RL - FC Metz : Supplément Spécial by RÃ©publicain Lorrain

Supplément gratuit – Ne pas jeter sur la voie publique

Vendredi 9 Mai 2014

APRÈS L’ACCESSION À AUXERRE ETLE TITRE À TROYES

Champions les Messins !

Le miracle

Christian JOUGLEUX.

Photo Pascal BROCARD

Là-haut, au sommet de la Ligue 2, flotte un drapeau qui porte bien des fiertés. Il brille de mille feux, derrière une teinte grenat ravivée comme jamais. Nous sommes en 2014 et Metz a retrouvé des couleurs, une équipe et la Ligue 1. Titre de Ligue 2 compris. Inespéré ! On peut donc tomber très bas et se remettre aussi vite à l’endroit. C’est la teneur de l’exploit accompli par ces gens-là. Souvenons-nous : les chèvres de monsieur Serin, la relégation de la honte en National, la fracture publique, le statut professionnel en péril et ce président fidèle à la demeure… Conspué hier, Bernard Serin doit être félicité aujourd’hui car il a réussi tous ses paris. L’élite, un amour populaire, une identité : Metz a tout reconquis. Cette renaissance porte le sceau d’une exigence, celle d’Albert Cartier. Il était bien l’entraîneur de la situation. Un garant de l’esprit grenat, un ambassadeur disponible et un éducateur inspiré. Le parfait tuteur pour les jeunes pousses du club. Ses garçons, justement, sont devenus des hommes épatants. A l’image de leur coach, ils n’ont pas su se contenter de peu. Ils se sont montrés les plus solidaires, les plus constants, les plus forts tout simplement. C’est bien simple : le promu a zlatané la Ligue 2. Nul ne sait si la prochaine histoire s’écrira d’une encre aussi sympathique mais cette petite épopée vient déjà bousculer quelques légendes. Non, le phénix n’a pas le monopole des résurrections. Le Graoully peut aussi renaître de ses cendres. Ce n’est plus de la mythologie mais une réalité : le FC Metz vient d’accomplir un miracle. Respect pour ce parcours. Et merci pour le feu sacré. Impression Le Républicain lorrain

Le fc Metz est en Ligue 1

Souvenirs, souvenirs... Dans l’album de la saison 2013-2014, la journée du 26 avril, à Auxerre, restera forcément en très bonne place. Celle de mardi à Troyes, avec le sacre attendu de champion de Ligue 2 aussi. Retour en images. AUXERRE. Scène de vestiaire ordinaire d’une équipe qui gagne : maillots à l’envers, les Messins ont laissé éclater leur joie.

AUXERRE. Jérémy Choplin harangue les Messins venus en nombre. Ici, c’est Metz ? AUXERRE. Ils n’avaient pas oublié la chorégraphie : les Messins se sont offert la fameuse chenille.

AUXERRE. Entre Diafra Sakho, le buteur, et Albert Cartier, l’entraîneur, l’accolade a été longue. TROYES. Diafra Sakho et Bernard Serin, bras dessus, bras dessous. Les deux hommes se respectent !

TROYES. Les Messins viennent d’être sacrés champions de Ligue 2. C’est l’heure des embrassades et bientôt d’aller saluer les supporters.

REPORTAGE PHOTOS à Auxerre : Pascal BROCARD et Karim SIARI à Metz : Gilles WIRTZ ; à Troyes : Pascal BROCARD

METZ. L’après-midi à Auxerre, le soir à Metz ! La fête s’est transportée jusqu’en Lorraine. Vers 21 heures, les joueurs se sont retrouvés place d’Armes, avec leurs supporters, De beaux moments de communion.

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Le fc Metz est en Ligue 1 Une recette maison Metz a compté sur ses jeunes. « Le club nous a fait confiance et on est heureux et fiers de pouvoir lui renvoyer l’ascenseur », explique Romain Métanire.

Alors, on danse ?

Festivités

Soirée de gala à Saint-Symphorien. Fraîchement paré du titre de champion de France de Ligue 2, le FC Metz veut profiter de la venue du Havre, dans un stade plein, pour célébrer sa gloire devant son public.

inq des onze joueurs messins qui ont débuté la rencontre à Auxerre, lors du match qui a signifié l’accession en Ligue 1, sont issus du centre de formation (Métanire, Bussmann, Ngbakoto, Vion et Sakho). A la sortie des vestiaires du stade de l’Abbé-Deschamps, tous avaient le sourire aux lèvres et n’ont pas manqué de rendre hommage à la structure dirigée aujourd’hui par Denis Schaeffer. « C’est le travail des éducateurs qui paye », s’est réjoui Gaëtan Bussmman, 23 ans, l’un des buteurs de la journée. Dans sa phase de reconstruction, le FC Metz s’est appuyé sur ses solides fondations pour repartir à la conquête des sommets du football français. Et Albert Cartier a su en tirer parfaitement profit en les encadrant de joueurs confirmés, à l’image de Sylvain Marchal (34 ans), cette saison, ou Grégory Proment, l’année dernière, de purs produits de la maison grenat. Réputé pour son niveau de performance (10e sur 33 du classement 2013, clubs de Ligue 1 et Ligue 2 compris), le centre de formation du FC Metz a donc joué un rôle déterminant dans cette période sombre dont le club lorrain sort enfin. En présentant aux portes de l’équipe professionnelle des joueurs au potentiel important, il a permis à celle-ci de sortir du bourbier du National avant de voir le bout du tunnel et la lumière de la Ligue 1. « Le club nous a fait confiance et on est heureux et fiers de pouvoir lui renvoyer l’ascenseur », confie Romain Métanire, 24 ans, qui a fréquenté toutes les catégories du côté de la Plaine de Jeux. « J’ai gagné la Coupe Gambardella avec Anthony M’Fa, Bouna Sarr, Gaëtan Bussmann et j’en passe, rappelle Yeni Ngbakoto, 22 ans. La descente en National a été difficile à digérer, mais on a su relever la tête. » Finalement, la Ligue 2 n’aura été qu’une simple étape dans cet itinéraire singulièrement formateur pour les plus jeunes de l’effectif. Le sentiment de satisfaction n’en est que plus ren-

D Diafra Sakho et Yeni Ngbakoto : deux éléments issus du centre de formation. Photo Karim SIARI

forcé en ce printemps. « C’est un exemple pour tous les jeunes qui sont amenés à devenir professionnels, estime Yeni Ngbakoto, auteur de treize buts cette saison. Je leur souhaite un tel parcours, de ne rien lâcher et de beaucoup travailler. Car le travail a été notre force depuis le début. »

Ngbakoto : « Continuer l’aventure en Ligue 1 » L’objectif, désormais, est d’ajouter une ligne supplémentaire au palmarès du club à la croix de Lorraine avec ce titre de champion de L2 qui lui tend les bras. Avant que chacun ne se penche sur son avenir. Si Diafra Sakho, l’homme aux 19 buts en trente-cinq journées de championnat, a d’ores et déjà fait part de son désir de découvrir un nouvel horizon, Romain Métanire et Yeni Ngbakoto, deux garçons susceptibles d’attiser les convoitises durant le prochain mercato, ont l’intention de découvrir l’élite avec leur club formateur. « Il y a de grandes chances », assure le premier. « On a accompli de bonnes choses avec le FC Metz, observe le second. Aujourd’hui, je me sens très bien au sein de cette famille. Donc, forcément, je souhaite continuer mon aventure avec le club en Ligue 1. » Appliquer la recette maison à l’étage supérieur avec l’espoir d’y vivre d’autres moments savoureux. Maxime RODHAIN.

epuis quelques semaines, les joueurs messins ont adopté une petite habitude. Ils pratiquent une danse désarticulée pour célébrer leurs buts et leurs succès. Renseignements pris, il s’agit d’un virus angolais, contracté devant une vidéo du groupe Os Destroia et transposé aux échauffements des Grenats jusqu’à devenir le tube officiel de la montée. Albert Cartier se demandait, hier, s’il serait obligé de se déhancher de la même façon en cas de victoire, tout à l’heure, face au Havre. Yéni Ngbakoto a tranché pour son entraîneur : « Il a intérêt ! ». Le technicien doit avoir très envie de se trémousser car il réclame justement « une victoire » ce soir. « Je veux qu’on ait un comportement de champion, dit-il. On ne doit pas être dans une notion de plaisir en dilettante. Il faut être authentique. La notion de spectacle, on en parlera après. D’abord, les spectateurs veulent voir un vrai match. » Pour le coup, ils seront nombreux. Saint-Symphorien sera plein à craquer pour célébrer ce titre de champion cueilli à Troyes mardi (0-1) et fêter cet épatant promu du National de retour en Ligue 1.

Le cap des 78 points « La saison prochaine se prépare déjà sur les deux derniers matches », expliquait Eduardo dans l’Aube, mais c’est aussi le crépuscule d’un parcours délicieux qu’il conviendra d’apprécier tout à l’heure. Avant que les transferts et les prolongations de contrat ne peuplent toutes les conversations, cette dernière escale à Metz se veut aussi une invitation à profiter du temps présent. D’une époque formidable. « En Ligue 1, imagine Kévin Lejeune, il faudra sans doute s’habituer à perdre plus de matches… » D’où l’intérêt de se pencher sur les refrains qui ont enchanté le peuple messin toute l’année : les sorties autoritaires d’un Carrasso, les déboulés pétaradants de Métanire et Bussmann dans leurs couloirs, les verbalisa-

Solidaire de la première journée, le groupe messin a su gérer la pression inhérente au leader. Le FC Metz est en tête du championnat depuis la douzième journée. Et entend finir à domicile par une victoire... Photo Pascal BROCARD

tions viriles des douaniers du milieu, Rocchi et Kashi, ou encore ces combinaisons malignes sur coups de pied arrêtés, tr av aillées par Lejeune et Ngbakoto. Sans parler des efforts incessants du canonnier Sakho qui devrait aller faire parler la poudre sous d’autres cieux l’été

prochain… Dans ce contexte, Le Havre arrive à point. Car cet adversaire n’a plus rien à jouer mais, relève Albert Cartier, il reste un hôte « de qualité ». C’est-à-dire joueur et décomplexé. Metz poursuit aussi un dernier objectif de points, poursuit l’entraîneur :

« On aimerait atteindre les 78. C’est pour ça que j’attends que mon équipe remplisse sa mission jusqu’au bout. » Enfin, il s’agira de prouver à la nation grenat que les soirs de fête peuvent aussi accoucher de victoires à Saint-Symphorien. Ce n’était pas le cas pour l’anniver-

saire du club face à Orléans fin 2012 (2-4), ni pour célébrer la montée en L2 devant Cherbourg (1-3). Albert Cartier n’y voit ni malédiction ni « fatalité ». Pour en être convaincu, il veut juste gagner. Alors, on danse ? Christian JOUGLEUX.

Bernard Serin : « Retenir les leçons du passé » Pour la première fois depuis sa prise de fonction en 2009, le président du FC Metz va enfin connaître les joies de la Ligue 1. Un heureux dénouement, fruit d’une politique aussi radicale que réfléchie.

L’épopée des Grenats

sur notre site Du National à la Ligue 2 jusqu’à l’élite : revivez, en photos et en vidéos, la remontée des joueurs d’Albert Cartier avec tous nos reportages.

www.republicain-lorrain.fr

ernard Serin est-il un président soulagé ? « C’est surtout une énorme satisfaction. Un grand bonheur. Mais on ne peut pas dire que cette montée soit aujourd’hui une surprise dans la mesure où nous sommes premiers depuis le mois d’octobre. » • À quel moment avez-vous su que le retour du FC Metz en Ligue 1 pouvait devenir une réalité ? « Dès le début de saison, j’avais la conviction que tous les ingrédients étaient réunis. Mais je n’en ai parlé à personne, surtout pas aux joueurs. Il fallait que cet objectif s’impose à eux. À partir de Noël, il est devenu évident que notre place de leader imposait d’élever le niveau du challenge. En interne, la mission était claire : tout faire pour terminer sur le podium. » • Quel regard portez-vous sur l’évolution de votre club depuis sa chute en National ? « Cette descente a été vécue comme un véritable traumatisme. Mais cette catastrophe industrielle a finalement été mise à profit pour galvaniser toutes les énergies. Les deux semaines ayant suivi la défaite à Arles/Avignon (le 11 mai 2012 ) ont été fondamentales : elles ont permis de vérifier que les collectivités locales étaient aux côtés du club, tout comme les supporters et l’immense majorité de nos partenaires. Toutes ces forces ont joué un rôle primordial dans nos deux montées successives. » • L’image du FC Metz a également changé… « Replacer les valeurs historiques du club au centre du dispositif de reconstruction était une nécessité absolue. C’est pour cette raison que j’ai tenu à renouveler les cadres dirigeants, à confier des responsabilités à des personnes plus jeunes. Par ailleurs, en 2012, on s’est séparé de vingt-trois joueurs et, en termes de recrutement,

nous avons veillé à ce que les nouveaux arrivants possèdent de l’expérience mais également une mentalité en phase avec notre projet. Il en a été de même pour le staff. Ce sont des choix forts mais qui ont porté leurs fruits. Personne ne peut le contester aujourd’hui. » • Parmi ces choix, celui de confier les rênes de l’équipe à Albert Cartier n’est pas le plus anodin… « Albert a su tirer les enseignements de son premier passage à Metz. Il a totalement assumé son rôle avec toutes les qualités qu’on lui connaît : le travail, l’exigence et la rigueur. D’un autre côté, les jeunes issus du centre de formation, qui ont été élevés dans les valeurs du club, ont adhéré à son discours. Il restait à connaître la capacité de progression de joueurs tels que Bussmann, Métanire, Sarr ou Sakho qui avaient peu d’expérience en Ligue 2. Ils ont su élever leur niveau en profitant de l’expérience et de la mentalité des recrues telles que Sylvain Marchal ou Romain Rocchi qui ont été dans la lignée de ce que Grégory Proment avait apporté la saison dernière. »

« Quelques éléments d’expérience » • Avez-vous déjà une idée de l’ossature du FC Metz version 2014-2015 ? « Des joueurs sont sous contrat. L’ossature existe, tout le monde la connaît. Pour autant, il nous faut retenir les leçons du passé. La dernière fois que le FC Metz a accédé à la Ligue 1 (en 2007), l’entraîneur d’alors (Francis De Taddeo) avait souhaité garder le groupe qui venait de monter, c’est-à-dire un effectif très jeune et peu expérimenté. Leurs contrats ont été prolongés et revalorisés. Le tout en ne recrutant pratiquement personne. Résultat, avec cette politique et la rapide blessure de

18h : ouverture de la boutique : produits collector en vente. La boutique officielle du FC Metz proposera trois produits collector avant le match : une écharpe « We are b a c k » , u n T- s h i r t « Champion de France » et le maillot Replica de celui porté par les héros de la Coupe de France 1984 en finale au Parc des Princes. 18h30 : ouverture des portes. 20 000 drapeaux accueilleront les supporters à leur place. 20h30 : célébration du trentième anniversaire de la victoire en Coupe de France (11 mai 1984). Quelques-uns des célèbres vainqueurs de la première Coupe de France du FC Metz en 1984 seront présents sur la pelouse, trente ans après, avec la réplique du trophée, et donneront le coup d’envoi de la rencontre. 21h15 : animation musicale en live sur la pelouse à la mi-temps. Le groupe Byentl, plusieurs fois disque de platine aux Pays-Bas, interprétera un titre en live à la mi-temps et réservera une petite surprise après la remise du trophée. 22h15 : tour d’honneur des joueurs et du staff 22h30 : remise officielle du Trophée de Champion de France de Ligue 2 sur la pelouse par Frédéric Thiriez, président de la Ligue de Football Professionnel et Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication. 22h45 : spectacle pyrotechnique tiré depuis le centre du terrain. Attention Les animations prévues à l’issue de la rencontre pourront se dérouler uniquement si toutes les conditions de sécurité sont réunies. Un envahissement du terrain est donc interdit, car il empêcherait la réalisation du tour d’honneur par les joueurs, la remise du trophée et le lancement du spectacle py r o t e ch n i q u e . S a n s compter les risques sportifs et financiers encourus par le club. Le FC Metz en appelle à la compréhension et au bon sens de l’ensemble des 23 000 supporters présents au Stade Saint-Symphorien pour permettre à cette belle fête de se réaliser.

« Aucune appréhension » « Passer devant la DNCG (Direction nationale de contrôle de gestion) quand on monte en Ligue 1, c’est beaucoup plus simple que lorsqu’on descend en National, assure Bernard Serin. J’ai déjà passé des étapes beaucoup plus compliquées que celle qui m’attend. On passe d’un budget de l’ordre de 14 millions d’euros à celui de 27 ou 30. Je n’ai donc aucune appréhension. Même s’il s’agira de construire un effectif qui tient la route en Ligue 1 sans mettre en péril l’équilibre financier du club qui a déjà été suffisamment chahuté dans les six ou sept dernières années. »

Saint-Symphorien Bernard Serin et Albert Cartier. Le duo fonctionne parfaitement bien depuis maintenant presque deux ans. Photo Pascal BROCARD

Julien Cardy, Metz n’avait que sept points en décembre. On connaît la suite… » • Moralité ? « Il faut être prudent : nos jeunes ont progressé mais ils doivent encore franchir un palier en Ligue 1. Et cette

marche-là est bien plus haute. Il est donc nécessaire d’apporter quelques éléments d’expérience tout en déterminant quels sont les jeunes ayant les meilleures chances de fr anchir cette fameuse marche. Pour les autres,

il s’agira de privilégier une progression qui passera sans doute par un prêt et notamment au club de D2 belge, Seraing, qui appartient désormais au FC Metz » Jean-Sébastien GALLOIS.

Budget : entre 27 et 30 millions En août 2013, le FC Metz avait repris le chemin de la Ligue 2 avec un budget de 14 millions d’euros. Un peu moins d’un an plus tard, les Messins se sont ouvert les portes de l’élite. Avec, forcément, un matelas financier qui se doit d’être un brin plus confortable. Bernard Serin et son équipe n’ont évidemment pas attendu la victoire à Auxerre pour se pencher sur ce dossier. « Au regard des comparaisons possibles, avec un club comme Reims par exemple, nous avons pu nous faire une idée pour certains postes de recettes tels que la billetterie ou le marketing, explique le président lorrain. Je pense que notre budget sera compris entre 27 et 30 millions d’euros. On affinera rapidement, mais l’ordre de grandeur sera de

cet ordre. » « Il existe un poste dans le budget qui est difficile à apprécier : c’est celui des recettes des droits télé parce qu’elles dépendent du classement. Et je ne vais évidemment pas retenir l’hypothèse de jouer une place en Ligue des Champions… Il faudra donc être prudent dans ce domaine et raisonnable sur les postes de marketing et de billetterie », même si Bernard Serin devine que le stade SaintSymphorien devrait faire le plein pour les venues du PSG, Monaco, Marseille ou Lyon. « D’autant, conclut-il, que le public messin est en manque de ces belles affiches de Ligue 1. » J.-S. G.

Le FC Metz va devoir procéder à un lifting de son stade. « Nous devons répondre aux exigences de la Licence Club en matière de sécurité, confort, accueil de la presse, luminosité, sono, etc. Il faut 6 500 points pour disposer de l’intégralité des droits télé, explique Bernard Serin. Si ce n’est pas le cas, nous sommes amputés de 20 % de ces droits. Cela représente au minimum 3 millions d’euros de perte, ce qui n’est pas négligeable. » Différents travaux de remise en conformité sont ainsi envisagés : travaux liés à la sécurité, sur et aux abords de la pelouse, au sein des espaces médias, pour l’accueil des spectateurs ou encore des espaces de réception des partenaires. Par ailleurs, un nouveau restaurant sera inauguré alors que la boutique, « relookée et ouverte tous les jours » va faire l’objet d’un partenariat entre le FC Metz, Sport 2000 et Nike.

Le fc Metz est en Ligue 1

Les fondations de Cartier

ILS ONT DIT Bernard Desumer (vice-président de la Fédération française de football et ancien président de la Ligue de Lorraine) « Je suis vraiment très heureux que le FC Metz retrouve la Ligue 1. Comme j’avais été très malheureux qu’il descende en National. J’espère que ces quelques années de purgatoire auront permis aux Messins d’aguerrir leurs jeunes et qu’ils sauront se maintenir parmi l’élite. Je suis heureux aussi pour les supporters qui pourront voir de belles équipes la saison prochaine. »

De son enfance vosgienne, Albert Cartier a conservé le goût du travail, de la rigueur et de l’humilité. Des valeurs qui ont accompagné l’entraîneur du FC Metz tout au long de sa carrière de joueur et qu’il est parvenu à transmettre à ses hommes. Avec la montée en Ligue 1 comme héritage.

amedi 14 juillet 2012. À la sortie du bus qui vient de déposer les joueurs du FC Metz à proximité du petit stade des Viaux, un homme embrasse les lieux d’un regard teinté de nostalgie. Quelques pas hésitants et voilà l’entraîneur messin qui disparaît soudainement au milieu d’un petit attroupement. Des visages. Des figures. D’un autre temps. De celui où Albert Cartier effectuait ses premières foulées, crampons aux pieds, sous les couleurs de Vagney entre 1973 et 1977. Bien qu’il ait vu le jour à Vesoul le 22 novembre 1960, c’est bien dans ce petit village des Vosges que le futur footballeur professionnel a passé une grande partie de son enfance. Ce samedi 14 juillet 2012 n’est donc pas un jour tout à fait comme les autres. Quelques semaines seulement après avoir été nommé à la tête du club à la Croix de Lorraine, son équipe y défie Épinal en match de préparation. Avec, en ligne de mire, une remontée immédiate en Ligue 2. Un nouveau défi. Comme le Vosgien les aime. Lui qui exècre l’inactivité tout autant que l’échec.

René Lopez (président de la Ligue de Lorraine de football) « Tout le football lorrain se réjouit de l’accession du FC Metz et maintenant du titre de champion de Ligue 2. Le retour dans l’élite de Metz nous redonne du crédit. Nancy a effectué aussi une très belle saison. Sans oublier que tout n’est pas perdu pour Épinal, en CFA, et qu’Algrange est très bien placé pour gagner sa place au plus haut niveau, chez les féminines. Tout cela récompense tous les efforts faits à tous les niveaux dans tous les clubs. »

Christophe Sollner

« Du pain d’épices et une orange » Ce 14 juillet 2012, Albert Cartier est donc entouré de ses amis. Le sourire qu’il affiche n’est pas feint. La fidélité, l’amitié et la famille sont ses moteurs. Un art de vivre même. Quitte à tirer un trait sur une probable carrière de skieur de haut niveau. « J’ai abandonné un sport dans lequel j’étais performant pour un sport, le foot, où j’étais nul, glisse-t-il. Vers douze ans, je me suis rendu compte que descendre les pistes tout seul ne m’amusait plus. Le ski, pour moi, c’était avant tout un moment de partage avec mes copains. » Ceux avec qui il dévalait des pistes aussi improvisées qu’improbables : « On les préparait en s’allongeant sur des morceaux de carton ». L’humilité qu’il défend aujourd’hui prenait tout son sens à cette période. Jusqu’à l’âge de dix ans, le petit Albert ne trouvera sous le sapin de Noël « que du pain d’épices et une orange ». Élevé à l’école de l’exigence et de la rigueur,

(président du District mosellan de football) « C’est une formidable nouvelle pour tout le football mosellan. Tous nos clubs savent que le FC Metz est notre véritable moteur. Et depuis quelques années nous travaillons main dans la main. Toutes nos actions se font désormais en partenariat avec lui. Avec un FC Metz en Ligue 1, ça n’en sera que plus dynamique. Oui, ce n’est que du bonheur ! » Élevé à l’école de la rigueur, Albert Cartier a su insuffler ce vent d’exigence dans le vestiaire messin. Tout en lui redonnant le sourire.

Albert Cartier n’a jamais trahi ces valeurs paternelles. Au contraire, il les a sans cesse développées pour les transmettre à son tour. À ses deux filles. À ses joueurs. Le tout enveloppé dans un délicat écrin maternel : « Faites ce que vous voulez, mais faites-le bien », lui répétait souvent sa maman. C’est avec ce compromis qu’il a constr uit sa vie d’homme et de sportif de haut niveau. « J’ai toujours préféré être un grand chez les petits qu’un petit chez les grands », dit-il à propos des opportunités de porter les maillots du Paris Saint-Germain ou de Marseille qu’il a poliment déclinées. Sa carrière de joueur s’est donc dessinée à l’encre grenat entre 1987 et 1995 après l’avoir lancée sur un champ fertile de chardons lorrains.

« Il ne laisse rien passer »

Photo Anthony PICORÉ

Attaquant par nature, Albert Cartier a pourtant forgé sa réputation sur les pelouses de Première division grâce à un sens aigu du combat. « J’étais la première lame, lui la seconde », se souvient son

ancien binôme de la défense centrale nancéienne Patrick Gabriel. Devenu entraîneur – une vocation qui remonte à son passage à l’INF Vichy entre 1976 et 1979 alors qu’il n’était pas encore pro –, cette perfection au masculin est restée une marque de fabrique. « Il ne laisse rien passer », assure Grégory Proment.

« Tout est possible » « L’envie, la passion, les convictions m’ont toujours guidé, souligne le technicien lorrain. Ma mission, aujourd’hui, est de transmettre ces valeurs. » Ce à qu o i i l s’ e s t l o n g t e mp s employé sur les pelouses belges avant de retrouver SaintSymphorien, en juin 2012, soit un peu plus de dix ans après

un douloureux divorce. Mais il était écrit que les amants maudits étaient inséparables et qu’ils finiraient par se retrouver autour « de valeurs communes », dixit le président messin, Bernard Serin. « Je suis un homme convaincu que tout est possible dans la vie. La preuve : je suis originaire d’un petit village des Vosges et je suis allé jusqu’aux portes de l’équipe de France avec finalement peu de qualités. » Suffisamment, en tout cas, pour que le petit garçon de Vagney, qui dévalait les pentes de son village, devienne l’homme ayant permis au FC Metz de retrouver les pistes de l’élite du football français. Jean-Sébastien GALLOIS.

sa fiche Né le 22 novembre 1960 à Vesoul (Haute-Saône). Parcours de joueur (défenseur) : AS Vagney, INF Vichy, AS Nancy-Lorraine (1980-1987), FC Metz (1987-1995 ; 251 matches, 9 buts). Palmarès de joueur : vainqueur de la Coupe de France avec le FC Metz en 1988 ; international A’ français. Parcours d’entraîneur : FC Metz (entraîneur adjoint, 1996-2000), FC Metz (décembre 2000-janvier 2002), Gueugnon (2002-février 2004), La Louvière (Belgique, 2004-2005), FC Brussels (Belgique, 2005-janvier 2008), RAEC Mons (janviermai 2008), Tubize AFC (Belgique, 2008-2009), Panthrakikos (Grèce, septembre 2009-janvier 2010), AS Eupen (Belgique, 2010-avril 2011), Metz (2012…). Titulaire du Diplôme d’entraîneur professionnel de football.

Photo Anthony PICORÉ

Jeunechamps, l’homme de l’ombre L’inconnu de la maison grenat est devenu un maillon indispensable de l’équilibre sportif du FC Metz. Plus qu’un simple adjoint.

e ne suis pas un adjoint qui porte les cônes. » Comprenez les plots. Comprenez également que José Jeunechamps n’est pas un faire-valoir au sein de l’organigramme sportif du FC Metz. S’il a endossé la panoplie d’entraîneur adjoint du club à la Croix de Lorraine, c’est avec la conviction qu’il y avait son rôle à jouer. « Avec Albert (Cartier), on échange énormément, assure le technicien belge. Il ne pourra jamais me reprocher de ne pas donner mon avis. » Avant leur rencontre, en juin 2012, les deux hommes ne se connaissaient pas. « Lors de son passage en Belgique, j’avais vu ses interviews, sa façon de coacher, ses échauffements, se souvient le natif de Verviers. Je ne partais donc pas totalement dans l’inconnu avec lui. » D’autant que ce fils de fermiers partage « des valeurs communes » avec le Vosgien.

« On passe tellement de temps ensemble » Le duo n’a donc pas mis longtemps à trouver ses marques. « Nous entretenons une relation comme je les aime : c’est parfois tendu, comme dans n’importe quel ménage, sourit l’ex-gardien de but. On passe tellement de temps ensemble au stade… Je pense

même qu’il serait dangereux et contre-productif qu’il n’y ait jamais de conflit entre nous. Mais au final, c’est bien le respect qui l’emporte ». « Pour le bien de l’équipe et du club », poursuit l’ancien carrossier qui a débuté sa carrière d’entraîneur au sein de différents clubs amateurs de la banlieue de Liège. Une véritable vocation – un autre point commun avec Albert Cartier – qu’il a ensuite enrichie du côté de Seraing puis au Standard de Liège où Dominique D’Onofrio, le directeur sportif belge du FC Metz, est venu le chercher. Marié, père de deux enfants, José Jeunechamps navigue désormais entre Saint-Symphorien, les déplacements des troupes du président Serin et son pays natal où vit encore sa famille. « J’ai trouvé un certain équilibre, tant professionnel que familial », assure-t-il. L’homme qui décortique, malaxe, triture les images des prestations des adversaires messins tout autant que celles de ses joueurs, a trouvé sa voie. « Je vis une aventure humaine et sportive exceptionnelle », glisse-t-il avec un délicieux petit accent belge. Une aventure à laquelle il n’est pas étranger. Car l’homme de l’ombre s’est épanoui sous la lumière grenat. J.-S. G.

L’entraîneur messin vu par…

Jean-Pierre Masseret (président du conseil régional de Lorraine) « Metz en Ligue 1, c’est une très bonne nouvelle. Mais je suis président de Région, j’espère donc que Nancy va suivre, si ce n’est cette saison, du moins le plus vite possible. Félicitations également au FC Metz, d’avoir accroché également le titre de champion de Ligue 2. Pour une question de stabilité, j’aimerais enfin que les Messins conservent leur entraîneur Albert Cartier, un homme qui a l’esprit tourné vers la formation que la Région et le Département soutiennent. »

Patrick Weiten (président du conseil général de la Moselle) « La Ligue 1, grâce au FC Metz, va redonner au Département et à la Région, la place qu’ils méritent dans le paysage français. Je me réjouis car le sport est source d’attractivité, de rayonnement, de cohésion, car il transmet du bonheur à toutes les classes socio-professionnelles. Nous voilà de nouveau dans la cour des grands. Metz y est, j’aurais aimé que Nancy le soit aussi. Nous aurons de gros matches et de belles équipes. Comme on a le contenu, à nous, les politiques, maintenant, de nous occuper du contenant et de rénover la tribune sud du stade Saint-Symphorien. »

Belkhir Belhaddad

Geoffrey Valenne (préparateur physique)

Christophe Marichez (entraîneur des gardiens)

José Jeunechamps (entraîneur adjoint)

« Si le caractère d’Albert peut parfois être qualifié de "militaire", il s’en dégage de vraies valeurs telles que la rigueur, la discipline, la notion de groupe et la solidarité. Il sait transmettre son influx, ses qualités (générosité, opportunisme, ambition, travail, mental…), tout en appréciant le contact avec les gens, la proximité des supporters. Il vit dans une région qu’il affectionne et qui le caractérise bien. »

« Albert est un homme de conviction qui connaît parfaitement le monde du football. C’est aussi, et surtout, un grand travailleur qui sait comment inculquer ce goût de l’effort à tout un groupe. Pour un club comme le FC Metz, qui était en reconstruction, il s’est mué en véritable locomotive en tirant tout le monde – joueurs, cellules sportive, médicale, commerciale, etc. – vers le haut. Il n’avait pas eu l’occasion de diriger un club équivalent au FC Metz en Belgique. C’est donc une belle revanche pour lui. Une belle récompense aussi. »

« C’est un homme exigeant dans le bon sens du terme. Il est également passionné et a su cultiver ces notions de travail et d’humilité qui collent parfaitement à la peau du FC Metz. Je me retrouve totalement dans ses méthodes de travail d’autant qu’il accorde une grande confiance aux personnes qui l’entourent. J’estime que certains joueurs ont eu une grande chance d’être tombés sur lui. »

Photo Pascal BROCARD

Photo Karim SIARI

(adjoint aux sports de la ville de Metz) « Nous sommes extrêmement fiers, nous, les Messins. Cette accession, c’est le fruit de beaucoup de travail. On la doit au président Serin et à toute son équipe. Il y a trois ans, on s’est dit les choses. Les partenaires et le club ont travaillé ensemble. Les bonnes décisions ont été prises. Ce qui est génial, c’est que nous avons retrouvé les valeurs que nous aimons. C’est l’état d’esprit qui anime ce groupe. Ce sont des gens de qualité, qui ont tous l’état d’esprit d’être tournés vers le même objectif. La ville de Metz, qui a fait des efforts comme jamais, apprécie. Dans cette montée, je le répète, tout le monde est récompensé. »

Le fc Metz est en Ligue 1

Association de bienfaiteurs Le rempart

Le FC Metz a promené sa solidité défensive durant toute la saison et Johann Carrasso n’y est pas étranger. Transféré de Rennes suite à un prêt convaincant, le gardien a épousé la cause grenat et régulièrement sauvé des points cette saison, comme à Bastia (0-2), face à Châteauroux (1-0) ou encore à Dijon (2-2). Un maillon fort, assurément.

Marathon man

Les patrons

Albert Cartier estime qu’il a été « l’un des meilleurs Messins cette saison ». On ne le contredira pas. Romain Métanire a affiché une forme étincelante en Ligue 2 par son activité monstre, ses retours d’enfer en défense et ses déboulés furieux sur les phases offensives. S’il court toujours après son premier but en championnat, ce marathonien n’a jamais ménagé ses efforts pour tenir son couloir droit. Au point de réveiller une vieille tendinite qui pollue sa fin de saison…

Comme Grégory Proment en National, Sylvain Marchal et Romain Rocchi sont revenus en terrain connu pour apporter leur expérience et contribuer au redressement messin. Le brassard de capitaine a d’ailleurs fréquenté les bras de ces deux garçons et ce n’est pas un hasard : le premier a une science du placement et un passé en Ligue 1 qui plaident pour lui ; le second a un charisme qui parle dans le vestiaire. Bref, deux patrons.

Premier rang (de gauche à droite) : Romain Inez, Romain Métanire,Thibaut Bourgeois,Yeni Ngbakoto, Christophe Marichez (entraîneur des gardiens), Albert Cartier (entraîneur), Dominique d’Onofrio (directeur sportif), José Jeunechamps (entraîneur-adjoint), Geoffrey Valenne (préparateur physique), Ahmed Kashi, Bouna Sarr, Romain Rocchi, Mayoro N’Doye. Deuxième rang : André Marie (médecin), Jacques Muller (kiné), Samy Kehli (prêté à Virton), Guido Milan, Sylvain Marchal, Diafra Sakho, Kévin Lejeune,Yves Angani, Gaëtan Bussmann, Laurent Vernet (intendant). Dernier rang : Ali Bamba (prêté à Strasbourg), Moussa Gueye (prêté à l’Academica Coimbra), Chris Phillips, Daniel O’Shaughnessy,Thomas Didillon, Johann Carrasso, Anthony Mfa, Alhassane Keita (prêté à Boulogne), Michel Lê (prêté à Cherbourg), Abdallah Ndour, Luciano Teixeira. Médaillons à droite : Nicolas Fauvergue, Jérémy Choplin, Karim Lancina. Médaillons à gauche : Thibaut Vion, Eduardo, Fadil Sido, Kwamé Nsor.

Les caisses

Le distributeur

Les flingueurs

Leurs voix ne s’entendent pas toujours dans le vestiaire, mais leur coffre est admirable sur le terrain. Ahmed Kashi et Gaëtan Bussmann sont des éléments dont rêverait tout entraîneur : travailleurs, endurants et dévoués à l’entreprise collective. Mieux : ils passent rarement au travers d’un match. Le milieu défensif franco-algérien a encore haussé le volume cette saison pour devenir une sentinelle intraitable au milieu. Le Vosgien, lui, a poursuivi sur sa lancée du National : il a fait le métier défensivement et claqué quatre buts au passage. La victoire inaugurale face à Laval (1-0) portait d’ailleurs sa marque.

Il n’est pas le plus rapide ni le plus physique mais il est indispensable au dispositif d’Albert Cartier. Depuis deux ans, Kévin Lejeune se pose en caution technique à Metz et… en distributeur officiel de caviars. L’ancien Auxerrois a délivré la bagatelle de douze passes décisives jusqu’ici et ajouté quatre buts à son bilan. Pour ne rien gâter, ce milieu pas gauche n’hésite jamais à défendre, à aller au tampon. Un généreux, un vrai.

Du National à la Ligue 2, Diafra Sakho a conservé une bonne habitude : squatter le haut du classement des buteurs. Cette saison, le Franco-Sénégalais a encore franchi un palier et s’est posé en leader d’attaque généreux dans l’effort. Malgré des défenses plus ciblées, le garçon n’est jamais resté muet longtemps. Comme un symbole : celui qui avait promis au président Serin d’atteindre la barre des 15 buts cette saison, a comblé son pari à Nancy, sur un derby gagnant (0-1). Et puisqu’il n’est pas de grand général sans bon lieutenant, Sakho (19 buts après la 36e journée) a pu s’appuyer sur son compère Yeni Ngbakoto (13 buts quant à lui), qui est l’un des grands hommes de la fin de saison et, lui aussi, un flingueur de tempérament.

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Photo Anthony PICORé.

Si la montée récompense un groupe dans son ensemble, quelques individualités ont su porter le projet messin sur leurs épaules.Voici notre sélection.

Le fc Metz est en Ligue 1

FC METZ # 2013/2014

01 # 2013/2 FC METZ

FC MET Z # 20 13/2

014

LUNDI 2 SEPTEMBRE 2013

Battu à Michel-d’Ornano en Coupe de la Ligue (2-0) un peu moins d’un mois plus tôt, le FC Metz lave l’affront en championnat grâce à deux buts signés Fauvergue et Sakho. La première victoire (0-2) des Messins à l’extérieur. Photo MAXPPP

VENDREDI 2 AOÛT 2013

MARDI 24 SEPTEMBRE 2013

Six ans après leur dernier rendez-vous, Messins et Nancéiens célèbrent leurs retourvailles à Saint-Symphorien. Une première manche du derby lorrain remporté (3-0) par des Messins dominateurs de bout en bout. Ici, c’est Metz !

Gaëtan Bussmann surgit tout au bout du temps additionnel pour offrir au FC Metz un succès étriqué mais logique face à Laval (1-0). Premier grand rendez-vous gagnant en Ligue 2 pour les Messins.

Une saison en images Photo Anthony PICORÉ

014

13/2 Z # 20 FC MET

Photo Pascal BROCARD

FC ME TZ # 2013/ 2

014

VENDREDI 25 OCTOBRE 2013

LUNDI 2 DéCEMBRE 2013

Dans l’histoire du FC Metz, né en 1932, jamais une équipe n’était parvenue à remporter sept victoires d’affilée en championnat. Un record battu lors de la 16e journée face à Auxerre grâce à un doublé de Diafra Sakho et un but de Nicolas Fauvergue (photo). Le leader messin compte alors dix points d’avance sur le quatrième.

Grâce à un but de Diafra Sakho, le FC Metz s’impose face à Angers (1-0) et lui ravit sa place de leader. Le tout au terme d’une partie dominée de long en large. Romain Rocchi et les Messins peuvent exulter : ils prouvent, ce soir-là, qu’ils sont armés pour la montée !

Photo Pascal BROCARD

VENDREDI 7 féVRIER 2014

Les Messins traversent un hiver compliqué. Après deux nuls et deux défaites, Ahmed Kashi et ses partenaires renouent enfin avec la victoire, en s’imposant à Saint-Symphorien face à Caen (2-1).

Photo Karim SIARI

FC METZ # 2013/2 014

Photo Anthony PICORÉ.

FC METZ # 2013/2014

SAMEDI1er MARS 2014

À Marcel-Picot, les Messins remportent la seconde manche du derby (0-1). Metz trimballe toujours son aisance en tête du classement. Kévin Lejeune et Thibaut Vion peuvent, plus que jamais, regarder vers l’avant.

MARDI 6 MAI 2014

A Troyes, les M depuis la victoire de essins, Caen, la veille, à Brest, sont dans l’obligatio n de l’emporter pour conquérir le de champions de Lig titre ue 2. Ce qu’ils vont faire grâce à un but d’E duardo à l’heure de jeu. Dès la 36e journée la boucle est bouclée , . Et de for t belle man ière ! Photo

Photo Pascal BROCARD

Pascal BROC ARD

SAMEDI 26 AVRIL 2014

C’est à Auxerre, sur les terres de Kevin Lejeune, que l’heure de gloire a fini par arriver. La veille de la rencontre, en ne gagnant pas à Lens, le voisin nancéien avait autorisé tous les espoirs. Le Jour J, Bussmann (qui fête le premier but en compagnie de Thibaut Vion), Ngbakoto et Sakho n’ont pas fait dans la demi-mesure. 3-0 et une accession cent fois méritée à la clef. Photo Karim SIARI

Fan’s

day !

To u s l e s a b o n n é s 2 0 1 3 - 2 0 1 4 d u F C M e T z s o n T C o n v i é s à un MoMenT unique en présenCe des Champions de Ligue 2

samedi 17 mai à partir de 10h45 Stade Saint-Symphorien

e n p a r te n a r i a t ave c :

aRe BaCK!

Le fc Metz est en Ligue 1

Des paroles et des actes Les Messins ont ouvert un nouveau chapitre de la riche et longue histoire du club. Avec une accession en Ligue 1 et un titre de champions de Ligue 2. En voici les fins mots. ► OBJECTIF MAINTIEN. « Le président Serin a évoqué le maintien. Pour un club comme le nôtre, en reconstruction, cela me semble un objectif raisonnable. » D’Albert Cartier, entraîneur du FC Metz le 24 juin 2013, jour de la reprise de l’entraînement. ► BUTS À ATTEINDRE. « J’ai très envie de frapper un grand coup en terme de buts. » Meilleur buteur du FC Metz en National avec dix-neuf réalisations, Diafra Sakho annonce la couleur, le 20 juillet 2013, quelques jours seulement avant l’ouverture du championnat. ►RETOUR GAGNANT. « Lorsqu’on ne gagne pas le premier match, une attente s’installe. Psychologiquement, c’est

difficile à gérer. Cette victoire est donc importante. » Le 2 août 2013, pour sa première sortie en Ligue 2, le FC Metz s’impose sur le fil face à Laval (1-0). Albert Cartier est rassuré. ►CONSTRUCTIF. Battus lors de la 2e journée à Créteil (3-2), les Messins réagissent immédiatement en s’imposant à Saint-Symphorien face à Arles/ Avignon (1-0), le 17 août 2013. « On n’a pas offert de spectacle, mais on a avancé nos valeurs et nos qualités, assure alors Albert Cartier. C’est le début de quelque chose de plus constructif. » ► CONFIANCE. À Caen, le 2 septembre 2013, Metz remporte son premier succès à l’extérieur (0-2) et Nicolas

Les prières de Guido Milan ont été exaucées : le défenseur messin va découvrir la Ligue 1 avec « sa nouvelle famille ». Photo Pascal BROCARD

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Fauvergue inscrit son premier but. « On a été solide derrière et on a su exploiter nos situations de contre », analyse l’attaquant messin. ►AMBIANCE. « Ça fait plaisir de revoir Saint-Symphorien comme ça. J’espère qu’il y aura d’autres belles soirées dans ce genre. » Le 24 septembre 2013, Metz remporte la première manche du derby lorrain (3-0) à Saint-Symphorien. Et Sylvain Marchal prend son pied ! ►SOLIDARITÉ. « Lorsque nous avons été moins bien, la solidarité a fait la différence : un tacle, un sauvetage et beaucoup de communication nous ont permis de préserver notre avantage. » Quand Kévin Lejeune loue l’esprit d’équipe qui anime le FC Metz après le large succès à Brest (0-3), le 21 octobre 2013. ► SYMPA. « Être leader à ce moment de la saison, cela ne veut pas dire grand-chose, mais c’est tout de même sympa. » Gaëtan Bussmann savoure, avec modération, le nouveau statut du FC Metz, acquis, le 25 octobre 2013, après un succès contre Angers (1-0). ► RECORD, PRUDENCE. Le 2 décembre 2013, le leader messin s’impose face à Auxerre (3-0), épinglant une septième victoire d’affilée. Un record dans l’histoire du club. Pour autant, Albert Cartier refuse de s’enflammer. Metz joue toujours le maintien : « Non, je ne joue pas les Guy Roux. Ce n’est pas de la fausse modestie. C’est simplement qu’il ne faut pas griller les étapes. » ► MANGÉ. « On a été mangé en première mi-temps. Jusqu’ici on avait gagné des matches en restant concentré sur 90 minutes, pas là. » Metz renoue avec la défaite le 13 décembre 2013. Albert Cartier n’a pas aimé… ► BILAN. « S’il fallait tirer un premier bilan, on ne peut qu’être satisfait. Cela va même au-delà de nos espérances. »

Pour leur dernier match de l’année 2013, le 21 décembre, Romain Métanire et le FC Metz s’impose à domicile face à Troyes (1-0). Le leader messin compte alors neuf longueurs d’avance sur le quatrième, le voisin nancéien. ► AMBITIONS. « Quand on est champion d’automne et que l’on compte huit points d’avance sur le quatrième, il est difficile de prétendre qu’on joue encore le maintien. Alors, oui, on vise la montée. » S’il a longtemps refusé de prononcer le mot montée, le président Bernard Serin affiche désormais de nouvelles ambitions, le 13 janvier 2014. Avec la Ligue 1 en ligne de mire. ► RIEN N’EST FACILE. Battu à Arles/Avignon (1-0) la semaine précédente, Metz concède une deuxième défaite d’affilée à Nior t (2-0) le 1er février 2014. Albert Cartier refuse néanmoins de « céder à un quelconque catastrophisme. […] Aujourd’hui, tout le monde peut se rendre compte que rien n’est facile, que rien n’est jamais acquis. Cela dit, ne vous inquiétez pas, on sera là en fin de saison. » ► SOULAGEMENT. « Nous sommes soulagés et très heureux de cette victoire. Dans notre situation, on l’attendait… » Le 7 février 2014, Metz renoue avec le succès face à Caen (2-1). Sylvain Marchal et ses partenaires se donnent de l’air. ► CŒUR. « Ce sont trois points au compteur mais aussi six points dans le cœur de tous. » Le 1er mars 2014, les Messins remportent, à MarcelPicot, la seconde manche du derby (0-1). Albert Cartier est un entraîneur heureux. ► DÉÇUS. « Nous sommes très déçus du résultat, mais surtout d’avoir perdu pour la première fois à Saint-Symphorien. » Yeni Ngbakoto exprime sa frustration, le 8 mars 2014, après la défaite face au rival lensois à Saint-Symphorien

À l’image de Kévin Lejeune, le FC Metz s’est appliqué à bien contrôler les opérations. De bout en bout.

(0-1). ► DOUCES EFFLUVES. « Ça sent vraiment bon, mais restons calmes. » Le 24 mars 2014, les Messins s’imposent face à Brest (1-0). Ahmed Kashi et ses partenaires comptent onze points d’avance sur le quatrième (Angers) à neuf journées de la fin du championnat. ► FAMILLE. Les dirigeants messins préparent l’avenir. Après avoir prolongé les contrats d’Ahmed Kashi, de Yeni Ngbakoto et de Kévin Lejeune, ils s’attachent les services, le 25 mars 2014, de Guido Milan pour les deux prochaines saisons. Le défenseur italo-argen-

tin est ravi : « C’est magnifique de rester à Metz. Les valeurs du club me correspondent. J’y ai trouvé une autre famille. » ► CASTASTROPHE ? « Ne pas monter ne résulterait pas d’une catastrophe, mais du fait que nous aurions fait n’importe quoi. » De Kévin Lejeune après le succès de son équipe face à Istres (2-1) le 7 avril 2014. ►MINI-JUPES. « Les statistiques, c’est comme les mini-jupes : ça donne des idées, mais ça cache l’essentiel. » Le 17 avril 2014, à la veille de la réception de la lanterne rouge, le CA Bastia, Albert Cartier refuse, à sa manière, de donner de l’impor-

tance aux chiffres qui accompagnent le parcours de son équipe et de son futur adversaire. Coquin... ►DÉLIVRANCE. « C’est un jour exceptionnel. Une telle issue était tellement inattendue il y a encore quelques mois. C’est d’autant plus beau. » Il est un peu plus de 16 h ce samedi 26 avril 2014. Les Messins viennent officiellement d’oblitérer leur ticket pour la Ligue 1 après un large succès (3-0) sur la pelouse d’Auxerre. Pour José Jeunechamps et l’ensemble de l’aréopage lorrain, c’est jour de délivrance. L’entraîneur adjoint du FC Metz a bien du mal à

Photo Pascal BROCARD

dissimuler son immense bonheur. ►ABOUTISSEMENT. « On avait à coeur de rester premier après l’avoir été depuis le mois d’octobre. C’est un aboutissement. On avait un travail à finir avec l’ensemble des joueurs et le staff. » A Troyes, mardi dernier, les Messins viennent de l’emporter (1-0) et de couronner leur saison d’un titre de champions de Ligue 2. Sylvain Marchal, le capitaine, savoure pleinement. Le rideau vient de tomber sur une saison extraordinaire.

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