28012018 orientation bac

Page 1

Jeudi 25 janvier 2018

ORIENTATION

Après le Bac

C e qui va changer

LES SUPPLÉMENTS DU RÉPUBLICAIN LORRAIN • E57

Les erreurs à éviter

RME

Les voies à suivre


Après le BAC SOMMAIRE Pages 2 et 3 La réforme de l’accès à l’université u Pages 4 et 5 Travailler dans le sport u Pages 6 à 8 Les métiers de l’informatique u Pages 10 à 13 La voie de l’apprentissage u Pages 14 et 15 Partir étudier à l’étranger

La réforme de l’accès à l’université

Travailler dans le sport

Les métiers de l’informatique

La voie de l’apprentissage

Partir étudier à l’étranger

« Parcoursup » mode d’emploi

u

Post-bac : ce qui va changer La réforme sur l’accès à l’enseignement supérieur concerne au premier chef les futurs bacheliers 2018. Les nouvelles modalités leur ont déjà été présentées, en principe dès le mois de novembre. Avec l’ouverture d’une nouvelle plateforme d’inscription, « Parcour­ sup », le changement pour­ rait paraître davantage rele­ ver de la cosmétique que de la révolution. Il n’est est rien. L’accompagnement des lycéens doit être renforcé pour que leur choix soit mieux éclairé que par le passé, les établissements d’accueil devront se mon­ trer plus explicites sur leurs formations. Ce qui ne sera pas un luxe et permettra d’appréhender la diversité des métiers possibles à l’issue de filières dont l ’a t t r a c t i v i t é e s t f o r t e , comme Staps ou l’informati­ que (voir nos dossiers). Sans oublier la voie de l’apprentissage qui prend de l’ampleur dans le supérieur. Bien encadrée, c’est une voie d’avenir.

Ph.R.

Directeur de la publication L’Est Républicain, Le Républicain Lorrain et Vosges Matin : Christophe Mahieu. Ce numéro a été réalisé par les rédactions, les services commerciaux et l’atelier graphique de l’Est Républicain, du Républicain Lorrain et de Vosges Matin.

La nouvelle plateforme d’inscription pour les études post­bac s’appelle « Parcoursup ». Comment ça marche ?

L’

accès à l’enseignement supé­ rieur passe par une nouvelle plateforme, « Parcoursup », qui remplace APB (Admission Post­ Bac). Explications.

Dix vœux non hiérarchisés

Les lycéens et leurs familles ont jusqu’au 13 mars pour y glisser les vœux de pour­ suite d’études. Dix vœux au maximum, qui ne seront pas hiérarchisés. Ce qui n’interdit pas un minimum de stratégie en privilégiant le ou les vœux qui sem­ blent les plus pertinents, rappelle Lau­ rence Naert, chef du service d’informa­ tion et d’orientation du rectorat de Nancy­Metz.

Une batterie de renseignements

Pour éclairer son choix, le futur bachelier dispose d’une fiche comportant les attendus des établissements supérieurs (classes prépas, IUT, facultés) portant sur les capacités de travailler en autonomie, l’esprit de synthèse, le raisonnement conceptuel par exemple. Ces attendus peuvent, selon les établissements et les filières, être complétés par des colora­ tions spécifiques. Seront aussi présentés, avec plus de précision que par le passé (il faut l’espérer), la formation souhaitée, le taux de pression de l’année précédente (nombre de candidats par rapport au nombre de places), des données nationa­ les sur l’insertion ; les capacités d’accueil seront affichées. Les établissements ciblés par les lycéens dans leurs vœux disposeront d’une batte­ rie de renseignements sur les candidats : les notes de première, le bulletin du pre­

La nouvelle plateforme d’admission post­bac s’appelle « Parcoursup ». Elle est ouverte depuis le 15 janvier. Photo AFP

mier trimestre de terminale, une fiche avenir comportant la note la plus haute et la plus basse de la classe ainsi que le positionnement de l’élève, une apprécia­ tion du professeur principal sur l’inves­ tissement, l’autonomie, l’engagement du lycéen, un avis du proviseur sur la cohé­ rence du projet de l’élève par rapport à son profil et sa capacité à réussir. Le dossier pourra être enrichi d’une fiche de motivation de l’élève pour justifier cha­ cun de ses vœux.

Le tirage au sort interdit

Les réponses tomberont après le 22 mai (lire ci­dessous). Pour les formations sélectives, ça ne change pas : le candidat

recevra soit une proposition ou un refus, ou sera classé sur liste complémentaire. Pour les formations non sélectives, deux réponses possibles : un oui, ou un oui si, dans le cas où le candidat présente des lacunes et sera alors invité à participer obligatoirement à un dispositif d’accom­ pagnement. Les capacités d’accueil des universités peuvent conduire à placer des candidats sur liste d’attente, mais le tirage au sort est désormais interdit. Les formations en licence sont sectori­ sées : elles sont prioritairement réser­ vées aux bacheliers de l’académie d’ori­ gine.

Philippe RIVET

Respecter le calendrier : un impératif Après le 22 mai, les lycéens disposent de sept jours pour répondre aux premières propositions. Si deux « oui » se présentent, il y a obligation à choisir. Mais avec la possibi­ lité de garder la seconde offre en attente. ­ Si un lycéen préparant un bac pro reçoit une proposi­ tion favorable (oui) pour un BTS et une autre sous réserve (oui si) pour l’université, il lui est vivement recom­ mandé d’opter pour la première, dont le parcours est infiniment plus sûr en termes de réussite. ­ Le premier choix doit être fait avant le 29 mai. Il en sera

de même pour les propositions qui suivront (délai des 7 jours pour répondre) jusqu’au 25 juin. À partir du 26 juin, le délai de réponse se limitera à trois jours, et à un jour à partir du 21 août. Si les délais ne sont pas respectés, le lycéen est démissionné d’office. Si aucune offre de formation ne parvient au candidat, il appartiendra alors au rectorat de faire des propositions. ASTUCE : télécharger l’application « parcoursup » sur son smartphone. et programmer les alertes pour entretenir l’indispensable vigilance.


Après le BAC

La réforme de l’accès à l’université

Travailler dans le sport

Les métiers de l’informatique

La voie de l’apprentissage

Partir étudier à l’étranger

« Parcoursup » pour des choix « plus éclairés » L’Université de Lorraine (59 000 étudiants) entend proposer autant de places à la rentrée prochaine et davantage le plus souvent.

C

ontenu des enseignements, débouchés professionnels, mais aussi taux de réussite dans la filière selon la série du baccalauréat obtenu… Avec la nou­ velle plateforme « Parcoursup » (www.parcoursup.fr), qui remplace cette année feu le site Admission post­ bac (APB), les lycéens, « mieux infor­ més, devraient pouvoir faire des choix plus éclairés », explique Sabine Chau­ pain­Guillot, vice­présidente Forma­ tion et insertion professionnelle de l’Université de Lorraine (UL). Afin de rendre plus transparent l’accès dans le supérieur, les futurs bacheliers seront aussi renseignés sur les con­ naissances et compétences nécessai­ res pour intégrer chaque filière, l’objectif affiché étant d’offrir à tous les jeunes les meilleures chances de réussite. Comme prévu par le Plan Etudiants, « nous avons repris les pré­ requis définis au niveau national et les avons complétés lorsque cela s’avérait nécessaire », précise Sabine Chaupain­Guillot.

 Renforcer le tutorat L’Université de Lorraine qui accueille plus de 62 500 étudiants (des chiffres en constante augmentation chaque année), a par ailleurs travaillé sur ses capacités d’accueil « en proposant pour toutes les formations au moins autant de places que cette année, mais le plus souvent bien davantage ». Le tutorat, déjà mis en place dans

Avec « Parcoursup », les futurs bacheliers devraient pouvoir faire des choix plus éclairés.

certaines filières, poursuit Sabine Chaupain­Guillot, pourrait être ren­ forcé afin de mieux accompagner les étudiants. L’idée d’une aide méthodo­ logique est évoquée. Autant de pistes qui vont s’affiner. Alors que les lycéens sont en pleine réflexion sur les vœux qu’ils vont devoir saisir sur la plate­forme « Par­ coursup » (jusqu’à la mi­mars), l’Uni­ versité de Lorraine rappelle quelques moyens mis à leur disposition pour mûrir leur projet : se rendre aux jour­ nées portes ouvertes organisées par l’UL, participer aux journées de

l’immersion mises sur pied conjointe­ ment par l’UL et le rectorat de Nancy­ Metz, consulter le catalogue en ligne de l’offre de formation de l’Université de Lorraine, rencontrer d’anciens étu­ diants ou encore demander conseil aux psychologues de l’Education nationale. Il existe aussi 7 MOOC, cours en ligne gratuits et accessibles à tous sur la plateforme France Université Numéri­ que (FUN), dédiés à l’orientation dans l’enseignement supérieur, rappelle Sabine Chaupain­Guillot.

Marie­Hélène VERNIER

3

Photo Ludovic LAUDE

Le nouveau catalogue en ligne Le nouveau catalogue en ligne de l’offre de formation de l’Université de Lorraine consultable sur formations.univ­lorraine.fr Quelques­uns des formations en ligne sont dédiés à l’orientation : « Introduction aux Staps » ; « Psychologie à l’université » ; « Le droit, est­ce pour moi ?» ; « Entrer à l’IUT » ; « Les codes pour booster ton dossier »...


Après le BAC

La réforme de l’accès à l’université

Travailler dans le sport

Les métiers de l’informatique

La voie de l’apprentissage

Partir étudier à l’étranger

« Il ne suffit pas de bien taper dans un ballon » Directrice de la faculté des Sciences du sport de Nancy, Michèle Schwartz dresse le portrait­robot des étudiants éventuels.

T

ravailler « dans le champ du sport » est plus que jamais dans l’air du temps. L’allongement de la durée de vie, le culte du corps et le développement du sport bien­être contribuent à un engouement devenu au fil des années problématique. Les structures n’ont plus les capacités d’accueil pour faire face à cet afflux de demandes d’inscription. Mais si la filière STAPS (Sciences et tech­ niques des activités physiques et sporti­ ves) est souvent convoitée par les futurs bacheliers, cette voie, ne requiert pas uniquement des aptitudes sportives. Décryptage en compagnie de Michèle Schwartz, directrice de la faculté des Sciences du sport de Nancy­Epinal.

Pour qui ?

Michèle Schwartz : « Le premier des conseils, c’est de bien se renseigner sur le contenu des études en STAPS. Il faut que le futur bachelier sache et accepte que sa formation passe par des sciences humaines (psychologie, sociologie, droit et économie du sport…), des sciences du vivant (anatomie, physiologie, bioméca­ nique…), des maths, des langues. Ces enseignements sont essentiels pour comprendre et pouvoir ensuite être per­ formant dans le domaine des activités physiques et sportives. C’est la première des choses : le savoir et l’accepter. Ce n’est pas parce que je tape bien le dimanche dans un ballon, que je suis fait pour faire STAPS. Ça va au­delà de ça ! D’ailleurs, lors de la première année,

Gymnastique, basket­ball ou encore natation : six disciplines sont enseignées lors de la première année en STAPS. Pour autant, les activités physiques et sportives ne représentent que 31 % de la formation dispensée. Photo Jérôme HUMBRECHT

les APS (activités physiques et sportives) ne représentent que 31 % de la forma­ tion. Mais, attention, parallèlement, il faut aussi que le lycéen ait développé en amont des compétences sportives avec une pratique pluridisciplinaire et régu­ lière car nous allons nous appuyer tout au long de la formation sur ce vécu sportif. »

du handicap, ergonomie du sport, édu­ cation, motricité, etc). La dynamique actuelle autour du sport­santé ouvre encore le champ des possibles avec des métiers que l’on n’a peut­être pas encore clairement identifiés. Nous essayons de prendre le virage et d’inté­ grer au fur et à mesure cette notion de de sport­santé, en lui donnant du sens et du consistant. La licence STAPS permet d’entrer en Master pour pouvoir prépa­ rer le concours qui donne accès à prof d’EPS en tant que tel mais les places sont limitées. Au final, le niveau d’embauche n’est pas toujours lié au niveau d’études mais il n’est pas moins vrai que le taux de professionnalisation des étudiants STAPS reste important (aux alentours de 80 %). »

Pour quoi faire ?

Michèle Schwartz : « La première année est identique pour tous (le taux de réus­ site se situe aux alentours de 35 %). Mais on va déjà commencer à identifier avec l’élève quel pourrait être son projet pro­ fessionnel. Lors de la deuxième année, il va falloir faire des choix. Les possibilités sont multiples (coach sportif, manager au sein d’un club, emploi dans le milieu

Propos recueillis par C.C.

4

Cinq spécialisations pour la licence ­ Entraînement sportif (ES) à Besançon et Nancy. ­ Activité physique adaptée et santé (APAS) à Besançon, Nancy et Metz. ­ Education­motrocité (EM) à Besançon, Nancy et Metz. ­ Management du sport (MS) à Besançon et Nancy. ­ Ergonomie du sport et perfor­ mance motrice (ESPM) à Nancy. Quelques sites pour aller plus loin https ://staps­nancy.univ­lorraine.fr/ http://scifa.univ­lorraine.fr/content/staps http://u­sports.univ­fcomte.fr/ https ://www.­onisep.fr/sport­STAPS­ou­pas


Portrait

«

Les autres étudiants devaient se demander ‘qu’est­ce qu’il fout là celui­là’» Romain intègre la fac. Etonne ses camarades aussi… « Je ne Intégration à la sais pas trop ou j’allais. Il y faculté du sport avait un peu de stress. Le de Nancy premier jour, c’était assez 1ère année (en deux ans) compliqué. Quand je suis ren­ tré dans l’amphi, tous les 2017 yeux se sont braqués sur moi. Passage en 2e année Les autres étudiants devai­ ent se demander ‘qu’est­ce 2024 qu’il fout là celui­là’. Au JO de Paris. début, je me suis senti un peu l’écart. Maintenant, ils se sont habitués à me voir dans les couloirs (rires). » Bien vite, les questions se dissipent, les relations se nouent. Le Vosgien trouve d’autant plus aisément sa place que le contenu des cours aiguise sa curiosité et son envie d’apprendre : « C’est vraiment diversifié. Mes parents ont fait la fac de sports avant moi. Je savais donc à quoi m’attendre. D’une manière géné­ rale, il faut quand même être sportif. C’est compliqué pour ceux qui viennent en première année sans sport de prédilection. On se rend vite compte qu’ils sont pénalisés. STAPS, ce sont vraiment des études très complètes. Au final, on a très peu d’heures de sports. Il y a beaucoup de théorie, de la socio(logie), de la psycho(logie), de l’anatomie… C’est lourd. Il ne faut pas venir si tu fais une fac de sports par défaut. Même si ça plaît, ce sont des études géniales. » Travail dans l’événementiel ou encore au sein d’une Fédération, Romain Lachenal se laisse le temps de la réflexion. Mais le jeune homme va devoir concilier avenir professionnel et ambition sportive. Un bracelet au poignet, siglé « JO 2024 (Paris) », vient matérialiser son ambition. « L’aménagement des cours est lié à mon handicap mais aussi à mon projet sportif. Je fais de l’athlétisme en fauteuil. Mon grand rêve, c’est de participer aux Jeux olympiques en 2024 », conclut­il la foi chevillée au corps. Le pari est lancé...

2015­16

Actuellement étudiant en deuxième année à la faculté du sport de Nancy, Romain Lachenal rêve de participer aux Jeux Olympiques 2024 à Paris, en athlétisme. Photos ER et Jérôme HUMBRECHT

Les paris de Romain Lachenal Malgré son handicap, Romain Lachenal a intégré la faculté des Sciences du sport de Nancy. Il tente d’y concilier projet professionnel et ambitions… olympiques.

A

Adolescent, il se rêvait en gendarme de haute monta­ gne. Mais, lors d’une sortie anodine, près du lac de Bouzey, sa vie allait soudain basculer. Le verdict était implacable. Tétraplégique, l’espoir vosgien du saut en hauteur voyait son ascension brutalement stoppée. Un an plus tard, Romain Lachenal prenait pourtant le chemin de la faculté du sport de Nancy (STAPS). Un choix fort autant qu’un formidable pied de nez au destin. « Après mon accident, je voulais faire un BTS en chimie. Comme je n’avais pas complètement l’usage de ma main, cela aurait été compliqué de continuer dans cette voie, explique aujourd’hui l’étudiant en

deuxième année. Mais, comme j’étais déjà issu du monde associatif et sportif, un copain m’a parlé des projets que je pouvais avoir dans le sport, notamment dans l’événementiel. » Parents, professeurs et médecins conjuguent leurs efforts pour donner consistance et cohérence au pro­ jet : « À l’époque, j’étais très fatigué. Nous avons donc décidé de scinder la première année en deux ans. A Nancy, ils permettent des aménagements. La politique de l’université, c’est aussi de tout faire pour les élèves en situation de handicap. Certains étudiants viennent d’ailleurs de loin car ce service n’existe pas partout. »

5

C.C.


Après le BAC

La réforme de l’accès à l’université

Travailler dans le sport

Les métiers de l’informatique

La voie de l’apprentissage

Partir étudier à l’étranger

Métiers du numérique, au-delà de l’ordinateur Il existe au moins une centaine de métiers liés au numérique et donc autant d’orientations possibles. Décryptage.

«U

ne école, ce n’est qu’un outil. Ce n’est pas la finalité de votre métier », aime expli­ quer aux jeunes Amandine Zimmerlé, fondatrice de la société d’informatique SOS 57 Micro près de Metz, récemment rebaptisée Steel PC. « Il faut choisir sa branche, son secteur d’activité plutôt qu’une école ou un type de diplôme. On peut faire un super métier numérique avec un bac pro, un BTS ou en alter­ nance. L’alternance, ce n’est pas pour les nuls, on met en pratique, on a un pied dans le concret. D’autant que pour le numérique, entre théorie et pratique, il y a un gouffre. »

 Inter à trouver Les métiers du numérique sont particu­ lièrement vastes. On pense systémati­ quement à informaticien, mais c’est au moins une centaine de professions dif­ férentes qui ont rapport avec le digital. FeminaTech, le réseau qui cherche à rap­ procher filles et technologie, présidée par Amandine Zimmerlé, a justement créé un jeu pour faire découvrir, de façon ludique et pertinente, une soixan­ taine de métiers dans ce secteur. « Plu­ tôt que des fiches classiques, on joue dans les salons d’orientation », pour­ suit­elle. Les lycéens se prennent rapidement au jeu, le jeune choisit trois compétences qui lui sont propres. A chaque carte son métier et son explication ainsi que les compétences principales pour l’exercer.

Un jeu pour découvrir les métiers du numérique et ses affinités, c’est l’idée intelligente de FeminaTech.

L’intérêt, c’est de faire coïncider ses compétences avec une carte tirée. Car, l’orientation, c’est une drôle de mécanique. À la fois encourager le jeune à faire ce qu’il a envie de faire, mais aussi expliquer l’adéquation entre la for­ mation et l’employabilité et rester réa­ liste sur les compétences nécessaires pour aller vers cette activité. Le numérique a l’avantage de brasser une quantité de domaines. Du commu­ nité manager au spécialiste de l’accessi­ bilité numérique notamment pour les personnes victimes de handicap (en quelque sorte des ergonomes numéri­

ques), des web journalistes aux déve­ loppeurs. « Dans ce domaine on recrute beaucoup, niveau BTS, licence, ingénieur avec de belles possibilités de promo­ tions internes. » Les jeux vidéos et leurs dizaines de métiers demeurent intéres­ sants : designer son, graphiste, script, concepteur, développeur..., avec de bon­ nes écoles en France. L’e­commerce concentre à peu près tous les métiers du numérique et continue à recruter. La domotique qui mêle numéri­ que et électrique, devrait faire une entrée en force ces prochaines années.

Laurence SCHMITT

6

Photos DR

Apprendre à se connaître Se demander avant de s’engouf­ frer dans cette branche d’activités quelles sont ses compétences personnelles ­ à ne pas confondre avec savoir –. Créativité, brico­ lage, bidouillage, communication, logique, curieux, savoir collabo­ rer ? On ne vous demande pas toutes ces compétences en même temps. Mais selon vos points forts, vous pouvez vous orienter.


Après le BAC

La réforme de l’accès à l’université

Travailler dans le sport

Les métiers de l’informatique

La voie de l’apprentissage

Partir étudier à l’étranger

« Tous les jours, je continue à apprendre » Administrateur réseau, un vieux métier à l’intitulé par très glamour. C’est pourtant ces héros et héroïnes qui dépatouillent nos pannes.

N

e pas se fier aux apparences. Etienne Laveau peut commencer ses journées à 7 h et les finir à 22 h – pas tous les jours – puisqu’il est censé intervenir auprès d’une vingtaine d’entreprises différentes. Mais ce qu’il apprécie le plus, c’est de travailler sur ses propres solutions, passer du temps à chercher, tester et débloquer une réponse qu’il pourra propo­ ser à ses clients lorsque le besoin se fera sentir. Administrateur réseau, c’est celui qui intervient dans les entreprises et remet en ordre de marche le logiciel qui va mal, le serveur qui débloque. C’est lui qui coordonne les différents prestataires informa­ tiques ; serveur, PC, internet… Histoire de savoir d’où vient la panne. Le tout, évidemment, en un temps record car un PC en rade, c’est un service qui ne fonctionne pas et une entreprise au bord de la crise de nerfs. « Mais le métier exercé dépend de l’entreprise où on travaille. Dans les grands grou­ pes, l’administrateur réseau fait essentiellement de la coordination entre prestataires et ne développe

pas forcément ses solutions propres », explique­t­il.

 Curieux, pugnace et logique Tout le contraire d’Étienne Laveau, chez SOS Micro 57, une entreprise de dix salariés, implantée à Metz et au Luxembourg, créée par une femme, fait suffi­ samment rare pour être remarqué. Car cet adminis­ trateur réseau aime par­dessus tout travailler sur l’architecture numérique, mettre en place sa pro­ pre solution réseau. « Pour ça, il faut être curieux, pugnace et logique. On passe beaucoup de temps à chercher des solutions nouvelles sur Internet et les tester. Dans 98 % des cas, ça ne fonctionne pas. Je travaille pour les 2 % restants. » C’est ça, la pugna­ cité ! Pourtant, à l’origine Etienne Laveau n’était pas dans le numérique. « Bac ES, prépa et école de commerce. » Sa passion des jeux vidéo l’a amené à s’interroger sur le développement. Le reste, il l’a appris seul ou presque. « Si on a la volonté, avec un PC et une connexion internet, on peut tout appren­ dre. » Après, il y a les écoles. Du bac pro à l’école d’ingénieur en passant par BTS, DUT et licence. « C’est une fois en entreprise, que les jeunes décou­ vrent la réalité du métier. Tous les jours, je continue à apprendre et c’est ce que j’aime dans ce métier. »

Laurence SCHMITT

7

Etienne Laveau était directeur commercial avant de plonger dans le numérique. Photo DR


Témoignage

«

Ici, nous sommes au cœur de l’industrie française, dans sa partie la plus noble » labellisée par le ministère de la Recherche. » Le taux atteint Des atouts appréciés par les 85 % Gilles Noir, chef des tra­ Impression 3D vaux : « Nous sommes dans La plateforme le réel. Nos étudiants vien­ utilise une nent principalement du bac imprimante STI2D et des bacs pros tech­ professionnelle nicien d’usinage ou techni­ Stages cien outilleur décolleteur. En cumul, jusqu’à La moitié d’entre eux sont 12 semaines en apprentissage. En seconde année, ils tra­ vaillent sur de véritables commandes émanant de nos entreprises partenaires, notamment pour la fabrication de prototypes. Par enlèvement ou addi­ tion de matière, ils sont entièrement concepteurs « Avoir envie de créer et de produire », clament les étudiants. Photo F.Z. des processus associés à la production de sous­en­ sembles industriels, que ce soit des biens de con­ sommation ou d’équipement, des outillages spé­ cialisés ou des ensembles mécaniques à haute valeur ajoutée. Les liens avec l’extérieur sont essentiels. Nous participons par exemple au club RH de la CCI locale et nous organisons des journées techniques sur notre plateforme. » « Nous faisons en sorte que ces jeunes s’investis­ Au lycée professionnel Edouard Belin de Vesoul, le BTS « Conception sent dans l’univers industriel, qu’ils aient envie de des processus de réalisation de produits » ennoblit les tâches industrielles créer et de produire » ponctue Jean­Marie Michou­ lier, « car ici nous sommes au cœur de l’industrie Dans le grand hall de formation du lycée Belin, prises locales, c’est­à­dire haut­saônoises. « Il n’y a française, dans sa partie la plus noble. La trilogie similaire à un atelier industriel, ils s’affairent en pas que des vaches chez nous », plaisante Jean­Ma­ demeure : la main, qui aime toucher la matière, silence. Sûrs d’eux, concentrés, déjà immergés rie Michoulier, le proviseur, « nous nous adossons à l’homme, qui réfléchit et travaille sur des logiciels, dans un univers professionnel qui n’a rien de un réseau d’entreprises industrielles dynamiques, et la machine, facteur d’interaction. » Un bel enga­ virtuel. La plupart des 60 étudiants en BTS « Con­ comme par exemple Sahgev à Gevigney, spécialiste gement qui peut mener les « Belin » à usiner leur ception des processus de réalisation de produits », des vérins hydrauliques pour l’agriculture et le BTP, avenir jusqu’à une licence professionnelle et une venus de tout le nord­est de la France, trouveront ou Lufkin à Fougerolles, qui ambitionne de devenir école d’ingénieurs. en effet rapidement un emploi après l’obtention de le leader mondial des gros réducteurs pour l’éner­ François ZIMMER leur diplôme, dans l’automobile, le médical, l’aéro­ gie. Et nous bénéficions depuis 2003 d’une plate­ Contact nautique ou l’énergie. A commencer dans les entre­ forme technologique d’usinage à grande vitesse www.lycee­belin.fr

Réussite

A Vesoul, les « Belin » usinent leur avenir

I

8


9


Après le BAC

La réforme de l’accès à l’université

Travailler dans le sport

Les métiers de l’informatique

La voie de l’apprentissage

Partir étudier à l’étranger

Apprentissage : les études supérieures aussi La formation en alternance séduit de plus en plus dans l’enseignement supérieur. Exemple avec l’IUT de Metz, spécialiste en la matière.

L

e Grand Est compte 38 500 apprentis. Longtemps cantonné aux élèves en CAP ou en Bac Pro, l’apprentissage concerne aujourd’hui des jeunes de plus en plus qualifiés et fait désor­ mais des émules dans l’enseignement supérieur. L’IUT de Metz, qui travaille avec 7 CFA (Centres de formation pour appren­ tis), a ainsi fait des formations en alternance sa force et sa vitrine. À lui seul, l’institut universitaire de tech­ nologie fournit 23 % des apprentis de l’université de Lorraine. « Nous avons plus de trente ans d’expérience dans ce domaine », se réjouit Christian Krebs, le directeur. Débutée dès le milieu des années 80 sur les DUT (Diplômes universitaires de technolo­ gie), la formation par alternance y a pris un virage en 2000 avec la création d’une licence professionnelle. Aujourd’hui, 22 des 26 parcours post­ bac proposés (6 DUT et 20 licences professionnelles) incluent cette pos­ sibilité.

 Plusieurs avantages L’apprentissage offre plusieurs avan­ tages. Le premier est bien évidem­ ment de faciliter l’insertion profes­ sionnelle. « En licence professionnelle, le taux d’insertion atteint 80 à 90 %. La plupart du temps, si l’entreprise offre une possibilité d’apprentissage, c’est qu’elle a une idée d’embauche derrière », com­

L’IUT de Metz est en capacité d’offrir des formations en alternance à 20% de ses étudiants.

mente Christian Krebs. Le responsa­ ble reconnaît d’ailleurs que la for­ mule a traversé le creux de la vague en 2014 et 2015, au pic de la crise économique. « L’offre était très res­ treinte. Mais depuis, c’est bien reparti. » Et c’est tant mieux car la demande est importante. Au point de ne pouvoir être pleinement satisfaite. En gestion des entreprises par exem­ ple, 200 demandes ont été formulées pour seulement 25 places. Au total, 20 % des étudiants (394 sur 1 899) bénéficient pour l’heure de cette for­ mation en alternance. Il faut dire que

la méthode séduit les étudiants à plusieurs titres : « Elle plaît bien évi­ demment parce que les jeunes ont de plus en plus envie d’avoir une expé­ rience immédiate en entreprise. Ils veulent du concret. » Mais elle plaît aussi parce qu’elle offre aux étu­ diants une rémunération qui leur per­ met bien souvent de financer leurs études. L’IUT de Metz est en tout cas reconnu en la matière. Il concentre 40 % des a p p r e n t i s l o r ra i n s e n D U T e t 34 % des apprentis lorrains en licence professionnelle.

10

Photo RL

38 500 apprentis dans le Grand Est La région Grand Est compte plus de 38 500 apprentis. Ce qui en fait la 3e de France en comptant le plus. Avec 105 CFA (Centre de formation des apprentis) et 1 730 formations sur son territoire, la Région propose une large palette de formations professionnelles aux jeunes du Grand Est.


Après le BAC

La réforme de l’accès à l’université

Travailler dans le sport

Les métiers de l’informatique

La voie de l’apprentissage

Partir étudier à l’étranger

De l’énergie engrangée à Edimbourg Thomas est devenu étudiant­apprenti en licence professionnelle Energies renouvelables suite à un stage en Ecosse.

P

arcours atypique pour Tho­ mas Dupont, natif de Beaune et étudiant à l’IUT de Belfort­ Montbéliard : « Lors de ma deuxième année en DUT génie thermi­ que et énergie, ma prof d’anglais Karine Nadler m’a incité à faire un stage de trois mois à l’étranger. J’ai effectué des démarches sur internet et j’ai eu la chance de trouver un bureau d’étude spécialisé dans les énergies renouvelables à Edimbourg en Ecosse, géré par Cédric, un Fran­ çais ! Par visioconférence, il m’a demandé mes domaines de prédilec­ tion et s’est montré très intéressé par le fait que je m’intéresse à l’hydro­ gène, à la méthanisation et à l’éolien. Il est devenu mon tuteur de stage et j’ai validé mon diplôme sans problème. »

 Un mois à Rennes,

un mois à Belfort Un séjour écossais qui a servi de déclic puisque Thomas a poursuivi l’aven­ ture avec la société Locogen qui emploie une vingtaine de salariés en Grande­Bretagne : « Je voulais faire une licence en apprentissage dans la foulée et Cédric m’a proposé de l’effec­ tuer dans la filiale créée par l’entre­ prise en 2009 à Rennes, en Bretagne. Il avait besoin de quelqu’un là­bas et il se trouve que j’y travaille avec Jenny­ fer, une Ecossaise ! Avec trois autres personnes, notre mission est de déve­ lopper, d’exploiter et d’installer des technologies renouvelables chez des

exploitants agricoles, que ce soit des éoliennes, des panneaux solaires ou des installations de méthanisation. » Un premier pas dans l’activité profes­ sionnelle qui s’avère être un véritable tremplin : « J’ai signé un contrat d’un an en octobre et je passerai ma licence pro en maîtrise de l’énergie (option énergies renouvelables) en juin, ce qui me permettra de travailler encore un peu après le diplôme. Je suis un mois à Rennes et l’autre mois à Belfort pour la partie théorique. Cela se complète très bien. Ce que j’espère, c’est décro­ cher un CDI, Locogen ayant l’ambition de s’étendre en France. » Thomas Dupont profite à fond de cette année de licence pro et se réjouit de ses trois mois de stage à Edim­ bourg : « Mon séjour a été un véritable déclencheur psychologique, en plus de l’enrichissement linguistique. Un stage, cela embellit toujours une per­ sonne. Je ne regrette pas d’avoir fait 36 heures de bus non­stop pour me rendre en Ecosse… »

François ZIMMER Contact : www.iut­bm.univ­fcomte.fr

Thomas Dupont : « Un stage, cela embellit toujours une personne. »

Photo F.Z.

Laurence Ricq, vice­présidente de l’Université de Franche­Comté : « L’entreprise a le temps de tester une éventuelle future recrue » En charge de la formation « tout au long de la vie » et des relations avec le monde socio­économique, Laurence Ricq cultive l’efficacité : « Nous avons 60 formations en alternance dont 38 en apprentissage en DUT, licence pro, master et école d’ingénieur. A peu près toutes les licences pro sont en alternance, dans tous les domaines. Cela représente 630 alternants en moyenne par an, avec une parité hommes­femmes globalement. L’entreprise en retire un avantage évi­ dent : elle participe à la formation avec des contrats de professionnalisation d’un ou deux ans, ce qui est suffi­ sant pour tester une éventuelle future recrue. C’est un

11

salarié supplémentaire pour l’entreprise, avec une mission inscrite dans les tâches habituelles ou spécia­ lement créée pour lui. Nous enregistrons une forte demande des entreprises mais il n’y a malheureuse­ ment pas assez de recrues, même si nous nous effor­ çons de développer leur nombre. C’est dommage car nous obtenons de très bons résultats avec 87 % des alternants trouvant un emploi dans les six mois sui­ vants leur diplôme, alors que le délai d’insertion passe à 18 mois pour les filières traditionnelles. Ce sont l’industrie et l’informatique qui embauchent le plus. » Contact : http://formation­continue.univ­fcomte.fr C


Après le BAC

La réforme de l’accès à l’université

Travailler dans le sport

Les métiers de l’informatique

La voie de l’apprentissage

Partir étudier à l’étranger

Devenir ingénieur par l’apprentissage L’Ensaia de Nancy propose depuis peu une formation d’ingénieur en apprentissage. La première promo vient d’être diplômée.

M

axence Helibert, 23 ans, a choisi une formation à l’Ensaia (Ecole nationale supérieure d’agronomie et des industries alimentaires) de Nancy qui propose un diplôme d’ingénieur en production alimen­ taire en trois ans. Pour pouvoir y accéder, il a dû valider un BAC + 2 avant de passer un con­ cours national. « Avoir un pied dans l’entreprise pendant trois ans me per­ met de pratiquer. C’est plus simple pour trouver du travail. Avec l’appren­ tissage, on a une autre vision des choses », explique cet étudiant origi­ naire d’Avignon.

 « Ça vaut le coup » Le jeune homme a dû faire quelques « sacrifices ». Loin de sa région d’ori­ gine, il doit aussi se déplacer jusqu’à Lille, où se situe l’entreprise au sein de laquelle il est apprenti. « Mais ça vaut le coup ! », assure­t­il. « Là où je suis, je me régale. On travaille en échange, je suis là pour apprendre et les aider. Et inversement. » Le jeune homme apprécie aussi de pouvoir comparer ses expériences avec celles de ses camarades de promo. « En cours, on peut débattre, échanger. Certains sont dans de gros­ ses entreprises, d’autres dans de plus petites ». Durant ces trois années d’études, une période de quelques mois est à effectuer à l’étranger pour pouvoir valider le diplôme. « Je tra­

Pour Max Helibert, l’apprentissage permet de mêler l’expérience en entreprise et cours théorique.

vaille actuellement dans une entre­ prise internationale. J’aimerais partir en Asie, pourquoi pas dans l’une de ses filiales en Chine ou au Japon », sourit Maxence Helibert. L’établissement a choisi de mettre en place ce diplôme d’ingénieur en apprentissage car « cela apporte une richesse d’expérience, non seulement au niveau du travail en entreprise mais aussi pour le côté relationnel », explique Guido Rychen, directeur de l’Ensaia. « Beaucoup d’étudiants cherchent à effectuer des stages en dehors de l’année scolaire », ajoute

Franz Fournier, directeur des études. Et pour que cela fonctionne, il a fallu que les enseignants s’investissent. « Les étudiants ont 15 jours de cours, puis 15 jours en entreprise, les profes­ seurs ont dû faire un gros effort d’adaptation. Cela a demandé une refonte globale de l’enseignement », détaille Guido Rychen. Face au succès de cette méthode, l’établissement n’exclut pas de pro­ poser de nouvelles formations en apprentissage dans les prochaines années.

Maya DIAB

12

Photo M.D.

En deuxième année de master aussi L’ENSAIA propose aussi à certains de ses étudiants de réaliser leur seconde année de master en apprentissage. Cela est possible pour les master 2 Industries laitières et Conditionnement de liquides. Cette année, les élèves apprentis sont majoritaires dans ces deux classes et leur effectif augmente chaque année.


• Robotique/cobotique • Impression 3D • Réalité virtuelle/augmentée • Efficience énergétique • Étude et conception • Chaudronnerie - soudage • Maintenance • Électrotechnique • Productique - Usinage • Qualité Sécurité Hygiène Environnement • Ressources humaines • 89% de réussite aux examens • 80% de chance de trouver un emploi dans les 6 mois

Passez votre diplôme en apprentissage dans l’industrie Le leader de la formation industrielle vous prépare aux métiers de l’industrie, de l’avenir, du CAP à l’ingénieur en partenariat notamment avec de grands groupes internationaux. Ces formations incontournables qui mènent à l’emploi sont proposées en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. Elles sont gratuites, rémunérées et ouvertes à tous de 16 à 30 ans.

MAXEVILLE THAON LES VOSGES-CAPAVENIR SAINTE MARGUERITE HENRIVILLE YUTZ BAR LE DUC Site St Jacques II, 10 rue A Kastler 03 83 95 35 32

PORTES OUVERTES samedi 24 mars 2018 8h30 / 12h30

Zone Inova 3000, 6, rue de l’Avenir 03 29 39 43 20

560, rue du grand pré 03 29 39 43 20 Parc d’activités du District de Freyming-Merlebach 03 87 00 34 81 Espace Cormontaigne, 3 Avenue Gabriel Lippmann 03 82 82 43 80 Parc Bradfer, 8 rue Antoine Durenne 03 83 95 35 32

LORRAINE

Pôle formation des industries technologiques Lorraine

www.formation-industries-lorraine.com

13


Après le BAC

La réforme de l’accès à l’université

Travailler dans le sport

Les métiers de l’informatique

La voie de l’apprentissage

Partir étudier à l’étranger

Erasmus, révélateur de personnalité Plus de mille étudiants de Franche­Comté et Lorraine choisissent chaque année la mobilité internationale, véritable expérience de vie.

D

ifficile de parler de mobilité internationale des étudiants, sans évoquer la trilogie ciné­ matographique de Cédric Kla­ pisch sur les séjours Erasmus avec les films « L’Auberge espagnole » (2002), « Les poupées russes » (2005) et « Casse­ tête chinois » (2013). Rebaptisé Erasmus + en 2015, quand il s’est ouvert à l’Extra­Européen, le dispo­ sitif a fêté ses 30 ans d’existence en 2017. En Lorraine, ils sont plus de 700 en 2015 à avoir fait le grand saut. Il faut dire que l’Université de Lorraine (UL), deuxième de France en termes de population, est championne de France dans l’envoi de ses ouailles à l’étranger avec 53 % de la demande nationale satisfaite par l’UL en 2016.

 Erasmus un vrai plus

pour les recruteurs « Nous sommes structurés pour que l’UL soit ouverte sur le monde. Et nous donnons les moyens d’encourager la mobilité internationale avec un budget de 2,7 millions d’euros dédié à Erasmus, dont des fonds de l’Agence européenne, du ministère de l’enseignement supé­ rieur et une enveloppe de 300 000 euros de l’université pour en aider un maxi­ mum d’étudiants », plaide Nathalie Fick, directrice des relations internationales et européennes à l’UL. La Franche­Comté n’est pas en reste avec 298 étudiants sortants en 2016 et

L’Allemagne compte parmi les trois destinations préférées des étudiants de l’Université de Lorraine derrière la Suède et l’Espagne. Les étudiants de Franche­Comté privilégient le Canada pour leurs séjours Erasmus. Illustration/SHUTTERSTOCK

un bond de 35 % de la mobilité en dix ans. Mais, alors, comment partir ? « Il est indispensable de bien mûrir son projet car il va changer la vie de l’étu­ diant », accessible dès le niveau L3, le projet doit être éligible aux multiples critères d’Erasmus. Il y a des correspon­ dants : mobilité internationale dans toutes les composantes universitaires. « L’étudiant doit se renseigner sur le pays qu’il vise, faire son budget particu­ lièrement les frais de logement ». Le séjour Erasmus n’est pas une année supplémentaire dans le cursus, puisque l’étudiant validera à l’étranger les com­ posantes comme il le ferait dans son

17/03/18

14

université d’origine. « L’expérience de vie en plus. Ces séjours sont des révéla­ teurs de personnalité, les étudiants vont y découvrir d’autres façons d’apprendre des choses, acquérir de l’autonomie et en reviennent transfor­ més. » L’agence européenne a d’ailleurs estimé que 64 % des employeurs accordent une valorisation importante d’Erasmus dans leur recrutement.

Stéphanie SCHMITT Quelques adresses en Lorraine : drie­mobilite­contact@univ­lorraine.fr en Franche­Comté : erasmus@univ­fcomte.fr

Housing Anywhere : le + pour se loger ! L’Université de Lorraine est parte­ naire de HousingAnywhere.com, une plateforme de logement gratuite, dédiée aux étudiants internationaux. Les logements disponibles sur la plateforme sont proposés par les étudiants étrangers qui partent également pour un semestre en échange ERASMUS. Les logements sont préalablement vérifiés.


Après le BAC

La réforme de l’accès à l’université

Travailler dans le sport

Les métiers de l’informatique

La voie de l’apprentissage

Partir étudier à l’étranger

Transformés par une expérience de vie…

Alice Deligny : « Une expérience culturelle » AUjourd’hui étudiante en Master commerce international à Nancy, cette Roubaisienne de 25 ans, a effec­ tué un séjour Erasmus de six mois à Dublin en Irlande alors qu’elle étu­ diait en 3e année de licence en com­ merce international à Nancy. « J’en retiens surtout une véritable expérience culturelle. En termes de cursus, cela n’a pas été de quelque apport que ce soit. Bien que j’aie des aisances avec la langue anglaise avant mon séjour, cela m’a permis d’améliorer ma pratique à l’oral. J’ai noué des amitiés fortes, une véritable expérience humaine. Notre collocation était vraiment à l’image du film ‘L’auberge espagno­ le’. Le hic ? L’insalubrité du loge­ ment. J’ai pu constater que les notions de salubrité en matières de logement sont très différentes d’un pays à l’autre…»

Émilien Jochum : « Sortir de sa zone de confort »

Charlotte Simon : « Je me suis affirmée »

25 ans, étudiant en dernière année d’ingénierie des systèmes d’information et réseaux à l’école Polytech Nancy, il a effectué l’an passé un séjour d’un an à Linkö­ ping en Suède : « Cette aventure m’a vraiment aidé à aller vers les autres, moi qui étais réservé, j’ai dû repartir à zéro. Cela m’a obligé à sortir de ma zone de confort. J’y ai découvert de multiples cultu­ res, car des étudiants Erasmus arrivent du monde entier. Cela a été très riche. Même si mon séjour a été occupé à 100 % par du tra­ vail. J’ai peu eu la possibilité de visiter le pays. J’ai amélioré mon anglais et bénéficié de la noto­ riété de cet institut de renom. Cela m’a aidé à décrocher un stage de fin d’études et j’ai acquis des notions complémentaires à ma formation. »

Originaire de Saint­Quirin en Moselle, cette étudiante de 23 ans a effectué un séjour Erasmus d’un an à Wolverhampton en Angleterre alors qu’elle était en licence d’anglais. Elle préside aujourd’hui l’association Erasmus Student Network (ESN) de Nancy et effec­ tue un service civique au Centre régional Information Jeunesse (Crij) de Lorraine en tant que char­ gée de mission mobilité internatio­ nale. « Ce séjour m’a permis de m’affir­ mer en tant que personne, loin des influences de ma famille. Je me suis épanouie. Je suis une personne dif­ férente aujourd’hui. J’y ai aussi découvert un système universi­ taire différent et ai amélioré ma langue anglaise. Je m’oriente désormais vers un master en Anglais, parcours Tourisme. »

Elsa Chevillard : « Un autre système de santé » Étudiante en troisième année de Médecine à Nancy, cette jeune vos­ gienne originaire d’Entre­Deux­ Eaux près de Saint­Dié­des­Vosges, a effectué pendant sa deuxième année de médecine un séjour Eras­ mus d’un an à Padoue en Italie. « J’ai acquis grâce à Erasmus une plus grande autonomie et rompu avec ma timidité, explique­t­elle. En Italie, j’ai découvert un autre de système de santé. J’ai pu faire beaucoup de stages d’observation dans des services aussi différents que la médecine du sport ou la cardiologie. En fait, je pouvais demander tous les stages que je voulais, sans restrictions ce qui m’a aidé à m’orienter dans mes choix de spécialisation. Désormais, je veux me spécialiser dans la nutrition et la médecine du sport. »

15



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.