RISQ Rapport Annuel 2012 2013

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LE RISQ BIEN PLUS QU’UN RÉSEAU Rapport annuel 2012-2013


TABLE DES MATIÈRES 03

VOUS ÊTES AU CŒUR DU RISQ

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Lettre du président Vos ambassadeurs Mot du directeur général

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AU - DELÀ DU RÉSEAU

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Le RISQ c’est plus qu’un réseau! La direction Carte du RISQ

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VOUS NOUS AVEZ FAIT PART DE VOS BESOINS ET NOUS Y AVONS RÉPONDU Services du RISQ

NOS RÉALISATIONS POUR 2012-2013 Projets du RISQ Colloque RISQ 2013 Activités de nos membres sur le réseau

CRÉER DE LA VALEUR POUR VOTRE RÉSEAU Infonuagique... Nos objectifs Projets de nos membres

PORTRAIT FINANCIER Bâtir sur la confiance

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LES MEMBRES DU RISQ

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CARTE DE L’ALLIANCE CANADIENNE DES RÉSEAUX ÉVOLUÉS

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CRÉDITS


VOUS ÊTES AU CŒUR DU RISQ Organisme sans but lucratif, le Réseau d’informations scientifiques du Québec (RISQ) est un réseau privé de télécommunication desservant le secteur de l’éducation et de la recherche au Québec depuis 1989. Doté d’une infrastructure de très grande capacité, son réseau à large bande s’étend sur plus de 6000 kilomètres à travers le Québec.

NOTRE MISSION Développer, opérer et entretenir un réseau de télécommunication lui permettant de fournir l’Internet à large bande passante principalement dédiée en matière de recherche, d’enseignement et de formation; Répondre aux besoins des utilisateurs de son réseau de télécommunication en matière d’accès et de service de télécommunication incluant l’Internet; Faciliter et encourager la concertation et la collaboration en matière de développement d’infrastructures et d’application de son réseau de télécommunication, principalement pour les activités de recherche, d’enseignement et de formation.

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Lettre du président

La conclusion de l’exercice 2012-2013 marque la réalisation de plusieurs projets importants liés aux objectifs du plan stratégique 2012-2015, alors que d’autres se poursuivent comme prévu. Le conseil d’administration a effectué le suivi de la réalisation du plan d’affaires de l’organisme tout au long de l’année. J’attire particulièrement votre attention sur deux dimensions : la mise à jour des statuts et règlements et l’évolution des cotisations dans le contexte du maintien des équilibres financiers de l’organisation. En parcourant les pages de ce rapport annuel, vous serez à même de constater la grande vitalité du RISQ. En novembre 2013, l’assemblée générale a modifié les statuts et règlements administratifs du RISQ pour tenir compte d’un changement récent à la Loi canadienne sur les organisations à but non lucratif (Loi BNL), qui est venu changer les règles du jeu en ce qui a trait à la répartition des pouvoirs au sein de notre organisme. En vertu des nouvelles dispositions de la loi, il importait de consolider l’autonomie du RISQ et la souveraineté de ses membres fondateurs, pour assurer la pérennité de sa mission. Aussi, a-t-il été décidé que le RISQ ne retiendrait que deux catégories de membres, soit les membres institutionnels, constitués des universités et des cégeps; supprimant du même coup la catégorie membres associés. Les raisons de cette modification découlent du constat que les membres fondateurs doivent garder la haute main sur les règles de gouvernance qui leur semblent

les plus appropriées à la poursuite des objectifs fondamentaux qui sont réitérés par la Déclaration d’intentions de l’organisation dans les termes qui suivent : 1. développer, opérer et entretenir un réseau de télécommunication lui permettant de fournir l’Internet à large bande passante principalement dédiée en matière de recherche, d’enseignement et de formation; 2. répondre aux besoins des utilisateurs de son réseau de télécommunication en matière d’accès et de service de télécommunication incluant l’Internet; 3. faciliter et encourager la concertation et la collaboration en matière de développement d’infrastructures et d’application de son réseau de télécommunication principalement pour les activités de recherche, d’enseignement et de formation. Il faut périodiquement rappeler ces principes fondamentaux qui sont au cœur des activités du RISQ et qui expliquent pourquoi l’organisation a progressivement cherché, sans sacrifier l’intérêt de ses membres institutionnels, à élargir son influence et sa portée à tout le grand réseau de l’éducation et de la recherche au Québec. C’est ainsi qu’au fil des ans, une démarche résolue a permis de rallier bon nombre de commissions scolaires et de centres ou instituts

de recherche à la liste des membres desservis par le RISQ. Nonobstant les modifications statutaires, l’assemblée générale a confirmé sa ferme volonté d’accorder la même considération et la même attention à toutes les organisations, membres ou précieux clients, qui retiennent les services du RISQ. L’année 2013 se termine aussi sur le constat que les budgets de l’organisme sont dans un état d’équilibre stable, ce qui a permis de revoir le partage des cotisations entre les membres dans la plus grande sérénité. Au cours des dernières années, il faut le noter, cette performance financière a permis de remettre en ordre la base financière de l’organisation et de progressivement diminuer les contributions, tout en accroissant la variété et la qualité des services offerts. L’année qui s’achève n’a pas fait exception à cet égard, puisqu’il a été possible de consentir une baisse de 1,9 % de la cotisation aux membres institutionnels, tout en diminuant sensiblement la tarification des services Internet commercial et Contenu pour tous. Le conseil d’administration a été heureux d’adopter ces mesures et il entend maintenir le cap afin de préserver cette belle performance financière.

JACQUES A. PLAMONDON Président du conseil d’administration du RISQ RISQ | Rapport annuel 2012-2013

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VOS AMBASSADEURS

Le conseil d’administration De gauche à droite, 1re rangée : René Lacroix, Jacques A. Plamondon, Michel Vanier. 2e rangée : Ghilaine Roquet, François Coallier, François Paradis, Yves Bouchard, Richard Labrie, Serge Fortier, Gérard Turcotte, Yvon Pépin, Marc Denoncourt. Absents de la photo : Pierre Boutet, Pâquerette Gagnon, Louis Martin, Claude Harvey.

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Conseil d’administration

M. Jacques A. Plamondon (président) Professeur École nationale d’administration publique (ENAP)

M. Louis Martin (administrateur) Vice-recteur aux systèmes d’information Université du Québec à Montréal (UQAM)

M. René Lacroix (vice-président) Vice-recteur adjoint aux systèmes d’information Université Laval

M. Claude Harvey (administrateur) Directeur général Cégep de La Pocatière

M. Marc Denoncourt (secrétaire) Vice-recteur associé, Systèmes d’Information & Dirigeant principal de l’information Université Concordia

M. Richard Labrie (administrateur) Directeur du service informatique École polytechnique de Montréal

Mme Ghilaine Roquet (trésorière) Dirigeante principale de l’information Université McGill M. Yves Bouchard (administrateur) Directeur général, DGTIC Université de Montréal M. Michel Vanier (ex officio) Directeur général Réseau d’informations scientifiques du Québec (RISQ) M. François Coallier (administrateur) Directeur du développement technologique et des services académiques École de Technologie Supérieure (ÉTS)

M. Yvon Pépin (administrateur) Directeur des services financiers Collège Ahuntsic M. François Paradis (administrateur) Directeur — Systèmes d’information et technologie Collège Dawson M. Gérard Turcotte (administrateur) Directeur, Centre des services communs Université du Québec M. Pierre Boutet (observateur) Directeur général du financement et de l’équipement Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport Québec (MELS)

Mme Pâquerette Gagnon (administrateur) Directrice générale Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) M. Serge Fortier (administrateur) Directeur général, Service des technologies de l’information Université de Sherbrooke (UdeS)

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Mot du directeur général Vers le RISQ + Ensemble, nous nous sommes donné de nouvelles orientations pour élargir l’offre de service du RISQ dans le cadre du plan d’affaires 2012-2015. Depuis 25 ans, le RISQ a développé une vaste connaissance et une compréhension approfondie des besoins du secteur de l’éducation et de la recherche. La relation privilégiée que nous entretenons avec nos membres nous place dans une position particulièrement favorable pour offrir des services connexes à notre rôle traditionnel d’opérateur de réseau qui répondent aux objectifs technologiques et financiers du secteur. UN VIRAGE IMPORTANT L’année 2012-2013 peut être qualifiée d’année charnière, puisqu’elle nous a permis d’amorcer un virage important et de développer une offre de service élargie. La nouvelle gamme de services tiendra compte des orientations que nos instances ont choisies et se reflètera par un partage accru de ressources informationnelles dans l’esprit que préconise la Loi 133. DES TRAVAUX MAJEURS L’année 1 du plan stratégique 2012-2015 a été marquée par la réalisation de travaux majeurs pour établir les bases des nouveaux services. Le premier projet d’importance est le projet de remplacement de la dorsale IP/ MPLS qui est la fondation de tous les services. Nous avons procédé à la révision de l’architecture du réseau afin de rencontrer les

objectifs du plan d’affaires. Puis, au terme d’un processus rigoureux, nous avons arrêté notre choix sur la firme Juniper Networks. UN NOUVEL ORGANISME ET DU CONTENU D’INTÉRÊT POUR L’ÉDUCATION La recherche de nouveaux contenus d’intérêt pour l’éducation nous a conduits à revoir le modèle d’affaires du QIXMC, le point d’échange Internet neutre et public que le RISQ avait créé en 1995 et qu’il gère depuis. Avec nos collègues de l’industrie de l’Internet, nous avons décidé de créer un nouvel OBNL, l’Échange Internet de Montréal (EIM), pour élargir la gouvernance et assurer la vitalité du QIXMC. VERS DES SERVICES AVANCÉS DE SÉCURITÉ ET UNE GESTION AMÉLIORÉE DU TRAFIC L’analyse des problématiques que nous rencontrons et la mise à l’essai de différentes solutions dans le cadre de projets pilotes se traduiront par une nouvelle offre de service tangible en 2014. INFONUAGISATION DE SERVICES Plusieurs de nos membres envisagent l’infonuagisation de certains de leurs services. Pour nous assurer d’offrir les différents services infonuagiques à la fois de façon économique, fiable et sécuritaire, nous avons procédé

à une solide analyse en étroite collaboration avec des membres. Déjà, nous offrons l’accès aux principaux fournisseurs de services applicatifs. Dans le cas des services d’infrastructures infonuagiques, les premières réalisations sont attendues en 2014. Comme on peut le constater, l’année 2012-2013 a été une année d’importantes réalisations, mais aussi une année charnière au cours de laquelle des bases solides ont été jetées : une bonne part du travail de fond accompli dans l’année donnera des résultats concrets à compter du prochain exercice. Nos réalisations témoignent de la confiance de nos membres ainsi que du travail et de l’engagement de nos employés. Je les remercie sincèrement. Je tiens également à remercier les membres du conseil d’administration pour leur engagement et leurs avis qui ont permis d’orienter nos travaux.

MICHEL VANIER Directeur général

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AU-DELÀ DU RÉSEAU Le RISQ c’est plus qu’un réseau! À l’avant-garde de l’évolution d’Internet, le RISQ offre des solutions innovatrices et adaptées aux besoins de ses membres. Il offre à l’ensemble des universités et des cégeps, aux commissions scolaires, à des centres de recherche, des centres hospitaliers universitaires, des ministères et organismes gouvernementaux, des organismes culturels et des organismes de service, les meilleures conditions que procure le partage de ressources et de services, conformément à son statut d’OBNL. Le RISQ est une ressource précieuse pour le Québec. En plus d’offrir des services de télécommunication, le RISQ agit comme lieu d’information, de coordination et d’expertise. Il favorise les échanges et la collaboration entre les établissements d’éducation et de recherche, tant du point de vue régional, national, qu’international. Le RISQ est une composante importante d’Internet au Québec et il assure en outre l’opération du QIXMC, le seul point d’échange Internet neutre et public du Québec sous la gouvernance de l’Échange Internet de Montréal.

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LA DIRECTION DU RISQ MICHEL VANIER

Directeur général

NANCY RANCOURT

Directrice, Service aux membres et Exploitation

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ÉLYSE LEMIEUX

Directrice, Finances et Administration

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RICHARD CORBEIL

Directeur technique

LÉHA THAI

Contrôleure

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Montréal

(RCE) EEYOU

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2014 © Copyright RISQ, inc.

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NOTRE RÉSEAU

Québec

COGIM

Légende

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VOUS NOUS AVEZ FAIT PART DE VOS BESOINS ET NOUS Y AVONS RÉPONDU 16

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SERVICES DU RISQ Au RISQ, on connaît bien nos membres et ils nous connaissent bien aussi. Grâce à cette relation de confiance, nous avons acquis une connaissance approfondie des besoins technologiques de l’éducation et de la recherche. C’est pourquoi la passion, l’enthousiasme et le savoir-faire de notre équipe nous permettent d’offrir une qualité de service qui dépasse les attentes les plus élevées de ce secteur. La fiabilité et la robustesse de notre réseau permettent de gérer des volumes de trafic considérables, et ce, même lors de variations importantes. Le RISQ met au service de ses membres un réseau privé IP/ MPLS; une solution puissante qui offre une plus grande sécurité dans les communications entre les utilisateurs du réseau et qui permet de tirer le meilleur parti d’applications en temps réel. Grâce à son statut de réseau de R&E, les membres du RISQ peuvent communiquer avec les réseaux régionaux de recherche et d’éducation du monde entier sans frais additionnels. Depuis 25 ans, nous nous soucions d’améliorer sans cesse la qualité de nos services et la robustesse de notre réseau. Avec ses solutions flexibles et novatrices qui correspondent aux besoins spécifiques de ses membres, le réseau d’informations scientifiques du Québec se distingue des autres entreprises de télécommunication. Suivant les tendances actuelles de l’éducation et de la recherche en matière d’accès à du contenu Internet, le RISQ offre à ses membres un contenu de qualité de plus en plus important à travers ses services Contenu et IntraRISQ. Enfin, avec sa future offre RISQ+ qui comprendra, notamment, des services infonuagiques et de sécurité, le réseau d’informations scientifiques du Québec s’adapte rapidement à l’évolution des besoins du secteur de l’éducation et de la recherche.

SERVICE INTRARISQ Service principal du RISQ, l’IntraRISQ est un véritable centre nerveux. Il offre toute la robustesse nécessaire pour satisfaire les besoins les plus exigeants de nos membres, en facilitant le transfert

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de données, en offrant une infrastructure stable qui supporte les applications en temps réel comme la vidéoconférence, la téléprésence, la voix sur IP, etc. L’IntraRISQ permet l’échange de trafic IP entre les réseaux des membres du RISQ, et ce, à un débit pouvant atteindre jusqu’à 10 Gb/s, sans délai de transmission. Le trafic est limité uniquement par les liaisons de raccordement et les équipements d’accès aux campus des membres.

LANX Ce service est un complément à l’IntraRISQ. Le service de LanX permet d’offrir à chaque membre un réseau privé pour relier entre eux tous leurs campus et permet d’atteindre un niveau de sécurité très élevé. Cette solution permet de réduire les coûts d’infrastructure et ne modifie ni la nature ni la qualité des services.

CANARIE Le service CANARIE permet d’accéder au réseau évolué de la recherche et de l’innovation du Canada. Il s’agit d’un réseau de fibres optiques à très haute vitesse qui relie entre eux les réseaux de recherche provinciaux, nationaux et internationaux. Le RISQ est la seule porte d’entrée au réseau CANARIE pour le Québec.

CIRCUITS OPTIQUES DÉDIÉS Une variété de projets de recherche, culturels ou d’autres natures, nécessitent une bande passante réservée et dotée d’une sécurité accrue. Le service de circuits optiques dédiés (COD) du RISQ permet de créer un ou des réseaux privés à des fins de collaboration régionale ou internationale. Grâce aux ententes entre le RISQ et CANARIE, ce service est sans frais pour l’utilisation des circuits hors Québec. Les COD sont destinés, notamment, aux besoins particuliers des grappes de calcul de haute performance (CHP).

LE SERVICE CONTENU Complémentaire au service Internet commercial, le Service Contenu procure une plus grande flexibilité et permet d’alléger l’utilisation de la bande passante du service Internet commercial. Il donne accès à plusieurs fournisseurs de contenu d’intérêt pour la formation et la recherche, ainsi qu’aux principaux fournisseurs d’accès Internet (FAI) présents au Québec. Par ailleurs, le RISQ est le seul réseau de télécommunication au Québec qui distingue l’accès à des fournisseurs de contenu de l’accès à Internet commercial.

INTERNET COMMERCIAL Pour répondre aux besoins de ses membres, le RISQ offre un accès Internet à débit symétrique sans politique d’étranglement différenciée selon le type de trafic ni limitation quant au volume mensuel transmis, et ce, même en période de pointe. Cette offre de service est grandement rehaussée grâce à la présence du RISQ à différents points d’appairage (peering) tels le QIXMC et le TorIX. En agissant comme coopérative d’achats regroupés, le RISQ est en mesure d’offrir des tarifs avantageux à ses membres.

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NOS RÉALISATIONS POUR 2012-2013 RISQ | Rapport annuel 2012-2013

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PROJETS DU RISQ REMPLACEMENT DE LA DORSALE RIVE - SUD Le remplacement d’une partie des équipements optiques DWDM de la dorsale Montréal-Québec a été effectué au cours de la semaine du 12 avril 2013. L’opération a été réalisée sur le segment Québec-Sherbrooke. Rappelons qu’il s’agissait d’équipement Nortel qui devait être remplacé après avoir cumulé plus de six ans de service et en raison des problèmes découlant de la faillite de l’entreprise. Les bénéfices attendus sont multiples : soutien en cas de problème amélioré, disponibilité de circuits optiques 100 Gb/s (niveau optique), continuité et intégration avec la Rive-Nord, ce qui facilite la redondance en cas de panne, et évolution assurée de la solution pour plusieurs années. L’opération fort complexe a été planifiée soigneusement et la solution testée en laboratoire avant le déploiement, afin de minimiser les problèmes de rodage. L’équipe de l’exploitation a dû effectuer le remplacement sur plusieurs sites simultanément. Fort de l’expérience acquise, le segment Sherbrooke-Montréal a été remplacé quelques semaines plus tard, complétant cet important projet.

REMPLACEMENT DE LA DORSALE IP/MPLS Depuis l’automne 2013, le RISQ procède graduellement au remplacement de sa dorsale IP/MPLS. Ce projet majeur, d’une durée de deux ans, mobilise une équipe de six personnes et nécessite des investissements de plusieurs millions de dollars. Le RISQ a été un des tout premiers réseaux au monde à déployer la technologie IP/MPLS, et ce, dès 2001. Or, ces équipements malgré qu’ils aient été rehaussés à plusieurs reprises arrivent en fin de vie utile. Les nouveaux équipements offriront une meilleure performance, plus de fonctionnalités et une plus grande robustesse; ce sont tous des éléments qui seront requis pour répondre aux besoins sans cesse croissants de nos membres, en plus de permettre des économies substantielles pour le RISQ et ses membres.

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La technologie de nouvelle génération choisie par le RISQ peut soutenir des vitesses de 10 Gb/s, 40 Gb/s et 100 Gb/s. À terme, ce changement permettra d’optimiser les ressources du réseau en implantant la qualité de service (QoS); un concept de gestion des priorités presque impossible à réaliser avec les équipements actuels. L’utilisation de la QoS nous permettra d’améliorer et de standardiser les formats ainsi que la qualité du débit pour le téléchargement et la diffusion vidéo, le délai pour les applications de téléphonie (voix sur IP) et le taux de pertes de paquets critiques pour le téléchargement (sans que cela influence le rendu de la voix ou de la vidéo). Étalé sur deux ans, le projet de remplacement de la dorsale sera exécuté par phases. La première étape consiste à mettre à jour le laboratoire du RISQ et à effectuer des tests avant le début du grand déploiement. Une fois cette étape réalisée, les équipements de huit sites seront remplacés au cours de la première année du projet. Le remplacement des autres cœurs du réseau s’opérera au cours de l’année deux du projet. Lancée en janvier 2012, la phase d’analyse et de sélection du projet s’est déroulée sur toute une année. Dans un premier temps, l’équipe du RISQ s’est penchée sur les caractéristiques et le nouveau design du réseau. Une fois la stratégie de déploiement bien ancrée, trois équipementiers ont été invités à soumissionner et à proposer leurs solutions. Après une analyse minutieuse, l’équipe du RISQ était prête à passer à une nouvelle étape. De mars à avril 2013, l’équipe du RISQ a réalisé des tests (preuves de concept) à partir des solutions proposées par les trois fournisseurs sélectionnés. Cette étape a monopolisé quelques-uns de nos experts durant près de deux mois et a demandé une grande flexibilité de leur part pour intégrer de nouvelles syntaxes, s’assurer que le nouvel et l’ancien équipement sont interopérables, analyser la faisabilité d’implantation de la QoS, de VPLS, etc. Cette étape s’est conclue avec le choix des équipements d’un nouveau fournisseur, soit Juniper. La nouvelle solution améliorera l’efficacité globale du transport sur le réseau et optimisera l’utilisation de la capacité de la bande passante. Le RISQ continuera ainsi de répondre au meilleur coût aux exigences de croissance continue du trafic. Le défi est important pour notre équipe qui devra apprivoiser un nouveau partenaire, maîtriser une nouvelle syntaxe et explorer les nouvelles opportunités que nous ouvre ce projet.

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LE CHANGEMENT DE GOUVERNANCE DU QIX MC DONNE NAISSANCE À UN NOUVEL OBNL Le mardi 23 avril 2013 avait lieu le lancement officiel d’un nouvel organisme à but non lucratif, L’échange Internet de Montréal. L’EIM a la responsabilité de voir au développement du seul point d’échange Internet neutre et public du Québec : le QIX. Pour le RISQ et ses membres, ce changement est important considérant que depuis 1995 jusqu’à ce jour, le QIX faisait partie de notre organisme. Dorénavant, c’est la communauté d’affaires Internet qui assurera le financement et la mise en marché du développement du QIX, plutôt que les membres du RISQ. Fort de son expertise, le RISQ continuera cependant à assurer la gestion opérationnelle du QIX et les services administratifs et financiers nécessaires au bon fonctionnement du nouvel OBNL. À ce titre, le RISQ est représenté au conseil d’administration de l’Échange par son directeur général. Pour tout dire, le départ du QIX, c’est un peu comme lorsqu’arrive le moment où notre enfant quitte le domicile familial pour poursuivre son développement et prendre sa place dans la société. Premier résultat tangible, l’Échange annonce également l’ouverture d’un deuxième point de service au 1250, RenéLévesque Ouest, en partenariat avec le fournisseur de services d’hébergement Cologix, pour rejoindre d’autres fournisseurs d’accès et de contenu Internet. Le développement du QIX avait été retenu comme l’un des projets prioritaires du plan d’affaires 2012-2015 du RISQ. Quand on a tiré cette conclusion à l’automne 2011, on ne savait pas à quel point ce serait exigeant et on ne savait pas non plus qu’on allait devoir s’impliquer dans la création d’un nouvel organisme, avec tout ce que cela comporte sur les plans de la gouvernance, du marketing et de l’administration, en plus de la mise en service d’un second site opérationnel. Au même moment, l’ACEI (CIRA), qui gère le domaine .ca, inscrivait dans son plan d’affaires le développement de points d’échanges neutres et publics dans plusieurs villes canadiennes. On y notait aussi que les échanges qui connaissent le plus de succès à travers le monde sont gérés par la communauté des membres qui y échangent leur trafic. Le défi est maintenant de faire du QIX l’un des échanges importants parmi les quelques 400 que l’on compte à travers les grandes villes du monde. Ce fut une belle expérience pour l’équipe du RISQ et une occasion particulière de découvrir des gens de cœur et de talent chez les collègues de l’industrie avec qui nous avons partagé le travail depuis l’été 2012. C’est également un développement qui est à l’avantage des membres du RISQ, autant que de la communauté d’affaires Internet et qui est de nature à favoriser le développement de l’économie numérique du Québec. Pour en apprendre davantage au sujet de l’Échange Internet de Montréal et du QIX, rendez-vous sur le site Web au www.qix.ca

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COLLOQUE RISQ 2013 Infrastructure éducative : viser le nuage Le RISQ a tenu la 23e édition de son colloque annuel le mardi 5 novembre à l’Université Concordia sous le thème Infrastructure éducative : viser le nuage. Au total, 202 personnes ont assisté au colloque, comparativement à 149 en 2012 et à 181 participants en 2011, avec un taux de présence qui se maintient encore cette année à un peu plus de 89 %. Sur ce nombre, 119 des participants étaient des membres en règle du RISQ. Si plusieurs conférences ont été particulièrement appréciées par les participants, le débat de cette année, sous le thème Éducation et infonuagique : la technologie et la loi, a incontestablement été la vedette de cette édition. Favorisant la mise en commun de ressources internes et externes, le recours à des services infonuagiques est maintenant une réalité émergente dans le secteur de l’éducation. Bien que l’infonuagique offre des opportunités très intéressantes, la sécurité et la protection des renseignements personnels restent au cœur des préoccupations. Le débat de cette année a permis de faire le point sur cette question.

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Activités de nos membres sur le réseau L’année 2012-2013 a été une année exceptionnelle à plusieurs égards. D’abord, il faut souligner l’arrivée de six nouvelles commissions scolaires parmi les membres du RISQ. Avec une croissance de 35 % du trafic, on note une nette progression de l’utilisation du Service Contenu parmi les commissions scolaires membres, notamment. Au total, pour l’année 2012-2013, quelque 37 500 téraoctets de données ont transité sur le réseau du RISQ, soit à peu près le même niveau de trafic que celui de la CBC1. Quand on réalise que notre télévision nationale diffuse des contenus vidéo qui sont vus par des millions de personnes, cela permet de nous comparer à l’un des fournisseurs de contenu les plus importants au Canada. Pour bien comprendre l’importance du trafic échangé sur le réseau du RISQ, imaginons, par exemple, le nombre d’images qu’il serait possible d’archiver avec un disque dur d’une capacité de 37 500 téraoctets. En considérant des images de la taille d’un écran 1024 x 768 pixels (un écran standard de pc) en 16 millions de couleurs en format .bmp, il serait possible d’archiver environ 15 milliards d’images2. Le trafic du RISQ c’est aussi 10 fois plus de données que des réseaux aussi populaires que Twitter et Facebook qui génèrent respectivement 7 et 10 téraoctets de données par jour mondialement3. Dans un autre ordre de grandeur, la bibliothèque du Congrès américain, pourtant la plus vaste institution au monde, archive environ 15 téraoctets de données; c’est 2500 fois moins que les données qui transigent sur notre réseau4.

Utilisation du réseau par les membres sur 5 ans

37 568 To

2012-2013

27 828 To

2011-2012

]60 %

]35 %

]32 %

21 038 To

2010-2010

]42 %

13 137 To

2009-2010

9 242 To

2008-2009

Traffic annuel (To)

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

35 000

40 000

100 TERABYTES A DAY, NANOG 55, June 4, 2012. How CBC Delivers Content to Canadians Wiki Answers 3 Étude IDC-EMC « Extracting value from chaos » citée par Delphine Cuny sous le titre « “Big data” : la nouvelle révolution », Virginia Rometty, La tribune, nº 42, 29 mars au 4 avril 2013, p. 4. 4 The Signal Digital Preservation 1 2

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CRÉER DE LA VALEUR POUR VOTRE RÉSEAU

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INFONUAGIQUE... NOS OBJECTIFS Le déplacement des services de technologies de l’information et des communications du traditionnel centre de données d’entreprise vers des super centres de données situés dans le nuage, ce qu’on appelle l’infonuagique, est l’une des tendances les plus importantes de l’évolution récente des services informatiques. On insiste beaucoup sur les économies importantes qu’il est possible de réaliser avec l’adoption de l’infonuagique, mais il ne faut pas oublier que ces nouveaux services offrent aussi une meilleure fiabilité. On y trouve aussi des services applicatifs (SaaS) de grande qualité qui ne sont disponibles que sous leur forme infonuagique. Le secteur de l’éducation et de la recherche vit aussi ce virage et le RISQ s’est donné comme objectif de faciliter le passage à l’infonuagique, tout en offrant une connectivité de grande qualité. Aujourd’hui, nous offrons un accès privilégié aux fournisseurs de services applicatifs (SaaS) qui sont les plus pertinents pour nos membres, tel Google et MicroSoft. Dans le cas des services d’infrastrucuture (IaaS), les projets pilotes nous ont permis de déterminer qu’il faut assurer une interconnexion de ces fournisseurs par un lien privé et sécurisé qui garantisse à nos membres un accès aussi immédiat que sI ces infrastrucutures étaient localisées dans leur centre de données : l’IntraRISQ. Or, la contrainte la plus souvent invoquée pour reporter ce type de projet est l’incertitude entourant l’interprétation des lois et règlements qui régissent la confidentialité et la sécurité des données.

LES SERVICES INFONUAGIQUES ET LA LOI DANS LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION Lors du débat sur la loi et l’intégration d’infrastructures infonuagiques dans le secteur de l’éducation qui a eu lieu dans le cadre du dernier colloque du RISQ, le 5 novembre dernier, nous avons pu constater que la question de la sécurité et de la protection des renseignements personnels reste un sujet sensible. Les dirigeants des technologies de l’information doivent se montrer prudents, mais jusqu’où vont leurs responsabilités face à la loi? Nous avions donc fait appel à Me Étienne Dubreuil et à Me Pierre Trudel afin qu’ils nous expliquent comment, dans un tel contexte, un organisme public doit agir pour respecter ses obligations de protection à l’égard des renseignements personnels qu’il confie à un fournisseur de service. Me Dubreuil est associé chez DS Welch Bussières et Me Trudel est professeur titulaire au Centre de recherche en droit public (CRDP) de la Faculté de droit de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire L.R. Wilson sur le droit des technologies de l’information et du commerce électronique. Selon Me Dubreuil, l’infonuagique soulève les problèmes qui sont inhérents à l’impartition de services. Le réseau, les équipements et la technologie utilisés par le fournisseur du service échappent au contrôle du client qui demeure responsable de la protection des renseignements personnels. Pour Pierre Trudel, tous ceux qui, au sein des institutions, ont à prendre des décisions à l’égard des documents technologiques doivent être bien outillés pour être en mesure d’évaluer les avantages, les enjeux et les risques reliés à l’utilisation des différentes solutions infonuagiques.

CE QUE DIT LA LOI Les organismes publics soumis à la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels1, (la « Loi ») ont le même fardeau de protection à l’égard des renseignements personnels que celui que le législateur impose au secteur privé. L’article 63.1 de la Loi exige des organismes publics de prendre « les mesures de sécurité propres à assurer la protection de ces renseignements (…) », « (…) et qui sont raisonnables compte tenu notamment de leur sensibilité, de la finalité, de leur utilisation, de leur quantité, de leur répartition et de leur support ». Il s’agit d’une obligation de moyen.

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PRENDRE UNE DÉCISION ÉCLAIRÉE « Les universités font face au défi de concilier les obligations qu’elles ont à l’égard des renseignements personnels et confidentiels et le caractère de plus en plus décentralisé des décisions relatives au traitement et à la conservation des données », nous dit Me Pierre Trudel. Il semble donc que l’organisme public ne pourra prendre une décision éclairée pour assurer la protection des renseignements personnels que dans la mesure où elle obtient toute l’information qui lui est nécessaire pour déterminer si le fournisseur de service offre et prend lui-même les mesures que l’organisme public considère comme raisonnables pour assurer la protection des renseignements personnels qu’on entend lui confier. Les gestionnaires des organismes publics ont l’obligation de se renseigner adéquatement afin de prendre une décision éclairée et satisfaire ainsi l’objectif juridique qui leur est imposé à l’égard de la protection des renseignements personnels conformément aux dispositions de la Loi.

ASSURER UNE PROTECTION RAISONNABLE Tous les systèmes sont à des degrés différents susceptibles de tentatives d’intrusion ou de contamination par virus et le législateur n’impose pas une obligation de s’assurer d’une sécurité à toute épreuve. Comme le mentionne Me Étienne Dubreuil, « le législateur impose à l’organisme public de prendre les moyens raisonnables eu égard aux circonstances. Dans le cas de services infonuagiques, l’organisme public doit développer avec le fournisseur un protocole lui permettant d’agir dans l’éventualité où il y aurait eu une intrusion et la divulgation de renseignements personnels illégale ». « Si à l’impossible nul n’est tenu, nous dit encore Me Dubreuil, l’ignorance et la négligence ne peuvent servir d’échappatoire à l’obligation faite aux organismes publics de “prendre les mesures de sécurité propres à assurer la protection des renseignements personnels …”, comme prescrit par la Loi. Les organismes publics ont donc certaines décisions à prendre pour se décharger de l’obligation qui leur est faite et les bonnes décisions ne peuvent être prises que dans la mesure où les décideurs possèdent les informations nécessaires pour prendre une décision en connaissance de cause ». « Les universités, comme nous le rappelle Me Trudel, s’intègrent dans des réseaux de recherche et d’enseignement dépassant les frontières ; elles doivent prendre la bonne mesure des enjeux et des risques relatifs aux différents gisements de données et aux différents environnements d’information avec lesquels elles sont impliquées ».

1

LRQ, c A-2.1

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Article 63.1 de la Loi

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PROJETS DE NOS MEMBRES La recherche dans les nuages

ENTREVUE AVEC ALAIN VEILLEUX directeur du centre de calcul scientifique (CCS) de l’Université de Sherbrooke

Bien qu’en matière d’infonuagique, l’entreprise privée est actuellement en avance sur la recherche et l’éducation, l’infonuagisation de l’environnement scientifique prend peu à peu de l’expansion. Le recours à des infrastructures virtuelles permet de créer un écosystème de recherche et d’innovation exceptionnel. En plus, d’être un choix vert qui diminue l’empreinte écologique, l’infonuagisation représente une avenue de choix pour l’environnement scientifique. « Les chercheurs ne peuvent plus ignorer le cloud. L’avenir de la recherche scientifique passera par le nuage », nous dit Alain Veilleux, directeur du Centre de calcul scientifique (CCS) à l’Université de Sherbrooke. Des secteurs comme la photonique moléculaire, les systèmes biomoléculaires, l’astrophysique, la nanotechnologie, la cryogénie, la chimie quantique ou même l’acoustique, l’économie et la linguistique, qui utilisaient traditionnellement un environnement de calcul bénéficieraient d’un environnement infonuagique. « Malgré la puissance de calcul des superordinateurs (un superordinateur comme le Mammouth a une puissance de calcul de 240,3 Tflops), leur grande faiblesse est leur incapacité à communiquer entre eux. Chaque colosse a son programme : quand on change d’ordinateurs, on doit

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aussi adapter le programme. Cette difficulté pourrait être aplanie par l’infonuagisation, en plus d’ouvrir complètement les frontières », rapporte Alain Veilleux. Le contrôle de l’environnement logiciel se fera étape par étape pour finalement isoler ou abolir les différences entre les ordinateurs. Facilement transportable, le modèle infonuagique permet d’accéder à des données partout où l’on trouve une connexion réseau. Les réseaux en nuage ressemblent aux réseaux d’électricité. Les consommateurs n’ont généralement pas besoin de connaître la provenance de leur électricité, mais, pour un chercheur, la traçabilité des milliers de milliards d’opérations pourrait permettre de corriger un problème lorsqu’il s’en présente un.

UTILISATION DE L’INFORMATIQUE EN NUAGE À DES FINS DE RECHERCHE ET DE CALCUL SCIENTIFIQUE Lancé en 2011 par CANARIE, un des piliers de l’infrastructure numérique qui sous-tend la recherche, l’éducation et l’innovation au Canada, le programme ATIR ou Accélérateur technologique pour l’innovation et la recherche a permis au CCS de l’Université de Sherbrooke de faire l’expérience du calcul et du stockage en nuage par le biais de ce programme pilote.

DE MAMMOUTH À CLOUD : LE PROGRAMME ATIR DE CANARIE Le RQCHP ou Réseau québécois de calcul de haute performance, dont les installations sont situées à l’Université de Sherbrooke, a été choisi pour gérer un des deux grands nœuds de calcul et de stockage pourvu du logiciel en nuage nécessaire à ce programme. À l’heure actuelle, une cinquantaine d’entreprises bénéficient du programme ATIR pour calculer et stocker des données, développer des produits et des prototypes, les tester et en effectuer une démonstration électronique. Cet honneur fait à l’Université de Sherbrooke est dû à la puissance de calcul et aux caractéristiques particulières de Mammouth, explique Alain Veilleux.

DES TECHNOLOGIES VIRTUELLES ÉMERGENTES POUR PALIER AU BIG DATA Dans le monde de la recherche comme dans l’entreprise privée, le volume de données prend de plus en plus d’importance. Un nombre croissant d’entreprises et d’établissements de recherche se tournent vers de nouvelles plateformes analytiques pour améliorer leur efficacité et leur rentabilité. La gestion de volumes croissants de données fait partie des priorités que les directions informatiques des secteurs de pointe devront gérer dans les années à venir. L’architecture logicielle de l’open-source Apache Hadoop et les portails d’accès à la science semblent constituer la réponse au problème de traitement de données volumineuses. Ces interfaces Web conviviales sont appelées à se développer au cours des prochaines années.

LE RISQ, UN RÉSEAU À HAUT RENDEMENT Le recours à l’informatique en nuage amène l’usager à considérer plusieurs caractéristiques, dont le rendement de la connectivité. Pour la recherche comme pour l’a formation, la performance d’un réseau est un élément primordial. Le RISQ, tout comme CANARIE, offre une connectivité à haute vitesse et à haut rendement. « En plus de pouvoir échanger des données d’un bout à l’autre du pays, et même à l’étranger, être connecté au réseau du RISQ comporte plusieurs avantages, surtout quand on déploie des programmes comme ATIR et quand on songe à transporter la recherche dans le nuage ».

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Université de Montréal

THIERRY KARSENTI Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies en éducation Université de Montréal

Nous vivons à une époque de mutations rapides où les jeunes sont totalement captivés par les technologies. Ces dernières ont une influence importante sur l’évolution de l’ensemble des sociétés et affectent de façon significative toutes les dimensions économiques, sociales ou culturelles. Même si les technologies sont avant tout des moyens efficaces de diffusion de l’information et de communication, elles se sont rapidement fait remarquer par l’étendue de leurs domaines d’application; en éducation, surtout quand on arrive à canaliser l’enthousiasme des jeunes sur des tâches scolaires. En quelques années à peine, les salles de classe de partout au Québec se sont métamorphosées. Pour l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques), les technologies représentent « l’avenir même » de l’éducation. En outre, étant donné l’omniprésence sociale des technologies, leur maîtrise par les nouvelles générations semble de plus en plus déterminante pour assurer leur réussite sociale et professionnelle. En effet, il y a tout lieu de croire que le fait de savoir s’autoformer, s’informer, et communiquer par différentes technologies forme désormais une condition essentielle pour pouvoir s’adapter à une société en mutation constante et devenir des acteurs sociaux à part entière. Ainsi, il y a tout lieu de croire que l’usage des technologies pour apprendre représente actuellement une compétence clé pour permettre aux jeunes de mieux réussir en contexte éducatif et, plus largement, dans la société du savoir dans laquelle nous vivons. Mais pour ce faire, il est impératif pour les écoles de pouvoir compter sur un réseau à très haute vitesse. Et c’est justement ce que le RISQ fait avec brio en déployant plus de 6000 km de fibre optique aux quatre coins du Québec. Merci au RISQ!

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Commission scolaire Eastern Townships

ENTREVUE AVEC SERGE BÉLIVEAU directeur adjoint des services pédagogiques à la Commission scolaire Eastern Townships

Depuis plus de dix ans maintenant, nous avons intégré à la Commission scolaire Eastern Townships les technologies dans nos salles de classe. À ce jour, notre parc informatique destiné aux élèves et aux enseignants comprend plus de 4500 ordinateurs portables et tablettes numériques. Avec l’intégration des technologies dans nos méthodes d’enseignement, l’utilisation des ces appareils est devenue nécessaire puisqu’ils sont utilisés tous les jours. Le succès de l’intégration des technologies dépend certes de plusieurs facteurs, incluant, entre autres, la fiabilité de l’accès à Internet. Il était donc primordial pour nous d’avoir un partenaire qui pouvait répondre à ces besoins et c’est pour cela que notre choix s’est arrêté sur le RISQ. « En offrant un réseau fiable et solide, le RISQ a été sans contredit pour nous un partenaire essentiel dans la réussite de cette aventure technopédagogique. Ultimement, ce sont nos élèves qui en ont bénéficié », soutient Serge Béliveau, directeur adjoint des services pédagogiques à la Commission scolaire Eastern Townships.

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PORTRAIT FINANCIER Bâtir sur la confiance Les états financiers du RISQ sont préparés par le département des Finances et de l’Administration qui est responsable de l’intégrité et la fidélité des données financières. Ces derniers sont ensuite audités par la firme de vérificateurs externes Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT) LLP/s.r.l./ s.e.n.c.r.l. Afin de s’acquitter de sa responsabilité quant à l’exactitude des états financiers et des systèmes comptables qui les produisent, ce département maintient les mécanismes de contrôle de façon à fournir l’assurance que toutes les opérations sont dûment autorisées et les registres adéquatement tenus. Les dépenses d’investissement constituent un des éléments le plus importants au maintien des services de notre organisme. Le RISQ investit annuellement dans son infrastructure réseau afin de soutenir et maintenir les activités de ses membres et partenaires. Le RISQ se doit également de protéger ce réseau à long terme. Et pour ce faire, il s’est doté de règles permettant de constituer les flux de trésorerie futurs nécessaires dans l’échelonnement du remplacement de ses infrastructures. Une saine gestion financière constitue la pierre d’assise des orientations adoptées par les différentes instances de gouvernance du RISQ. Au cours des dernières années, la gestion prudente des dépenses a permis de maintenir l’équilibre budgétaire tout en stabilisant le niveau de la cotisation de ses membres.

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INVESTISSEMENTS

Tableau des investissements du 1er juin 2007 au 31 mai 2013

3 500 000 $ 3 000 000 $ 2 500 000 $ 2000 000 $ 1 500 000 $ 1 000 000 $ 500 000 $ 0$ 1

2

3

4

5

6

Séries 2

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Séries 1

2 332 339 $

1 431 622 $

2 975 617 $ 1 597 896 $ 2 326 026 $

1 442 475 $

INFORMATIONS FINANCIÈRES

Informations financières comparatives pour les exercices financiers se terminant le 31 mai 2012 et le 31 mai 2013

FONDS GÉNÉRAL

2013

2012

Produits

7 327 225 $

7 672 890 $

Charges

5 965 993 $

6 590 853 $

Contribution au fonds d’immobilisation

873 868 $

880 260 $

Surplus au fonds général

437 364 $

BILAN Immobilisations et autres actifs, au net

17 171 654 $

19 070 602 $

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LES MEMBRES DU RISQ CÉGEPS Cégep André-Laurendeau Cégep Beauce-Appalaches Cégep de Baie-Comeau Cégep de Chicoutimi Cégep de Drummondville Cégep de Granby Haute-Yamaska Cégep de Jonquière Cégep de La Pocatière Cégep de Lévis-Lauzon Cégep de Matane Cégep de Rimouski Cégep de Rivière-du-Loup Cégep de Saint-Félicien Cégep de Sainte-Foy Cégep de Saint-Hyacinthe Cégep de Saint-Jérôme Cégep de Saint-Laurent Cégep de Sept-Îles Cégep de Sherbrooke Cégep de Sorel-Tracy Cégep de Thetford Cégep de Trois-Rivières Cégep de Victoriaville Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue Cégep de l’Outaouais (campus Gabrielle-Roy)

Cégep de la Gaspésie et des Îles Cégep du Vieux Montréal Cégep Limoilou Cégep Marie-Victorin Cégep Régional de Lanaudière Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu Champlain Regional College Collège Ahuntsic Collège d’Alma Collège de Bois-de-Boulogne Collège de Maisonneuve Collège de Rosemont Collège de Valleyfield Collège Édouard-Montpetit Collège François-Xavier-Garneau Collège Gérald-Godin Collège Lionel-Groulx Collège Montmorency Collège Shawinigan Dawson College Heritage College John Abbott College Vanier College

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UNIVERSITÉS École de technologies supérieures (ÉTS) École nationale d’administration publique (ENAP) École Polytechnique de Montréal HEC Montréal Institut national de la recherche scientifique (INRS) TÉLUQ Université Bishop’s Université Concordia Université de Montréal (UdeM) Université de Sherbrooke (UdeS)

Université du Québec (siège social)(UQSS) Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) Université du Québec à Montréal (UQÀM) Université du Québec à Rimouski (UQAR) Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) Université du Québec en Outaouais (UQO) Université Laval Université McGill

COMMISSIONS SCOLAIRES Commission scolaire Central Quebec Commission scolaire de Charlevoix Commission scolaire de Laval Commission scolaire de Porneuf Commission scolaire de Rouyn-Noranda (GIRAT) Commission scolaire de Sorel-Tracy Commission scolaire des Affluents Commission scolaire des Bois-Francs Commission scolaire des Chênes Commission scolaire des Chics-Chocs Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais Commission scolaire des Hauts-Cantons Commission scolaire des Hautes-Rivières Commission scolaire des Îles (CSÎ) Commission scolaire des Navigateurs Commission scolaire des Patriotes Commission scolaire des Rives-du-Saguenay Commission scolaire des Sommets Commission scolaire des Trois-Lacs Commission scolaire du Chemin-du-Roy

Commission scolaire du Lac-Abitibi Commission scolaire du Lac-Témiscamingue Commission scolaire du Pays-des-Bleuets Commission scolaire de l’Énergie Commission scolaire de l’Estuaire Commission scolaire de l’Or-et-des-Bois Commission scolaire de la Baie-James Commission scolaire de la Beauce-Etchemin Commission scolaire de la Côte-du-Sud Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke Commission scolaire de la Seigneurie-des-Milles-Îles Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands Commission scolaire Eastern Townships Commission scolaire English-Montréal Commission scolaire Lester B. Pearson Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys Commission scolaire Marie-Victorin Commission scolaire René-Lévesque Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier

CENTRES DE RECHERCHE Agence spatiale canadienne (ASC) • Centre Spatial John H. Chapman Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO) Centre de recherche en informatique de Montréal (CRIM) Conseil national de recherches du Canada (CNRC) • Centre des technologies de l’aluminium • Usine pilote pour cellules animales • Technologie de fabrication en aérospatiale • Installations de dispositifs médicaux Hydro-Québec • Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ) • Laboratoire des technologies électrochimiques et électrotechnologies (LTEE)

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Institut de la statistique du Québec (ISQ) Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) Ouranos Ministère de l’Environnement Service météorologique du Canada • Centre de prévision des intempéries du Québec — Donnacona et Montmagny • Météo Canada Société des arts technologiques (SAT) FPInnovations


MINISTÈRES ET ORGANISMES GOUVERNEMENTAUX Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) • Centre de recherche et de développement sur les sols et les grandes cultures (Québec) • Centre de recherche et de développement sur le bovin laitier et le porc (Lennoxville) Assemblée nationale du Québec (ASSNAT) Centre de services partagés du Québec (CSPQ) Ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEF)

Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries, et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) • Institut de technologie agroalimentaire (ITA) Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) Ministère des Ressources naturelles (MRN) • Centre d’information topographique (MRNCIT) Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) Société d’habitation du Québec (SHQ)

CENTRES HOSPITALIERS UNIVERSITAIRES ( CHU ) Centre de santé et de services sociaux de Trois-Rivières (CSSSTR) Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine (CHUSJ) Institut de Cardiologie de Montréal (ICM) Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM)

ORGANISMES CULTURELS Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) Institut Canadien de Québec (ICQ) Office nationale du film du Canada (ONF) Orchestre Symphonique de Montréal (OSM) Société de la Place des Arts de Montréal (PDA) Société Radio-Canada (SRC) Télé-Québec

ORGANISMES DE SERVICES Agence universitaire de la Francophonie (AUF) Centre collégial de développement de matériel didactique (CCDMD) Comité de gestion de la taxe scolaire de l’île de Montréal (CGTSIM) Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) Fédération des cégeps Service régional d’admission du Montréal métropolitain (SRAM) Société GRICS – Gestion du réseau informatique des commissions scolaires

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CARTE ALLIANCE DES RÉSEAUX ÉVOLUÉS

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Crédits

Le rapport d’activités 2012-2013 du RISQ est produit par l’équipe du RISQ. Conception : RISQ Rédaction : RISQ Image de marque : RISQ Design graphique : Denaultgrafik.com

www.risq.qc.ca



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