DRTEFP Languedoc-Roussillon
Etude diagnostic et prospective sur la formation des professionnels du spectacle vivant et de l'audiovisuel en Languedoc-Roussillon
Synthèse des travaux
Mercredi 6 septembre 2006
Etude réalisée par Ithaque
h
Claude Vauclare Avec la collaboration de : Marie Pussier Chantal Ferrero Romain Loth
Ithaque – Etude formation spectacle vivant, audiovisuel et cinéma en Languedoc-Roussillon.
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TABLE DES MATIERES INTRODUCTION.......................................................................................................................................................3 I - LES ENTREPRISES ET MARCHE DU TRAVAIL REGIONAL .......................................................4 1) LES ENTREPRISES.......................................................................................................................................................4 ! LA REPARTITION DES ENTREPRISES PAR CODE NAF 4 ! LA REPARTITION DES ENTREPRISES PAR TRANCHE D'EFFECTIFS SALARIES 6 2) L'EMPLOI ET LE MARCHE DU TRAVAIL.........................................................................................................6 ! LES PROFESSIONNELS DU SPECTACLE VIVANT ET DE L'AUDIOVISUEL 7 ! LES PERMANENTS 7 ! LES INTERMITTENTS 8 ! LES DEMANDEURS D'EMPLOI ET LE MARCHE DU TRAVAIL REGIONAL 8
II - LA FORMATION PROFESSIONNELLE................................................................................................10 1) UNE NOUVELLE DONNE EN MATIERE DE FORMATION ....................................................................... 10 2) LES ORGANISMES ET ACTIONS DE FORMATION................................................................................... 10 ! LES FORMATIONS SPECTACLE VIVANT 11 ! LES FORMATIONS A L'AUDIOVISUEL, AU CINEMA ET AU MULTIMEDIA 12 3) LES STAGES CONVENTIONNES PAR L'AFDAS POUR LES INTERMITTENTS EN 2005.............. 14 4) LES FORMATIONS FINANCEES DANS LE CADRE DU PRF 2006........................................................ 15
III – L'ENQUETE SUR L'EMPLOI ET LA FORMATION DANS LES ENTREPRISES DU SPECTACLE VIVANT, DE L'AUDIOVISUEL ET DU CINEMA ..........................................................17 1) LES REPONSES A L'ENQUETE....................................................................................................................... 17 2) L'ACTIVITE DES ENTREPRISES..................................................................................................................... 17 3) L'ENVIRONNEMENT DES ENTREPRISES ................................................................................................... 17 4) L'EMPLOI..................................................................................................................................................................... 18 5) LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES.......................................................................................... 18 6) LA FORMATION PROFESSIONNELLE .......................................................................................................... 20
IV – L'ENQUETE SUR LES PARCOURS PROFESSIONNELS DES SALARIES INTERMITTENTS ...................................................................................................................................................22 1) PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ENQUETEE........................................... 22 2) LA FORMATION PROFESSIONNELLE .......................................................................................................... 23 3) LES PARCOURS PROFESSIONNELS ........................................................................................................... 25 4) LE RAPPORT A L'INTERMITTENCE............................................................................................................... 25 5) LES ATTENTES PROFESSIONNELLES........................................................................................................ 26
V – LES PRECONISATIONS ............................................................................................................................28 1 - AIDER A UNE MEILLEURE STRUCTURATION DES SECTEURS AU NIVEAU REGIONAL.......... 28 2 - RENFORCER L'EXPERTISE REGIONALE PARTAGEE SUR L'EMPLOI ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE................................................................................................................................................ 29 3 - DEVELOPPER L'EXPERIMENTATION SUR LA MUTUALISATION DE L'EMPLOI............................ 29 4 - RENFORCER L'APPROCHE REGIONALE DE L'EMPLOI ET DE LA FORMATION PAR LES PARCOURS PROFESSIONNELS DES SALARIES.......................................................................................... 30 5 - DEVELOPPER ET ADAPTER L'EFFORT DE FORMATION EN DIRECTION DES ENTREPRISES ET DE LEURS SALARIES ....................................................................................................................................... 31
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INTRODUCTION
Les différentes phases de travaux de l'étude qui se sont déroulées d'octobre 2005 à juillet 2006, ont été : Une phase d'entretiens directs réalisés auprès d'une vingtaine d'entreprises régionales du spectacle vivant, de l'audiovisuel et du cinéma ; La constitution d'une base de données entreprises (rassemblant plus de 1700 adresses); Une phase d'enquête auprès des entreprises régionales (297 réponses ) ; Une phase d'enquête auprès des intermittents régionaux (1035 réponses) ; La constitution d'une base de données formations régionales aux métiers du spectacle vivant, de l'audiovisuel et du cinéma (données organismes, données actions de formation) ; L'organisation d'une journée de rencontre avec les professionnels concernés en juin 2006 (68 participants) ; Un comité de pilotage final pour avaliser les préconisations issues de l'analyse de ces différents travaux (juillet 2006). L'ensemble de ces travaux a été encadré par un comité de pilotage composé de : représentant(e)s des administrations déconcentrées en Région : DRTEFP, DRAC représentant(e)s des directions de la formation et de la culture du Conseil Régional représentant(e)s de l'AFDAS et de l'ANPE représentant(e)s des partenaires sociaux régionaux employeurs (Syndeac) et salariés (CGT et CFDT) Ces différentes phases de travaux ont donné lieu à une importante production d'écrits consignés dans un rapport final de plus de 300 pages. Dans un souci de transférabilité au niveau régional, les méthodologies retenues et les difficultés rencontrées y sont décrites et les résultats commentés et analysés. Par ailleurs, les bases de données constituées pour la réalisation de ces différentes phases de travaux font parties intégrantes des résultats de l'étude et sont donc, en tant que telles, restituées aux membres du Comité de pilotage. La présente synthèse a été réalisée à partir de l'ensemble de ces résultats. Nous tenons à souligner que l'étude a reçu de la part de tous les acteurs concernés un très bon accueil comme en témoignent les taux de réponses aux enquêtes mais aussi, plus généralement, l'accueil qui nous a été réservé par les professionnels à nos demandes d'entretiens et/ou d'informations.
L'équipe de réalisation de l'étude Septembre 2006
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I - LES ENTREPRISES ET MARCHE DU TRAVAIL REGIONAL 1) LES ENTREPRISES Les codes NAF retenus dans le cadre de l'étude sont les suivants : Le cinéma et l'audiovisuel -
92.1A 92.1B 92.1C 92.1D 92.1F 92.1G 92.1J 92.2A 92.2B 92.2C
Production de films pour la télévision Production de films institutionnels et publicitaires Production de films pour le cinéma Prestations techniques pour le cinéma et la télévision Distribution de films cinématographiques Edition et distribution vidéo Projection de films cinématographiques Activités de radio Production de programmes de télévision Diffusion de programmes de télévision Le spectacle vivant
-
92.3A 92.3B 92.3D 92.3F 92.3H 92.3K
Activités artistiques Services annexes aux spectacles Gestion de salles de spectacle Manèges forains et parcs d'attractions Bals et discothèques Activités diverses du spectacle
! LA REPARTITION DES ENTREPRISES PAR CODE NAF Les entreprises spectacle vivant, cinéma et audiovisuel au 31 décembre 2003 Languedoc-Roussillon France entière
921A Prod. de films pour la télévision 921B Production de films instit. et pub. 921C Prod. de films pour le ciné 921D Prest. techn. pour le ciné et la télé. 921F Distrib. de films. ciné. 921G Edition et distribution vidéo 921J Projection de films ciné. 922A Activités de radio 922B Prod. de programmes de télévision 922C* Diffusion de programmes de télévision Total audiovisuel et cinéma 923A Activités artistiques 923B Services annexes aux spect. 923D Gestion de salles de spect. 923F Manèges forains et parcs d'attr. 923H* Bals et discothèques 923K Activités diverses du spect. Total spectacle vivant Totall
Eff.
%
18 57 25 17 1 12 32 23 3 5 193 1502 132 23 286 238 151 2332 2525
1% 2% 1% 1% 0% 0% 1% 1% 0% 0% 8% 59% 5% 1% 11% 9% 6% 92% 100%
% LR /France 1% 2% 1% 1% 0% 2% 4% 4% 1% 2% 2% 5% 3% 4% 8% 6% 6% 5% 5%
Eff.
%
1314 2452 2811 1206 275 613 786 589 534 224 10804 27957 4442 549 3482 3957 2494 42881 53685
2% 5% 5% 2% 1% 1% 1% 1% 1% 0% 20% 52% 8% 1% 6% 7% 5% 80% 100%
Source : données base Alisse Insee, exploitation Ithaque
En 2003, on dénombrait en Languedoc-Roussillon 193 entreprises d'audiovisuel et de cinéma et 2 332 entreprises de spectacle vivant. Ainsi, le secteur du spectacle vivant (92%)
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domine largement celui de l'audiovisuel et du cinéma (8%). La région Languedoc-Roussillon représente 2% du total national en nombre d'entreprises pour l'audiovisuel et le cinéma et 5% pour le spectacle vivant.
! L'audiovisuel et le cinéma Parmi l'ensemble des entreprises d'audiovisuel et de cinéma en Languedoc-Roussillon, les entreprises les plus nombreuses ont pour code NAF 921B (production de films institutionnels et publicitaires) : elles représentent quasiment un tiers des entreprises audiovisuel et cinéma en Languedoc-Roussillon (30%) contre un quart pour la France entière (24%). Les entreprises d'audiovisuel par code NAF en 2003 35%
30%
30%
26%
23%
25% 20%
17% 13%
12% 9%
15% 10%
12%
9%11% 3% 1%
5%
6% 6%
7% 5%
5% 2%
3% 2%
922B
922C*
0% 921A
921B
921C
921D
921F
921G
Languedoc-Roussillon
921J
922A
France entière
Source : données base Alisse Insee, exploitation Ithaque
La répartition par code NAF des entreprises audiovisuel et cinéma en Languedoc-Roussillon diffère de la répartition pour la France entière par : - Une sur-représentation significative en Languedoc-Roussillon des codes NAF 921B (production de films institutionnels et publicitaires), 921J (projection de films cinématographiques) et 922A ( ; - Une sous-représentation des 921C (production de films pour le cinéma).
! Le spectacle vivant Le secteur du spectacle vivant est dominé en Languedoc-Roussillon comme pour la France entière par le code NAF 923A (activités artistiques) : les entreprises de ce code NAF représentent les deux tiers des entreprises du secteur. On notera que ce code NAF est celui des compagnies. Les entreprises de spectacle vivant par code NAF en 2003 70%
64%65%
60% 50% 40% 30% 20%
12%
10%
8%
6%
10%
10% 9%
6% 6%
1% 1% 0% 923A
923B
923D Languedoc-Roussillon
923F
923H*
923K
France entière
Source : données base Alisse Insee, exploitation Ithaque
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Contrairement au secteur de l'audiovisuel et du cinéma, la répartition par code NAF des entreprises du spectacle vivant en Languedoc-Roussillon est relativement analogue à la répartition nationale. Au cours des cinq années (1999-2003), le nombre d'entreprises du spectacle vivant a augmenté plus fortement pour la région Languedoc-Roussillon (+34%) que pour la France entière (+22%). Cependant, ce constat est à fortement nuancer si l'on considère sa répartition par code NAF : les entreprises ayant une activité artistique (923A) ont augmenté de plus de la moitié en nombre mais celles, entre autres, ayant une activité de diffusion de spectacles (923D) ont diminué, tout comme les bals et discothèques (923H). Pour l'audiovisuel et le cinéma, la croissance du nombre d'entreprises est moins marquée pour le Languedoc-Roussillon (+10%) que pour la France (+24%). Mais, ici aussi, le constat global est à nuancer : le nombre d'entreprises liées aux activités cinématographiques a eu tendance à augmenter (cf. codes 921B, 921C…), tandis que celui des entreprises liées aux activités télévisuelles a plutôt diminué (921A, 922C). Par ailleurs, comme pour le spectacle vivant, le nombre d'entreprises de distribution cinématographiques est en diminution (921F). Ces tendances observées par rapport à l'évolution du nombre d'entreprise ont eu (cf. paragraphe suivant) des répercussions importantes sur le volume de l'emploi régional. Elles attirent également l'attention sur la nécessité de renforcer les réseaux de diffusion et/ou distribution au niveau régional. ! LA REPARTITION DES ENTREPRISES PAR TRANCHE D'EFFECTIFS SALARIES Pour les deux secteurs confondus (audiovisuel et cinéma et spectacle vivant), 95% des entreprises ont moins de 6 salariés. Cette importance des TPE est encore plus marquée pour le spectacle vivant (96%) que pour l'audiovisuel et le cinéma (89%). La répartition par tranches d'effectifs des entreprises du spectacle vivant, de l'audiovisuel et du cinéma 1% 3%
2%
100%
10%
90% 80% 70% 60% 50%
96%
89%
40% 30% 20% 10% 0%
Audiovisuel et cinéma 0à5
6 à 19
20 à 49
Spec tacle vivant 50 à 249
250 et plus
Source : données base Alisse Insee, exploitation Ithaque * Données 2002
Seules 12% des entreprises de l'audiovisuel et du cinéma et 4% des entreprises du spectacle vivant ont plus de 5 salariés et dans les deux secteurs, seules deux entreprises du spectacle vivant ont plus de 50 salariés. Cette situation explique, pour partie (cf. résultats de l'enquête entreprises de l'étude), que les entreprises rencontrent des difficultés à se structurer au niveau de leur gestion des ressources humaines.
2) L'EMPLOI ET LE MARCHE DU TRAVAIL La plupart des données présentées dans les paragraphes suivants sont extraites des travaux de la Commission permanente sur l'emploi du Conseil national des professions du spectacle (CNPS). sur "l'emploi dans le spectacle en région". Cette commission créée en
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1993 a été relancée en septembre 2003 après la crise de l'intermittence ouverte au printemps 2003. ! LES PROFESSIONNELS DU SPECTACLE VIVANT ET DE L'AUDIOVISUEL Selon le dernier recensement de la population, 5 010 professionnels de l'audiovisuel et du spectacle vivant travaillaient en LR en 1999, soit 3,9% de l'ensemble des professionnels en France. Le LR est ainsi la 4e région française; derrière l'Ile-de-France (48,5%) qui domine largement, Rhône-Alpes (7,3%) et PACA (6,8%). Evolution du nombre d'actifs des professions culturelles en Languedoc-Roussillon entre les 2 RGP de 1990 et 1999 PCS (nomenclature des professions et des catégories socioprofessionnelles)
1990
1999
Architectes Professions de l'audiovisuel et des spectacles . Artistes des spectacles . Cadres, techniciens et ouvriers des spectacles Professions des arts plastiques et des métiers d'art . Métiers d'art . Photographes . Artistes plasticiens . Stylistes décorateurs Cadres et techniciens de la doc. et de la conservation Professions littéraires . Auteurs littéraires, scénaristes, dialoguistes . Journalistes et cadres de l'édition Professeurs d'art (hors établissements scolaires) Ensemble
1 416 3 384 1 460 1 924 3 092 864 464 948 816 824 928 132 796 784 10 428
1 180 5 010 2 774 2 236 3 639 1 206 438 876 1 119 784 1 283 213 1 070 1 121 13 017
Evol. Evol. 90/99 %/ensemble % LR/France 90/99 LR France 1999 entière 1999 -17% 48% 90% 16% 18% 40% -6% -8% 37% -5% 38% 61% 34% 43% 25%
-12% 37% 54% 26% 18% 4% 21% -11% 41% -19% 23% 17% 24% 43% 19%
9% 38% 21% 17% 28% 9% 3% 7% 9% 6% 10% 2% 8% 9% 100%
4,0% 3,9% 5,1% 3,1% 3,0% 4,3% 2,7% 5,0% 2,0% 3,0% 2,3% 3,3% 2,1% 3,3% 3,3%
Source : Insee (Recensement de la population)/Deps Champ : actifs exerçant une profession culturelle (salariés en CDD ou en CDI, indépendants) résidant en France métrop.
Les professions du spectacle vivant, de l'audiovisuel et du cinéma représentent plus du tiers (38%) des professions culturelles en Languedoc-Roussillon. Ce rapport est de 32% pour la France entière. Ce sont également les professions qui ont connu la plus forte évolution entre 1990 et 1999 (+48%). Le nombre d'artistes des spectacles en particulier a quasiment doublé (+90%). Ces hausses sont plus fortes que celles constatées pour la France entière (+37% pour les professions de l'audiovisuel et des spectacles, +26% pour les artistes des spectacles). Le secteur de l'audiovisuel et des spectacles a bien été créateur d'emplois en LanguedocRoussillon comme en France. Néanmoins, les observateurs du secteur s'accordent sur la difficulté d'envisager aujourd'hui une nouvelle croissance de ce secteur. Beaucoup de ces emplois sont des emplois fragiles ou précaires. La question qui se pose actuellement est donc celle de leur pérennisation. ! LES PERMANENTS Répartition des salariés intermittents et permanents selon la région d'implantation de l'établissement en 2002 (source Audiens)
Intermittents SV AV Ensemble Permanents
Eff.
LR %
7 734 768 8 402
92,0% 9,1% 100,0%
%
83,6%
France entière Eff. % 120 953 118 099 209 972
57,6% 56,2% 100,0%
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%
76,6%
7
SV AV Ensemble Total SV AV Ensemble
1 310 456 1 760
74,4% 25,9% 100,0%
8 943 1 219 10 051
89,0% 12,1% 100,0%
17,5%
33 850 37 640 71 132
47,6% 52,9% 100,0%
151 379 153 122 274 066
55,2% 55,9% 100,0%
26,0%
Selon l'Unédic, 2 531 salariés permanents travaillaient dans une entreprise de LanguedocRoussillon en 2003, dont les trois quarts dans une entreprise de spectacle vivant (1 905) et un quart dans une entreprise d'audiovisuel (626). ! LES INTERMITTENTS L'Unédic dénombre 4 396 intermittents indemnisés au titre des annexes 8 et 10 résidant en Languedoc-Roussillon en 2003. Parmi l'ensemble de la population indemnisée, 8% le sont au titre de l'annexe 8 (audiovisuel) et 92% au titre de l'annexe 8 (spectacle vivant). L'Hérault totalise à lui seul plus de la moitié (54,7%) des intermittents indemnisés en Languedoc-Roussillon, devant le Gard (24,4%). Viennent ensuite les Pyrénées-Orientales (10,4%) et l'Aude (9,9%). La part de la Lozère est très faible (0,7%). La domination de l'Hérault est encore plus marquée pour l'audiovisuel (70,5% du total régional) que le spectacle vivant (53,2%). Répartition des salariés intermittents (indemnisés ou non par l'Unédic) selon leur région de résidence depuis 1987 1987 Languedoc-Roussillon France entière
1990
1994
1998
2001
2003
983 1 362 1 977 3 275 4 343 4 774 39 649 57 254 68 900 99 968 118 976 124 796
% France entière 3,8% 100%
Augmentation 1987/2003 x 4,9 x 3,2
Source : Caisse des congés spectacles/CESTA/DEPS Champ : salariés intermittents ayant eu au moins un contrat (y compris salariés intermittents non indemnisés par l'Unédic)
Depuis 1987, le nombre d'intermittents a plus que triplé au plan national et presque quintuplé au plan régional. Si le marché de l'emploi intermittent s'est beaucoup développé durant la période 1987-2003, la particularité de cette forte croissance reste l'amplification des déséquilibres entre les effectifs intermittents et le volume d'emploi. Le volume annuel de travail ne s'est pas accru aussi rapidement que les effectifs intermittents, "entraînant mécaniquement une dégradation continue des situations individuelles moyennes". Cette tendance est plus accentuée en Languedoc-Roussillon qu'en Ile-de-France ou pour la France entière. 87% du volume de travail des intermittents était en 2003 lié aux activités de spectacle vivant. En ce qui concerne la répartition du volume de travail des intermittents selon la catégorie professionnelle, le tableau ci-après montre qu'en Languedoc-Roussillon, l'emploi intermittent est essentiellement lié aux artistes (55%), et, dans une moindre mesure, aux techniciens (30%). Cette répartition diffère de la répartition nationale où l'emploi artistique et l'emploi technicien sont plus proche de la parité. Cela s'explique, entre autres, par la faible présence de l'audiovisuel par rapport au spectacle vivant en Languedoc-Roussillon. ! LES DEMANDEURS D'EMPLOI ET LE MARCHE DU TRAVAIL REGIONAL 7 516 demandeurs d'emploi dans les métiers de l'audiovisuel et du spectacle vivant étaient recensés en LR en 2003, ce qui représente 5,3% du total pour la France. Le Languedoc-Roussillon est la 4e région française en nombre de demandeurs d'emploi derrière l'Ile-de-France (46,1%), PACA (8,4%) et Rhône-Alpes (7,3%). Ithaque – Etude formation spectacle vivant, audiovisuel et cinéma en Languedoc-Roussillon.
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Evolution du nombre de demandes et d'offres d'emploi en Languedoc-Roussillon 2003 2004 2005 Evol/2004 Offres d'emploi Demandes d'emploi
2 358 2 022 2 423 9 033 8 824 8 665
20% -2%
Evol France entière 10% -1%
Source : ANPE culture spectacle
Les différentes données ci-dessus permettent de mettre en perspective les données recueillies dans les deux enquêtes de l'étude : enquête auprès des entreprises et enquête auprès des intermittents. Au plan régional, d'autres travaux sur l'emploi sont en cours de réalisation, dont l'Etude sur l'emploi confiée à Légispectacle. La mise en place d'un dispositif pérenne de suivi de l'évolution du nombre d'entreprises, des emplois et des données sur le marché du travail, voire sur la formation professionnelle, est une question qui demeure posée en Languedoc-Roussillon comme dans la plupart des autres régions. Notons qu'à cet égard, les données à produire doivent croiser de nombreuses sources : publiques (Insee, Anpe…) ou professionnelles (Audiens, Afdas, Caisse des congés spectacle, Guso…) sur plusieurs années afin de permettre de suivre les évolutions des principaux indicateurs concernés. Il nous semble que ces données devraient être traitées en routine, par un opérateur unique (OREF Languedoc-Roussillon ?) mais rendues accessibles à l'ensemble des acteurs régionaux concernés : Conseil Régional, DRTEFP, DRAC, CARIF, partenaires sociaux… Elles pourraient, à l'instar de ce qui se fait dans d'autres secteurs et dans d'autres régions, faire l'objet de la publication annuelle d'un Tableau de Bord Emploi Formation du spectacle vivant, de l'audiovisuel et du cinéma en Languedoc-Roussillon. Il nous semble également que les résultats se doivent d'être commentés dans le cadre d'une concertation régionale rassemblant, elle aussi, tous les acteurs concernés.
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II - LA FORMATION PROFESSIONNELLE 1) UNE NOUVELLE DONNE EN MATIERE DE FORMATION Le contexte de la formation professionnelle a connu de récentes et importantes mutations : - La loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 introduit la notion de validation des acquis de l'expérience (VAE) ; - La loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie réforme la formation professionnelle ; - L'acte II de la décentralisation engagé par la loi d'août 2004 sur les responsabilités locales renforce le pouvoir des régions en matière de formation professionnelle. Une nouvelle donne se met ainsi en place en matière de formation professionnelle dans le spectacle vivant, l'audiovisuel et le cinéma comme ailleurs. Cette nouvelle donne responsabilise davantage encore le niveau régional et interroge le positionnement de tous les acteurs : institutions, organismes de formation, entreprises, salariés...
! La déclinaison de la loi de mai 2004 dans le secteur du spectacle vivant et de l'audiovisuel La Loi du 4 mai 2004 est déclinée au plan des secteurs concernés par deux accords cadres, l'un concernant le spectacle vivant1 et l'autre l'exploitation cinématographique et la distribution de films2. Dans ces deux accords (qui seront présentés dans le rapport final), les dispositions concernant le DIF et le contrat de professionnalisation concernent les salariés sous CDI et CDD. Pour les intermittents (CDD d'usage), le protocole d'accord interbranche (spectacle vivant et audiovisuel) sur l'application aux salariés intermittents du spectacle du droit individuel à la formation (DIF) a été ratifié par les partenaires sociaux et transmis au Ministère de l'emploi pour extension. Il précise les modalités d'accès au DIF, les DIF prioritaires et les dispositions de rémunération ad hoc. Un accord analogue devrait être ratifié pour le contrat de professionnalisation. Ainsi, à la date d'aujourd'hui, le DIF est accessible aux permanents mais non aux intermittents du spectacle.
! L'accès à la formation professionnelle des intermittents En guise de rappel, la formation des intermittents fait l'objet de dispositions particulières codifiées par le Code du travail (Art. L.954) et l'Accord national professionnel du 16 février 1993, étendu par arrêté ministériel du 2 juillet 2003. Ainsi, toutes les entreprises employant au moins un intermittent du spectacle à hauteur de 2% de leur masse salariale cotisent à l'AFDAS. Au titre du plan de formation (hors CIF), les conditions d'accès à la formation pour les intermittents sont également réglementées : - Condition préalable : 2 ans d'ancienneté professionnelle ; - Et, sur les 24 mois précédant la demande de stage, 48 cachets pour les artistes interprètes ou 88 jours de travail ou cachets pour les techniciens. Les dispositions du nouvel accord sur le DIF seront beaucoup plus incitatives que celles qui existent aujourd'hui.
2) LES ORGANISMES ET ACTIONS DE FORMATION Quatre bases de données sur la formation en Languedoc-Roussillon ont été constituées : 1
- Accord du 2 février 2005 relatif à la formation professionnelle continue dans les entreprises de spectacle vivant concernant les salariés permanents (CDI et CDD dits de droit commun) 2 - Accord du 5 janvier 2005 relatif à la formation continue dans les entreprises des branches exploitation cinématographique et de la distribution de films
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-
Les organismes de formation : o Audiovisuel, cinéma et multimédia, o Spectacle vivant ; Les actions de formation : o Audiovisuel, cinéma et multimédia, o Spectacle vivant.
Les bases de données organismes de formation se veulent exhaustives. Les bases de données actions de formation sont le résultat d'un premier inventaire. Toutes les bases ont été constituées pour pouvoir être actualisées facilement. ! LES FORMATIONS SPECTACLE VIVANT
! Les organismes de formation spectacle vivant 86 organismes de formation ont été recensés dans la base de données pour le spectacle vivant. Les organismes répertoriés sont majoritairement situés dans l'Hérault (52). Parmi ceux-ci : - 13 dispensent des formations à l'administration des entreprises : gestion, juridique, communication, médiation culturelle… : à titre d'exemple : - ARDEC (Association régionale pour le développement des entreprises culturelles, - Greta Montpellier - Legispectacle… - 73 des formations artistiques : danse, théâtre, chant, cirque… A titre d'exemples : - Balthazar centre des arts du cirque - Centre chorégraphique national de Montpellier… - 7 des formations techniques : techniques du spectacle vivant, costumes, sécurité dans le spectacle…). A titre d'exemples : - Scaenica - Image formation… Sur les 86 organismes de formation identifiés : - 54 font de la formation continue3, - 29 de la formation initiale, - 3 sont mixtes (initiale et continue). Ces organismes sont majoritairement : - des compagnies (17 sur 86) (ex. compagnie Taffanel), - des lycées (16), - des conservatoires ou écoles de danse, musique, théâtre, - des Universités, - des écoles privées (ex. Scaenica, Balthazar, centre des arts du cirque), - des lieux de diffusion (ex. Théâtre de Narbonne scène nationale, théâtre des 13 vents, Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon…), - des associations (ARDEC, Musique et danse en Languedoc-Roussillon…).
! Les actions de formation spectacle vivant La base actions de formation recense 107 actions de formation organisées par 61 organismes de formation..Rappelons cependant que cette base n'est pas exhaustive. Parmi ces 107 formations identifiées, 62 sont des formations initiales et 28 sont des formations continues. L'Hérault domine nettement parmi les lieux de dispense des formations (62). Parmi les formations identifiées, les formations artistiques dominent (72 sur 106). 3 - La terminologie formation continue/formation initiale est issue des sources exploitées. Elle est à repréciser pour l'exploitation définitive de la base car elle nous semble parfois ambiguë.
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Domaine des formations SV Domaine Administration Animation
Sous domaine
Nombre 10 4 Cirque 3 Danse 11 Lecture 2 Musique 26 Artistique Musique/Danse 2 Musique/Théâtre 1 Théâtre 26 (vide) 1 Somme Artistique 72 Artistique/Technique Cirque 1 Cirque 1 Danse 7 Enseignement Musique 2 Théâtre 1 Somme Enseignement 11 Costume 3 Technique Décor 1 (vide) 4 Somme Technique 8 Total 106 Source : exploitation base de données Ithaque pour l'étude
Parmi elles figurent : - 23 bac L option facultative ou enseignement de spécialité musique, danse ou théâtre ; - Des diplômes de l'animation : 2 BEATEP, 1 BPJEPS, 1 DEFA ; - Des diplômes de conservatoire : 13 certificats de fin d'études (chorégraphiques, musicales, art dramatique), 7 diplômes d'études4 (musicales, chorégraphiques, art dramatique) ; - Des diplômes universitaires : 6 DU, 3 licences, 2 licences professionnelles, 4 Master, 1 Master professionnel ; - 3 titres homogués. Les formations recensées sont majoritairement de niveau IV (28 sur 46). ! LES FORMATIONS A L'AUDIOVISUEL, AU CINEMA ET AU MULTIMEDIA
! Les organismes de formation audiovisuel, cinéma et multimédia 68 organismes de formation ont été recensés pour l'audiovisuel, le cinéma et le multimédia. Les organismes répertoriés sont majoritairement localisés dans l'Hérault (40). Sur les 68 organismes de formation recensés, 19 concernent l'audiovisuel et/ou le cinéma, 18 le multimédia, 31 le multimédia et l'audiovisuel. Le détail est donné dans le tableau suivant.
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- Le certificat de fin d'études est délivré à la fin du cursus pour les amateurs ; le diplôme de fin d'études sanctionne le cursus à vocation professionnelle, ce qui permet aux étudiants d'accéder à l'enseignement supérieur.
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Répartition par domaine(s) de formation des organismes Nombre
Domaine de formation d'organismes 5 Audiovisuel 13 Audiovisuel, cinéma 25 Audiovisuel, cinéma, multimédia 6 Audiovisuel, multimédia 1 Cinéma 18 Multimédia 68 Total Source : exploitation base de données Ithaque pour l'étude
Sur les 68 organismes de formation identifiés, 32 font de la formation initiale, 28 de la formation continue, 8 sont mixtes (initiale et continue). Les organismes de formation sont principalement : - des écoles privées (12 sur 68). A titre d'exemples : - ArtFX, école supérieure des effets spéciaux et du cinéma d'animation 3D ; - Créajeux, école supérieure des métiers du jeu vidéo, - l'Ecole supérieure des métiers artistiques (ESMA) ; - l'Institut international de formation à l'audiovisuel (IIFA), - Scaenica, école européenne supérieure privée des arts et techniques du spectacle, - Studio M… - des lycées (13), - des universités (7) : Perpignan, Montpellier I, Paul Valéry Montpellier III…), - des associations (5) . En guise d'exemples : - l'association régionale pour le développement des entreprises culturelles (ARDEC), - l'association Bande-Annonce, - Eurodoc, - le studio du Scénario…
! Les actions de formation audiovisuel, cinéma et multimédia L'inventaire non exhaustif réalisé a permis de recenser 93 formations ou actions de formation dispensées par 41 organismes de formation. Cet inventaire est à compléter. Parmi ces 93 formations identifiées, 60 sont des formations initiales, 27 des formations continues, 6 des formations mixtes. La majorité (62) sont dispensées dans l'Hérault. 55 actions concernent l'audiovisuel ou le cinéma et 61 le multimédia. Le graphique suivant donne le détail. Parmi elles figurent : - 8 bac L option Audiovisuel cinéma ; - 5 bac pro (3 Artisanat et métiers d'art option Com. graphique, 2 Maintenance de l'audiovisuel électronique Mavelec) ; - 1 BT Dessinateur maquettiste spécialité dessin animé ; - 11 BTS dont 4 BTS Audiovisuel (3 options Métiers du son, 2 options Métiers de l'image, 2 options Montage et postproduction, 1 option Gestion de production) et 7 BTS Communication visuelle (options Multimédia ou Graphisme, édition, publicité) ; - 2 CAP Dessinateur d'exécution en communication graphique ; - 1 DEUST Multimédia et développement ; - 3 Licences et 2 Licences professionnelles ; - 3 Master et 3 Master professionnels, dont le Master 2 pro Auteur-rédacteur multimédia de l'école des Mines d'Alès et de l'Université Paul Valéry Montpellier III ; - 3 diplômes d'université ; - 7 diplômes d'école ; - 5 formations certifiantes professionnelles et 2 CQP.
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! Les effectifs du BTS métiers de l'audiovisuel pour l'Académie de Montpellier La base Reflet du Cereq permet d'apporter un complément en fournissant les effectifs en 2e année de BTS métiers de l'audiovisuel sur l'académie de Montpellier, pour les années 2003, 2004 et 2005. Effectifs 2e a nnée BTS Métie rs de l'audiovisuel aca démie de Montpellier (2003, 2004, 2005) 40 34
35 30 25
25
25
22
22
20 15 15
15
15
13 9
10
6 4
5 0
OPTION GESTION
OPTION METIERS
OPTION METIERS
DE PRODUCTION
DE L'IMAGE
DU SON
OPTION MONTAGE ET POSTPRODUCTION
2003
2004
2005
Source : Cereq base Reflet/Exploitation Ithaque
Entre 2003 et 2005, les options Métiers du son et Montage et postproduction se sont développées au détriment des options Gestion de production et Métiers de l'image. Les formations sont majoritairement de niveau IV (21 sur 54).
3) LES STAGES CONVENTIONNES PAR L'AFDAS POUR LES INTERMITTENTS EN 2005 Au cours de l'année 2005, l'AFDAS a conventionné 25 stages de formation qui ont concerné 216 intermittents. Les stages se sont déroulés essentiellement dans l'Hérault (18 sur 25). Ils ont été dispensés par 14 organismes de formation. La durée moyenne des stages est de 117 heures. Les organismes de formation des stages conventionnés par l'AFDAS pour les intermittents en 2005 Dpt 11 Somme 11 30
Organisme INSTITUT METIERS SPECTACLE FINE GUIF THEATRE IIFA LE RIRE VOYAGEUR
Somme 30
34
BAKELITE C.D.N. THEATRE DES 13 VENTS CIA GRETA MONTPELLIER IGTS CHANTIERS NOMADES JAZZ ACTION MONTPELLIER LE CHAMP DE LIRE LE CHAT PITRE
Somme 34 66
COMPAGNIE TRAC GROUPE INCLINE
Somme 66 Total
Nb 1 1 1 2 1 4 2 2 1 9 1 1 1 1 18 1 1 2 25
Source : Données AFDAS Délégation du Sud-Est
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Domaines des stages de formation conventionnés par l'AFDAS pour les intermittents en 2005 DOMAINE
Artistique
TITRE BUTO ET THEATRE CLOWNS ! UN CHEMIN VERS LE RIRE DU THEATRE AU CINEMA : LE JEU DU COMEDIEN FORMATION PROFESSIONNELLE MUSICALE INTENSIVE GAINER, DEGAINER, RENGAINER...L'ACTEUR ET LA MARIONNETTE LA COLERE LA VILLE EN SCENE/DE L'ECRITURE POUR LA RUE A LA MISE EN JEU L'ACTEUR LE TEXTE ET LE PERSONNAGE LE CORPS AU SERVICE DU JEU DE L'ACTEUR LES ENJEUX DE L'INTERPRETATION OU LE "VIVANT" D'UN MOMENT CHOREGRAPHIQ POEM-EXPRESS : LA POESIE EN JEU (PREPARATION A L'EMPLOI)
EFF. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 2 2 1 1 1 1
Somme Artistique Audiovisuel TECHNIQUES D'ENREGISTREMENT ET DE MIXAGE EN STUDIO Somme Audiovisuel Bureautique OUTILS DE LA BUREAUTIQUE Somme Bureautique Autre FORMATION DE FORMATEURS (NIMES) Somme Autre
Langues
ANGLAIS AVANCE ANGLAIS DEBUTANT ANGLAIS INTERMEDIAIRE 1 ANGLAIS INTERMEDIAIRE 2 (GROUPE 1 ET 2) ANGLAIS PRE-INTERMEDIAIRE ESPAGNOL AVANCE ESPAGNOL DEBUTANT ESPAGNOL INTERMEDIAIRE
Somme Langues Multimédia CREER UN SITE WEB DYNAMIQUE Somme Multimédia Sécurité ELECTROTECHNIQUE ET HABILITATION ELECTRIQUE Somme Sécurité Total
1 1 1 1 1 1 1 1 8 1 1 1 1 25
Source : Données AFDAS Délégation du Sud-Est
Sur 25 stages conventionnés : 11 concernent l'artistique ; 8 sont des stages de langue ; 2 concernent spécifiquement les techniques de l'audiovisuel, 1 la sécurité, 1 la création d'un site web, 1 la bureautique. Le dernier est une formation de formateurs.
4) LES FORMATIONS FINANCEES DANS LE CADRE DU PRF 2006 8 formations culturelles seront financées dans le cadre du PRF en 2006. Elles concerneront 95 personnes (dont 54 personnes rémunérées). Les 6 organismes qui dispenseront ces formations sont localisés à Montpellier, à l'exception de l'IDEM dans les PyrénéesOrientales.
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Organismes des formations financées dans le cadre du PRF 2006 organisme Somme BALTHAZAR - CENTRE DES ARTS DU CIRQUE 1 EPSEDANSE 1 IDEM FORMATION 1 IFAD MONTPELLIER 2 MUSIQUE ET DANSE EN L.R 2 SUFCO-UNIVERSITE MONTPELLIER III 1 Total 8 Source : PRF Languedoc-Roussillon
Les formations seront majoritairement des formations qualifiantes ou diplômantes. Formations financées dans le cadre du PRF en 2006 Niveau sortie Niveau II
Validation DU
Intitulé action GESTIONNAIRE DE STRUCTURE CULTURELLE
CERTIF. DE DEFA
METIERS ADMINISTRATIFS DU SPECTACLE ET SPECIALITE PRODUCTION DIFFUSION OU COMMUNICATION PROFESSEUR DE DANSE PEDAGOGIE DIPLOME D'ETAT RELATIF AUX FONCTIONS D'ANIMATION
ATTEST.
TECHNICIEN AUDIOVISUEL
Somme Niveau II
Niveau III
1
Somme Niveau III Niveau IV
1 1 1 3
BPJEPS TECHNICIEN DE L ANIMATION CULTURELLE TITRE HOMOLOGUE TECHNICIEN POLYVALENT DU SPECTACLE VIVANT
Somme Niveau IV Niveau V
Eff. 1
1 1 1 3
BIAC
PREPARATION AUX METIERS DES ARTS DU CIRQUE
Somme Niveau V
1 1
Total
8
Source : PRF Languedoc-Roussillon
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III – L'ENQUETE SUR L'EMPLOI ET LA FORMATION DANS LES ENTREPRISES DU SPECTACLE VIVANT, DE L'AUDIOVISUEL ET DU CINEMA 1) LES REPONSES A L'ENQUETE
2) L'ACTIVITE DES ENTREPRISES
Parmi les 283 entreprises qui ont répondu à l'enquête : ! 220, soit 78% sont des entreprises de spectacle vivant (abrégé SV) dont la majorité (68%) ont principalement une activité artistique (code NAF 92.3A) et 11% une activité de services annexes au spectacle (92.3B). Les compagnies ont massivement répondu à l'enquête (96 réponses) qui inclut également les principaux lieux fixes de diffusion de SV (40 réponses).
! Le spectacle vivant En moyenne, les entreprises de SV déclarent 2 activités. La production/coproduction occupe une place prépondérante (75%) devant la diffusion et l'accueil (52%). Activité des entreprises de spectacle vivant selon le type d'entreprise 100% 87%
90%
Répartition par type d'entreprise
80% 70%
40% 36%
60%
35%
58%
55%
50% 40%
30%
43% 29%
30%
22%
25%
20% 10%
20%
37% 29%
35%
15%
18%
23% 17% 8%
5%
7%
6%
1%
9% 3%
0%
15% 15%
Lieux fixes spectacle vivant
13%
12%
Compagnies spectacle vivant
Production
10%
Diffusion
Festivals spectacle vivant Formation
Location
Autres spectacle vivant Autres
5%
Les entreprises ont en moyenne 1,5 licences d'entrepreneur et une grande majorité (71%) possède une licence de 2ème catégorie (producteur ou tourneur).
0% Lieux fixes Compagnies spectacle vivant spectacle vivant
Festivals Autres spectacle vivant spectacle vivant
Audiovisuel et cinéma
! 63, soit 22% sont des entreprises d'audiovisuel et de cinéma (abrégé AV), plus du tiers ayant principalement une activité correspondant à la production de films. La répartition par code NAF des entreprises répondantes à l'enquête est comparable à celles de la base AFDAS et de la base Alisse de l'Insee, ce qui permet de dire que les résultats de l'enquête sont, au niveau régional, représentatifs. La structure associative domine très largement : 87% dans le spectacle vivant et 49% dans l'audiovisuel ; secteur qui compte également 30% de SARL. Les entreprises de spectacle vivant, d'audiovisuel et de cinéma sont pour la moitié d'entre elles dans l'Hérault et pour un quart dans le Gard. Répartition des entreprises par département 60% 50% 50%
48%
50%
40% 26%
25%
20%
14%
10%
14% 10%
8% 7% 8%
3% 3% 3%
0% Gard
La moitié des entreprises de l'enquête donnent moins de 30 représentations par an, le tiers de 30 à 49, et plus de 20% plus de 50.
! L'audiovisuel et le cinéma Les principales activités des entreprises sont : - L'exploitation de salles de cinéma (23% des répondants) ; - La création audiovisuelle (20%) ; - La production télévisuelle (17%) ; - Les prestations techniques (15%). On notera également que la moitié des entreprises de SV et d'AV ont une activité de formation professionnelle dont le public est amateur dans la majorité des cas (57%).
3) L'ENVIRONNEMENT DES ENTREPRISES
31% 30%
Le théâtre est dans l'enquête la discipline dominante (48% des entreprises), devant les variétés, chanson, jazz et musiques actuelles (35%) et, à parts relativement égales, la danse (25%), le cirque et le spectacle de rue (24%). Les entreprises déclarent en moyenne 1,8 activité.
Hérault
Lozère
Spectacle vivant
PyrénéesOrientales
Audiovisuel
Total
Aude
! Les subventions Parmi les entreprises répondantes, 70% déclarent recevoir une – ou plusieurs – subventions. Près des deux tiers perçoivent une subvention locale, plus de la moitié une subvention régionale et un tiers une subvention nationale, ces différents niveaux pouvant se cumuler.
ITHAQUE - Enquête sur l'emploi et la formation professionnelle dans les entreprises du spectacle vivant et d'audiovisuel en LanguedocRoussillon, 17
A contrario, près du tiers déclare ne recevoir aucune subvention, dont 25% des entreprises du SV et 40% des entreprises de l'AV.
! L'appartenance à une organisation professionnelle Le spectacle vivant 35% des entreprises répondantes déclarent adhérer à une organisation professionnelle, une fédération ou un réseau. . Parmi les organisations professionnelles figurent : le SYNDEAC, le SNES, le SNDTV, le SYNAVI, le Prodiss, le Synpase . Parmi les regroupements professionnels sont cités : l'ARDEC et l'ARPROS (qui sont également cités pour l'AV), l'AFAA, la Fédération régionale des arts de la rue, la FEVIS, la FEMA, la FNEIJ, le GEMPAS, l'AREMA… L'audiovisuel et le cinéma . Parmi les organisations professionnelles figurent : la FNCF, le CNRA, le SPI, le SNCR et l'UFC. . Parmi les regroupements professionnels sont cités : l'AFCAE, l'ADDOC, le CIRCAM, la FRANC, la FERAROCK, l'ECM, l'ECFF…
4) L'EMPLOI Les 283 entreprises répondantes emploient permanents5 et 3979 intermittents6 (DADS 2004).
Dans l'enquête, les contrats aidés représentent 10% du nombre total des permanents. Les entreprises du SV sont plus nombreuses (30%) à déclarer ce type d'emploi que celles de l'AV (25%). La répartition des emplois permanents par famille professionnelle est la suivante : . Famille administrative : 49% des effectifs permanents (543 salariés) ; . Famille technique : 28% des effectifs permanents (303 salariés) ; . Famille artistique : 23% des effectifs permanents (251 salariés). Ce dernier point s'explique par le poids de l'Opéra en nombre de salariés (131 permanents artistiques).
! Les effectifs intermittents L'enquête dénombre 3979 intermittents qui se répartissent entre 70% d'artistes et 30% de techniciens. Près d'un tiers des entreprises n'emploie aucun intermittent et un quart en emploie de 1 à 5 par an. En moyenne, les entreprises ont 2,9 intermittents pour 1 permanent : ce ratio est de 3 pour les entreprises de spectacle vivant et de 1 pour les entreprises d'audiovisuel et de cinéma.
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! Les effectifs permanents Les contrats de travail des salariés (hors intermittents) se répartissent comme suit : . 44% de CDI ; . 47% de CDD hors intermittents ; . 9% de personnel mis à disposition. La répartition des effectifs par taille d'entreprise est la suivante : . 36% des répondants à l'enquête n'ont aucun salarié hors intermittent ; les entreprises de spectacle vivant sont plus nombreuses (40% d'entre elles) que les entreprises d'audiovisuel (24%) à ne pas avoir de salarié (hors intermittent). . Les entreprises de moins de 6 salariés représentent 46% des entreprises, mais seulement 18% des effectifs. . A l'inverse, plus de 39% des effectifs sont dans les 5% d'entreprises de plus de 20 salariés. . Un établissement régional7 concentre à lui seul 17% des emplois. La répartition des effectifs salariés (hors intermittents) de l'enquête par type d'entreprise est la suivante : . 50% sont employés par des lieux fixes de spectacle vivant ; . 19% par des festivals de spectacle vivant ; . 15% par des entreprises d'audiovisuel et de cinéma ; . 7% par des entreprises "autres" de spectacle vivant ; . 6% par des compagnies de spectacle vivant. 5 - Salariés hors intermittents indépendamment de la nature de leur contrat de travail (CDI, CDD, Contrats aidés…). 6 - Les intermittents travaillant, par définition, pour plusieurs entreprises sont donc comptabilisés plusieurs fois dans l'enquête. 7 - Il s'agit de l'EUTERP qui rassemble deux établissements : l'Opéra National et l'Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon
80% des entreprises déclarent employer des intermittents résidant en Languedoc-Roussillon. Cependant, l'emploi intermittent technique est davantage un emploi régional que l'emploi artistique.
! L'application d'une convention collective 51% des entreprises appliquent une convention collective : 53% pour les entreprises de spectacle vivant (majoritairement celle des entreprises artistiques et culturelles – dite Syndeac) et 44% pour les entreprises du cinéma et de l'audiovisuel.
! Le recours à des prestataires extérieurs 71% des entreprises font appel à des prestataires extérieurs (73% des entreprises de spectacle vivant et 62% des entreprises d'audiovisuel et de cinéma)… essentiellement pour des prestations techniques : la location de matériel, la lumière et la prise de son, les costumes et les décors, mais aussi pour les relations publiques et la publicité, la comptabilité, la sécurité et l'entretien.
5) LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES ! La gestion du personnel permanent Plus de la moitié des entreprises (58%) n'ont pas recruté de permanents au cours des 3 dernières années (59% des entreprises de spectacle vivant et 54% des entreprises d'audiovisuel et de cinéma). Ce sont essentiellement les lieux fixes SV qui ont recruté. Par ailleurs, il y a une corrélation directe entre ces recrutements et la taille de l'entreprise : plus le nombre de salariés est important et plus elles recrutent. Près des trois quarts de ces recrutements concernent des emplois administratifs, dans une moindre mesure des
ITHAQUE - Enquête sur l'emploi et la formation professionnelle dans les entreprises du spectacle vivant et d'audiovisuel en Languedoc-Roussillon,
18
emplois techniques (18%) et très marginalement des emplois artistiques (2%). Les raisons invoquées pour ces recrutements concernent très majoritairement la création de nouveaux postes et l'augmentation du volume d'activité ; un nombre non négligeable est dû à des départs volontaires, un nombre très faible aux départs en retraite… La permanentarisation des intermittents n'est jamais évoquée.
! Prévisions d'évolution des effectifs pour les prochaines années Pour les permanents Prévision d'évolution des effectifs permanents pour les prochaines années par famille de métier 50% 43%
45%
! Les modes de recrutement
40%
40%
40%
Les entreprises de spectacle vivant et d'audiovisuel recrutent essentiellement leurs permanents via l'ANPE (26% des réponses), le bouche à oreille (21%) et sur proposition des membres de l'équipe (16%). Les entreprises d'audiovisuel utilisent beaucoup plus ce dernier mode que les entreprises de spectacle vivant (23% contre 14%).
36%
36%
35% 30%
27%
26%
25% 19%
20%
16%
15% 8%
10%
5%
5%
5%
Les permanents sont surtout recrutés par l'ANPE (26% des réponses) et le bouche à oreille (21%), les intermittents par le bouche à oreille (28%) et sur proposition des membres de l'équipe (27%).
! L'adaptation au poste de travail après recrutement Après recrutement, l'adaptation au poste de travail s'opère à part égale sans modalité d'adaptation particulière (39% des entreprises), ou par une mise à niveau avec recours à une formation en interne (39%).
! Le recours à l'intermittence Globalement, pour les entreprises d'audiovisuel et de spectacle vivant et pour les techniciens et les artistes, plus de la moitié des entreprises ont connu une stabilité de leur recours à l'intermittence au cours des 3 dernières années, à une exception près : plus de la moitié des entreprises d'audiovisuel ont connu une diminution de leur recours à l'intermittence pour les artistes.
0% Administratifs Hausse
Les trois quarts des entreprises, SV et AV confondus, déclarent ne pas avoir de difficulté pour recruter des permanents. Ce pourcentage est encore plus élevé pour les intermittents (80%).
Stable
Artistiques
Baisse
Ne sait pas
La stabilité des effectifs domine toutes les familles professionnelles confondues. C'est cependant pour le personnel administratif que les entreprises sont relativement les plus nombreuses à prévoir une hausse des effectifs. Le pourcentage d'entreprises n'ayant pas d'idée claire de l'évolution de leurs effectifs permanents ("ne sait pas") est très élevé. Plus des trois quarts des réponses sur les raisons de la prévision d'augmentation du personnel permanent concernent le développement de l'activité. Pour les intermittents Pré visions d'évolution des effectifs intermittents pour les prochaines années par famille de mé tiers 45%
39%
40%
! Les difficultés de recrutement
Techniques
35% 30%
36% 30%
29%
29%
25%
25% 20% 15% 10%
6%
6%
Techniques
Artistiques
5% 0%
Quand ces difficultés existent, elles concernent plutôt les métiers administratifs, plus rarement les techniciens. Les principaux freins à l'embauche évoqués dans l'enquête sont le coût trop élevé de celle-ci et, dans une moindre mesure, l'absence de candidat qualifié sur le marché du travail régional.
! Les critères de recrutement Pour le personnel administratif et le personnel technique, les trois premiers critères de recrutement du personnel sont analogues, tant pour les entreprises de spectacle vivant que d'audiovisuel et de cinéma. Il s'agit à part quasi égale de : la motivation, l'expérience dans une autre structure et la formation initiale suivie. Pour le personnel artistique, seul change le troisième critère : le projet personnel remplace la formation initiale suivie.
Hausse
Stable
Baisse
Ne sait pas
Les prévisions d'évolution des effectifs intermittents sont très semblables pour les techniciens et les artistes. Près d'un tiers des entreprises ne savent pas quelle sera l'évolution de leurs effectifs intermittents pour les prochaines années. La majorité des entreprises prévoient une stabilité de leurs effectifs intermittents, et seulement 6% prévoient une baisse.
ITHAQUE - Enquête sur l'emploi et la formation professionnelle dans les entreprises du spectacle vivant et d'audiovisuel en Languedoc-Roussillon,
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6) LA FORMATION PROFESSIONNELLE ! La qualification du personnel La très grande majorité des entreprises considèrent que : - La qualification de leur personnel administratif est globalement satisfaisante. L'indice de satisfaction est moindre pour les entreprises d'audiovisuel (65% d'entre elles) ; - Idem pour le personnel technique ; - Idem pour le personnel artistique dans le spectacle vivant (85%), mais beaucoup moins pour l'audiovisuel (58%). Parmi les entreprises qui considèrent que la qualification de leur personnel n'est pas toujours en adéquation avec leur besoin, les raisons invoquées sont : l'absence de formation professionnelle régionale spécifique au secteur, la difficulté à rétribuer du personnel qualifié et, pour l'audiovisuel, l'absence de disponibilité de certains techniciens peu nombreux sur le marché du travail régional (chef opérateur…).
! La fréquence de suivi des formations par le personnel permanent Le pourcentage de non-réponses à cette question est très important et peut sans doute être assimilé à des réponses négatives.
60% 48%
47% 41%
! Les modalités de mise en œuvre de la formation Si le personnel permanent et intermittent a suivi des formations, elles se sont déroulées : - Dans les trois-quarts des cas à l'extérieur de l'entreprise ; - Dans 60% des cas en Languedoc-Roussillon et dans un peu plus de 20% en Ile-de-France, plus occasionnellement en PACA et dans d'autres régions (dont Rhône-Alpes).
! Le plan de formation 86% des entreprises de SV et le même pourcentage pour l'AV, déclarent ne pas avoir de plan de formation. Cependant, ce pourcentage décroît avec l'effectif permanent de l'entreprise : 64% des entreprises de 20 salariés et plus ont un plan de formation annuel. La moitié des entreprises enquêtées déclarent intervenir pour que les intermittents se forment en leur donnant des conseils personnels et en leur indiquant des organismes de formation. Seules un peu plus de 10% des entreprises ont reçu des demandes pour des formations de longue durée émanant de leurs salariés, mais près de 60% d'entre elles ne voient pas d'obstacle au départ de salariés en formation de longue durée (plus de 200h). Toutefois, bon nombre d'entreprises soulèvent le problème du remplacement des personnels en formation longue durée.
Fréquence de suivi des formations selon la famille professionnelle
50%
Si le personnel permanent n'a jamais ou rarement suivi de formation, les principales raisons en sont (pour les entreprises de SV et les entreprises d'AV) : - Le manque de temps (28% des réponses) ; - Le manque de financement (24%) ; - L'absence de formations adaptées sur la région (17%).
43%
40% 31% 30%
26% 27%
23% 17%
20% 10% 0% Administratif
Technique Jamais
Rarement
Artistique Souvent
Les trois quarts des entreprises de SV et un peu plus de 60% de celles de l'AV ne voient pas d'obstacle à accueillir des salariés en contrat de professionnalisation. Cependant, il est mentionné que la petite taille des entreprises est un obstacle à cette prise en charge, notamment en termes d'encadrement possible de ces salariés. Plusieurs réponses renvoient explicitement à la question du tutorat.
! Les objectifs assignés à la formation C'est dans les lieux fixes de spectacle vivant et les "autres" spectacle vivant que les permanents administratifs suivent le plus souvent une formation, et dans les compagnies et les entreprises d'audiovisuel et de cinéma que les permanents techniques sont les plus nombreux à ne jamais suivre de formation. Fréquence de suivi de formation par le personnel permanent technique selon le type d'entreprise 70%
62%
60%
54%
50% 29%
30% 20%
41%39%
36%
40%
Enfin, l'objectif de faciliter la polyvalence arrive en troisième position (18% des réponses).
64% 58%
L'amélioration des compétences est le premier objectif assigné à la formation dans les structures (30% des réponses), suivi par l'apport de nouvelles compétences (25%). Ces résultats peuvent sembler contradictoires avec les indices de satisfaction affichés par les entreprises sur la qualification de leur personnel.
23%
23%
23%
20%
15% 6%
10%
7%
0% Lieux fixes spectacle vivant
Compagnies Festivals Autres spectacle spectacle vivant spectacle vivant vivant Jamais
Rarement
Audiovisuel et cinéma
Souvent
ITHAQUE - Enquête sur l'emploi et la formation professionnelle dans les entreprises du spectacle vivant et d'audiovisuel en Languedoc-Roussillon,
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Ce sont pour les jeunes en voie d'insertion que l'offre de formation régionale est jugée rarement satisfaisante par le plus grand nombre d'entreprises (53%), puis pour les demandeurs d'emploi (49%). A contrario, environ un quart des entreprises la juge "généralement satisfaisante" pour le personnel déjà en poste et les intermittents.
Objectifs assignés en priorité à la formation
Mieux intégrer les nouveaux arrivants dans l'entreprise
3%
Faciliter la polyvalence
18%
Accompagner les projets individuels
10%
Ouvrir à l'échange et à la rencontre
11%
Apporter de nouvelles compétences
25%
Améliorer les compétences
30%
Autres
2% 0%
5%
10% 15% 20% 25% 30% 35%
! Les besoins en formation Pour le personnel permanent, les métiers les plus concernés par la formation sont les métiers administratifs, et notamment ceux de la diffusion/production/communication ; pour les métiers techniques, ce sont ceux du son et de la lumière. En ce qui concerne les thématiques sur lesquelles portent plus généralement les besoins des entreprises : - Pour le personnel administratif, la réglementation arrive en première position, devant la comptabilité et l'informatique ; - Pour le personnel technique – permanent et intermittent – viennent dans l'ordre : la sécurité, les techniques du son et les techniques lumière ; - Pour le personnel artistique – permanent et intermittent – les besoins portent majoritairement sur le travail artistique à proprement parler.
Les critiques qui se sont exprimées sur l'offre de formation régionale ont porté sur : la pauvreté de l'offre, l'inadaptation au secteur, la localisation, la qualité parfois médiocre des formations dispensées, le manque d'information, l'absence de coordination régionale, le coût, les conditions d'accès… et enfin l'absence de prise en compte des formations dans les parcours professionnels (aide pour trouver un emploi, passage CDD vers CDI..).
! Le choix des actions de formation par les entreprises Les entreprises proposent des actions de formation à leurs salariés en les sélectionnant majoritairement avec l'aide de l'AFDAS (37% des réponses), puis dans une moindre mesure sur proposition des salariés eux-mêmes. Pour choisir vos actions de formation, vous passez généralement par...
CNFPT Presse syndicale ou professionnelle ARSEC ARPROS
! L'appréciation de l'offre de formation régionale Globalement, l'offre de formation régionale pour la formation initiale est jugée à part quasi égale rarement satisfaisante (33% des entreprises), parfois satisfaisante (30%) et généralement satisfaisante (30%). Les entreprises de l'AV sont cependant plus nombreuses à la juger "insatisfaisante". On notera également que ce sont les entreprises qui font le plus de formation qui jugent l'offre de formation régionale "plutôt satisfaisante", voire "généralement satisfaisante".
4% 5%
Propositions des salariés
16%
Organisme de formation que vous connaissez
9%
Catalogues d'organismes de formation ANPE Spectacle DRAC
L'enquête ne fait pas apparaître de différence notoire entre le SV et l'AV en ce domaine.
4% 2%
11% 4% 5%
AFDAS 0%
37% 5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
Enfin, plus du tiers des entreprises ont une connaissance inexistante de la nouvelle loi sur la formation professionnelle et près de 40% en ont une connaissance partielle. La convention cadre signée entre l'Etat, le Conseil Régional et l'AFDAS est ignorée de la majorité des entreprises. Les remarques des entreprises à la fin de l'enquête portent sur des demandes d'information concernant la formation en général, insistent sur l'importance de la formation comme levier pour la professionnalisation, le renforcement nécessaire du dispositif de formation régionale, les difficultés de mise en œuvre de la VAE… et le souhait de rencontres régionales plus fréquentes sur ces différentes thématiques.
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IV – L'ENQUETE SUR LES PARCOURS PROFESSIONNELS DES SALARIES INTERMITTENTS 1) PRINCIPALES CARACTERISTIQUES POPULATION ENQUETEE
DE
LA
Nombre d'années d'emploi dans le secteur
3000 questionnaires envoyés à partir du fichier de l'ANPE / 1035 reçus / 1027 saisis ! Taux de réponse : 34,5 %.
! Une enquête représentative La comparaison avec les données ANPE montre que l'enquête est représentative au regard de la répartition artistes/techniciens, hommes/femmes, par métiers, par niveau de formation générale…
! Une population intermittente dominée par les artistes Parmi les répondants, 73% d'artistes, 27% de techniciens.
Eff. 471 108 67
%C 64% 15% 9%
49
7%
26 13 734
4% 2% 100%
74 47 47 28 24 17 15 14 14 8 5 293
Artistes Eff. %C 29 4% 126 18% 181 26% 138 20% 231 33% 705 100%
Eff. 45 165 252 201 321 984
Total %C 5% 17% 26% 20% 33% 100%
! Une population résidant majoritairement dans l'Hérault . Le lieu de résidence est pour plus de la moitié des techniciens et des artistes l'Hérault et pour près du quart, le Gard. La Lozère représente 1% de la population enquêtée. . Le poids relatif des départements n'est pas le même selon les familles de métiers.
! Un marché du travail régional surtout pour le SV
Une population plus éclatée entre les différents métiers techniques Professionnels de la production des spectacles Professionnels de l'éclairage Professionnels du son Professionnels du décor et des accessoires Professionnels de la machinerie Autres techniciens Professionnels du costume et de l'habillage Professionnels de la régie plateau Professionnels du montage image et son Professionnels de l'image Professionnels de la coiffure et du maquillage Total
- de 2 ans 2 à 5 ans 6 à 10 ans 11 à 15 ans + de 15 ans Total
Techniciens Eff. %C 16 6% 39 14% 71 25% 63 23% 90 32% 279 100%
Lieu de résidence et métier principal
Une spécificité LR : un nombre important d'artistes de la musique et du chant Artistes de la musique et du chant Artistes dramatiques Artistes de la danse Professionnels de la mise en scène et de la réalisation Artistes du cirque et du music-hall Autres artistes Total artistes
secteur est très semblable pour les artistes et les techniciens.
25% 16% 16% 10% 8% 6% 5% 5% 5% 3% 2% 100%
! Un population en majorité masculine Les 2/3 des répondants sont des hommes ; presque les ¾ dans la population de techniciens
! Plus de 80% de la population entre 30 et 49 ans La population enquêtée se répartit à parts égales entre la tranche des 30 à 39 ans (41%) et celle des 40 à 49 ans (42%). Il n'y a pratiquement pas de moins de 20 ans et seulement 4% de plus de 50 ans. La structure par âges est analogue pour les techniciens et les artistes.
! Une population de professionnels aguerris
. Audiovisuel (7%) et cinéma (3%) ne sont le premier secteur d'activité que pour 10% des répondants Le premier secteur d'emploi est pour 89% des répondants le spectacle vivant. . 38% déclarent un second secteur d'activité. . 12% déclarent se déplacer dans trois secteurs. Premier secteur d'emploi des répondants 100% 80%
6%
20%
60% 40%
91%
77%
20% 0% Techniciens
Artistes
SV
Autres
Cinéma /AV
! Les festivals et les compagnies principaux employeurs du SV
:
Chaque répondant travaille en moyenne dans 2,7 entreprises. Les festivals (16%) et les compagnies (14%) totalisent 30% des réponses devant les producteurs de spectacles de variétés et les salles de musiques actuelles.
Un tiers des intermittents sont régulièrement employés depuis plus de 15 ans dans le secteur ; la moitié depuis plus de 10 ans. La structure par ancienneté d'emploi dans le
ITHAQUE - Enquête sur les parcours professionnels des salariés intermittents en Languedoc-Roussillon mai 2006
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! Les entreprises de réalisation et production et la TV : principaux employeurs de l'AV Les répondants donnent en moyenne 1,5 réponses dont plus de la moitié concernent les entreprises de réalisation et production de films (28%) et la TV (21%), devant les prestataires techniques (18%).
! Les activités professionnelles hors SV et AV 70% des répondants déclarent ne pas avoir d'autre activité professionnelle que celle d'artiste interprète ou de technicien du SV ou de l'AV. Les artistes (32%) sont relativement plus nombreux que les techniciens (26%) à avoir une autre activité professionnelle. Autre(s) activité(s) professionnelles que celle d'artiste ou technicien
Oui Non Total
Techniciens Artistes Eff. %C Eff. %C 70 26% 217 32% 204 74% 459 68% 274 100% 676 100%
Eff. 287 663 950
Total %C 30% 70% 100%
L'intervention en milieu scolaire (19% des réponses) arrive en tête des activités professionnelles autres, devant l'enseignement dans une école de musique (17%) et l'animation (15%).
2) LA FORMATION PROFESSIONNELLE ! Une population avec un niveau de formation générale élevé Niveau de formation générale
Diplôme ou titre spécifique au SV ou à l'AV
Oui Non Total
Techniciens Eff. %C 102 35% 188 65% 290 100%
Artistes Eff. %C 220 31% 499 69% 719 100%
Total Eff. %C 322 32% 687 68% 1009 100%
Les techniciens sont légèrement plus nombreux que les artistes à se déclarer détenteurs de diplômes ou de titres spécifiques. Parmi les artistes, ce sont les circassiens qui se déclarent le plus souvent en possession de diplômes spécifiques, devant les danseurs. Parmi les diplômes les plus fréquemment cités figurent, à parts égales, ceux de la FNEIJ et ceux des conservatoires, devant les diplômes universitaires.
! Un point de vue globalement positif sur la formation… Cette formation vous a-t-elle permis de vous insérer professionnellement ?
Oui Non Total
Techniciens Artistes Eff. %C Eff. %C 92 72% 152 58% 36 28% 112 42% 128 100% 264 100%
Eff. 244 148 392
Total %C 62% 38% 100%
Les techniciens expriment un point de vue plus positif (72% de réponses positives) que les artistes (58%) sur le rôle de la formation professionnelle pour s'insérer professionnellement.
! …mais un usage limité de la formation professionnelle continue Formation professionnelle sur les 3 dernières années
35% 3 0% 30% 25%
3 1%
2 7%
26%
Oui Non Total
24 % 2 1%
2 1%
22 %
20% 15%
Techniciens Artistes Eff. %C Eff. %C 114 41% 204 29% 167 59% 497 71% 281 100% 701 100%
Eff. 318 664 982
Total %C 32% 68% 100%
Un tiers de la population totale répondante déclare avoir suivi une formation professionnelle au cours des trois dernières années.
10% 5%
Ce sont les formations au travail artistique (29% des réponses) qui arrivent en tête, devant les langues (13%) et, à parts égales, les formations aux techniques "son" et "informatique".
0% Inf ér ieur au bac
Niveau bac
Niveau Bac+2
Niveau supér ieur à Bac+2
Techniciens
Ar t ist es
47% des techniciens et 43% des artistes sont titulaires d'un niveau égal ou supérieur à bac+2.
! …mais une population peu spécifiquement au SV ou à l'AV
Les techniciens sont plus positifs (30%) que les artistes (23%) sur l'impact de ces formations sur le déroulement de leur carrière.
formée
Les 2/3 des répondants déclarent ne pas posséder un diplôme ou un titre spécifique au SV ou à l'AV.
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Répartition des formations suivies par grands domaines Travail artistique Langues Tech. Son Informatique Production Réglementation Prise de son Bureautique Montage Comptabilité Management Tech. Lum. Accueil, billetterie Sécurité Travail de l'image Autres
Techniciens 9 5% 20 11% 14 8% 15 8% 4 2% 14 8% 6 3% 4 2% 9 5% 4 2% 5 3% 22 12% 21 12% 2 1% 31 17% 180 100%
Artistes 134 42% 43 14% 20 6% 18 6% 15 5% 13 4% 10 3% 8 3% 8 3% 5 2% 5 2% 4 1% 3 1% 3 1% 29 9% 318 100%
! Les projets de formation professionnelle 67% des techniciens et 52% des artistes déclarent envisager de suivre une formation au cours des trois prochaines années.
! …mais artistes et techniciens se déclarent majoritairement mal informés sur la formation Un peu moins de la moitié (43%) des techniciens se déclarent informés sur l'accompagnement possible de leur projet de formation. Ce résultat contraste avec celui des artistes qui à 70% se déclarent mal ou pas informés. En ce qui concerne l'information sur la formation professionnelle : - 72% des répondants (artistes et techniciens confondus) se déclarent mal informés sur leurs droits - 88% se déclarent mal informés sur l'offre de formation professionnelle régionale - 96% se déclarent mal informés sur la VAE et 97% sur la nouvelle loi sur la formation professionnelle.
! Un tiers des répondants déclarent envisager de faire valoir leur droit à la VAE Oui Non Total
Techniciens Artistes Eff. %C Eff. %C 78 36% 149 31% 139 64% 337 69% 217 100% 486 100%
Eff. 227 476 703
Total %C 32% 68% 100%
Dans un secteur où les 2/3 des répondants déclarent ne posséder aucun titre et/ou diplôme professionnel, il paraît normal que la VAE suscite cet intérêt.
! …mais demande : qu'y a t'il pour nous ?
Les réponses se répartissent sur plus d'une trentaine de domaines de formation. Les plus souvent évoqués sont dans l'ordre : les techniques du son, la musique, le chant, la bureautique et les langues.
De nombreuses réponses font le constat d'une difficulté à cerner le titre ou le diplôme sur lesquels ils pourraient faire valoir ce droit. Parmi ceux qu'ils évoquent le plus fréquemment figurent en bonne place les DE (43% des réponses), devant les BTS (15%) et les DESS (6%).
A la dispersion des domaines de formation s'ajoute celle des organismes les dispensant. Une soixantaine d'organismes sont cités. L'ISTS d'Avignon (12% des réponses), le conservatoire de Région (7%) et le CFPTS (7%) sont les plus fréquemment mentionnés.
! Un quart des répondants envisagent de faire un bilan de compétence
! Les différentes finalités attribuées aux demandes de formation Les trois quarts des réponses sur les finalités que les répondants attribuent à la formation sont : - L'élargissement des débouchés professionnels (28%) - L'adaptation aux évolutions professionnelles (26%) - L'enrichissement personnel (24%) A l'exception de "l'enrichissement personnel" auquel les artistes accordent une place légèrement plus importante que les techniciens, les réponses des deux familles de métiers sont analogues.
! L'information sur la formation passe essentiellement par le bouche à oreille et l'AFDAS… C'est essentiellement par le bouche à oreille (44% des réponses) que les répondants se sont informés sur leur future formation. L'AFDAS arrive en seconde position avec un tiers des réponses.
Bilan de compétence envisagé
Oui Non Total
Techniciens Artistes Eff. %C Eff. %C 77 29% 154 24% 185 71% 491 76% 262 100% 645 100%
Eff. 231 676 907
Total %C 25% 75% 100%
Un quart des répondants déclarent envisager de faire un bilan de compétence ; les techniciens légèrement plus (29%) que les artistes (24%). Les finalités assignées par les répondants au bilan de compétence sont principalement "mieux connaître mes potentialités" (24%) et "m'aider à construire mon parcours" (22%). "M'aider à me reconvertir" arrive en troisième position (15%).
! Les principaux obstacles à la formation professionnelle Les principaux obstacles à la formation professionnelle cités par les répondants sont à part égale : - Des freins d'ordre administratif - L'insuffisance de prise en charge - L'insuffisance de l'offre de formation régionale.
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3) LES PARCOURS PROFESSIONNELS ! Pour un peu moins de la moitié des répondants, le secteur culturel n'est pas le secteur d'entrée dans la vie active Le premier secteur d'entrée dans la vie active
Le secteur culturel Autre secteur Total
Techniciens Artistes Eff. %C Eff. %C 122 43% 394 55% 163 57% 322 45% 285 100% 716 100%
Total Eff. %C 516 52% 485 48% 1001 100%
Le secteur culturel est le premier secteur d'insertion pour 55% des artistes et 43% des technicien. Les autres secteurs d'entrée dans la vie relèvent essentiellement du commerce/artisanat, du bâtiment/TP ou de l'industrie.
! Le SV : 1er secteur d'insertion dans le secteur culturel Secteur d'emploi actuel % nb % % 90% 863 85% 89% 2% 39 4% 3% 5% 89 9% 7% 3% 28 3% 1% 100%1019 100%100%
Techniciens Artistes
Spectacle Vivant Cinéma Audiovisuel Autres Total
nb 211 22 52 9 309
% nb 68% 652 7% 17 17% 37 3% 19 100%725
TOTAL
Le SV est très majoritairement le premier secteur d'insertion dans le secteur culturel pour l'ensemble de la population répondante (85%) devant l'audiovisuel (9%) et le cinéma (4%). Ces pourcentages sont proches de ceux de la situation actuelle des répondants.
! Le LR, une région attractive La moitié des techniciens ont commencé leur carrière dans les secteurs SV et AV dans une autre région que le LR, contre un tiers des artistes. L'Ile-de-France est la principale région de provenance, suivie dans une moindre mesure de PACA. Le LR est donc une région qui attire des salariés venant d'autres régions.
! Le premier métier exercé dans le secteur culturel est en général analogue à celui exercé actuellement. Parmi les premiers métiers exercés dans le secteur culturel hors SV et AV figurent les métiers de l'enseignement artistique, de l'animation socioculturelle et de la médiation culturelle, de la radio et du journalisme. Le rapprochement du premier métier et du métier actuel par grandes familles de métiers montre que la part des techniciens est identique dans les 2 populations. Ceux qui étaient dans une activité "autres" (enseignement…) sont donc plutôt devenus artistes.
Techniciens Artistes Autres Total
1er métier exercé dans le secteur culturel Effectif % 272 28% 635 65% 66 7% 973 100%
Métier exercé actuellement Effectif 293 734
% 28% 72%
1027
100%
! Relations personnelles et bouche à oreille pour entrer dans le métier Le premier métier dans le secteur culturel a principalement été trouvé par relations personnelles (44% des réponses), puis par le bouche à oreille (28%), tant pour les artistes que pour les techniciens.
Relations personnelles Bouche-à-oreille A l'issue d'une formation Annonce ANPE Intermédiaire Autres Total
Techniciens Eff. % 149 48% 85 27% 28 9% 10 3% 6 2% 1 33 11% 312 100%
Artistes Eff. % 316 43% 203 28% 48 7% 46 6% 7 1% 14 2% 104 14% 738 100%
! Formation professionnelle et métier exercé dans le secteur
premier
Les répondants, tant techniciens qu'artistes, se répartissent à part égale entre ceux pour lesquels le premier métier correspond à leur formation professionnelle et les autres. La formation professionnelle est ici entendue au "sens large", puisque les 2/3 des répondants avaient déclaré auparavant ne pas posséder un titre ou un diplôme spécifique au SV et/ou à l'AV…
4) LE RAPPORT A L'INTERMITTENCE ! Des accidents de parcours pour plus d'un quart de la population répondante Les techniciens (31%) sont un peu plus nombreux que les artistes (25%) à avoir connu de longues périodes de chômage non indemnisées au cours de leur carrière.
Oui Non Total
Techniciens Eff. %C 89 31% 200 69% 289 100%
Artistes Eff. %C 183 25% 536 75% 719 100%
Total Eff. %C 272 27% 736 73% 1008 100%
! La moitié des intermittents ont travaillé dans moins de 5 entreprises en 2005 52% des artistes et 43% des techniciens ont travaillé dans moins de 5 entreprises en 2005. Parmi eux, 19% n'ont eu qu'un ou deux employeurs. Les artistes ont en moyenne plus d'employeurs que les techniciens.
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Techniciens Eff. %C 56 21% 83 31% 89 33% 44 16% 272 100%
1 ou 2 3 ou 4 5à9 10 et + Total
Artistes Eff. %C 113 18% 151 25% 114 19% 233 38% 611 100%
Total Eff. 169 234 203 277 883
%C 19% 27% 23% 31% 100%
! Un tiers des artistes et plus de la moitié des techniciens se considèrent comme "fidélisés" par une entreprise Total
41%
. A contrario, un tiers des techniciens et un quart des artistes souhaitent devenir permanent d'une structure. . 23% des techniciens et 16% des artistes souhaitent se reconvertir. 65%
70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%
51% 32% 25%
59%
Dev enir
Rester
permanent
intermittent
Se reconv ertir Se reconv ertir
d'une structure Techniciens Artistes
34%
0%
20%
dans son
dans un autre
secteur
secteur
Artistes
66%
57%
Techniciens
12% 8%
11% 8%
43%
40%
60% Oui
80%
100%
Non
Les techniciens les plus nombreux à se sentir "fidélisés" par une entreprise sont les professionnels de la régie plateau, les professionnels du décor et des accessoires, les professionnels de la production de spectacles. Les artistes dramatiques sont les artistes les plus nombreux à se considérer comme "fidélisés", les artistes de la musique et du chant les moins nombreux. Cette fidélisation repose : - Pour les techniciens surtout sur les périodes d'emploi et la durée des contrats proposés ; - Pour les artistes, surtout sur les orientations artistiques de l'entreprise.
! L'intermittence, entre choix et situation imposée . Pour les techniciens, ne pas avoir d'emploi permanent est d'abord "une situation imposée par le marché du travail", puis "un choix de vie" et "un choix professionnel". . Pour les artistes, c'est d'abord "un choix professionnel", puis "un choix artistique" et enfin "une situation imposée par le marché du travail". C'est ensuite pour les artistes comme pour les techniciens "synonyme de précarité d'emploi".
! Les deux tiers des artistes et la moitié des techniciens déclarent vouloir rester intermittents . L'objectif professionnel majoritaire des artistes et des techniciens est de rester intermittent ; il est exprimé par les deux tiers des artistes et la moitié des techniciens.
Les raisons invoquées pour devenir permanent sont, dans l'ordre : - "Avoir une stabilité d'emploi" - "Avoir une stabilité de rémunération" - "Mieux maîtriser sa carrière et son évolution"
5) LES ATTENTES PROFESSIONNELLES ! Un tiers des répondants ont le sentiment de subir leur carrière plutôt que de la construire
32%
Artistes
68%
38%
Techniciens
0%
20%
62%
40%
Subir sa carrière
60%
80%
100%
Construire sa carrière
! Des points de vue contrastés sur le métier Interrogés sur les sources de satisfaction et d'insatisfaction dans l'exercice de leur métier, les artistes et les techniciens expriment des points de vue assez convergents. Les trois principaux motifs de satisfaction cités par plus de 75% techniciens et des artistes sont : - L'autonomie - Le contenu du travail - La relation au technique et à l'artistique Les techniciens citent également l'appartenance au secteur de la culture et les relations avec les autres professionnels.
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Souhaits d'évolution pour les années à venir Un motif d'insatisfaction ressort très nettement, cité par plus de 95% des répondants : l'insécurité de l'emploi. Viennent ensuite : - La reconnaissance sociale du métier, - Les perspectives de carrière, - Le niveau de rémunération.
! Un métier de vocation, surtout pour les artistes Les points de vue exprimés sur le métier sont par ordre décroissant : - "C'est un métier de vocation" (modalité citée en premier par 72% des artistes et 48% des techniciens - "C'est un métier difficile" - "C'est un métier intéressant" Les artistes soulignent également "le rôle social du métier".
! Quel avenir dans le SV ou l'AV ? 63% des techniciens et 75% des artistes disent vouloir rester dans le secteur. Les artistes sont relativement plus nombreux que les techniciens à vouloir conserver le même métier. 10% des artistes et 16% des techniciens déclarent vouloir quitter le secteur dans les années à venir ; ils se répartissent à part égale entre ceux qui veulent le quitter pour aller dans un autre secteur culturel et ceux qui optent pour un autre secteur économique.
Techniciens Eff. %C Conserver le même métier dans 156 47% le même secteur Changer de métier au sein du 53 16% même secteur Quitter le secteur pour aller dans 26 8% un autre secteur culturel Quitter le secteur pour aller dans 28 8% un autre secteur économique Je ne sais pas 69 21% Total 332 100%
Artistes Eff. %C 535
64%
91
11%
46
5%
43
5%
123 838
15% 100%
! La précarité comme principal motif de quitter le secteur Ceux qui envisagent de quitter le secteur avancent essentiellement les raisons suivantes : - La précarité (27% des réponses) - L'absence de perspective de carrière (19%) - La difficulté à faire valoir ses droits (16%) - L'insuffisance de la rémunération (15%)
! Des secteurs divers de reconversion envisagés Les secteurs de reconversion envisagés en cas de changement de secteur sont très divers : l'enseignement (20% des réponses), le social (7%), le commercial, l'informatique, l'artisanat, le tourisme… Beaucoup se disent encore indécis.
Parmi les techniciens, 20% sont indécis contre 15% des artistes.
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V – LES PRECONISATIONS Les axes ci-après devraient être déclinés dans l'élaboration d'un contrat d'objectifs régional emploi-formation dans le spectacle vivant, l'audiovisuel et le cinéma en LanguedocRoussillon : - 1) Aider à une meilleure structuration du spectacle vivant, de l'audiovisuel et du cinéma en Languedoc-Roussillon - 2) Renforcer l'expertise régionale partagée sur l'emploi et la formation professionnelle - 3) Développer l'expérimentation sur la mutualisation de l'emploi - 4) Renforcer l'approche régionale de l'emploi et de la formation par la prise en compte des parcours professionnels des salariés - 5) Développer et adapter l'effort de formation en direction des entreprises et de leurs salariés Les principaux objectifs de ce contrat traversent tous ces axes : - Sortir d'une logique d'étude pour entrer dans une logique d'actions ; - Développer la contractualisation entre partenaires publics et professionnels ; - Se doter d'un programme de travail pour les moyen et long termes. Il ressort des travaux de l'étude que ces objectifs peuvent être communs au spectacle vivant, au cinéma et à l'audiovisuel.
et de la formation, de s'engager dans un plan d'actions (entretiens directs). Une absence de coordination des missions des différents lieux d'information, d'orientation et de conseils A cette confusion des rôles vient s'ajouter celle de la multiplication des lieux régionaux qui se sont donnés comme objectifs d'informer, orienter, conseiller, accompagner les entreprises et les carrières des professionnels languedociens : - Leur nombre n'a cessé de croître ces dernières années mais leur multiplication a contribué à leur fragilisation (certains disparaissent) et à une perte de lisibilité de leurs missions par rapport aux publics auxquels ils entendent s'adresser ; - L'expertise sur laquelle reposent leurs prestations est souvent insuffisante et leurs missions floues ; - Les informations proposées et/ou les conseils sont souvent très "généralistes" et ne répondent donc pas toujours aux attentes des professionnels ; - La maîtrise d'ouvrage est éclatée et souvent prisonnière de temporalités qui sont celles du politique mais pas de la nécessaire inscription dans le moyen terme ; - Il n’y a pas - ou peu - eu de réelle évaluation par les tutelles qui les financent des actions engagées en regard de missions assignées ; - Il n'y a pas de lieu de mutualisation de leurs actions et de leurs pratiques et peu de synergie trouvée avec des organismes comme l'AFDAS, l'ANPE.
1 - AIDER A UNE MEILLEURE STRUCTURATION DES
! Les actions à engager
SECTEURS AU NIVEAU REGIONAL
Pour renforcer la structuration des professions en Région - Encourager les professionnels régionaux adhérents à des syndicats employeurs à devenir représentants à part entière de leur organisation : Syndeac, SNDTV, Synpase, Prodiss, SYNAVI... (idem pour le cinéma et l'audiovisuel), renforcer les représentations salariées (permanents du SV et de l'AV) et les encourager à s'impliquer dans le futur contrat d'objectifs en le définissant, le signant, participant à son évaluation et à ses éventuelles réorientations. - S'approprier les résultats, entre autres, des deux enquêtes de l'étude pour les décliner en en objectifs partagés (tutelles et professionnels) et opérationnels (inscription des actions dans le PRDF, définition du contrat d'objectifs…). - Animer régulièrement la concertation régionale sur les besoins en emploi et en formation des secteurs SV et AV (dans le cadre de la COREPS ?) et l'associer à un véritable projet décliné en objectifs à moyen et long terme sur l'emploi et la formation professionnelle dans le cadre du contrat d'objectifs… - Désigner un coordinateur régional pour animer cette concertation. - Développer un outil d'information et de communication sur le suivi du contrat d'objectifs. - …/…
! Le constat Une représentation des professionnels en Région insuffisamment structurée - Une faible structuration des représentations professionnelles en Région, tout particulièrement des représentations employeurs… qui en l'état actuel rend difficilement envisageable une contractualisation efficace entre l'Etat, la Région et les représentants professionnels… - … cependant l'enquête "entreprises" fait apparaître des adhérents aux différents syndicats employeurs tant spectacle vivant que cinéma/audiovisuel. - Les rôles et les missions des représentants professionnels (partenaires sociaux) et regroupements professionnels sont fréquemment confondus ce qui rend également difficile l'émergence d'un réel dialogue social dans ces secteurs en Languedoc-Roussillon. - Une faible structuration… mais une prise de conscience de la nécessité de s'impliquer par rapport à l'emploi et la formation professionnelle au niveau régional (nombre de réponses aux deux enquêtes de l'étude + participation à la journée de rencontre, participation à la COREPS…). - Souhait de nombreux acteurs régionaux de voir se renforcer l'expertise régionale dans le domaine de l'emploi
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Pour mieux coordonner les missions et l'activité des associations de conseils, information et orientation Le rôle de ces associations doit intervenir en complément et/ou en synergie avec celui de l'Anpe spectacle et l'Afdas. - La maîtrise d'ouvrage du dispositif doit être confiée à un opérateur unique (Réseau en scène ?) qui pourra en déléguer par voie contractuelle la maîtrise d'œuvre à un autre opérateur. - Cet opérateur pourrait être issu de la fusion des associations Ardec/Arpros dont les activités semblent être complémentaires. Si cette solution est retenue, il conviendra de doter la nouvelle association des moyens financiers et humains nécessaires pour remplir les objectifs qui lui auront été assignés et pérenniser sa mission. - Par ailleurs, il convient que l'orientation et l'information plus généraliste (à destination d'un public plus large, des nouveaux entrants…) soient également disponibles dans un organisme public comme le CARIF.
2 - RENFORCER L'EXPERTISE REGIONALE PARTAGEE SUR L'EMPLOI ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE ! Le constat Au cours de ces dix dernières années plusieurs études ponctuelles ont été réalisées sur l'emploi du spectacle vivant8. Cependant, en Languedoc-Roussillon aucun système d'observation pérenne des données emploi et formation de ce secteur n'a été défini et mis en place.
! Les objectifs La déclinaison régionale des grandes données de cadrage sur l'emploi est récente. Plusieurs régions se sont – ou vont – se doter d'une expertise en ce domaine : Poitou-Charentes, Rhône-Alpes, Paca… et le DEPS ministère de la Culture publie chaque année des données de cadrage dans le cadre des travaux de son Observatoire des métiers de la culture ou des travaux qui lui sont demandés par la CNPS. Dans le cadre de ces différents travaux, la logique de guichet unique prévaut. Les différents organismes producteurs de données : Insee, Anpe, Afdas, Unedic, Audiens, Caisse des congés… ont alors un seul interlocuteur désigné. Plusieurs régions ont choisi de confier cette mission à leur OREF qui par ailleurs traite l'enquête emploi au niveau régional qu'il décline par famille de métiers (FAP) et territoire. L'Observatoire de l'Anpe s'est doté d'un système d'expertise sur les demandeurs d'emploi9 et les partenaires sociaux de la
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- Le spectacle vivant en Languedoc-Roussillon, évaluation chiffrée, Observatoire Régional de l'Emploi Culturel, Rose Giorgio, Cathie Guerre, 1996. L'emploi dans le spectacle vivant en Languedoc-Roussillon, document pour les rencontres professionnelles de 2003, Légi spectacle. Etude Legi Spectacle en cours sur l'emploi dans le spectacle vivant (le cinéma et l'audiovisuel ?). 9 - Cf. Les demandeurs d'emploi des professions des métiers du spectacle, Observatoire de l'ANPE, novembre 2005.
CPNEF Spectacle Vivant ont confié à l'AFDAS la gestion de leur observatoire de branche10. Les données de cadrage emploi-formation sont indispensables pour mettre en perspective et évaluer les actions qui seront engagées au plan régional. Le dispositif doit être pérenne, reposer sur des organismes possédant une expertise réelle dans ce domaine et les résultats doivent être accessibles à l'ensemble des acteurs des deux secteurs.
! Les actions à engager - Confier à l'OREF Languedoc-Roussillon la mise en place et le suivi d'un dispositif d'observation de l'emploi régional de ces deux secteurs ; - Confier au CARIF, en partenariat avec Réseau en scène, une mission analogue sur la formation professionnelle : données AFDAS mais aussi formation initiale sous statut scolaire et/ou universitaire ; - Mettre en place un tableau de bord emploi-formation régional à usage des décideurs publics (Conseil Régional, Drac, DRTEFP) et des principaux acteurs régionaux concernés : AFDAS, antenne spectacle Anpe, représentants professionnels, organismes d'information, orientation, conseils… - Compléter, si besoin, cette approche quantitative par des enquêtes plus qualitatives sur la base de panels d'entreprises et/ou de salariés pour actualiser les données de la présente étude (tout particulièrement sur les besoins en emploi et en formation). - Mettre en place un système pérenne d'évaluation des formations régionales11.
3 - DEVELOPPER L'EXPERIMENTATION SUR LA MUTUALISATION DE L'EMPLOI ! Le constat La permanentarisation de l'emploi intermittent ainsi que la stabilisation, voire le développement, des emplois sous contrat de droit commun sont des objectifs partagés par la Région et l'Etat ainsi que par une grande partie des professionnels languedociens.
! Les objectifs Dans ce contexte la mutualisation des emplois apparaît comme une solution à explorer. Or, les innovations en termes de gestion des emplois se sont mises en place sans une indispensable phase d'expérimentation. Elles ont donc beaucoup de mal à se stabiliser…
! Les actions à engager Il est donc proposé d'expérimenter la création d'un groupement d'employeurs pour un public de salariés expérimentés qui permettrait de transformer des emplois précaires en emplois permanents. Cette expérimentation pourrait être mise en œuvre en créant (dans le cadre du contrat d'objectifs ?) un groupe projet composé : d'entreprises et de salariés motivés, d'organismes 10
- Cf. Accord cadre du 2/02/2005. - Notons que l'AFDAS vient de commanditer une étude pour la mise en place d'un cahiers des charges pour évaluer les formations.
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experts (ministère du Travail, Carif…), de partenaires sociaux (employeurs et salariés) et de représentants des groupements d'employeurs existants dans la Région (G2E Languedoc, GE de la Vallée de l'Orb…). Il appartiendrait à ce groupe projet de déterminer les conditions optimales de l'expérimentation : type d'emplois concernés, GE sectoriel ou interpro., régional ou territorialisé… mais aussi d'analyser les obstacles à la mise en œuvre de l'expérimentation. Indirectement cette expérimentation devrait également permettre d'inventorier les autres formes possibles de mutualisation des emplois : emplois partagés entre plusieurs entreprises…
- Pour les artistes : un quart souhaitent devenir permanent, 8% se reconvertir dans le secteur et 8% se reconvertir dans un autre secteur. Enfin, on notera que plus de 30% des techniciens et un quart des artistes déclarent avoir connu de longues périodes de chômage non indemnisées au cours de leur carrière. Ces constats plaident pour que tous les moyens soient mobilisés au plan régional pour aider les salariés intermittents mais plus généralement tous les salariés des secteurs concernés à mieux contrôler leur devenir individuel en fonction de leur aptitude et de leurs souhaits.
4 - RENFORCER L'APPROCHE REGIONALE DE L'EMPLOI
! Les actions à engager
ET DE LA FORMATION PAR PROFESSIONNELS DES SALARIES
PARCOURS
Le contrat d'objectifs se doit donc de proposer une expérimentation sur la mise en synergie au niveau régional de tous les dispositifs et outils permettant de "sécuriser les parcours" en :
Le contexte de la formation professionnelle a connu de récentes et importantes mutations : . La loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 introduit la notion de validation des acquis de l'expérience (VAE) ; ; La loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et sa déclinaison au plan des secteurs concernés par 2 accords cadres réforment la formation professionnelle : - Introduction du droit individuel à la formation (DIF), de moyens d’accompagnement (entretien professionnel, accès à la VAE, bilan de compétences, passeport formation…), du contrat de professionnalisation ; - Renforcement des ressources financières consacrées à la formation ; - Pouvoir accru donné aux branches professionnelles pour fixer leurs priorités en matière de formation professionnelle. - L'acte II de la décentralisation engagé par la loi d'août 2004 sur les responsabilités locales renforce le pouvoir des régions en matière de formation professionnelle.
- Inventoriant à chaque stade de la carrière tous les dispositifs et outils disponibles : - Aide à l'insertion professionnelle : information, orientation, formation, emplois aidés, contrats de professionnalisation, GEIQ, tutorat… - Aide à la gestion du parcours professionnel : accord de branche sur la formation professionnelle tout au long de la vie, contrat de professionnalisation, DIF, CIF, VAE, bilans de compétences… mais aussi conventions collectives, nomenclature des emplois… - Aide à la sortie (subie ou choisie) du secteur : usage des bilans de compétences, CIF, DIF…
LES
! Le constat
L'enquête auprès des salariés intermittents de la Région fait apparaître que : - 67% des techniciens et 52% des artistes déclarent envisager de suivre une formation professionnelle au cours des trois prochaines années essentiellement pour élargir leurs débouchés et s'adapter aux évolutions professionnelles ; - Plus d'un tiers des artistes et techniciens déclarent envisager de faire valoir leur droit à la VAE… en se demandant cependant "Qu'y a-t-il pour nous ?" ; - Un quart des répondants déclarent également envisager de suivre un bilan de compétences pour mieux connaître leurs potentialités et les aider à mieux construire leur parcours et, pour 15% d'entre eux, les aider à se reconvertir ; - Si l'objectif majoritaire des intermittents est de vouloir le rester : - Pour les techniciens : plus de 30% souhaitent devenir permanent, plus de 10% se reconvertir dans le secteur et 12% dans un autre secteur,
- Proposant au niveau régional quelques expérimentations pour renforcer certains dispositifs : - Elaboration d'un cadre spécifique pour les bilans de compétences spécifiques au spectacle vivant, au cinéma et à l'audiovisuel (techniciens, artistes…) ; - Définition d'un ou plusieurs titres professionnels accessibles par VAE (Est-ce possible dans le cadre du droit à l'expérimentation des régions ?) ; - Encouragement à la création de dispositifs de mutualisation de l'emploi : GEIQ théâtre, danse ou cinéma ; groupement d'employeurs… - …/... - Offrant aux professionnels un véritable service régional d'orientation, information et conseils sur leur parcours professionnel (cf. voir paragraphe 1). La maîtrise d'ouvrage de ce service pourrait être confiée à Réseau en scène et la maîtrise d'œuvre déléguée à une association issue du regroupement ARDEC-ARPROS. Cette maîtrise d'ouvrage devra également prendre en compte les dispositifs déjà mis en place par l'AFDAS et l'antenne spectacle de l'Anpe régionale et veiller à ce que les missions et rôles des différents intervenants ne soient pas redondants mais bien complémentaires.
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5 - DEVELOPPER ET ADAPTER L'EFFORT DE FORMATION EN DIRECTION DES ENTREPRISES ET DE LEURS SALARIES
! Le constat Il a été souvent rappelé que dans des secteurs où la GRH faisait peu partie de la culture, la formation avait du mal à trouver sa place mais aussi que la formation était devenue un des enjeux majeurs. Les besoins en formation des entreprises et des salariés ont été repérés précisément dans l'étude : - Pour le personnel administratif : la réglementation, la comptabilité, l’informatique, les langues… - Pour le personnel technique : la sécurité, les techniques du son, les techniques lumières… - Pour le personnel artistique : le travail artistique. La journée de rencontre a également permis de repérer un certain nombre d'enjeux comme celui de : - L'évaluation de la qualité des formations dispensées en Région tant pour l'AV que pour le SV. L'idée d'une labellisation des organismes, de l'introduction d'une démarche qualité ont été avancées…
- La lisibilité de l'offre régionale ; - La formalisation des pratiques de formation par les pairs (tutoral) ; - La souplesse à trouver dans l'accès à la formation : formations courtes et pointues… - La mise en place des mesures d'accompagnement des employeurs pour les aider à développer la formation dont ils ont besoin.
! Les actions à engager - Un seul contrat d'objectifs pour le spectacle vivant et l'audiovisuel - Le contrat doit contenir : - Des objectifs précis et chiffrés en matière de développement des actions de formation repérées dans les enquêtes - Des objectifs précis et chiffrés en matière d'expérimentation sur la mutualisation des emplois et des dispositifs d'aide à la sécurisation des parcours - Un dispositif d'évaluation permanente du contrat - Un dispositif de communication sur le contrat d'objectifs notamment à travers le dispositif de concertation régionale retenu
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