4 minute read

Condamné au bénéfice du doute…

VAUX-SUR-MORGES • Cet été, nous revenons chaque semaine sur un fait divers ayant marqué les Romands. Aujourd’hui, l’affaire Ségalat. Ce généticien français, condamné pour avoir tué sa bel mère en 2010, continue d’échapper à la prison.

Nous sommes le 9 janvier 2010 à Vaux-sur-Morges. Il est 21h15 lorsque Laurent Ségalat décroche son téléphone et compose le numéro des urgences. L’une des affaires les plus médiatisées et controversées de ces dernières années en Suisse romande commence. Le généticien français de 45 ans, alors Directeur de recherche au CNRS de Lyon, dit avoir retrouvé sa belle-mère

Catherine agonisante aux pieds des escaliers dans la buanderie de la villa de Vaux-sur-Morges, dans laquelle cette femme de 66 ans habite avec son père, le libraire en vue Roger-Jean Ségalat alors hospitalisé.

Cadavre déplacé

Une fois sur place, les enquêteurs constatent que le cadavre a été déplacé et présente différentes plaies, fractures et ecchymoses. D’emblée, la thèse du meurtre est privilégiée. Reste à démasquer le coupable et à mettre en lumière son mobile. Laurent Ségalat est le meurtrier tout trouvé. Il est rapidement inculpé de meurtre et mis sous les verrous. L’homme nie d’emblée mais des éraflures et des griffures fraîches sont présentes sur ses mains et sur son visage et surtout des traces d’ADN de sa belle-mère sont retrouvées sous ses ongles… Le quadragénaire l’explique par les tentatives de réanimation répétées et «frénétiques» auxquelles il se serait essayé avant de demander de l’aide. Il a réponse à tout et les donne avec un certain aplomb. S’il a soigneusement nettoyé les lieux du drame, c’est par exemple, non pas pour masquer un meurtre, mais car il trouvait «inconvenant» que les secouristes marchent dans le sang de sa belle-mère. Ses blessures?

C’est à une opération de dégivrage de son pare-brise qu’il les doit et à une compagne très sensuelle… Les policiers sont plus que dubitatifs et leurs experts scientifiques postulent comme «très probable» que le scientifique ait asséné des coups mortels à la malheureuse Catherine Ségalat.

D’autant qu’un t-shirt et deux chemises tachés du sang de la victime sont retrouvés à proximité de la machine

de Lausanne Souvenirs

Baby-boomer, née à Lausanne en 1945, j’aimerais vous faire découvrir le quartier où j’ai grandi. DR

La place Saint-François (2/2)

En 1955, pour la première fois, j’ai eu le plaisir de voir le spectacle de la Fête des Vignerons, en couleurs! C’était absolument superbe.

Traversons le Grand-Pont et entrons dans le cinéma Bel-Air, une splendide salle avec des balcons de côté, des petites niches au fond et le parterre en descendant trois étages. En 1959, le mythique film Ben-Hur fut un énorme succès.

Remontons la rue Haldimand en passant devant la boulangerie qui vendait des cartons de châtaignes sous forme de vermicelles accompagnés de meringue et de crème. Les gens faisaient la queue le dimanche après-midi. Et nous voilà à nouveau à la Riponne avec sa grande salle de cinéma Le Romandie, doté d’un immense écran panoramique.

En 1965, «Le Docteur Jivago», bien sûr en couleurs et pour la première de ce film, tous les acteurs étaient présents et pour couronner le tout, à l’entracte, nous avons reçu un parfum. C’était exceptionnel et éblouissant! Certes, il y avait d’autres cinémas tout aussi intéressants, mais mon souhait était de vous faire découvrir les plus importants. Voilà, la visite est terminée!

Carmen Etter

Lire cet été

Le bureau d’éclaircissement des destins

précieux située rue de la Pontaise à Lausanne. La collection de près 50’000 ouvrages qui s’y trouve a une valeur importante. Serait-elle à l’origine du drame? Certains le croient. Mais les enquêteurs eux, ne trouvent ni mobile ni arme. Les témoins qu’ils rencontrent laissent penser que Laurent et Catherine Ségalat s’entendaient bien.

Acquitté puis condamné… Après avoir purgé 29 mois en détention préventive, le scientifique est finalement acquitté au bénéfice du doute le 1er juin 2012. En appel, le son de cloche est totalement différent. Le Français écope de 16 années de prison pour meurtre. Cette peine sera ramenée ensuite à s’était pas présenté à ce second procès et, à ce jour, il reste donc libre dans son pays. La Suisse a lancé un mandat d’arrêt international à son encontre, mais sans succès car la France n’extrade pas ses ressortissants. A la demande de l’avocat du condamné, l’affaire remontera jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme sans que cela ne donne rien. Et en 2015, le journaliste et juriste respecté Jacques Secretan publie une enquête fouillée sur cette mystérieuse histoire. Elle s’intitule: «L'affaire Ségalat, une condamnation bâtie sur du sable»… 

Laurent Grabet

Les humoristes romands

Au cœur de l’Allemagne, l’International Tracing Service est le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies. La jeune Irène y trouve un emploi en 1990. Méticuleuse, obsessionnelle, elle se laisse happer par ses dossiers, au regret de son fils qu’elle élève seule. A l’automne 2016, Irène se voit confier une mission inédite: restituer les milliers d’objets dont le centre a hérité à la libération des camps. Un Pierrot de tissu terni, un médaillon, un mouchoir brodé… Chaque objet renferme ses secrets. Il faut retrouver la trace de son propriétaire déporté, afin de remettre à ses descendants le souvenir de leur parent. Au fil de ses enquêtes, Irène se heurte aux mystères du Centre et à son propre passé. Cherchant les disparus, elle rencontre ses contemporains qui la bouleversent et la guident, de Varsovie à Paris, en passant par l’Argentine.

Gaëlle Nohant, Editions Grasset.

Lord Betterave, légume montant

Chaque semaine, un humoriste romand nous fait son petit numéro de l'été.

L’ancien prof d’origine fribourgeoise fait des étincelles sur scène partout où il passe et aura eu le mérite de rendre ses lettres de noblesse à un tubercule trop mal aimé. Car cette betterave-là, acide, absurde, tendre et goûteuse à souhait, on en reprendrait bien à tous les repas. Si on n’a toujours pas compris l’origine précise de ce pseudo légumineux, on suit de près la carrière fulgurante de Julien Rossier (dans la vraie vie), qui commence aussi à faire pas mal parler de lui chez les voisins français.

Tu fais quoi à la rentrée?

Je termine la tournée de mon premier one man show, je fais un crochet par le Couleur 3 Comedy Club, ensuite je participe à la Revue Vaudoise de Cuche et Barbezat à

Montreux, et j’attaque 2024 en me penchant sur un tout nouveau spectacle !

La check list de l’été de Lord Betterave

Mon occupation: Boire des White Russian en écoutant des concerts de rock

Ma destination: L’Angleterre

Ma boisson: comme dit plus haut: White Russian et eau gazeuse

Mon secret de beauté: Ne pas me regarder dans le miroir Mon tube de l'été: Cassia // 100 times Over Mon livre de l'été: «Fracassés» de Kae Tempest Mon conseil de l'été: Lisez «Une œuvre déchirante d’un génie renversant» de Dave Eggers. Meilleur livre ever.  Thomas Lécuyer

This article is from: