Parution
15 octobr 2020
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’industrie nucléaire a longtemps imaginé des solutions plus ou moins folles pour traiter ses déchets : les brûler dans le Soleil, les entreposer sur la Lune, les poster en orbite autour de la Terre, les ensevelir entre deux failles tectoniques sous-marines… Ils ont finalement été coulés dans les océans jusqu’en 1972, date de l’interdiction de cette pratique. À la fin des années 1980, une prospection a lieu dans différentes régions françaises et c’est finalement à Bure, dans la Meuse, que la filière nucléaire construit l’un des plus grands projets industriels d’Europe. Elle enfouira les pires rebuts de notre modernité dans 265 kilomètres de galeries taillées dans la roche argileuse. Une superficie équivalente au métro parisien. Tout dépasse l’entendement. Le chantier durera 130 ans et son coût est estimé à plus de 35 milliards d’euros. La roche est censée contenir la fuite de la radioactivité pendant plus de 100 000 ans. Mais c’est compter sans la mobilisation des premiers concernés : les habitants de cette future poubelle d’État.
Pierre Bonneau : Journaliste indépendant, il travaille sur les mouvements sociaux et la criminalisation des luttes. Il contribue notamment à Reporterre, Bastamag ou L’Humanité. Gaspard d’Allens : Journaliste pour le site Reporterre, il est l’auteur de plusieurs livres traitant d’écologie. Le dernier en date : Main basse sur nos forêts publié aux Éditions du Seuil. Cécile Guillard : Marseillaise formée à Estienne et aux Gobelins, rêve de concilier ses passions pour le dessin et les grands espaces. Elle a publié Une vie de Moche aux éditions Marabulles.
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