Jou nal AFDAS juin 2010

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∞ ¥ 04 régions

Île-de-France Faire face au numérique

Juin 2010 décisions

Loi sur la formation professionnelle L’Afdas et les branches s’organisent

p. 0 9 d o s s i e r .

Cumul des heures et portabilité

Savoir composer avec le DIF l e j o u r n a l d u f o n d s d ’ a s s u r a n c e f o r m at i o n d e s s e c t e u r s d e l a c u lt u r e , d e l a c o m m u n i c at i o n e t d e s l o i s i r s s p e c t a c l e v i v a n t, c i n é m a , a u d i o v i s u e l , é d i t i o n p h o n o g r a p h i q u e , p u b l i c i t é , d i s t r i b u t i o n d i r e c t e , l o i s i r s


Sommaire ¥04 Actualités

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À la Une • La formation plus forte que la crise • FPSPP : des fonds débloqués D’une branche à l’autre • La branche des loisirs garde l’équilibre Décisions • Nouvelle loi : l’Afdas et les branches s’organisent • Alternance : l’État joue les prolongations

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Dossier

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éditorial

Chacun cherche son DIF • Le DIF, une valeur ajoutée à partager • Témoignages

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Régions

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Île-de-France • Les industries techniques font face au numérique • Quand le numérique induit une GPEC 16 En régions • Le numérique, on va tous y passer ! 17 Services

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• En campagne contre l’illettrisme Pratique • La POE, pour être opérationnel

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Directrice de la publication Christiane Bruère-Dawson Comité de rédaction Marc André, Kris Ludhor, Yves Muchembled, Valérie Schaekowiez Éditeur Atelier Chévara etc. www.atelier-chevara.com Gérant : Mathieu Chévara Direction artistique : Yoan De Roeck Réalisation graphique : Laurianne Mariette Rédaction : Maylis Gaillard, Marjolaine Moreau Photos : Emmanuel Pierrot Illustrations : Emmanuel Kerner Impression Édips Dépôt légal Juin 2010 N° ISSN en cours  Afdas 66 rue Stendhal CS 32016 - 75990 Paris Cedex 20 tél. : 01 44 78 39 39 – www.afdas.com

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FPSPP : l’Afdas répond présent La réforme est bouclée : en cette fin de premier semestre 2010, l’État publie petit à petit les décrets d’application de la loi votée en novembre 2009, et, point clé, le FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels) lance les appels à projets que nous attendions avec impatience. Rappelons que le FPSPP est alimenté pour partie par les contributions des entreprises à la formation professionnelle continue, afin de financer des actions de formation en faveur des personnes les moins qualifiées ou fragilisés. Ces sommes ne sont pas confisquées, mais redistribuées dans le cadre d’actions bien précises, sélectionnées via des appels à projets, ouverts aux Opca et aux Opacif. C’est, en quelque sorte, un juste retour des choses ! L’Afdas et les branches adhérentes se sont d’ores et déjà mises au travail pour répondre à ces appels à projets, afin de soutenir les publics en difficulté et les secteurs particulièrement touchés par la crise. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des actions entreprises par l’Afdas, telle la création de la plateforme conseil au service des industries techniques (lire p. 14). Dernier suspens lié à la réforme, le décret relatif aux Opca et à leurs conditions d’existence : seuil de collecte, règles de gestion, volet proximité... L’Afdas répond à tous les critères de l’actuel projet et reste donc plus que jamais de la partie. Il est même permis de penser que l’identité “culture, communication, loisirs” de notre institution s’en trouve renforcée !  Christiane Bruère-Dawson, directrice générale de l’Afdas


actualités

À la Une

bilan d’activité 2009 afdas / apds

La formation plus forte que la crise Le nombre d’entreprises relevant du champ d’application de l’Afdas est resté stable en 2009 (+1 %), ainsi que le montant des contributions obligatoires (+1,9 %) : 38 460 entreprises ont versé un total de 160,4 millions d’euros de contributions. Cette stabilité tranche avec la forte croissance enregistrée les années précédentes et s’explique par le ralentissement de l’activité économique lié à la crise financière. Sur cette collecte, un total de 13,5 millions d’euros a dû être réservé pour le financement du FPSPP, diminuant d’autant les ressources disponibles au bénéfice direct des publics relevant du champ d’intervention de l’Afdas.

+ 3,5 % d’actions de formation Malgré ce ralentissement de croissance des ressources et l’équilibre budgétaire perturbé par l’arrivée du FPSPP, le nombre d’actions de formation a continué de croître : plus de 125 000 actions ont ainsi pu être financées par l’Afdas en 2009, soit + 3,5 %

par rapport à 2008. Le nombre de contrats de professionnalisation conclus est en léger recul par rapport aux années précédentes (- 4 %), du fait là encore du ralentissement de l’activité économique. Cette formule d’embauche a néanmoins tenu ses promesses comme arme “anticrise”. Et pour accompagner son développement, les formations au tutorat ont fait l’objet d’une promotion auprès des entreprises. Résultat : le nombre de formations tuteurs a été multiplié par trois en un an (952 formations enregistrées en 2009). Côté apprentissage, la taxe collectée par l’Apds a également progressé de 4 % entre 2008 et 2009. Rappelons que les entreprises ont le choix de leur organisme collecteur pour le versement de leur taxe d’apprentissage. Les entreprises sont chaque année plus “fidèles” à l’Apds : 58 % des entreprises ayant versé leur taxe à l’Apds en 2009 sont cotisantes depuis au moins trois ans. En 2008, ce pourcentage était de 53 %.

p é r é q uat i o n e t appels à projets

Des fonds débloqués L’Afdas a été informé fin mai des fonds réservés par le FPSPP au titre de la péréquation : 8,230 millions d’euros pour la professionnalisation (+73 % par rapport à 2008), et 1,438 millions d’euros pour le CIF CDI (+44 %). Rappelons que le système de péréquation, maintenant assuré par le FPSPP, permet de rééquilibrer les budgets entre les Opca et les Opacif, en fonction du montant de leur collecte et de leurs prévisions d’affectation. Ce système n’est pas nouveau, puisque le prédécesseur du FPSPP (le FUP) en assurait déjà le fonctionnement.

4 appels à projets La nouveauté du FPSPP consiste en son approche “projets” développée autours de priorités définies par l’État et les partenaires sociaux. La course vient d’être lancée, avec la publication fin mai de quatre appels à projet. L’Afdas est positionné sur les trois thématiques suivantes : sécurisation des parcours, chômage partiel, et CIF CDD. Le contenu des appels à projets est disponible sur www.fpspp.org.

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actualités

D’une branche à l’autre

réforme de novembre 2009

La branche des loisirs garde l’équilibre l e syn d i c at n at i o n a l d e s e s pac e s d e lo i s i r s, d ’ att r ac t i o n s e t c u lt u r e l s ( sn e l ac ) a d éc i d é d ’ au gm e nter le s co nt r ib ut i o ns de s e nt r e pr i se s afi n d e pr é se r ve r l e s b u d g e t s zoom • Pour les “+ de 10”, elle passe de 0,5 % à 0,6 % (le taux de contribution global passe de 1,60 % à 1,70 %). • Pour les “- de 10”, elle passe de 0,2 % à 0,3 % (le taux de contribution global passe de 0,9 % à 1 %).

f o r m at i o n .

Les employeurs de la branche des loisirs pratiquent beaucoup l’embauche sous contrat de professionnalisation, dans les parcs de loisirs particulièrement. Beaucoup de personnes en difficulté trouvent là une chance de se former tout en entrant dans la vie professionnelle.

Une adaptation à la réforme Avec la mise en place du FPSPP, issu de la réforme de novembre 2009 (lire Afdas#03), les possibi-

4 • juin 2010 • afdas  # 0 4

lités de financement, et notamment celles qui relèvent du budget de la professionnalisation, sont diminuées. Les employeurs, par la voix du Snelac, ont donc décidé que les grosses entreprises, comme les petites, devaient faire un effort pour préserver cet accès à la formation et cette capacité d’embauche sous contrat de professionnalisation.

Négociations en cours Pour cela, ils ont proposé d’augmenter la contribution au budget de la professionnalisation de 0,1 % de la masse salariale. Les représentants d’employeurs et de salariés sont en cours de négociation sur le sujet, un accord devrait être conclu avant septembre. La décision sera inédite à l’Afdas, puisqu’aucun accord

précédent n’avait augmenté la contribution des entreprises de 10 salariés et plus. En toute logique, les entreprises des loisirs disposeront d’un budget professionnalisation supérieur à ceux des autres branches gérées par l’Afdas. Les autres branches professionnelles, sans pour autant augmenter les taux de contribution, s’organisent pour se saisir au mieux de la nouvelle réforme. En premier lieu, les actions de diagnostic pour les TPE : la signature d’accords professionnels sur le financement des diagnostics est une condition d’existence de ce nouveau dispositif. Les branches de l’audiovisuel, du spectacle vivant et de l’exploitation cinématographique ont commencé à négocier sur ce sujet. Là aussi, nous aurons matière à en parler à la rentrée.


Agenda

15-20 juillet Festival d’Avignon

Durant le festival, l’Afdas organise une permanence dans les locaux de Pôle emploi, 6 rue Molière – 84000 Avignon.

édition phonographique

zoom

spec tac le vivant

toutes branches

Premières sessions pour les auteurs

Trois axes de formations ont été retenus (divisés en 10 modules au total) pour concrétiser le dispositif de formation à destination des écrivains, traducteurs, auteurs de BD, scénaristes, auteurs-adaptateurs audiovisuels, illustrateurs ou photographes du livre : le statut d’auteur, la maîtrise des outils informatiques, les techniques d’écriture. Les premières formations ont débuté en avril, par session d’une ou deux journées. D’autres suivront en juillet. Rappelons que cette action a été lancée par le MOTif , avec le soutien de la Région Île-deFrance et en partenariat avec la Sacd, la Saif, la Sofia et l’Afdas (lire Afdas#03, p.17). Trois conditions pour y accéder : être affilié à l’Agessa, résider en Île-de-France, ne pas bénéficier par ailleurs d’un droit à la formation en tant que salarié.   www.lemotif.fr

Premier bilan pour l’Adec

Pour sa première année de mise en œuvre, l’accord de développement de l’emploi et des compétences dans le spectacle vivant (lire Afdas#01, p.4) a déjà conduit à des actions concrètes à destination des artistes, techniciens et administratifs du secteur. Projet de création d’un CQP “Électricien du spectacle vivant”, lancement de l’analyse de l’offre de formation, déclinaison de l’Adec sur tout le territoire, mise au point d’outils socio-économiques pour les TPE et d’outils pour la GPEC. Un volet de l’accord porte aussi sur la prévention et les soins pour les métiers à risque du secteur. L’Afdas a plus particulièrement travaillé sur la construction de parcours professionnels (organisation de 12 formations en régions Centre et Rhône-Alpes, bilans de compétence professionnels spectacle vivant...) et la promotion de l’alternance dans le spectacle vivant. Un support sera édité à la rentrée, appuyé par un site Internet.

Environ 600 entreprises regroupant 4 000 salariés sont concernées.

zoom Bilan téléchargeable www.cpnefsv.org rubrique Adec

zoom Observatoire du livre et de l’écrit en Île-de-France

Des recom­ mandations pour la branche

Les partenaires sociaux et le ministère de l’Emploi ont rendu leur rapport sur le “Contrat d’étude prospective” pour la branche (lire Afdas#01 p. 5) : le marché de la musique subit des mutations lourdes qu’il faut anticiper et “digérer”. Une dizaine d’axes de recommandations a émergé, adaptées à la typologie du secteur , soit une demi-douzaine d’entreprises de plus de 50 salariés, et plusieurs centaines de moins de 10, dépourvues de responsables des RH. Il faut agir aussi bien sur du “basique” comme sensibiliser les entreprises à la gestion des RH et les responsabiliser par rapport aux compétences de leurs salariés (tout en les rendant eux-mêmes acteurs de leurs parcours professionnels), que sur du “pratique” – outiller les entreprises en matière de GPEC – ou du “fond”, avec de l’accompagnement et de l’échange de bonnes pratiques. Travailler sur la mobilité externe des salariés, avec la création de passerelles vers des secteurs recruteurs est aussi préconisé.

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actualités

Décisions nouvelle loi

L’Afdas et les branches négocient et s’organisent Portabilité du DIF d é c i s i o n d u co n se i l d ’ a d m i n i s t r at i o n

Le financement des actions de formation demandées par les demandeurs d’emploi ou les salariés qui intègrent une entreprise avec un DIF porté est pris en charge par l’Afdas. Le CA de l’Afdas a déci­dé que ce financement interviendrait, sauf accord de branche spécifique, en totale solidarité inter-branches, quel que soit le secteur d’activité de départ ou d’arrivée du salarié. Deux conditions : il faut l’accord du référent Pôle emploi du demandeur d’emploi, et le financement vient à concurrence du coût fixé par la loi, soit 9,15 € / h de DIF portée. Grâce à cette solidarité inter-branches, les entreprises n’auront pas à prévoir cette dépense dans le budget professionnalisation qui leur est alloué. En outre, l’Afdas demandera un soutien au FPSPP pour financer ces actions de DIF porté des demandeurs d’emploi.

DIF prioritaires & professionnalisation d é c i s i o n d u co n se i l d ’ a d m i n i s t r at i o n

Les budgets alloués aux branches ont été réduits (lire Afdas#03, p. 6-7). Aussi, pour les dispositifs non pris en compte dans la solidarité inter-branches – DIF prioritaires, périodes de professionnalisation non diplômantes – les branches ont-elles fixé des plafonds par entreprise. En revanche, les contrats de professionnalisation et les périodes de profes-

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sionnalisation diplômantes de plus de 120 h ne seront pas compris dans ces plafonds et seront financés, comme les DIF portés, par la solidarité interbranches. Mécanisme qui sera complété par des subventions que l’Afdas demandera au FPSPP (“fonds réservés”).

Dispositif de la POE d é c i s i o n d u co n se i l d ’ a d m i n i s t r at i o n

Le CA de l’Afdas a décidé de laisser aux branches professionnelles le soin de fixer les modalités de financement de la préparation opérationnelle à l’emploi (lire p. 19), sans mettre en route la solidarité interbranches. Chaque secteur professionnel, via les décisions des conseils de gestion de branche, peut ainsi définir ses critères de prise en charge, dans le cadre d’un cofinancement avec Pôle emploi et le FPSPP.

Nouveaux plafonds d é c i s i o n s d e s co n se i l s d e g e s t i o n

De nouvelles décisions viennent compléter le tableau portant sur les nouveaux plafonds publié dans Afdas#03 : Audiovisuel et spectacle vivant : Pour la professionnalisation, les plafonds par entreprise restent inchangés, mais ils intègrent désormais les DIF prioritaires, les périodes de professionnalisation non diplômantes ainsi que les périodes de professionnalisation diplômantes dont la durée est inférieure à 120 h.


zoom Les décisions des conseils de gestion sont régulièrement mis à jour dans la rubrique “infos techniques” sur www.afdas.com/employeurs

Exploitation cinématographique : • Pour la professionnalisation, un plafond par entreprise est mis en place, fixé au plus grand des deux montants suivants : soit 150 % de la contribution 2009, soit 3 500 € ; • pour les plans de formation de branche 2010, un plafond est mis en place, variable selon la taille de l’entreprise : - pour les moins de 10 salariés : 5 000 €, - pour les 10 salariés et plus : 150 % de la contribution “professionnalisation” versée en 2009, sans être inférieur à 3 500 €. Distribution de films : • Pour la professionnalisation, mêmes dispositions En bref

Alternance : l’État joue les prolongations Hormis le dispositif “zéro charges”, qui s’arrête comme prévu, au 30 juin 2010, les aides exceptionnelles débloquées par le gouvernement en avril 2009 (plan d’urgence) pour soutenir les embauches en contrats d’apprentissage et de professionnalisation seront prolongées jusqu’à la fin de cette année. Cela comprend la prime de 1 800 euros accordée aux entreprises de moins de 50 salariés pour l’embauche de tout apprenti supplémentaire (50 % versée à la signature du contrat et 50 % six mois plus tard), mais aussi l’aide aux entreprises qui embauchent un jeune de moins de 26 ans en contrat de professionnalisation. Le montant de la prime est de 1 000 euros, porté à 2 000 euros pour un jeune n’ayant pas le niveau bac.

que pour l’exploitation cinématographique ; • pour les plans de formation de branche 2010, un plafond par entreprise est mis en place, variable selon la taille de l’entreprise : - pour les moins de 10 salariés : 5 000 €, - pour les 10 salariés et plus : 200 % de la contribution “professionnalisation” versée en 2009, sans être inférieur à 3 500 €.

Nouveaux DIF prioritaires d é l i b é r at i o n d e l a c pn e f – d i s t r i b ut i o n d i r e c t e

Les six thématiques de formation suivantes ont été retenues par la CPNEF de la branche distribution directe : 1 Accompagnement d’une validation des acquis de l’expérience. 2 Réalisation d’un bilan de compétences. 3 Formations bureautiques : prise en main du PC, initiation à internet, fonctionnalités de base word et excel pour les distributeurs ; toutes formations pour les autres fonctions, 4 Formation en anglais (en lien avec une évolution professionnelle). 5 Formation sur l’ économie d’entreprise . Population visée : les distributeurs. 6 Formation à l’éco-sécurité : éco-conduite et prévention des risques routiers ; population visée : les distributeurs.

zoom identifier les mécanismes liés à l’économie d’entreprise afin de développer la culture d’entreprise et faciliter une démarche d’évolution professionnelle.

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actualités

D’une branche Nouvelles technologies à l’autre

L’alternance en ligne

www.afdas.com

Demandes de stages 2.0 : go ! Des écrans simplifiés C’était l’un des enjeux de cette nouvelle version : servir autant les utilisateurs réguliers que ceux qui découvrent le service pour la première fois ou qui ne s’en servent qu’une fois par an. La démarche a été décomposée en six étapes (lire encadré ci-dessous), pour simplifier au maximum les formulaires. Selon le ou les dispositif(s) de financement retenus pour le stage, les formulaires n’affichent que les informations nécessaires.

Une saisie plus rapide Amélioration notable, l’application affiche désormais la liste des organismes de formation “favoris” de l’utilisateur. Il s’agit des organismes ayant déjà fait l’objet d’une demande de financement pour le compte de l’entreprise. Un seul clic suffit alors pour sélectionner l’organisme et passer à l’étape suivante. Et pour aller encore plus vite, l’interface de saisie des salariés

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a également été revue : si la saisie d’un salarié à inscrire au stage correspond à une personne ayant déjà bénéficié d’un financement Afdas, le site affiche directement les informations sur son identité, qu’il est possible de corriger ou compléter. Inutile de rechercher le salarié dans une liste, comme c’était le cas auparavant.

Prise en compte des spécificités des branches Certains types d’actions sont soumis à des plafonds de financement sur les fonds mutualisés (tuteurs, GPEC...), d’autres sont réservés à certains publics... Entre autres nombreuses règles de gestion, pouvant varier d’une branche à l’autre, l’application prévient l’utilisateur de la plupart des écarts. Attention, ces contrôles ne remplacent pas ceux qui sont effectués par les gestionnaires Afdas. Ces derniers restent maîtres des décisions de financement, en tenant compte des règles en vigueur au moment de la demande.

Les chiffresclés du service Taille des entre­ prises utilisatrices : 1 à 14 000 salariés 1 300 entreprises utilisatrices 2 600 utilisateurs actifs 14 300 demandes réalisées en ligne en 2009, soit 30 % des demandes

« Le lancement d’un portail Internet de l’alternance permettra de simplifier le système : la 1e phase consiste à regrouper l’offre de contrats, la 2e phase doit permettre aux jeunes de déposer leurs CV, et enfin la 3e phase concernera toutes les démarches administratives », a annoncé Laurent Wauquiez, secrétaire d’État à l’Emploi, le 20 mai dernier, à l’occasion de la présentation du nouveau site. Celui-ci repose sur un partenariat entre l’État et de nombreux organismes ressources. Près de 30 000 offres de contrats d’apprentissage et de professionnalisation sont accessibles via le moteur de recherche. Ces offres émanent des partenaires de l’opération, dont Pôle emploi.  www.contrats-alternance.gouv.fr

En bref

Les 6 étapes d’une demande de stage 1 Vérification de l’identité et des informations sur l’entreprise. 2 Sélection du dispositif de financement (plan de formation, période de professionnalisation, DIF). 3 Sélection de l’organisme de formation. 4 Informations sur le stage. 5 Inscription du (ou des) salarié(s). 6 Vérification et envoi de la demande.


Dossier

p.10

p.10 - 13

Le DIF

Témoignages

Une valeur ajoutée à partager

Comment les entreprises gèrent ce dispositif de formation ?

Chacun cherche son DIF Issu de la loi de 2004, le droit individuel à la formation octroie 20h de formation par salarié et par an, avec un plafond de 120h.

En 2010, les entreprises font face à deux nouveaux paramètres : atteinte du plafond horaire pour certains de leurs salariés

et portabilité pour tous. Pour gérer ces heures de DIF en balade, les entreprises doivent se saisir au mieux de cet outil.

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dossier

Taux moyen d’accès 66 % des entreprises déclarent que le taux moyen de salariés utilisant leur DIF chaque année est inférieur à 20 % ; 18 % font état d’un chiffre variant de 20 % à 40 % ; seules 16 % des entreprises sont à plus de 40 %. Étude Demos-Garf-Entreprise & Carrières

Le DIF, une valeur ajoutée à partager l e “ d r o it i n d i v i d u e l à l a f o r mat i o n ” pe r m e t au sal ar i é de se co nst itu er u n c a pi ta l f o r m at i o n q u ’ i l pe ut d é s o r ma i s po rter d ’ u n e e nt r e pr i se à u n e aut r e . po u r le s e m ploye u rs, i l s ’ ag it d ’ u n n o uve au par am è t r e à g é r er .

Vingt heures de formation par an et par salarié, cumulable sur six ans dans la limite de 120 heures, tel est le principe du DIF. Issu de

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la loi de 2004 sur la formation professionnelle continue, « le DIF est un dispositif qui permet d’inciter chaque salarié à devenir acteur de sa formation et de son avenir professionnel », explique Véronique Jean, chargée de mission à l’Afdas. C’est aussi une valeur ajoutée pour les entreprises puisqu’il invite les collaborateurs à réfléchir sur le développement de leurs propres compétences.

Un accès plus qu’un droit Si l’utilisation des heures acquises est à l’initiative du salarié, la mise en œuvre du DIF nécessite l’accord de l’employeur sur le choix de l’action de formation. « La présence du terme “droit” dans le nom de ce dispositif peut parfois prêter à confusion car à aucun moment – sauf cas de licenciement – l’employeur n’est obligé d’accepter la demande, précise Véronique Jean. Il s’agit davantage d’un accès à la formation qu’un droit imposable. » Cependant, quelle que soit la taille de l’entreprise, l’ensemble des sa-

lariés titulaires d’un CDI ou d’un CDD peut y prétendre, sous conditions d’ ancienneté .

Idée reçue Beaucoup d’entreprises pensent que le DIF est subordonné au financement de l’Afdas. L’Opca consacre, il est vrai, une enveloppe DIF (sur les fonds mutualisés de la professionnalisation) aux actions prioritaires définies paritairement par chaque branche, mais les employeurs peuvent mobiliser d’autres fonds. En effet, sur le principe, le DIF relève du plan de formation de l’entreprise. Il revient à l’employeur d’équilibrer ses choix de financement en tenant compte des initiatives des salariés.

Intégrer le DIF dans la GPEC Phénomène nouveau en cette année 2010 : certains salariés, avec une ancienneté d’au moins six ans et n’ayant jamais ou très peu utilisé leurs heures de DIF, vont commencer à atteindre leur plafond, donc à ne plus pouvoir capitaliser de nouvelles heures. S’en-


Implication des entreprises

Modalités d’utilisation

54% des entreprises se qualifient de “plutôt pro-active et incitative” en matière de DIF : à 59 %, elles acceptent même entre 80 % et 100 % des demandes ; 43 % se déclarent “plutôt neutre”, informent et répondent aux demandes. Étude Demos-Garf-Entreprise & Carrières

18 % des entreprises font uniquement du DIF hors temps de travail ; 39 % uniquement sur le temps de travail, mais 43 % laissent les deux possibilités. Étude Demos-Garf-Entreprise & Carrières

zoom CDI : 1 an au 31 déc. CDD : 4 mois au cours des 12 derniers mois.

suit la probabilité qu’un certain nombre de salariés d’une même entreprise fassent valoir leur DIF sur la même période... au risque de faire exploser les budgets ! Autre paramètre pouvant susciter de l’inquiétude, la portabilité (lire ci-dessous), avec l’embauche de salariés dotés de droits acquis chez leur précédent employeur. Pour gérer au mieux ces deux paramètres, trois conseils : développer la communication autour du DIF, éveiller l’appétence des salariés pour la formation et intégrer le DIF dans une véritable démarche de gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC).  En bref

Vous avez dit portable ? La réforme de 2009 introduit le principe de portabilité. Ainsi, les salariés en fin de CDD ou ceux dont le contrat de travail est rompu (sauf cas de faute lourde ou de démission dite “non légitime”) peuvent mobiliser le solde de leur DIF pour suivre une action de formation. La mise en œuvre se fait à l’initiative du bénéficiaire, soit pendant sa prise en charge par le régime d’assurance-chômage, soit en accord avec son nouvel employeur, pendant les deux ans suivant son embauche. C’est l’Opca de l’entreprise dans laquelle le salarié a acquis ses droits qui finance l’action pendant la période de chômage, ou celui du nouvel employeur, si l’action est réalisée après son embauche. Le financement pourra atteindre au maximum 9,15 euros par heure de DIF “portée”. Détails sur les modalités : Afdas#03 p. 11.

Cinq entreprises témoignent Une démarche à s’approprier fa b i e n dau n ac

Assistant aux Ressources humaines, Cité de l’Espace (environ 90 salariés) « Au cours de l’entretien annuel d’évaluation qui nous permet d’établir notre plan de formation, nous proposons à chaque salarié une formation à suivre sur ses heures de DIF. Le salarié peut ne pas souhaiter suivre la formation retenue. Il conserve alors son capital d’heures pour un projet personnel. Nous portons un intérêt particulier aux actions de bureautique et de langues, qui entrent dans le cadre des actions prioritaires. Cela nous permet de dégager des fonds de notre plan de formation pour d’autres actions. S’il s’agit de DIF, ces actions portent sur le développement personnel ou les gestes de premiers secours. Pour les autres dispositifs, les sujets sont très variés : sécurité, management, commercial, téléphonie... »

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dossier

Témoignages

Fabien Daunac

Nathalie Zoïa

Assistant aux Ressources humaines, Cité de l’Espace

Responsable Emploi formation pour le groupe Midi Libre, dont la régie publi­ci­taire Midi Media

« Depuis le 1er janvier, le DIF est portable d’une entreprise à l’autre. »

Témoignages (suite)

Privilégier les formations métiers... n at h a l i e zo ï a

Responsable Emploi formation, groupe Midi Libre, dont la régie publi­ci­taire Midi Media (148 salariés) « À Midi Media, les salariés commencent à comprendre progressivement le fonctionnement du DIF mais les demandes spontanées restent assez ponctuelles. Nous essayons de bien communiquer sur ce dispositif notamment à l’occasion des commissions formation de l’entreprise car il peut y avoir quelques incompréhensions, par exemple lorsque la demande ne colle pas aux besoins de l’entreprise. Nos priorités portent sur les formations liées au poste qu’occupent les salariés, car, même si le DIF est à la demande du salarié, c’est l’employeur qui valide la demande in fine. Il est vrai que notre plan de formation est limité et que nous n’avons pas déterminé de budget DIF, aussi proposons-

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nous aux salariés d’utiliser leur DIF sur les actions prioritaires financées par l’Afdas. Mon seul regret est que celles-ci soient encore trop centrées sur des formations linguistiques ou bureautiques et pas assez sur les métiers de la régie publicitaire et du commercial. »

... ou au contraire, sortir du cadre j i h a d - m i ch e l h o ba ll a h

Directeur administratif et financier, Opéra de Lille (env. 100 salariés, permanents et intermittents) « Nous souhaitons accompagner chacun dans l’évolution de son parcours. Depuis deux ans et demi, un système de dossier partagé relatif à la formation, dont le DIF, est ainsi accessible sur informatique à


Jihad-Michel Hoballah

Valérie Hervé

Sylvie Dezèque

Directeur administratif et financier de l’Opéra de Lille

Radio Trafic FM

Responsable formation France Télévision Publicité

l’ensemble des salariés de la maison. Nous mettons en œuvre, pour la troisième année, un plan de formation formalisé dans lequel nous intégrons le DIF et pouvons accepter les demandes qui s’inscrivent en dehors du cadre de référence du poste occupé. Pour nous, l’objectif de ce dispositif est aussi de permettre aux salariés d’accéder à d’autres formations que les formations métiers. La portabilité est un principe intéressant, même si elle risque de poser des problèmes de RH en termes de gestion des absences ou de budget, notamment lorsqu’un nouveau salarié se présente avec un grand nombres d’heures capitalisées… Par ailleurs, les dernières évolutions législatives créent un contexte budgétaire de plus en plus contraignant pour la formation continue, notamment pour les DIF. »

Être acteur de sa carrière va l é r i e h e r v é

Chargée de mission Comptabilité et Ressources humaines, Radio Trafic FM (36 salariés) «Entre 2007 et 2009, nous sommes passés de trois demandes de DIF à vingt. Cette augmentation assez importante s’explique par les évolutions en cours au sein de la radio tant d’un point de vue technique, que journalistique, ou de l’animation. Nos salariés y ont été sensibles et ont souhaité développer leurs compétences. Des animateurs ont retravaillé la voix et l’écriture pour s’adapter à la nouvelle charte de l’antenne, d’autres se sont perfectionnés en italien et en anglais pour assurer des tranches à destination de notre clientèle étrangère pendant l’été, d’autres encore se sont formés au journalisme…

zoom 29 % des entreprises ont défini leurs propres priorités. 24 % ont repris celles de l’accord de branche. 47 % des entreprises n’ont pas défini de priorités. Étude DemosGarf-Entreprise & Carrières

Environ 75 % des demandes de DIF correspondent aux actions prioritaires . Pour autant, nous ne refusons pas systématiquement les autres. Le DIF permet ainsi aux salariés d’être acteurs de leur carrière. Nous avons beaucoup dialogué sur ce dispositif notamment au cours des entretiens annuels d’évaluation et probablement remis au goût du jour cet esprit de formation, cette appétence pour les connaissances, la remise à niveau et le perfectionnement.»

Inciter au “fur et à mesure” sylv i e d e z è q u e

Responsable formation, France Télévision publicité (environ 280 salariés) « Nous vivons un moment très particulier à France Télévision publicité puisque nous sommes dans l’expectative d’un choix politique sur le maintien de la publicité. Résultat, beaucoup de salariés préfèrent capitaliser leurs heures de DIF en prévision d’un coup dur. Dans ce contexte, nous risquons d’avoir un problème financier si les collaborateurs décident d’utiliser leur DIF avant un éventuel départ. Or certains arrivent dans leur sixième année et plafonnent à 120 heures… Aussi, j’incite nos collaborateurs à faire vivre ces heures au fur et à mesure. En outre, je leur demande de regarder attentivement les thèmes liés aux actions prioritaires définies par les accords de branche. Enfin, si le DIF peut être un atout pour l’employeur, nos collaborateurs n’éprouvent pas toujours le besoin de l’utiliser, bénéficiant déjà annuellement de cinq jours de formation en moyenne. »

afdas  #04 • juin 2010 • 13


régions

Nord

La délégation Haute-Normandie du CNFPT et l’Afdas, ainsi que leurs partenaires (Odia de Normandie

Île-de-France

et Atelier 231), proposent un nouvel itinéraire de formation : “Mise en œuvre d’un projet artistique”. Composé de six modules, il a pour objectif de favoriser l’accès à la formation des professionnels du spectacle vivant de Haute-Normandie.

Les industries techniques font face au numérique d e pu i s plu s i e u r s a n n é e s, l ’ au d i o v i s u e l e t l e c i n é m a

429

1 077

riti o n de s su ppo rts n u ­m é -

1 400

6 000

­ ­­riques. 80  % des industries

Versailles Créteil

633

t e ch n i q u e s se co n c e nt r e nt

PARIS

Bobigny

Nanterre YVELINES

s o nt co n f r o nt é s à l ’ a ppa-­

SEINE-SAINT-DENIS

VAL-D’OISE

Pontoise

8 253

en île-de-france.

62 000

d e f o rt s e nj e ux e n m at i è r e d ’ e m plo i e t d e f o r m at i o n

VAL-DE-MARNE

2 300

941

e n d é co u l e nt.

5 300

Évry

Dématérialisation des supports de diffusion, arrivée massive et croissante des technologies numériques et disparition progressive des supports sur film argentique… Depuis plusieurs années, le secteur du cinéma et plus largement de l’audiovisuel est soumis à un ensemble de mutations technologiques. Des mutations qui impactent évidemment l’em-

HAUTS-DE-SEINE

2 540 ESSONNE

51 800

Melun

560 2 500

SEINE-ET-MARNE

442 16 300

Chiffres 2009 pour l’Île-de-France par branches (hors IDS)

Nombre d’entreprises cotisantes Nombre de salariés estimé Nombre de salariés formés Taux d’accès à la formation

S

A

C

P D

L

4,963 15,299 5,563 36 %

4,973 50,270 31,662 63 %

243 4,304 2,306 54 %

3,835 52,476 23,158 44 %

597 21,389 4,760 22 %

Spectacle vivant (S) - Audiovisuel (A) - Cinéma (C) - Publicité et distribution directe (P D) - Loisirs (L) Les taux présentés ici sont des minimums, car certaines entreprises de 10 salariés et plus choisissent de gérer elles-mêmes leur budget “plan de formation”. Les pourcentages indiqués ici ne peuvent en tenir compte. Source : Afdas

14 • juin 2010 • afdas  # 0 4

Légende Nombre d’entreprises Nombre de salariés estimé (hors intermittents)

Taux d’accès à la formation De 10 à 20 %

De 30 à 40 %

De 20 à 30 %

40 % et plus


Sud-Ouest

Ouest

L’Afdas a participé aux rencontres du spectacle

Une première action de formation a été réalisée

vivant en Aquitaine, assurant une présence de toute la journée sur le stand (env. 75 personnes informées), à l’accueil avec Pôle emploi et sur la table ronde sur la GPEC (70 participants).

dans le cadre du COEF spectacle vivant Bretagne : “Accroche et levage”, du 19 au 23 avril. C’est la 1e fois qu’une action de formation est montée entre l’Afdas et le CNFPT en Bretagne, à destination d’un public mixte, privé / public. Bilan, 20 personnes formées.

ploi et la formation des salariés de ces filières. « Sur 10 000 salariés, environ 1 000 risquent potentiellement de perdre leur emploi, d’être en rupture de parcours ou de déqualification professionnelle », révèle ainsi Jack Aubert, responsable des Affaires sociales à la Fédération des industries du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia (FICAM), organisation syndicale patronale qui regroupe plus de 170 entreprises.

Un diagnostic précis Une étude, engagée en 2009 à l’initiative de la CPNEF-AV et des partenaires sociaux de la bran­ che, et soutenue par la DRTEFP, la Région Île-de-France, l’Afdas et le CNC, a identifié les métiers les plus particulièrement exposés : laboratoires impliqués dans la manipulation de la pellicule, la logistique, l’étalonnage, les effets visuels, le doublage et le soustitrage, la vidéo… « Si les évolutions technologiques constituent une problématique structurelle déjà identifiée au sein des industries du cinéma, avec la crise, le besoin de mutations des compétences professionnelles s’est, lui, accéléré », ajoute Patrick

Briffault, chef du service ingénierie au sein de la direction de la Formation du Conseil régional d’Île-de-France.

Des actions déjà lancées Face à cette nécessaire exigence de mobilité professionnelle, des actions spécifiques sont donc mises en place avec l’aide de .partenaires institutionnels. Depuis janvier 2010, une plateforme d’accompagnement permet aux salariés de faire le point sur leur devenir professionnel et aux employeurs d’envisager une stratégie de GPEC à la faveur des mouvements d’emploi et du développement de la polyvalence (lire

encadré). Les actions de formation, quant à elles, s’orientent soit vers des métiers en évolution au sein de la branche (“techniques audiovisuelles et informatiques”, “encodage / transcodage”, “étalonnage numérique”, etc.), soit vers des métiers dans d’autres branches où les compétences sont transférables (“opérateur technique en pharmacie industrielle”, “cosmétique industrielle”, etc.). « Il n’y a pas lieu de tirer la sonnette d’alarme, rassure pour conclure Jack Aubert. Nous pouvons encore traiter les situations en amont, hors de l’urgence, et préparer les salariés à devenir acteurs du changement et de leur parcours professionnel. »

zoom • Afdas • Conseil régional Îlede-France • DRTEFP Direction régionale du Travail et de la Formation professionnelle • CPNEF-AV Commission paritaire nationale pour l’emploi et la formation audiovisuel • FSE Fonds social européen • FICAM Fédération des industries, du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia

En bref

Rendez-vous sur la plateforme conseil Animée par des conseillers de l’Afdas, une nouvelle plateforme conseil s’adresse à tous les professionnels des industries techniques de l’audiovisuel franciliennes, salariés et employeurs qui souhaitent bénéficier de prestations d’accompagne­ment liées à l’évolution des métiers. Pour la promouvoir, l’Afdas a diffusé une plaquette d’information à l’intention des entreprises concernées.

01 44 78 34 09 afdas  #04 • juin 2010 • 15


régions

Arnaud Bartolomei et Françoise Wach © Emmanuel Pierrot

interview

Quand le numérique induit une GPEC f r a n ç o i se wach , d i r e c t r i c e des ressources humaines d u g r o u pe q u i nta i n d u s ­­­tries et arnaud bartolomei, responsable des ressources h u m a i n e s d u l a b o r ato i r e l .t.c .

Quelles activités et quels métiers de votre entreprise sont-ils concernés par cette mutation technologique vers le numérique ? F.W. Le groupe Quinta travaille dans la post-production et le tirage de copie. De fait, toute l’activité photochimique de notre laboratoire est impactée par les mutations technologiques, en particulier les postes d’opérateurs. Aujourd’hui, notre plus

16 • juin 2010 • afdas  # 0 4

grande difficulté tient à un problème de visibilité de la décroissance de cette activité. Quand vat-elle réellement s’opérer et dans quelles proportions ? En effet, l’émergence du numérique est liée à des choix que nous ne maîtrisons pas : celui des équipes de tournage et celui des exploitants pour l’équipement des salles.

gation. La démarche, lancée en 2008, est un engagement de transparence vis-à-vis des élus du personnel et des salariés. L’objectif est de favoriser l’employabilité des collaborateurs et la réalisation de leur projet professionnel, celui-ci pouvant conduire à une mobilité vers le numérique.

Comment se préparer à ces mutations ? A.B. Le numérique nous a amenés à négocier un accord GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) avec nos partenaires sociaux bien que, en tant qu’entreprise de moins de 300 salariés, nous ne soyons pas tenus à cette obli-

Comment s’est déroulée cette démarche ? A.B. Nous avons organisé deux grandes campagnes de formation, l’une sur l’outil informatique, l’autre sur les métiers du numérique. Les managers ont été sensibilisés à la VAE et au bilan de positionnement et d’orientation professionnelle.


“Le numérique, on va tous y passer !” a q u ita i n e e t n o r d pa s - d e - c a l a i s

Enfin, une plaquette d’information présentant les dispositifs pour préparer la mobilité professionnelle, dont la plateforme conseil de l’Afdas, a été diffusée à tous les collaborateurs. Comment vous projetez-vous demain ? F.W. Malgré nos initiatives, nous naviguons un peu à vue. Nous essayons d’anticiper autant que possible mais nous ne savons pas si le rythme et la quantité de nos actions seront suffisants. C’est la raison pour laquelle nous insistons sur la réflexion individuelle nécessaire que doit mener chaque collaborateur sur son parcours professionnel futur à travers un bilan de positionnement notamment.

zoom écrit, cinéma, livre, audiovisuel

Le Conseil régional Aquitaine s’est mobilisé en faveur de l’exploitation cinématographique de proximité, en aidant, en 2009, l’expérimentation d’équipement en projection numérique pour six écrans indépendants. La nouvelle agence “ écla aquitaine ” a par ailleurs pour projet de développer en partenariat avec l’Afdas un plan de formation à destination des entreprises relevant du cinéma et audiovisuel. Des programmes de formation au numérique sont ainsi en cours d’élaboration à destination, toujours, des professionnels travaillant dans des salles de cinéma indépendantes. De son côté, le Conseil régional NPDC a intégré les TIC et le numérique comme éléments stratégiques pour le développement de son territoire, au travers de sa politique dite “pacte de continui-

té professionnelle”. Les services de la région ont été missionnés par les élus pour aider les filières concernées sur les questions d’emploi et de formation.

350 stagiaires formés en 2 ans « Deux secteurs professionnels ont été identifiés : le secteur informatique et le secteur de l’image – communication. Plusieurs réunions de travail ont déjà eu lieu entre l’Afdas et le Conseil régional.  Dans l’état actuel des négociations, nous partirions sur l’accompagnement de 350 stagiaires permanents ou intermittents sur les années 2010 et 2011. Le budget global de l’opération serait d’environ 450 000 euros. L’aide de la région devrait se trouver dans une fourchette de 25 à 30 % », précise Yves Muchembled, responsable de la délégation Nord de l’Afdas.

afdas  #04 • juin 2010 • 17


adhérents

Services En campagne contre l’illettrisme l i r e , é c r i r e , c a lc u l e r . . . po u r e xe r c e r l e u r m é t i e r se r e i n e m e nt o u po u r é v o lu e r da n s l e u r f o n c t i o n , c e rta i n s s a l a r i é s o nt b e s o i n d e r é a ppr e n d r e l e s s av o i r s f o n da m e ntaux . po u r c e l a , l a f o r m at i o n pr o f e s s i o n n e ll e d é m o nt r e s o n e f f i c ac it é .

En avril 2007, l’Afdas a répondu à un appel à projets lancé par le FUP (fonds unique de péréquation, devenu depuis le FPSPP) et obtenu des financements pour deux programmes en faveur de la lutte contre l’illettrisme : “Les savoirs fondamentaux” et “Le français au travail”, lancées respectivement par Mediapost et Eurodisney. Elles ont permis de remettre à niveau environ deux cents personnes en deux ans. L’ingénierie et la réalisation des formations a été conduite en collaboration avec le Greta. En amont, un travail très important a été réalisé sur la sensibilisation des managers à la question de l’illettrisme. Sur ce sujet délicat, ils représentent un relais fondamental : il s’agit d’identifier les personnes à former, leur expliquer l’enjeu et l’objectif qui est de développer leurs compétences, sans qu’elles ne se sentent dévalorisées.

“Les savoirs fondamentaux”, Mediapost Mediapost, spécialiste de la communication de proximité, emploie 13 500 salariés parmi lesquels 12 000 distributeurs en CDI, souvent à temps partiel, et aux profils variés : personnes en insertion, retraités, femmes au foyer, étudiants… Ces distributeurs

18 • juin 2010 • afdas  # 0 4

glissent chaque jour des imprimés dans quelque 23 millions de boîtes à lettres. Pour une partie d’entre eux, la maîtrise très approximative du français est un frein à leur évolution professionnelle et peut même fragiliser leur maintien dans l’emploi. Le contenu de la formation réalisée portait ainsi les domaines généraux que sont le français, les mathématiques et la vie sociale et professionnelle. Un groupe a suivi 200 heures de formation, un autre 400 heures.

“Le français au travail”, Eurodisney La mise à niveau dans les matières élémentaires a été envisagée pour un public sans qualification, n’ayant pas toujours reçu de formation initiale. La population concernée travaille essentiellement dans les services d’étage, les cuisines des hôtels et les services de nettoyage dans les parcs à thème. Il s’agissait de permettre à chacun d’exercer sa profession en autonomie et en toute sécurité : les salariés sont en effet amenés à utiliser des produits et des équipements demandant une compréhension écrite indispensable à la sécurité au travail. Les cursus se sont déroulés sur environ 200 heures, selon le niveau initial. Ces deux campagnes de formation, à présent achevées, ont porté leurs fruits. « Nous avons appris que le FPSPP allait lancer, en juillet 2010, un appel à projets concernant les compétences de base. De quoi poursuivre, espérons-nous, la dynamique », explique Valérie Schaekowiez, directrice du développement des compétences et du marketing à l’Afdas.


p r at i q u e

La POE, pour être opérationnel POE

OFFRE D’EMPLOI

1

3

2

5

4

6

Étape 1

Étape 2

Étape 3

Étape 4

Étape 5

Étape 6

un employeur propose une offre d’emploi à Pôle emploi

un demandeur d’emploi y répond

l’entreprise le reçoit, le retient mais il a besoin d’une formation complémentaire pour répondre au profil

Pôle Emploi lui propose une POE le demandeur d’emploi part en formation

à la fin de sa formation, il retourne voir l’employeur

il signe un contrat de travail

l a lo i s u r l a f o r m at i o n pr o f e s s i o n n e ll e to ut au lo n g d e l a v i e d e 2 0 0 9 i nt r o d u it u n n o u ve au d i s po s it i f, l a pr é pa r at i o n o p é r at i o n n e ll e à l ’ e m plo i ( po e ) .

Le principe est simple : encourager l’insertion des demandeurs d’emploi et satisfaire aux besoins en recrutement des entreprises, en permettant à des chômeurs d’acquérir des compétences indispensables à leur embauche dans une entreprise identifiée. Une attention particulière est

portée aux demandeurs d’emploi alternant fréquemment des périodes de travail et de chômage, à ceux qui ont besoin d’une formation courte et rapide pour accéder à l’emploi ainsi qu’aux personnes éloignées du marché de l’emploi.

Une durée maximale de 400 heures Le demandeur d’emploi, volontaire, est ainsi présélectionné par Pôle emploi et choisi par le futur employeur en fonction du profil recherché. La POE prévoit une formation, d’une durée maximale de

400 heures. Celle-ci est dispensée préalablement à l’entrée dans l’entreprise qui, en concertation avec Pôle emploi et l’Afdas, définit les compétences que le demandeur d’emploi doit acquérir. À l’issue de la formation, le contrat de travail peut être un CDI, un contrat de professionnalisation ou un CDD d’une durée minimale de 12 mois. Ce dispositif, pris en charge par Pôle emploi, le FPSPP et éventuellement l’Afdas, peut faire l’objet d’autres co-financements, notamment par les Régions ou encore le Fonds social européen.

afdas  #04 • juin 2010 • 19


Pratique Les délégations Afdas Siège social

Sud-Est

Île-de-France, Centre, Champagne-Ardenne

PACA, LanguedocRoussillon, Corse

66 rue Stendhal CS 32016 - 75990 Paris Cedex 20 Tél. : 01 44 78 39 39 Fax : 01 44 78 39 40

40 boulevard de Dunkerque – BP 71663 13566 Marseille cedex 02 Tél. : 04 91 99 41 98 Fax : 04 91 91 23 08 marseille@afdas.com

Conseillers employeurs Tél. : 01 44 78 36 71 paris@afdas.com

Département salariés (BC et CIF) Tél. : 01 44 78 38 45 Fax : 01 44 78 39 61 cif@afdas.com

Bureau Montpellier Immeuble Le Genesis Parc Eureka – 97 rue de Freyr 34000 Montpellier Tél. : 04 91 99 44 83 Fax : 04 67 15 81 45 montpellier@afdas.com

Les OPMQ Observatoire des métiers de la publicité

Réunion

www.observatoire-av.fr

ARGFP Centre d’Affaires de la Mare 5 rue André Lardy Bâtiment C La Turbine 97438 Sainte-Marie Tél. : 02 62 90 23 45 Fax : 02 62 41 35 32 fontaine.s@argfp.org

Ouest

Département intermittents du spectacle Tél. : 01 44 78 38 44 ids@afdas.com

Bretagne, Pays-de-la-Loire, Basse-Normandie

Tél. : 01 44 78 38 38 collecte@afdas.com

227 rue de Châteaugiron 35000 Rennes Tél. : 02 23 21 12 60 Fax : 02 23 21 12 61 rennes@afdas.com

Centre-Est

Nord

Rhône-Alpes, Auvergne, Bourgogne, Franche-Comté

Nord-Pas-de-Calais, Haute-Normandie, Picardie

8 quai Saint-Vincent 69001 Lyon Tél. : 04 72 00 23 00 Fax : 04 72 00 22 71 lyon@afdas.com

87 rue Nationale 59000 Lille Tél. : 03 20 17 16 80 Fax : 03 20 17 16 81 lille@afdas.com

Unité collecte

Sud-Ouest

Est

Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Limousin

Alsace, Lorraine

6 cours de Tournon 33000 Bordeaux Tél. : 05 56 48 91 80 Fax : 05 56 48 91 81 bordeaux@afdas.com

42 rue Jean-Frédéric Oberlin 67000 Strasbourg Tél. : 03 88 23 94 70 Fax : 03 88 23 05 88 strasbourg@afdas.com

www.afdas.com

Sites des observatoires

Les organismes ci-dessous assurent par délégation l’information et la gestion des dossiers Afdas. Les ressortissants des départements et territoires d’Outre-Mer non cités doivent s’adresser au siège social de l’Afdas.

prospectifs des métiers et des qualifications

www.metiers-publicite.fr

Observatoire des métiers de l’audiovisuel

Observatoire des métiers du spectacle vivant www.cpnefsv.org

L’APDS

Guadeloupe

Organisme collecteur

OPCALIA Guadeloupe Immeuble Bravo BP 2393 – Jarry 97188 Guadeloupe Cedex Tél. : 05 90 60 18 27 Fax : 05 90 60 18 31 lydie.bon@opcaliaguadeloupe.com

et répartiteur de la taxe

Martinique

OPCALIA Martinique Centre d’Affaires de la Martinique Z.I. Californie 2 Bât.A – Entrée Coralie 97232 Le Lamentin Tél. : 05 96 42 49 40 Fax : 05 96 50 54 54 miguelle.sivatte@opcaliamartinique.com

d’apprentissage

www.apds.fr Tél. : 01 44 78 38 52 collecte@apds.fr

Plateforme conseil Industries techniques de l’audiovisuel Informations pour les salariés et les employeurs  tél. : 01 44 78 34 09


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