Remerciements Tout d’abord à mon épouse Jenny et à mes filles qui m’ont encouragé à mettre par écrit mes notes de prédication. Puis, un merci particulier à tous ceux qui ont participé à l’élaboration du présent fascicule : -
Magali, Marianne et Monique pour la relecture, leurs corrections et suggestions ;
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David et Jacky pour la mise en forme ;
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Jonas pour la page de couverture.
Introduction La Bible consacre une dizaine de chapitres à la vie du roi Salomon. Pourtant, tout au long des siècles, son destin exceptionnel n'a jamais cessé d'exercer une vive fascination. Il arrive au pouvoir très jeune et exercera la royauté lorsqu’Israël atteint son apogée et Dieu lui donnera un degré de sagesse hors du commun, à tel point que les rois de la terre chercheront à le rencontrer. Trois mille ans plus tard, que pouvonsnous apprendre de ce personnage, de ses choix et de sa manière de vivre ? Les 6 chapitres de ce livret sont des notes de messages donnés aux cultes de l’été 2011 et seront pour le lecteur, je l’espère, source de motivation et d’encouragement à suivre et servir le Seigneur de tout son cœur. Les CD des messages sont disponibles sur simple demande à partir de notre site http://www.eergeneve.ch. Bonne lecture, que Dieu vous bénisse. Walter Zanzen, septembre 2011 wzanzen@megaphone.org http://www.eergeneve.ch © 2011 Walter Zanzen. Tous droits réservés.
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1 Le privilège d’une élection Introduction La Bible décrit avec réalisme de nombreux personnages qui ont vécu à une toute autre époque que la nôtre ; cependant, leurs expériences, leur foi, leurs sommets et leurs vallées, leurs combats et victoires ne sont pas tant éloignés du vécu d’une personne vivant sous nos latitudes et à notre époque. De précieuses leçons peuvent être tirées de l’étude des personnages bibliques car la Parole de Dieu est éternelle, valable pour tous les temps et tous les hommes. Le personnage que nous étudierons est connu pour sa gloire, sa grande sagesse, sa richesse et sa renommée sans pareilles. Et pourtant, il va déclarer à un moment donné : « vanité des vanités, tout est vanité ». Les plus belles choses que la vie a pu lui offrir, le luxe et l’abondance qu’il a connus, l’accès à tous les privilèges ne semblent pas l’avoir satisfait. Au fil de la lecture vous découvrirez la ou les clés pour une vie réussie ou alors une vie de privilèges et de surabondance qui se termine dans le désarroi le plus total. La vie du roi Salomon, car c’est lui que nous étudierons, son histoire et ses écrits nous interpellent. En regardant de près, nous sommes encouragés à cheminer humblement avec Dieu dans une proximité et une obéissance sans lesquelles l’existence peut s’élever bien haut pour redescendre très bas. Je vous invite à étudier la vie du roi Salomon dont nous trouvons le récit dans 1 Rois 1 à 11, soit la moitié du livre, et dans 2 Chroniques 1 à 9. Son règne durera 40 ans, de 1015 à 975 av Jésus-Christ.
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Saül et David, les deux premiers rois d’Israël Le premier roi d’Israël, Saül, régna 40 ans mais fut déchu et perdit l’onction royale indispensable pour bien conduire son peuple dans les voies prescrites par le Seigneur. David lui succédera. Son histoire se retrouve dans 1 et 2 Samuel. Simple berger, il est aussi poète et chantre, auteur de la plupart de nos Psaumes, encore chantés et priés aujourd’hui, 3000 ans après. Il est ancêtre de l’Unique, le plus beau fils des hommes, Celui qui se fera appeler Le Fils de David. David était un guerrier, un conquérant, qui, avec son armée, étendra les frontières d’Israël depuis la mer Rouge, au sud, jusqu’à l’Euphrate, au nord, soit une partie de la Syrie actuelle. Ses victoires sont l’image d’une Eglise qui sait combattre, maintenir en échec et vaincre l’ennemi invisible qui s’oppose à l’œuvre de Dieu. Nous nous situons dans la période la plus brillante de l’histoire d’Israël. Le royaume vit une unité enviable, la paix et la prospérité dans tous les domaines. Israël et David, son roi, ont une vie spirituelle forte et marchent sur le chemin de la fidélité à Dieu, la consécration, la générosité et la joie, ce qui répand leur renommée au-delà des frontières. Visiblement, il s’agit d’un temps de bénédiction, et une protection surnaturelle est sur le peuple.
L’ombre au tableau n’arrête pas la grâce de Dieu David sera le deuxième roi d’Israël et régnera 40 ans. Il sera L'HOMME SELON LE CŒUR DE DIEU (1 S 13.14), QUI A SERVI AU DESSEIN DE DIEU DURANT SA GENERATION (Ac 13.36) mais qui connut aussi de graves chutes morales et spirituelles. Il eut de nombreuses femmes et concubines et le récit biblique a choisi de retenir la rencontre avec l’une d’elles en relatant avec réalisme l’histoire du grand roi David et de Bath-Shéba. Disons-le, ce sera une « sale histoire », et non pas un petit dérapage d’un homme puissant succombant à la tentation, se permettant des procédés que le commun des mortels ne s’autoriserait jamais. 4
Le privilège d’une élection
C’est bel et bien un adultère combiné d’un meurtre, un grave péché qui déplut à l’Éternel (2 S 11.27) et qui ne restera pas impuni. Lui, le battant, le vainqueur durant les campagnes militaires et diverses batailles, un exemple aux yeux de tout Israël, n’a pas su maîtriser sa propre nature, ni ses pulsions, ni sa chair, qui l’ont conduit à commettre un acte adultère avec Bath-Shéba. Une brèche est ouverte, l’ennemi reçoit de ce fait un droit d’entrée dans sa vie et sa famille. Les intrigues, les rivalités, les jalousies et les scandales vont se succéder, et malheureusement affliger et ternir son règne. David réalisera la gravité de sa faute contre Dieu et aura une grâce, celle de vivre une profonde repentance dont on trouve l’expression dans les Psaumes 32 et 51. Se repentir est toujours une grâce ! La repentance a souvent été comprise comme un message culpabilisant. La culpabilité est le signe que quelque chose ne va pas et devrait conduire à une remise en question et une repentance, c'est-à-dire le regret de la faute commise. Dans ce sens, la repentance est nécessaire afin de réaliser la gravité du péché. Ensuite, elle doit conduire à la demande de pardon qui est l’étape libératrice. Le message de la repentance est donc libérateur pour toute personne qui reconnaît ses fautes et les avoue (Ps 32.5 et 1 Jn 1:9). En les confessant, en les mettant en lumière devant Dieu, on reçoit le pardon et l’assurance du pardon. Tout cela parce que le prix total a déjà été payé par le Sauveur à la croix. MAIS au milieu de cette sombre histoire où les commandements de Dieu sont bafoués et transgressés, là où les ennemis se réjouissent, se frottent les mains en observant ce qui vient de se passer, une lumière de grâce surgit, car Dieu « écrit droit avec des lignes courbes » ! Là où le péché a abondé la grâce surabonde (Rm 5.20). D’un gâchis, il fait jaillir une œuvre nouvelle, construite à partir de la grâce et de sa puissance.
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Salomon reçoit ce dont chaque être humain a désespérément besoin Pour régner il faut de nombreuses qualités et des compétences ; Salomon en a, mais avant tout il sait qu’il est aimé ! Un atout capital pour bien commencer une mission. Il est même appelé
AIME DE
DIEU :
David consola sa femme Bath–Shéba, il alla auprès d’elle et coucha avec elle. Elle accoucha d’un fils qu’elle appela Salomon, et qui fut aimé de l’Éternel. David le remit entre les mains du prophète Nathan et on lui donna le nom de Yedidya, à cause de l’Éternel. 2 S 12.24-25 Notez que le même prophète Nathan, qui avait pointé David du doigt en l’accusant de meurtre (« tu es cet homme » 2 S 12.7), donnera des paroles d’amour et d’espérance à un David brisé par la douleur et le remords. Le prophète qui dévoile avec audace le péché du grand roi sera maintenant l’instrument de consolation et d’apaisement de celui-ci. Convaincu que Dieu ne se repent pas de ses dons et de ses appels, le prophète réalise que l’enfant Salomon, dont le nom signifie paix, a une place particulière sur le cœur de Dieu. Il l’appelle du nom de Yedidya : chéri de l’Éternel ! L’histoire entre David et Bath-Shéba était connue et il est possible qu’un malaise et la honte poursuivent Salomon qui n’était en rien responsable des agissements secrets puis dévoilés de ses parents. Comment aurait-il pu porter le poids de leurs fautes ? Dieu prononce une première parole libératrice car il a des projets de paix et ne détermine pas l’avenir d’un enfant d’après les actes regrettables de son père. Dieu le nomme donc lui-même : aimé de l’Éternel, notez que c’est la première chose que la Bible mentionne. Se savoir aimé de Dieu, n’est-ce pas le meilleur départ dans la vie ? Les paroles de Jérémie résonnent jusqu’à nous : JE T’AIME 6
Le privilège d’une élection D’UN AMOUR ETERNEL C’EST POURQUOI JE TE CONSERVE MA BIENVEILLANCE
(Jr 31.3).
Précieuse vérité que nous connaissons parfois uniquement avec notre intellect, mais un savoir ne change pas la vie ! C’est le cœur qui doit le « savoir » et en être rassasié et saturé, l’esprit doit également le « savoir » et se laisser remplir par la foi de cette certitude inébranlable. Dieu a pardonné le péché de David et ajoute une preuve par la bouche même de l’homme qui avait dévoilé son péché : Dieu aime ton enfant de manière spéciale !
Salomon reçoit un royaume « clés en main » Dans les chapitres 28 et 29 de 1 Chroniques, nous trouvons les derniers discours du roi David devenu âgé et affaibli. Ce qui l’occupe à présent est la transmission de l’héritage au successeur. Bien que le pays soit stable et en paix, la transition s’avère délicate. L’avenir est incertain, les guerres sont tout juste finies, le peuple a certaines craintes, des doutes et des questions : « le successeur, aura-t-il les reins solides, les compétences nécessaires, sera-t-il aussi bon que son prédécesseur … ? ». Les attentes sont grandes à chaque fois qu’une période charnière se présente, Israël a besoin de quelqu’un qui poursuive le ministère de David. Notons cependant que David - tout David qu’il est - n’a pas tout accompli ni tout achevé. Il avait de nombreuses compétences et une grande onction spirituelle, mais il n’était pas parfait, il a failli et a connu des revers, il est un homme de la même nature que nous. Le successeur aura forcément un ministère différent, toutefois la vision doit être poursuivie. Le choix de Dieu s’appelle Salomon. Il ne sera pas un homme de conquête comme son père, mais un homme de paix, un constructeur. David va tout préparer jusque dans les détails et remettre le royaume « clés en main » à son fils Salomon. 7
N’avons-nous pas beaucoup reçu de ceux qui nous ont précédés dans la foi ? Leur travail, leur œuvre et leur exemple ont laissé des traces et nombre d’entre nous en sommes bénéficiaires. Plusieurs sont même le fruit de leurs prières. Peutêtre ont-ils prié pour notre guérison, notre délivrance, notre salut, et Dieu les a exaucés : nous sommes des bénis ! N’oublions pas tout ce que nous leur devons ! Tout comme Salomon, il faudra veiller sur ces privilèges reçus, ne pas nous laisser piller notre héritage. Restons attentifs, soyons reconnaissants pour l’acquis de nos pères, poursuivons l’œuvre confiée, bâtissons et allons plus loin, appliquons-nous avec sagesse. Tout comme le Seigneur était avec eux, il sera avec nous. Comme Salomon, nous avons les éléments nécessaires entre nos mains pour réussir la construction de notre vie.
Salomon reçoit quatre paroles précieuses Nous les trouvons dans 1 Ch 28.5-7 :
tu es choisi pour régner
tu es mon fils, je suis ton père
tu bâtiras ma maison
tu réussiras, ton règne sera affermi à condition que tu mettes en pratique ma parole
Reprenons ces paroles dans le détail. Tu es choisi par Dieu (v 5) Entre tous mes fils - car l’Éternel m’a donné beaucoup de fils - il a choisi mon fils Salomon pour le faire siéger sur le trône du royaume de l’Éternel, sur Israël. Il m’a dit : Ton fils Salomon bâtira ma maison et mes parvis ; car je l’ai choisi pour mon fils, et je serai moi–même pour lui un père. 1 Ch 28.5-7
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Le privilège d’une élection
David convoquera les hauts dignitaires de son peuple pour déclarer ses intentions. Il n’y a pas de secret, la succession se fera sur base du choix de Dieu. En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui Ep 1.4 Nous savons, frères bien–aimés de Dieu, que vous avez été élus 1 Th 1.4 Ne nous étonnons pas : l’ennemi conteste toute élection divine ! A nous de lui résister d’une foi ferme. La doctrine de l’élection ne doit pas être considérée comme un point secondaire et en marge de la foi, non, elle est fondamentale car elle nous donne une grande assurance dans l’adversité. Dieu ne se repent pas de ses dons et de ses appels. La royauté confiée à Salomon ne convient pas à tout le monde, elle est même contestée dès le départ. Après la mort de deux des fils de David, Absalom et Amnon, Adonija s’estime avoir la priorité et un droit à la couronne royale. Il cherche à convaincre les hauts dignitaires, mais à un moment donné il se retrouve devant le prophète et le sacrificateur qui eux connaissaient l’élection divine : Salomon. Un coup d’état se prépare, tout semble s’accélérer, mais Bath-Shéba, mère de Salomon et le prophète Nathan interviennent. Alors David place immédiatement son fils Salomon dans la royauté, selon les promesses reçues. Il a tout au plus 20 ans. Dieu est ton père (v 6) Dieu ne lui dit pas seulement : « tu es aimé de l’Éternel » mais Je serai moi-même pour toi un père
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1 Ch 28.6
On croirait entendre les paroles qui résonnent lors du baptême de Jésus : TU ES MON FILS EN QUI J’AI MIS TOUTE MON AFFECTION. Imaginez, mille ans plus tard, le Fils de Dieu les entendre au début de son ministère. C’est à ce moment « stratégique » que le Père céleste affirme et confirme son amour inconditionnel pour son fils, proclamation nécessaire pour Lui et… pour chacun d’entre nous. Notre identité d’enfant de Dieu, de fils et de fille du Père, vient de l’assurance que nous sommes aimés et reconnus par le Père. Il nous reconnaît non à cause de nos œuvres bonnes, de notre engagement pour sa cause, de notre consécration ou de nos réussites, mais simplement, oui simplement parce que nous sommes dans une relation filiale. Tout comme Jésus recevra cette parole personnelle de son Père lors de son baptême et avant qu’il n’ait fait une quelconque œuvre, opéré un quelconque miracle, Dieu encourage aujourd’hui ses fils et filles, les appelant bien-aimés et précieux. David, un père qui sait encourager : David dit à son fils Salomon : Fortifie–toi, prends courage et agis ; sois sans crainte et ne t’épouvante pas. Car l’Éternel Dieu, mon Dieu, sera avec toi ; il ne te délaissera pas, il ne t’abandonnera pas, jusqu’à ce que tout l’ouvrage pour le service de la maison de l’Éternel soit achevé. 1 Ch 28.20 Salomon est jeune, inexpérimenté, comment peut-il succéder au roi David, grande figure et héros national, sans décevoir le peuple ? Probablement qu’il est fier d’avoir un père tel que David ; il se peut qu’il demeure dans son ombre, ne sachant comment émerger derrière une telle personnalité. Est-il reconnu et encouragé face à la grande attente du peuple ? On imagine la pression reposant sur lui. Mais Dieu veille, il est avec Salomon, son approbation lui permettra de se lever pour entrer dans son appel personnel. 10
Le privilège d’une élection
David a tout préparé pour la succession et il trouvera les mots justes pour encourager son fils à reprendre le flambeau. Combien l’encouragement d’un « père » est capital pour le fils qui lui succède ! Salomon a maintenant besoin de trouver ses marques et de prendre confiance en ce que Dieu lui donne, car, ne l’oublions pas, Dieu donne ce qu’il ordonne ! Il équipe par l’Esprit ses enfants pour accomplir l’œuvre à laquelle ils sont appelés. Salomon, connais Dieu ! Et toi, Salomon, mon fils, reconnais le Dieu de ton père, et sers–le d’un cœur sans partage et d’une âme bien disposée, car l’Éternel sonde tous les cœurs et discerne toute intention. Si tu le recherches, il se laissera trouver par toi ; mais si tu l’abandonnes, il te rejettera à jamais. 1 Ch 28.9 L’enfance de Salomon n’était pas parfaite et sa famille a connu son lot de problèmes, mais il va sans dire qu’il a reçu un héritage spirituel très riche. Son père, malgré les ombres qui ont marqué sa vie, était un serviteur de Dieu dont le cœur était tout entier à l’Eternel. Voilà pourquoi il exhorte son fils à connaître le Seigneur. N’est-ce pas le meilleur conseil à donner ? Connaître Dieu ! Ce n’est pas connaître un certain nombre de choses sur Dieu ! Dans le sens originel du terme, il s’agit bien d’une connaissance intime et profonde de la nature divine. Il n’y a pas de « plafond » à la connaissance de Dieu, elle est tout simplement infinie. Notre désir de le connaître chaque jour davantage doit rester intact tout au long de notre vie. Le prophète Osée dira : CONNAISSONS, CHERCHONS A CONNAITRE L’ÉTERNEL (Os 6.3). On peut connaître Dieu parce qu’il se révèle mais cela requiert toujours un choix et un effort de volonté, exigeant un cœur entier et sans partage. Si Dieu nous de11
mande de le connaître, c’est que c’est possible et il nous en donne les moyens par son Esprit. C’est comme si David disait à son fils : « Salomon, connais qui est le Seigneur, cherche-le non seulement parce que tu as besoin de lui pour faire face au travail qui t’attend, mais cherche-le par amour pour Lui ! » Connaître Dieu est en définitive le but de la vie chrétienne, c’est l’appel le plus profond. A partir de ce désir de connaître Dieu personnellement, Salomon fera une prière merveilleuse que l’on trouve dans 2 Chr 6 et 1 R 8, une prière si touchante et inspirée. Plus nous connaissons Dieu, plus nos prières auront du contenu ! Nous savons, hélas, que ce désir profond était bien là au début de sa royauté, mais, graduellement, suite à une succession de choix malheureux, le Saint-Esprit a été attristé, la soif de Dieu va disparaître, engloutie dans la gloire et la vanité qui ont fini par remplir l’existence du roi Salomon. Il comptera trop sur lui, sur son acquis, sa sagesse, sa richesse. Il négligera de chercher la face de Dieu et sa puissance, et l’impact de la prière disparaîtra du même coup ! Construis ma maison (v 6) … ton fils Salomon bâtira ma maison et mes parvis 1 Ch 28.6 Considère maintenant que l’Éternel t’a choisi, afin que tu bâtisses une maison qui serve de sanctuaire. Fortifie–toi et agis. 1 Ch 28.10 La première réalisation de Salomon sera la construction du fameux temple, aussi appelé le premier temple. En effet, jusqu’alors Moïse avait reçu les instructions au sujet du tabernacle qui se dressait dans le désert, car l’Éternel voulait habiter et résider au milieu de son peuple. 12
Le privilège d’une élection
Fig 1: Jérusalem au temps de David et Salomon
La construction du temple était un vœu cher à David, vœu que Dieu approuvait. David était un homme de guerre qui a amené la paix en Israël par ses nombreuses victoires sur les ennemis. Le temps de paix est arrivé, temps propice à la construction du pays, mais notez LA priorité de Salomon : la maison de Dieu avant les autres maisons, le temple avant les autres constructions « urgentes » et importantes ! Ce sera - comme Dieu le voulait - le premier grand ouvrage réalisé par Salomon. Comment ne pas penser à ce verset clé du Nouveau Testament : CHERCHEZ D’ABORD LE ROYAUME DE DIEU ET SA JUSTICE (Mt 6.33). Pour Salomon une chose était claire : Dieu doit avoir SON lieu au milieu de SON peuple. Alors tout le reste trouvera sa juste 13
place. Quelque part le ciel était invité sur terre. Devant cette attitude la gloire ne manquera pas de descendre ! Dieu d’abord ! La priorité à une relation avec le Seigneur au quotidien est un défi, nous le savons, mais cela reste la clé pour une vie qui plaît à Dieu. Un autre but important du temple à Jérusalem était de maintenir la cohésion spirituelle au sein d’Israël et de consolider l’unité. Jusqu’alors, le peuple était dispersé un peu partout pour la célébration du culte. L’unité était, de ce fait, fragilisée et le danger de s’écarter de la vérité était grand. Observez soigneusement tous les commandements de l’Éternel (v 8) Celui qui persévérera jusqu’au bout sera sauvé ! Mt 24.13 Privilège rime avec responsabilité. Dieu promet que le règne sera affermi pour toujours, dans la mesure où Salomon s’en tient à la pratique des commandements. Ce fut le cas pour une partie de sa vie. Malheureusement, il ne persévérera pas jusqu’au bout et perdra les acquis, bien que les promesses et encouragements n’aient pas manqué sur sa route. On peut si bien commencer et finir par s’éloigner. Trop de chrétiens ont débuté leur vie chrétienne avec des belles déclarations, mais ensuite ils n’ont plus observé avec soin les voies bibliques qu’ils connaissaient pourtant très bien. Salomon, le sage, savait tant de choses, mais la mise en pratique n’a pas suivi ! Dès qu’il a commencé à négliger sa proximité avec Dieu et son obéissance, il s’est affaibli. Personne ne le remarquera de prime abord, sauf lui-même, ensuite son entourage se rendra compte que quelque chose a changé et, finalement, tout le peuple s’apercevra du déclin du 14
Le privilège d’une élection
roi et de la perte de l’onction reçue pour régner. Salomon perdit même le sens de sa vie. Ce danger peut guetter chaque chrétien. Lorsque nous pensons ne plus avoir besoin d’apprendre, croyant tout savoir et tout connaître, capables de donner des leçons aux autres, nous sommes déjà en danger ! Savoir ne suffit pas, il faut vivre ce que Dieu dit : Si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le mettiez en pratique. Jn 13.17
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2 Une construction d’envergure Du tabernacle au temple Le temple de Salomon a toujours engendré la curiosité et un attrait qui a largement dépassé le cadre juif ou chrétien. L’ancien Ordre des Templiers et ses légendes s’en inspirent, bon nombre de loges maçonniques aussi, sans parler des milieux ésotériques et de la science fiction. Nous nous en tiendrons au message de la parole de Dieu, évitant toute spéculation, car un message clair se dégage de la construction du temple. La réussite de cette construction, chef d’œuvre pour l’époque et merveille du monde dont il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges, est porteuse d’un message précieux pour la construction de notre vie. Remontons dans le temps et passons de Salomon à Moïse, soit vers 1450 av J-C. Durant les 40 jours qu’il passa sur le mont Sinaï, Moïse reçut de Dieu les instructions précises pour la construction du tabernacle, véritable sanctuaire, la tente de Dieu qui se trouvait au milieu des tentes des douze tribus d’Israël. Ils me feront un sanctuaire, et je demeurerai au milieu d’eux. Ex 25.8
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Fig 2: Le tabernacle dans le désert
L’importance de ce tabernacle est marquée par le nombre de chapitres de l’Exode qui lui sont consacrés, soit un tiers du livre. Un enseignement très riche est à tirer de cet ouvrage dans le désert, entièrement réalisé avec les offrandes volontaires du peuple. Et, si on se penche en détail sur les plans et ustensiles du tabernacle, on découvre un merveilleux message prophétique de Celui qui est venu habiter au milieu de nous. La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous (= dressé sa tente), pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. Jn 1.14 18
Une construction d’envergure
Moïse a reçu par révélation tous les détails et la marche à suivre pour réussir la construction et l’assemblage et il devait exécuter exactement ce qu’il avait vu. L’image et l’ombre du sanctuaire céleste se trouvent dans le tabernacle. Regarde, puis exécute d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne Ex 25.40 Depuis l’entrée au pays promis, Josué dressa le tabernacle à Silo (Jos 18.1) où il resta durant la période des Juges. Il fut ensuite l’objet de convoitise des peuples voisins. Sous Saül, le sanctuaire était à Nob (1 S 1.2 et Mc 2.26). Pendant la plus grande partie du règne de David, et sous Salomon jusqu’à la construction du temple, le tabernacle fut sur le haut lieu de Gabaon, à environ huit kilomètres de Jérusalem, lieu de naissance de Saül (1 Ch 21.29). Salomon transporta ensuite la tente dans le temple (1 R 8.4), construit d’après le même modèle, mais de dimensions doubles. Il dit à Nathan le prophète : Vois donc ! j’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de Dieu habite au milieu d’une tente ! 2 S 7.2 Or l’Éternel dit à mon père David : Puisque tu as à cœur de bâtir une maison à mon nom, tu as bien fait d’avoir eu cela à cœur. 1 R 8.18
Le Seigneur approuve la construction du temple David est roi mais aussi prophète, il sait écouter la voix de Dieu et pourtant il décide de soumettre son projet à Nathan, son collègue-prophète. Il aurait très bien pu prendre son idée comme acquise et parfaitement inspirée de Dieu ! Mais, en la soumettant à un autre ministre, Dieu lui révélera par la bouche de ce dernier toute l’étendue de sa pensée : TON FILS BATIRA MA MAISON ET J’AFFERMIRAI POUR TOUJOURS SON TRONE ROYAL. 19
Une allusion claire au règne messianique dont le trône ne sera jamais renversé (Dn 2.44).
Le temple dans l’histoire Le temple sera bâti en 480 après la sortie de l’Egypte (1 R 6.1), en seulement 7 ans (1 R 6.38). Nous ne nous attarderons pas sur les détails de la construction, abondamment décrits dans 1 R ch 6 et 7, ainsi que 2 Ch ch 3 et 4. Véritable merveille, il sera cependant modeste comparé à d’autres temples de l’ancien temps. L’or, quasi omniprésent, symbole de la divinité, donnera un cachet tout à fait exceptionnel à l’ouvrage. Au cours des ans, le temple connaîtra une destinée très mouvementée que nous résumerons ici brièvement. Le peuple d’Israël s’éloignera de Dieu, ce qui le conduira en exil à Babylone. Le temple sera alors saccagé et pillé, et les sacrifices cesseront. Au retour de l’exil, un nouveau temple sera construit sous Zorobabel, c’est le deuxième temple, moins glorieux et plus petit. Nous sommes en 540 av JC. Sa construction durera 22 ans. En 20 av J-C, Hérode le Grand, passionné de constructions grandioses, l’agrandira (voir la photo de la maquette ci-dessous) et l’embellira. C’est devant ce temple que Jésus prophétisera : IL NE RESTERA PAS PIERRE SUR PIERRE. En effet, en l’an 70, les armées romaines sous Titus détruiront Jérusalem, temple y compris. A ce jour, il ne subsiste que les murs de soutènement de l’esplanade et les restes des arches qui permettent l’accès à l’esplanade. C’est le Mur Occidental, appelé faussement Mur des Lamentations (les juifs pleurent la gloire passée). L’esplanade du temple est occupée par la fameuse mosquée d’Omar, appelée Dôme du Rocher. Or, selon les prophéties d’Ezéchiel 40 à 48, un troisième temple devrait voir le jour, événement lié à l’apparition du Messie et au rétablissement d’Israël. Certains pensent même que le Messie ne viendra pas tant que la construction du temple n’est pas entamée ! Nous le savons, les prophéties doivent s’accomplir, le Messie viendra et actuellement une soif 20
Une construction d’envergure
grandissante de sa venue est perceptible au sein même des croyants juifs. Nous prions : « Maranatha, viens Seigneur Jésus ! Viens bientôt ! »
Fig 3: Maquette du temple d’Hérode à Jérusalem
SEPT bases pour la réussite de l’œuvre de Dieu Le programme de construction du temple nous permet de dégager des leçons spirituelles pour notre vie et pour l’œuvre de Dieu. En voici quelques-unes : - Dieu passe avant l’œuvre de Dieu Salomon ordonna que l’on bâtisse une maison au nom de l’Éternel et une maison royale pour lui 2 Ch 1.18 (ou 2.1) Lorsque Salomon prit les rênes du gouvernement, il y avait beaucoup à faire, à planifier, à mettre en place : des dossiers urgents attendaient, des lois devaient être publiées, des constructions importantes exécutées sans délai. Mais en tout pre21
mier, la maison de Dieu doit être bâtie et être là où Dieu l’a voulue. A l’ordre du jour du programme de l’équipe gouvernementale, sous Salomon, nous trouvons au point UN : la construction de la maison de Dieu ! Cette priorité apparaît clairement au début du chapitre deux : d’abord la maison de Dieu, PUIS la maison du roi ! La maison de Dieu avant la sienne, les intérêts de Dieu avant les siens, l’Auteur des grâces est plus grand que toute grâce ! Non, Dieu n’oblige pas à cette priorité, elle vient du cœur bien disposé et du désir personnel. Salomon sait que si Dieu habite « vraiment » au milieu d’Israël, tout sera sous son contrôle. Si nous cherchons d’abord (premièrement) le royaume de Dieu et sa justice, toutes choses nous seront données par-dessus Mt 6.33 Dieu n’est pas l’associé auquel on fait appel en cas d’urgence, ni Celui qui fait partie accessoirement de notre programme. S’il est Seigneur, il mérite la priorité et doit être servi en premier. Et c’est ici qu’est la clé d’une vie spirituelle réussie et fructueuse. Pourquoi m’appelez–vous Seigneur, Seigneur et ne faites–vous pas ce que je dis ?Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, entend mes paroles, et les met en pratique. Il est semblable à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, creusé profondément, et a posé le fondement sur le roc. Une inondation est venue, et le torrent s’est jeté contre cette maison, sans pouvoir l’ébranler, parce qu’elle était bien bâtie. Lc 6.46-48 Si les fondements de nos choix de vie et de notre église sont sains, la construction tiendra dans la durée. Si nous choisissons clairement de mettre Dieu et sa Parole à l’honneur - aussi lorsque cela coûte - alors Lui-même nous garantit la réus22
Une construction d’envergure
site de la construction. Oui, Il mérite toujours d’être servi en premier ! - L’œuvre de Dieu ne se fait pas dans la rupture avec les prédécesseurs Salomon poursuit le projet de son père avec lequel il est en accord. Il n’est pas en rupture mais dans la continuité. Il accepte l’inspiration d’un autre et la respecte. Ceux qui ont travaillé avant nous doivent être reconnus, respectés. On a à recevoir d’eux et besoin de leur bénédiction. Il n’est pas sage de foncer dans de multiples projets sans la bénédiction de nos pères dans la foi. Certes, ils auraient fait différemment, auraient utilisé d’autres méthodes, mais la bénédiction dans la transmission est capitale pour la bonne mise en orbite de la jeunesse. Voici le témoignage d’un serviteur de Dieu suisse : « Dès l’âge de 14 ans, j’ai fait l’expérience du clivage des générations dans ma propre famille, pourtant engagée dans la foi. Jeune chrétien, dynamique et plein d’idées, je me profilais pour servir Dieu. Mon père, avec qui j’avais alors un bon contact, devint à un moment donné mon observateur et je sentais son « contrôle » sur ma vie. Le contact n’était pas mauvais en soi, mais bientôt nous n’arrivâmes plus à nous rejoindre ». Le fossé se creusa encore lorsque les encouragements du père commencèrent à se faire plus rares et des paroles comme : c’est bien fils, mais fais attention de ne pas tomber dans l’orgueil, finirent par l’exaspérer. Son père (et ses pères dans le ministère) semblaient uniquement intéressés à « son service », alors que son attente était tout autre : il avait besoin qu’on lui fasse confiance, tout simplement ! Pour finir, il « se casse ». En rupture avec la génération qui le précède, le voilà avec sa fougue de 23
jeune engagé dans la foi, il se démène, car pour lui, les « vieux » n’ont rien compris à la jeune génération ! Le temps passe mais… les résultats se font attendre. Vient le jour où amer, blessé et fatigué, il ne peut plus continuer. Prenant son courage à deux mains, il retourne chez son père pour s’expliquer, renouer le dialogue et ouvrir son cœur. Le miracle a lieu et une vraie communion est trouvée. Dorénavant, il ne veut plus se passer de la bénédiction de la génération qui le précède. Le prophète Malachie dit : « VOICI, JE VOUS ENVERRAI ELIE, LE PROPHETE, AVANT QUE LE JOUR DE L'ÉTERNEL ARRIVE, CE JOUR GRAND ET REDOUTABLE. IL RAMENERA LE CŒUR DES PERES A LEURS ENFANTS, ET LE CŒUR DES ENFANTS A LEURS PERES, DE PEUR QUE JE NE
» (Mal 4.6). Le pays est protégé si pères et fils se retrouvent, pour vivre ensemble, servir ensemble. Les jeunes ont besoin de voir Jésus dans la vie de leurs aînés, de reconnaître ce qu’ils ont reçu de Dieu et de recevoir leurs encouragements, leur confiance et leur autorité. Les pères ont besoin de faire l’effort du cheminement commun avec les jeunes, quittant leur rôle d’observateurs ou de contrôleurs, pour les encourager. » VIENNE FRAPPER LE PAYS D'INTERDIT
Autant la succession « David - Salomon » se passera bien, autant cette leçon n’a malheureusement pas été correctement transmise par la suite. Le fils de Salomon, Roboam, rompra avec son père et causera une amère division dans le royaume d’Israël. Ce sera la fin de l’unité nationale. Il vaut la peine de lire 1 R 12.1-20. - L’œuvre de Dieu se fait dans la paix Mais la parole de l’Éternel m’a été adressée en ces mots : Tu as beaucoup versé de sang, et tu as fait de grandes guerres ; tu ne bâtiras pas une maison à mon nom, car tu as versé devant moi beaucoup de 24
Une construction d’envergure
sang sur la terre. Voici : il te naîtra un fils, qui sera un homme de repos, et à qui je donnerai du repos (en le délivrant) de tous ses ennemis d’alentour ; car Salomon sera son nom, et j’accorderai la paix et la tranquillité à Israël pendant sa vie. 1 Ch 22.8-9 Le contraste saute aux yeux : d’un côté les mots : sang, guerres… de l’autre : repos, paix, tranquillité. La signification même du nom de Salomon veut tout dire (de shalom qui veut dire paix). Il héritera de David un royaume en paix et le maintiendra en paix, un temps idéal pour construire. Notons ici un principe très important dans la vie de toute communauté chrétienne. On ne construit rien si la paix n’est pas au rendez-vous ! Si la colombe de paix s’est envolée, les meilleurs enseignements, les meilleurs ministères et les meilleurs programmes ne produiront que peu de fruits. L'Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle s'édifiait, marchait dans la crainte du Seigneur et progressait par l'assistance du Saint–Esprit. Ac 9.31 Ils sont si précieux et recherchés de nos jours : des hommes et des femmes de paix ! Serons-nous de ceux-là ? Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! Mt 5.9 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix (grec = laisser derrière soi en quittant) Jn 14.27 Dans quelque maison que vous entriez, dites d‘abord : Que la paix soit sur cette maison ! Lc 10.5 25
Notez les mots clés : procurer, laisser, dire d’abord ! - L’œuvre de Dieu se fait dans une juste attitude La maison que je vais bâtir doit être grande, car notre Dieu est plus grand que tous les dieux. Mais qui a le pouvoir de lui bâtir une maison, puisque les cieux des cieux ne peuvent le contenir ? Et qui suis–je pour lui bâtir une maison ? Tout au plus pourrais–je faire brûler (des parfums) devant lui ! 2 Ch 2.4-5 Quelle révérence ! Quelle crainte de Dieu ! Quelle humilité ! Salomon a sans conteste la bonne attitude pour démarrer une grande et belle œuvre. Il réalise la grandeur infinie de Dieu et il pose la bonne question : Qui suis-je ? Il n’est que serviteur… inutile (Lc 17.10) et indigne. Il comprend que Dieu pourrait très bien se passer de lui. A-t-il besoin d’un temple, Celui que les cieux des cieux ne peuvent contenir ? La grandeur de Dieu laisse Salomon sans voix. Cela contraste avec une attitude qui frise l’arrogance que l’on trouve malheureusement chez certains : ils donnent des ordres à Dieu, commandent au Saint-Esprit etc. Le prophète Michée l’a bien exprimé au chapitre 6 v. 8 : « ON T‘A FAIT CONNAITRE, O HOMME, CE QUI EST BIEN ; ET CE QUE L’ÉTERNEL DEMANDE DE TOI, C’EST QUE TU PRATIQUES LA JUSTICE, QUE TU AIMES LA
ET QUE TU MARCHES HUMBLEMENT AVEC TON DIEU. ». L’humilité n’est pas l’effacement de la personnalité, mais c’est se soumettre de tout cœur à la volonté du Seigneur. Salomon vivra cela au début de son ministère. MISERICORDE,
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Une construction d’envergure
- L’œuvre de Dieu se fait avec sacrifice et sur base de la grâce Salomon commença à bâtir la maison de l’Éternel à Jérusalem sur la montagne de Morija qui avait été indiquée à son père David, à l’endroit préparé par David sur l’aire d’Ornân, le Yébousien. 2 Ch 3.1 A cette époque–là, David, ayant vu que l’Éternel lui avait répondu sur l’aire d’Ornan, le Yebousien, y offrait des sacrifices. Mais le tabernacle de l’Éternel, construit par Moïse au désert, et l’autel des holocaustes étaient alors sur le haut lieu de Gabaon… David dit : Ici sera la maison de l’Éternel Dieu, et ici sera l’autel pour l’holocauste d’Israël. 1 Ch 21.28-22.1 La situation géographique du temple est riche en symbolique, c’est un lieu d’offrande, de paix, de rencontre, de révélation, bref, un lieu choisi pour Israël et le monde. L’emplacement du temple est un lieu riche d’histoire, et pas n’importe laquelle ! Autant l’aire d’Ornân (lieu où la grâce arrête le jugement) que Morija parlent de sacrifice. Au test ultime demandé par l’Éternel, Abraham offre Isaac, son unique. Le fils lui sera rendu, mais 2000 ans plus tard le Père céleste n’épargnera pas son Unique à Golgotha. Il fallait qu’il paie et meure… pour nous ! Golgotha est le lieu du TOUT ACCOMPLI (Jn 19.30). C’est ici que le prix fort a été payé. Le sacrifice de Christ est donc la base pour s’approcher de Dieu par la foi. Christ est la pierre angulaire, centre de toute adoration et de tout culte. - L’œuvre de Dieu se fait avec assurance David dit à son fils Salomon : Fortifie–toi, prends courage et agis ; sois sans crainte et ne t’épouvante pas. Car l’Éternel Dieu, mon Dieu, sera avec toi ; il 27
ne te délaissera pas, il ne t’abandonnera pas, jusqu’à ce que tout l’ouvrage pour le service de la maison de l’Éternel soit achevé. 1 Ch 28.20 Nous l’avons déjà dit : Salomon avait besoin des paroles d’encouragement venant de son père. Celui-ci prophétise : « DIEU SERA AVEC TOI ET IL S’ENGAGE A TES COTES. IL SERA AVEC TOI ET SE PORTE GARANT DE L’ACHEVEMENT DE LA CONSTRUCTION. QUOI QU’IL ARRIVE, IL SERA AU CONTROLE ET TU NE SERAS NI DELAISSE NI ABANDONNE
». Cette promesse trouve son écho dans le Nouveau Testament où Paul déclare à la jeune Eglise à Philippe : JE SUIS PERSUADE QUE CELUI QUI A COMJUSQU’A L’ACCOMPLISSEMENT DE L’OUVRAGE
MENCE EN VOUS UNE ŒUVRE BONNE, EN POURSUIVRA L’ACHEVEMENT JUSQU’AU JOUR DU
CHRIST–JESUS (Ph 1.6).
Le découragement peut surprendre n’importe quel chrétien, même très motivé par les beaux projets que Dieu lui inspire. Il peut tout à coup se retrouver face à des défis insurmontables mais si Dieu est avec lui, qui sera contre lui ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera–t–il pas aussi tout avec lui, par grâce ? Rm 8.31-32 - L’œuvre de Dieu se fait dans la complémentarité des dons Voici les classes des sacrificateurs et des Lévites pour tout le service de la maison de Dieu. Auprès de toi, pour tout l’ouvrage, il y a tous les volontaires habiles dans toute espèce de travail, les chefs et tout le peuple (docile) à toutes tes paroles. 1 Ch 28.21 Le mot TOUT revient six fois dans ce seul verset : surprenant ! Salomon n’est pas seul, la vision et le travail reposent sur de nombreuses épaules : des sacrificateurs, des Lévites, des chefs, des volontaires, un peuple docile. L’avait-il remarqué ? 28
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Mais Dieu tient à le lui dire et, de ce fait, à le rassurer : « une équipe existe et je dispose des cœurs pour qu’ils portent ensemble le travail avec toi ». De quoi faire rêver tout pasteur ou pionnier d’une œuvre. Tant de responsables se plaignent du manque d’ouvriers ! Mais le Dieu de Salomon est aussi notre Dieu et Il exauce notre prière. Je me souviens avoir prié pour trouver des corps de métiers précis, et les ai vus arriver dans la communauté ! Plus la vision grandit, plus nous voulons atteindre le monde autour de nous, plus nous avons besoin de ministères diversifiés, nécessaires à l’accomplissement de la mission.
Dieu donne ce qu’il ordonne Il a ses moyens pour mettre ensemble les bonnes personnes, tout ce qu’il faut pour la réussite du projet. « Salomon ! Ils sont là - auprès de toi ! » De plus, ils sont bien disposés et volontaires. Quel pasteur, ou équipe de responsables d’Eglise, ne désirerait pas un tel cadeau ? Les voir, les discerner, les encourager à prendre leur place : c’est cela la tâche du responsable spirituel de la communauté ! Si Dieu a donné tous les éléments nécessaires à la construction du temple, n’a-t-il pas les mêmes intentions aujourd’hui, en 2011, mettant au sein de la communauté en construction les éléments nécessaires ?
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3 Un temple rempli de la gloire de Dieu Un lieu chargé de sa présence Un temple vide n’est qu’une curiosité architecturale, avec son odeur spécifique et son atmosphère religieuse ! Le plus beau bâtiment, la plus belle maison de Dieu, même bâtie avec sacrifice et consécration, n’est rien s’il manque l’essentiel, c'est-àdire la présence glorieuse de Dieu. Si SA présence n’est plus le cœur de la prière et du service, alors la foi a perdu son contenu et sa force. A la fin de la construction du tabernacle dans le désert, lorsque tout est réalisé comme Dieu l’avait demandé, nous lisons ce beau texte : ALORS LA NUEE COUVRIT LA TENTE DE LA RENCONTRE ET LA GLOIRE DE L’ÉTERNEL REMPLIT LE TABERNACLE (Ex 40.34). La présence de l’intérieur était visible à l’extérieur. Salomon l’avait compris : le plus beau temple à Jérusalem, la ville choisie, n’est rien s’il est vide ! David, homme d’adoration, le savait également. Il attachait une grande importance à la recherche de la face de Dieu et ne pouvait vivre sans elle (Ps 63 O DIEU ! TU ES MON DIEU, JE TE CHERCHE, MON AME A SOIF DE TOI, MON CORPS SOUPIRE APRES TOI...). De même, le peuple tout entier est appelé à apprécier la présence de Dieu et à la désirer de tout cœur. Il doit connaître son Dieu et rester proche de lui. Soulignons encore que le temple, à Jérusalem, était sans aucun doute un facteur d’unité pour le pays. Bien que l’arche de l’alliance fût déjà arrivée à Jérusalem sous David, le reste des ustensiles se trouvait encore à Gabaon, et cette dispersion avait pour conséquence une fragilité de l’unité religieuse. Le peuple risquait de s’écarter de l’essentiel en offrant « son culte » un peu ici et un peu là !
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N’oublions pas que si la foi est bel et bien une affaire personnelle, le côté communautaire a toute son importance. Dieu veut l’unité de son peuple, de tout son peuple, de tous les membres du corps ! Jésus avait demandé : PERE, QU’ILS SOIENT TOUS UN COMME TOI, PERE, ET MOI NOUS SOMMES UN. L’unité spirituelle des enfants de Dieu n’est pas liée à un bâtiment, ou à un lieu quelconque, elle est produite par le Saint-Esprit qui rassemble les cœurs pour qu’ils ne fassent qu’un, à l’exemple de la Trinité. L’Eglise des Actes le vivait et la Parole déclare qu’ils n’étaient QU’UN CŒUR ET QU’UNE AME (Ac 4.32)
Un lieu consacré (la dédicace) Les sacrificateurs apportèrent l’arche de l’alliance de l’Éternel à sa place, dans le sanctuaire de la maison, dans le Saint–des–Saints, jusque sous les ailes des chérubins. 2 Ch 5.7 Nous l’avons déjà affirmé, Salomon n’entreprend rien d’autre avant que « Dieu n’ait parfaitement sa place ». Dieu d’abord était son mot d’ordre ! Si les chérubins sont mentionnés, c’est que nous ne devons pas oublier le monde spirituel invisible à nos yeux, les myriades d’anges qui servent le Seigneur en tout temps. Au moment où les sacrificateurs sortirent du lieu– saint, car tous les sacrificateurs présents s’étaient sanctifiés sans observer l’ordre des classes, et tous les Lévites qui étaient chantres, Asaph, Hémân, Yedoutoun, leurs fils et leurs frères, revêtus de byssus, se tenaient à l’est de l’autel avec des cymbales, des luths et des harpes, et avaient auprès d’eux cent vingt sacrificateurs sonnant des trompettes, et lorsque ceux qui sonnaient des trompettes et ceux qui chantaient, s’unissant d’un même accord pour louer et célébrer l’Éternel, firent retentir 32
Un temple rempli de la gloire de Dieu
les trompettes, les cymbales et les autres instruments, et louèrent l’Éternel par ces paroles : « Car il est bon, car sa bienveillance dure à toujours ! », en ce moment, la maison, la maison de l’Éternel fut remplie d’une nuée. Les sacrificateurs ne purent pas y rester pour faire le service, à cause de la nuée ; car la gloire de l’Éternel remplissait la maison de Dieu. 2 Ch 5.11-14 Le grand jour de la fête est arrivé. Après 7 ans de construction tout est prêt, l’arche est posée dans le lieu très saint. Le premier culte peut commencer. Dans 2 Ch 5.11-14, remarquez les mots suivants : sanctifiés, revêtus de byssus (= fin lin blanc), ils sont 120, et ils s’unissent d’un même accord. Chacun de ces mots mérite d’être médité et prié… car ils sont autant de clés pour un réveil spirituel, même si tout réveil est pure grâce ! Ici les éléments pour la bénédiction sont réunis : la sanctification est prise au sérieux par tous les acteurs, tous sont revêtus de fin lin blanc (= image de la justice), ils sont 120 chiffre qui correspond aux 120 disciples réunis au jour de la Pentecôte mille ans plus tard (Ac 1.15 et Ac 2) - et ils s’unissent d’un même accord. Est-il étonnant que la gloire de Dieu apparaisse avec une telle puissance, une telle onction, qu’il devient impossible de rester dans ce lieu ? Le mot gloire est kabod en hébreu et veut dire poids. La Bible parle du poids de gloire (2 Cor 4.17). Ce « poids » fait plier nos genoux, nous conduit dans l’adoration au point qu’il n’y a plus de place pour « l’humain », le charnel. Au lendemain d’une semaine de jeûne et prière nous eûmes une réunion de comité de travail. Comme d’habitude, nous commençâmes par prier et remercier Dieu pour le magnifique vécu de la semaine qui venait de s’écouler. Soudain, nous ne pûmes continuer la prière, la gloire descendait au milieu de nous, il n’y avait plus de place pour les mots, les 33
larmes coulaient, le ciel était « ouvert », l’Esprit présent avec une telle force que les mots devenaient inutiles. Comment ne pas se souvenir de certains cultes où il était presque impossible de terminer, tant la présence glorieuse de Dieu était dense. On « n’osait » pas interrompre de peur de perdre quelque chose ! Le plus beau don vient d’en haut, c’est l’Esprit qui - déjà de ce temps - remplissait le sanctuaire. Que pourrions-nous faire sans lui ? La présence de Dieu, rendue visible par la nuée de gloire, touche tout et tout le monde. L’Esprit est « répandu », sa présence est plus réelle que le monde matériel, elle transcende toute la richesse de cette nouvelle construction.
Un lieu de prière Salomon se tint debout devant l’autel de l’Éternel, en face de toute l’assemblée d’Israël. Il étendit les mains vers le ciel 1 R 8.22 Le chapitre 6 de 2 Chroniques (ou 1 Rois 8) retient la belle prière du nouveau roi. La présence de Dieu est telle que la prière en est inspirée du début à la fin, empreinte d’une force particulière. Elle est connectée aux paroles inspirées du passé car Salomon évoque d’abord une partie historique, il est participant d’un tout et poursuit l’œuvre dans la lignée de ses prédécesseurs. Les mains étendues : belle gestuelle, prolongement de son cœur et portant sa prière. Comme les cieux des cieux ne peuvent contenir l’Éternel, ce ciel est tout de même la véritable demeure de Dieu et c’est vers ce temple que le roi étend ses mains. Il intercède pour Israël et évoque toutes sortes de situations dans lesquelles il pourrait un jour se retrouver : « Israël, tu peux te confier en Dieu et surtout revenir à Lui chaque fois que c’est nécessaire ». 34
Un temple rempli de la gloire de Dieu
Relevons le verset bien connu de 2 Ch 7.14 :
SI MON PEUPLE SUR QUI EST INVOQUE MON NOM S’HUMILIE, PRIE ET RECHERCHE MA FACE, S’IL REVIENT DE SES MAUVAISES VOIES, MOI, JE L’ECOUTERAI DES CIEUX, JE LUI PARDONNERAI SON PECHE ET JE GUERIRAI SON PAYS.
Ce texte mérite d’être médité et … prié ! De la prière de Salomon se dégage un refrain qui est le suivant : Dieu, tu écouteras et tu pardonneras. Quel cadeau ! Notre Dieu nous entend et il est prêt à pardonner le coupable. Il libère le cœur chargé et culpabilisé par une délivrance parfaite, indispensable pour retrouver la communion perdue. Notez que la prière de Salomon inclut la bénédiction sur les nations qui s’adresseront au Dieu d’Israël : De même pour l’étranger, qui, lui, n’est pas de ton peuple d’Israël ; quand il viendra d’un pays lointain, à cause de ton grand nom, de ta main forte et de ton bras étendu, quand on viendra prier dans cette maison, c’est toi qui écouteras des cieux, du lieu où tu sièges, et tu accorderas tout ce que l’étranger aura imploré de toi, afin que tous les peuples de la terre connaissent ton nom pour te craindre, comme ton peuple d’Israël, et qu’ils reconnaissent que ton nom est invoqué sur cette maison que j’ai bâtie ! 2 Ch 6.32-33 L’ouverture aux nations pour les bénir est présente dans cette prière. Comment ne pas penser à la prophétie d’Esaïe 56.7 : JE LES REJOUIRAI DANS MA MAISON DE PRIERE ; LEURS HOLOCAUSTES ET LEURS SACRIFICES SERONT AGREES SUR MON AUTEL ; CAR MA MAISON SERA APPELEE UNE MAISON DE PRIERE POUR TOUS LES PEUPLES.
Lorsque Salomon eut achevé de prier, le feu descendit du ciel et consuma l’holocauste ainsi que les sacrifices, et la gloire de l’Éternel remplit la maison. 2 Ch 7.1
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Lorsque monte vers Dieu une prière fondée sur la foi, la repentance, la sainteté, dans l’unité et avec humilité, la réponse ne tarde pas : le feu descend sur l’autel !
La gloire de Dieu quitte le temple Nous venons d’assister à un moment historique, Dieu a fait son entrée dans le temple, manifestant sa gloire dans ce lieu choisi. Peut-on imaginer que cette gloire puisse un jour quitter ce lieu béni ? Malheureusement, la suite de l’histoire d’Israël le montre. Le peuple a lassé la patience de Dieu par ses nombreuses désobéissances et au lieu de se tourner vers Dieu, il lui tourne le dos ; la gloire finira par le quitter. Ezéchiel 8 rapporte ce triste épisode où le temple est profané par un certain nombre de péchés secrets (v 10-16). Il semble que personne n’avait remarqué ces abominations cachées, mais Dieu les connaissait et son prophète aussi. On voit alors la gloire de Dieu se lever de dessus du sanctuaire, de l’arche, et se diriger vers la porte (Ez 9.3), pour finalement quitter la ville (Ez 11.23). Quelle perte ! Quel appauvrissement pour Israël ! Le temple, oui, mais sans gloire ! Ecoutez la bonne nouvelle : Mt 23.39 :
JE VOUS LE DIS, VOUS NE ME VERREZ PLUS DESORMAIS, JUSQU’A CE QUE VOUS DISIEZ : BENI SOIT CELUI
SEIGNEUR ! Dans la suite du temps le Messie viendra et entrera à nouveau dans sa ville par la porte de l’Est (Orient), celle qui est actuellement murée, il posera son pied sur le Mont des Oliviers et ramènera la gloire perdue, car il EST la gloire (Za 14.4). Alléluia ! QUI VIENT AU NOM DU
Vivre avec l’absence de gloire est pesant pour tout serviteur et servante de Dieu qui chérit sa présence. Les fils de Qoré en avaient fait l’expérience : Voici pourtant ce dont je me souviens avec effusion de cœur : Je marchais avec la foule et m’avançais avec elle vers la maison de Dieu, au milieu des acclamations et de la reconnaissance d’une multitude 36
Un temple rempli de la gloire de Dieu
en fête. Pourquoi t’abats–tu, mon âme, et gémis–tu sur moi ? Attends–toi à Dieu, car je le célébrerai encore pour son salut. Ps 42.5-6 Après avoir goûté à la gloire de Dieu, on ne peut plus se passer d’elle ! Les fils de Qoré s’en souviennent avec effusion de cœur et avec nostalgie. Comme il est pénible de poursuivre sa route sans cette marque surnaturelle ! L’abattement les gagne car les choses ne sont plus comme elles étaient autrefois. Remarquez que le Psaume 42 se termine par un conseil judicieux : avant de parler à Dieu de son abattement, le psalmiste parle de Dieu à son âme : MON AME… ATTENDS-TOI A DIEU, JE LE CELEBRERAI ENCORE ! Ne parlons pas seulement de la gloire au passé, ne parlons pas seulement de Jésus au passé. Jésus est la gloire de Dieu au présent et tu peux y goûter, ami lecteur !
La gloire est revenue au milieu de nous La parole a été faite chair et elle a habité parmi nous pleine de grâce et de vérité et nous avons contemplé sa gloire, la gloire du Fils Jn 1.14 Jésus est LE temple de Dieu, temple parfait et éternel. Il porte la gloire et la manifeste aux siens (Jn 17.24 PERE, JE VEUX QUE LA OU JE SUIS, CEUX QUE TU M’AS DONNES SOIENT AUSSI AVEC MOI, AFIN QU’ILS CONTEMPLENT MA GLOIRE, CELLE QUE TU M’AS DONNEE).
Et cela produit parfois des chocs. Par exemple, lorsque Pierre se retrouve avec une barque remplie de poissons, c’est la pêche miraculeuse ; il y a une telle gloire que, sans que Jésus n’ajoute quoi que ce soit, Pierre est convaincu de son indignité. Il dit : RETIRE-TOI DE MOI CAR JE SUIS UN HOMME PECHEUR (Lc 5.8).
Le temple doit être purifié pour accueillir la gloire Jésus entra dans le temple, il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple, il ren37
versa les tables des changeurs et les sièges des vendeurs de pigeons. Et il leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. Des aveugles et des boiteux s’approchèrent de lui dans le temple. Et il les guérit. Mt 21.12-14 Que se passe-t-il exactement ? Jésus s’approche du temple, donc de SA maison, la maison de son Père, et il le trouve totalement encombré par une espèce de marché où l’on achète et où l’on vend. Une activité économique florissante avait pris place dans le parvis de la maison de Dieu qui est destinée à la rencontre avec Dieu. Comment cela s’est passé ? Les juifs qui venaient de loin n’amenaient plus directement leur offrande au temple de Jérusalem, mais ils prenaient de l’argent avec lequel ils achetaient leur offrande une fois arrivés sur place. Durant le voyage, des quatre coins d’Israël, le pèlerin se préparait à rencontrer Dieu dans le parvis et se réjouissait déjà de présenter son sacrifice. Et voilà que le parvis n’est plus ce lieu de recueillement et d’adoration, mais un lieu de négoce, de commerce et… de vol, qui « brise » l’atmosphère spirituelle. Aucune distance n’est faite entre l’activité commerciale et la maison de Dieu, tout est mélangé et le but, entrer dans la présence de Dieu, est perdu. Plus grave encore, la gloire ne leur manque même pas ! Le programme tourne tout seul, sans elle. Voilà contre quoi Jésus s’insurge avec raison ! Sa maison aurait dû être remplie de la gloire de Dieu et de puissance. Attention ! Prenons garde aux voleurs de l’onction : tout ce qui nous empêche d’atteindre la présence de Dieu. Lorsque la gloire ne nous manque plus, il y a problème ; il est grand temps de réagir, de revenir de tout cœur dans la repentance auprès du Seigneur. 38
Un temple rempli de la gloire de Dieu
Jésus vient pour rétablir les choses. Il nettoie le parvis, il prend résolument position car le but premier du temple doit être retrouvé. Il est et reste le lieu de la présence de Dieu. Dans ce lieu le peuple peut s’approcher et demander. Le Seigneur est présent et il exauce : « les aveugles et boiteux s’approchent et sont guéris ». Christ, en chassant les voleurs de l’onction, redonne au temple sa juste vocation.
TU es le temple du St Esprit ! Ne savez–vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint–Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’êtes pas à vous–mêmes ? Car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu. 1 Co 6.19-20 Posons-nous la question : dans quel état est mon temple ? Est-il encombré, souillé, impur, négligé, délabré, désuni, abandonné au péché ? Où est passée la gloire de Dieu ? Non, notre temple ne doit pas perdre sa raison d’être car Dieu nous a créés et nous avons une valeur infinie, puisque rachetés par le précieux sang du Christ. Chaque temple humain, habité par la présence de l’Esprit Saint, est destiné à être rempli de sa gloire. Peut-être que certains ont goûté à cette gloire, mais depuis un certain temps leur temple est comme vidé, et ils en souffrent. Amis, présentez votre vie au Seigneur afin qu’il la purifie. Ne laissez rien à l’abandon et acceptez que le Seigneur mette son doigt sur ce qui n’a pas sa place dans votre vie. Aimez la sainteté, alors LUI reviendra par sa présence vous libérer et vous restaurer. Non, la gloire de Dieu n’est pas l’exception d’un réveil dont j’ai entendu parler, mais la réalité quotidienne à laquelle j’aspire. Moïse la connaissait, lui qui priait : SEIGNEUR FAIS-MOI VOIR TA GLOIRE.
EXODE 33 :18
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4 Une sagesse exceptionnelle Demander avec précision A Gabaon, l’Éternel apparut en songe à Salomon pendant la nuit. Dieu lui dit : Demande ce que tu veux que je te donne. 6 Salomon répondit : Tu as usé d’une grande bienveillance à l’égard de ton serviteur David, mon père, parce qu’il marchait en ta présence dans la vérité, dans la justice et dans la droiture de cœur envers toi ; tu lui as gardé cette grande bienveillance et tu lui as donné un fils qui est assis sur son trône, comme (on le voit) aujourd’hui. 7 Maintenant, Éternel mon Dieu, c’est toi qui as établi ton serviteur roi à la place de mon père David, et moi je ne suis qu’un petit jeune homme, je ne sais pas gouverner. 8 Ton serviteur est au milieu de ton peuple, celui que tu as choisi, peuple nombreux, qui ne peut être ni évalué ni compté, à cause de son grand nombre. 9 Accorde donc à ton serviteur un cœur attentif pour gouverner ton peuple, pour discerner le bien du mal ! Car qui pourrait gouverner ton peuple, ce peuple si important ? 10 Cette demande formulée par Salomon plut au Seigneur. 1 R 3. 5-10 Accorde-moi maintenant sagesse et connaissance afin que je sache me conduire à la tête de ce peuple 2 Ch 1.10 Dieu donna à Salomon de la sagesse, une très grande intelligence, et des connaissances étendues 1 R 5.9-14 41
La Bible retient la toute première prière de Salomon, elle est si belle et précieuse qu’elle mérite que l’on s’y attarde. D’un côté on peut croire que cette prière est simplement venue d’un élan de cœur, mais le contexte laisse transparaître des éléments qui l’ont portée et inspirée sa prière. Salomon aimait l’Éternel et suivait les prescriptions de son père David. 1 R 3.3 Il réalise le privilège d’hériter le royaume dans de bonnes conditions et saisit « le témoin » des mains d’un homme spirituel, oint du Saint-Esprit et visionnaire. Le pays d’Israël est en paix et en bonne forme spirituelle. La crainte de Dieu, communiquée par son père, est dans le cœur de Salomon qui met l’accent sur les valeurs spirituelles avant les atouts matériels, politiques ou autres. Il pose les justes priorités. C’est ainsi que Salomon priera avec foi, appuyé sur les promesses qu’il a entendues, reçues et serrées dans son cœur (1 Ch 28). Sur la base de ces promesses et encouragements, sa foi est nourrie et il demande à Dieu simplement ce qui est sur son cœur et qui semble une évidence : «avant toute chose, il me faut de la sagesse et du discernement !» Dans la mesure où nous sommes nourris par la Parole de Dieu, dans une bonne communion avec le Seigneur, remplis du Saint-Esprit, en communion avec les frères, ce que nous demandons dans la prière peut très bien être au centre de la volonté de Dieu. Alors notre désir n’est rien de moins que SON désir, notre pensée est unie à la sienne. (lire Rm 12.2). La sagesse ; il en aura bien besoin tout au long de ses 40 années de ministère ! Il demandera ce charisme (don de grâce) qui sera - pour un temps - le don « phare » de sa royauté, à tel point que l’on viendra de loin pour l’écouter et le rencontrer. Le surnaturel attire ! Sans tarder, il devra faire face à de multiples défis. Tellement conscient du fardeau que constitue la responsabilité de guider ce peuple nombreux, il a besoin, jour après jour, de sagesse. 42
Une sagesse exceptionnelle
Salomon est conscient de sa faiblesse, de son manque d’expérience et il sait que sans les dons et l’aide du Seigneur, il ne peut avancer.
Aspirer aux dons spirituels Avez-vous déjà demandé un don spirituel ? Si oui, lequel ? Autre question : comment choisir « son » don spirituel ? Avons-nous le droit de le choisir ou est-ce le choix de Dieu ? L’enseignement biblique montre deux aspects. D’abord, chaque chrétien est invité à rechercher les dons et à aspirer aux dons. Aspirez aux dons les meilleurs - aspirez (gr =zéloo) aux dons spirituels, surtout à celui de prophétie. 1 Co 12.31 et 14.1 ZELOO veut dire rechercher avec zèle et bouillir d’envie, en se
donnant de la peine.
Bien que la demande soit clairement exprimée, malheureusement certains chrétiens attendent toute leur vie et ne trouvent pas le ou les dons promis. D’autres prennent la liste des dons et se demandent auquel ils pourraient bien aspirer ! D’autres encore estiment qu’ils n’en sont pas dignes, que ce n’est pas pour eux mais pour des chrétiens plus spirituels ! C’est ainsi que des faux raisonnements privent bon nombre de toucher leur héritage. De ce fait, le corps de Christ se retrouve démuni et appauvri. Si Dieu nous montre un besoin et que nous recevons un fardeau pour quelque chose, c’est qu’il a déjà prévu un équipement et le don spirituel se trouve être une réponse au fardeau ou au besoin ressenti ou remarqué. Il suffit alors de demander avec foi selon sa volonté et ensuite commencer à exercer le ou les dons. Et voici l’autre aspect
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Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut. 1 Co 12.11 Le Seigneur distribue les dons comme il veut. C’est LUI qui choisit, et l’on est parfois surpris de voir le Seigneur utiliser puissamment des personnes auxquelles nous n’aurions jamais pensé. C’est ainsi qu’il est glorifié et nous sommes émerveillés de constater la diversité des dons. Ne craignons pas, il y a de la place pour chacun. Aspirons aux dons ! Remarquez que dans 1 Co 12.8, le premier des neuf dons mentionnés est la sagesse, cela montre son importance. Aux questions pièges posées à Jésus, il répondra souvent par une parole de sagesse : RENDEZ A CESAR CE QUI EST A CESAR ET A DIEU CE QUI EST A DIEU ou encore QUE CELUI QUI EST SANS PECHE JETTE LA PREMIERE PIERRE. Devant cette sagesse, personne ne peut répliquer. La parole de sagesse a la capacité de dénouer une situation délicate. C’est le cas entre autres du fameux jugement de Salomon (1 R 3 :16-28). Proposer de couper l’enfant vivant en deux met à jour les sentiments cachés et révèle la solution parfaite.
Eviter les pièges Un don : opportunité de service ou piège ? Salomon est l’auteur de nombreux proverbes dans lesquels il parle de la possibilité de se faire piéger malgré la sagesse et les dons reçus. D’ailleurs, lui-même y est tombé ! Ces pièges ne sont pas nouveaux, nous pouvons en citer quelques-uns : Danger de sombrer dans l’orgueil et la vanité - d’attirer les regards sur soi - refus de soumission - refus de rester redevable, etc ! Que les pièges possibles ne nous arrêtent pas de désirer ce qui est juste. Dieu est un bouclier protecteur. Si nous appli44
Une sagesse exceptionnelle
quons la Parole, Dieu la confirmera et l’accompagner par des signes.
sera fidèle pour
Plaire au Seigneur Salomon est dans sa position uniquement parce que Dieu le permet. Il reconnaît simplement que Dieu l’a placé sur le trône et révèle ainsi un cœur humble (1 R 3.7). Il sait qu’il n’a pas la capacité de gouverner sans l’aide de son Dieu (JE NE SAIS PAS GOUVERNER v 7). Sa demande plaît au Seigneur (1 R 3.10) parce qu’elle ne se limite pas à lui-même, mais à tout Israël, étant centrée sur les besoins du royaume et non sur les siens. C’est cela le cœur du serviteur et du berger ! Salomon demande de grandes choses afin de pouvoir servir le peuple de Dieu au mieux (v 9 : UN CŒUR ATTENTIF POUR GOUVERNER LE PEUPLE). Il désire un équipement pour mieux accomplir sa mission. Que lui reste-t-il ? Il lui suffit « D’HABITER AU MILIEU DE SON PEUPLE » (1 R 3.8) ! Il n’émet aucune revendication pour son avantage, ce qui compte, c’est le bien du peuple. Voilà l’attitude qui touche le Seigneur. Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par–dessus. Mt 6.33 Fais de l’Éternel tes délices et Il te donnera ce que ton cœur désire Ps 37.4 La prière de Salomon prise dans son ensemble traduit à ce stade sa mentalité: tout en étant oint pour la royauté, il reste un serviteur (v 8). Avec foi et humilité, il se sait serviteur, dépendant du Maître. Au dehors, à quelques pas de son palais, se trouvent de nombreux besoins, des détresses, des attentes et des mains tendues vers le roi. Comment répondre à tant de 45
choses ? Seul Dieu le peut, au travers d’instruments équipés. Salomon veut en être un. Il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père et (v8) vous recevrez une puissance, celle du Saint– Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. Ac 1.4, 8
Recevoir la sagesse et l’acquérir Il y a le don et il y a la croissance dans le don par le travail et l’acquisition. Tout don est pure grâce et s’exerce dans la foi, mais cela implique qu’il faut travailler avec le don reçu. Tout en ayant reçu, Salomon a dû s’appliquer, étudier et grandir dans la dimension de la sagesse, sans laisser place à la paresse. Le livre des Proverbes rappelle tant de fois la nécessité d’acquérir la sagesse (au moins 50 fois). La sagesse crie dans les rues (elle est pour tous !) Pr 1.20 Si tu prêtes une oreille attentive à la sagesse, et si tu inclines ton cœur à la raison, oui, si tu appelles l’intelligence, et si tu élèves ta voix vers la raison, si tu la cherches comme l’argent, si tu la recherches avec soin comme des trésors… Pr 2.2-4 Remarquez les mots : prêter une oreille attentive, incliner son cœur, appeler, chercher avec soin, etc. Acquiers la sagesse
Pr 4:5
La sagesse vaut mieux que l’or 46
Pr 16.16
Une sagesse exceptionnelle
Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse
Pr 3.13
Ne l’abandonne pas : elle te gardera ; Aime–la, et elle te protégera. [...] Exalte–la : elle t’élèvera… Pr 4.6, 8 Les traces de la sagesse de Salomon se trouvent dans nos Bibles : lisez les Proverbes, le Cantique des cantiques, l’Ecclésiaste. Dieu lui accorda cette sagesse afin de faire entrer Israël dans sa destinée, dans sa vocation. En effet, par la sagesse nous entrons dans notre appel.
Qu’est-ce que la sagesse ? Quelqu’un pourrait dire : « Ah si Dieu pouvait m’apparaître et me poser la même question : DEMANDE CE QUE TU VEUX QUE JE TE DONNE, je demanderais aussi la sagesse, car j’en ai tellement besoin. La Parole de Dieu a une promesse adaptée à notre demande : Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu qui donne à tous libéralement et sans faire de reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il la demande avec foi, sans douter Jc 1.5-6 Qu’est-ce que la sagesse ? On peut y associer des mots comme connaissance et excellence. La sagesse peut encore se définir comme étant la capacité de prendre les bonnes décisions dans la vie. Prendre de bonnes décisions honore Dieu, par contre prendre des décisions de folie, en ignorant la Parole de Dieu, le déshonore. Selon Ac 6.3 et 6.10, cette qualité était requise pour être diacre. Etre rempli de sagesse est étroitement lié à être rempli de l’Esprit de Dieu. Regardons attentivement le texte suivant : 47
La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix. Jc 3.17-18 Ce verset parle du besoin de sagesse dans nos relations. Nous sommes uniques, ce qui est une richesse, mais le fait d'être unique crée le défi de la communication. Nous ne pouvons pas aborder tout le monde d'une manière unique et rigide comme si tous avaient une façon uniforme de penser ou de répondre. Nous pouvons utiliser les mêmes mots mais avec des compréhensions très différentes, et il arrive très souvent qu’on ne se comprenne tout simplement pas. La sagesse est la capacité d’adaptation dans la communication, dans nos relations. Selon le texte de Jacques, je suis sage si je mets en pratique ces points qui m’aideront dans mes relations. La sagesse est : 1. PURE, c'est-à-dire honnête et transparente, sans arrière-pensée, sans tirer profit de... sans tendre un piège à l’autre. Cela veut dire que l’on peut compter sur moi car je tiens mes promesses et mes engagements envers vous. La sagesse est aussi exempte de duplicité et d’hypocrisie. Je ne cache pas mes motivations (la sagesse est entière et sincère). Je suis vrai avec vous. Je ne vous dupe pas et je ne vous manipule pas. 2. PACIFIQUE : je veux être un homme ou une femme de paix, dans ma maison, et ailleurs. Là où je passe, je travaille à la paix (HEUREUX CEUX QUI PROCURENT LA PAIX, ILS SERONT APPELES FILS DE DIEU : Mt 5.9). Je sais me taire pour ne pas mettre de l’huile sur le feu. Je suis capable de supporter des attaques sans rendre le mal pour le mal, toutefois en étant vrai, transparent, authentique, je ne vends pas la vérité. 48
Une sagesse exceptionnelle
3. MODEREE et pleine de miséricorde : epieikes en grec veut dire gentillesse. Mon avis n’est pas forcément le seul valable, je sais écouter l’autre sans critiquer son opinion, sans tout de suite penser qu’il a tort, je ne méprise pas, je considère objectivement un autre avis. C’est avoir un cœur de compassion et de douceur, je ne ridiculise pas ce que l’autre ressent. 4. CONCILIANTE : eupeithes en grec veut dire chercher à gagner quelqu'un, lui donner avec persuasion l'envie de faire quelque chose. Encourager, motiver. Je n'amplifie pas vos erreurs, je ne les fais pas ressortir sans cesse (la sagesse est pleine de grâce). Je les efface discrètement, au lieu de les diffuser à tout le monde.
Rayonner par la sagesse On venait de tous les peuples pour entendre la sagesse de Salomon, de la part de tous les rois de la terre qui avaient entendu parler de sa sagesse 1 R 5.14 La puissance d’attraction de Salomon vient de ce charisme : sa sagesse. De même, une Eglise où les dons de l’Esprit fonctionnent dans l’équilibre, avec les fruits de l’Esprit, ne peut qu’attirer les gens ! Si les gens voient la sagesse de Dieu en vous, ils viendront et vous consulteront ! Le monde a besoin d’hommes et de femmes en qui réside l’Esprit de Dieu. Trouvera-t-il les Joseph, les Daniel, les Néhémie, les Déborah, les Salomon de notre temps ?
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5 Une renommée internationale Qui est la reine de Saba ? La reine de Saba entendit (parler de) la réputation de Salomon, à la gloire de l’Éternel, et vint l’éprouver par des énigmes.2 Elle arriva à Jérusalem avec une suite très importante, des chameaux portant des aromates, de l’or en très grande quantité et des pierres précieuses. Elle vint auprès de Salomon et lui dit tout ce qu’elle avait dans le cœur. 3 Salomon lui expliqua tout ce qu’elle demandait, et il n’y avait rien de caché pour le roi qu’il ne pouvait lui expliquer. 4 La reine de Saba vit toute la sagesse de Salomon, la maison qu’il avait bâtie, 5 les mets de sa table, l’habitation de ses serviteurs, les fonctions et les vêtements de ceux qui étaient à son service, ses échansons, et les holocaustes qu’il offrait dans la maison de l’Éternel : 6 elle en perdit le souffle et dit au roi : C’était donc vrai ce que j’ai appris dans mon pays au sujet de tes paroles et de ta sagesse !7 Je ne croyais pas à ces paroles avant d’être venue et d’avoir vu de mes yeux. Et voici qu’on ne m’en a pas annoncé la moitié. Tu as plus de sagesse et de prospérité que ta réputation ne me l’avait laissé entendre. 8 Heureux tes gens, heureux tes serviteurs qui se tiennent continuellement devant toi, qui entendent ta sagesse ! 9 Béni soit l’Éternel, ton Dieu, qui t’a été favorable et t’a placé sur le trône d’Israël ! C’est parce que l’Éternel aime Israël à toujours, qu’il t’a établi roi pour que tu fasses droit et justice. 10 Elle donna au roi 120 talents d’or, une très grande quantité d’aromates et des pierres précieuses. Il n’arriva plus autant d’aromates que celles que la reine de Saba donna au roi Salomon. 51
11 Les navires de Hiram, qui apportèrent de l’or d’Ophir, amenèrent aussi d’Ophir une grande quantité de bois de santal et des pierres précieuses… 13 Le roi Salomon donna à la reine de Saba tout ce qu’elle désira, ce qu’elle demanda, et lui fit en outre des présents dignes d’un roi tel que Salomon. Puis elle s’en retourna pour aller dans son pays, elle et ses serviteurs. 1 R 10.1-13 Le roi Salomon fut plus grand que tous les rois de la terre par la richesse et par la sagesse. (23) Tous les rois de la terre cherchaient à rencontrer Salomon, pour entendre la sagesse que Dieu avait mise dans son cœur. 2 Ch 9.22-23
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Fig 4: Caravanes et route des épices
L’histoire de la reine de Saba n’est pas un mythe puisque Jésus en parle et confirme l’authenticité du texte biblique. Le peuple de Saba (ou Séba) - parfois deux peuples distincts – habitait au sud de la péninsule arabique. On en a retrouvé de nombreuses traces. Réputé comme peuple de commerçants, leur royaume était florissant et la fameuse route des épices était bien connue par les caravanes des marchands qui négociaient l’or, l’encens, les épices et pierres précieuses.
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La reine de Saba était donc originaire soit du Yémen, soit d’Ethiopie. En effet, divers textes bibliques connectent directement l’Ethiopie et Saba. Car je suis l'Éternel, ton Dieu, Le Saint d'Israël, ton sauveur ; Je donne l'Égypte pour ta rançon, L'Éthiopie et Seba à ta place. Es 43:3 Ainsi parle l'Éternel : Les gains de l'Égypte et les profits de l'Éthiopie Et ceux des Sabéens, hommes de (haute) taille passeront chez toi et seront à toi Es 45:14 Par ailleurs, les Ethiopiens ont souvent été gouvernés par des reines (Ac 8.27 où il est question de Candace). Mentionnons simplement qu’il existe la tradition orale éthiopienne suivante : la reine de Saba aurait eu un fils avec Salomon (la Bible n’en dit rien). Son nom est Menelik, fils du sage. Salomon aurait renvoyé le jeune homme en Ethiopie avec une réplique de l’arche de l’alliance, où il aurait alors repris la royauté à la place de sa mère. Il y a encore aujourd’hui des colonies juives en Ethiopie, dont beaucoup ont été rapatriées grâce à la fameuse opération Moïse. En 1984, durant un temps de famine, 8000 juifs d’Ethiopie (les Falashas), vivant dans le nord du pays, ont secrètement rejoint la terre d’Israël à partir du Soudan.
Il y a ici plus que Salomon… La reine du Midi se lèvera lors du jugement, avec cette génération et la condamnera, parce qu’elle est venue des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici qu’il y a ici plus que Salomon. Mt 12.42 Jésus relate la rencontre entre Salomon et la reine de Saba mille ans après l’événement. Quel enseignement pouvons-nous 54
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en tirer ? Arrivée de loin pour entendre la sagesse de Salomon, en relation avec le nom de l'Éternel, elle veut s'en rendre compte par elle-même. Le chemin parcouru par la reine est l’image du parcours d’une personne en recherche, qui entendant parler de Christ, vient à Lui, le rencontre, puis est transformée par sa présence. A présent, revenons à 1 Rois 10 afin d’étudier le texte de près.
La reine entend parler de la réputation de Salomon (v 1) Salomon avait une communion avec Dieu et entendait sa voix. Cette qualité de relation suscitait une véritable curiosité et ne pouvait être comparée à ce que vivaient d’autres souverains devant leurs divinités. La réputation de Jésus traverse tous les âges et elle n’a pas fléchi au cours des ans ! Jésus ne laisse personne indifférent. A chaque fois que son nom est prononcé il se passe quelque chose ! Ses paroles et ses actes, son message et ses œuvres, sa mort et sa résurrection impressionnent encore et toujours au point que des milliers de cœurs sont touchés chaque jour quelque part dans ce monde. Sous toutes les latitudes il est reconnu, respecté, aimé et adoré, des multitudes lui consacrent leur vie. Des millions de personnes sont prêtes à donner leur vie pour Lui, lui qui est supérieur à Abraham, à Moïse, à David et à Salomon, supérieur à tous les prophètes. Ils le respectent, l’aiment, l’adorent, lui consacrent leur vie.
Elle se met en route et arrive à Jérusalem (v 2) La reine de Saba ne se fait pas envoyer le dernier bestseller écrit par Salomon. Elle veut le rencontrer, lui ! On peut avoir accès aux meilleurs commentaires bibliques, connaître les profondeurs de la Parole, recevoir les enseignements les plus profonds et être touchés jusqu’à en pleurer… et pourtant rester sur place, dans l’immobilisme, refusant de bouger. 55
Plus que sa curiosité, c’est la soif du cœur qui met en route la reine de Saba. Cette même soif a mis en route, mille ans plus tard, un autre de ses compatriotes, l’eunuque d’Ethiopie, pour venir adorer à Jérusalem. Lui aussi repartira dans la joie d’avoir rencontré le Seigneur et son Messie (Ac 8.27) ! Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Jn 7.37 Il a fallu plus qu’une émotion passagère pour venir des extrémités de la terre, et parcourir une telle distance ! Il fallait persévérer jusqu’au bout en surmontant tous les obstacles. … afin qu’ils cherchent Dieu pour le trouver si possible, en tâtonnant. Or il n’est pas loin de chacun de nous. Ac 17.27 Dans le texte de Mt 12.39, évoqué précédemment, Jésus a qualifié sa génération de « méchante et adultère », parce qu'elle cherchait des signes et des miracles au lieu du Seigneur lui-même. Ne vivons-nous pas dans un contexte spirituel similaire, où bien des gens veulent des démonstrations de la puissance divine, tout en se contentant d'une relation superficielle avec Jésus ? Etre sauvé, aller à l'église, avoir quelques prières exaucées leur suffit, et ils préfèrent ne pas trop s’engager, se plonger plus intensément dans la Parole pour chercher à connaître Jésus d'une manière plus profonde ! Définitivement, la soif et la recherche de l’Éternel doivent nous mettre en route : Appliquez maintenant votre cœur et votre âme à chercher l’Éternel, votre Dieu ; levez–vous… 1 Ch 22.19 Chercher le Seigneur comporte efforts et exigences. Nous ne glisserons jamais accidentellement dans une relation de proximité avec Dieu. Le cri de mon âme est : Seigneur, je veux te connaître ! Connaître Dieu est une demande qui surpasse tous les autres sujets de prière. 56
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La reine de Saba ne part pas pour un voyage touristique ni un voyage d’affaire. Attirée par la sagesse, elle ne ménage aucun effort et cherche à connaître quelqu’un qui détient sagesse et discernement au point d’amener tout un pays à la bénédiction et à un rayonnement international. Elle vient de si loin pour chercher ce qu’aucune fortune du monde ne peut acheter. Au contact de Salomon ses yeux s’ouvrent, elle se dit : « mais comment est-ce que j’ai pu vivre des années sans avoir remarqué cela, c’était pourtant évident ! » Ceux qui cherchent l’Éternel comprennent tout Pr 28.5 Avoir soif implique une attitude d’humilité, la reconnaissance de son besoin et de son insuffisance. La soif du cœur n’est pas passive, elle répond à l’attraction produite par le Saint-Esprit, et le Saint-Esprit agit même aux extrémités de la terre ! La reine de Saba nous lance un appel à sortir de la passivité et des bonnes résolutions sans lendemain, à mettre en route notre foi pour se tourner résolument vers Dieu et écouter sa Parole. Notez que devant les juifs et les pharisiens, Jésus cite en exemple une reine païenne ! (la Bible ne dit pas explicitement qu’elle s’est convertie). Il ne relève que ce point de sa vie, à savoir sa recherche, sans ménager ses efforts pour connaître la sagesse. Par conséquent elle obtient le droit de juger ceux qui ont su, mais n’ont rien fait !
Elle l’éprouve par des énigmes (v 1) La reine vient à Salomon avec ses énigmes (avec ses questions très difficiles). Elle a besoin de réponses aux grandes questions de la vie du genre : comment être pardonnée ? Où trouver la liberté et la joie ? etc. Si de nos jours beaucoup d’énigmes ont trouvé réponse grâce à l’avancée de la science, le cœur humain (et la vie) reste si complexe que de nouvelles questions sans réponse surgissent 57
sans cesse. Nous vivons dans le pays des pourquoi, où il y a tant de questions sans réponse, et nous attendons le pays des parce que ! Les cœurs ont besoin de réponses divines aux questions humaines ! Il est important de savoir que la sagesse qui vient de Dieu satisfait le cœur qui cherche des réponses mais, plus que cela, elle nourrit l’âme. Par contre, la sagesse humaine est limitée et ne peut satisfaire que partiellement, tandis que la sagesse qu’apporte le Saint-Esprit satisfait totalement. Angus Buchan sert le Seigneur dans sa ferme en Afrique du Sud. Un jour, alors que son petit neveu Alistair est assis à ses côtés sur le tracteur, un accident se produit et l’enfant est tué par la machine. Durant des mois Angus est rongé par la culpabilité et ne peut ni dormir, ni s’alimenter, tant sa douleur est grande et son fardeau écrasant. Une nuit, le père de l’enfant décédé lui téléphona et lui dit : Angus ! Le Seigneur m’a donné une vision claire d’Alistair. Je pouvais le voir. Il était si heureux et son visage rayonnait. Je l’ai vu courir vers moi à travers champs, des champs d’un brillant vert émeraude. Je lui ai demandé s’il voulait revenir vers nous et il m’a répondu : Non, Papa, mais je t’attends. Cette réponse de sagesse fut une totale consolation pour la famille affligée. Dieu ne répond pas à toutes nos questions, ni ne nous explique toutes nos souffrances, mais il vient les remplir de sa présence. Bien qu’ayant une grande autorité et sans doute des compétences, la reine est humble et elle reconnaît qu’elle ne sait pas tout. Sans crainte, elle partage sa recherche avec d’autres puisqu’elle arrive accompagnée d’une suite nombreuse. Salomon lui expliquera toutes choses. Le verset 5 précise qu’elle vit aussi LES HOLOCAUSTES OFFERTS DANS LA MAISON DE 58
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Elle comprend la valeur et la nécessité du sacrifice pour obtenir le pardon de Dieu et repartir justifiée. L’ÉTERNEL.
Elle lui dit tout ce qu’elle avait sur le cœur (v 2) En parfaite confiance, elle se sent écoutée et comprise, voilà pourquoi elle ouvre son cœur au roi. Même si le Seigneur sait toute chose, il attend de nous que nous lui exprimions notre besoin, nos requêtes, que nous lui apportions nos problèmes. Je répands ma plainte devant lui, je lui raconte ma détresse. Ps 142.3 Ne vous inquiétez de rien ; mais, en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu vos demandes. Ph 4.6 Ouvrir son cœur est plus que chercher à comprendre et à s’informer. Certains chrétiens veulent savoir, connaître et s’informer ; ils ont leur propre avis, connaissent l’avis des autres, aussi celui de la Parole de Dieu mais, malheureusement, n’ouvrent pas leur cœur pour autant !
La reine vit toute la sagesse… (v 4) elle en perd le souffle : c’est donc vrai… (v 6) Il n’y a plus de doute, elle est convaincue par la sagesse de Salomon, elle n’a rien à répliquer. Elle est venue, elle a vu et elle croit. Elle a entendu parler, maintenant elle voit. A-t-elle fait une expérience personnelle ? Peut-être ! Tellement touchée par la gloire de Dieu, elle n’a plus de peine à croire et reconnaît le Dieu d’Israël. La foi s’engouffre littéralement dans son cœur assoiffé ; ce n’est plus l’expérience des autres, à présent c’est la sienne.
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Elle éclate en louanges (v 8) « Heureux… » Le bonheur est une véritable carte de visite ! Voyant le bonheur du peuple d’Israël et des serviteurs de Salomon (ceux qui se tiennent en ta présence), elle éclate en louanges. Elle réalise le privilège d’être serviteur de Salomon. Elle reçoit de plus la révélation pour Israël : « L’ÉTERNEL AIME ISRAËL A TOUJOURS ». Elle, la non-juive, prend connaissance d’une élection particulière du peuple d’Israël. Elle ne déménagera pas, ne se fera pas citoyenne d’Israël, mais accepte la place particulière du peuple élu devenant bénédiction pour les nations.
Elle donna au roi… (v 10) Sans doute avait-elle préparé ses cadeaux. Elle les apporte avec joie et reconnaissance. Le désir de donner vient d’un cœur bien disposé, qui ne calcule pas. Le don est en fait un acte d’adoration envers Dieu, c’est une réponse spontanée de la foi. La générosité grandit dans son cœur en réponse à son admiration, sa joie et sa toute nouvelle expérience.
Salomon lui donne en retour un cadeau à sa mesure : « tout ce qu’elle désirait » (v 13) Salomon lui donna plus qu’elle n’avait apporté. 2 Ch 9, 12 Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. Ps 37.4 Dieu est par nature généreux, toujours plus généreux que le plus généreux d’entre nous ! Pensons à ce qu’a coûté le voyage de la reine de Saba, venue des extrémités de la terre. Pensons aux nombreux dons qu’elle offrit au roi. Elle estimait simplement que connaître le roi valait tout cela. Il y a ici plus que Salomon ! Apprécier la présence de Jésus, quel cadeau ! Passer du temps avec lui est une 60
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faveur, une grâce, et devrait être une priorité dans notre vie quotidienne. Que la démarche et l’expérience de la reine de Saba nous inspirent à ne pas nous arrêter à mi-chemin !
Ils sont venus « des extrémités de la terre » et ont rencontré Jésus …Tout mon corps me faisait souffrir, la maladie progressait. Après tant d’années de douleurs, je choisis finalement de mettre fin à ma vie. En sortant ma voiture du garage dans le but de me jeter dans un ravin, l’autoradio s’est mise en marche et j’étais branchée sur une station inconnue, un émetteur qui diffusait un témoignage de foi. Surprise, je commençai à écouter. Un couple qui venait de perdre un enfant racontait comment Dieu les avait consolés. A l’instant même je fus touchée au plus profond de moi-même et pris contact avec la station radio, puis avec le couple en question. Touchée par l’amour de Dieu, je lui donnai ma vie. Anne Marie …Après presque 2 ans de mariage, notre vie a basculé. Nous avons appris que Béatrice était atteinte du SIDA, suite à une transfusion sanguine pratiquée 2 ans auparavant lors d'une intervention chirurgicale. Peu à peu, le virus faisait ses ravages dans le corps de ma femme : maigreur extrême, affaiblissement général et infections de tout genre. Nous avons essayé tous les moyens possibles : guérisseurs, rebouteux, etc. Mais le résultat était désastreux. Un jour, Béatrice vit avec surprise une annonce sur un journal : JESUS GUERIT. Elle s’est rendue à l’adresse indiquée, c'était une église évangélique. Son cœur a été touché sur le champ et elle confia sa vie à JESUS. Jean Marc 61
…ma vie était une succession de malheurs : enfant, j’ai été abusée par un ami de mon père, à l’âge de 25 ans mon premier enfant est mort au bout de 3 semaines, erreur humaine, d’autres drames se sont ajoutés, trois tentatives de suicide, deux divorces ! Un jour j’assiste au mariage du fils de mon compagnon d’alors et suis touchée par le message de l’évangile prêché à la cérémonie. J’avais envie d’en entendre davantage. Le jour précédent le dimanche de septembre 2008 où je suis venue à l’église de Réveil, j’ai entendu comme une voix qui me disait qu’il était urgent que j’aille à l’église. Sans hésiter une seconde, le lendemain, je m’y suis rendue. Je peux dire que, depuis la première fois que j’y suis entrée, ce fut une révélation et une certitude que là se trouvait le chemin que je cherchais depuis si longtemps. La flamme de mon amour pour Jésus m'a envahie, une immense paix s’est installée, mais surtout mon visage, rongé par la tristesse depuis des mois s'est illuminé et habillé d'un sourire permanent. Elisabeth
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Une renommĂŠe internationale
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6 Une pente descendante Personne n’est destiné à bien commencer sa vie pour mal la finir. Chaque enfant de Dieu a le cent pour cent de chances de réussir sa vie et d’entrer dans les plans préparés par Dieu. Pour cela les choix au quotidien sont de première importance. Salomon était parti dans sa vocation du bon pied, bien entouré, débutant son ministère dans d’excellentes conditions. Il est aimé, aidé, reconnu et oint de Dieu. Il demandera la sagesse, qu’il reçoit pour servir son peuple, et recevra en plus la richesse et la gloire. Et pourtant arrive un moment où il fera une série de choix malheureux qui auront des conséquences graves pour lui et tout Israël. Proche de Dieu au départ, il finira par s’éloigner, glissera sur un autre chemin, le chemin large, le chemin où l’on suit Dieu de loin… Mieux vaut la fin d‘une chose que son commencement Ec 7.8 Est-il nécessaire de rappeler que nous sommes et restons responsables de notre vie ? Nous ne sommes pas toujours responsables de ce qui nous arrive, mais toujours de nos choix et attitudes. Malgré son don de sagesse, Salomon aurait tout d’abord dû veiller sur lui-même ! La sagesse n’est pas une garantie d’infaillibilité. Le royaume d’Israël est en paix, les ennemis d’hier ne sont plus, bien sûr il faut rester vigilant, et c’est là que Salomon a peut-être baissé la garde et négligé de veiller sur lui-même ! N’avait-il pas demandé et obtenu un cœur sage, un cœur qui écoute ? Il ressentait ce besoin pour diriger les autres, mais il n’a pas écouté les avertissements du Seigneur quant à sa con65
duite personnelle. Il avait bien un cœur large pour aimer son grand peuple, mais il n’a pas veillé sur lui-même, laissant entrer en lui des choses qui étaient mauvaises aux yeux de l’Éternel. Rappelons ce que Paul dit à Timothée : Veille sur toi–même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi–même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent. 1 Tm 4.16
Salomon fut grand Le roi Salomon fut plus grand que tous les rois de la terre par sa richesse et sa sagesse. Tout le monde cherchait à rencontrer Salomon pour entendre la sagesse que Dieu avait mise dans son cœur. 1 R 10.23-24 Grand… plus grand ! Cette précision que souligne l’Ecriture est un indice qui explique en partie le déclin du roi et de son royaume. En s’élevant bien haut, il devient un personnage connu, recherché, populaire, et forcément très actif et occupé. Son don de sagesse était une bénédiction évidente pour des multitudes et sa cote de popularité est au plus haut. Pourtant arrive un tournant, ce moment que l’ennemi attendait et guettait, le virage qui amorcera une descente, quand la foi fait place aux doutes, quand les privilèges finissent dans la vanité, la richesse dans la lassitude, et l’abondance dans le dégoût ! Non, la gestion de la renommée et de la grandeur n’est pas chose simple. Etre (ou devenir) grand aux yeux du monde n’est pas forcément synonyme de bénédiction.
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Une consommation exagérée Chaque jour Salomon consommait… 1 R 4.22 (5.2) Voici une autre précision intéressante. 1 Rois 10.14-29 décrit en détail les richesses, le faste, le luxe (trône en or, coupes et vaisselle en or…), le tape-à-l’œil et les excès de la vie à la cour royale. Bien que ce déluge de richesses ne fût pas anormal pour un monarque de l’envergure de Salomon, le Seigneur voulait lui éviter de verser dans la vanité et les nombreux problèmes liés à ce style de vie. Il y a en effet le « danger du trop » ! Trop de faste et de facilités deviennent un piège, et des dangers guettent. Par exemple : l’installation dans un confort qui finit par endormir l’âme et l’esprit le manque d’appréciation des choses simples le danger de devenir excessivement exigeant le piège du confort, car il devient difficile de revenir en arrière, de se priver lorsqu’on a accès à tout Non seulement l’humeur, mais bien plus, le caractère de la personne finissent par changer, la dureté de cœur s’installe, la compassion vient à manquer. Le lecteur de la Bible s’aperçoit vite que Dieu n’est pas contre le bien-être, dans la mesure où il ne scandalise pas, ni ne provoque de graves injustices. La question est donc de savoir où sont les limites de la richesse et l’importance que j’y attache. Relevons quelques textes : Car l’amour de l‘argent est une racine de tous les maux ; et quelques–uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux–mêmes dans bien des tourments. 1 Tm 6.10 67
Ne vous livrez pas à l’amour de l‘argent ; contentez– vous de ce que vous avez ; car Dieu lui–même a dit : je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. He 13.5 Quand les richesses s’accroissent, n‘y attachez pas votre cœur. Ps 62.11
Le danger des richesses Non seulement elles amènent des soucis supplémentaires (Mc 4.19, Jc 5.3), mais il y a aussi le danger que la confiance se déplace. Au lieu de la placer totalement en Dieu, on la met dans ses richesses, ce qui est une fausse assurance. Finalement, la richesse ne satisfait guère (Ec 5.9 ON N’EST PAS RASSASIE PAR L’ARGENT). Le riche croit contrôler beaucoup de choses, mais il oublie trop vite que tout est don et vient de la main de Dieu. Le père de Salomon l’avait compris lorsqu’il déclare : « C’EST DE TOI QUE
VIENNENT LA RICHESSE ET LA GLOIRE, C’EST TOI QUI DOMINES SUR TOUT, C’EST DANS TA MAIN QUE SONT LA FORCE ET LA PUISSANCE, ET C’EST TA MAIN QUI A LE POUVOIR DE TOUT AGRANDIR ET DE TOUT AFFERMIR… 14 CAR QUI SUIS–JE ET QUI EST MON PEUPLE, QUE NOUS SOYONS CAPABLES DE FAIRE DE PAREILLES OFFRANDES VOLONTAIRES ? TOUT VIENT DE TOI, ET C’EST DE TA MAIN QUE VIENT CE QUE NOUS TE DONNONS
! » 1 Ch 29.12-14
Dans le Nouveau Testament, Jacques rappelle à ses lecteurs la fragilité de la vie : N’OUBLIEZ PAS : VOUS ETES UNE VAPEUR QUI PARAIT POUR UN PEU DE TEMPS ET QUI ENSUITE DISPARAIT (Jc 4.14) et l’importance d’impliquer Dieu dans les projets (v 15 SI LE SEIGNEUR VEUT NOUS FERONS CECI OU CELA). L’orgueil et la gloire arrivent au galop (v 16). Amasser et thésauriser la richesse est coupable, alors que l’urgence de l’évangélisation est rappelée dans Jc 5.3. Nous laissons le soin au lecteur de méditer ces textes. Le cœur du disciple de Jésus est attaché à la personne du Seigneur lui-même et détaché des biens, selon la parole de Jé68
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sus : « AINSI DONC, QUICONQUE D’ENTRE VOUS NE RENONCE PAS A TOUT CE QU’IL POSSEDE NE PEUT ETRE MON DISCIPLE ». Lc 14:33 Avec un brin d’humour Jésus relativise la gloire terrestre en citant Salomon : Lc 12.27 CONSIDEREZ COMMENT CROISSENT LES
LIS : ILS NE TRAVAILLENT NI NE FILENT ; CEPENDANT JE VOUS DIS QUE SALOMON MEME, DANS TOUTE SA GLOIRE, N’A PAS ETE VETU COMME L’UN D’EUX.
Manifestement la gloire qui habille l’enfant de Dieu n’est pas de nature matérielle. Christ désire et peut revêtir chacun de ses enfants d’une parfaite beauté.
La difficile gestion de la richesse et de la gloire Je te demande deux choses : Ne me les refuse pas, avant que je meure ! 8 Éloigne de moi la vanité et la parole mensongère ; Ne me donne ni pauvreté, ni richesse, accorde–moi le pain qui m’est nécessaire, 9 de peur qu’étant rassasié, je ne te renie et ne dise : Qui est l’Éternel ? Ou qu’étant dans la pauvreté, je ne commette un vol et ne porte atteinte au nom de mon Dieu. Pr 30.7-9 Cette parole n’est pas de Salomon mais d’un autre sage qui a compris l’enjeu de la richesse et qui, au contraire de Salomon, craint Dieu. Prenons l’exemple et le succès des reality shows et autres émissions télévisées qui ne font qu’éveiller le désir d’être connu et admiré par un grand public. On dirait que l’estime de soi en dépend. Les spectateurs sont témoins des sommets de la gloire, parfois suivis de près par une descente aux enfers : aujourd’hui adulé et connu, demain rejeté et oublié. Etre riche sans tomber dans la vanité, être riche en gardant son cœur tout entier pour Dieu, sans l’oublier : comment y parvenir ? On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; Et ce que l’Éternel demande de toi, c’est que tu pra69
tiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu. Mi 6.8 Nous trouvons une protection en vivant dans le périmètre de SA présence. Il faut le comprendre, nous ne sommes pas faits pour la gloire ici-bas. Lorsque l’égo est mis sur le devant de la scène, adulé et flatté, avons-nous toujours le réflexe de rendre toute la gloire à Dieu ? Jésus est notre exemple parfait. Ces gens, à la vue du miracle que Jésus avait fait, disaient : Vraiment c’est lui le prophète qui vient dans le monde. Jésus, sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul. Jn 6.14-15
Une perte de sens L’Ecclésiaste, livre que la tradition attribue à Salomon, a peutêtre été écrit après qu’il ait passé le sommet de sa gloire. On y trouve des réflexions qui décrivent quelqu’un qui a tout vu, tout connu, et qui semble las et fatigué, même blasé par la vie. Comme il a beaucoup vécu, il a goûté à tous les plaisirs, littéralement « TRAINE SA VIE DANS LES PLAISIRS » Ec 2.3. Il a vu trop d’injustices, des déceptions sans nombre, se demandant s’il n’y pas une certaine fatalité ; en fait, il n’arrive plus à croire en l’avenir, et finit par haïr la vie. Ceci montre que Salomon a quelque part perdu la paix avec Dieu. Sa relation avec Dieu ne lui apporte plus ce qu’il a connu autrefois et qu’il avait vu chez son père David. Peu à peu il s’éloigne et cherche à remplir le vide. Pour cela il fallait multiplier les plaisirs de tout genre. Ses observations l’amènent à cette conclusion qui se retrouve 32 fois dans les 12 chapitres du livre : VANITE ! Le mot vanité signifie : vide, futilité, souffle, vapeur, semblable à des 70
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bulles de savon qui sont légères et qui soudain éclatent et disparaissent. Comment donc, un homme tel Salomon, pouvait-il perdre le sens de sa vie ? La lecture de l’Ecclésiaste nous en donne la raison. Nous trouvons 27 fois l’expression « SOUS LE SOLEIL », par opposition avec ce qui est au-dessus du soleil. Salomon regarde à ce qui se passe sous le soleil, sur la terre, au lieu d’avoir le cœur et les yeux fixés sur les choses célestes et éternelles. Se fixer sur ce qui se passe « SOUS LE SOLEIL » peut dévier mon attention et provoquer un éloignement de Dieu, puis me laisser dans l’insatisfaction. Aussi nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont momentanées, et les invisibles sont éternelles. 2 Co 4.18 L’apôtre Paul nous encourage : cherchez les choses d’en haut où Christ est assis à la droite de Dieu, pensez à ce qui est en haut et non à ce qui est sur la terre. Col 3.1-3 En se lamentant sur tout ce qui ne tourne pas rond « sous le soleil », Salomon va perdre ce qui est fondamental au bonheur : la vitalité, la joie de vivre, la découverte, la confiance, l’attente en Dieu. Si notre monde occidental (convoité pour son bien-être matériel) est déstabilisé par un avenir plus qu’incertain, c’est que beaucoup de ses valeurs sont basées sur la réussite matérielle (sous le soleil). Le vrai sens de la vie ne peut se trouver sous le soleil, il se trouve dans la découverte des valeurs impérissables que Dieu donne. 71
Voici la Bonne Nouvelle : lève tes yeux, Jésus t’aime, Il a donné sa vie pour toi. Il donne un sens à ta vie !
Qu’est-ce qui peut me faire perdre le sens de ma vie ? a) Lorsque la vie se vit uniquement « sous le soleil » et que Dieu n’est plus le centre. b) Lorsque la vie tourne autour de soi en priorité. La lecture du livre de l’Ecclésiaste surprend par le nombre de fois que figurent les mots je et moi : près de 130 fois ! Cela serait-il la preuve d’un égo surdimensionné ? c) Lorsqu’on vit dans une désobéissance. Au bout d’un certain temps on se retrouve dans une zone où l’on ne sait plus distinguer entre le juste et le faux. Suite à de mauvais choix, on vient à manquer de discernement, bref, on ne voit plus clair ! Nous découvrons cela dans 1 R 11.4 où il est dit : « SON CŒUR NE FUT PLUS TOUT ENTIER A L’ETERNEL SON DIEU ».
Les mauvais choix de Salomon Salomon n’a manifestement pas observé les commandements de Dieu, écrits dans Dt 17.15-18 :
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Tu établiras sur toi un roi que choisira l’Éternel, ton Dieu ; tu établiras sur toi un roi du milieu de tes frères, tu ne pourras pas te donner un étranger qui ne soit pas ton frère. 16 Mais qu’il n’ait pas un grand nombre de chevaux et qu’il ne fasse pas retourner le peuple en Égypte pour avoir beaucoup de chevaux ; car l’Éternel vous a dit : Vous ne retournerez plus par ce chemin–là. 17 Qu’il n’ait pas un grand nombre de femmes, afin que son cœur ne s’écarte pas, et qu’il n’ait pas une grande quantité d’argent et d’or. 18 Quand il s’assiéra sur son trône royal, il écrira pour lui, dans un livre, un double de cette loi, qu’il prendra auprès des sacrificateurs, les Lévites. Quatre choses précises devaient être observées, dont la rédaction d’une copie de la Torah, Parole de Dieu pour lui. Salomon est connu pour ses diverses passions, dont les richesses et les femmes, mais où est restée sa passion pour la Parole ? Elle était autrefois une priorité (Dieu lui avait dit : OBSERVE MA PAROLE ET TOUT IRA BIEN 1 R 6.11-12 et 9.1-9), mais peu à peu ses priorités ont changé. Notons que les chevaux étaient les chars d’assaut de l’époque. Avoir beaucoup de chevaux signifie se confier dans sa propre force pour vaincre. Comme ils étaient sortis de l’Egypte, Israël allait tôt ou tard dépendre de ce pays, qui ne signifie rien de moins qu’un retour à la servitude. Délivrés par la puissante main de Dieu de 400 ans d’esclavage, il aurait été une insulte que de recommencer à flirter avec l’ancien maître d’esclaves. Dieu dit : n’engage pas ton cœur dans des alliances dangereuses ! Salomon va négocier la paix avec les nations voisines par des alliances : Salomon s’allia par mariage avec le Pharaon, roi d’Egypte. Il prit pour femme la fille de Pharaon et l’amena dans la cité de David. 1 R 3.1 73
Si un grand nombre de femmes était coutume parmi les monarques de l’époque, Dieu demande au roi d’Israël d’avoir un standard différent des peuples voisins. Il y avait bien sûr le danger de la sensualité. On sait que pouvoir et sexe sont souvent liés. Le pouvoir du roi lui autorisait beaucoup de facilités. Mais quel danger ! On dit justement avec humour : Si l’homme est la tête, la femme est le cou qui fait tourner la tête ! La Bible décrit la beauté de l’amour avec la femme de sa jeunesse, mais elle met en garde lorsque l’exclusivité de cet amour n’est plus respectée. David en a fait la triste expérience ! Un soir ses yeux se promenèrent sur un toit avoisinant et le corps suivit… Oui, l’alliance sacrée doit être protégée. Le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères, outre la fille du Pharaon : des Moabites, des Ammonites, des Édomites, des Sidoniennes, des Hittites, 2 appartenant aux nations dont l’Éternel avait dit aux Israélites : Vous n’irez pas chez elles, et elles ne viendront pas chez vous ; elles détourneraient certainement vos cœurs vers leurs dieux. Ce fut à ces nations que s’attacha Salomon, entraîné par l’amour. 3 Il eut sept cents princesses pour femmes et trois cents concubines ; et ses femmes détournèrent son cœur. 4 A l’époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes détournèrent son cœur vers d’autres dieux ; et son cœur ne fut pas tout entier à l’Éternel, son Dieu, comme l’avait été le cœur de son père David. 5 Salomon se rallia au culte d’Astarté, divinité des Sidoniens, et au culte de Milkom, l’abomination des Ammonites. 6 Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel et ne suivit pas pleinement la voie de l’Éternel, comme son père David. 7 Alors Salomon bâtit sur la montagne qui est en face de Jérusalem un haut lieu pour Kemoch, 74
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l’abomination de Moab, et pour Molok, l’abomination des Ammonites. 8 Il agissait ainsi pour toutes ses femmes étrangères qui offraient des parfums et des sacrifices à leurs dieux. 9 L’Éternel fut irrité contre Salomon, parce qu’il avait détourné son cœur de l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui lui était apparu deux fois. 10 Il lui avait donné des ordres sur ce point précis : qu’il n’aille pas se rallier à d’autres dieux ; mais Salomon n’observa pas les ordres de l’Éternel. 11 Alors l’Éternel dit à Salomon : Puisqu’il en est ainsi avec toi, et que tu n’as pas observé mon alliance et mes prescriptions que je t’avais ordonnées, je vais déchirer certainement le royaume pour te l’ôter et je le donnerai à ton serviteur 1 R 11.1-11 Avec ce penchant pour les femmes, le cœur du roi allait rapidement être tiraillé, puis détourné de la volonté de Dieu. Sa vie se compliquait au fur et à mesure des alliances et mariages politiques. Chaque association comportait ses intérêts, ses compromis incessants mais aussi ses dieux et le flirt avec l’idolâtrie. Finalement, il accepta bon gré mal gré les dieux étrangers (1 R 11.4-8), et ainsi l’objectif de l’ennemi est atteint : détourner son cœur pour détruire sa communion avec le Dieu d’Israël. L’ennemi est voleur et cherchera toujours à dérober ce qui est précieux : la communion, la force de la vie divine. Salomon sera dès ce moment faible et perdant. Il sombrera dans l’insatisfaction permanente et la tristesse, malgré son abondance. L’Éternel suscita un adversaire à Salomon 1 R 11.14 Désormais, la porte est ouverte à l’ennemi. Il aura un droit sur Salomon et sur le royaume qui finira par être brisé et divisé. Quelle perte !
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Salomon savait, mais ne faisait pas ! L’Éternel fut irrité contre Salomon parce qu’il avait détourné son cœur de l’Éternel, le Dieu d’Israël qui lui était apparu deux fois 1 R 11.9 Lui, qui avait sans doute enseigné aux autres sur les méfaits de l'adultère, sur le danger qu'il y a à ne pas se contenter de la femme de sa jeunesse, qui a conseillé à juste titre les couples. Il avait par ailleurs rédigé le Cantique des Cantiques ! Lui, Salomon, savait tant de choses, et pourtant la Bible affirme : « SES FEMMES DETOURNERENT SON CŒUR. A L'EPOQUE DE SA VIEILLESSE, SES FEMMES ENTRAINERENT SON CŒUR ! » (1 R 11.14). Il le savait, mais échouera quand même là où il n’aurait jamais voulu finir. Malheureusement, il y a des personnes à qui on n’a plus rien à dire car elles savent déjà, elles ont tout vu, tout connu et elles n’ont plus rien à apprendre. Pourtant elles sont en danger : celui de la suffisance et de ne plus être en harmonie avec Dieu, du fait qu’elles savent, mais ne vivent pas ce que Dieu demande !
Conclusion Nous ne savons que peu de choses au sujet de la fin de vie du roi Salomon. Est-il revenu au Seigneur de tout son cœur ? Nul ne sait. Les conséquences de ses choix ont affecté la suite de l’histoire d’Israël, que chacun peut lire dans la suite des récits. Cependant la fidélité de Dieu surpasse les désastres humains et sa grâce abonde encore et toujours, sa lumière est donnée dans les ténèbres les plus opaques, son plan parfait se poursuit. Puisque la sagesse de ses écrits est entre nos mains, laissons le livre de l’Ecclésiaste apporter la conclusion de nos méditations : 76
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Souviens-toi de ton Créateur pendant les jours de ta jeunesse Ec 12.1 Voici la conclusion de tout ce qui a été dit : respecte Dieu et obéis à ses commandements. Oui, voilà ce que tous les êtres humains doivent faire. Ec 12.13
Bénédiction Que l’Eternel te bénisse et te garde ! Que l’Eternel fasse briller sa face sur toi et t’accorde sa grâce ! Que l’Eternel lève sa face vers toi et te donne la paix. Nb 6.24-26
Walter Zanzen, septembre 2011
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7 Table des Matières Introduction ............................................... 1 1 Le privilège
d’une élection ................ 3
Introduction .................................................................... 3 Saül et David, les deux premiers rois d’Israël ................. 4 L’ombre au tableau n’arrête pas la grâce de Dieu ........... 4 Salomon reçoit ce dont chaque être humain a désespérément besoin .................................................... 6 Salomon reçoit un royaume « clés en main » .................. 7 Salomon reçoit quatre paroles précieuses ...................... 8
2 Une construction d’envergure ............. 17 Du tabernacle au temple ............................................... 17 Le Seigneur approuve la construction du temple .......... 19 Le temple dans l’histoire ............................................... 20 SEPT bases pour la réussite de l’œuvre de Dieu ........... 21
3 Un temple rempli de la gloire de Dieu . 31 Un lieu chargé de sa présence ...................................... 31 Un lieu consacré (la dédicace) ...................................... 32 Un lieu de prière ........................................................... 34 La gloire de Dieu quitte le temple ................................. 36 La gloire est revenue au milieu de nous ........................ 37 Le temple doit être purifié pour accueillir la gloire ....... 37
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4 Une sagesse exceptionnelle ................. 41 Demander avec précision .............................................. 41 Aspirer aux dons spirituels ........................................... 43 Eviter les pièges ........................................................... 44 Plaire au Seigneur ........................................................ 45 Recevoir la sagesse et l’acquérir................................... 46
5 Une renommée internationale ............. 51 Qui est la reine de Saba ? ............................................. 51 Il y a ici plus que Salomon… ......................................... 54 La reine entend parler de la réputation de Salomon (v 1)55 Elle se met en route ...................................................... 55 Elle l’éprouve par des énigmes (v 1) ............................. 57 Elle lui dit tout ce qu’elle avait sur le cœur (v 2)........... 59 La reine vit toute la sagesse.......................................... 59 Elle éclate en louanges (v 8) ......................................... 60 Elle donna au roi… (v 10) .............................................. 60 Ils sont venus « des extrémités de la terre » et ont rencontré Jésus ............................................................. 61
6 Une pente descendante ........................ 65 Salomon fut grand ........................................................ 66 Une consommation exagérée ........................................ 67 Le danger des richesses ................................................ 68 La difficile gestion de la richesse et de la gloire ........... 69 Une perte de sens ......................................................... 70 Les mauvais choix de Salomon ...................................... 72 Salomon savait, mais ne faisait pas ! ............................. 76
Conclusion ............................................... 76 Bénédiction .............................................. 77 80
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