Orientation 2016

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Jeudi 28 janvier 2016

Orientation après le Bac...

• université • apprentissage • alternance • les métiers qui recrutent

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Fac ou pas fac ?

est le dilemme habituel dans les familles. Faut-il mieux opter après le Bac pour une filière sĂŠlective de deux ans, bien encadrĂŠe, en attendant de mĂťrir son projet ? Ou carrĂŠment se jeter dans l’ocĂŠan des amphis parfois bondĂŠs, oĂš l’autonomie est reine mais qui, comme la langue d’Esope, peut se rĂŠvĂŠler la meilleure ou la pire des voies ? Comment concilier l’envie d’un parcours post-Bac qui ĂŠveille sur le monde sans c o n d u i r e nĂŠcessairement Ă un emploi assurĂŠ, et la perspective d’insertion rĂŠaliste et pragmatique ? Comment saisir sa chance sans s’obliger Ă mettre des Ĺ“illères mais sans s’engouffrer dans une impasse, tout en se donnant le temps du droit Ă l’erreur, de la rĂŠorientation positive ? Les opportunitĂŠs ne s’imposent pas toujours d’elles-mĂŞmes. Mais il est en revanche difficile

d’ignorer celles qui s’affichent, comme les recrutements dans l’Education nationale, les mÊtiers de la sÊcuritÊ au sens large, ces derniers faisant l’objet d’un dossier dÊveloppÊ dans notre supplÊment Orientation. Il reste moins de deux mois aux futurs bacheliers et à leurs parents pour rÊflÊchir, Êchanger, coucher les vœux sur le site Admission PostBac (APB). Avant d’embrayer vers le baccalaurÊat, marchepied qui r e s t e indispensable pour accÊder à l’enseignement supÊrieur. Sans nÊgliger des voies originales et exigeantes, moins connues, mais qui ouvrent de n o u v e a u x horizons. Hors des sentiers battus. L’alternance est une voie qui gagne du terrain. Elle mÊrite vraiment d’être explorÊe.

➤ Page 3 Le site APB : le jeune Paul Russe s’apprête à formuler ses vœux ➤ Page 4 La facultÊ : pour rÊussir, on y entre avec un projet

avec ses BTS tertiaires • Le BTS Agricole en Franche-ComtÊ ➤ Page 10 à 15 : Les mÊtiers de la sÊcuritÊ qui recrutent

➤ Page 6 L’offre d’apprentissage dans l’enseignement supĂŠrieur ➤ Page 7 Etudes de santĂŠ : une première annĂŠe commune ➤ Page 8 et 9 Que faire après le Bac pro ? • L’exemple du lycĂŠe Chopin Ă Nancy

• Dans les coulisses de la police technique et scientifique • Gendarme : un mÊtier polyvalent • Du côtÊ du recrutement dans l’armÊe • Comment devenir sapeur-pompier • Zoom sur la licence pro sÊcuritÊ en Alsace

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Les dates Ă retenir Jusqu’au 20 mars (jusqu’à 18 h) : formulation des vĹ“ux par les ĂŠlèves. VĹ“ux qu’il est possible de modifier jusqu’au 31 mai (minuit). 2 avril : date limite pour confirmer ses vĹ“ux sur internet et date limite pour l’envoi des dossiers pa Du 8 juin (14 h) au 13 juin (14 h) : première phase d’admission. Du 23 juin (14 h) au 28 juin (14 h) : deuxième phase d’admission. Du 14 juillet (14 h) au 19 juillet (14 h) : troisième phase d’admission. Du 24 juin (Ă 14 h) au 9 septembre (minuit) : procĂŠdure complĂŠmentaire de saisie des vĹ“ux si vous n’avez eu aucune proposition d’admission.

Paul Russe, aidĂŠ par son père, va saisir ses vĹ“ux d’orientation sur le site internet APB. Photo Pascal BROCARD

Alors que le site Admission Post-Bac (APB) vient de s’ouvrir, Paul Russe a dÊjà quelques idÊes pour ses vœux d’orientation qu’il va formuler sur cette plateforme.

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e site Admission Post-Bac (APB) n’a plus de secret pour Paul Russe, originaire de Marange (Moselle). ÂŤ Une fois que nous connaissons les dates, ce n’est pas compliquĂŠ Âť, assure cet ĂŠlève de terminale, très dĂŠcidĂŠ. ÂŤ Nous avons eu une rĂŠunion avec le professeur principal dĂŠbut novembre au cours de laquelle il nous a expliquĂŠ le fonctionnement de cette plateforme Âť, prĂŠcise Fabienne Russe, la maman. A cette occasion, les lycĂŠens et leur famille ont reçu le guide Onisep qui recense les ĂŠcoles et les diffĂŠrentes filières proposĂŠes en Lorraine. ÂŤ C’est dans ce guide que j’ai trouvĂŠ mon orientation Âť, confie Paul. ÂŤ J’aimerais m’inscrire Ă la facultĂŠ de sciences du campus Bridoux Ă Metz jusqu’à la licence. Je

suivrai ensuite un master pour devenir professeur de physique-chimie. Âť Cet attrait pour le domaine scientifique est nĂŠ l’an dernier, au contact de son enseignant de première. ÂŤ Paul souhaitait ĂŞtre entomologiste. Depuis tout petit. Et puis il s’est rendu compte que c’Êtait davantage une passion qu’un projet professionnel Âť, souligne son père, JeanMarie Russe. ÂŤ On voit bien que ça lui plaĂŽt de partager ses connaissances avec les autres. Quand il se lance dans des explications, il se lève Âť, observe la mère. Si le lycĂŠen a discutĂŠ avec une conseillère d’orientation, c’est davantage l’Êchange avec des personnes ayant l’expĂŠrience de cette filière qui l’a confortĂŠ dans son choix d’Êtudes. ÂŤ J’ai

notamment discutĂŠ avec un ĂŠlève de Master 1 qui ĂŠtait en stage dans mon lycĂŠe. Il m’a expliquĂŠ que l’on pouvait passer en mĂŞme temps le Capes et l’agrĂŠgation Âť, raconte Paul.

➤ EncouragĂŠ par ses parents MĂŞme si Paul sait qu’il y a beaucoup de places Ă la facultĂŠ oĂš il veut ĂŠtudier et donc qu’il a toutes les chances de voir ce premier vĹ“u exaucĂŠ, il devra lors de l’inscription sur le site APB enregistrer d’autres vĹ“ux. ÂŤ On nous a conseillĂŠ de ne pas hĂŠsiter Ă mettre une grande liste d’Êcoles. Âť Son deuxième choix : la facultĂŠ de sciences Ă VandĹ“uvre-lèsNancy. ÂŤ Les autres formations dans le mĂŞme domaine sont un peu plus loin Âť, note-t-il. Ce qui ne pose pas de pro-

blème Ă ses parents qui ont dĂŠjĂ prĂŠvu tous les cas de figure. ÂŤ S’il est Ă Bridoux, ça sera plus simple. Il pourra valider ses heures de conduite accompagnĂŠe avant de passer son permis, souligne Jean-Marie Russe. S’il est pris Ă VandĹ“uvre ou plus loin, nous lui laisserons prendre une chambre sur place. Âť

A.-L. N.

En vidÊo, l’interview de Laurence Naert, directrice de l’orientation au rectorat Nancy-Metz


Portes ouvertes sur les campus, forums, entretiens dans les services d’orientation‌ de nombreuses possibilitĂŠs sont offertes aux jeunes pour travailler leur projet d’Êtudes supĂŠrieures bien en amont des choix dĂŠfinitifs. STAPS (Sciences et techniques des activitĂŠs physiques et sportives), Droit et PACES (première annĂŠe commune aux ĂŠtudes de santĂŠ) restent les trois filières oĂš les effectifs sont les plus importants. Certaines disciplines souffrent d’une vision erronĂŠe. Il est important de se renseigner sur le contenu des formations Ă l’universitĂŠ et sur les compĂŠtences requises.

Prendre son temps pour se renseigner sur le contenu des formations. Photo d’archives Ludovic LAUDE

Avoir les capacitÊs, la motivation et une vision d’avenir sont les clÊs de la rÊussite à l’universitÊ. Avant toute chose, il convient de viser des Êtudes en adÊquation avec le baccalaurÊat obtenu.

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e diplĂ´me est un garant de l’emploi, toutes les ĂŠtudes le montrent Âť, rappelle Pierre Mutzenhardt, prĂŠsident de l’UniversitĂŠ de Lorraine qui compte 55.000 ĂŠtudiants. BTS, DUT, licences, licences pro, masters, classes prĂŠparatoires aux grandes ĂŠcoles, ĂŠcoles d’ingĂŠnieurs‌ le baccalaurĂŠat ouvre de nombreuses portes dans l’enseignement supĂŠrieur. Face Ă ce large panel, il convient de ne pas se perdre et l’important rĂŠside avant tout dans la bonne adĂŠquation entre le Bac obtenu et les ĂŠtudes visĂŠes. Si la question ne se pose pas dans les filières sĂŠlectives, l’absence de sĂŠlection Ă l’entrĂŠe en facultĂŠ peut en revanche devenir rapidement problĂŠmatique

pour les nouveaux bacheliers. Aujourd’hui, 50 % de ceux qui s’y inscrivent ne passent pas le cap de la première annĂŠe. Pourtant, le baccalaurĂŠat, premier grade de l’enseignement supĂŠrieur, signifie a priori que ÂŤ la rĂŠussite est possible Âť, fait observer Pierre Mutzenhardt.

➤ Des choix ĂŠclairĂŠs Quelles sont alors les causes de ce taux d’Êchec ? L’absentĂŠisme ; le manque de motivation ; le choix par dĂŠfaut‌ Les clĂŠs de la rĂŠussite ? ÂŤ Le lycĂŠen doit avoir dès le dĂŠbut de ses ĂŠtudes l’idĂŠe du secteur vers lequel il entend se diriger Âť, conseille le prĂŠsident de l’UniversitĂŠ de Lorraine. Pour cela, l’orientation se construit très en amont. Dès la 3e et l’entrĂŠe

au lycĂŠe. En gardant toujours Ă l’esprit tĂŞte du collĂŠgium des ĂŠcoles d’ingĂŠque tous les Bacs ne sont pas adaptĂŠs nieurs de l’UniversitĂŠ de Lorraine (11 aux mĂŞmes poursuites d’Êtudes. Chaque ĂŠcoles, 6.000 ĂŠtudiants, 1.800 diplĂ´mĂŠs annĂŠe par exemple, des lycĂŠens de Bac par an), ÂŤ toutes les ĂŠtudes, quelles professionnel tentent leur chance en qu’elles soient, demandent du travail, facultĂŠ pour laquelle ils ne sont pas de l’Ênergie, et une grande implication Âť. Marie-HĂŠlène VERNIER armĂŠs. Si leur motivation n’est pas Ă remettre en cause, d’autres voies s’ouvrent Ă eux pour atteindre leur objectif : BTS et licence pro, voire BTS et certaines classes prĂŠpa spĂŠcifiques. Faire le choix de la facultĂŠ, c’est faire le choix d’un parcours de ÂŤ spĂŠcialisation progressive Âť, note Pierre Mutzenhardt. Un parcours aujourd’hui semĂŠ de nombreuses passerelles permettant des rĂŠorientations, parfois sans perte de bĂŠnĂŠfi- En vidĂŠo, les interviews de Pierre Mutzenhardt, prĂŠsident de l’UniversitĂŠ de Lorraine, d’Yves ces. Granjon, directeur du collĂŠguim des ĂŠcoles Comme le rappelle Yves Granjon, Ă la d’ingĂŠnieurs de l’UniversitĂŠ de Lorraine et des tĂŠmoignages d’Êtudiants



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Ils prĂŠparent les mĂŞmes diplĂ´mes par la voie de l’apprentissage que dans le système classique Âť licence professionnelle de gestion de la production en restauration collective et une formation d’ingĂŠnieur en biomĂŠdical.

Un apprentissage de l’autonomie

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ÂŤ Notre tâche est d’abord de motiver les prescripteurs, enseignants, parents, ĂŠtudiants. De les rassurer. Ils prĂŠparent les mĂŞmes diplĂ´mes par la voie de l’apprentissage que dans le système classique, avec les mĂŞmes compĂŠtences, la mĂŞme reconnaissance. Les ĂŠtudiants-apprentis bĂŠnĂŠficient en plus d’une connaissance de l’entreprise. Ils savent appliquer leurs connaissances thĂŠoriques et prouvent leur capacitĂŠ d’adaptation. Comme ils sont rĂŠmunĂŠrĂŠs, c’est aussi un apprentissage de l’autonomie Âť, explique David Markezic, directeur du CFA-Sup de l’UniversitĂŠ de Franche-ComtĂŠ. Il sait que du cĂ´tĂŠ des entreprises il reste des freins Ă lever. ÂŤ Les grosses entreprises sont convaincues. Les petites et moyennes entreprises et les très petites entreprises qui ne le sont pas encore, hĂŠsitent le plus souvent devant la complexitĂŠ des dossiers Ă monter. Mais nous travaillons Ă les simplifier. Âť. Six mois après leur sortie, on constate que les titulaires d’un DUT par apprentissage sont par exemple, 70 % Ă poursuivre leurs ĂŠtudes, 10 % ont signĂŠ un CDI, un CDD ou travaillent par intĂŠrim. Pour les titulaires par l’UniversitĂŠ et le Cnam de Franche-ComtĂŠ d’une d’une licence pro, d’autres chiffres : 37 % sont en CDI, part, et les entreprises d’autre part. Au catalogue 14 % en CDD, 14 % cherchent un emploi. Enfin Ă l’issue trente-cinq diplĂ´mes : dans le tertiaire (gestion, comp- d’un master, 64 % ont un CDI, 20 % sont en CDD, 4 % tabilitĂŠ, finances, ressources humaines‌), dans poursuivent au-delĂ et 12 % cherchent un emploi l’industrie (de la conception Ă la production, la main- (chiffres CFA-Sup fĂŠvrier 2015). Et le gouvernement a tenance, les transports), dans l’informatique, et clairement annoncĂŠ sa volontĂŠ de dĂŠvelopper encore mĂŞme, c’est une spĂŠcificitĂŠ comtoise, un master de l’apprentissage. Catherine CHAILLET gĂŠologie. A la rentrĂŠe, l’offre s’Êlargira avec une

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Le CFA-Sup de Franche-ComtĂŠ, nĂŠ en 2009 de la volontĂŠ du Conseil rĂŠgional de fĂŠdĂŠrer et dĂŠvelopper l’offre d’apprentissage des filières post-Bac, est Ă la fois hors murs et multi-sites (Besançon, Belfort, MontbĂŠliard et Vesoul). Il est une interface entre les futurs apprentis, les entreprises, les ĂŠtablissements de formation supĂŠrieure et les partenaires institutionnels. En l’occurrence, la formation des 480 ĂŠtudiants est co-assurĂŠe


Effectifs : 2.000 ĂŠtudiants sont inscrits en PACES Ă la facultĂŠ de mĂŠdecine de Nancy, près de 900 Ă l’UFR santĂŠ de Besançon. RĂŠussite : 99 % des ĂŠtudiants rĂŠussissant en première annĂŠe commune des ĂŠtudes de santĂŠ sont titulaires d’un Bac S. Suivi : selon une enquĂŞte de l’Observatoire de la formation et de la vie ĂŠtudiante de l’UniversitĂŠ de Franche-ComtĂŠ, portant sur une cohorte d’Êtudiants nouveaux inscrits en PACES en 20102011, 22 % ont rĂŠussi leur concours et sont passĂŠs en 2e annĂŠe, 55 % ont redoublĂŠ, 19 % se sont rĂŠorientĂŠs dont 61 % Ă l’UniversitĂŠ de Franche-ComtĂŠ.

En PACES, le premier concours arrive avant les vacances de NoĂŤl.

Photo d’archives Pierre MATHIS

Etape incontournable pour les jeunes gens souhaitant devenir mÊdecins, pharmaciens, dentistes ou sages-femmes, la PACES offre aujourd’hui de nombreuses possibilitÊs de rÊorientation.

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edoutĂŠe de tous, car extrĂŞmement sĂŠlective en raison des numerus clausus, la première annĂŠe commune aux ĂŠtudes de santĂŠ (PACES) est l’Êtape incontournable pour tous les jeunes gens qui souhaitent devenir mĂŠdecins, pharmaciens, dentistes ou sages-femmes. Selon les universitĂŠs, et par convention, la PACES permet de prĂŠparer aux concours d’accès Ă d’autres filières : c’est le cas Ă l’UniversitĂŠ de Lorraine pour les jeunes gens souhaitant se diriger vers des carrières de kinĂŠsithĂŠrapeute, ergothĂŠrapeute, manipulateur-radio ou encore psychomotricien. Parce que le premier concours de la PACES arrive dès avant NoĂŤl, les responsables de cette première annĂŠe commune aux ĂŠtudes de santĂŠ insistent

toujours sur un impĂŠratif : mieux vaut ne jamais prendre le moindre retard dans son travail, et ce dès le premier jour. ÂŤ En effet, Ă l’issue de ce premier concours de dĂŠcembre, les 15 % des ĂŠtudiants les moins bien classĂŠs sont d’ores et dĂŠjĂ priĂŠs de se rĂŠorienter Âť, explique Marc Braun, doyen de la facultĂŠ de mĂŠdecine de Nancy. Le concours de fin d’annĂŠe signe la seconde ĂŠtape sĂŠlective : tous ceux qui ne sont pas admis aux concours qu’ils briguaient (les ĂŠtudiants peuvent en viser un ou plusieurs) et ne doublent pas, doivent se rĂŠinterroger sur leur avenir.

➤ Pour mieux rebondir Afin d’anticiper et d’aider les Êtudiants à mieux rebondir, les offres de rÊorientation se dÊveloppent :  Ils ont la possi-

bilitĂŠ de valider une première annĂŠe de licence quand ils ont obtenu 10 de moyenne Ă la PACES Âť, souligne le doyen Braun. Pour cela, la facultĂŠ de mĂŠdecine de Nancy par exemple a mis en place des UE Licence, une trentaine d’heures en plus du tronc commun PACES, dans diverses filières : Sciences, Droit, STAPS, informatique, Sciences cognitives humaines et sociales et Sciences de l’ingĂŠnieur : dans ce dernier cas, l’Êtudiant qui valide son module, a 10 de moyenne Ă la PACES, fera une annĂŠe de classe prĂŠpa au lieu de deux et pourra intĂŠgrer une ĂŠcole d’ingĂŠnieur de Lorraine. Passer du lycĂŠe Ă la PACES exige un changement de rythme important. Ces ĂŠtudes demandent d’être solide mentalement, de ne jamais perdre sa motiva-

tion, et de ne jamais se dÊvaloriser en cas d’Êchec :  La capacitÊ de travail, l’acquisition de connaissances scientifiques et le rythme que vous vous serez imposÊs sur l’ensemble de l’annÊe sont des atouts prÊcieux dans tous les cas de changements d’orientation , rappelle l’UFR santÊ de l’UniversitÊ de FrancheComtÊ à ses Êtudiants de PACES.

Marie-HĂŠlène VERNIER En vidĂŠo, l’interview de Marc Braun, doyen de la facultĂŠ de mĂŠdecine et des tĂŠmoignages d’Êtudiants en première annĂŠe de santĂŠ


A propos du BTS Le lycÊe Chopin accueille 13 % de bacheliers professionnels dans ses BTS tertiaires. En France, la plupart des bacheliers professionnels entrent directement dans la vie active, un quart accède à un BTS ou BTS agricole.

Photo Yvan GAUDEFROY

Les Êtudiants de BTS NRC du lycÊe Chopin avec leur professeur d’Êconomie-gestion.

Le lycĂŠe FrĂŠdĂŠric-Chopin Ă Nancy a construit toute une stratĂŠgie pour donner aux bacheliers professionnels intĂŠgrant un de ses BTS tertiaires toutes les clĂŠs de la rĂŠussite.

A

u lycĂŠe Chopin Ă Nancy, tout un dispositif a ĂŠtĂŠ mis en place pour faciliter l’intĂŠgration des titulaires de Bac pro dans ses BTS tertiaires. Admis sur dossier, les candidats sont sĂŠlectionnĂŠs sur des critères portant sur les bulletins scolaires de première et terminale mais aussi sur l’absentĂŠisme et le comportement. En raison de la spĂŠcificitĂŠ de leur formation plus pratique dans le secondaire, le passage des Bac pro vers un enseignement plus conceptuel peut constituer une difficultĂŠ que l’Êquipe du lycĂŠe Chopin a apprĂŠhendĂŠe avec succès puisque ÂŤ les pourcentages moyens de rĂŠussite des bacheliers professionnels au BTS ne diffèrent guère de ceux des ĂŠlèves qui viennent d’autres Bacs. Mais cela

requiert un travail de fond , fait observer Denis Gallot, directeur des enseignements technologiques dans l’Êtablissement. Notons au passage que le taux de rÊussite aux BTS y est de 88,5 %, soit 15 à 20 points au-dessus de la moyenne acadÊmique.

➤ Accompagner et  donner

les outils de la rĂŠussite Âť Quel est ce travail de fond ? En tout premier lieu, les ĂŠquipes pĂŠdagogiques ont mis en exergue des matières dans lesquelles les titulaires du baccalaurĂŠat professionnel ont besoin d’un accompagnement. Par exemple en langue pour le BTS assistant manager, en droit, ĂŠconomie ou encore en français. ÂŤ Tous les ĂŠtudiants de BTS sont en effet soumis Ă

des ĂŠpreuves exigeant capacitĂŠs de synthèse, de rĂŠdaction Âť, explique Marilyn Risse, professeur d’Êconomie-gestion en BTS NRC (NĂŠgociation et relation client). ÂŤ Il s’agit de donner Ă ces bacheliers professionnels les outils de la rĂŠussite, de les rassurer. Âť Cet accompagnement fonctionne durant les six premiers mois de la formation, Ă raison de trois heures par semaine : ÂŤ L’outil est essentiel Âť, poursuit l’enseignante. L’objectif est que chacun puisse, dans ces classes aux profils hĂŠtĂŠrogènes (Bac pro, Bac technologique, Bac gĂŠnĂŠral revenu d’une annĂŠe de fac‌), suivre leur parcours dans les meilleures conditions. ÂŤ Il arrive que des bacheliers pro surpassent, au cours de ce temps d’accompagnement, des STMG (Sciences et technologies du

management et de la gestion). Du coup, ces derniers, pour ĂŞtre au mĂŞme niveau, intègrent aussi ces heures de soutien Âť, note Manuelle Feugier, proviseur adjoint en charge de l’enseignement supĂŠrieur. Dans le domaine tertiaire, les chefs d’entreprise sont de plus en plus demandeurs d’un complĂŠment de formation post-Bac pro.

Marie-HĂŠlène VERNIER En vidĂŠo, l’interview de GĂŠrald Zavattiero, proviseur de lycĂŠe Chopin Ă Nancy


Quelques points de repères sur les BTS Agricoles L’enseignement agricole public (qui relève du ministère de l’Agriculture) est le deuxième dispositif ĂŠducatif en France, après l’Education nationale. Le taux de rĂŠussite en BTSA, en 2015 en Franche-ComtĂŠ, toutes filières confondues, est de 81 %. Le taux d’insertion professionnelle après l’obtention du BTSA frĂ´le les 80 %.

Les mĂŠtiers agricoles d’aujourd’hui, très techniques, nĂŠcessitent une formation supĂŠrieure. Photo d’archives J.-L. CORNET

Le BTSA se prĂŠpare après un baccalaurĂŠat gĂŠnĂŠral, suivant les options prises au lycĂŠe, ou après un Bac pro. Son objectif : l’insertion professionnelle.

L’

image du paysan d’antan persiste dans tous les esprits lorsqu’on parle d’exploitation agricole. C’est bien mal connaĂŽtre un mĂŠtier devenu aujourd’hui très technique et exigeant. Les bacheliers qui choisissent le BTS “productions animales et vĂŠgĂŠtalesâ€? ou “conduite et gestion des entreprises agricolesâ€? se prĂŠparent un avenir comparable Ă celui d’un directeur de sociĂŠtĂŠ.

➤ BTS moins courus

mais recruteurs Les places à prendre sont nombreuses puisque la main-d’œuvre familiale se rarÊfie. L’emploi salariÊ s’y dÊveloppe. NÊanmoins, la crise du lait et de la

viande encourage peu les ĂŠtudiants Ă suivre cette filière, Ă moins de se retrouver ĂŠleveur dans un rĂŠseau du type AOP, pour le lait Ă comtĂŠ notamment. Cependant, les choix de carrière restent multiples. Près d’une vingtaine de BTSA sont proposĂŠs sur l’ensemble des lycĂŠes et autres ĂŠtablissements agricoles francs-comtois, en formation initiale ou par apprentissage en alternance. Le BTS agroalimentaire, par exemple, dispensĂŠ dans les Ecoles nationales d’industrie laitière (Enil) de Mamirolle (25) et de Poligny (39), entre autres, forme a des mĂŠtiers liĂŠs Ă la fabrication, mais aussi Ă la qualitĂŠ, la logistique, l’achat et le commerce. ÂŤ LĂ encore, on peut considĂŠrer que ce

BTS fait partie des “mal aimĂŠsâ€? Âť, regrette Hubert Martin, chef du Service rĂŠgional de la formation et du dĂŠveloppement (SRFD) Ă la Direction rĂŠgionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forĂŞt (Draaf) Ă Besançon. ÂŤ Les ĂŠtudiants rattachent ce mĂŠtier Ă l’image qu’ils se font de l’industrie. Ils y voient un environnement contraignant, peu propice Ă l’aĂŠration des poumons et fragile ĂŠconomiquement face Ă la concurrence mondiale. Pourtant, ce secteur offre de nombreux emplois pĂŠrennes. Âť Il reste tout de mĂŞme des BTSA qui attirent plus que d’autres. D’après Hubert Martin, cela concerne surtout le BTS gestion et protection de la nature. Vaste secteur d’activitĂŠ,

il comprend les amĂŠnagements paysagers de l’espace rural, la protection de la nature, la gestion de l’eau et des dĂŠchets. ÂŤ Le point commun Ă tous ces mĂŠtiers est qu’ils se dĂŠroulent Ă l’extĂŠrieur. Ils sont gĂŠnĂŠrateurs de belles carrières. Âť

Paul-Henri PIOTROWSKY

En vidĂŠo, le tĂŠmoignage d’un ĂŠtudiant ex Bac pro en filière agricole


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Nous sommes comme des chiens de chasse qui pistent des indices Âť Technicien

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de police technique et scientifique

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Photos, prĂŠlèvements, analyses, identification‌ ÂŤ Nous sommes comme des chiens de chasse qui pistent des indices. Âť Quand Eric Lombart ĂŠvoque son mĂŠtier, son regard s’allume d’une flamme passionnĂŠe. Technicien de police technique et scientifique (PTS) depuis 2005 après avoir suivi une formation Ă l’Institut national de police scientifique à Écully (RhĂ´ne), alias les ÂŤ experts Âť qui font les beaux jours des sĂŠries tĂŠlĂŠ policières, il est appelĂŠ sur des scènes de dĂŠlinquance ou de crime pour trouver les ĂŠlĂŠments qui permettront la manifestation de vĂŠritĂŠ dans une enquĂŞte. Un mĂŠtier prenant qui exige ÂŤ de la curiositĂŠ, beaucoup de rigueur et de la disponibilitĂŠ Âť. Car quand Eric Lombart prend son service au Groupe enquĂŞte criminalistique (GEC) de Metz, il sait rarement de quoi sera faite sa

journĂŠe. ÂŤ Ă€ Metz, je travaille principalement sur des scènes de petite et moyenne dĂŠlinquance. Vols de voitures, effractions, cambriolages‌ Âť Mais cet expert chevronnĂŠ, se rappelle avoir, dans sa carrière, travaillĂŠ sur quelques ÂŤ belles affaires criminelles et de terrorisme Âť, dans le sud-ouest de la France.

Rigueur et sang-froid

Petite dĂŠlinquance ou terrorisme, la passion est la mĂŞme. ÂŤ Il n’y a pas de routine dans ce mĂŠtier. Pas de protocole type non plus. Chaque scène est diffĂŠrente. Âť Et c’est justement sur ces “scènesâ€? que commence le travail de police scientifique. ÂŤ Notre rĂ´le est de figer une scène. Nous sommes les yeux de l’enquĂŞteur et de la justice. Il y a une part importante de photographies. Il faut s’adapter Ă la scène. C’est une dĂŠcouverte

complète Ă chaque fois, de la vue gĂŠnĂŠrale au parAccès ticulier. Prises de mesuDiplĂ´me niveau III res, poses de cavaliers, (Bac + 2) sur concours relevĂŠs de cotes‌ Âť Après Statut l’observation, ce sont les Fonction publique prĂŠlèvements. Essentiels Ressources au bon dĂŠroulement www.policed’une enquĂŞte. Empreinnationale.interieur. tes, traces papillaires, gouv.fr ou au 0800.22 0800 (appel gratuit) prĂŠlèvements biologiques‌ Âť L’arsenal de travail est variĂŠ et ne cesse d’Êvoluer avec les nouvelles technologies. Le mĂŠtier, s’il exige une grande rigueur et un bon sens de l’observation, requiert aussi du sang-froid. ÂŤ Nous sommes parfois confrontĂŠs Ă la mort, Ă des ĂŠvĂŠnements traumatisants. Et mĂŞme amenĂŠs Ă rĂŠaliser les photos d’autopsies pratiquĂŠes par des mĂŠdecins lĂŠgistes, oĂš la encore, nous sommes les yeux de la justice. Âť Les techniciens de PTS, s’ils sont fonctionnaires au sein de dĂŠpartements policiers, ne sont pour autant pas policiers, ne portent pas d’uniforme et ne sont pas armĂŠs, mais subissent les mĂŞmes contraintes d’horaires (gardes, travail de nuit‌) et de dĂŠplacements. Ils ĂŠvoluent sous la direction d’un officier de police judiciaire dans des secteurs aussi variĂŠs que l’identification judiciaire, la biologie, l’informatique, la gĂŠologie, la balistique ou encore la toxicologie. Pour le capitaine Lombart, ÂŤ le sel du mĂŠtier, rĂŠside dans cette montĂŠe d’adrĂŠnaline quand on sait qu’on a trouvĂŠ “LAâ€? trace qui va permettre Ă l’enquĂŞteur de rĂŠsoudre l’enquĂŞte Âť.

StĂŠphanie SCHMITT


S’INSCRIRE Pour les concours, sur www.lagendarmerierecrute.fr SE RENSEIGNER Dans les brigades, les gendarmes sont toujours prêts à Êvoquer leur mÊtier.

 Etre gendarme adjoint volontaire permet d’avoir un pied dans la maison , prÊcise le chef Fabrice Cuenat. Photo Lionel VADAM

Pour intÊgrer la gendarmerie,  les parcours sont moins rectilignes qu’avant , explique le chef Fabrice Cuenat, rÊfÊrent sÝretÊ, aussi en charge du recrutement des gendarmes adjoints volontaires à Belfort.

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Gendarme est un terme gĂŠnĂŠrique tellement vaste‌ ÂŤ Les parcours sont moins rectilignes qu’avant Âť, remarque le chef Fabrice Cuenat, rĂŠfĂŠrent sĂťretĂŠ, ĂŠgalement en charge du recrutement des gendarmes adjoints volontaires (GAV) au Groupement de gendarmerie du Territoire de Belfort. Certains de ses nouveaux collègues ont d’ailleurs des profils multiples : le patron du Peloton motorisĂŠ, le lieutenant Patrice Barrière, a d’abord connu les opĂŠrations extĂŠrieures, dont l’Afghanistan, avant de se passionner pour la moto et d’opter pour la sĂŠcuritĂŠ routière. Le gendarme Cindy Klein, affectĂŠe au Groupement Ă Belfort, licence de droit en poche, ĂŠtait responsable du service après-vente dans une joaillerie-horlo-

gerie avant de rĂŠaliser son rĂŞve‌ Porter l’uniforme ne va plus de soimĂŞme s’il reste un engagement. Mais ÂŤ autrefois, on rentrait dans la gendarmerie pour la vie Âť. Aujourd’hui, ÂŤ je prĂŠfère annoncer la couleur aux candidats : il leur faudra une ĂŠnorme qualitĂŠ, de la disponibilitĂŠ Âť, indique Fabrice Cuenat. Tous les adolescents n’y sont pas prĂŞts, mĂŞme si le costume hĂŠroĂŻque endossĂŠ par les hommes du GIGN a pu, un jour de 2015, les faire rĂŞver. Un gendarme plus ordinaire est en permanence ÂŤ au contact de la population Âť, raconte le capitaine Philippe Bomann, affectĂŠ depuis dĂŠcembre 2014 Ă Belfort. ÂŤ Nous sommes en thÊâtre d’opĂŠrations intĂŠrieures toute l’annĂŠe et nous sommes engagĂŠs au

quotidien, sur tout type d’intervention urgente .

➤ Avec le bac, sous-officier Selon qu’on est bachelier ou non, deux moyens principaux permettent d’intĂŠgrer la gendarmerie : en passant un concours externe de sous-officier pour les titulaires d’un Bac gĂŠnĂŠral ou technologique, ou en devenant GAV. ÂŤ Il est toujours prĂŠfĂŠrable d’avoir une formation prĂŠalable Âť, conseille Fabrice Cuenat mĂŞme si les GAV ÂŤ peuvent accĂŠder au concours de sous-officier en interne, au bout de deux ans Âť. Le nombre de postes varie selon les annĂŠes, proposĂŠ par le ministère de l’IntĂŠrieur. Et la formation prĂŠalable permet, si le mĂŠtier ne correspond pas Ă l’image qu’on s’en fait, de ne pas se

retrouver sans rien en rompant son contrat. ÂŤ Mieux vaut donc, en amont, qu’ils aient conscience de ce qui les attend. Âť Ce qui les attend : une grande polyvalence, mĂŞme si on mène une carrière standard en brigade, ÂŤ oĂš l’on voit dĂŠjĂ ĂŠnormĂŠment de choses, ce qui reste une plus-value pour une reconversion Âť, remarque Philippe Bomann. La gendarmerie permet aussi de se spĂŠcialiser en obtenant des certificats en interne ou en arrivant dĂŠjĂ formĂŠ : motard, maĂŽtre-chien, gendarme de montagne, de l’air ou maritime, technicien en identification criminelle, etc. Ou simple ÂŤ gendarme dĂŠpartemental Âť, qui va ÂŤ assurer le quotidien Âť. Ce qui est dĂŠjĂ un travail colossal.

Karine FRELIN


Photo Pascal BROCARD

Le commandant François-Gabriel Schmitt, chef du Cirfa de Metz, secondĂŠ par des recruteurs de la Marine et de l’armĂŠe de l’air.

Q

Quels sont les besoins actuels de l’armĂŠe en matière de recrutement ? ÂŤ Dans la Marine, nous comptons recruter plus de 3.000 personnes en 2016, plus de 2.300 dans l’armĂŠe de l’air et enfin plus de 10.000 pour l’armĂŠe de terre. Il y a donc de la place. Âť A quel niveau d’Êtude peut-on intĂŠgrer l’armĂŠe ? ÂŤ A tous les niveaux ! C’est le grand avantage de l’armĂŠe, tout le monde a sa chance Ă condition d’être motivĂŠ. Tout dĂŠpend du type de carrière que vous envisagez, et si vous souhaitez devenir militaire de carrière ou sous contrat. Il existe ĂŠgalement la possibi-

ÂŤ

Avec un simple Bac en poche, un jeune peut devenir pilote de chasse sous contrat Âť

litĂŠ d’être rĂŠserviste. Les voies d’accès sont très nombreuses : vous pouvez faire une prĂŠpa scientifique après un Bac S avant d’intĂŠgrer l’Êcole navale ou Saint-Cyr par exemple, ou alors entrer dans l’armĂŠe après avoir obtenu un master et ĂŞtre ainsi recrutĂŠ en fonction de votre spĂŠcialitĂŠ. Ensuite, que ce soit dans l’armĂŠe de terre, de l’air ou dans la Marine, les formations et les promotions en interne sont très nombreuses. Un officier sur deux et un ancien sous-officier. Nous jouons un vĂŠritable rĂ´le d’escalier social par l’effort et le travail. Âť MĂŞme avec un simple Bac, on peut donc avoir un

avenir dans l’armĂŠe ? ÂŤ Mais bien sĂťr ! Et il existe des parcours que les gens n’imaginent mĂŞme pas. Avec un simple Bac en poche, un jeune peut par exemple devenir pilote de chasse sous contrat. Il suffit de retirer un dossier, avant d’être convoquĂŠ pour quatre jours de tests au centre de sĂŠlection Ă Tours. Ceux qui rĂŠpondent Ă tous les critères suivent ensuite une formation de deux ans et demi. Et nous avons, en plus, de gros besoins en pilotes, il s’agit d’une très belle opportunitĂŠ. Evidemment, ce n’est quand mĂŞme pas fait pour tout le monde, il faut rĂŠpondre Ă de nombreux critères avant d’arriver au bout. Mais c’est possible. Âť Dans quels secteurs recrutez-vous en prioritĂŠ ? ÂŤ Dans l’infanterie ĂŠnormĂŠment pour l’armĂŠe de terre, on a besoin de pilotes d’hĂŠlicoptère, de personnes dans le domaine de l’informatique. La Marine recherche beaucoup de compĂŠtences dans l’Ênergie nuclĂŠaire, l’aĂŠronautique et recrute de nombreux marins-pompiers de la flotte. Dans l’armĂŠe de l’air c’est la mĂŞme chose, il y a une grosse offre au niveau de l’informatique, de la protection de la sĂŠcuritĂŠ et d’autres secteurs encore en plus des pilotes. Âť Quelles sont les principales qualitĂŠs requises pour s’engager dans l’armĂŠe ? ÂŤ La motivation, la curiositĂŠ, l’esprit d’Êquipe, la soliditĂŠ, l’envie d’avancer, le goĂťt de l’effort et puis pour les officiers et sous-officiers bien sĂťr des capacitĂŠs de direction des opĂŠrations, de leadership. Âť

François PRADAYROL Pour toute information, se rendre au Cirfa de Metz, 15 avenue Robert-Schuman. ✆ TĂŠl. 03.87.15.58.17.



ÂŤ

Il n’y a pas une garde qui se ressemble Âť cription sur la liste d’aptitude au terme des ĂŠpreuves de sĂŠlection (tests physiques, culture gĂŠnĂŠrale et entretien) en dĂŠcembre 2004, suivie de son recrutement au printemps suivant par le SDIS des Vosges. Quatre mois de formation et la voici affectĂŠe Ă Saint-DiĂŠ d’abord, puis Ă Vittel et enfin Ă Remiremont depuis l’automne dernier, oĂš elle s’est spĂŠcialisĂŠe, entre autres, dans la formation en secourisme. C’est justement l’objet de la manĹ“uvre ce matin-lĂ , comme il en est organisĂŠ chaque jour entre deux sĂŠances de sport, les tâches administratives, l’entretien des locaux et du matĂŠriel. De quoi bien occuper les gardes de 12 ou 24 heures d’affilĂŠe, ponctuĂŠes par les sorties en intervention. ÂŤ C’est lĂ qu’on a la sensation d’être utile, d’aider vraiment les gens Âť, confie Emilie, qui ne risque pas d’être gagnĂŠe par la routine. ÂŤ Il n’y a pas une garde qui se ressemble ! Âť Et quand elle retrouve sa maison, c’est dans le regard de ses deux enfants de 3 et 5 ans qu’elle lit leur fiertĂŠ d’avoir une maman qui exerce un mĂŠtier vraiment pas comme les autres !

A savoir

Photo ER

Officiers ou nonofficiers, la rÊussite au concours et l’inscription sur la liste d’aptitude (valable trois ans) qui en dÊcoule ne suffit pas. Il appartient ensuite aux laurÊats de rechercher un poste dans un Service dÊpartemental d’incendie et de secours (SDIS). www.pompiers.fr

B

Branle-bas de combat dans le vestiaire ! Surpantalon et veste ignifugĂŠe, cagoule, casque, ceinturon, Emilie Dos Santos est prĂŞte Ă partir en intervention. Titulaire du permis poids lourds, c’est elle qui, au volant du camion, quitte toutes sirènes hurlantes et gyrophare tournant, le centre de secours de Remiremont (88), tandis qu’à bord terminent de s’Êquiper ses collègues. Caporal-chef, la jeune trentenaire est une des trois femmes sapeurs-pompiers professionnels du dĂŠpartement des Vosges. Originaire de Dompaire, elle a grandi dans le milieu. ÂŤ Dans la famille, il y a beaucoup de pompiers volontaires Âť, raconte

Emilie qui, tout naturellement, a dĂŠcidĂŠ de s’engager dans le volontariat Ă l’âge de 16 ans. ÂŤ J’ignorais encore si j’allais en faire mon mĂŠtier, mais j’Êtais dĂŠjĂ attirĂŠe par la diversitĂŠ et la complexitĂŠ des missions, l’esprit d’Êquipe‌ Âť Bac en poche, elle dĂŠcide de poursuivre son parcours par un DUT “hygiène, sĂŠcuritĂŠ, environnementâ€?, puis une licence qualitĂŠ. Un cursus qui la destinait tout droit Ă une carrière d’officier des sapeurs-pompiers. Elle a prĂŠfĂŠrĂŠ pourtant se prĂŠsenter au concours des hommes du rang. ÂŤ Parce que je voulais d’abord faire mes armes sur le terrain. Âť C’est Ă Avignon qu’elle dĂŠcroche son ins-

Bruno SUSSET En vidĂŠo, le tĂŠmoignage du caporalchef Emilie Dos Santos du centre de secours de Remiremont


Le recrutement de la LP Aqsee est alsacien, lorrain et franc-comtois, essentiellement après un DUT, avec une admission sur dossier de candidature et la signature d’un contrat d’apprentissage avec une entreprise d’accueil. Taux de rĂŠussite : 89,3 % pour les quatre ans passĂŠs. Cette filière technique est assez fĂŠminisĂŠe, pour un tiers de la promotion actuelle. Contact : IUT de Colmar, dĂŠpartement HSE, 34 rue du Grillenbreit, BP 50 568, ✆ tĂŠl. 03.89.20.54.96, lpsbp.iutcolmar@uha.fr

Moment fort de l’annÊe : la crÊation d’une salle de crise, un jeu de rôle avec des professionnels. Photo DR

La licence professionnelle en alternance  sÊcuritÊ des biens et des personnes , à Bac + 3, à Colmar, ouvre des portes vers tout type d’entreprise. Car le mÊtier devient partout indispensable.

L’

intitulĂŠ paraĂŽt roboratif : ÂŤ licence pro sĂŠcuritĂŠ des biens et des personnes option assistant qualitĂŠ sĂŠcuritĂŠ environnement dans l’entreprise Âť. “Aqseeâ€? est pourtant une ĂŠvidence dans tout milieu professionnel car chaque entreprise doit dĂŠsormais prendre en compte un certain nombre de normes internationales : Iso 9.001 pour la qualitĂŠ des organisations, 14.001 pour le management environnemental, 18.001 pour la santĂŠ et la sĂŠcuritĂŠ au travail, 22.000 pour la sĂŠcuritĂŠ alimentaire, 50.001 sur le management ĂŠnergĂŠtique‌ A Colmar, l’IUT compte un dĂŠpartement HSE (Hygiène, sĂŠcuritĂŠ environnement) et l’une des plus anciennes licences pro datant de 2002. En quatorze ans d’existence, ÂŤ nous avons aujourd’hui 100 %

d’alternants Âť, indique François Collas, son responsable. Une spĂŠcificitĂŠ alors que la licence n’avait ouvert qu’avec un ou deux apprentis. ÂŤ Cet inversement de proportion est liĂŠ Ă la demande des milieux professionnels Âť qui contribuent Ă former de futurs coordinateurs, prĂŠventeurs, consultants, officiers sapeurs-pompiers, cadres dans les collectivitĂŠs. Issus de Bac + 2, DUT, BTS ou L2 ou en formation continue, les ĂŠtudiants ont presque l’embarras du choix de l’entreprise d’accueil : ÂŤ En 2014-2015, pour trente apprentis, j’ai eu plus de soixante offres Âť, remarque François Collas. ÂŤ Chaque annĂŠe, nous accueillons de nouvelles entreprises, très grosses comme PSA jusqu’au petit cabinet en conseil et formation. Âť Une culture haut-

rhinoise : l’UniversitĂŠ de Haute-Alsace fait partie du top 5 français en taux d’apprentis et d’alternants.

➤ 50 % poursuivent en M1 A raison de trois semaines Ă l’IUT et cinq en entreprise, rĂŠmunĂŠrĂŠs, ceux-ci sont rapidement intĂŠgrĂŠs, malgrĂŠ un bĂŠmol : ÂŤ Le statut de l’apprenti ĂŠtant typiquement français, il reste des difficultĂŠs Ă accĂŠder Ă l’international Âť, alors que les frontières allemande et suisse ne sont qu’à quelques encablures. Sur le fond, 80 % des cours sont dispensĂŠs par des professionnels et ÂŤ leur contenu est ciblĂŠ sur le management intĂŠgrĂŠ. Nous fonctionnons en pĂŠdagogie de projet Âť, l’annĂŠe commençant par un mois en entreprise. ÂŤ Le jeune est dĂŠjĂ dans le bain et l’enseignant peut baser

son cours sur du vĂŠcu. Âť Cette annĂŠe de licence pro ne permet pas de buller : ÂŤ Ils ont 450 h de cours, qu’ils prĂŠparent pendant qu’ils travaillent. A l’IUT, ils ne chĂ´ment pas puisqu’ils sont ĂŠvaluĂŠs par projets et par le contrĂ´le continu. Âť François Collas constate une ĂŠvolution sur la poursuite d’Êtudes : en quatre ans, la proportion est passĂŠe de 6 Ă 50 %, en Master 1, encore possible dans le grand Est. Mais quand l’entreprise embauche, la LP suffit : ÂŤ Le gros de nos effectifs travaille aujourd’hui dans le secteur industriel, mais il a aussi intĂŠgrĂŠ des cabinets conseil ou crĂŠĂŠ des entreprises. Un module y est d’ailleurs consacrĂŠ, en fin d’annĂŠe, oĂš nos locaux servent de cas d’Êcole. Le but recherchĂŠ, c’est la dĂŠbrouille. Âť

Karine FRELIN



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