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Aventure familiale à Riviera Maya
Par Miriam Porter
Partez à la découverte de la faune, des cours d’eau et de l’histoire ancienne du Mexique lors d’une aventure en famille à Riviera Maya.
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Mon fils Noah est sur le point de se lancer du haut d’une falaise dans les eaux cristallines du parc-nature de Xel-Há, à Riviera Maya, sur la côte caribéenne du Mexique. Agrippant nerveusement les côtés de mon tube, je me laisse flotter en le regardant avec anticipation. Il est le prochain en ligne, mais quand son tour arrive, il recule et laisse passer une personne, puis une autre, et une autre... Mon cœur de mère sent la tension. Mais soudainement, du haut de ses 11 ans, Noah prend son courage à deux mains et saute, un grand sourire aux lèvres.

S’étendant sur 120 kilomètres, la Riviera Maya est un véritable paradis tropical. En langue maya, « Xel-Há » fait référence au point d’origine d’une source d’eau. Nom approprié, donc, pour un endroit où l’eau occupe une place si importante. Pendant des heures, nous flottons le long de la rivière naturelle du parc, parmi ses mangroves, sa végétation aquatique, ses jardins, ses grottes et ses îlets. Amateur de sensations fortes, mon fils s’adonne également à une descente en tyrolienne ainsi qu’à une traversée à la corde de la rivière. Les eaux turquoise nous invitent à les explorer en plongée en apnée. Rapidement, nous tombons nez à nez avec une quantité phénoménale de poissons de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, au plus grand plaisir de mon Noah, fasciné par la faune marine.
Après des heures de baignade, nous partons à la rencontre des iguanes géants se prélassant au soleil. Connus sous le nom de cténosaure noir ou d’iguane à queue épineuse noire (même si les adultes sont techniquement gris), ces reptiles sont indigènes au sud du Mexique et à l’Amérique centrale. La veille, alors que nous célébrions mon anniversaire à l’hôtel, nous avons fait la connaissance des coatis, un petit animal aux allures de raton laveur vivant dans la forêt tropicale maya. Chaque jour pendant le reste de nos vacances, nous avons la chance de côtoyer ces petites bêtes curieuses ainsi qu’une multitude d’oiseaux comme le fier paon et le coloré flamant rose, en empruntant un sentier à travers la jungle pour aller nager dans l’Atlantique.

Iguane géante
Notre hôtel se trouve à proximité de ruines mayas, ce qui me donne l’excuse parfaite pour intégrer un peu d’histoire à notre séjour. Chichén Itzá, une des sept nouvelles merveilles du monde, arbore des reliques témoignant de la splendeur qui caractérisait jadis l’Empire maya. Accessible à partir de Cancún et de Playa del Carmen, ce site archéologique arrive au second rang des plus visités du Mexique. C’est pourquoi nous choisissons plutôt de découvrir un endroit moins fréquenté, Muyil, au sud-ouest de Tulum, adjacent à la réserve de biosphère de Sian Ka’an au bord de la mer. Il y a de cela très longtemps, cette cité maya servait au commerce de biens en provenance du Honduras.

TEMPLE MAYA DE MUYIL
Nos journées sont également ponctuées par la nourriture. Avis aux végétaliens, les restaurants ne manquent pas options à base de plantes, incluant des fruits et des légumes tropicaux, des tacos au tofu, ainsi que des salades et du riz à la mexicaine. Nous prenons l’habitude de manger du guacamole frais à tous les repas. Aussitôt que nous le pouvons, nous saisissons l’occasion de pratiquer l’espagnol que nous avons appris avec l’application Duolingo. « Hola, somos veganos », déclarons-nous fièrement au moment de passer notre commande au Comet 984, un resto typique des années 50 à Playa del Carmen. Cet établissement rétro qui sert des classiques américains version végane est idéal pour les voyageurs qui se sentiraient nostalgiques.

KIOSQUE DE JUS SUR LA POPULAIRE CINQUIÈME AVENUE
Voyager avec Noah m’incite à laisser l’émerveillement et la curiosité guider mes découvertes. Mutuellement, nous nous encourageons à essayer de nouvelles choses. On dit que le bonheur se manifeste sous plusieurs formes; moi, c’est en voyant mon fils sortir de sa zone de confort, la journée où il s’est élancé de la falaise, que j’ai réalisé que même si notre espagnol se perdait avec le temps, nos souvenirs du Mexique, eux, resteraient à jamais gravés dans nos mémoires.

COATI DU MEXIQUE