RHA-Mag Novembre

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Reines & Héroïnes d’Afrique – Magazine Copyright - 2011


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Rédaction RHA-Magazine Octobre 2011 :

Natou Seba Pedro-Sakombi Pauline Lomata Annette Ndaya Mutombo Sabrina Ben Mansour Pauline Diboma Dikaha Sista Diaspora Ethnic Cosm’ethic L’Equipe de Bana Mboka (partenaire de RHA-Magazine)

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Sommaire Éditorial Novembre 2011 Quand les femmes noires se décident à œuvrer ensemble

Nos Reines & Héroïnes Reine à la Une Drucilla Dunjee Houston Reine de Notre Histoire Les Amazones du Dahomey

Contempo-Reine Ramata Soré: Journaliste engagée Leymah Gbowee et Tawakkul Karman : deux africaines Prix Nobel

Reine-Diva Alexia Waku: Hymne à la Femme Noire

Biblio-Royale Les 2 sélections RHA-Magazine du mois de novembre : Reine Pokou de Veronique Tadjo Femme Noire, je te salue ! de Serge Diantantu

Natu-Reine Ethnic Cosm’ethic : Une peau seine, c’est possible ! Tendance coiffures afro : hiver 2011-2012 Le phénomène Lace Wig : expériences ratées des célébrités

La Santé de Sa Majesté Douleurs de femme : les symptômes qui ne trompent pas La chirurgie esthétique chez les patients afro-carribéens

Nouvelles du Royaume Dossier Lybie : Qui étaient les Amazones qui formaient la garde rapprochée de Kadhafi ? Mort de Kadhafi :victoire ou retour en arrière pour la femme libyenne?

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Art & Culture Etoffes et Parures de Reine La broderie africaine : tout un art au bout du fil Haute couture sud-africaine : Bongile Walaza Afro-Society Tresses africaines : ma grand-mère était mathématicienne Cameroun : le rite de l’accouchement chez les béti Spiritualité Introduction à la spiritualité africaine La Famille Royale Les Petits Princes et Moi Ce que les mères célibataires détestent entendre Le Roi et Moi Boris Kodjoe parle aux hommes…et ça nous intéresse ! Sa Majesté en toute intimité Les dessous de la Reine Gertrude Mungai : première et unique sexologue du Kenya Que trouvent les hommes africains de plus sexy chez une femme ? Afro-disiaque Les origines et préparations du bois bandé Les Griots de la Reine (contes et légendes d’Afrique) La légende de Mawu-Lisa Sa Majesté est servie ! Recette du mois : gratin de banane plantin

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Editorial La nouvelle dynamique de groupe des Femmes Noires Par Natou Seba P.Sakombi – 33 ans Rédactrice en Chef – Directrice de la Publication RHA-Magazine Fondatrice de Reines eines & Héroïnes d’Afrique

Salutations à toutes et à tous ! Nous revoilà pour un deuxième numéro de RHA-Magazine, RHA Magazine, qui, nous l’espérons, vous plaira davantage que le premier ! Vous avez été nombreux à parcourir et à re-parcourir re parcourir le numéro d’octobre et nos statistiques révèlent une moyenne de 200 visites par jour. Nous ous pouvons donc aisément aisément parler d’un franc succès et continuer à dire : « Longue vie à RHAMagazine, le magazine des Reines & Héroïnes d’Afrique, votre magazine ! » Nous vous remercions du fond du cœur pour votre intérêt et votre fidélité. Dans tous ce dont nous partageons, nous ous constatons avec enthousiasme que non seulement la Femme Noire se réapproprie sa place royalee mais qu’elle tend à fonctionner fonctionner dans un merveilleux dynamisme de groupe. L’heure n’est plus à la recherche de la réussite personnelle mais bien au partage et à la solidarité. En effet, la Femme Noire arrive au stade où elle est consciente que sa force vient de sa capacité à travailler avec ses sœurs main dans la main. Bien que cet exemple de vie louable nous ait été proposé par pa nos Reines-Mères, Mères, et par cela, j’entends les grandes dames d’Afrique telles que Seh Dong Hong Beh du Dahomey qui dirigea une armée d’Amazones Amazones de plus de 6000 femmes ou Yaa Asantewa qui forma sa propre armée de femmes pour lutter contre les envahisseurs anglais, anglais nous avons quelque peu oublié la force que peut constituer une assemblée de femmes femme luttant pour la même cause. Il ne sera pas nécessaire de citer les raisonss qui nous ont éloigné de cet héritage car nous assistons à un retour au source formidable. Notre exemple n’est pas à négliger, car en interne, i l’équipe de RHA-Magazine œuvre elle aussi main dans la main, chacune apportant sa pierre à l’édifice édifice de la revalorisation de la Femme Noire, avec comme leitmotiv entraînant et encourageant : Oui, la Femme Noire est rentrée dans l’histoire l ! Nous osons croire qu’en en réalité cette Mama M Africa qui jouera ce grand rôle dans la renaissance de notre cher continent n’est autre qu’une une assemblée de femmes noires toutes convaincues dee cette résurrection imminente, et chacune dotée d’un d un pouvoir extraordinaire, nécessaire à la l réalisation de notre destinée finale. Le monde reconnait petit à petit ce pouvoir unique que possède la Femme Originelle et cette dernière derni embrasse les prix et trophées qu’elle elle obtient avec fierté, même si jamais elle n’avait n attendu tendu la reconnaissance de qui que ce soit. Il s’agit s simplement de l’un un de ces nombreux signes qui nous portent à croire que la femme africaine se relève enfin et s’approprie s sa place de Reine. De nos hommes, nous ne chercherons pas à occuper une place d’honneur, d honneur, car ils ont compris que nous l’avons l toujours occupé. C’est par les fruits que l’on reconnait qu’un qu un arbre est bon, inutile donc de préciser que nos rois sont eux-mêmes eux témoins de ces exploits oits que nous accomplissons. D’ailleurs, D entre ntre eux, ils se donnent les conseils nécessaires pour nous mettre à notre place et nous traiter en reines. reines Et ce qui les surprend particulièrement, ce sont ces prouesses accomplies accom dans cette dynamique de groupe dans laquelle nous entrons d’emblée d ! N’arrêtons arrêtons donc pas de tirer exemple du passé et de croire en chacune de nous. Retenons enfin cette citation élémentaire que nous offre ce numéro de novembre de RHARHA Magazine : « Si la branche veut fleurir, qu’elle honore ses racines ».

Natou Seba Pedro-Sakombi

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Les violences sexuelles faites aux femmes et aux filles mineures, notamment les mutilations génitales, ne marquent pas l’actualité à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Pourtant, cette arme de guerre qualifiée de terrorisme sexuel est utilisée en RDC depuis deux décennies.

RHA-MAGAZINE dénonce et dit

NON AUX VIOLS DES FEMMES Á L’EST DE LA RDC

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Il existe xiste des bijoux qui, plus qu'aucun autre vêtement, habillent la peau nue d'une femme et lui confèrent l'allure et l'élégance d'une reine africaine. Des bijoux comme ça, vous en connaissez? Non? Et bien nous si! Tenez, les bijoux d'AYJAHTAL AYJAHTAL par exemple! AYJAHTAL?? Vous vous demandez ce que cela peut bien être? Et bien, AYJAHTAL est une marque de bijoux tous aussi uniques les uns que les autres, qui, nous en sommes certaines, vous feront cha-vi-rer! cha rer! Car ces bijoux sont tout simplement époustouflants d'originalité, d'ori d'authenticité et de beauté.

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Reine à la Une

Drusilla a Dunjee Houston Patience, rigueur et persévérance d’une femme noire au service de l’histoire africaine Par Sista Diaspora – Rédactrice pour RHAMagazine – Fondatrice du magazine en ligne « Sista Diaspora », www.sistadiaspora.com

Theophile Obenga qui ont beaucoup plus marqué les esprits contemporains car régulièrement cités. Une dévotion pour la communauté : un n héritage de père en fille

N

ée à Winchester, Virginie (EtatsUnis), en 1876 elle est la fille du révérend et missionnaire John William Dunjee et de Lydia Anne Taylor Dunjee qui eurent 9 enfants mais dont seuls 5 survécurent survé jusqu’à l’âge adulte. John William Dunjee est une figure importante et marquante de l’émancipation noire, il serait d’après les dires de sa famille, le fils du 10ème président américain, John Tyler et d’une esclave. Il a contribué à la création de nombreuse églises baptistes pour les Noirs-Américains à travers les Etats-Unis Unis et également à la création de prestigieuses universités noires américaines telles que Spelman, Shaw,Hampton ou encore Langston.

D

rusilla Dunjee unjee Houston

est

une figure importante et méconnue de notre histoire et pourtant l’œuvre méthodique et très complète qu’elle a laissé a ouvert la voie à des concepts tels que le panafricanisme ou l’afro-centrisme. l’afro On peu la placer parmi les premiers historiens panafricains, bien qu’elle n’en ait pas le titre car elle s’est formé plutôt en autodidacte autodidacte. Toutefois, le travail considérable et admirablement ent documenté qu’elle a su produire la place au rang d’historiens importants et connus plus connu tels que l’illustre Cheik Anta Diop ou Josephe Ki-Zerbo Ki ou

John William Dunjee

C’était un homme très impliqué imp et très conscient de l’importance de ses origines. origines Il mettait l’accent sur le devoir qu’il avait de permettre l’émancipation des descendants d’esclaves comme lui auxaux Etats-Unis et a transmis et insufflé cette conscience forte à ses enfants.

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En 1882, il fonda le Harper's Ferry Messenger qu’il laissera en héritage à son fils Roscoe Dunjee qui créera plus tard son propre journal « Black Dispatcher » dans lequel Drusila Dunjee a énormément collaboré par la rédaction de nombreux éditoriaux longs et très engagés, la plupart dénonçant les abus et les injustices subis par les Afro-Américains de la part de la majorité blanche. Il mourut en 1903 loin sa Virginie natale qu’il avait quittée en 1892 avec sa famille pour l’Oklahoma.

Journal and Guide s’adresseront à elle pour des éditoriaux . Elle reçevra la reconnaissance nationale pour son travail journalistique en tant que rédacteur syndiqué en 1925 par l’Association Negro Press (ANP). Quelques années après, elle sera nommée Directrice de recherche par l’association et le restera jusqu’en 1939, car trop malade pour écrire.

C’est dans ce milieu plutôt aisé, intellectuellement riche et impliqué dans la communauté que Drusilla va s’épanouir. Même si elle n’a pas fait de grand collège, elle a pu finir ses études secondaires dans des écoles du nord des états unis. Talentueuse musicienne, elle a renoncé à une carrière prometteuse de pianiste de concert pour se consacrer à une autre de ses passions : l’enseignement. Entre 1892 et 1899 et dès l’âge de 16ans, elle enseignera les écoles maternelles puis primaires d’Oklahoma City où elle fut l’une des premières enseignantes.

T

Une femme impliquée communauté

dans

sa

rès impliquée socialement pour sa communauté, elle a contribué à la création de la croix rouge en Oklahoma, à la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People), que l’on ne doit plus présenter vu le monument qu’il représente et son rôle dans l’émancipation de la communauté africaine américaine) ou encore à l’implantation du YWCA (Young women’s Christian association) qui aujourd’hui existe dans presque tous les pays du monde. Sa passion pour l’histoire africaine

Assez critique et insatisfaites des programmes d’éducations proposés aux jeunes filles, à 22 ans, elle épouse Price Houston, un magasinier de 11ans son ainés, avec qui elle quitte Oklahoma City pour Mac Alester, en territoire indien, où elle ouvrira sa propre école pour filles qu’elle dirigera pendant 12ans.

De 1917 à 1923 elle sera directrice à Sapulpa, (Oklahoma) au collège baptiste pour filles d’Oklahoma pour ensuite entamer une école d’art et métier. C’est à ce moment là qu’elle débute sa carrière de journaliste, notamment dans le journal de son frère Roscoe Dunjee le « Black Dispatch », une voix dans la lutte pour les droits civiques dans lequel la qualité de ses éditoriaux font rapidement parler d’elle. Bientôt des journaux tels que le Searchlight Bookertee ou le Arizona

L

’importance de sa place dans l’histoire africaine vient du fait qu’elle est la première femme à avoir rédigé une étude

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de plusieurs volumes sur l’Afrique antique et les peuples anciens. Elle est peu connue car il est assez difficile de se procurer certaines de ses œuvres qui n’ont pas toutes été publiées ou alors à très petit tirage. Elle nous a pourtant offert une œuvre majeure sur 3 tomes dont seul le premier a fait l’objet d’une publication : « The wonderfull ethiopian of the ancient Cushites Empire »(« Les Merveilleux Ethiopien de l’Ancien Empire Couchites ») dans lequel elle déclare de façon méthodique et selon une perspective afrocentrée que l’Afrique a eu plusieurs civilisations très avancées dans l’antiquité et qu’elles auraient coexisté avec celles d’Europe ou d’Asie. Dans une époque où l’histoire été étudiée et vue d’une manière euro-centrée, son livre, ses recherches et démonstrations étaient plus assimilés à des mythes qu’à de l’histoire. Son intérêt pour l’histoire lui a été inspiré par le contact de W.E.B Du Bois (William Edward Burghardt Du Bois) qui était un grand historien, sociologue et activiste noir qui laissa des œuvres qui ont inspiré des auteurs africanistes du monde entier. Drusila fut notamment très impressionnée par son ouvrage « The Negro » (Le nègre) qui l’a confortée dans sa volonté d’approfondir ses recherches sur la contribution des civilisations negroafricaines sur les différentes civilisations du monde.

Lorsqu’en 1926 elle publie cet ouvrage qu’elle a écrit sur une période de 25 ans, on peut déjà y voir l’amorce d’un mouvement vers la négritude et le panafricanisme. C’est en 1986, probablement après le travail remarquable et théorisé, preuves scientifiques à l’appui, de Cheik Anta Diop sur l’origine des peuples anciens de la région du nil, que l’ ouvrage de Drusila Dunjeet sera réédité et considéré comme méritant sa place au parmi les ouvrages de références de l’histoire africaine.

« Nations Nègre et culture » de Cheik Anta Diop a été publié en 1954, soit prés de 3 décennies après celui de Drusila Dunjee Houston, qui avait pourtant déjà déclaré, grâce à ses recherches, que la civilisation éthiopienne était la mère de plusieurs civilisations et qu’elle les avait influencé significativement. Plus récente que la civilisation égyptienne et ayant été influencée par elle, la civilisation éthiopienne reste néanmoins l’une des plus anciennes civilisations négroafricaine du monde (on retrouve encore des petites pyramides en Ethiopie et dans le soudan actuel). La théorie de Houston était très audacieuse pour son époque et son manque de connaissance sur les procédés académiques notamment au niveau des citations de sources (qu’elle n’a pas fait systématiquement) ou de démonstration ont joué en sa défaveur dans la considération et la reconnaissance de sa théorie et de son travail. Il ne fallait pas lui en tenir rigueur, étant donné qu’elle ne pouvait avoir accès à certaines sources uniquement accessibles à des historiens reconnus. En outre, les bibliothèques de l’Oklahoma où elle vivait était moins bien fournies que celle de plus grandes villes. Mais tout cela n’enlève rien au fait qu’elle puisse être citée parmi les Héroïnes d’Afrique, surtout si l’on considère le travail de longue haleine qu’elle a accompli seule. N’oublions pas que Drusilla Dunjee Houston reste l’une des pionnières de l’étude de l’histoire africaine.

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La reconnaissance de son travail

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unjee avait su mettre en lumière l’influence non négligeable de la civilisation africaine sur l’ Asie antique et sur l’Amérique ancienne. Elle réussit également à prouver son influence sur l’origine des peuple aryens. « Les Merveilleux Ethiopiens et la Civilisation Couchites Ancienne » a été favorablement accueilli dans certaines presses à l’époque comme par exemple dans le Pittsburgh Courier pour lequel le bibliophile Robert L. Vann. Schomburg avait écrit : «En considérant cette recherche exhaustive, considérable et le travail infatigable qui a abouti cette compilation étonnante, je peux affirmer que l'auteur a dû user l'huile de sa lampe. Nous sommes redevables à Drusilla D. Houston pour ce livre éclairant et complet ». Joel Augustus Rogers un historien de renom, journaliste et chercheur, a recommandé que l’ouvrage de Drusilla Dunjee soit placé dans chaque foyer africain-américain et proposé dans les écoles du monde entier. Le Journaliste A. Philip Randolph, Du Messenger a fait remarquer que: "Mme Houston a accompli ce que peu d’auteurs noirs auraient eu la patience et la persévérance de réaliser... Elle a puisé dans le passé pour démontrer que la littérature, l'art, la musique, la religion et coutumes grecques, mais aussi les porteurs de flambeau de la civilisation étaient tous imprégnés et influencés par les Ethiopiens ".

L'Association Negro Press dont elle était membre l’a honorée pour ses réalisations et collaborations en instituant une bourse d'études commémorative à son nom. Si elle fut surtout reconnue pour son travail de journaliste et d’historienne autodidacte, Drusila Dunjee Houston était également une poétesse prolifique à qui l’on doit le poème The Maddened Mob, dépeignant les horreurs du lynchage. Elle eut deux enfants, Florence et une autre fille qu’elle n’eut le temps nommer car décédée à la naissance. Son époux, Price Houston mourut en 1931. Comme sa mère, Drusilla a souffert de tuberculose pendant des années. La maladie finit par lui retirer son dernier souffle qu’elle poussa à Phoenix, en Arizona, en Février, 1941. Fervente chrétienne, sur sa pierre tombale on peut lire « To Die is to gain »(« Mourir c’est gagner »). Cette femme remarquable, qui s’est dévouée à faire la lumière sur l’histoire africaine et l’influence de ses civilisations a été pendant longtemps laissée dans l’oubli. Grâce à certains historiens, nous connaissons la contribution plus que respectable qu’elle a apporté à l’étude de l’histoire africaine. Drusilla Dunjee Houston est pour nous une Reine et Héroïne d’Afrique, il était donc important pour RHA-Magazine de lui redonner la place qui est la sienne.

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Reine de notre Histoire

Les Amazones du Dahomey Une ne armée de femmes au service de tout un Royaume Par Natou Seba P.Sakombi Rédactrice en Chef RHA-Magazine Fondatrice de RHA

De nos jours le nom « Dahomey » n’évoque peut être plus grandgrand chose. Il s’est pourtant produit des événements extraordinaires sur ce territoire que l'on connait depuis 1975 sous le nom de Bénin, un pays d'Afrique de l'Ouest est situé entre le Togo et le Nigéria.

C

'est au 15ème siècle que les Portugais exploreront le territoire pour la première fois, et le Dahomey deviendra petit à petit célèbre pour sa traite négrière, surtout entre le 17ème et le 18ème siècle. On l'appellera l'appeller désormais la « Côte des Esclaves ». Alors que les Britanniques et les Français se battent pour contrôler la Boucle du Niger, les Français parviennent progressivement à imposer leur domination au Dahomey. Au départ il s’agit d’un traité d’ « amitié et

de commerce » signé en 1851, mais en 1861, ils obtiennent une autorisation pour que les missionnaires viennent s’y installer; et en 1864 ils obtiennent le protectorat de la ville de Cotonou et sur le Royaume de Porto-Novo. Novo. En 1892, la France décide finalement d’attaquer le Dahomey en évoquant des prétextes tels que le cannibalisme, les sacrifices humains ou la polygamie pratiqués par la population autochtone. Il s’agit pour la France en réalité d’agrandir sa domination en Afrique Equatoriale Française (AEF) ett d’atteindre également les possessions britanniques qui q dominent le Nigéria. Le Colonel nel Dodds est à la tête de cette armée qui s’apprête à attaquer le Dahomey. Elle est composée de plus de 3000 hommes qui partent de la côte, de Cotonou, nou, et qui se dirigent vers Abomey, capitale du pays. Leur cible, le Roi Béhanzin qui dirige le Royaume du Dahomey. Les populations locales qui doivent faire face à une armée inattendue ne vont pourtant pas se laisser faire, car même si leurs moyens sont très rudimentaires comparés arés à ceux des Français, ils se montreront récalcitrants durant presque deux années. Toutefois, la date du 26 octobre 1892 restera à jamais is marquée dans la tête du Colonel nel Dodds, il s'agira pour lui, selon ses propres dires, de la journée la plus « meurtrière ière » de cette guerre. En fait, alors qu’ils ne sont qu’à 50 kilomètres d’Abomey, les soldats français sont confrontés à un phénomène étrange et auquel ils n'ont jusque là encore jamais eu affaire: devant eux, une armée immense leur bloque le passage. Et cette armée féroce et armée jusqu'aux dents est composée... de femmes !...Mais qui sontsont elles ? Très vite, Dodds en est informé : ce sont les « Amazones » du Roi Béhanzin, des

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femmes guerrières connues pour se battre avec violence et énergie. Elles n’ont absolument pas peur de la mort, et tuer ne leur fait pas froid aux yeux. En général, elles combattent au devant de l’armée car elles sont sans pitié face à leurs ennemis et très résistantes au combat. Dodds avait lui même entendu parler de SEH-DONGHONG-BEH, une femme au courage exceptionnel qui avait dirigé une armée de 6000 Amazones vers 1852. Pour Dodds, il y a donc de quoi sérieusement s’inquiéter.

Les Amazones du Dahomey sont minutieusement sélectionnées à l’adolescence, et toute leur vie elles s’exercent au métier des armes. Leur entraînement quotidien est très pénible. Elles apprennent à manier les armes et sont conditionnées psychologiquement et religieusement à l’obéissance et à la vénération du Roi. Elles sont vierges et doivent éliminer toute possibilité de fonder une famille, elles sont donc condamnées au célibat. Parmi leurs armes de combat, les Amazones sont équipées d’amulettes destinées à les protéger de leurs ennemis et à faire fuir les mauvais esprits. En 1890, le Roi Behanzin aurait négocié avec les Allemands en tronquant 400 esclaves contre 26 000 fusils, 6 canons, 4 mitrailleuses et des munitions. L’organisation de l’armée des amazones du Dahomey est répartie en 5 spécialités dont 3 infanteries :

les « fusillères » qu’on appelle « les Gulonento »; elles portent une cartouchière à compartiments. Leur poudre est soigneusement conservée dans des feuilles de bananiers. Les archères ou « les Gohento » (on en trouve de moins à moins depuis l’existence des armes à feu); elles restent néanmoins présentes et servent d’auxiliaires et de « porteuses » pendant les combats. les faucheuses appelées « les Nyekplohento » armées d’une énorme lame de 45 cm au bout d’un manche de 60 cm les artilleuses et l’Elite, les chasseresses, qui sont sélectionnées pour leur force physique et leur stature. Elles sont très respectées. Normalement, elles ne participent que rarement au combat et seulement quand il s’agit d’un grand combat mettant le Roi Béhanzin lui-même en danger, ainsi que la nation. Vous comprendrez donc que contre les Français, la présence de cette dernière catégorie de combattante était de rigueur.

Dans un cas de force majeure comme celui-ci, les Amazones utilisent la technique dans laquelle elles excellent: la technique du corps à corps. Ainsi, tandis que les Français instaurent une certaine distance, elles cherchent à trouver le moyen de créer un affrontement physique. Elles vont pratiquer le « roulé-boulé » pour s’infiltrer en dessous des haies des baïonnettes des soldats français pour les piéger physiquement. Les Français sont véritablement surpris par leur courage car elles n’hésitent pas à brandir des têtes de leurs ennemis qu’elles ont sauvagement décapités pour les déstabiliser; et quand elles parviennent à

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les confronter physiquement, elles sont souvent gagnantes.

Cependant, et malgré une résistance terrible, les Amazones ne pourront plus faire face aux Français qui utilisent des équipements visiblement sophistiqués. Elles périssent de plus en plus, et alors qu’elles étaient au nombre de 1200, elle ne sont plus qu’une centaine à combattre l'armée française, elle aussi visiblement réduite. Elles n’ont plus assez d’espoir, mais elles refusent de lâcher prise. Certaines manifestent leur colère et leur haine aux Français en se coupant un sein et en frappant violemment à mort ceux qu’elles peuvent attraper. Au final, en novembre 1892, lorsque les Français ateignent la capitale, elles ne sont plus qu’une cinquantaine. C’est alors la chute du Royaume Dahomey et la fin du corps d’armée des Amazones.

Le Roi Behanzin entouré de sa famille lors de son exile en Martinique

Le Roi Béhanzin fuira à l’intérieur du pays où il continuera à lutter contre les Français jusqu’en 1894 et finira par se rendre. Le roi sera déporté en Martinique, puis en Algérie où il s’éteindra. La victoire sera certes aux mains des Français, mais la question restera de savoir si l'armée française aurait tenu devant les Amazones si elle avait été armée aussi faiblement qu'elles. Ce qui est certain, c'est que le soldat qui avait le malheur de tomber entre les mains d'une Amazone avait peu de chance de s'en sortir. Et beaucoup parmi ces soldats français qui ont combattu les Amazones raconteront pendant longtemps, et longtemps encore, l'habilité, le courage et la force de ces femmes noires prêtes à perdre la vie pour sauver leur royaume.

Une amazone au repos

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ContempoContempo-Reine

Ramata Soré Journaliste engagée ! Interview réalisée par Annette Ndaya Mutombo Rédactrice et Reporter pour RHA-Magazine Représentante de RHA en Belgique

Jeune journaliste burkinabé, Ramata Soré fait son chemin dans le monde du journalisme depuis une dizaine d’années. Passionnée par son travail, Ramata répond à son devoir d’information mais au-delà de cela elle n’hésite pas à dénoncer, critiquer des faits de société, à sensibiliser et défendre les inégalités. Elle démontre par sa persévérance, son audace et son professionnalisme la place que peut occuper une femme dans le monde des médias.

D

iplômée en Journalisme et en Sciences de l’Environnement, Ramata fait ses études à l’Université de Ouagadougou, au Burkina Faso. Depuis 2001, elle travaille pour le bimensuel burkinabé L’Evénement. Par son travail d’investigation et d’information elle réalise des articles qui abordent divers thèmes, qui analysent

l’actualité du moment et qui brisent les tabous. Et à travers ses articles à la fois incisifs, interrogateurs et dénonciateurs, Ramata affirme son style journalistique, et l’exprime sur son blog : « J’écris pour dire. J’écris pour dénoncer. J’écris pour raconter. J’écris pour titiller ». Ce qui lui vaut de ne pas passer inaperçue. En effet,son travail attire l’attention non seulement dans son pays et mais aussi au niveau international. Elle a obtenu plusieurs prix nationaux et internationaux, dont le prestigieux CNN-Multichoice Award en 2006, à Maputo au Mozambique. Ce prix prestigieux qui récompense le talent journalistique africain, lui a été décerné pour le dossier qu’elle a réalisé sur l’homosexualité au Burkina Faso. En s’attaquant à un thème si sensible, Ramata n’a pas eu peur de s’attirer les foudres de l’opinion publique. Au contraire, son audace paye et lui vaut la reconnaissance de ses pairs.

Ramata Soré et le président du jury francophone du CNN Multichoice Award

Récemment, Ramata a réalisé le reportage « La Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud : Médias occidentaux et regards racistes sur l’Afrique »qui ne manquera pas de les laisser les spectateurs indifférents. Tout est dit dans ce titre évocateur et explicite. Fidèle à elle-même, Ramata dénonce le racisme de la presse occidentale avec faits à l’appui, met en lumière les préjugés sur l’Afrique et surtout suscite le débat sur la vision du continent africain dépeinte par le monde médiatique tant occidental qu’africain.

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En digne Reine d’Afrique et Héroïne des médias, s, Ramata Soré nous accorde une interview exclusive, et nous partage sa passion, son opinion sur la liberté d’expression, sur la femme africaine et sur le rôle des médias.

1. D’où t’es venue cette passion pour le journalisme ? De ma volonté de savoir comment comme va le globe, de prendre le pouls de la cité et de partager cette information avec le reste du monde. 2. En tant que femme africaine, quels ont été les principaux défis à relever dans le milieu journalistique ? L’un des grands défis a été de s’imposer toutt simplement en tant que journaliste. Je dis cela en ce sens que pour moi le journalisme n’a pas de sexe, jusqu'à preuve du contraire. Heureusement qu’à l’école de journalisme et jusqu'à présent personne n’est arrivé à prouver le contraire. Ce noble métier est exercé par des personnes de différentes origines et sexe et je suis ravie de faire partie de cette fratrie. 3. Qu’en est-il il de la liberté d’expression au Burkina Faso pour une journaliste comme toi qui oses dénoncer les injustices et les inégalités ? Jusque-là là tout va bien dans le meilleur des mondes. A part l’attaque à mon endroit de

soldats en 2006, lorsque mon rédacteur en chef et moi passions près de leur caserne, je n’ai jamais subi de violence. J’ai toujours eu la latitude d’écrire sur divers sujets ets et bien sûr par rapport à ces productions les réactions sontplus ou moins tendres. Jai eu des critiques acerbes accompagnées parfois de menaces lorsque j’ai écrit un dossier sur la vie des homosexuels au Burkina Faso en 2005. Mais en 2006, ce même dossier doss m’a valu le prix CNN. 4. A ce stade de ta carrière, de quoi es-tu tu le plus fière ? Je suis fière de l’opportunitéque mon Allah m’a donnée d’exercer un métier que j’aime. Je suis égalementfière d’avoir cette possibilité de toujours me remettre en cause et de m’améliorer dans ce que je fais. 5. Quels conseils donnerais-tu donnerais à de jeunes femmes, journalistes en herbe, qui débutent dans le métier ? Les conseils de façongénérale, je n’en méfie et je n’en donne pas. Chacun étant le maître de son destin, je veux dire dir que tous autant que nous soyons, fille ou garçon devons croire en nos capacités. Une chose que je peux conseiller, il faut jamais laisser quelqu’un vous dire « Tu ne peux pas faire ce métier ». 6. Selon toi quelle image renvoient les médias africains et occidentaux cidentaux de la femme Noire ? Les médias africains ont tendance à reprendre, et cela est bien dommage, les stéréotypes pas seulement sur la femme, mais sur les Africains. En général, les femmes sont décrites comme ayant de nombreux enfants,brimées, incult incultures, ignorantes, etc. Et la société africaine traditionnelle est très souvent mise en cause comme étant celle qui est à l’origine de ce que je pourrais nommer le « retard d’épanouissement de la femme africaine».

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Or ces médias africains reprennent l’idéologie occidentale. Ils refusent de prendre en compte l’ensemble des faits à l’ origine du statut actuel de la femme africaine. Ils oublient de dire que dans bon nombre de sociétés traditionnelles, la femme africaine avait une place de choix, un rôle noble et de premier plan. Mais cette position a été aliénée au contact de la culture occidentale très souvent mal comprise et surtout assimilée par nos populations. Maintenant, c’est à nous, nouvelle génération de réfléchir sur nousmême et sur notre avenir et cela en prenant en compte les exigences du moment. Et pour ce faire, il nous faut êtrenous-même et avoir la volonté d’exprimer notre identité vraie et authentique. 7. Comment s’est passé la réalisation de ton dernier reportage : « La Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud : Médias occidentaux et regards racistes sur l’Afrique » ? C’est un documentaire de 58 mn. Il décrypte la façon dont les médias occidentaux et principalement le New York Times aux Etats Unis depuis des siècles dépeintnégativement l’Afrique et les Africains. Depuis plus de trois siècles, les médias occidentaux présentent notre continent comme étant à la dérive et sans civilisation. Avec un tel point de vue conditionné par leurs intérêtséconomiques, les occidentaux ont toujours perçu notre cher continent,mèrenourricière du monde, comme étant pauvre. Pourtant ils l’exploitent et lepillent. En ce 21esiècle, la même chose s’est produite avec la Libye. Et durant la Coupe du Monde 2010 en Afrique, les stéréotypes sur notre continent ont été mis au goût du jour occidental. Et dans le documentaire j’arrive à montrer avec des faits a l’appui,

des faits apportés par des experts occidentaux que la vision occidentale sur l’Afrique est une propagande qui aide ces mêmes occidentaux à piller le continent africain sans que le reste du monde ne se rende compte du forfait commis. Je veux participer à un vrai débat sur cette thématique de « A quand l’Afrique ? » au travers du rôle des medias. De ce fait, je suis disposée à participer à toute rencontre nationale et internationale suivie d’interactions qui peuvent permettre de faire avancer les choses. 8. Ce documentaire est-il déjà accessible au public ? Je suis en train de faire la promo dans les médias. Surtout, j’aimerais que lestélévisionsafricaines le diffusent afin que chacun puisse prendre conscience des enjeux pour notre continent. Et qu’ensemble en tant qu’Africains nous réfléchissions sur les dispositions concrètes à mettre en œuvre pour un meilleur devenir de notre continent et de réhabiliter notre propre image. La bande annonce est disponible a ce lien : (http://ramses1.blog4ever.com/blog/lirearticle-66434-3012268la_coupe_du_monde_2010_en_afrique_ du_sud__medias_o.html) La version courte du lien: http://bit.ly/pAKeVh Ne manquez pas de lire les articles de Ramata Soré sur ses blogs : http://blog.ramata.info/ et http://ramses1.blog4ever.com/blog/ article-66434.html

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Mass Action for Peace, mouvement militant libérien non-violent composé exclusivement de femmes dont l’objectif et le rôle était de mettre fin à la deuxième guerre civile qui sévissait au Libéria entre 1999 et 2003 - entre les « pro Taylor » et les groupes rebelles LURD (nord du Libéria) puis MODEL (sud du Libéria) . Le mouvement de Leymah fut un acteur incontournable à la chute du régime du président Charles Taylor et de l’instauration de la Paix au Liberia.

ContempoContempo-Reine

LEYMAH GBOWEE LA GUERRIERE DE LA PAIX Par Sabrina Ben Mansour Rédactrice pour RHA-Magazine

Elle est aujourd’hui Mama de 6 enfants et vit depuis 2005 au Ghana où elle siège entre autres à la commission Vérité et Réconciliation et dirige différentes associations telles que Women Peace and Security Network Africa. Qui est cette Reine ?

O

riginaire de l’ethnie libérienne Kpellé, Leymah Gbowee est née en 1972 au Libéria et est issue d’une famille chrétienne appartenant à l’Eglise Luthérienne. Travailleuse sociale de profession, sa mission s’est vite élargie et illustrée au service du militantisme libérien contre la guerre civile au Libéria et in extendo dans toute l’Afrique. Alors qu’elle était enfant, la petite « RED », surnommée ainsi à cause de sa peau claire, était sujette à divers maladies telles que la Malaria, le Choléra ou encore la Rougeole ; c’est peu dire que rien ne disposait cette petite fille chétive à un destin de femme forte, robuste et courageuse qu’elle est aujourd’hui. Pour contrer ses problèmes de santé, elle ne cessa de prier Dieu ; elle ne se doutait pas alors que ses prières, au-delà de la libérer elle, libèrerait une nation entière et serait son arme de guerre. Leymah Gbowee est la mère du mouvement pacifiste Women of Liberia

Les missions et le noble combat de cette Reine En tant que travailleuse sociale, Leymah Gbowee est un témoin principal des différentes successions de guerres civiles libériennes de 1989 à 2003 et des conséquences ravageuses de celles-ci sur son peuple, notamment et particulièrement sur la jeunesse.

E

n décembre 1989, Une rébellion déclenchée par Charles Taylor, et menée contre Samuel Doe,

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président d’alors du Libéria, permettra à ce premier d’accéder au pouvoir et d’être élu président du Libéria alors que Samuel Doe finira par être arrêté, torturé et assassiné en 1990. Alors que le peuple libérien fuit ses propres régions voire son propre pays, la voix d’une femme s’élève et s’impose, c’est celle de Leymah Gbowee. Par la force de sa Foi, son courage et sa détermination, elle refuse d’accepter ce système et décide de combattre avec pacifisme et intelligence le régime meurtrier en place, fabricant d’enfants-soldats et à l’origine du chaos de la situation au Libéria. "Il n'y a rien qui devrait conduire les gens à faire ce qu'ils ont fait aux enfants du Liberia" Leymah Gbowee (Documentaire sur le combat libérien des enfants Pray the Devil Back to Hell (Prie pour renvoyer le diable en enfer).

Elle arpente alors la rue, les églises, les mosquées, bravant les roquettes et dangers en tout genre, pour recruter des femmes de toutes religions, de toutes ethnies et former un seul et même corps que deviendra le célèbre mouvement Women of Liberia Mass Action for Peace luttant pour la paix et pour donner aux femmes la

place qu’elles méritent dans la société libérienne (notamment le droit de vote). "Pour la première fois dans ce pays, des chrétiennes et des musulmanes manifestaient ensemble" dira t-elle. Ces Femmes, ces Reines africaines, vêtues de blanc, oeuvrent et militent alors pour réinstaurer la Paix, et mettre fin aux injustices, aux massacres, aux viols et à la manipulation de la jeunesse libériennes à des fins destructrices et meurtrières. Symbole de courage, Leymah encensait ses sœurs à prier, à prier encore pour que Dieu les soutienne et mène le Libéria à la Paix et la Sérénité. En effet déjà dans les années 2000, Leymah Gbowee avait confié qu’elle avait eu une révélation quasi-divine : "Une nuit, j'ai fait un rêve, un rêve presque fou dans lequel j'entendais distinctement une voix me disant de faire prier les femmes pour la paix." En 2002, afin de renforcer la pression mediatico-politique, Leymah crée un événement sans précédent, elle entraine ses sœurs dans la fameuse « Grève du Sexe » ; elle enjoint alors toutes les femmes libériennes à ne plus avoir de rapports sexuels avec leurs maris tant que ceux-ci ne déposeront pas les armes. L’on ne peut que savourer cette intelligence, cette force morale et ce culot, quand on sait que le « viol » était et est encore aujourd’hui le nerf de guerre et l’arme la plus abjecte que l’on inflige aux femmes des camps rivaux en période de conflits. "La seule manière de changer les choses, du mal vers le bien, était pour nous, femmes et mères de ces enfants, de se lever et d'aller dans la bonne direction" (biographie de Leymah Gbowee « Mighty Be Our Powers : How Sisterhood, Prayer, and Sex Changed a Nation at War » (Que nos pouvoirs soient puissants : comment la communauté de femmes, la prière et le sexe ont changé une nation en guerre").

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Cet acte nous pousse à nous interroger sur la psychologie de l’Homme et nous incliner devant cette Reine audacieuse qui a su trouver la stratégie la plus insolite mais pourtant la plus « humaine » - au sens littéral du terme-, de déstabiliser tout un système politico-militaire et de provoquer un retournement de situation à laquelle l’on ne s’autorisait même pas à entrevoir une quelconque solution ! Cette « Grève du Sexe » a fini par porter ses fruits, paradoxalement, puisque Charles Taylor se voit obligé de considérer le mouvement Women of Liberia Mass Action for Peace (par l’intermédiaire de Leymah Gbowee) comme l’interlocuteur incontournable des pourparlers diplomatiques. Une chose en entrainant une autre, en 2003, c’est au tour de l’armée de s’insurger contre le pouvoir poussant Charles Taylor a quitté le pays et s’exiler au Nigeria, ce qui marquera alors la fin de la seconde guerre civile libérienne.

emprisonner pour « trahison » car celle-ci osera le défier aux présidentielles de 1997. En 2005, Leymah Gbowee croise le chemin de Ellen Johnson Sirleaf à Monrovia, alors que cette dernière est en campagne présidentielle. Ensemble, elles regardent vers l’Avenir et oeuvrent en concert au service d’un même but : la Démocratie même si elles empruntent des voies différentes. Ellen Sirleaf sera la première Femme présidente du Libéria élue en 2005. « D'aucune façon l'histoire de Mme Sirleaf n'aurait pu s'écrire en dehors de l'histoire du combat des femmes libériennes pour la paix. Cette lutte est le gâteau. Son élection est la cerise sur le gâteau" Leymah Gbowee (Pray the Devil Back to Hell - 2007) Ellen Sirleaf a réussi à mettre en place une politique de développement économique et convaincre la scène internationale de sa droiture et de son intégrité.

La Reine soutient une autre Reine Charles Taylor fut inculpé par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone et extradé en Sierra Leone alors qu’il fuyait vers le Cameroun et fut accusé de crimes de guerres contre l’humanité avec pour principaux chefs d’accusations la responsabilité des guerres civiles au Libéria, trafic d’armes et diamants et autres violations du Droit International. Lors de son procès, il prétend que Ellen Sirleaf était une de ses amies et qu’elle aurait également organisé et financé des entrainements en Libye des rebelles « antiSamuel Doe » de 1980 à 1990 ; celle-ci s’en est expliquée devant la Commission Vérité et Réconciliation libérienne en 2009 et affirme avoir vite coupé les ponts dès lors qu’elle s’est rendue compte que le mouvement contre le « dictateur » Samuel Doe devenait une réelle machine à tuer . Charles Taylor la fera d’ailleurs

La Reconnaissance La Guerrière de la Paix, Leymah Gbowee s’est vue décerner le 07 octobre 2011 le Prix Nobel de la Paix 2011 qu’elle partage avec deux autres lauréates africaines ; la journaliste yéménite Tawakkol Karman et la présidente libérienne Ellen Sirleaf pour « leur lutte non violente en faveur de la sécurité des femmes et de leurs droits à participer aux processus de paix ».

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Leymah Kbowee est récompensée pour l’ensemble de ses actions menées pour la Paix, les enfants-soldats et les Femmes, elle a réussi à rassembler toutes les femmes de son pays, quelles que soient leurs religions ou ethnies, elle a œuvré pour le Droit des femmes africaines et la reconsidération qui leur est dû ; elle a activement participé à l’élection d’une femme au poste de présidente du Libéria. La somme de cette récompense d’une valeur d’un million d’euros sera, comme on l’attend de cette Grande Reine, investie d’une part dans des bourses scolaires africaines et d’autre part dans un centre pour femmes victimes de guerre, afin qu’elles puissent se réunir et aient une tribune pour échanger leurs expériences personnelles de guerre.

Alors qu’on l’informe de cette récompense, elle est à Accra (Ghana) et n’oublie pas de rendre hommage à Wangari Maathai (grande reine militante écologiste kenyane qui nous a quittés en septembre dernier). Pour elle, ce Prix Nobel de la Paix est le « Prix Nobel de toutes les Femmes Africaines » Enfin un Prix Nobel de la Paix qui a du sens et qui est mérité !! Comme l’a dit cette grande Reine Leymah Gbowee : « N'attendez pas un Mandela, n'attendez pas un Gandhi, n'attendez pas un Martin Luther King, mais soyez votre propre Mandela, votre propre Gandhi, votre propre Martin Luther King. »

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Tawakkul Karman, Le nouveau symbole Yémen est une femme

du

Par Pauline Diboma Dikaha Rédactrice pour RHA-Magazine Représentante RHA en Angleterre

Cette attribution du prix Nobel 2011 est sans aucun doute l’une des plus résonnante de par son caractère exceptionnel. En effet, trois femmes ont été récompensées conjointement, Ellen Johnson, présidente du Liberia, Leymah Gbowee du Liberia également, et enfin la Yéménite Tawakkul Karman, pour leur lutte non violente pour les droits des femmes. Intéressons-nous donc à la cadette des lauréates, Tawakkul Karman, première femme arabe à recevoir cet honneur, qui symbolise la reconnaissance pour toute une population jusqu’alors tenue à l’écart du monde.

L

e Yémen est un pays où la situation politique actuelle est extrêmement troublée. En effet, le président Ali

Abdullah Saleh refuse de quitter le pouvoir, résistant ainsi à la pression des Nations Unies de mettre fin à plusieurs mois de paralysie politique. Une paralysie qui n’a cessé d’appauvrir le pays qui aujourd’hui est à terre, croulant sous les attaques armées qui fontd’énormesdégâts et ôtent la vie des milliers de civils innocents. Née à Meklahf, au Yémen, cette jeune journaliste de 32 ans, est devenue la figure emblématique dans la lutte populaireYéménite durant le « printemps arabes ». Cette activiste pour la défense des droits de la femme est aussi une forte personnalité politique, membre du parti islamique Al-Islah, opposant farouche du président en place. Aussi, elle est la fondatrice de l’association des « Femmes journalistes sans chaines » qu’elle a créée en 2005, un collectif qui défend coûte que coûte la liberté de pensée et d’expression au Yémen, un pays où les informations sont filtrées, voire totalement censurées par les autorités.

Considérée comme un danger par le gouvernement du président Ali Abdullah Saleh, elle reçoit constamment des menaces de mort à cause de son militantisme pour la Démocratie. Toujours au premier plan, elle mène depuis le commencement les manifestations étudiantes devant l’université de Sanaa, ce qui crée des tensions de la part des partisans du régime armés jusqu’aux

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dents. Depuis, toute l’attention médiatique est porté sur le Yémen, longtemps considéré comme une menace terroriste.

Surnommée au Yémen «la femme de fer», «la mère de la Révolution» ou encore «l’esprit de la Révolution yéménite», elle avait été injustement arrêtée à son domicile le 23 janvier dernier, mais libérée dès le lendemain après des manifestations contre sa détention. Cette mère de trois enfants défend depuis longtemps les droits de l’Homme et la liberté d’expression au Yémen. Militante depuis 2006 pour le départ du président Saleh, elle a lancé une

initiative pour organiser la jeunesse et l’opposition au sein d’un conseil national. Mme Karman est également membre d’un parti islamique, Al-Islah, perçu en Occident comme une menace pour la démocratie. Néanmoins, de nombreux signes montrent que ce genre de mouvement peut être une partie importante de la solution. Après un passage aux Etats- Unis, le prix Nobel de la paix 2011 était de visite à Paris début novembre pour transmettre un message à la communauté internationale, au nom de la jeunesse révolutionnaire de son pays. Elle réclame le gel immédiat des avoirs du président Saleh et le transfert de son dossier à la cour pénale internationale. Le combat continue au Yémen, ainsi que les pays voisins pour instaurer une place plus importante à la femme dans le monde. A la tête de ce combat, un nom qui résonnera longtemps, celui de Tawakkul Karman.

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MagicWoman », véritable hommage aux Divas de la musique et aux grandes Dames Noires qui ont marqué leur époque et notre histoire. Alexia « héritière spirituelle » de ces femmes se devait deles raconter en chanson, de reprendre leurs œuvres, afin de les faire (re)découvrir au public.

ReineReine-Diva

Alexia Waku : Hymne à la Femme Noire Interview réalisée par Annette Ndaya Mutombo Rédactrice et Reporter pour RHA-Magazine Représentante de RHA en Belgique

A travers « Black MagicWoman », nous sommes embarqués dans un voyage où nous remontons le temps à la rencontre de Myriam Makeba, Mahalia Jackson, Joséphine Baker, Pongo Love et bien d’autres encore. Véritable hymne à la femme Noire, cet album Alexia nous le livre avec tout son cœur, son talent et sa passion, et nous raconte sa propre histoire.

1. Comment avez-vous votre carrière ? Reines et Héroïnes d’Afrique vous présente une Reine-diva d’exception, Alexia Waku, chanteuse d’origine congolaise qui évolue depuis de nombreuses années dans le milieu musical. Tantôt choriste de grandes célébrités telles que Maurane, Axelle Red, Michael Buble, Kadja Nin, etc… tantôt en solo, AlexiaWaku conjugue le talent et l’expérience des grandes scènes. Cette artiste a été bercée dans la musique dès son enfance. Les membres de la famille Waku, à l’instar de la famille Jackson, ont la musique dans le sang ! Et c’est donc initiée par son grand frère Guy Waku qu’Alexia débute sa carrière.

débuté

J’ai commencé à l’âge de 16 ans à chanter comme choriste pour la scène et studios pour mon frère Guy Waku. Lui baignait déjàdans la musique comme artiste producteur. Et à 17 ans mon frère Guy a produit mon 1er maxi single disque « Have a good time ». Depuis de lors je n’ai plus quitté le milieu de la musique.

2. Quelles sont vos influences et principales sources d’inspirations ?

Aujourd’hui, Alexia nous présente son dernier projet « Black

Je dois signaler que je viens d’une famille de 10 enfants et que l’art nous a été transmis par notre père. Il est ma première source d’inspiration car à travers lui, j’ai appris l’amour, l’harmonie, la mélodie, la beauté, le rythme, le

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Ces femmes, m’ont marquée par leur histoire, par leur détermination, de par leur volonté, leur force, leur audace. Elles ont mené des combats qui ont changé l’avenir de la société et l’image de la femme d’une manière positive, je me dois de les reconnaitre car c’est grâce à elles que je suis cette femme libérée, indépendante, et épanouie que je suis aujourd’hui.

goût, le plaisir, les saveurs de tout horizon. Mais j’ai une préférence pour le jazz et la soul, qui est pour moi, une musique riche, forte et belle de ses différentes influences, le parfait métissage entre l’Afrique et l’Occident. 3. Vous avez-eu l’occasion de collaborer avec de nombreux artistes. Quelle(s) est (sont) votre (vos) meilleur(s) souvenir(s) de collaboration ?

Si je prends juste l’exemple de Mpongo Love, AbetiMasikini, 2 chanteuses congolaises. Elles se sont imposées envers et contre tout dans cette société congolaise ou chanter n’était pas un métier valorisant, encore moins pour la femme, alors, je tire mon chapeau et je dis merci à ces grandes dames qui nous ont ouvert les portes de la considération…..

Oui, Michael Bublé, Mylène Farmer, Axelle Red, Lara Fabian, Arnaud, Ginette, Renaud, Adamo, Ophélie Winter ……mon meilleur souvenir c’est d’avoir fait partie d’une équipe gagnante et d’avoir donné et reçu des vibrations artistiques, la joie, le rêve, la créativité, le partage. 4. Comment est né le projet « Black MagicWoman » ? « Black MagicWoman » est né de ma sensibilité, de mes valeurs et émotions. Je suis une femme mère de sept enfants, fille de ma mère qui a eu 10 enfants et petite fille d’une grand-mère qui était le pilier de la tribu Waku, Mukuna, Kabongo, en 2 mots une lignée de femmes fortes et formidables qui m’ont appris et montré la valeur et la force de la femme. Je tenais à développer un thème de cœur et riche pour la réalisation de mon album. Les femmes noires héroïques, étaient le sujet le plus séduisant, qui me tenait le plus à cœur. Elles ont changé et marqué le temps et je rêvais de les mettre à l’honneur.

6. En tant que représentante de la femme Noire, et héritière « spirituelle » de ces femmes qui ont marqué l’histoire de l’Afrique, quel message voulez-vous faire passer à votre public ? N’oublions pas nos héroïnes, n’oublions pas d’où nous venons, n’oublions pas que nous femmes, magiciennes de l’humanité, nous pouvons et nous avons la capacité, de tout changer pour un meilleur monde ! 7. Quel accueil a reçu votre album ? Avez-vous reçu des témoignages,…

5. Parlez-nous de ces grandes dames à qui vous rendez hommage dans cet album ? Comment vous ont-elles marquée ?

Magnifique! C’est un album d’échange culturel et d’ouverture d’esprit. Grâce à cet album il y a des gens qui connaissent enfin l’existence de quelques-unes de nos héroïnes et de l’histoire noire,

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souvent mal malheureusement.

abusées….., des femmes qui n’ont pas droit à l’expression . Il n’y a que la femme qui peut mieux comprendre la déchirure et la douleur d’une autre femme.

représentée

8. Que pensez-vous du rôle que joue la femme Noire dans notre société actuelle. Quels sont selon vous les défis les plus importants qu’elle doit relever ?

9. Quelle est votre actualité musicale dans les mois à venir ? (concerts, projets, duos,…) Comment avez-vous débuté votre carrière ?

C’est de mieux en mieux car on reconnait de plus en plus le rôle bénéfique de la femme dans notre société et dans l’économie mondiale.

Des projets de concerts, festivals, et une nouvelle sortie de Black MagicWoman n° 2 pour l’année prochaine 2012 et des surprises, surprises !!!!!!!!

Mais nous devons, nous femmes, continuer sans relâche le combat, à nous valoriser et sortir de l’enfer, de l’injustice que vivent encore trop de femmes, opprimées, 10. Comment arrivez-vous à jongler entre votre carrière professionnelle et votre rôle de mère de 5 enfants ? AMOUR AMOUR AMOUR ! Ça ouvre toutes les possibilités !!!!!

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Alexia et ses Amazones Le concert

RHA-Magazine a eu le plaisir et l’honneur d’assister au concert que donnait Alexia Waku à Merelbeke (près de Gand, en Belgique)le 5 novembre dernier dans le cadre de l’Opération 11.11.11 (consortium d’ONG) belges), et partage ce moment exceptionnel avec vous.

D

evant un public de près de 150 personnes AlexiaWaku et ses Amazones nous ont livré pendant près de 2h, un spectacle unique et de qualité. Véritable voyage musicale dans le temps et dans l’histoire, la talentueuse Alexia fait revivre avec passion et énergie les grandes Divas et Héroïnes Noires. 20h30, le concert débute avec l’artiste Princesse Mansia M’bila, qui, munit uniquement d’une calebasse entonne de sa voix mélodieuse un chant traditionnel en kikongo, vantant les mérites de la femme, et la chance de l’homme qui a une femme à ses côtés. Voilà qui donne le ton au spectacle et annonce l’entrée sur scène d’Alexia et son groupe. De sa superbe voix soul et puissante Alexia entonne le célèbre Black MagicWoman de Santana. Sur un mélange de rythme afro, soul, jazz, savamment joué par son groupe, les Amazones, Alexia enchaîne tour à tour les titres, nous chantant, Dona Béatrice, les Amazones-boxeuses du Congo. Puis nous faisons un saut dans le temps à l’époque des grandes chanteuses congolaises. Avec passion, Alexia reprend Aziza d’Abeti Masikini et Ndaya de Pongo Love.

rythmes africains envahissent à nouveau la salle sur le titre « Mamy Wata », Alexia nous fait vibrer et nous invite à la danse, accompagnée de Princesse Mansia et de sa choriste Amanda. Il est 22h passé, le concert touche à sa fin et se termine en apothéose avec Malaika de Myriam Makeba, single phare de l’album. Et à l’invitation d’Alexia, le public reprend en chœur « Malaika » avant d’applaudir l’artiste et son groupe. Alexia et ses Amazones, musiciennes horspair, nous ont livré avec beaucoup de générosité et de plaisir une superbe prestation.Le temps d’une soirée les images de nos Reines Noires ont défilé dans la salle mais aussi dans la tête de toutes les personnes présentes. Par ce moment de partage culturel, Alexia Waku ouvre son conteste la voie vers la reconnaissance de nos Reines et Héroïnes d’Afrique.

Ensuite, font leur entrée sur scène Guy et DaddyWaku, les frères d’Alexia, pour interpréter le titre Mom du groupeEarth Wind and Fire. Moment d’intense émotion et de complicité, les frères et la sœur partagent avec nous leur amour pour leur mère, lui rende hommage ainsi qu’à toutes nos mères. Le spectacle se poursuit dans cette ambiance chaude, envoûtante avec les titres comme Rosa ou encore l’inoubliable No woman no cry. Les

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Natu-Reine : le naturel vous vou va si bien

Extraits des articles parus dans le magazine ETHNIC COSM’ETHIC

critère de beauté auquel on s’identifie en dépit des conséquences graves que cela peut avoir sur la santé. Ces phénomènes dépassent le cadre esthétique pour devenir le plus souvent un problème de santé publique. La pression du colorisme est encore très forte de nos jours. La volonté de paraître « le plus clair possible ou le moins foncé possible » en passant par le gommage des traits physiques ethniques, lissage du cheveu crépu pour certains et le teint le plus hâlé qu’on pourrait pour d’autres perdurent. L’ascenseur social n’est pas dissocié de la couleur de la peau.

LA PRESSION DU COLORISME

L’industrie de la mode et de la beauté impose ses diktats (uniformisation de l’apparence physique) auxquels on se « doit » d’obéir impérativement. Le non respect de ses « règles » entraîne une certaine forme de rejet et un reniement de son identité culturelle. Et si l’Ethique s’en mêlait ?...

LA BEAUTE TE AU NATUREL Par Bernard Andrieu,, Philosophe et Professeur Epistémologie du corps et des pratiques Corporelles à l’Université Henri Poincaré, Nancy 1, Faculté du sport

E

D

tre belle naturellement est un paradoxe savamment entretenu par les nouvelles modes écologiques. cologiques. Montrer des corps nus attire encore les regards mais ne constitue plus une preuve suffisante de beauté naturelle, bien souvent trop retouchés et botoxés.

Il s’agit d’un problème d’image et d’identité : Le culte du teint clair pour s’identifier, atteindre un idéal de beauté. beauté En Asie, une peau claire est un positionnement dans la société : la couleur laiteuse est un teint ‘ idéal’ montrant le statut social. Par contre en Afrique, la dépigmentation volontaire est devenue un

Les modèles naturels doivent montrer les couleurs, les teintes et les signes de bonne santé qu’il est impératif également de retrouver dans le maquillage « nude ». Montrer des filles plus naturelles produit « un décor plus écologique » en accentuant les différences, voire les défauts , qui

éfini à grands coups de marketing, le modèle occidental est celui d’une peau hâlée exempte exemp de rides que beaucoup cherchent à obtenir parfois au détriment de leur santé.

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redonnent à la personne de la valeur qui vient de sa propre expériences et de ce qu’elle est , et non l’uniformité des corps, de la peau , des couleurs , et des rides. Cacher ses rides en maintenant le visage de la jeunesse est une beauté certes éternelle mais anti naturelle. Le temps devrait être un facteur naturel à valoriser comme une identité revendiquée :

des sensations partagées avec les autres dans une recherche d’énergie , de santé , de bien-être : La beauté doit faire sentir les sensations naturelles qui nous font respirer et prendre l’air dans un monde de plus en plus technologique.

La disparition des âges de la vie est une stratégie d’uniformité des peaux alors que chacun des 6 milliards de visages est singulier dans son environnement. Mais pour produire l’effet nature voulu, la tendance sera à des produits très artificiels dont l’invisibilité devra être impérative afin de ne pas seulement paraître nature mais être nature. La recherche aujourd’hui d’une beauté globale est une autre solution pour développer son potentiel nature en soi : diététique, esthétique et éthique doivent nous permettre de prendre l’air, passeport d’une immersion dans la beauté de la nature. En plongeant dans les produits avec une approche et un bénéfice holistique , nous pouvons faire corps avec la nature , l’air, l’eau , la neige , et le soleil , qui deviennent

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www.belafrika.be

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Coup de h RHA-Magazine :

maroquinnerie artisanale sud-africaine: www.tsonga.com

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Coiffures : les les tendances afro hiver 2011-2012 aux cheveux bouclés offrant un look bien particulier. ticulier. Ces coiffures à la mode africaine conviennent parfaitement à tous les styles, branché, classique et glamour.

Parmi les coiffures les plus en vogue des coupes afro, on accordera une distinction particulière aux nattes plates et tresses ultra-fines, aux chignons et

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Pour les grandes occasions, les spécialistes de la mode prévoient trois types de coiffure à adopter sans hésitation, à savoir : le look afro queen, l'afro doux et l'afro houpette. La coiffure afro queen est une variante d'extension ou de lace wigs, adaptée aux cheveux courts et mi-longs. Ce look est indiqué pour celles qui affectionnent les longues extensions. Pour parfaire l'apparence, l'on peut l'accessoiriser avec des boucles d'oreille pendantes, de grands bijoux étincelants et une petite touche maquillage.

↖La deuxième variante dite coiffure afro doux est très facile à réaliser. Il suffit de tresser les cheveux la nuit avant le coucher, en constituant des nattes plates, tresses fines ou des vanilles couchées. Au réveil, détacher les cheveux puis les peigner délicatement avec les doigts, afin d'obtenir la forme désirée et d'étoffer le volume. Pour fixer la forme, ne pas hésiter à vaporiser un peu de spray. La coiffure afro doux offre un lookà la fois glamour et nature.

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La coiffure « afro houpette »

quant à elle, consiste à constituer un chignon en forme de banane sur les deux côtés de la tête avec des tresses fines, nattes plates ou des vanilles couchées. D'autres styles restent également très appréciés comme les rastamèches tresses, les coiffures tibalées, roulées, twistées et le tissage. Ces variantes de coiffure offrent une apparence plus jeune à celle qui les adopte. De plus, elles sont faciles à entretenir et peuvent être préservées pendant une longue durée.

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Le phénomène LACE WIG Expériences ratées des célébrités

Nos très chères Reines & Héroïnes d’Afriques, nous savons que vous n’êtes pas toutes tes des adeptes du nappy et que beaucoup coup d’entre vous êtes acrocs aux extensions et rajouts en tout genre. C’est votre droit, mais en tant que reine, faites ça bien ! Et si on parlait des lace wigs ?

J

etez donc un coup d’œil sur l’image de la chanteuse Ciara iara ci-dessus. ci Voilà un exemple d’expérience lace wig ratée typique et que nous ne souhaiterions pas que connaissiez. connaissiez N’ayons

pas peur de le dire: cette fois, notre jolie Ciara fait peur! On la regardant, on a l’impression qu’elle porte un masque qui se décolle au niveau du front! C’est à ce demander ce qu’il y a en dessous…et c’est Halloween en permanence ! Normalement, les lace wigs sont destinées à donner un effet naturel et surtout à être coiffées aussi naturellement que vos vrais cheveux. Vous pouvez les natter, les boucler, les attacher en queue de cheval, en chignon ou les laisser retomber. Lorsqu’elles sont bien posées, les lace wigs donnent un très bel effet. Et si la plupart

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des stars hollywoodiennes préfèrent en à maintenir, car on peut nager avec une porter, c’est parce qu’elles sont très faciles lace wig, se doucher et être aussi active qu’on le souhaite quand on en porte…Vous pouvez aussi les garder jusqu’à trois mois, si vous en prenez soin comme il faut.

I

l existe deux types de lace wigs: les suisses et les françaises ;les dernières étant réputées pour être plus naturelles et de meilleures qualité. Les lace wigs peuvent être choisies selon les teints des personnes

qui les portent de tel sorte que la partie avant ne soit pas trop perceptible. Il faut également faire très attention au fond de tein et au maquillage qui peuvent créer cette frontière visible et pas recommandé entre votre front et la lace wig. Ce n’est malheureusement pas ce que l’on constate quand l’on regarde les pics de Ciara ou de Mary J Blige ci-dessous.

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N

L

otez également que la taille de la perruque joue un rôle primordial. Une lace wig trop grande ou trop petite donnera un effet dévastateur ! Certaines perruques peuvent même être choisies selon le contour naturel de votre front.

’autre grand soucis rencontré avec les lace wig est l’usage de la colle.

Quand elle est de bonne qualité, elle ne laisse pas de résidus en séchant. Dans le cas contraire, vous pouvez vous exposer à des résultats comme sur l’image de la chanteuse Beyonce ci-dessus.

U

n dernier conseil en matière de lace wig ou d’extension: n’en abusez pas car tout excès nuit !

Jetez un œil sur la photo de Naomi Campbell ci-contre, vous comprendrez de quoi nous parlons. L’idée, c’est de donner un temps de répit à vos cheveux, du moins pour les personnes qui ne souhaitent pas manipuler leur chevelure naturelle tout le temps. Laissez respirer vos cheveux naturels et soignez-les. Autrement, vous deviendrez esclave des lacewigs.

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Douleurs de femmes

Les symptômes symptômes trompent pas

qui

ne

C'est une douleur pelvienne, irradiant vers la vulve et le vagin, parfois vers les lombes ou dans tout l'abdomen. Elle peut être très vive et s'accompagner de nausées et de vomissements. Elle survient à la date habituelle de l'ovulation entre le 12° et le 16° jour du cycle et dure de quelques heures à 48 heures. Parfois une infection génitale est retrouvée mais bien souvent, il n'y a pas de cause à ces douleurs. Le traitement repose sur les progestatifs de synthèse. Les douleurs au moment des rapports sexuels La dyspareunie Ce sont des douleurs survenant chez la femme pendant les rapports sexuels.

Les douleurs aiguës

pelviennes

spontanées

Sans fièvre : En cas de douleur aiguë dans le petit bassin sans fièvre chez une jeune femme habituellement bien réglée, le médecin craint en premier lieu une rupture de grossesse extrautérine (GEU). Il peut s'agir également d'une torsion aiguë d'un kyste de l'ovaire.

La dyspareunie peut survenir dès le début de la pénétration du pénis dans le vagin, elle est alors superficielle, ou se manifester quand la pénétration est complète, dans le bas ventre, elle est alors profonde. Elle est primaire si elle survient dès le premier rapport sexuel, secondaire si elle succède à une période de rapports sexuels normaux. Ce trouble met en jeu l'harmonie sexuelle du couple. Les causes organiques sont nombreuses : Les infections vaginales : mycoses, herpès, végétations vénériennes, trichomonase etc... Les atrésies vulvo-vaginales (malformations, carences hormonales etc...) ; Les lésions cicatricielles : épisiotomie, cure chirurgicale de prolapsus... Les lésions du col de l'utérus ; L'endométriose ; Le lichen scléro-atrophique ; La sécheresse vaginale liée à un manque d'oestrogènes à la ménopause La rétroversion utérine ; Les séquelles d'infections pelviennes...

Avec fièvre : En cas de douleur aiguë dans le bas-ventre avec fièvre, le médecin évoque d'abord une salpingite. Les diagnostics d'appendicite ou de sigmoïdite sont bien sûr toujours à l'esprit. Les douleurs au milieu (syndrome intermenstruel)

du

cycle

Le syndrome intermenstruel est caractérisé par l'apparition au milieu du cycle de douleurs dans le bas du ventre et de pertes vaginales blanches ou sanglantes.

Les causes psychologiques sont fréquentes.

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Le traitement dépend de la cause. Quand on ne retrouve aucune cause organique le traitement est alors très délicat : il fait appel à la psychothérapie et aux techniques de sexothérapie.

Le vaginisme Le vaginisme est une contracture involontaire, spasmodique, de la musculature de la vulve et du périnée. Il survient au moment de la pénétration dans le vagin, et l'empêche, ou la rend très douloureuse.

Il s'agit de douleurs dans le bas-ventre, irradiant vers les grandes lèvres et les lombes, s'accompagnant parfois d'une sensation de brûlure, de douleurs dans la vessie avec mictions douloureuses, difficiles, douleurs rectales et sensations de rectum plein (épreintes et ténesme rectal), démangeaisons de la vulve. Ces symptômes ont des causes souvent difficiles à trouver : Des lésions du col utérin : cervicite, déchirures du col... Des lésions du corps utérin : rétroversion, fibrome (torsion, nécrobiose aseptique) ; Un prolapsus génital ; Une salpingite chronique (annexite), les infections du cul-de-sac de Douglas ou des ovaires ; Une endométriose ; Un varicocèle pelvien...

Il est primaire s'il survient dès le premier rapport sexuel, secondaire s'il succède à une période de rapports sexuels normaux. Vaginisme n'est pas synonyme de frigidité : le vaginisme n'empêche pas l'orgasme par masturbation. Aucun examen gynécologique n'est réalisable.

Certains syndromes rares sont parfois reconnus (Masters et Allen, Roux, etc...).

Dans certains cas il existe une cause organique permettant un traitement :

Des causes non gynécologiques peuvent également expliquer ces douleurs pelviennes :

Des érosions locales ; Une vulvovaginite ; Une vaginite atrophique (ménopause) ; Un herpès ou eczéma vulvaire ; Une fissure anale hémorroïdaire ou non.

Les affections vertébrales : lombalgies de posture, arthrose, hernie discale... Les affections intestinales : appendicite, colite, cholécystite, sigmoïdite etc... Les affections urinaires : pyélonéphrite, cystite... Les algies psychogènes (douleurs d'origine psychologique)...

Cependant la cause est le plus souvent psychologique c'est un trouble de l'image du corps qui affecte la patiente. Le traitement repose sur :

Le médecin pratique un examen complet et demande les examens complémentaires en fonction de l'orientation clinique.

Les dilatations par l'utilisation de bougies de Hégar de calibre progressivement croissant dilatant le canal vaginal font prendre conscience à la femme de son anatomie. La psychothérapie s'impose pour soigner la patiente et le couple. Le traitement de la cause quand elle existe permet une amélioration. Les douleurs pelviennes chroniques rythmées par les épisodes menstruels

non

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1) la peau noire a tendance à vieillir moins vite que la peau blanche

La chirurgie plastique chez les patients afroafrocarribéens

2) la peau noire, en général, moins bien que la peau blanche.

Par Natou Seba P.Sakombi Rédactrice en Chef RHA-Magazine Fondatrice de RHA

cicatrise

Et puis il y a eu un retournement de situation ! Le changement s’est tout d’abord opéré aux Etats-Unis lorsque le chirurgien Harold Pierce a découvert les soins spécifiques nécessaires à une bonne cicatrisation de la peau noire. Dès ce moment, les afro-américains se sont mis à faire de longues queues dans les cliniques de chirurgie plastique et pour beaucoup, il s’agissait malheureusement d’effacer les traits de leur négritude. Le résultat assez convainquant a petit à petit touché la population afro de la diaspora et celle d’Afrique ensuite.

Il y a une trentaine d’années, la chirurgie plastique était « une affaire de Blancs ». Mis à part les faits de société, qu’est ce qui a encouragé davantage de personnes afro-caribéennes à avoir recours à la chirurgie plastique ? En effet, c’était « une affaire de Blancs » et ça ne concernait pas les Noirs, voire, ça leur était déconseillé. Deux éléments pouvaient expliquer ce stéréotype et ce fait:

Le docteur Lawry Iregbulem d’origine nigériane fait partie de cette nouvelle vague de chirurgiens plastique noirs. Il exerce dans une clinique de Londres et s’est carrément spécialisé dans la chirurgie esthétique des personnes de couleur. Il traite surtout les problèmes liés à l’âge : rajeunissement du visage, galbage et rehaussement de la poitrine. Il déclare : « Nous cherchons tous à maximiser notre apparence. Et un bon chirurgien c’est celui grâce à qui vous vous sentez toujours meilleur. » Voici les avis et conseils du docteur Iregbulem pour les personnes afro-caribéennes. Car pour ce type de patients, en matière de chirurgie plastique, certaines conditions doivent être prises en considération :

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Docteur Lawry Iregbulem, spécialiste en chirurgie esthétique pour les personnes d’origine afro-caribéennes

les chéloïdes : ce sont des cicatrices résultant dune excroissance du derme au niveau d'une blessure guérie et qi sont plus prononcées chez les Noirs. Elles requièrent un traitement spécial pour un résultat satisfaisant. l’obésité tronculaire, liée au tronc (à la partie supérieure du corps), elle s’accompagne souvent d’un problème d’hypertrophie mammaire (poitrine excessivement volumineuse), et doit être prise en considération lors d’une chirurgie. Les femmes noires qui en souffrent possèdent également un dépôt adipeux en dessous des bras et autour de l’estomac. Par conséquent, une réduction mammaire seule ne suffit pas, elles doivent aussi avoir recours à la liposuccion pour un résultat esthétique plus harmonieux.

l’utilisation du laser : inévitable lors d’une opération chirurgicale. Elle doit être des plus minutieuses sur une peau noire car dans le cas contraire, le patient peut rencontrer des problèmes dermatologiques postopératoires assez conséquents. Aussi, les personnes souffrant d’anémie falciforme, plus connue sous le nom de drépanocytose, ne doivent en aucun cas avoir recours au laser lors d’une opération de chirurgie esthétique! Tout cela rend en effet la chirurgie esthétique pour les personnes d’origine africaine assez délicate et les incite à se tourner vers des spécialistes.

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Nouvelles du Royaume

Qui étaient les Amazones de la la garde rapprochée de Kadhafi ? Par Natou Seba P.Sakombi Rédactrice en Chef RHA-Magazine Fondatrice de RHA

Les « nonnes révolutionnaires », c’est ainsi que le guide libyen aimaient les appeler. Elles se déplaçaient au nombre de 40 pour veiller sur le Président et devaient être coquètes jusqu’au bout des ongles. Pour Kadhafi qui aimait provoquer, il s’agissait certainement de marquer par un symbole fort cet islam progressiste qu’il prônait. En effet, ce n’était pas uniquement pour rire au nez de ceux qui le qualifiaient d’homme d’ à femmes car les Amazones Amazone du guide servaient aussi à démontrer une image libre de la femme musulmane.. Lumière sur ces femmes mystérieuses et hors du commun.

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quarantaine de femmes soldats lors de ses déplacements. Minutieusement sélectionnées, uniforme kaki sanglé d’or, parfois en talons hauts, hauts visage maquillée de façon glamour, ongles vernis et parfum envoûtant, il fallait avoir une présentation irréprochable pour accompagner accompa le président qui aimait les femmes combattantes,, certes, mais charmantes aussi.

e Colonel libyen ne badinait pas avec sa sécurité, et pour se protéger, il avait décidé de s’entourer d’une d’u

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A la manière des Amazones du Bénin qui protégeaient le Roi Behanzin, les Amazones du Colonel Kadhafi devaient être recrutées vierges à la sortie de l’Académie Militaire fondée par le Président libyen lui-même. Elles intégraient alors un programme d’entrainement commando avec maniement d’armes à feu et arts martiaux. Certaines apprenaient aussi à piloter des jets MiG et toutes étaient évidemment entraînées à tuer ou à se faire tuer. Ce fut le cas d’Aïsha, morte criblée de balles lors d’un attentat contre le colonel, en 1998, après s’être jetée au-devant de lui pour le protéger.

L

es Amazones de Kadhafi étaient de vrais soldats d’élite au féminin qui avaient fait leur preuve sur le terrain. On les voyait souvent à l’œuvre dans les combats à Tripoli. En 2003, à l’occasion du 15e Sommet de la Ligue arabe, les amazones se font remarquer en défendant très énergiquement leur leader lors d’une altercation avec les Saoudiens. La même année, le dirigeant libyen leur

dédie les festivités marquant le 34e anniversaire du coup d’État. En 2010, cette fois à Rome, elles forment un véritable bouclier humain alors que près de mille Italiennes huent le colonel parce qu’il ne permet pas aux femmes de conduire sans la permission de leur mari.

Fatia, qui était élève de l’Académie Militaire du guide libyen et qui rêvait d’intégrer la garde rapprochée de Kadhafi avait déclaré au magazine belge Express en 2010: « Il nous a donné la vie Je suis prête à mourir pour lui. Il est un père, un frère et un ami à qui l’on peut se confier. Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point il est humble. » Difficile à imaginer pour tous ceux qui ont traité le Colonel Kadhafi de dictateur et ceux qui ont été jusqu’à l’accuser de viol. Une question reste à poser : que sont devenues ces femmes combattantes alors que le Président Kadhafi a perdu la vie ?

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Mort de Kadhafi : Victoire ou retour en arrière pour la femme Libyenne ? Par Pauline Diboma Dikaha Rédactrice pour RHA-Magazine Représentante RHA en Angleterre

se créer une place bien assise dans tous les secteurs de la société libyenne sous le règne totalitaire de Kadhafi. Elles étaient majoritaire à l’université, éduquées, elles pouvaient donc occuper des postes à responsabilité comme officiers, juges ou encore avocates. Elles avaient d’ailleurs fait entendre leurs voix durant toute la période de la révolution où un groupe d’avocates avait manifesté contre le régime à Tripoli et dans la région de Benghazi. La menace d’un islam extrémiste radical au pouvoir en Libye a toujours été le spectre mainte fois dénoncé par Kadhafi et ses supporters. Cet argument n’avait jamais ébranlé la communauté internationale, à l’instar du président Sarkozy qui, après avoir soutenu la dictature libyenne de Kadhafi, réaffirme son soutien au nouveau régime de transition (CNT)d’ Abdel Jalil, qui vient de remettre en place la charia. Dès lors, l’inquiétude pèse quant au dessein de la femme libyenne qui risque de perdre ses acquis dans la société et la reconnaissance dont elle bénéficiait.

Dans le monde Musulman Mouammar Kadhafi était considérée comme un progressiste en ce qui concerne la question féminine. Dans son ouvrage « Le livre vert », il défend une vision essentialiste de la femme. Son interprétation personnelle de l’Islam aux antipodes de la vision traditionnelle l’avait motivé à fonder l’académie militaire pour femmes en 1979. Dans le « Théâtre de Kadhafi », la femme jouait un rôle prépondérant. En effet, il ne se déplaçait jamais sans son escorte de jeunes femmes soldats, les fameuses « amazones ». D’après les témoignages Kadhafi accordait plus de confiance aux femmes qu’aux hommes.

L

a légende dit que le colonel exigeait que toutes ses guerrières soit belles, vierges, surentraînées et qu’elles présentent un certificat de bonne moralité. Issu de la culture Berbère où la femme est l’égale de l’homme, il n’hésitait pas à critiquer certaines pratiques de l‘Islam telle que le port du voile ou la polygamie. Les femmes en conséquence ont pu

Le 23 Octobre le conseil de transition annonçait la libération de la Libye qui s’instaure malheureusement, au détriment de la libération de la femme. Au programme de ce nouveau gouvernement, un bond de 40 ans en arrière pour les femmes libyennes promit par Abdel Jalil, ce qui veut dire qu’elles seront tenues à l’écart de toutes décisions concernant la soi-disant démocratie. Parmi les grandes lignes de la future constitution établie sur les « Lois Coraniques », le divorce sera interdit, et la polygamie restaurée. Pendant quatre décennies, Kadhafi a exercé son pouvoir sur la Libye a été perçu par certains comme un dictateur insupportable. Cependant, ce nouveau régime aux intentions évidentes de répression de la liberté de la femme n’est certainement pas meilleur. Il n’en ait rien de moins concernant les complices impérialistes de cette guerre en Libye, qui en voulant exporter la Démocratie, rapporte la régression aux femmes qui constituent non moins de la moitié de la population libyenne.

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La broderie africaine : l’art au bout du fil Par Natou Seba P.Sakombi Rédactrice en Chef RHA-Magazine Fondatrice de RHA

Dessiner de façon esthétique et harmonieuse des motifs sur du tissu, c’est tout un art. La broderie est un métier passionnant qui dans certaines communautés africaines se transmet de père en fils ou de mère en fille.

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ujourd’hui on assiste à une révolution dans la mode africaine. Les stylistes africains qui souhaitent se démarquer et sortir du lot doivent de plus en plus faire preuve de créativité et d’ingéniosité. La plupart ont trouvé dans la broderie le moyen d’ exprimer leur sens de l’esthétique et du beau. Toutefois, la broderie artisanale reste une activité unique en son genre et produit des modèles inimitables qui lui confère son caractère original et indémodable. Pour laisser libre court à la créativité de l’artiste il lui faut juste une aiguille et des fils de différentes couleurs ou de différentes qualités.

contraire, le travail est plus rapide, moins pénible. En ce qui concerne les machines, il en existe de plusieurs sortes et elles peuvent toutes être utilisées pour une même broderie. Il y a le gros fil, le petit fil, le phonis, le saxo, etc … La broderie relève de l’art, certes, il n’en demeure pas moins que c’est un métier qui s’apprend. Il faut compter entre trois et cinq années pour devenir un bon brodeur. La créativité, la passion et surtout l’habileté, sont des qualités qu’il faut posséder pour travailler le fil sur les tissus.

En Afrique, il suffit d’observer la qualité, la dimension et l’ornementation des vêtements pour connaitre le rang de celui qui les porte. Contrairement à ce que l’on croit, la broderie ne concerne pas uniquement le bazin. Tous types de tissus peuvent être brodés, soit à la main, soit à la machine. Il faut cependant savoir qu’à main, le travail est beaucoup plus minutieux, plus long à réaliser et requiert une grande précision. Avec la machine au

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L

e pays Haoussa au Nigéria est la région qui comprend le plus de brodeurs en Afrique, probablement à cause de l’influence de l’islam et des

traditions orientales. De superbes broderies ornent l’encolure des grands boubous d’hommes ou de femmes et sont réalisées avec des fils de cotons, de soie

locale ou importée, teints ou de couleur naturelle. La broderie est également très en vogue dans les pays sahélien et ce sont les femmes qui en raffolent le plus. Et depuis quelques années déjà, on voit apparaître des broderies aussi bien sur le bas des pantalons que sur les camisoles des femmes dans diverses régions. La broderie sur raphia est plutôt réservée aux femmes. Sans l’aide d’un patron, elles brodent des motifs géométriques qui s’entrelacent avec des fils de raphia teints. Le tissus fini est appelé « velours ».

L

a broderie africaine n’est pas seulement destinée à orner les vêtements. N’importe quel support textile peut être brodé, en l’occurrence les nappes de tables, les couvres lits, les draps, les mouchoirs, les rideaux, …

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Haute-couture sud-africaine

Bongiwe Walaza "Je suis africaine et sud-africaine. Pourquoi devrais-je copier la mode de Paris, de New York ou de Milan? Nous sommes différents et nous devons le montrer!"

F

ille d'une couturière de village, Bongiwe Walaza est une pionnière qui a puisé dans la tradition xhosa l'inspiration d'une haute couture authentiquement sudafricaine. Tel est le combat de Bongiwe Walaza: tailler en pièces le préjugé qui voudrait que le continent noir n'ait pas sa place dans les défilés de haute couture. Sur la grande table en bois de son bureau, elle manie, assemble, plie de larges pans de tissu.

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Du shweshwe,un coton imprimé constellé de motifs traditionnels de son ethnie xhosa. Rouge, marron ou encore indigo, l'étoffe fut introduite par des colons allemands au milieu du xixe siècle. Et bien vite adoptée dans les

Habiller à l'africaine tous ceux qui aiment ce continent

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ringante quadra, la styliste a choisi de remettre ces tenues du quotidien au goût du jour: "Je veux habiller à l'africaine tous ceux qui aiment ce continent, Blancs, Noirs, ou autres." Au deuxième étage de cet immeuble du centre-ville de Johannesburg, bastion de l'industrie textile sud-africaine, quatre employés coupent et cousent. Une boutique? Bongiwe n'en a pas. Ses clients américains, japonais et européens lui passent commande en direct. Sa passion créative a pourtant bien failli ne jamais éclore. Dans son village natal de la province du Cap-Oriental, sur les rives de l'océan Indien, sa mère fabriquait des robes pour le voisinage. Au pied de la machine à coudre, celle qui n'a alors qu'une dizaine d'années récupère les chutes et les travaille. Mais le paterfamilias, principal d'un collège, contrarie cet élan. "Lui voulait que je reste en uniforme d'écolière et que j'aie les cheveux rasés, se souvient-elle. Il répétait que je ne gagnerais jamais ma vie avec ce métier réservé aux Blancs." Le papa le regrettera... Très à l'aise en maths et en physique, Bongiwe se résigne alors à embrasser une carrière

campagnes par les paysans, las de leurs atours en peaux de bêtes.

d'ingénieur. Elle s'installe au Cap où elle déniche un emploi dans les télécommunications. Mais, le week-end, la styliste contrariée continue de faire parler les étoffes. Un jour, elle débarque au bureau vêtue

d'une de ses robes maison. "Plusieurs collègues m'ont demandé illico où je l'avais achetée!" s'amuse-t-elle. C'est le déclic.

Contrefaçons venues de Chine

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n 1997, l'autodidacte quitte son travail et entreprend des études de stylisme à Durban. La néophyte a du talent. Dès la première année, elle remporte un concours national d'ordinaire inaccessible aux juniors. Son prix? Un voyage de dix jours à Paris. "Cette ville m'a beaucoup inspirée, confie-t-elle. Les femmes y sont bien habillées. Et je trouvais des modèles différents dans chaque magasin." Son diplôme en poche, Bongiwe Walaza écume bientôt les podiums du monde entier. Au pays, le pillage de ses modèles donne la mesure de son succès. "Ces contrefaçons venues de Chine sont laides, soupire-t-elle. Mais comment lutter?" Dans les boutiques alentour, ses robes

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sont vendues 250 rands (25 euros), soit quinze fois moins cher que les originales... En 2009, la première récession qu'a essuyée l'Afrique du Sud en dix-sept ans frappe durement le secteur. La clientèle se rétracte comme peau de chagrin, ce qui entrave les premiers pas des jeunes stylistes locaux. Reste qu'aux yeux de leur aînée, la barrière est avant tout psychologique: "Ils ont comme un complexe d'infériorité vis-à-vis des designers occidentaux." Bientôt, la pionnière animera des stages et donnera des conférences dans les universités. Histoire de susciter, de fil en aiguille, d'autres vocations.

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ancienne et autochtone activité élaborée de l’esprit concepteur en pratique.

Tresses africaines

Mon arrière grandgrandmère était mathématicienne

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écouverte ! Choc ! Douche froide et claque à mon intellectualisme. Comment ces vieilles femmes, hésitantes à mes yeux, peu assurées de leur empirisme peuvent-elles oser se rapprocher dans une pratique aussi banale, ludique, vaguement culturelle des Grecs, les miraculeux géomètres que j’avais un temps adulé. Certes j’en suis revenu grâce à un certain Cheikh Anta Diop mais mon arrière grand-mère ?

Par Ze Belinga Sur www.vuesdumonde.forumactif.com

C’est que, à bien regarder les coiffures que je rencontre en Afrique et dans les mondes descendants de ce continent, de réelles formes géométriques s’imposent brusquement à moi. L’allure générale des têtes tressées est très variée selon les motifs, les modèles, les modes, les usages, les régions pourtant des invariants semblent s’affirmer.

Il m’a fallu bien du temps, des années d’études puis de désaliénation militante pour déchiffrer l’évidence qui me pendait aux yeux, ou plus précisément aux tresses excellemment exécutées de mes sœurs, tantes et tutti quanti. Lignes courbes, droites, symétries, formes diverses rappelant les cercles, carrés et bien d’autres sont le lot commun des coiffures africaines de l’antiquité nubienne, ghanéenne, kongo, égyptienne à nos jours. Ces notions mathématiques, des plus simples aux plus complexes que mon arrière grand-mère manipulait du haut de l’illettrisme dont l’avaient affublée les indicateurs de développement humain sont le témoignage d’une

L’usage de lignes, courbes ou droites, reliées entre elles en décrivant comme à l’équerre -instrument pourtant absent de l’arsenal de grand-mère- des angles différents, aigus, obtus, plats, saillants ou rentrants…bizarre.

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La bizarrerie ne s’arrête pas là. Des formes ambitieuses sillonnent ou traversent le crâne de ma sœur tressée à l’ancienne. Cercles, carrés, rectangles, losanges, parallélogrammes, et autres polygones furieux sont exhibés par les jeunes et moins jeunes têtes travaillées jusqu’au détail. C’est devenu mon exercice béa et néanmoins favori que de mémoriser les nombres de côtés des lignes brisées et fermées que je descelle sans macule sur les coccyx de la gent féminine africaine ou antillaise : triangles, quadrilatères, pentagones, hexagones, heptagones, octogones et plus encore de côtés pour des figures dont la beauté ne me cachera plus les sous-entendus et présupposés cognitifs, voire scientifiques.

présentant comme d’authentiques supports de création artistique et de jeux mathématiques : les homothéties, les symétries de figures de part et d’autres de la tête, les parallélismes de motifs et de raies, … Les têtes sont quadrillées, vue d’en haut elles peuvent s’apparenter à un damier par exemple. On a l’impression que les tresseuses s’imaginent travailler sur un polyèdre -un solide de l’espace du type d’un cube par exemple-, prenant la tête pour un icosaèdre régulier -ensembles de triangles équilatéraux se touchant et formant 20 faces, 30 arêtes et 12 sommets, utilisé pour modéliser le dessin d’un ballon de footballà partir duquel elles s’adonnent à des exercices esthético-mathématiques. Le respect des distances est de mise, les segments de droite, leur centre sont appréciés pour donner l’allure et la figure voulue, avec la duplication de certains modèles, le traçage de bissectrices, les projections de points d’un endroit à l’autre d’une tête dont il faut s’adapter aux accidents. Le respect des dimensions, des harmonies, des figures est omniprésent.

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A

ux approches des grandes fêtes ou des événements familiaux d’importance majeure, les préparatifs incluent en règle générale un précieux et imprescriptible aménagement de temps pour les tresses. Une foire aux mathématiques avant les effusions de joies, de palabres et de brassages humains. Les coiffures se font imposantes, les lignes fines, précises, leurs courbures, leurs cassures, leurs angles soignés. Les têtes se

n somme l’art des tresses renvoie à une économie et une science de la gestion de l’espace capillaire impliquant sa mesure, la connaissance de relations entre courbes, droites, points, surfaces, au service du beau et des significations culturelles des différents motifs. En effet, plus hier qu’aujourd’hui, bien des significations distinctives étaient attachées aux ports de coiffures : celles des célibataires, des fiancé(e)s, des marié(e)s, celles des circonstances heureuses ou malheureuses, celles de défis et des concurrences conjugales…

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C

es hélices, ces étoiles, ces pyramides sculptées et portées de façon altière ou nonchalante par les Africains d’hier, réservées es presque exclusivement aux Africaines et Afro-descendantes descendantes d’aujourd’hui, font appel aussi à des notions mathématiques pointues pour les reconstituer. La géométrie des fractales qui modélise par exemple la forme d’un chou-fleur, fleur, d’un flocon de neige en partant d’un motif simple agrandi et dupliquédupliqué pourrait rendre compte des motifs complexes des coiffures africaines.

Et les tresseuses, railleuses et rieuses à souhait, occupées parallèlement à surveiller un plat au feu ou une émission culturelle à la télévision n’en sont pas moins au cœur d’une intense activité de la pensée. Eh oui ! Celle qui a appris à mes tantes et mères toutes ces coiffures élaborées et richement agrémentées en motifs premiers et secondaires en savait davantage que mon entendement entendeme ne m’autorisait à quêter. Oui, mon arrière grand-mère grand mère était … mathématicienne.

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Cameroun

Le rite de l’accouchement chez les béti Source : Cameroun Équitable Par Alicepégie www.alicepegie.com

naîtrait avec le bec de lièvre. Par ailleurs, interdiction est faite pour deux femmes enceintes de demeurer dans une maison ou de s’asseoir sur un même banc. Interdiction pour la future mère de regarder la tête d’une panthère et pour le père de creuser une tombe durant la grossesse de sa femme, car l’enfant mourait dès la naissance... Chez les Bulu, lorsqu'une femme accouche, on doit la protéger son bébé et elle, pendant un bon bout de temps pour l’amener à mieux récupérer ses forces, à mieux se refaire en la lavant avec de l’eau chaude et en mangeant sainement, c’est ce qu’on a appelé «e yabane jaé/e yaba dzèñ». La pratique « Jae/dzèñ »

L La culture africaine est gorgée de mythes et de symboles, et la grossesse y est généralement considérée comme une bénédiction de(s) dieu(x), une bénédiction qui se mérite. De ce fait, la femme bénie de(s) dieu(x), a des attitudes, des restrictions et des interdits qui régiront sa vie jusqu'à l'arrivée de bébé et parfois même après.

C

’est ainsi que chez les Béti et plus précisément les Bulu, il est interdit à la femme enceinte de manger certaines espèces de poisson, de peur d’exposer l’enfant aux maladies les plus redoutables : éruption, convulsion, etc. Il en est de même de la viande d’une grande antilope saignante car elle provoquerait une hémorragie au moment des couches. Pas de viande de lièvre car celui-ci paraît toujours fatigué et endormi et l’enfant

a femme va généralement accoucher chez ses parents et c’est dans sa famille qu’elle passe son congé de maternité. Après l’accouchement et dès la sortie de la maternité, on amène la femme à la maison de préférence dans la cuisine de sa mère, on racle les bords du lit qui a été confectionné pour le rite « Jae » plus précisément le côté avant et arrière du lit. La poudre recueillie lui est remise pour qu’elle l’aspire comme prise (e vebelan). Cette prise permet de blinder le lit destiné au rite. Et ce blindage permet à la mère c’est-à-dire « njejae » d’être à l’abri des sorciers ou mieux de toute pratique de sorcellerie ou de nuisance et l’épargne de tout danger ou même de la présence d’un esprit maléfique. Après cela, on prend une grande marmite appelée « Minkeñe » ou une grande casserole que l’on place à côté du feu. Dans cette marmite on met des écorces et des herbes aux vertus reconnues : L’oveñ (Bubinga)qui permet de blinder la mère et l’enfant contre les mauvais esprits et même de la sorcellerie,

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L’ézañ (njansan) qui prend soin des seins et permet également à la mère et à son bébé de prendre du poids Le dum ou baobab qui permet à l’enfant d’être populaire, à cet effet, quand on frappe cette eau, la maman happe l’eau des deux côtés, ou verse dans la bouche du bébé.

bonjour. Elle a sa cuillère, son verre, ses assiettes, son seau est à un endroit précis. Les gens ne s’assoient pas sur son lit. Elle ne sort pas avec le bébé jusqu’à un certain temps établi par sa mère ou sa grandmère.

A cela on ajoute : L’éjilik qui empêche que le bébé attrape la gale Le zela’ane qui lutte contre les mauvaises choses qui pourraient arriver dans la maison. Précisons ici que les boutons et la gale sont les deux maladies qui menacent le plus la mère et son bébé lorsque leur sanctuaire a été violé par une personne mal intentionnée. C’est pour cela que dans le temps, quand le jae battait son plein, si une femme est entrain de subir le jae et qu’elle a une fille, s’il arrive qu’une femme entre dans la maison avec une houe, on lui demande de rentrer et d’aller laisser sa houe à l’extérieur. Car, si elle entre dans la maison avec sa houe là où une femme vient d’accoucher (e yabane jae), elle vient donner l’aka’ae au bébé. Si c’est un homme qui entre dans la maison tenant la lance et/ou la machette, on lui demande d’aller déposer ses outils dehors. S’il entre avec dans la maison, il vient donner au bébégarçon l’aka’ae. C’est pour toutes ces raisons qu’on a toujours dit que la marmite de jae « vi’e jae » est sacrée ainsi que le lit du jae « énoñ jae »et même la maison du jae « nda ba yabane jae ». une femme qui vient d’accoucher est donc une personne sacrée, avec son enfant, et ils ne sont pas abordés à la légère. Ainsi, la femme qui vient d’accoucher ne salue pas n’importe comment, à la rigueur ne salue même pas. On lui dit juste

N

otre coutume veut que, quand l’enfant naît, on prend le « Ngone fé », le raphia qui pousse dans la brousse, on tisse tout ceci et l’on attache cela sur la taille du bébé, aux pieds et aux poignets. C’était pour le blinder contre le paludisme et pour qu’il ne convulse pas jusqu’à ce que ces cordes tombent seules. Quand une femme a accouché « yabane jae », son père ou son frère va en brousse râper le « Baa » (dragonnier, c’est un arbre qui mousse quand on le râpe et laisse couler un liquide rougeâtre comme du sang, très utile pour la femme qui vient d’accoucher et la poudre recueillie après râpage peut être utilisée pour les cas d’anémie), puis les écorces de l’arbre appelé « Esi » . Cet arbre a une couleur rouge et se trouve habituellement au milieu ou mieux encore au cœur de la forêt. On râpe donc cette écorce en prenant soin de recueillir goutte après goutte tout en continuant à gratter. Puis on écrase l’autre écorce qui laisse sortir un

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liquide et après avoir recueilli tout ceci, on le mélange dans un gobelet bien propre en y ajoutant de l’huile de palme. Ainsi, pendant qu’on frappe de l’eau chaude à la nouvelle maman, elle s’enduit du Baa en alternant avec l’huile de palme. Quand on constate que l’eau destinée à son lavage/massage est finie et pendant qu’elle attend que l’eau soit à nouveau bien chaude, elle s’enduit de produits pour éviter à sa peau d’être sèche. Tout ceci permettait à la femme d’être très belle et lui donnait une peau radieuse. On pouvait remplir l’eau plusieurs fois quand l’eau de la marmite finissait. Pour taper de l’eau, l’on se sert d’un petit balai confectionné pour la circonstance. A cet effet, on tape l’eau directement sur elle ou alors elle retient cette eau avec ses mains, elle masse son ventre. C’est rythmé par celle qui tape cette eau chaude, tout un art, cela peut même s’accompagner des chants.

L

a Njejae se lave au minimum trois fois par jour ; le grand bain du jae se déroule très tôt le matin. Les coépouses de sa mère, les tantes et autres viennent aider à puiser de l’eau, à ramasser du bois et apportent de la nourriture. C’est seulement pendant le bain du soir qu’elle peut s’oindre avec de l’huile moderne. Tout ceci se déroule sous le regard attentif de la mère qui veille à ce que sa fille se lave trois fois par jour, qu’elle mange convenablement et qu’elle ait en permanence son baa et l’huile rouge, son honneur en dépend, car à la sortie du jae si la njejae n’est pas belle, propre, dodue ainsi que son bébé, on va déduire que le jae s’est mal déroulé et par conséquent, sa mère ne s’est pas bien occupée d’elle. Ne perdons pas de vue que la Njejaé s’enduit du baa seulement pendant le bain du matin.

De même, le feu qui sert à chauffer l’eau du jae et même sa cendre ne doivent en aucun cas sortir de la cuisine, et chaque fois qu’on se rend compte qu’il y a déjà beaucoup de cendres ou même quand on nettoie le foyer, le matin, cette cendre est directement jetée sous le lit et toute personne venant de l’extérieur ne doit en aucun cas prendre le feu du jae et ceci jusqu’à la fin du jae. Pendant le jae, la Njejae ne sort pas, elle et son bébé restent dans la cuisine pendant tout le temps que durera le jae (un à trois mois). Pendant ce temps, elle ne fait absolument rien à part manger, se laver et s’occuper de son bébé. Aucune tache à remplir à part la lessive du bébé et la sienne propre.

A

la fin du jae on ramasse toute la cendre et on prend également la grande marmite qui a servi à chauffer de l’eau puis on prend un doigt de plantain « Akos Ekon » qu’on prépare dans cette marmite, ensuite on le fait manger à la Njejae. Au moment de sortir de la cuisine, on lui fait encore aspirer la prise du lit du départ. Puis on récupère toute la cendre amassée qu’on va enterrer sous le pied d’un bananier prêt-à-porter le régime, c’est pour que la femme continue à accoucher, et après enterrement de ces cendres, la femme peut déjà sortir, vaquer à ses occupations en attendant que son mari vienne la chercher avec beaucoup de cadeaux pour ses belles mères. On dit alors qu’il vient « casser la marmite du jae » « e boé mvé/vie’e jae ».

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mais également de la civilisation ET de la spiritualité. C’est ce que nous allons notamment vous démontrer au fil des articles qui suivront.

Spiritualité

Introduction à la spiritualité africaine

A

u préalable, il est important de lever les préjugés. L’Afrique n’est pas le continent de la magie noire, au sens de culte voués aux forces du mal. Au contraire, la spiritualité africaine prône la vérité, la justice, et l’équité nécessaires à l’équilibre du monde, autrement dit le bien. Comment expliquer donc que les Africains, pour la plupart, se soient détachés d’un tel message porteur de paix, pour le rejeter actuellement si violemment ?

Par Pauline Lomata Rédactrice pour RHA-Magazine Représentante de RHA en Belgique

Aborder le sujet de la spiritualité africaine est un véritable défi pour RHA-Magazine. Nous sommes bien conscient que le titre même de la rubrique pourrait faire pâlir d’effroi plus d’un. Nous vous rassurons, notre but n’est pas de heurter votre sensibilité mais bien de partager la connaissance que nous détenons sur la culture et les traditions africaines. C’est dans cette démarche qu’il nous a paru important de rappeler que sur le continent noir, bien avant l’imposition de la Bible et du Coran, les Africains détenaient leurs propres croyances. L’Homme Noir étant l’aîné de la race humaine, il serait logique de penser qu’il a également été le premier à se poser des questions sur la création du monde et de tout ce qui le peuple. En effet, l’Afrique est non seulement le berceau de l’humanité

Nul n’est en droit d’ignorer que l’arrivée des peuples du nord en Afrique ne s’est pas déroulée sous le signe de l’amour du prochain, ils étaient guidés par leur intérêt et rien d’autre. Au-delà des armes physiques, la meilleure façon de détruire un peuple, et ce, sur la durée, est de lui enlever tout ce qu’il a de plus précieux. Si pour ces peuples venus d’ailleurs, les pierres contenues dans le sol valaient « de l’or », cela était loin d’être le cas pour les Africains. En effet, leurs traditions et leurs cultures avaient une valeur inestimable à leurs yeux, et plus particulièrement leur spiritualité, car c’est d’elle qu’ils tenaient leurs forces vitales.

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Les colons l’avaient compris, ce qui explique pourquoi ils se sont acharnés à diaboliser toutes ces pratiques traditionnelles, et à détruire tous les moyens de se reconnecter avec la spiritualité ancestrale. A ce propos, le premier président du Kenya indépendant, Jomo Kenyatta disait, et cela résume bien la situation : « Lorsque les premiers missionnaires sont arrivés en Afrique, ils avaient la Bible et nous la terre. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés. Quand nous les avons rouverts, ils avaient la terre et nous avions la Bible ». C’est ainsi que les Africains se sont éloignés de ce qui les rendait si puissant. Leur capitulation spirituelle a engendré avec beaucoup plus de facilité leur capitulation physique, d’autant plus que leurs croyances permettaient d’asseoir les structures traditionnelles de la société. Elles avaient notamment pour rôle de maintenir l’ordre : spiritualité et politique étaient indissociables ! Ceci nous mène à une question cruciale : et si, finalement, c’était dans la redécouverte de la spiritualité africaine, que les Africains devaient chercher le remède miracle à tous leurs maux ?

d’attention, au moins par simple curiosité, à l’interprétation donnée par la spiritualité africaine ? Nous ne pouvons ignorer que les Noirs ont été considérés comme des sous-hommes par ceux qui sont venus les « civiliser » : leurs parures ont été traitées de précaires, leurs langues de dialectes vulgaires, leurs noms de barbares et leurs croyances traditionnelles de pratiques démoniaques. Ainsi, on les a vêtis de pantalons et de robes occidentales, obligés à parler impeccablement la langue du colon, on leur a donné des prénoms occidentaux et, enfin, on leur a imposé une religion. Menacés par les coups de fouets, et autres atrocités, ils n’ont eu d’autres choix que de les accepter avec le sourire. Génération après génération, ce qui était arrivé par la force des armes, fut complètement assimilé et ancré dans les mentalités, au point de ne plus chercher à les remettre en cause.

Une chose est sure, c’est sur le continent noir que l’on observe le plus de pratiquants des religions chrétiennes et musulmanes. Les Africains sont ainsi, incessamment en quête de spiritualité. Il n’est d’ailleurs pas rare de les voir hésitants, ballotés entre les deux religions importées où ils retrouvent des parcelles de la spiritualité qu’ils ont perdue. L’un des continents où l’on prie le plus et pourtant, le continent le plus dévasté, allant de plus en plus vers le chaos, année après année. Etant donné que chacune de ces religions a apporté son interprétation de la situation, et que nous les avons entendus respectueusement. Pourquoi ne prêterions-nous pas autant

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Pourtant, avec un minimum de logique, certaines idées reçues et a priori peuvent être levées d’emblée. Le côté négatif de la spiritualité négro-africaine réside tout d’abord dans la dénomination péjorative qui lui a été donné par les peuples du Nord à leur arrivée. En effet, ils l’ont désigné par des termes tels que fétichisme, animisme, superstition, magie noire, etc. « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » disait Albert Camus.

Mal nommer, en effet, car en regardant d’un peu plus près, avec notre raison, nous remarquerons que la spiritualité africaine ancestrale n’est pas davantage « fétichiste » que les religions révélées. En effet, aussi bien que les Africains prêtaient une valeur sacrée à certains objets leur permettant de se connecter au divin, les chrétiens ne vont nulle part sans leur crucifix ou chapelets. Tout comme les

Africains vénèrent l’Arbre Sacré des Ancêtres, les pèlerins musulmans se penchent en signe de soumission devant la Pierre Noire. Maintenant, une chose est sure, le Mal existe, et ce, dans toutes les croyances ! De nos jours, il est vrai que dans la grande majorité, les personnes qui ont encore recourt à la spiritualité africaine sont mal intentionnées : il est question d’assouvir des désirs de vengeance ou de puissance. Cependant, du temps où les prêtres et prêtresses traditionnelles, actuellement en voie de disparition malheureusement, étaient respectées et assuraient leur rôle de protecteurs de la société, ce genre de pratiques malveillantes étaient durement réprimés ! En conclusion de cette longue introduction, qui nous semblait nécessaire, RHA-magazine vous invite à découvrir sous un nouvel angle de vue, les traditions spirituelles négro-africaines. Nous rentrerons dans le vif du sujet au prochain numéro où nous parlerons du culte des ancêtres, socle commun aux croyances des

différents peuples africains. En attendant, nous vous laissons méditer sur cette citation de Pacere F. Titinga : « Si la branche veut fleurir, qu’elle honore ses racines ».

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Les petits princes et moi moi

Ce que célibataires entendre

les

MèresMèresdétestent

Par Natou Seba P.Sakombi Rédactrice en Chef RHA-Magazine Fondatrice de RHA

Qu’est ce que les gens peuvent parfois manquer de tact! Pensent-ils qu’il est facile d’être une mère célibataire ? Une amie racontait qu’aux funérailles de son oncle, un pasteur qui discutait avec sa mère avait profité du fait qu’elle avait le dos tourné pour lui murmurer en regardant mon amie du coin de l’oeil: « Je suis fatigué d’assister aux enterrements de votre famille ! Quand est ce que je serai enfin invité à célébrer un mariage ? » La mère, qui savait que le pasteur visait sa fille, lança un regard inquiétant vers elle. Mon amie, qui avait tout entendu bien sûr, s’approcha pour remettre les pendules à l’heure. Connue pour sa langue bien pendue, elle dira à l’homme de Dieu : « N’est ce pas vous qui avez le privilège d’avoir un accès direct à Dieu ? Dites-lui de m’envoyer le mari parfait, ainsi vous pourrez venir vous goinfrer à mon somptueux mariage ! »

J

e vous l’accorde, elle a été trop loin. Trop susceptible ? Non, ce n’est pas son genre, croyez-moi. C’est donc le

pasteur le méchant de l’histoire? Non, il a juste manqué de tact, et ça, ça peut parfois faire très mal. Voici donc une liste de paroles qu’il vaudrait mieux ne pas sortir à une mère célibataire, aussi forte soit-elle : « Il est temps de faire un travail sur toi-même. » Qu’est ce que cela sous-entend ? Que si vous êtes seule c’est parce qu’aucun roi ne pourra jamais vous supporter ? Que la seule solution pour vous de rencontrer quelqu’un de bien c’est de changer ? Et oui, souvent les mères-seules sont confrontés à des tentatives de culpabilité de la part de personnes en manque total de tact ! Si vous vous êtes retrouvée seule avec votre prince ou votre princesse, ce n’est pas forcément de votre faute, ne vous culpabilisez jamais pour cette situation. « Tu es trop exigente.» Mais évidemment que vous l’êtes ! Vous vous devez d’ailleurs de l’être, d’abord parce que vous êtes une reine, et ensuite parce que vous avez la responsabilité d’élever seule un enfant. Vous n’allez tout de même pas accepter n’importe qui pour vous aider dans cette lourde tâche, vous avez le droit de placer la barre haute. « C’est comme ça que tu comptes sortir ? » Autour de vous les gens doivent comprendre que ce n’est pas parce que vous êtes mère-seule que vous êtes constamment à la recherche du prince charmant. Libre à vous d’aller chez l’épicier du coin en pagne décoloré et en babouche! Si le futur roi de votre vie s’y trouve, tant mieux, il paiera vos courses. C’est vous qui

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devez l’intéresser, pas votre tenue (bon, entre nous, si vous l’avez déjà repéré et qu’il habite le quartier, faites un petit effort quand même…). « Y a des fois où je t’envie d’être célib ! » Non mais quel manque de tact ! Elever un enfant ce n’est pas facile, et ça l’est encore moins quand on est seule. Et si vos amies l’ont compris, à quoi sert ce genre de remarque ? C’est à se demander si elles n’espèrent pas que vous restiez mère-seule à vie. Mais oui, elles ne vont certainement pas sauter de joie si vous rencontrez quelqu’un. « J’ai un frère/cousin/neveu/ami/etc… qui est dentiste/avocat/plombier/ éboueur/etc…à qui j’aimerai te présenter » Ce genre de proposition dépend de la façon dont vous percevez votre célibat en tant que mère-seule. Si vous vous dites que vous ne pourrez plus jamais rencontrer quelqu’un de bien, essayez donc les personnes que l’on vous propose. Á cas désespéré, solution désespérée, et bonne chance pour cette commission (gratuite, espérons-le) ! Mais si vous êtes de celles qui pensez que votre charme opère à tout moment et que vous n’avez pas besoin de faire du forcing répondez ceci à ce genre de proposition : « Merci, mais refais moi ton offre dans 10 ans. » « Est-ce que tu sors assez ? Et vas-tu aux bons endroits ? » Quelles sont donc ces adresses à insérer dans la mémoire de votre GPS et où vous êtes certaine de rencontrer votre charmant roi ? Vous a-t-on

précisé s’il fallait emporter votre parapluie ou votre imperméable ? Méfiez-vous de ces « endroits » où l’on passe en boucle « it’s raining men, halleluyah »…Il existe aucun endroit de ce genre sur terre. Sur mars peut être, mais les martiennes doivent être assez robustes pour recevoir des gaillards de 90 kilos sur la tête en guise de gouttes de pluie. Soyez rassurée, ce n’est pas le cas des terriennes. « Qu’est ce qu’une jolie maman comme toi fait-elle encore seule ? » « Jolie ». Voilà le mot qui pose problème. Et si on la refaisait à l’envers ? « Comment une jolie maman comme toi A PU se retrouver seule ?! ». Vous voyez, être une jolie maman n’est ni l’assurance d’une vie de couple harmonieuse, ni la certitude de ne jamais se retrouver seule. Un conseil, ne répondez pas à ce genre de question idiote.

A

près avoir passé en revue ces quelques points, une seule chose à retenir : apprenez aux gens à ne pas trop s’apitoyer sur votre sort car ça ne vous aidera pas. Aussi, vous ne devez pas être traitée en personne désespérée qui à tout prix a besoin d’aide pour retrouver l’âme sœur qui l’aidera à élever son enfant. A moins que vous aimiez vous plaindre, être mère seule n’est pas une calamité. C’est une épreuve de la vie, un passage et parfois même un choix. Si ce n’est pas facile, ça ne donne le droit à personne de vous culpabiliser d’être dans cette situation, ni même de vous aider à en sortir. Le choix d’un homme pour refaire votre vie est entre vos mains et appartient à vous seule.

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Le Roi et moi C’est un homme qui l’a dit ! Et s’il l’a dit, c’est un Roi !

Boris Kodjoe parle aux hommes… (mais ça nous intéresse ! Chuuut…)

D

ans son article intitulé “ How To Be A Man – Tips From Boris Kodjoe” (Etre un homme – Conseils de Boris Kodjoe) qu’il a confié à un blog américain en aout dernier, Boris Kodjo parle aux hommes et dit des choses particulièrement intéressantes…Chères Altesses, nous allons jouer aux reines fouineuses et nous mêler de ce qui ne nous concerne pas (quoique !) et lire les bons conseils que le charmant Boris divulgue aux hommes. Mais avant toute chose, pour toutes celles qui ne le connaissent pas, présentons Boris !

Boris Kodjoe, nommé parmi les 50 personnes les plus belles du monde par le magazine People en 2002 (on vous entend déjà dire « tu m’étonnes ! »), est un acteur afroaméricain, ancien mannequin, d’origine ghanéenne et allemande . Plus connu pour avoir interprété des rôles dans les séries américaines Showtime, Soulfood et dans les film The Gospel et Resident Evil : Afterlife, il s’est marié en 2005 (et oui, dommage pour les reines célib) à la belle Nicole Hari Parker, également actrice dans la série Soulfood…Nous avons donc affaire à quelqu’un qui mérite qu’on lui prête l’oreille, d’autant plus qu’il est père de deux enfants…

Ce que Boris conseille aux hommes :

S

éduire est devenu une affaire difficile de nos jours…Les hommes d’aujourd’hui ne sont plus aussi calés dans l’art de la séduction que ne l’étaient nos grands-pères. Les hommes à leur époque savaient parler aux femmes et

les traitaient en reines en les plaçant sur un pied d’estale. Une connaissance me racontera cette petite anecdote : elle avait été invitée à une surprise partie où la seule boisson

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proposée était la bierre. Or, ce n’est pas sa boisson préférée, disons même qu’elle n’en boit jamais. Un ami qui s’y trouvait s’était donc proposé de sortir et de lui trouver une autre boisson à l’ épicerie du coin. Vous n’allez pas croire, mais tous les gars présents à cette petite fête prirent la mouche à cause de ce geste. Ils étaient tous persuadés que son ami avait un penchant pour elle et que son amabilité cachait autre chose. Voilà comment sont perçus les hommes qui se comportent en gentlemen de nos jours ! Autre exemple. Mon amie et actrice Claudia Jordan me racontait ceci un jour : sa mère ne supportait plus de la savoir célibataire et lui donnait quelques conseils sur le genre d’homme qu’elle devait épouser. Il devait , selon sa mère, être riche, producteur et si possible laid. Je regardais Claudia avec étonnement et lui demandait « Laid ? Mais pourquoi devraitil être laid? ». En réalité, la réponse, je la connaissais. Un homme laid n’attire pas d’autres femmes et donc ne trompe pas. En analysant des exemples du genre, j’ai pensé à établir une liste des conseils que les hommes devraient suivre si réellement ils souhaitent rencontrer la femme de leur rêve. Car il n’y a pas de secret, une femme n’a besoin ni d’un homme riche, ni d’un homme extrêmement beau, mais une femme a beosoin d’être traitée comme une reine. Mes conseils aux hommes: Accepte tes imperfections Moque-toi de toi-même, car les femmes apprécient les hommes qui ne se prennent pas trop au sérieux Fais quelque chose de tes deux mains, cela prouvera que tu es capable de construire une famille Apprend à faire la cuisine et à nettoyer, tu lui prouveras que tu la

désires et non que tu as besoin d’elle. Obtiens un passeport et sors du pays. Un homme doit pouvoir voyager et visiter d’autres pays. Evite les jurons. Ceux qui les utilisent à chaque phrase font preuve d’un gros manque de confiance en eux et font honte ! Au lit, occupe-toi d’abord de ta femme et tu verras comme elle s’occupera de toi ensuite ! Reste en forme. Si tu prends soin de toi, tu seras capable de prendre soin d’elle. Assume toujours tes responsabilités, car un petit garçon est irresponsable mais pas un homme. Ouvre la porte au devant d’elle et tire-lui sa chaise avant qu’elle ne s’asseye . Je te promets qu’elle fera pareil pour toi. Sois présent ! Tiens ta femme à l’œil et tend-lui l’oreille. L’attention que tu lui porteras la rendra folle de toi et elle n’en cherchera pas ailleurs. Lis un p*** de bon livre de temps en temps (et pardonne moi de violer la loi sur les jurons). Car l’ignorance est une chose que les femmes méprisent. Aie de l’ambition. Tu n’as pas besoin d’être riche, mais ta femme doit voir que tu as un but dans la vie. Et pour ce faire, aie un boulot ! Un dernier conseil : traite ta femme comme tu voudrais qu’un homme traite ta fille. Le contraire serait inacceptable. En respectant mes modestes conseil, crois-moi que tu finiras par traiter ta femme en reine, et elle te le rendra.

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Les dessous de la Reine

Les Kenyanes redécouvrent le plaisir sexuel grâce à Gertrude Mungai– Première et unique sexologue du Kenya

rarement satisfaite de leur relation intime avec les hommes. Beaucoup d’entre elles considèrent que le mariage est une forme d’esclavagisme et que le sexe ne sert qu’à la procréation. Seul l’homme prendrait son plaisir. Je devais faire quelque chose pour les aider. Je leur enseigne alors à être de bonnes épouses, amantes et femmes d’affaires. C’est juste une question d’équilibre. Comment avez-vous connaissances ?

Interview réalisée par par d’Afrik.com – www.afrik.com

Laura

Adolphe

La première et unique sexologue du Kenya fait parler d’elle. Dans un pays où l’érotisme et la libido restent des sujets tabous, le bureau de Gertrude Mungai ne désemplit pas. L’experte en sexologie propose une panoplie de sex toys et enseigne, entre autres, l’art du Kama Sutra. Elle vient de sortir le DVD « Femme moderne sexy ». Être actives, sexuellement épanouies et bonnes épouses... Ce sont les nouveaux objectifs des femmes kenyanes. Gertrude Mungai les aide à les atteindre. La sexologue, 35 ans, mariée et mère de deux enfants, a ouvert son cabinet à Nairobi, en 2005, afin d’enseigner l’art de bien faire l’amour. Elle vient de sortir un DVD intitulé Femme moderne sexy, qui livrent ses conseils experts. Vous êtes sexologue au Kenya, pourquoi avez-vous souhaité faire ce métier ? Après plusieurs témoignages d’amies lors d’une fête il y a sept ans, je me suis rendue compte que la plupart des femmes était

acquis

vos

Je suis née sur la côte kenyane et j’ai été élevée dans la culture swahili. Là-bas, ce sont les femmes les plus âgées qui enseignent aux jeunes filles, dès la puberté, les réalités concernant la sexualité. En se mariant, les jeunes générations n’ont pas de surprise ! J’ai ainsi acquis une connaissance traditionnelle africaine qui fait de mon mariage une véritable réussite. Je me suis aussi penchée sur l’art du Kama Sutra et sur les secrets du Moyen Orient. J’ai beaucoup voyagé pour rencontrer d’autres sexologues.

Quelles sont les personnes qui vous consultent ? Ce sont surtout des femmes de la classe moyenne qui vivent à Nairobi. Mais j’ai déjà donné des cours gratuits dans des régions rurales dans le but de faire évoluer les mœurs. La cliente la plus âgée avait 58 ans ! Les femmes mariées qui veulent découvrir le plaisir sexuel sont les plus intéressées par mes consultations. Je

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propose aussi des thérapies de couple et des cours spéciaux pour les hommes.

Des nuisettes, huiles de massage, divers sex toys et des préservatifs. Mon DVD, Modern sexy woman (Femme moderne sexy) est la dernière nouveauté.

Comment se déroule vos séances pour les femmes ?

Êtes-vous engagée dans la lutte contre le sida ?

Éduquer une femme, c’est éduquer une nation entière. Mes séances sont diversifiées. Conseils et pratiques sont au programme. J’enseigne l’art de faire l’amour en montrant comment utiliser des boules de geisha ou encore comment mieux bouger les hanches pour faciliter la pénétration. Avec le temps, on parvient à s’amuser et à essayer diverses positions du Kama Sutra.

Au Kenya, surtout entre les couples mariés, on ne parle pas ouvertement de sexualité. Or, ce manque de communication est la cause principale d’infidélité et de propagation du VIH. Les gens devraient utiliser des préservatifs à chaque fois. Cette utilisation ne rend pas forcément le sexe ennuyeux !

Et pour les hommes ? J’explique aux hommes l’anatomie génitale féminine et comment stimuler les points chauds. J’insiste beaucoup sur l’importance des préliminaires pour que les femmes puissent atteindre le plaisir. J’essaye d’expliquer qu’une femme satisfaite est plus affectueuse. Les résultats sont concluants car certaines disent avoir eu des orgasmes multiples. Vous tenez aussi une boutique. Que vendez-vous ?

Pensez-vous lutter contre les tabous du pays ? C’était d’abord un vrai défi. Mon entourage m’a encouragée à faire ce métier malgré certains regards réprobateurs. Je pense que les vieilles cultures et tabous tendent à céder, la société africaine étant au carrefour des traditions et du 21ème siècle. De plus en plus de femmes gagnent mieux leur vie que les hommes et se marient principalement pour l’amour plus que pour la sécurité financière. Mon enseignement est possible grâce à toutes ces évolutions. Jusqu’alors, plus de 5000 femmes sont venues me voir. Mon DVD a même été approuvé par le gouvernement. Pour vous, quels sont les meilleurs amants du monde ? Les Ougandais. Ils m’ont appris beaucoup de choses.

Plus de renseignements sur le site Gertrud Mungai: Tetezzo.net

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de


Les dessous de la Reine

Que trouvent les hommes africains de plus sexy chez une femme ? Par Natou Seba P.Sakombi Rédactrice en Chef RHA-Magazine Fondatrice de RHA

A la question « que trouvez-vous de plus sexy chez une femme ? », 90% des hommes répondent les seins ou les fesses. Mais pourquoi ces deux parties du corps sontelles si importantes pour la gent masculine?

I

l y a quelques mois, un sondage avait été ouvert auprès d’un panel d’hommes africains. La question était: que préférez-vous chez une femme ? Sans surprise ou presque, ce sont les fesses et les seins qui sont arrivées en première position. Nous allons donc tenter de répondre à cette question, source de nombreux fantasmes. Et autant vous le dire, nous n’aurons certainement pas de réponse définitive!

intense. Quoi qu’il en soit, l’importance du décolleté semble plus présente dans les médias que dans la vie réelle. Et les fesses dans tout ça ? La « démocratisation » du string à la fin des années 1990 a permis au postérieur féminin d’affirmer son pouvoir de séduction. Certaines n’ont ainsi pas hésité à laisser dépasser un petit bout de ficelle pour mettre les sens de ces messieurs en émoi, mais attention à ne pas sombrer dans la vulgarité. Aujourd’hui, les femmes semblent donc davantage considérer leur fessier et ne le voient plus comme un complexe.

C’est un fait, le sein est l’une des principales armes de séduction de la femme. Pourtant, la poitrine féminine, c’est bien autre chose. A la « base », rappelons tout de même qu’il s’agit de la partie du corps qui sert à la maman qui allaite son enfant, on peut donc dire que la poitrine est sans doute la seule partie du corps qui conjugue féminité et maternité. Mais faut-il que les seins soient gros ou petits ?

Dès lors qu’il est question de poitrine féminine, un élément entre immédiatement en jeu : la taille ! Alors, gros ou petits seins ? Là non plus, la question ne peut être tranchée et chacun a ses préférences. Beaucoup pense qu’il vaut mieux avoir une petite poitrine ferme plutôt que de gros seins flasques qui arrivent au nombril. Certains verront au contraire dans une grosse poitrine une source de plaisir

Du côté des hommes, la vue d’une paire de fesses bien moulée dans un jean a également un pouvoir érotique évident. Et quand la fesse se met elle aussi à nu, difficile de résister. Petits seins, gros seins, fesses plus ou moins rebondies… Les courbes des femmes sont et seront – a priori – toujours une source de fantasme pour les hommes. Il n’y a pas de vérité générale sur la forme

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la plus excitante ou la partie du corps la plus sexy. Généralement, cela s’inscrit dans une « harmonie

corporelle » d’ensemble mais, surtout, chacun a ses propres goûts.

Afro-disiaque Le bois bandé

Le bois bandé est un aphrodisiaque qui vient des Antilles Françaises. Les Antillais le consomment traditionnellement macéré dans de l'alcool - du rhum - ou sous forme d'infusion.

L'origine du bois bandé Le bois bandé est tiré d'un arbre appelé Richeria grandis, qui pousse dans les forêts tropicales. C'est une espèce endémique qui ne pousse que dans son milieu naturel. Contrairement à ce que l'on peut lire un peu partout, bois bandé et muira puama ne sont pas le même produit. Ce dernier aphrodisiaque est en effet tiré d'un autre arbre tropical appelé Ptychopetalum Olacoides. Le produit est constitué uniquement de l'écorce du bois bandé, qui renfermerait les substances aphrodisiaques de l'arbre. Une fois arrachée, l'écorce de bois bandé ne subit pas de traitement particulier, elle est simplement séchée au soleil puis ensuite conditionnée sous forme de petits bouts d'écorces de bois bandé dans des sachets en plastique. Le nom du bois bandé est très évocateur, son autre appellation, "bois d'homme" l'est tout autant

Les différentes formes de bois bandé aphrodisiaque Il est assez difficile en métropole de trouver du bois bandé, sans doute parce que ses effets aphrodisiaques n'ont pas vraiment été prouvés. On le trouve donc :

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Sous la forme de petits bouts d'écorces : c'est la forme traditionnelle et la plus courante du bois bandé. C'est aussi la moins pratique car il faudrait faire infuser les petits bouts d'écorce pour consommer son bois bandé. Compliqué et pas efficace car il faudrait en prendre de grande quantités pour obtenir un quelconque effet supposé.

Sous forme liquide, dans des flacons ressemblant à des petites bouteilles de sirop pour la toux, on les trouve dans les sex shops. Malheureusement ce sont des préparations aux ingrédients bien éloignés du vrai bois bandé.

Macéré dans du rhum : c'est très bon à boire ... mais inefficace au possible d'un point de vue aphrodisiaque car l'alcool, même s'il a un effet euphorisant, est catastrophique d'un point de vue érectile!

Voici quelques préparations de bois bandé si vous habitez aux Antilles :

Préparations de bois bandé Commençons par la préparation la plus célèbre de bois bandé : Le punch au bois bandé.

Punch au bois bandé La préparation est très simple : Vous allez mélanger dans un litre de bon rhum des Antilles un sachet de bois bandé, de la cannelle et une belle gousse de vanille. Puis vous allez laisser macérer la mixture pendant au minimum un mois, si possible au soleil. Le rhum va se teinter pour devenir brunâtre et vous obtiendrez un rhum parfumé et délicieux à boire. Mais pas très érectile ! A boire avec modération

La décoction de bois bandé On va tout d'abord bien laver les écorces. Puis on va ensuite les couper en petits morceaux. Une fois cela fait, on fait monter à ébullition une casserole d'eau et on y plonge les écorces de bois bandé. Maintenir le tout à feu fort pendant une quinzaine de minutes. Laisser refroidir, filtrer le tout à l'aide d'une passoire et consommer.

Le bois bandé en infusion Comme une infusion classique, on fait bouillir une casserole, puis une fois que ça bouillonne on coupe le feu, on y jette les écorces de bois bandé et on laisser infuser 5 mn.

Alors le bois bandé, un bon aphrodisiaque ? Il n'y a pas d'études scientifiques prouvant l'efficacité du bois bandé. Mais il fait partie du folklore des aphrodisiaques et est surtout très populaire pour son utilisation macéré dans du rhum et pour la boisson qui en est produite et qui porte le même nom, le bois bandé. Et comme nous l'avons dit plus haut, boire un peu d'alcool avant les galipettes doit en détendre plus d'un et les débarrasser d'une éventuelle anxiété. Le véritable effet "aphrodisiaque" sera là, il est donc bien faible. Mais attention à ne pas boire trop de rhum au bois bandé ! L'effet contraire à celui voulu serait certainement au rendez-vous ;-)

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Les griots de la Reine

La légende de Mawu-Lisa Article tiré du site panafricain BANA MBOKA Partenaire de RHA-Magazine www.banamboka.com, (rubrique Mythes et Légendes) Source : Blog Portrait de Lunes

Mawu-Lisa

L

’histoire de Mawu et Lisa (la Lune et son frère jumeau le soleil) est présente chez les Fon qui habitent l’ancien Dahomey (actuel Bénin). Ces deux personnages sont unis en un seul créateur androgyne. Ils ont par ailleurs une fille, nommée Gbadu. Mawu-Lisa, surveille plusieurs dieux : celui du temps, celui de la terre, celui du métal et celui des forêts. Mawu-Lisa a créé le monde puis a délégué différentes responsabilités à d’autres dieux. Cette histoire de la création est semblable à celles que l’on trouve dans d’autres traditions : elle évoque un déroulement de la création qui évolue sur plusieurs jours pour aboutir, le dernier jour, à la création de l’homme. L’histoire qui relate leurs combats chez les Fon, un groupe ethnique de guerriers,

est complexe. Certains spécialistes pensent que les Fon se sont peut-être appropriés les dieux de leurs ennemis vaincus, ce qui explique sans doute en partie la composition de leur panthéon de dieux. En temps de guerre, les dieux des vaincus devaient être apaisés, aussi étaient-ils assimilés au panthéon des des vainqueurs. Mawu-Lisa provenait du peuple Aja, originaire du Dahomey occidental. Dans un autre mythe, on raconte que Mawu et Lisa sont les enfants d’une mère primitive, Nana Buluka, créatrice du monde. La nuit et le jour sont séparés. Mawu, la Lune, vit à l’Ouest et Lisa, le Soleil, à l’Est. La distinction entre le masculin et le féminin est également présente, puisque le personnage féminin de la lune s’unit au personnage masculin du soleil lors de l’éclipse. Le soleil est féroce et paternel et la lune est douce et maternelle. Pour les Fon, les éclipses sont le signe de Mawu et Lisa qui se retrouvent, s’unissent, ce qui dans le passé s’est traduit par la naissance d’une succession de dieux tous jumeaux. Par ailleurs, les mythes pygmées présentent plusieurs aspects et varient à l’intérieur d’une vaste région géographique. À l’instar des peuples Sanet Koi, l’univers est au centre de leur mythologie : l’homme retire son essence spirituelle des étoiles, du soleil et de la lune sur lesquels règne l’être suprême. Le feu spirituel fait partie de cet ensemble; il vient du ciel à la naissance et y retourne à la mort. Le feu est sacré, et les Pygmées le gardent dans des boîtes à feu qu’ils emportent avec eux en voyage.Pe, la Lune, est associée à la fécondité et ses fêtes sont célébrées par les femmes, tandis que celles dédiées au soleil sont réservées aux hommes.

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Sa Majesté est servie !

INGREDIENTS

La recette du mois :

5 grosses bananes plantains,1/2 kg de viande hachée, 3 gros oignons, un bouquet d'oignon vert, du persil, du poivre, du sel, un cube d'assaisonnement, une gousse d'ail, 1 cuillère à café de moutarde, 2 grosses carottes, 3 tomates, du fromage (gruyère, ou parmesan), 1/4 litre d'huile, du poivron, quelques haricots verts ou la moitié d'une petite boîte de petits pois.

GRATIN DE BANANE PLANTIN

PRÉPARATION

Nombre de personnes: 05 Temps de préparation: 15 Temps de cuisson: 30 Temps de marinade: 10

Laver les bananes, les couper en rondelles. Les mettre dans une casserole, ajouter de l'eau et du sel et faire cuire, mais pas trop, parce que les bananes devront passer au four. Mélanger la viande hachée avec : l'ail, le persil et le poivre écrasé,l a moutarde, un peu de sel. Dans une casserole, mettre un peu d'huile à chauffer ; ajouter les oignons, carottes, tomates, poivron, haricots verts et oignons verts découpés en dés. Faire revenir le tout ; ajouter ensuite la viande hachée diluée dans un peu d'eau en remuant vigoureusement de sorte qu'il n'y ait pas de grumeaux. Laisser cuire jusqu'à épuisement de l'eau en prenant soin de remuer souvent pour ne pas que le fond de la marmite ne colle. Dans un plat à gratin, mettre un peu de beurre. Placer quelques rondelles de bananes. Mettre ensuite un peu de la viande hachée, ensuite une autre couche de banane et ainsi de suite jusqu'à épuisement de nos condiments (la dernière couche doit être la viande hachée). Couvrir enfin de fromage râpé et mettre au four pour faire gratiner. Servir chaud.

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RHA-Magazine est une initiative de l'association "Share Aset Secrets" Paris (Enreg.W784001712, Code Etabl.17515,Code guichet 00092)

Né d’une idée originale de KEMI SEBA Chef de Projet et Directeur du Conseil de Publication: www.kemi-seba.com

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