Seigneurie des Malatesta

Page 1

GUIDE DE LA SEIGNEURIE DES MALATESTA VOYAGE DANS LES COLLINES DE RIMINI




* *

La beauté Notre pétrole, c’est la beauté La beauté nous permet des pensées élevées Et nous, nous la jetons comme si c’était de l’argent dans des poches trouées La beauté crie ses douleurs d’une manière silencieuse. Il faut soigner les oreilles de ceux qui commandent pour qu’ils puissent l’entendre La beauté est la nourriture de l’esprit La beauté, en Italie, tu peux même la rencontrer dans la rue et elle te remplit aussitôt de stupeur Mais dans les petits mondes, grande est la beauté en train de mourir. Si nous la sauvons, nous sauvons nous-mêmes. Tonino Guerra


GUIDE DE LA SEIGNEURIE DES MALATESTA VOYAGE DANS LES COLLINES DE RIMINI


Sigismondo Malatesta, fresque de Piero Della Francesca


Le territoire de la province de Rimini se compose de deux joyaux de même valeur: la côte, qui s’étend de Bellaria Igea Marina à Cattolica, et les collines de l’arrière-pays. Si tout le monde connaît bien les 40 km de plage et l’extraordinaire offre touristique multiforme qui caractérisent la rivière, certains ignorent peut-être encore le charme et l’intérêt que présentent les localités, les villages, les forteresses et les paysages des quinze communes qui, comme des balcons naturels, donnent sur la mer de la Rivière de Rimini. Il s’agit du territoire de la Seigneurie des Malatesta, un nom que nous avons choisi pour les nombreuses marques laissées en tous points par cette famille qui a dominé ces lieux du Moyen Age à la Renaissance. Ce guide veut être un instrument pour les voyageurs et pour les amis, d’ancienne et de nouvelle date, qui aiment séjourner dans nos terres et y rencontrer leurs habitants. C’est un guide - que nous espérons utile et précieux - pour tous ceux qui désirent s’aventurer à la découverte des trésors et de la dolce vita des collines de Rimini. Ceux qui rêvent d’un séjour de vacances qui marie le charme de la nature, la beauté de l’art, la pureté des saveurs et le plaisir de l’hospitalité, ont désormais une nouvelle opportunité. Ce guide, qui les accompagnera à la découverte de la Seigneurie des Malatesta.


Rejoindre la Seigneurie des Malatesta en avion: www.riminiairport.com en train: www.trenitalia.com en voiture: autoroute A14 Milan-Bari www.autostrade.it


SOMMAIRE

Une région historique

9

Paysage et identité

13

Forteresses et châteaux

17

Les marques de la tradition

23

La Seigneurie des saveurs

27

Une terre hospitalière

31

Sports et activités

35

La Vallée du Marecchia

39

Santarcangelo di Romagna

43

Verucchio

53

Poggio Berni

63

Torriana Montebello

71

La Vallée du Conca

79

Coriano

83

San Clemente

91

San Giovanni in Marignano

99

Morciano di Romagna

107

Montefiore Conca

115

Gemmano

125

Saludecio

133

Mondaino

143

Montegridolfo

153

Montescudo

163

Montecolombo

173

La route des vins et des saveurs

180


Le Temple des Malatesta (Rimini)

8


UNE REGION HISTORIQUE Notes Au XIIe siècle, les Malatesta commencent à étendre leur pouvoir des forteresses de Verucchio et de Pennabilli à la vallée du Marecchia et au territoire de Rimini. Au XIVe siècle, les Malatesta (dès 1355) détiennent la seigneurie de Rimini et commencent à développer leurs possessions en Romagne, dans les Marches et en Toscane. Les contrastes avec les Montefeltro, seigneurs du duché d’Urbino voisin, s’intensifient. Les décennies centrales du XVe siècle voient s’affronter les deux principaux représentants des maisons rivales: Sigismondo Malatesta et Federico da Montefeltro. C’est à cette période que les deux puissants seigneurs renouvellent tout le système défensif constitué de dizaines de forteresses, de châteaux et de tours, faisant par ailleurs ériger d’importants ouvrages qui resteront dans l’histoire de l’art et de la culture européens. Les défaites et la mort de Sigismondo (1468) entraînent l’inexorable déclin de la famille des Malatesta et, dès la fin du XVe siècle, le pouvoir sur les terres malatestiennes est déjà en d’autres mains.

9


Images présentées à l’exposition “Les femmes des Malatesta” (Verucchio)

DETAILS Les terres de l’actuelle Province de Rimini ont un trait en commun, trait qui les unit depuis des centaines d’années: elles sont le cœur de l’ancienne région historique de la Seigneurie des Malatesta. A l’époque du Moyen Age et de la Renaissance, la maison des Malatesta est l’une des plus importantes d’Italie, l’une des grandes familles qui, avec les Médicis, les ducs d’Este, les Gonzague, les Borgia, les Montefeltro et quelques autres, a profondément marqué l’histoire et la culture italiennes et européennes. Pendant trois siècles, de 1200 à 1500, la toute nouvelle seigneurie des Malatesta consolide son pouvoir et gouverne, avec les diverses branches de la famille, de nombreuses villes de la Romagne et des Marches, ainsi que de la Toscane et de la Lombardie. Elle maintient toutefois son noyau le plus puissant, le plus célèbre et le plus aguerri dans les terres de Rimini. C’est à Rimini que la famille compte ses plus grands personnages; premier entre tous Sigismondo Pandolfo (1432-1468), condottiere devenu célèbre pour son courage, sa détermination et son absence de scrupules, mais aussi pour avoir laissé des traces d’une valeur artistique extraordinaire, telles que le Temple des Malatesta et le Château de Sigismond, qui ennoblissent la ville de Rimini. C’est dans le territoire de Rimini que se dressent les forteresses les plus puissantes et les bourgs fortifiés dominent de chaque hauteur la mer Adriatique et les collines de la Romagne et des Marches. Ici ont lieu les grandes batailles et les continuelles échauffourées avec les ennemis les plus redoutables, les Montefeltro, seigneurs du duché d’Urbino. 10


STORIA! UNE REGION CHE HISTORIQUE L’époque de la Seigneurie est celle des chefs-d’œuvre qui se trouvent encore dans les châteaux, dans les églises, dans les musées et dans les bibliothèques. Des fresques, des architectures, des céramiques et des sculptures que l’on peut admirer dans les villes et les petits villages encore blottis derrière les murailles que les Malatesta voulurent construire un peu partout pour former le solide système défensif de leur grand petit empire. Les contrastes avec la papauté, la pression des Montefeltro sur les frontières ainsi que les disputes et les divisions intérieures de la famille aboutissent, au début du XVIe siècle, à la fin du pouvoir malatestien. Les terres et les forteresses vont alors passer sous d’autres nombreux gouvernements, comme celui des Borgia et de la puissante et lointaine Venise, avant de revenir à l’Eglise. Mais la Seigneurie était faite, l’identité de ces lieux était désormais empreinte des marques de l’histoire malatestienne. Trois cents ans d’histoire avaient transformé les terres de cette partie de la Romagne en une région historique reconnaissable. Aujourd’hui, ces terres sont divisées en 15 communes qui coïncidant presque totalement avec les plus importants châteaux construits au Moyen Age et à la Renaissance. Le territoire de la Seigneurie comprend bien évidemment celui de la ville de Rimini, capitale malatestienne, et celui des villes qui bordent l’Adriatique (Rimini, Riccione, Bellaria Igea Marina, Cattolica et Misano Adriatico), mais l’histoire et les attraits de ces dernières sont décrits dans d’autres guides.

11


La campagne vers la RĂŠpublique de Saint-Marin

12


PAYSAGE ET IDENTITE Notes Le territoire de la Seigneurie descend lentement vers la côte (communes de Santarcangelo di Romagna, Poggio Berni, San Giovanni in Marignano et Morciano di Romagna). Cette étroite plaine est immédiatement bordée de collines atteignant jusqu’à 400 mètres d’altitude. Ainsi, toutes les autres communes se développent sur des collines à proximité de la mer (Verucchio, Torriana, Coriano, San Clemente, Montefiore Conca, Gemmano, Montescudo, Montecolombo, Saludecio, Mondaino et Montegridolfo). La caractéristique principale de ce paysage est donc son “système de collines”. Ces collines sont largement cultivées (blé, vignes, oliviers, légumes) mais offrent également, vers l’intérieur, de nombreuses parties “sauvages” qui sont le royaume de chênes, de peupliers, de saules, de genêts et d’une riche végétation spontanée. Les hauteurs de la Valmarecchia se caractérisent par d’imposants éperons rocheux (Verucchio, Torriana), alors que la Valconca présente de douces collines arrondies. Les parties les plus fermées et les moins accessibles des collines réservent de véritables surprises naturalistes. Première entre toutes, les grottes de Onferno et la réserve qui les entoure (dans la commune de Gemmano), mais encore l’Oasis de Torriana-Montebello, le bois de Albereto (Montescudo), la vallée du Ventena (Gemmano-Montefiore Conca) et la Valmala (Mondaino). 13


Paysage de la Valconca

à droite Les grottes de Onferno (Gemmano)

DETAILS Géographiquement, nous occupons l’extrême pointe de la plaine du Pô, dans la partie méridionale de la Romagne. Au nord, la frontière nous sépare de la province de Forlì-Cesena, au sud et à l’ouest de celle de Pesaro (et donc des Marches) et de la République de Saint-Marin. Le territoire comprend deux vallées principales: la vallée du Marecchia et la vallée du Conca; entre elles s’étend la petite vallée du torrent Marano. S’il est facile de deviner la richesse du patrimoine historique et artistique de la seigneurie des Malatesta, il n’est pas aussi aisé d’imaginer la beauté des sites et de l’environnement de ce territoire où l’homme et la nature trouvent encore autant de points d’équilibre. La Seigneurie, notamment dans ses zones intérieures, offre encore de belles campagnes et surtout de splendides collines, où s’alternent fermes, champs, bourgs et villages entourés de cultures et de vastes terrains laissés à la végétation spontanée. La partie nord de la Seigneurie offre une plaine densément peuplée qui, dès Santarcangelo, fait place à un paysage de campagne puis aux premières collines de Torriana et de Verucchio. A signaler, l’Oasis de Torriana Montebello et celle de Ca’Brigida de Verucchio. La vallée du Marecchia se caractérise par de gros rochers calcaires couronnés de forteresses et de tours. Dans la partie centrale de la Seigneurie, entre la vallée du Marecchia et celle du Conca, se trouve la vallée du Marano, avec la petite ville de Coriano, auprès de laquelle a été aménagé un beau parc fluvial. 14


PAYSAGE ET IDENTITE Les collines de la Valconca commencent au sud de Coriano, offrant, dans leur partie la plus haute, des bois spontanés comme celui de Albereto, dans la localité de Montescudo. Il s’agit d’un bois peu étendu mais significatif, riche en faune et en flore. Le fleuve Conca se jette près de Cattolica et son cours est flanqué d’une belle piste qui traverse les territoires de San Giovanni in Marignano, San Clemente et Morciano pour aboutir au-dessous de Montefiore, offrant l’opportunité d’observer d’intéressantes zones fluviales. Mérite certainement une visite la zone pouvant être définie comme le cœur vert de la Seigneurie, à savoir, cette bande de terre qui englobe la Réserve Orientée de Onferno, avec ses grottes et ses parcours naturalistes, le territoire de Gemmano, la vallée du Ventena, entre Gemmano et Montefiore, avec ses monts couverts de châtaigneraies, et le versant de Mondaino et de Saludecio. Les grottes de Onferno et la Réserve Orientée représentent l’un des phénomènes naturels les plus importants de la Seigneurie. Les grottes et le splendide spectacle de la nature offrent de nombreux motifs d’intérêt géologique et faunique. Surprenante est la petite vallée sauvage du Ventena, entre Gemmano et Montefiore. Le territoire de Montefiore offre de nombreux aspects particuliers dont la présence d’oliviers et de grands châtaigniers qui poussent les uns à côté des autres, même à de très basses altitudes. L’un des meilleurs endroits pour comprendre toute l’essence du paysage de ce territoire est représenté par la Valmala, site à proximité de Mondaino dans lequel les marques de l’ancienne présence de l’homme enrichissent un milieu encore intact.

15


Castel Sismondo (Rimini)

16


FORTERESSES ET CHATEAUX Notes L’un des éléments fondamentaux de l’identité de la Seigneurie des Malatesta, qui distingue tous les villages et toutes les villes qui en font partie, est représenté par le grand nombre d’architectures militaires que l’on peut encore y admirer aujourd’hui. Qu’il s’agisse de grandes forteresses, de tours, de portes fortifiées ou de hautes murailles, elles nous permettent de nous rendre compte du puissant système de défense voulu par les Malatesta lors de la période de presque trois siècles que dura leur domination sur ces terres. Nous retrouvons d’importants témoignages de ces ouvrages de fortification malatestiens à Rimini, Verucchio, Santarcangelo di Romagna, Torriana, Montebello, Montefiore Conca, Mondaino, Montegridolfo, Saludecio, San Giovanni in Marignano, Montescudo, Montecolombo, San Clemente et Coriano.

17


Forteresse malatestienne de Verucchio

à droite Forteresse malatestienne de Montefiore Conca

DETAILS Les forteresses sont l’ossature de la Seigneurie: elles protégeaient les villages, permettaient de contrôler le territoire et servaient de base pour les opérations militaires que les principaux personnages de la famille, Malatesta le Centenaire et Sigismondo Pandolfo, entreprenaient pour des intérêts de pouvoir et pour satisfaire leur vocation guerrière. Mais les forteresses étaient également des lieux de représentation, de véritables palais fortifiés dans lesquels accueillir les personnages de marque, séjourner pour la chasse, organiser des fêtes et des réceptions. Elles devaient donc être belles et accueillantes, témoignant la richesse et le goût de la famille grâce à des oeuvres d’art, des fresques et des architectures de grande valeur. Nombreux sont les témoignages de ce patrimoine qui nous sont heureusement parvenus. Les villages s’étendaient autour de la forteresse et à l’intérieur des murs: l’ensemble des habitations, des églises, des places et des tours a donné à la plupart des localités la forme qu’elles présentent aujourd’hui, celles-ci maintenant leur empreinte du Moyen Age et de la Renaissance malgré les transformations subies au cours des siècles. Nous vous proposons donc une liste de témoignages malatestiens pouvant constituer un véritable itinéraire, vous priant de bien vouloir consulter les notes relatives aux différentes localités pour les descriptions et les informations les concernant.

18


FORTERESSES ET CHATEAUX Nous tenons à préciser que le voyage à la découverte des Malatesta ne peut ne pas toucher l’édifice qui était considéré comme le château de la famille, à savoir, le Castel Sismondo de Rimini. Il fut construit par Sigismondo Pandolfo pour représenter pleinement son pouvoir; les travaux furent commencés en 1437 et officiellement achevés en 1446. Il n’en reste aujourd’hui que le noyau central. Selon ses contemporains, il exprimait dans sa totalité un sens de puissance, de grande force et de richesse. Ses structures, ses plaques commémoratives et ses écussons témoignent encore le goût de Sigismondo, celui-ci s’attribuant également la création architecturale de la forteresse. Ses nombreuses salles accueillent aujourd’hui des expositions d’importance nationale.

19


FORTERESSES ET CHATEAUX Localités

Grandes forteresses

Villages fortifiés

Rimini

Castel Sismondo. Ce fut le château de la famille édifié par Sigismondo - tél. 0541 351611

Santarcangelo di Romagna

Forteresse malatestienne Privée mais ouverte aux visites. Elle domine le centre historique tél. 0541 620832

Les vieux quartiers Toute la partie haute du pays avec les différentes portes fortifiées

Verucchio

Forteresse malatestienne Berceau des Malatesta, excellente restauration - tél. 0541 670222

Centre historique. Tout le village fortifié

Forteresse des Guidi Privée et ouverte aux visites. L’un des châteaux les mieux conservés - tél. 0541 675180

Village de Montebello. Structure médiévale en parfait état

Poggio Berni

Torriana - Montebello

Coriano

San Clemente

Centre historique

S. Giovanni in Marignano

Morciano di Romagna

Montefiore Conca

Forteresse malatestienne. La forteresse la plus imposante de la Seigneurie - tél. 0541 980035

Centre historique. Le village ancien entouré de murailles

La forteresse, siège de bureaux publics

Centre historique La structure urbaine remonte à la Renaissance Centre historique. De grands murs et une grande forteresse Le village. L’un des châteaux les mieux conservés de la Seigneurie

Gemmano

Saludecio

Mondaino

Montegridolfo

20

Montescudo

Centre historique

Montecolombo

Centre historique


Restes de fortifications et de tours

Bourgs ruraux fortifiés

Palais et demeures aristocratiques

Palais de l’Arengo Demeures aristocratiques du centre historique

Demeures aristocratiques dans les campagnes. Palais-forteresse Marcosanti Torriana: ruines de la tour. La forteresse de Torriana et sa belle structure extérieure. Tour de Saiano

Restes de murs et structure du château Bastions et murs encore bien visibles

Châteaux de Agello et de Castelleale

Restes de murailles et porte d’entrée fortifiée Ruines de l’abbaye San Gregorio

Murs du village

Château de Onferno

La muraille entourant le village

Château de Cerreto Château de Meleto

Demeures aristocratiques sur la rue principale

La muraille entourant le village

Demeures aristocratiques sur la rue principale

Une splendide porte fortifiée

Palais Viviani

A signaler, la tour, la glacière et les restes de murs

Château de Albereto

La porte et la partie haute du village sont remarquables

Château de San Savino 21


MusĂŠe ethnographique de Valliano (Montescudo)

22


LES MARQUES DE LA TRADITION Notes Le Musée des us et coutumes des gens de Romagne de Santarcangelo et le Musée ethnographique de Valliano di Montescudo sont deux excellentes structures à visiter pour bien comprendre la richesse de la culture traditionnelle locale. Les moulins étaient des “lieux” fondamentaux du monde des paysans; Poggio Berni offre encore un ancien moulin restauré en parfait état de marche, le moulin Moroni, pour ceux qui désirent en voir un de près. Nombreux sont les rendez-vous avec la tradition à ne pas manquer tels que la procession du vendredi saint de Montefiore Conca et la représentation du chemin de croix de Montegridolfo. De nombreux aspects de la tradition (marché au bétail, aliments typiques, artisanat, etc.) se retrouvent dans les foires les plus importantes: celles de la Saint-Martin à Santarcangelo (11 novembre), de la Saint-Grégoire à Morciano (12 mars), la “Fira di quatorg” à Verucchio (septembre), celles de la Saint-Michel à Santarcangelo (29 septembre) et de la Sainte-Lucie à San Giovanni in Marignano. Parmi les objets d’artisanat, il faut signaler la production de terres cuites traditionnelles des ateliers de la vallée du Conca (Montescudo, Montefiore) et la production d’étoffes imprimées “à la rouille” de Santarcangelo et de Rimini. Des vanniers exposent également leur production lors des fêtes et des foires organisées dans les villages de la Seigneurie.

23


Procession du vendredi saint à Montefiore

à droite Impression à la rouille sur étoffe (Rimini)

DETAILS La Seigneurie est une terre de frontière, une caractéristique que ses traditions reflètent à la perfection. Si l’on «sent» bien la Romagne sur tout le territoire, les collines traduisent déjà les marques des expressions et des coutumes de la zone des Marches et du Montefeltro. Le voyage dans la culture populaire des terres de la Seigneurie offre un point de départ que nous vous conseillons vivement: il s’agit du Musée des us et coutumes des gens de Romagne de Santarcangelo. Ses 15 sections, jointes à des archives et à des laboratoires variés, documentent d’une manière détaillée et intéressante plusieurs aspects de la vie populaire de la Romagne méridionale. Les objets sont exposés selon des critères scientifiques précis qui exaltent au mieux leur beauté: outils du travail de la terre aux belles formes fonctionnelles et aux splendides décorations, chariots décorés, licous ouvrés pour le blocage du timon de la charrue dénommés «caveje», objets quotidiens de la vie dans les campagnes ou marionnettes des spectacles organisés sur les places des villages. Montescudo propose également une exposition significative d’objets populaires présentée dans le Musée ethnographique de la localité de Valliano; celui-ci conserve un riche matériel local, ainsi que de la vaisselle produite dans les ateliers de la zone. Parmi les principales manifestations qui se rattachent à la tradition populaire, il faut signaler: Procession du vendredi saint de Montefiore Conca • Il s’agit du rite populaire le plus complet et complexe du territoire de la Seigneurie. Son origine remonte à très longtemps, pour certains au Moyen Age, pour d’autres au XVIIe siècle, mais elle était quoi qu’il en soit très ancienne dès le XIXe siècle. Elle n’a jamais été interrompe et son schéma actuel prévoit encore la descente d’une hauteur dominant le village, la traversée des rues principales, l’arrivée à l’église paroissiale et la conclusion avec la déposition de la statue du Christ mort auprès d’une église qui, à cette occasion, sera désignée comme le Sépulcre. La procession nocturne aux flambeaux enregistre la participation de nombreux figurants en costume, de confréries avec leurs capes et leurs capuchons, de la fanfare et d’une grande foule. Le Cyrénéen encapuchonné et déchaussé porte la croix pendant tout le trajet. Les différents figu24


LES MARQUES DE LACHE TRADITION STORIA! rants en costume (apôtres, soldats romains, anges, etc.) sont symboliquement récompensés par des miches de pain. Chemin de croix de Montegridolfo • Il s’agit d’une autre procession nocturne du vendredi saint dont la tradition a été reprise il y a quelques années. Les figurants en costume défilent dans le cadre suggestif de l’ancien village. Carnaval de Cerreto (Saludecio) Lorsqu’il est organisé, il se déroule au printemps et non pas aux dates canoniques du carnaval. Très intéressant pour certains de ses déguisements archaïques tels que «l’homme recouvert de feuilles» et le “pagliaccio”, une singulière structure conique recouverte de paille, pouvant atteindre 3-4 mètres, qui est incendiée à la fin de la fête. Foires traditionnelles • Les grandes foires traditionnelles sont des événements qui traduisent plusieurs éléments liés à la culture populaire. Les plus importantes sont la foire de la Saint-Martin à Santarcangelo (11 novembre) et celle de la Saint-Grégoire à Morciano (12 mars), mais il faut aussi rappeler la “Fira di quatorg” à Verucchio (septembre), la Foire de la Saint-Michel à Santarcangelo (29 septembre) et celle de la Sainte-Lucie à San Giovanni in Marignano. Les foires correspondent à des moments de passage saisonnier et les grands marchés (surtout du bétail et des machines agricoles) sont encore des occasions de rencontre pour toute la communauté rurale. Chaque foire a son riche accompagnement de gastronomie traditionnelle et “rituelle”. Nous retrouvons un autre aspect de la tradition dans les fermes qui ont gardé leurs anciennes structures: elles sont disséminées un peu partout mais se concentrent notamment dans les campagnes qui vont de Coriano à Montescudo, à Montecolombo et à S. Clemente. Sont également intéressantes celles de Saludecio, Mondaino et Montegridolfo. Le sanctuaire de Bonora à Montefiore et celui du bienheureux Amato à Saludecio conservent de belles collections d’ex-voto et de peintures sur bois réalisées selon des styles traditionnels. La technique de l’impression “à la rouille” sur étoffe est une importante activité artisanale. Les nappes, les rideaux, les couvertures et autres étoffes sont décorés à l’aide de presses en bois qui impriment des motifs décoratifs, de nature populaire ou raffinée, et se sont affirmées au XIXe siècle et au début du XXe siècle. Un atelier de Santarcangelo encore en activité conserve un mangle gigantesque du XVIIe siècle.

25


Vignes de raisin Sangiovese

26


LA SEIGNEURIE DES SAVEURS Notes Les produits œnogastronomiques du territoire de la Seigneurie sont organisés dans la cadre du circuit “Route des vins et des saveurs des collines de Rimini” dont font partie des producteurs d’huile, des entreprises vinicoles, des caves, des agritourismes, des restaurants et des ateliers d’artisanat. Produits principaux: vin (Sangiovese, Trebbiano, Pagadebit, Cabernet Sauvignon, Rebola et Biancame), huile, fromage de brebis, miel, truffes. Le territoire de la Seigneurie comprend environ 40 caves. Certaines étiquettes portent la marque AOC “Colli di Rimini”. Le territoire de la Seigneurie compte plus de mille hectares plantés en oliviers et plus de 20 entreprises productrices d’huile d’olive vierge extra, dont certaines se caractérisent par la marque AOP “Colline di Romagna”. Les 15 communes de la Seigneurie (celles de la côte étant donc exclues) abritent plus de deux cents restaurants, auberges, trattorias et agritourismes avec service de restauration. La gastronomie locale est célébrée dans plus de 50 fêtes qui se déroulent en toutes saisons et dans tous les villages de la Seigneurie.

27


Cuisson de la «piada»

DETAILS La cuisine de la Seigneurie est fondamentalement romagnole mais, étant donné la position de ses terres et les traditions culturelles de ses nombreuses zones «de frontière», elle se compose de plats qui enrichissent les tables des collines de saveurs et de parfums influencés par les Marches, les Apennins et, plus généralement, les régions de passage entre l’Italie du nord et l’Italie centrale. C’est ici, en effet, que finit la plaine du Pô et que commence la vaste zone méditerranéenne. L’un des témoins les plus représentatifs de ce passage est l’huile d’excellente qualité qui est produite dans toute la Seigneurie. Plus de 1000 hectares de cultures et plusieurs variétés d’olives placent les terres de Rimini au premier rang des producteurs de toute l’Emilie-Romagne. Puis c’est au tour du vin qui, fort d’une très longue tradition, a su atteindre au cours de ces dernières années des niveaux de qualité d’importance nationale. La Seigneurie est la terre du Sangiovese et du Trebbiano mais les caves de plusieurs de ses producteurs recèlent aussi des Pagadebit, Cabernet Sauvignon, Rebola et Biancame. En ce qui concerne les fromages, la production de tommes de brebis est très importante. Si quelques troupeaux fournissaient autrefois le lait nécessaire à une petite production familiale, aujourd’hui, grâce à l’arrivée de bergers et d’éleveurs de la Sardaigne, le niveau de variété et de qualité atteint est absolument prestigieux. Plusieurs jeunes producteurs de la Seigneurie remportent un succès toujours plus important au niveau national. Parmi les produits de la terre il ne faut pas non plus oublier le miel, qui compte dans les collines plusieurs producteurs qualifiés, et les truffes, dont la présence dans les vallées de la Seigneurie 28


LA SEIGNEURIE DES SAVEURS a dernièrement été nettement valorisée. On y trouve en effet non seulement le précieux Tuber magnatum Pico, mais aussi la «précieuse blanche», la «précieuse noire», la «noire lisse» et la «noire d’hiver», la «bianchetto» et la «scorzone». Il faut également citer les productions, plus limitées bien que significatives, de châtaignes de Montefiore et de pommes de terre de Montescudo, ces produits offrant des caractéristiques spécifiques. L’un des principaux éléments de la cuisine de la Seigneurie est représenté par la “piada”, mieux connue sous le diminutif plus touristique que local de “piadina”. Servie avec de la charcuterie, des herbes de campagne, du fromages frais comme le Squacquerone, des rôtis ou des légumes gratinés, elle sait conquérir tout le monde. Les principaux plats de pâtes sont les passatelli, les cappelletti, les raviolis et les strozzapreti. Les marchés hebdomadaires et les foires traditionnelles proposent toujours des bancs vendant le savoureux cochon de lait rôti. N’oublions pas non plus que la mer n’est qu’à quelques pas des collines et que les tables de la Seigneurie servent depuis toujours un excellent poisson. Mais le discours risquant de devenir trop long, mieux vaut se mettre à table.

29


Intérieur d’un agritourisme

30


UNE TERRE HOSPITALIERE Notes Pour toute information sur les possibilités de séjour, consulter le site: www.riviera.rimini.it Le territoire de la Seigneurie est riche en hôtels et en pensions des plus accueillants. Les exploitations agritouristiques et les chambres d’hôtes, qui se sont énormément développées au cours de ces dernières années, sont également remarquables, des points de vue tant qualitatif que quantitatif. Pour les passionnés de vacances en plein air, nombreux sont aussi les campings et les aires d’arrêt pour camping-cars. Il faut rappeler que la côte toute proche (Rimini, Riccione, Bellaria Igea Marina, Cattolica, Misano Adriatico) abrite plus de 2200 hôtels.

31


Hospitalité sur les collines

DETAILS Le territoire de la Seigneurie étant voué à l’hospitalité, il offre toutes les solutions de séjour possibles. Les villages et les campagnes offrent une multitude d’hôtels, pensions, bed & breakfast, agritourismes, emplacements équipés pour camping-cars et terrains de camping. Sans oublier que la côte voisine offre toutes les possibilités d’hébergement possibles (environ 2200 hôtels). De prestigieuses et accueillantes structures d’hébergement ont été aménagées dans les villages historiques et dans de nombreuses anciennes demeures aristocratiques. Beaucoup d’exploitations agritouristiques offrent la possibilité de séjourner dans une atmosphère et selon un style qui sont encore étroitement liés à la campagne et à la vie rurale. La formule bed & breakfast est désormais proposée depuis des années tant dans les villes que dans les villages. Des solutions de séjour particulières sont offertes par deux structures de golf situées sur les terres de la Seigneurie: Rimini Golf Club de Villa Verucchio et Riviera Golf Resort de San Giovanni in Marignano. 32


UNE TERRE HOSPITALIERE

33


La Vallée du Marecchia à VTT

34


SPORTS ET ACTIVITES Notes Le cyclotourisme compte sur une structure bien organisée de “bike hotels” en mesure de satisfaire des milliers de cyclistes. Des cartes et des guides spécifiques contiennent des parcours aux niveaux de difficulté variés pour un total de plusieurs centaines de kilomètres. Il existe aussi plusieurs parcours pour VTT. Le golf peut être pratiqué sur deux terrains 18 trous. Les collines les plus hautes abritent un riche réseau de sentiers pour trekking. Les passionnés d’équitation pourront disposer de plusieurs manèges offrant des écoles d’équitation, des possibilités d’excursion et de tourisme équestre.

35


Activités dans les collines

DETAILS L’activité sportive la plus pratiquée dans la Seigneurie est sans aucun doute le cyclotourisme. Les parcours des collines malatestiennes et du Montefeltro voisin se développent sur des centaines de kilomètres de routes essentiellement “secondaires” sans grande circulation. Plusieurs guides et cartes ont été réalisés pour permettre de pratiquer aisément le cyclotourisme. Nombreux sont les hôtels de la côte et de l’arrière-pays qui disposent des équipements nécessaires à l’accueil de groupes de cyclistes. D’innombrables parcours VTT se développent sur de petites routes et sur des sentiers qui serpentent dans des paysages surprenants. Le golf est une autre activité sportive à laquelle la Seigneurie offre des structures de grande qualité. Il existe deux terrains 18 trous: un dans la Valmarecchia, à Villa Veruccchio, et l’autre dans la Valconca, à San Giovanni in Marignano. Ils offrent tous les deux des possibilités de séjour en club house, une école et tous les services caractérisant ces structures sportives de prestige. Les collines et les cours des fleuves présents sur le territoire de la Seigneurie se prêtent très bien à de splendides excursions à cheval. Les campagnes cachées dans les collines les plus hautes offrent notamment des dizaines de kilomètres de sentiers et de routes en terre ainsi que des parcours adaptés à l’équitation. Il existe également plusieurs centres offrant des écoles d’équitation de haut niveau. 36


SPORTS ET ACTIVITES Ces mêmes collines proposent aussi un riche réseau de sentiers pour les passionnés de marche. Des pistes aux riches paysages de grande valeur naturaliste, balisées par le CAI, se développent notamment dans les environs de Torriana Montebello et dans toute la zone qui s’étend de la Réserve Naturelle Orientée de Onferno (avec ses grottes) à Montefiore, puis en direction de Saludecio et de Mondaino. Ces territoires offrent la possibilité d’organiser des randonnées de trekking de moyenne et de longue durée.

37


Vue d’un promontoire de la VallÊe du Marecchia

38


LA VALLEE DU MARECCHIA De deux montagnes des Apennins situées à courte distance l’une de l’autre jaillissent les premières eaux de deux fleuves qui ont eu une grande importance pour l’histoire et la civilisation de l’Italie antique. L’un d’eux est le Tibre, qui du mont Fumaiolo prend la route de la mer Tyrrhénienne pour devenir le fleuve de Rome, l’autre étant le Marecchia, qui descend du mont Zucca pour se jeter dans l’Adriatique, à la hauteur de Rimini, l’une des villes d’époque romaine les plus importantes. Au cours de son voyage, le Marecchia traverse les trois frontières régionales de la Toscane, des Marches et de la Romagne, allant jusqu’à effleurer une frontière nationale puisqu’il passe juste au-dessous du territoire de la République de SaintMarin. La vallée se compose donc de terres différentes, de terres qui ont une histoire et une culture différentes, mais qui ont trouvé une façon de se reconnaître dans la beauté d’un territoire où s’affrontent l’histoire et le style de la Seigneurie des Malatesta, dans la partie basse de la vallée, et des Montefeltro, dans ses parties les plus hautes. Le résultat: des dizaines de précieuses structures militaires qui contrôlent encore le cours du fleuve du haut d’imposants éperons rocheux. 39


La vallée du Marecchia

DETAILS Dans la vallée du Marecchia, la Seigneurie des Malatesta comprend quatre communes: Santarcangelo, Verucchio, Torriana et Poggio Berni; grâce à leurs forteresses, elles formaient alors, avec Montebello, une chaîne de défense fondamentale pour la protection de la ville de Rimini mais aussi pour la domination de terres fertiles et productives. Les châteaux et les tours de la Vallée du Marecchia (Verucchio, Torriana, Montebello, Saiano mais aussi St. Marin et San Leo) ont une caractéristique très voyante: ils se dressent sur de rudes éperons rocheux qui dominent les zones environnantes, offrant une vue complète tant sur la mer que sur les montagnes. Ces imposants rochers calcaires représentaient de très puissants remparts naturels, idéals pour construire d’imprenables forteresses qui s’adaptaient parfaitement à ces pics, allant jusqu’à englober une bonne partie du rocher. Ces forteresses virent de dures batailles mais aussi une grande effervescence de vie civile ainsi que la naissance et le développement de villes et de pays importants. C’est donc ici que la Seigneurie des Malatesta a le premier noyau fondamental de son pouvoir, pouvoir bien représenté par les nombreuses forteresses qui se dressent encore sur les terres de Rimini. Toutefois, dans la vallée, Verucchio offre également un autre formidable témoignage historique: celui d’un ancien peuple établi sur ces terres il y a des milliers d’années, laissant des pièces d’un raffinement exceptionnel, conservées dans un musée qui peut être l’orgueil de toute la vallée du Marecchia.

40


LA VALLEE DU MARECCHIA Le fleuve Marecchia naît à 1236 m d’altitude, sur le mont Zucca, sur le versant toscan de l’ensemble montagneux dénommé Alpes de la Lune. De ce point, le cours d’eau commence sa descente formant une vallée aux divisions territoriales complexes, riche en histoires et en monuments comme peu d’autres en Italie. Il part de la Toscane, précisément de la province d’Arezzo, traverse la noble région du Montefeltro dominée par San Leo, frise les frontières de la République de Saint-Marin pour se jeter enfin dans la mer, à Rimini, marquant la partie la plus au nord de la Seigneurie malatestienne, zone qui coïncide aujourd’hui avec la partie romagnole. Donc trois régions, avec trois territoires et trois cultures, semblables mais toutefois différentes. C’est de ces terres que provient la souche originaire des Malatesta; qu’il s’agisse de Pennabilli ou de Verucchio (lieux qui se disputent l’origine de la famille), il est toutefois certain que la famille commença de s’affirmer en ces lieux. C’est donc une vallée importante pour de nombreux aspects: la route qui la parcourt entièrement - l’ancienne Via Maior – reliant Rimini, donc le versant adriatique, au versant tyrrhénien, ses châteaux qui sont de rares exemples d’une splendide architecture militaire, et son environnement, qui est encore en partie intact et très intéressant.

41


Les grottes tufacées

Rimini> 10 km • 15 min

Bellaria> 11 km • 15 min

Misano> 26 km • 35 min

Riccione> 22 km • 30 min

Cattolica> 30 km • 40 min

ALTITUDE 44

42

M


SANTARCANGELO DI ROMAGNA Santarcangelo est une belle petite ville importante, qui a su garder une physionomie particulière et un lien très fort avec son passé et ses traditions. Son centre historique, très animé, se compose de maisons et d’édifices bien entretenus, de tavernes et de restaurants excellents, de ruelles étroites qui conduisent à des petites places pleines de vie. Son atmosphère est celle d’un gros village qui tient à sauvegarder les rythmes d’une vie agréable tout en soignant son aspect: les visiteurs y perçoivent immédiatement une forte identité de «petite ville» et d’esprit romagnol.

Santarcangelo

Poggio Berni

Bellaria Igea Marina

Rimini

Torriana Montebello

Verucchio

S.Marino

43


L’arc Ganganelli

A SAVOIR Santarcangelo se développe à l’époque romaine. Les historiens affirment que le premier établissement y eut lieu après la formation de la ville voisine de Rimini, vers 268 av. J.-C. Ses terres furent délimitées par la répartition en centuries du territoire de Rimini. La construction de la grande Via Emilia, qui traverse aujourd’hui la ville, favorisa dès lors les commerces et l’augmentation de la population. Le cœur de l’ancien pays, qui s’étend sur un col peu élevé dénommé Colle Giove, offre encore la typique structure du bourg médiéval fortifié. Le Moyen Age laissa une empreinte indélébile sur les hauts quartiers du centre historique dominé par la forteresse, bastion stratégique sur la plaine environnante. Des fortifications existaient dès le XIIe siècle autour du petit centre habité. Les Malatesta, qui gouvernaient déjà le pays au XIIIe siècle, agrandirent et enrichirent le château. Le rôle de pays de première importance acquis au Moyen Age et à la Renaissance fut successivement consolidé; aux XVIIIe et XIXe siècles, le bourg originaire se développa en maintenant sa splendide harmonie urbanistique. Les parties nobles et les parties populaires s’intégrèrent parfaitement, donnant lieu à ce qui est aujourd’hui l’un des centres historiques les plus vastes, les plus intéressants et les plus suggestifs du territoire de Rimini. Ne pas manquer de remarquer toute la splendide structure urbaine riche en édifices aristocratiques et en belles petites maisons bien tenues. En 1828, le pape Léon XII donna à Santarcangelo le titre de Ville. En 1984, Santarcangelo reçut le titre de Ville d’Art. 44


SANTARCANGELO DI ROMAGNA

A VOIR

Il s’agit d’une forteresse-résidence qui appartient à la famille noble des Colonna. La forteresse prit l’aspect qu’elle présente encore actuellement Forteresse en 1447, sous la seigneurie de Sigismondo Pandolfo. La hauteur du donmalatestienne jon (édifié en 1386) fut alors remarquablement réduite et trois grosses e XIV siècle via Rocca Malatestiana tours polygonales furent construites aux angles de l’édifice principal. La défense de la forteresse fut ainsi renforcée pour pouvoir résister aux attaques des premières armes à feu. Couvent des Capucins XVIIe-XIXe siècles via Cappuccini

Il se dresse près de la forteresse, dans une splendide position panoramique.

Tour du «Campanone» XIXe siècle

Elle se dresse au centre des hauts quartiers. Bien que construite à la fin du XIXe siècle, cette tour haute de 25 mètres est le cœur des quartiers de Santarcangelo et représente l’un des symboles de la ville.

Piazza delle Monache et Piazzetta Galassi

Deux des plus belles petites places du centre historique, bordées d’édifices de grande valeur architecturale. Au centre de la Piazza delle Monache se trouve un puits médiéval rare.

Porte Cervese XIVe-XVe siècles via Porta Cervese

L’une des portes médiévales de la ville.

Grottes tufacées VIe-XVe siècles via C. Ruggeri

Collégiale XVIIIe siècle piazza Balacchi

La vieille ville de Santarcangelo est construite sur un réseau de belles grottes mystérieuses qui abritent des espaces d’une remarquable valeur architecturale. Le mont Giove est traversé par plus de cent galeries. Les historiens sont encore indécis sur les différentes utilisations et destinations de ces cavernes artificielles, qui formaient une véritable ville souterraine: de simples caves ou des lieux de culte? Aujourd’hui, une partie de ces grottes est ouverte aux visiteurs, leur offrant un spectacle fascinant.

C’est l’église principale de la ville. Terminée en 1758 par l’architecte Buonamici, elle conserve aujourd’hui d’importantes œuvres d’art dont: •Polyptyque de Jacobello da Bonomo, 1385 •Crucifix de l’école de Rimini du XIVe siècle •St. Joseph, l’Enfant Jésus et St. Eloi, de Guido Cagnacci, 1635 •St. Ignace de Loyola en extase

45


A VOIR Ancienne teinturerie Marchi

Une vue de la forteresse malatestienne

Les quartiers

Les «Caveje» au Musée ethnographique

46


SANTARCANGELO DI ROMAGNA

A VOIR

Arc Ganganelli XVIIIe siècle piazza Ganganelli

Grand arc de triomphe érigé en 1777 par la ville en l’honneur du pape Clément XIV (1705 - 1774), originaire de Santarcangelo.

Eglise paroissiale San Michele Arcangelo VIe-VIIe siècles via Celletta Dell’Olio

Ce splendide édifice roman, qui se dresse à courte distance du centre, conserve des pièces de grande valeur.

MET Musée des us et coutumes des gens de Romagne via Montevecchi, 41

C’est l’un des principaux musées nationaux consacrés aux traditions populaires. Aménagé d’une façon moderne et soignée, il présente plusieurs sections (le champ, cycle du blé, moulin, cycle du chanvre, impression sur toile, habillement populaire, forgeron, les métiers du village, cycle du vin, maison rurale, les transports ruraux, lutherie, marionnettes, etc.) contenant des pièces et des documents d’un intérêt remarquable. Sa visite permet de mieux connaître l’identité et la culture traditionnelle de cette partie de la Romagne. Egalement intéressants les espaces extérieurs dont “le potager des traditions populaires”

MUSAS Musée historique archéologique via Della Costa, 26

Le musée historique de la ville, qui sera inauguré au printemps 2005, conserve des témoignages qui, de par leur provenance et leur appartenance à l’histoire de la ville, sont uniques et précieux. Aménagé dans des salles restaurées du palais Cenci, dans le centre historique de Santarcangelo, Musas a été réalisé pour valoriser les témoignages historiques, artistiques et culturels de l’histoire de la ville et de son territoire.

Ancienne Teinturerie Marchi via Cesare Battisti, 15

Un atelier produisant encore des étoffes décorées selon la technique de l’“impression à la rouille”, dans le respect des règles d’une tradition ancienne et sophistiquée. Il abrite un beau mangle (presse à roue) remontant au XVIIe siècle, exemplaire très rare, pour ne pas dire unique, de cet instrument, en parfait état de marche.

Sphéristère

C’est l’espace où l’on jouait autrefois à un jeu dénommé “palla al bracciale” et où ont lieu aujourd’hui les parties de “tambourin”.

47


Spectacle du festival “Santarcangelo dei Teatri”

48


A NE PAS PERDRE

Festival International de Théâtre «Santarcangelo dei Teatri» - juillet L’un des principaux festivals de théâtre italiens. Depuis 1971, année de sa première édition, il s’affirme comme une vitrine et un laboratoire des expériences internationales les plus significatives du théâtre de rue et d’avant-garde.

Foire de la Saint-Michel week-end du 29 septembre L’autre grande foire de Santarcangelo qui, après avoir tout d’abord été une foire consacrée à la chasse (elle est également dénommée “foire aux oiseaux”), est aujourd’hui axée sur la nature, les plantes et les animaux. De nombreuses occasions de savourer l’excellente cuisine locale.

Foire de la Saint-Martin week-end du 11 novembre L’une des foires les plus riches de la Romagne. Célèbre dès le XIVe siècle, elle offre un gros marché, une fête foraine et de nombreuses initiatives culturelles. La tradition veut que l’on y mange les châtaignes en guise de porte-bonheur et que l’on y boive le vin nouveau (la Cagnina). Le monde agricole y est encore bien représenté, ainsi que la gastronomie, à laquelle est consacré tout un espace de la foire (la Casa dell’Autunno).

Petit marché d’antiquités Tous les premiers dimanches du mois Piazza Ganganelli Un rendez-vous très aimé, offrant de nombreux bancs regorgeant d’objets et de meubles anciens, de provenance essentiellement locale.

Informations touristiques Santarcangelo tél. 0541 624270 www.iatsantarcangelo.com www.riviera.rimini.it 49


FOIRES D’AUTOMNE Santarcangelo est encore le siège de deux anciennes foires qui inauguraient autrefois la saison d’automne. La première, celle de la Saint-Michel, qui se déroule à la fin de septembre, était traditionnellement liée aux activités de la chasse, et notamment à la vente d’oiseaux d’appeau pour les différents types de gibier. L’univers des “appeaux” était très particulier et les éleveurs de ce type d’oiseaux utilisaient (et utilisent pratiquement encore) des méthodes qui allaient de techniques coercitives et dures à un rapport plus ou moins affectif avec les animaux qui devaient «chanter» à la perfection. Singulier et intéressant le spectacle des personnages armés de cages en tous genres qui, à l’aube du grand jour, se réunissent pour participer à ce véritable “concours de chant” dont le jury décernera un prix au volatile au chant le plus brillant. L’autre foire est celle de la Saint-Martin, qui dure toute une semaine, à la période du 11 novembre, journée consacrée au saint mais aussi très importante pour le calendrier populaire romagnol et italien. C’était la date de renouvellement des contrats agricoles (à savoir, la permanence ou non d’un métayer sur un terrain), la date à laquelle l’on goûtait le vin nouveau et l’on mangeait des châtaignes, mais surtout le jour traditionnel d’ouverture du cycle d’hiver, un cycle «difficile» et pour de nombreux aspects mystérieux, caractérisé par de nombreuses fêtes liées à d’anciens rituels. La foire de la Saint-Martin est également dénommée dans toute la Romagne la “foire des cocus”, “foire des cornards”: l’origine de ce lien entre le jour de la Saint-Martin, les “cornes” et les victimes d’adultères, n’est pas tout à fait claire, malgré les différentes hypothèses avancées par les études faites sur le folklore. Certains ont voulu y voir une trace laissée par les présences démoniaques qui, le jour d’ouverture de l’hiver, devaient être en quelque sorte représentées et exorcisées, ce jour devenant ainsi une anticipation du carnaval avec les “courses des cocus”, les joyeuses libations, les chants burlesques et les nombreuses références sexuelles. L’élément sexuel s’y confond avec l’élément démoniaque, les «cocus» en devenant la synthèse. Aujourd’hui encore, deux grandes cornes de bœuf sont suspendues sous la voûte du splendide arc d’entrée dans la ville de Santarcangelo construit au XVIIIe siècle. Selon la légende, elles devraient osciller au passage des “cocus”. Eh bien, que vous y croyiez ou non, le passage sous l’arc est toujours très peu emprunté.


NOTES DE VOYAGE

51


La forteresse malatestienne

Rimini> 14 km • 20 min

Bellaria> 22 km • 30 min

Misano> 30 km • 40 min

Riccione> 26 km • 35 min

Cattolica> 34 km • 45 min

ALTITUDE 330

52

M


VERUCCHIO Si vous laissez la plaine pour remonter la vallée du fleuve Marecchia, vous apercevrez bien vite, à courte distance de la mer, de gros éperons rocheux qui dominent le cours du fleuve. Sur le premier d’entre eux se dresse Verucchio, dans une splendide position spectaculaire permettant de parcourir du regard toute la côte romagnole et les premiers monts des Apennins. Ce petit centre est dominé par une puissante forteresse d’où les Malatesta commencèrent leur histoire et leurs conquêtes. Mais cette capitale malatestienne vante également une histoire remontant à plusieurs milliers d’années, l’histoire d’une population raffinée, aujourd’hui racontée dans un musée qui conserve des pièces d’une beauté extraordinaire, uniques en Italie.

Santarcangelo

Poggio Berni

Bellaria Igea Marina

Rimini

Torriana Verucchio Montebello

S.Marino

53


Porte du Passerello

A SAVOIR Entre le IXe et le VIIe siècle avant J.-C., Verucchio fut habitée par un peuple évolué, d’origine probablement étrusque, qui a laissé des témoignages d’art et de culture extrêmement raffinés. Il s’agit de la civilisation villanovienne (mais il serait plus exact de dire villanovienne de Verucchio), que de nombreuses campagnes de fouilles nous ont permis de mieux connaître, mettant au jour des pièces de grande valeur telles que tissus précieux, objets en bois, bronzes, céramiques, bijoux en or et d’ambre, armes et instruments de la vie quotidienne, outre un grand trône en bois marqueté qui semble être unique en son genre. Toutes ces pièces sont réunies auprès du Musée Civique Archéologique aménagé dans un ancien monastère: la qualité des objets exposés et le cadre même de l’exposition font de ce musée une structure d’importance internationale. Les splendeurs de cette civilisation furent suivies par les splendeurs de l’époque malatestienne, qui marquèrent Verucchio entre le Moyen Age et la Renaissance. Verucchio est traditionnellement connue comme le «Berceau des Malatesta», ceci confirmant le lien privilégié entre la famille et ce château. Les Malatesta gouvernèrent cette ville pendant environ trois siècles, en en développant les structures défensives et en l’enrichissant d’œuvres civiles et religieuses. Le centre historique offre encore une empreinte médiévale et ses nombreux monuments à visiter, dont une partie remonte à des époques successives, sont la marque d’une richesse historique qui est aujourd’hui à la base du développement touristique de la ville. 54


VERUCCHIO

A VOIR C’est l’une des forteresses malatestiennes les plus grandes et les mieux conservées dont la construction, faite d’adjonctions aux différents styles architecturaux, s’est étendue du XIIe au XVIe siècle.

Forteresse malatestienne du XIIe au XVIe siècle via Rocca, 42

Sa position, au sommet de l’éperon rocheux qui domine la localité et tout le territoire, lui a également valu la dénomination de Forteresse du Rocher. Elle appartint aux Malatesta dès la fin du XIIe siècle; c’est ici que naquit “Mastin Vecchio”, l’une des souches des Malatesta (c’est lui qui se déplace à Rimini et consolide le pouvoir sur la ville) mentionné par Dante dans la Divine Comédie. En 1295, la seigneurie des Malatesta se développe à Rimini mais Verucchio demeure un lieu stratégiquement et culturellement important. A côté de la tour du XIIIe siècle se dressent les parties voulues en 1449 par Sigismondo Pandolfo. A voir à l’intérieur: la Grande Salle, les différentes pièces accueillant généralement des expositions et des événements culturels, le donjon et sa terrasse panoramique ainsi que les oubliettes.

Forteresse et porte du Passerello

Les Malatesta possédaient un autre château à Verucchio: la forteresse du Passerello, dont les murs se dressent sur le rocher opposé à celui de la forteresse existante. L’édifice construit en 1600 sur ses ruines est le monastère des religieuses de Sainte Claire. Cette structure est actuellement en phase de restauration. Près de la forteresse, l’ancienne porte d’entrée, partiellement abattue en 1964, a été reconstruite dans ses matériaux d’origine. C’est ici que commence le parcours à travers le village médiéval le long des murs fortifiés de San Giorgio.

Murs du fossé

Ce sont les murs d’enceinte que l’on peut parcourir à partir de l’église S.Agostino. Opportunément restaurés, ils donnent une idée précise des structures défensives édifiées à l’époque malatestienne. Les panoramas et les architectures y sont remarquables.

Piazza Malatesta

C’est la place principale du pays, bordée par le Palazzo Comunale (Mairie) et d’autres édifices des XVIIIe et XIXe siècles.

Ancienne source et puits malatestien

A l’entrée de la localité jaillit la source qui a approvisionné Verucchio en eau pendant des siècles. De récentes explorations ont permis de découvrir l’existence de deux citernes à couverture voûtée et d’un puits remontant au XVe siècle. 55


A VOIR

Musée Civique Archéologique

56


VERUCCHIO

A VOIR Aménagé dans le monastère des Augustins, dont la fondation remonte au

Musée Civique Archéologique via S.Agostino, 14

XIVe siècle, ce musée propose d’une collection d’importance internationale, l’une des perles et des plus grandes surprises de culture et d’art de l’arrière-pays de Rimini. La rareté et l’extrême raffinement des pièces (provenant de centaines de tombes villanoviennes-étrusques du IXe au VIIe siècle av. J.-C.) font de cette exposition un musée incontournable. Des nécropoles de Verucchio, d’une beauté identique aux étrusques du Latium et de la Toscane, proviennent des objets et un mobilier uniques pour leur style et leur état de conservation: objets en bois, récipients en fibres végétales et étoffes. Ces pièces comprennent un précieux trône en bois décoré de figures humaines. Le monastère augustinien abritant le musée (dont l’église S. Agostino) est lui aussi un remarquable cadre architectural.

Collégiale piazza Battaglini

C’est l’une des cathédrales de la vallée du Marecchia, réalisée en 1863 par Tondini, un important architecte de Verucchio. Elle conserve plusieurs œuvres précieuses dont: • Crucifix en bois du XIVe siècle, d’un artiste inconnu appartenant à l’école de Rimini du XIVe siècle. • Crucifix en bois du XVe siècle; il s’agit d’un crucifix vénitien peint sur bois par Nicolò di Pietro en 1404. • Tableau de Centino (Francesco Nagli), peint vers la moitié du XVIIe siècle représentant saint Martin donnant son manteau à un pauvre.

Couvent franciscain XIIIe siècle via Convento (Villa Verucchio)

Le couvent se trouve dans la plaine, à Villa Verucchio. L’église Santa Croce conserve un chef-d’œuvre de l’école de Rimini du XIVe siècle représentant la crucifixion; à l’extérieur se dresse l’énorme cyprès, haut d’environ 23 mètres et auquel on attribue l’âge de 700 ans, qui, selon la légende fut planté par saint François. Le couvent, dont la fondation remonte, selon la tradition, à 1215, semble être l’édifice franciscain le plus ancien de toute la Romagne.

Eglise paroissiale romane Xe siècle via Pieve

Située au pied de l’éperon rocheux sur lequel repose le centre historique, on y arrive par la route qui descend du pays vers Villa Verucchio. Construite approximativement en 990, elle offre une architecture romane.

57


Le terrain de golf

Circuits cyclables

58


A NE PAS PERDRE des Malatesta - août Fête Les fêtes des Malatesta, qui ont lieu en août, transforment le centre historique en un village dont l’atmosphère ancienne revit à travers des spectacles, des joutes de chevaliers, des défilés, de grands banquets et des dîners de cour et populaires. Cet événement attire un grand public, unissant le divertissement et la reconstruction historique. Fresca Aulentissima” “Rosa (Rose fraîche odorante) - mai Décorations, expositions, congrès, concours-marchés et cours consacrés à la rose. Les places et les petits coins suggestifs du centre historique sont exaltés par un triomphe de fleurs. de Verucchio - juillet Festival Un incontournable rendez-vous de musique ethnique et de nouvelles tendances musicales. Il présente chaque année une sélection d’artistes et de groupes particulièrement significatifs du panorama international de “Quatorg” - septembre Foire Une foire ancienne, une excellente occasion pour acheter des produits locaux et apprécier la cuisine traditionnelle. de Bagoin” (Fête du porc) - janvier “Fira Son nom est déjà tout un programme! C’est la fête de l’animal le plus apprécié dans la cuisine du terroir Verucchio offre un splendide terrain de golf 18 trous pour championnats et 7 executive. Le Rimini Golf Club, qui est ouvert toute l’année, dispose d’un charmant club house et d’un practice avec possibilité de leçons pour débutants et néophytes. Le tout, à l’intérieur de la prestigieuse exploitation agricole “Amalia”. Production vinicole de qualité (plusieurs chais locaux produisent un excellent Sangiovese supérieur, du Trebbiano et de l’Albana) à l’instar de la production d’huile d’olive.

Informations touristiques Verucchio tél. 0541 670222 www.prolocoverucchio.it www.riviera.rimini.it 59


RAFFINEMENT ET CIVILISATION Les chercheurs savent désormais très bien ce qui s’est passé sur les terres de Verucchio et de ses environs il y a des milliers d’années: elles abritaient, du IXe au VIIe siècle av. J.-C., une florissante communauté de la “Civilisation villanovienne”. Des centaines de tombes retrouvées vers Verucchio n’ont pas seulement restitué des pièces uniques pour leur valeur archéologique mais un véritable monde esthétique et symbolique, matériel et spirituel, un monde riche, complexe et raffiné poussant certains experts à parler de véritable «Civilisation de Verucchio». Une chronique remontant à 1613 faisait déjà allusion à la découverte de «certaines grandes urnes pleines de cendres qui sembleraient de corps humains brûlés selon l’usage païen». Depuis, c’est une succession constante de mises au jour de dizaines de sépultures découvertes lors de fouilles casuelles et systématiques, découvertes qui aboutissent en 1972 à la mise au jour de bien 126 tombes (dont les extraordinaires inhumations de deux princes) et de restes de constructions, de cabanes et de fours à briques. Mais qu’ont donc de si particulier ces découvertes? Qu’y a-t-il de si extraordinaire dans ces pièces? Beaucoup de choses mais surtout le fait que, bien que provenant de sépultures, il s’agisse d’objets absolument vivants, qui transmettent encore un puissant souffle de vie dû à une beauté mystérieuse et pure. La première sensation que procure la visite du musée est étrange. On se demande si l’on se trouve en face d’une ancienne tribu de paysans et de guerriers ou en face de l’œuvre d’une nouvelle «tribu» d’artistes, de dessinateurs et d’orfèvres contemporains qui parlent tous le même langage. Observez le goût exquis des céramiques, l’élégante recherche des bijoux d’ambre, d’or et d’os, la contemporanéité surprenante des étoffes et des ceintures, la somptuosité tribale d’un trône en bois sculpté. Regardez avec attention les plus petites sculptures en bronze, une petite table en bois semblant sortir tout droit d’un livre de projets d’ameublement futuristes, les boucliers, les épées et les heaumes, sans oublier les objets plus “pauvres”, et pour cela plus rares et plus émotionnants, comme par exemple les restes d’un panier de fibres végétales ou l’incroyable manche d’un éventail. Quels hommes étaient-ils donc pour produire de tels objets? Comme vous l’aurez compris, le musée de Verucchio ne conserve pas seulement «les choses» mais il a aussi vraiment quelque chose à dire.


NOTES DE VOYAGE

Pièces du Musée Civique Archéologique

61


Palais Marcosanti

Rimini> 16 km • 20 min

Bellaria> 17 km • 25 min

Misano> 32 km • 40 min

Riccione> 28 km • 35 min

Cattolica> 36 km • 40 min

ALTITUDE 153

62

M


POGGIO BERNI Le territoire de Poggio Berni, situé en partie sur trois petites hauteurs qui prolongent les collines de Santarcangelo, offre une campagne caractéristique abritant de grands édifices historiques, particuliers pour leur beauté et leurs histoires, et de très intéressants édifices «populaires», véritables repères de la culture traditionnelle de ces lieux. Les premiers sont des palais et des demeures aristocratiques ayant appartenu aux familles les plus puissantes du passé; les seconds sont des moulins qui peuplaient le vaste territoire agricole qui s’étend aujourd’hui encore tout autour du centre principal. Cette concentration d’anciennes demeures et de moulins semble assez singulière, mais, à bien y penser, ce sont les deux faces d’une même médaille, qui témoignent de la richesse de ces terres depuis toujours fertiles et densément peuplées.

Santarcangelo

Poggio Berni

Bellaria Igea Marina

Rimini

Torriana Montebello

Verucchio

S.Marino

63


Palais Astolfi

A SAVOIR Cette partie de la Seigneurie des Malatesta n’avait peut-être pas besoin de grandes forteresses, protégée comme elle l’était par les puissants châteaux de Santarcangelo, Torriana et Verucchio. Elle était toutefois très convoitée pour la fertilité et pour la beauté de son paysage qui s’étendait entre fleuves et collines. Les petits châteaux, les palais fortifiés et les demeures fastueuses qui y furent ainsi construites, essentiellement comme résidences, devaient quoi qu’il en soit protéger les nobles familles de propriétaires et garantir un certain contrôle sur le territoire. La présence des Malatesta s’y traduit par des témoignages de leur influence dès l’année 1197. C’est en effet ici, grâce aux domaines ruraux très productifs de la zone, qu’ils construisirent les bases de leur fortune, non seulement politique mais aussi économique, sur le territoire de Rimini. Successivement à toute une série de croisements de parenté et de concessions dotales, les palais de Poggio Berni passèrent aux mains de grandes familles italiennes: pendant et après l’époque malatestienne, les maisons des Montefeltro, Della Rovere, Médicis-Lorraine, Gonzaga et Doria y possédèrent en effet des propriétés.

64


POGGIO BERNI

A VOIR

Palais Marcosanti fin XIIIe siècle via Ripa Bianca, 441

C’est l’ancienne “Tomba de Poggio Berni” (“Tomba” signifiant alors «domaine de campagne fortifié»), principale référence historique de l’administration de ce territoire. Bien qu’ayant subi des transformations au cours des siècles (elle abrite aujourd’hui une prestigieuse structure de restauration et d’hébergement), elle offre encore de remarquables architectures et s’affirme comme l’un des fortins les mieux conservés de la Seigneurie. Excellente position entre les fleuves Uso et Marecchia. Beaux murs extérieurs et intérieurs, dotés de deux portes ogivales du début du XIVe siècle. Il porte le nom des propriétaires qui l’achetèrent au XIXe siècle.

Palais Tosi XIVe siècle

Un autre rare exemple de demeure aristocratique fortifiée, ex-possession des Malatesta. Cet ensemble, qui a également été l’objet de successives transformations, révèle encore clairement, grâce à ses murs solides et à son type d’ouvertures, sa première fonction de défense. Les interventions effectuées au XIXe siècle sont visibles sur la porte aux décorations néogothiques, sur les rampes du grand escalier et sur la façade de la chapelle.

Cet édifice semble avoir été construit à côté du couvent des Frères Blancs, qui existait il y a environ 500 ans. Il s’agissait probablement de la résidenPalais Borghesi ce d’un évêque mais, plus tard, les Marcosanti, famille noble possédant via Cornacchiara, 1450 d’autres terres, en firent une somptueuse villa. On peut y admirer de précieux plafonds peints à fresques, la chapelle du XIIIe siècle et un grand parc typique des demeures aristocratiques de l’époque.

Palais Astolfi XVIIIe siècle piazza S.Rocco 11

Tout d’abord dénommé Palais Giliendi, il a été construit à la fin du XVIIIe siècle par un haut prélat qui a inscrit dans ses murs ses marques archiépiscopales. Les fondations précédentes, probablement médiévales, sont encore visibles dans les caves, mais l’ensemble est surtout intéressant pour ses architectures du XVIIIe siècle, évidentes dans la façade, la cour intérieure et le parc. A remarquer, les fresques intérieures, le four de la cuisine et le moulin à huile du XIXe siècle. De nos jours, le palais Astolfi est une structure soignée qui abrite un élégant restaurant.

Moulin Moroni via Santarcangiolese, 3681

C’est le mieux conservé de tous les moulins qui existaient dans la zone de Poggio Berni. Il ne fonctionne plus depuis 1955 mais son équipement est encore en parfait état de marche. Soigneusement restauré, il offre une belle structure extérieure et l’intérieur peut être visité. C’est un témoignage important de la culture et de l’économie traditionnelles locales.

Eglise S.Andrea Apostolo via Roma, 9

Intérieur: retable du XVIIe siècle avec la Sainte Vierge et les saints André, Georges, Roch et Charles Borromée.

Piazza San Rocco

Fontaine du souvenir de Tonino Guerra. 65


Campagnes dans les environs de Poggio Berni

66


A NE PAS PERDRE Festival des fables d’août

juillet/août

Spectacles de marionnettes (Palais Marcosanti) Fête du lundi de Pâques

lundi de Pâques

Elle repropose le traditionnel goûter du lundi de Pâques.

juillet

Foire d’été et «Palio» des ânes

Musique, stands gastronomiques, jeux populaires, comédies et feux d’artifice accompagnent cette fête singulière du “palio” des ânes. A visiter, le parc de la “Cava” (visites guidées à convenir avec le Bureau municipal du Tourisme), lieu important du point de vue scientifique: de cette zone proviennent de rares exemplaires de fossiles extraits lors de nombreuses campagnes de fouilles. Le parc a été créé pour récupérer et sauvegarder cet important gisement fossilifère.

Informations touristiques Santarcangelo tél. 0541 624270 www.prolocopoggioberni.rn.it www.riviera.rimini.it 67


LE TEMPS DES MOULINS Le monde des moulins, ces structures consacrées à la mouture du blé et d’autres grains pour l’obtention des différentes farines, était un «monde particulier» de la culture traditionnelle. Un monde fait de transformations technologiques (des anciens moulins à eau aux moulins aux meules actionnées par les premiers mais puissants moteurs à explosion) mais aussi de rapports commerciaux et humains. Le moulin était ainsi l’un des lieux fondamentaux de l’économie et de toute la culture populaire et paysanne. Malheureusement, la quasi-totalité de ces moulins, souvent véritables chefs-d’œuvre d’architecture et de technologie, a désormais disparu. Grâce à sa position stratégique, Poggio Berni était une sorte de centre de mouture des grains provenant du vaste et riche territoire agricole environnant. On peut lire dans un ancien document concernant la commune: «le territoire de Poggio Berni est caractérisé par ses moulins hydrauliques, qui utilisaient la force de l’eau pour mouvoir les lourdes roues faisant tourner les meules. Ils ont pour le territoire une grande importance historique et culturelle. Du canal dénommé “Viserba” provenait l’eau qui alimentait les cinq moulins. Les marques de leur actuelle présence, ou de ce qu’il reste d’eux aujourd’hui, indiquent des typologies hydrauliques, technologiques et d’habitation typiques de toute la vallée du Marecchia, bien que consécutivement aux nouvelles exigences concernant l’habitation, l’accès des moyens de transport à l’édifice et aux locaux d’activité et un minimum d’adaptation typologique, les cinq moulins aient subi plusieurs interventions, nous pouvons y lire (…) les caractères d’une longue immutabilité substantielle. Les moulins étaient dénommés: Mulino Pantano Mulino delle Pere aujourd’hui Ronci Mulino La Molinella aujourd’hui Bronzetti Mulino del Palazzo aujourd’hui Sapignoli Mulino dell’Osteria aujourd’hui Moroni Ce dernier est le plus important et le plus complet des moulins de Poggio Berni; il est doté d’un équipement en état de marche, mais à l’arrêt. L’activité y a cessé vers 1955. La municipalité de Poggio Berni a collaboré à la restauration de l’édifice qui peut être visité par des groupes de touristes et d’étudiants sur rendez-vous, celui-ci étant à réserver auprès de la Division de la Culture». Le moulin Moroni offre en effet de magnifiques structures architecturales extérieures ainsi qu’un intérieur très intéressant, conservant encore les équipements pour la transformation des grains en farine, et permettant de percevoir l’atmosphère particulière qui régnait en ces lieux si significatifs de la vie d’antan.


NOTES DE VOYAGE

Le moulin Moroni

69


La forteresse de Montebello

Rimini> 21 km • 25 min

Bellaria> 22 km • 25 min

Misano> 37 km • 40 min

Riccione> 32 km • 35 min

Cattolica> 40 km • 45 min

ALTITUDE 456

70

M


TORRIANA MONTEBELLO Les profils de Torriana et de Montebello se dessinent sur deux rochers typiques de la vallée du Marecchia, excellentes défenses naturelles en temps de guerre et d’invasions. Deux imprenables forteresses qui ont vu les splendeurs de la Seigneurie des Malatesta et les dures batailles contre les châteaux et les troupes du Montefeltro, la région historique voisine comprenant la moyenne et la haute vallée. Deux villages qui, au cours des siècles, ont connu des sorts différents. Après plusieurs modifications, Torriana est devenu le chef-lieu de la commune, alors que le bourg de Montebello est resté pratiquement intact, ses siècles de silence lui ayant permis de demeurer un véritable îlot d’histoire et de culture. De l’histoire, certes, mais aussi de mystérieuses légendes et un milieu naturel particulièrement riche, protégé par la création d’une oasis faunique et d’un centre d’étude et de recherche.

Santarcangelo

Torriana

Poggio Berni

Bellaria Igea Marina

Rimini

Verucchio Montebello

S.Marino

71


La forteresse de Torriana

A SAVOIR Torriana ne porte ce nom que depuis 1938; son nom précédent, qui était certainement moins doux, suffisait cependant à lui seul à décrire la rudesse de ce lieu, accroché à la pierre nue. Elle s’appelait “Scorticata”(Ecorchée), nom que nous retrouvons dans les chroniques dès 1141. Alors, son rocher calcaire devait sembler plus dépouillé encore qu’il ne l’est aujourd’hui et sa forteresse devait se confondre davantage avec la pierre. Une forteresse très importante pour le contrôle de l’ancienne Via Maior, la route qui remontait la vallée du Marecchia, d’une grande valeur stratégique puisqu’elle constituait la liaison principale avec le Montefeltro et la Toscane. Certains affirment que dans ses souterrains aurait été tué Gianciotto Malatesta, célèbre pour avoir si tragiquement mis fin à la rencontre entre sa femme Francesca et son frère Paolo. Les Malatesta dominèrent ce château qui passa successivement aux mains d’autres grandes maisons telles que les Borgia et les Médicis. De nos jours, il reste quelques traces significatives des fortifications englobées dans une récente construction. L’histoire de Montebello, avec sa belle forteresse très intéressante, est par contre un véritable livre ouvert. Les qualités militaires de ce lieu devaient être connues depuis très longtemps puisque son nom semble dériver de Mons Belli, le Mont de la guerre. Tout le village, auquel on accède par une seule route contrôlée par une porte fortifiée, offre une structure médiévale. Aujourd’hui, comme par le passé, c’est l’un des lieux par excellence de la Seigneurie des Malatesta.

72


TORRIANA MONTEBELLO

A VOIR

Forteresse de Torriana via Castello, 15

Largement remaniée dans les années 70. Il ne reste de cette forteresse malatestienne, qui constituait avec celle de Verucchio un véritable barrage dans la vallée, que la porte d’accès, deux tours circulaires, la citerne, une partie des murs et le donjon. Elle est dominée par la petite église dédiée aux saints Philippe et Jacques, construite sur la partie la plus haute du mont de la Scorticata, d’où la vue est incontournable.

Tour de Torriana

Construite sur un pic pour contrôler tout le territoire environnant et effectuer des signaux à toute une série de postes de garde. Le lieu est très panoramique. Les restes de la tour du XIIIe siècle on été récemment restaurés.

L’“Arbre de l’eau”

C’est la fontaine qui jaillit sur la place principale du pays, créée par le poète et scénariste Tonino Guerra.

Forteresse de Montebello via Casale di Montebello

C’est l’un des édifices historiques les plus intéressants de tout le territoire de la Seigneurie des Malatesta. La structure révèle clairement les successives interventions effectuées au cours des siècles, militaires ou d’adaptation de la forteresse à un rôle de résidence aristocratique. Le donjon et une partie de la forteresse remontent à la structure originale de l’an 1000. La résidence remonte à la deuxième moitié du XVe siècle, lorsque la forteresse fut habitée par les comtes Guidi di Bagno, qui en sont encore les propriétaires. La visite de la forteresse réserve de nombreuses surprises, pour les trésors et les secrets qu’elle renferme. On y trouve un mobilier de valeur allant du XIVe au XVIIIe siècle, une belle collection de coffres-forts et de bahuts dont un coffre peint semblant remonter aux croisades. Galeries mystérieuses, passages secrets, puits profonds et événements insolites y ont alimenté la légende du fantôme d’une petite fille d’environ 5 ans, aux étranges cheveux bleus, enfant du feudataire, disparue dans les souterrains du château en 1375. Certains affirment que le fantôme d’Azzurrina hante encore l’édifice.

Sanctuaire de Notre Dame de Saiano

Ce complexe particulier se dresse au sommet d’un éperon rocheux qui domine le lit du fleuve Marecchia, à l’intérieur de l’Oasis naturaliste. Il ne reste que quelques ruines de l’ancienne forteresse ainsi qu’une tour cylindrique, probablement d’époque byzantine. Le sanctuaire, dédié à la Bienheureuse Vierge du Carmel, peut être rejoint à pied. Il conserve une statue en plâtre du XVe siècle, représentant une Vierge à l’enfant à laquelle les femmes sur le point d’accoucher demandaient la protection. La porte en bronze de l’édifice a été réalisée par le sculpteur Arnaldo Pomodoro. 73


Saiano

74


A NE PAS PERDRE du Miel Fête premier week-end de septembre Une fête entièrement axée sur cet aliment, dont la zone produit d’excellentes qualités. Dégustations, gastronomie et possibilité de choisir parmi les nombreux types de miel et ses dérivés, fabriqués et sélectionnés par des producteurs locaux. de l’“Arbre de l’eau” Fête deuxième samedi de juillet Rencontres et musiques autour de la fontaine. - La colline des plaisirs - juillet Scorticata Moderne et innovante “fête de village”, conçue et organisée pour un public jeune, curieux et attentif à toutes les nouveautés d’une gastronomie romagnole des plus créative. Torriana et Montebello étant entourées de verdure, la «Communauté montagnarde» locale a réalisé un véritable réseau de sentiers bien balisé pour trekking, VTT et cheval. Le réseau traverse tout le territoire, reliant Verucchio, la moyenne et la haute vallée du Marecchia. Ces sentiers, qui touchent des édifices de grande valeur, sont intéressants des points de vue tant naturaliste qu’historique. Le parcours portant à Notre Dame de Saiano est une promenade classique. La «Communauté montagnarde» locale fournit une carte détaillée des sentiers. L’Oasis Faunique de Torriana et Montebello mérite un discours à part. Fondée en 1993, elle protège une partie intéressante du territoire pour ses aspects géologiques (formations gypseuses), botaniques (chênaies, orchidées, plantes aquatiques, etc.) et surtout fauniques.

Informations touristiques Santarcangelo tél. 0541 624270 www.riviera.rimini.it 75


UN PETIT FANTÔME A Montebello, avec son château qui, comme l’écrit Weleda Tiboni, «se dresse solitaire sur la rive gauche du Marecchia, dans une position de farouche isolement» et avec son fleuve qui, dans la vallée, «pour éviter l’écluse dessine une large boucle qui enserre le gros rocher», on y va pour l’incontournable beauté de ses lieux et pour l’harmonie de son village historique. On y va surtout pour son imposante forteresse, qui «s’élève vers le ciel au centre d’un grand amphithéâtre naturel noyé dans un espace lumineux illimité». Beaucoup y vont aussi pour connaître de plus près l’histoire du fantôme le plus célèbre des terres de la Seigneurie des Malatesta. L’histoire du fantôme de Azzurrina. «A Montebello, Azzurrina ne pouvait pas trouver de meilleur endroit pour faire grandir, au fil des époques, sa fable-légende-vérité. Sa voix est en effet gardée par un puissant château appartenant à la famille des Guidi di Bagno. Azzurrina (...) est déjà évoquée dans un document du début du XVIIe siècle qui narre - avec toutes les lacunes possibles et logiques - la mésaventure de la jeune Guendalina, fille de Ugolinuccio Malatesta. La petite fille, qui, au cours du solstice d’été de l’année 1375, alors qu’un gros orage sévissait sur le château, disparut dans les galeries de la forteresse en courant derrière sa balle de chiffons. Son corps ne fut jamais retrouvé. Depuis lors, elle revient se faire entendre tous les 5 ans, lors du solstice d’été». (Valeriani-Bravetti) La légende s’enrichit de détails. L’enfant aurait été albinos, à peau très claire, aux yeux bleus et aux cheveux teints aussi en bleu, pour dissimuler cette “anomalie”; ceci expliquerait le nom de «Azzurrina». Les gardes qui devaient la surveiller ne la rejoignirent pas dans la galerie; ils essayèrent de la chercher sans la trouver, même pas les jours suivants, et furent condamnés à mort. Et puis certains disent naturellement que, tous les cinq ans, mais à d’autres occasions également, on peut encore entendre ses cris, ses soupirs et ses petits pas et voir sa frêle silhouette hanter les murs du château. Des enregistrements, des filmages et les interventions de médiums ont essayé de documenter quelque chose, mais en vain, les fantômes ne sont-ils pas souvent timides et fuyants?


NOTES DE VOYAGE

Intérieur du château de Montebello

77


Une vue du fleuve Conca

78


LA VALLEE DU CONCA C’est d’une petite source anonyme du mont Carpegna, sur les terres des Marches et précisément au cœur de la région historique du Montefeltro, que naît le fleuve Conca, pour devenir romagnol après quelques kilomètres et se jeter dans la mer entre Cattolica et Misano Adriatico. Dans l’Antiquité, ses eaux devaient être souvent impétueuses, si l’on prête foi aux écrivains d’époque romaine qui le qualifièrent de “rapace”, pour ses nombreuses crues qui inondaient de vastes parties de terrain et emportaient tout ce qui bordait son cours. Mais il sait démontrer aujourd’hui encore toute sa nature torrentielle, alternant des périodes de sécheresse à d’imposantes crues et faisant parfois sentir toute sa “rapacité”. Et dire que les terres de cette vallée ont par contre un aspect pacifique, avec leurs douces collines aux sommets arrondis sur lesquels s’étendent des villages entiers. Malgré tout, il régnait ici aussi un esprit guerrier: de nombreux châteaux confinaient avec les terres de Urbino, dont les puissants seigneurs, les Montefeltro, menaçaient continuellement les possessions des Malatesta (et vice versa). Témoins de cette histoire sont les forteresses, les tours, les bourgs fortifiés et les petites villes qui conservent de belles formes médiévales et Renaissance souvent intactes. 79


La Vallée du fleuve Ventena

A SAVOIR Le fleuve Conca, dont l’ancien nom est Crustumium, naît dans les Marches, sur le mont Carpegna, à environ 1400 mètres d’altitude; Il traverse tout d’abord une zone qui appartient aujourd’hui à la province de Pesaro, entre ensuite dans les terres de la seigneurie des Malatesta en en marquant les collines avant de gagner une large plaine et de se jeter dans la mer, entre Cattolica et Misano. Dans la vallée du Conca, la seigneurie compte bien 11 petits centres (Gemmano, Mondaino, Morciano, Montecolombo, Montefiore, Montegridolfo, Montescudo, Saludecio, San Clemente et San Giovanni in Marignano), comprenant également Coriano, située plus précisément dans la vallée du Marano. La vallée du Conca présente des aspects singuliers; à la fois douce et sauvage, elle reflète une harmonie entre les activités de l’homme et le travail de la nature, entre les villages historiques, l’agriculture et les zones laissées à la végétation spontanée. La vallée du Conca est une terre de collines, de belles collines qui s’approchent doucement des Apennins sans ne jamais présenter de paysages rudes, où les champs de blé s’entremêlent avec les vignes, les oliveraies avec de rares châtaigneraies, les chênaies avec les premiers prés destinés à l’élevage des moutons. Ses collines sont couronnées de villages qui s’étirent sur des crêtes effilées ou s’agrippent à des promontoires rocheux. La beauté de ses campagnes et de ses panoramas, où la mer et les 80


LA VALLEE DU CONCA montagnes remplissent l’horizon, ne cesse de surprendre le visiteur. La Valconca est un lieu où la terre joue encore un rôle fondamental dans la détermination de la beauté de l’ensemble; beauté à laquelle contribuent aussi la vallée du torrent Marano (troisième vallée par ordre d’importance du territoire de Rimini) et les petites vallées du Ventena, de Gemmano et de Saludecio, extraordinaires pour leur aspect naturaliste. L’histoire a également joué un rôle décisif pour la formation et la vie de cette vallée, déterminant l’alternance des fortunes de ses villages. Le territoire est parsemé de forteresses et de bourgs fortifiés qui surveillaient la dangereuse frontière avec le duché d’Urbino, qui fit valoir sur ces terres toute sa puissance militaire et son influence artistique et culturelle. Les Malatesta résidaient dans ces forteresses une grande partie de l’année, y réalisant d’importantes rencontres pour le destin de toute la Seigneurie. Certaines d’entre elles étaient de véritables palaces, comme celle de Montefiore, où naissaient les enfants de la famille et où étaient accueillis des princes et des papes, ou celle de Mondaino, où l’on signait les traités de paix. Les témoignages artistiques y côtoient les merveilles d’une nature splendide, telles les grottes de Onferno. En bref, la vallée du Conca est une vallée de beaux petits villages à visiter et à connaître, mais aussi de beaux paysages, à admirer et à vivre.

81


Les murs du château

Rimini> 10 km • 10 min

Bellaria> 22 km • 25 min

Misano> 10 km • 10 min

Riccione> 7 km • 10 min

Cattolica> 16 km • 25 min

ALTITUDE 102

82

M


CORIANO Coriano est entourée d’une belle campagne aux cultures précieuses, comme la vigne et l’olivier, aux fermes et aux villages anciens bien conservés. Le visiteur y perçoit l’immédiate sensation de se trouver dans une terre riche, où il fait bon vivre depuis des siècles, comme le prouvent d’ailleurs les nombreux témoignages et monuments du passé. La mer est à quelques pas (Rimini et Riccione sont à la frontière) et sur les montagnes se découpe le profil des trois pointes de Saint-Marin. Mais Coriano ne se trouve pas vraiment dans la vallée du Conca; c’est en fait le centre principal de la vallée du Marano, torrent qui descend des coteaux sur la frontière entre les Marches et Saint-Marin pour parcourir 30 kilomètres jusqu’aux plages entre Riccione et Rimini. Aujourd’hui, cette vallée est une surprenante petite île verdoyante, proche des grands centres, bien équipée pour activités de plein air. Riccione

Coriano

Misano

Montescudo Montecolombo

Cattolica San Clemente S. Giovanni Morciano in Marignano

Gemmano Montefiore

Saludecio Mondaino

Montegridolfo

83


Porte d’entrée au château

A SAVOIR Il devait faire bon vivre en ces lieux dès l’âge du fer, environ 800 ans avant JésusChrist, si l’on considère les nombreux objets retrouvés dans cette zone qui se rapportent à la civilisation villanovienne. Il est certain que les Romains s’y plurent aussi lorsqu’ils s’y établirent, vers le IIIe siècle av. J.-C., comme en témoignent les restes de villas et de briqueteries. Des documents témoignent du château de Coriano dès l’an 1202, lorsqu’il appartenait à l’Eglise de Ravenne ; son histoire se liera légèrement plus tard à celle de Rimini et à la famille des Malatesta, lien qui aboutira aussi à la construction d’un beau château en 1440. A la fin du pouvoir des Malatesta, précisément en 1528, la petite forteresse sera restaurée par l’ancienne famille des Sassatelli de Imola, dont il reste les armoiries sur la porte d’entrée de la fortification. C’est le pape Clément VII qui accordera à cette famille la juridiction sur ce territoire. Mais l’histoire de Coriano enregistre aussi des pages dramatiques plus récentes, lorsque elle fut le lieu d’une très dure bataille de la Seconde Guerre mondiale: en 1944, les forces alliées et les troupes allemandes s’y affrontèrent en effet lors de la rupture de la «Ligne Gothique», la puissante structure défensive mise en place par les troupes allemandes. Coriano fut la protagoniste de deux batailles: la première, du 3 au 6 septembre, où triomphèrent les forces allemandes, et la seconde, du 12 au 16 septembre, qui enregistra la victoire des alliés, permettant à ceux-ci de rejoindre Rimini et de pénétrer dans la vallée du Pô. Le résultat: des milliers de morts et une ville gravement endommagée.

84


CORIANO Murs et arcs du château malatestien XVIe siècle

Eglise paroissiale Santa Maria Assunta via Pedrelli, 2

A VOIR Le château malatestien offre encore quelques murs d’enceinte, la porte extérieure et la porte intérieure avec sa tour. Bien restaurés, ces restes témoignent de l’œuvre de fortification également effectuée par les Malatesta dans ces zones de plaines à proximité de Rimini. Imposante construction commencée après le grave bombardement de Coriano pendant la 2e Guerre mondiale et inaugurée en 1956. La structure extérieure comprend un grand dôme et un haut clocher de 47 m. L’intérieur, spacieux et lumineux, contient un crucifix en bois du XIIIe siècle et plusieurs statues précieuses de la Vierge et d’autres saints. Une bulle diocésaine l’a déclarée Sanctuaire del SS Crocifisso, avec fête trisannuelle le troisième dimanche de septembre.

Eglise Madonna Addolorata via Malatesta, 4

L’église contient la dépouille de la bienheureuse Elisabetta Renzi et une peinture représentant Notre Dame des Grâces. Sa construction remonte à la première moitié du XIXe siècle.

Eglise Santa Maria Assunta via Castello, 4 Mulazzano

Edifice reconstruit après sa destruction lors de la 2e Guerre mondiale, de forme carrée et dans la tradition populaire. Il conserve un crucifix en bois du XVIIe siècle et un tableau, représentant Notre Dame du Soleil, réalisé il y a deux siècles. Ce tableau est l’objet d’une grande dévotion populaire qui culmine le quatrième dimanche de septembre, lors de la fête de Notre Dame du Soleil.

Eglise paroissiale San Giovanni Battista via I Maggio, 98 Cerasolo

Edifice sacré d’origine ancienne, véritable joyau d’art sacré du territoire de Coriano. Il conserve des œuvres précieuses telles que des fonts baptismaux en pierre de 1572 et une Vierge à l’enfant en pierre du XVIe siècle, plusieurs tableaux de l’Ecole romagnole dont Notre Dame du Soleil, la Vierge avec saint Bernardin, Notre Dame du Rosaire et des «paliotti» artistiques placés autrefois sous les autels. L’église renferme également un orgue à tuyaux, construit par Francesco Masconi, natif de Coriano. Une visite attentive de l’église permettra de remarquer d’autres œuvres très intéressantes.

Antiquarium Malatestien via Malatesta

L’un des bâtiments du château accueille une exposition permanente contenant plusieurs objets mis au jour au cours de fouilles effectuées dans la zone. Ce matériel comprend notamment de nombreuses céramiques réalisées du XIVe au XVIIe siècle, des verreries du XVe siècle, des armes métalliques et des monnaies, ces éléments nous aidant à mieux connaître la vie à l’intérieur du château. 85


Campagne autour de Coriano

86


A NE PAS PERDRE

premier dimanche de juin Fête du Parc fluvial

juillet

Défilés et défis médiévaux

Combats et compétitions de style médiéval dans les lieux historiques de Coriano.

troisième dimanche de septembre Fête du Sangiovese

Présentation des vins nouveaux du terroir, excellents dans cette zone, et de produits de l’artisanat. des olives Fête et des produits d’automne troisième et quatrième dimanches de novembre La production d’huile d’olive de Coriano est l’une des plus importantes de la zone de Rimini. Cette fête, qui offre l’occasion de déguster et d’acheter ces produits, propose aussi des expositions et des rencontres sur les produits agricoles et sur l’artisanat. Le Parco du Marano se prête aux activités sportives et de plein air: idéal pour les promenades à vélo et à pied, il offre des points pique-nique et un chalet pour rencontres et expositions. La production vinicole de Coriano est excellente, (Coriano fait partie du circuit national des «Villes du Vin») et certains vins de ses entreprises locales sont listés parmi les meilleurs d’Italie. L’huile d’olive, tout aussi savoureuse, peut être directement achetée auprès des moulins à huile du pays.

Informations touristiques Coriano tél. 0541 656255 www.prolococoriano.it www.riviera.rimini.it 87


L’ABBE BATTARRA Le hameau de Pedrolara, charmant petit coin de campagne des environs de Coriano, abrite encore la maison qui fut habitée au XVIIIe siècle par l’un des personnages les plus singuliers et intéressants de la culture de Rimini. Il s’agit de l’abbé Giovanni Antonio Battarra, homme aux intérêts multiples et au fort caractère, qui, pour des motifs scientifiques ou personnels, se trouva souvent en contraste avec ses concitoyens, ses collègues et les autorités. Battarra était donc un abbé (un religieux à vrai dire “distrait”), mais aussi un excellent botaniste (il a laissé son nom à un champignon rare), graveur de talent, agronome, expert, d’après lui, du domaine de l’hydraulique et chasseur passionné. Il a laissé de nombreux ouvrages encore très appréciés, tels que de belles gravures et des traités scientifiques, dont un en particulier, écrit peut-être plus “par plaisanterie”, qui l’a rendu célèbre dans toute l’Italie. Son livre “Pratica Agraria”, publié en 1778, fait en effet de Battarra le premier grand écrivain de traditions populaires romagnoles. Battarra y écrit un chapitre (ou “dialogue” selon sa définition) explicitement intitulé “Des coutumes, vaines observations et superstitions des paysans romagnols”. Il y fait dialoguer les paysans avec le propriétaire, leur faisant décrire d’anciennes traditions mystérieuses. La partie consacrée aux précautions particulières devant être prises tout de suite après l’accouchement, contient le récit de Cilia, l’une des paysannes qui intervient dans le dialogue: «Il y a aussi la garde de l’enfant pendant huit ou dix jours, qu’il ne faut faire voir à personne et surtout pas aux pauvres qui viennent demander l’aumône dans les maisons, auxquels il ne faut pas offrir d’asile mais donner quelque chose dès qu’ils apparaissent pour les mettre dehors au plus tôt. Le propriétaire: Et pourquoi? Cilia: A cause des Sorcières qui se présentent parfois sous ce déguisement pour leur jeter un sort ou faire des sorcelleries, comme boire leur sang ou les faire mourir lentement. Si elles jettent des sorts aux adultes, figurez-vous à ces petites créatures! Le propriétaire : Et quel bon remède y a-t-il conte ce mal? Cilia: Le remède contre les sorts pour adultes est de prendre une plante de “Piantindomina”, et d’y faire “pisser” l’infirme dessus trois matins de suite; si la plante sèche, il guérit, si elle ne sèche pas, il en mourra». Il est plus qu’évident que nous nous trouvons devant une documentation ethnographique de premier ordre, qui a «photographié» le monde caractéristique d’une très ancienne culture paysanne et populaire.


NOTES DI DEVIAGGIO VOYAGE APPUNTI

Une ancienne image de saint Antoine pour la protection des ĂŠtables

89


Les murs du petit pays

Rimini> 15 km • 20 min

Bellaria> 31 km • 35 min

Misano> 13 km • 15 min

Riccione> 10 km • 15 min

Cattolica> 17 km • 15 min

ALTITUDE 170

90

M


SAN CLEMENTE Nous nous trouvons sur les premières collines qui dominent la mer, entre champs de blé et vignes renommées pour leur qualité. Nous nous trouvons dans un petit pays entouré d’un vaste territoire de riches campagnes bien ordonnées et de petits bourgs encore habités. Bien que les plages d’Europe les plus fréquentées (Rimini, Riccione, Cattolica) soient toutes proches, ici tout est tranquille et invite à la détente. Cette zone est aussi un bon point de départ pour la visite de l’arrière-pays, surtout pour les visiteurs provenant de Rimini et voulant rejoindre la vallée du Conca. Le vin est le prince de ces terres; San Clemente est célèbre pour être le pays qui produit le meilleur Sangiovese de toute la Romagne.

Riccione Coriano Montescudo

Misano

Montecolombo

Cattolica San Clemente Morciano Gemmano Montefiore

S. Giovanni in Marignano Saludecio

Mondaino

Montegridolfo

91


Centre historique

A SAVOIR San Clemente a elle aussi joué un rôle dans l’histoire de la Seigneurie des Malatesta. N’étant pas une zone de frontière, elle était relativement tranquille et ses fortifications n’y avaient ni la même importance ni la même puissance qu’ailleurs. Les témoignages du passé y sont toutefois nombreux. Le centre historique de San Clemente révèle toute son ancienne structure défensive: le périmètre actuel est encore marqué par les murs et par les bastions, plus ou moins endommagés, mais encore très visibles. La porte d’entrée, elle-même, bien que remaniée à une époque plus récente, nous ramène à l’époque où le village était complètement fortifié. Plusieurs villages voisins gardent des traces intéressantes du Moyen Age et de la Renaissance; c’est le cas des bourgs de Agello et de Castelleale à quelques kilomètres de la localité. Ancien château et fort d’une vaste juridiction, San Clemente a longtemps disputé le contrôle de la vallée à Montefiore et à Saludecio, d’autres centres importants de la moyenne vallée du Conca. Bien que l’agriculture soit aujourd’hui l’une de ses activités les plus florissantes, San Clemente privilégie également l’offre œnogastronomique et les initiatives de sauvegarde des traditions, celles-ci étant liées à un personnage extraordinaire, Giustiniano Villa, poète-cordonnier né en ces lieux en 1842 et considéré comme l’une des voix les plus intéressantes de la culture populaire romagnole. 92


SAN CLEMENTE Eglise San Clemente piazza Mazzini, 1

A VOIR

Construite en 1836 sur une ancienne église du XIVe siècle dont il ne reste que quelques traces à l’intérieur, elle fut dessinée par Luigi Poletti, célèbre architecte du pape et auteur du théâtre municipal de Rimini. Elle conserve un tableau de Giovanni Battista Costa, peintre du XVIIIe siècle de Rimini, représentant la Sainte Famille.

Piazza Mazzini Puits des Moines (1370)

Elle est bordée par l’église, la mairie et la porte d’entrée avec sa tour d’époque baroque.

Murs et bastions quadrangulaires via del Castello

Les témoignages malatestiens sont encore très présents dans le tissu urbain de San Clemente. Les murs malatestiens renferment comme autrefois le cœur du centre historique et l’ensemble dit de Castelleale (à quelques kilomètres du pays), un des rares exemples d’édifice, encore visible dans le territoire de Rimini, servant de grande ferme et de villa fortifiée à la fois, construit en 1388 par Leale Malatesta, évêque de Rimini. Les destructions partielles et les successifs remaniements ont profondément modifié la structure originale qui révèle toutefois, à un œil plus attentif, son évidente origine médiévale.

Ferme fortifiée de Castelleale XIVe siècle Hameau de Castelleale

Rare exemple de structure rurale fortifiée: il ne reste que quelques traces de l’ensemble médiéval.

Ferme fortifiée de Agello Hameau de Agello

Un autre petit bourg fortifié entouré d’une campagne splendide.

93


Vignes de San Clemente

94


A NE PAS PERDRE autrefois Comme fin mai/début juin, pendant sept/dix jours Une manifestation axée sur les traditions, tant gastronomiques que culturelles. Le “Palio Gastronomico” est une occasion pour le village et les bourgs voisins de récupérer et de reproposer les plats populaires locaux et le Concours de poésie dialectale enregistre la participation de nombreux poètes dont les créations sont jugées par le public et par un groupe d’experts. du vin Fête mi-mai Dans une terre si liée à la production vinicole, il ne pouvait manquer un concours des meilleurs vins rouges de San Clemente et des environs. Une excellente occasion pour se divertir et pour déguster et acheter le meilleur de la production annuelle. Notes de... vin

juin - juillet

Cycle de soirées consacrées à la valorisation du vin et de la bonne musique. Comme vous l’aurez compris, San Clemente est une «Ville du Vin»; nombreux y sont les producteurs de Sangiovese, celui-ci offrant ici plusieurs AOC. Les vins offrent de nombreuses variétés et nuances, selon la position et les caractéristiques des terrains sur lesquels poussent les raisins: sur les collines qui dominent la mer ou sur les terres argileuses bordant le fleuve. Pour acheter du Sangiovese ou d’autres vins, il suffit de flâner un peu dans la campagne à la découverte des différents chais.

Informations touristiques Coriano tél. 0541 656255 www.sanclemente.it www.riviera.rimini.it 95


POETE DE RUE San Clemente donne le jour en 1842 à Giustiniano Villa, personnage qui a profondément marqué la culture populaire du territoire de Rimini et de toute la Romagne. De son état, Giustiniano était cordonnier, mais sa veine artistique et l’envie de dire ce qu’il pensait le poussérent à délaisser toujours plus son métier pour devenir un authentique “poète de rue”. Ses poésies en dialecte, probablement composées de mémoire alors qu’il travaillait, commencent à être imprimées et, vers 1875, circulent les premiers «feuillets volants». Debout sur une chaise, Villa déclame ses poésies, amusantes mais profondes et engagées, avant de vendre “la feuille” pour quelques centimes à un public toujours plus nombreux de paysans, d’ouvriers et de quelques “bourgeois éclairés”. Un public fidèle qui l’entoure d’abord sur les places affolées des marchés hebdomadaires et des foires voisines et puis, au fur et à mesure, sur celles des villes plus importantes de Rimini, de Santarcangelo et d’autres localités du Montefeltro et du territoire de Pesaro. Il devient vite célèbre, beaucoup l’imitent, mais beaucoup apprennent surtout par cœur ses longues «histoires», ses pièces en vers écrites dans un dialecte efficacement expressif comme pouvait l’être une langue vivante qui caractérisait encore en tout et pour tout les classes populaires. Les poésies de Villa sont essentiellement composées comme des “dialogues“ ou “contrastes” entre propriétaires terriens et paysans, le propriétaire essayant en un italien soutenu d’exploiter le plus possible le travail du fermier et d’imposer ses idées, et le fermier répliquant d’une manière subtile mais claire, souvent très explicite, pour avancer ses conditions misérables, ses quelques exigences insatisfaites et son envie de changer les choses. Mais Giustiniano écrit aussi beaucoup de poésies sur les guerres de son époque, les élections politiques et les impôts iniques. Il faut également citer ses suggestifs «voyages aux enfers» dans lesquels le poète de S. Clemente, comme Dante, se retrouve en enfer et y rencontre toute une série de personnages, toutes les catégories «d’exploitants des pauvres gens». Après sa mort, survenue dans un accident en 1919, sa poésie ne s’est pas éteinte mais beaucoup ont essayé de poursuivre cette étrange profession de “poète de rue”, sans que personne ne soit plus parvenu à imaginer avec le même talent et la même passion, débonnaire mais intense, un monde plus juste pour tous.


NOTES DE VOYAGE

Giustiniano Villa

97


Piazza Silvagni

Rimini> 21 km • 20 min

Bellaria> 32 km • 35 min

Misano> 7 km • 10 min

Riccione> 10 km • 15 min

Cattolica> 3 km • 5 min

ALTITUDE 30

98

M


SAN GIOVANNI IN MARIGNANO Nous nous trouvons dans le centre de la plaine de la vallée du Conca, les plages de Cattolica ne sont qu’à quelques kilomètres et tout autour de nous se dressent les premières collines. Le développement de San Giovanni est lié à l’agriculture de cette plaine, à ses terres riches et fertiles, parfaitement ordonnées et bien travaillées. Les productions de blé et de raisin y sont abondantes et d’excellente qualité. D’anciennes fortifications et la structure même de la ville traduisent toute l’importance qu’avait ce pays à l’époque de la Seigneurie. De nos jours, San Giovanni est une petite ville active dont le centre historique accueille nombre de manifestations, foires et marchés. Pendant toute une semaine, à l’époque de la nuit magique de la Saint-Jean, entre le 23 et le 24 juin, la ville redevient le cadre du monde mystérieux et fascinant des sorcières.

Riccione Coriano Montescudo

Misano

Montecolombo

Cattolica San Clemente Morciano Gemmano S. Giovanni in Marignano Montefiore Saludecio Mondaino

Montegridolfo

99


Murs du centre

A SAVOIR Le territoire de San Giovanni, qui recelait de nombreux restes romains, offre d’innombrables témoignages du Haut Moyen Age, période à laquelle une bonne partie des terres bordant le fleuve Conca fut bonifiée. Mais, comme tous les pays de cette partie de la Romagne, c’est sous la domination malatestienne que San Giovanni se développe et prend les caractéristiques qu’elle présente encore. Elle était alors dénommée le «grenier des Malatesta», cette définition traduisant parfaitement le rôle et l’importance qu’elle avait pour la Seigneurie. C’était un centre de production de grande valeur, comme en témoignent les restes de murs et de fortifications des XIVe et XVe siècles et surtout les nombreuses fosses à blé éparpillées dans tout le pays. Au cours des siècles, cette vocation pour une production agricole riche et de qualité a permis à San Giovanni de s’affirmer comme une communauté active; elle est aujourd’hui valorisée par l’établissement d’industries d’avant-garde du secteur de la mode et d’autres secteurs de production.

100


SAN GIOVANNI IN MARIGNANO

A VOIR

Via di Mezzo via XX Settembre

Artère principale du pays, elle est bordée par des édifices des XVIIIe et XIXe siècles. Sur cette rue, à laquelle on accède par la place principale traversant une ancienne porte/tour, débouchent les différentes ruelles du centre historique, toutes à visiter. A remarquer, le long de la rue, les pierres du pavage qui ferment les nombreuses fosses à blé creusées dans le sous-sol: il y en a bien 200.

Restes de fortifications et de tours via XX Settembre

Il reste encore des ruines de murs des XIVe et XVe siècles.

Théâtre municipal “A.Massari” via Serpieri

Un petit théâtre raffiné du XIXe siècle, bien décoré, témoin de la vivacité du pays à cette période. Il accueille encore de nombreuses manifestations.

Eglise Santa Lucia piazza Silvagni

A visiter surtout pendant la Fête de la Sainte-Lucie (13 décembre). Des milliers de bougies illuminent alors l’image de la sainte, protectrice de la vue.

Eglise S. Maria

Reconstruite en 1786, elle conserve une fresque du XVe siècle représentant une Vierge à l’enfant.

en dehors des murs

Eglise S. Maria in Pietrafitta XVIIIe siècle

L’église a été reconstruite en 1730 sur la structure précédente; elle conserve un retable représentant l’Assomption de la Vierge, œuvre du peintre de Rimini, Giuseppe Soleri Brancaleoni (1750-1806), et une plaque en pierre sur laquelle sont sculptés une croix et divers éléments décoratifs. Il s’agit d’un fragment qui devait être placé sur le sol, si l’on considère l’usure des reliefs qui se rapportent au soi-disant art barbare, vers la première moitié du IXe siècle.

Eglise S. Maria del Monte XVIIe siècle

Elle date de 1699, fruit du grand désir de la population d’honorer le culte de la très ancienne image de la Vierge à l’Enfant, provenant probablement de l’église préexistante. De l’ancien édifice, il ne reste qu’une petite chapelle abritant la prodigieuse image de la Madonna del Monte, au visage au teint foncé. Son plan à nef unie est tout simple et elle a probablement été construite avec des matériaux en bon état des constructions précédentes. Les plaques et les inscriptions extérieures très suggestives témoignent les prodiges de l’image miraculeuse. 101


Eglise Santa Lucia

102


A NE PAS PERDRE marché d’antiquités Petit “Le vieux et l’ancien” le quatrième dimanche de chaque mois (excepté août) - piazza Silvagni. La nuit des sorcières semaine du 24 juin Riche manifestation culturelle et spectaculaire axée sur les traditions et les rites du solstice d’été, moment particulièrement magique lié aux activités des sorcières. Spectacles, expositions, petits marchés et décors dans tout le pays transforment ces nuits d’été en des nuits de séduction et de mystère. de la Sainte-Lucie - 13 décembre Foire C’est la seule qui reste encore de toutes les anciennes foires agricoles qui avaient lieu à San Giovanni (il semble une quinzaine). Marché, expositions, décorations de Noël, secteur consacré aux produits agricoles et œnogastronomiques locaux. rencontre Vénus - mars/avril Bacchus Cours/spectacle de dégustation de

vins basé sur le mariage de différents styles et formes d’art tels que la musique, le cinéma et le théâtre. d’amour dans le village - juillet Scènes Soirées consacrées à l’amour avec manifestations culturelles, musique, cinéma et théâtre. Les riches décors suggèrent une belle visite du centre. de l’an du vin - septembre Jour Rendez-vous qui marque le début

de l’automne et de la saison des vendanges. Grâce à ses caves prestigieuses, San Giovanni (ville du vin) propose des événements culturels qui font revivre toute la tradition agricole du territoire. San Giovanni fait partie du circuit des “Villes du Vin” et vante l’une des productions vinicoles les plus qualifiées de la Seigneurie des Malatesta et de toute la Romagne.

Informations touristiques San Giovanni tél. 0541 828124 (été) www.marignanoweb.it - www.riviera.rimini.it Informations touristiques Coriano tél. 0541 656255 103


LA NUIT DES SORCIERES Dans la tradition romagnole (mais dans d’autres également), la nuit de la Saint-Jean, entre le 23 et le 24 juin, est considérée comme “la nuit des sorcières”. Il s’agit d’une croyance très ancienne, liée bien évidemment à la célébration du solstice d’été qui voit, en ce jour de passage, un moment puissamment magique. On racontait qu’en cette nuit-là, il était possible de voir les sorcières qui étaient particulièrement actives et se rencontraient sous de grands arbres et aux croisements de routes. Il ne fallait que se rendre à un carrefour tenant une fourche en bois sous le menton: cela suffisait pour sortir indemne d’une rencontre avec les sorcières, dont le pouvoir maléfique parvenait alors à s’exprimer, presque tous les jours, dans la vie des campagnes. La rosée qui tombait sur les prés en cette nuit était elle aussi considérée comme une solution miraculeuse. Les vêtements et les habits mouillés par celle-ci n’étaient pas attaqués par les mites, ou encore, l’ail qui «avait pris la rosée» avait la valeur d’un vrai médicament. L’eau tirée du puits au premier matin était propice à la vue et à un corps sain. Mais à San Giovanni in Marignano, la grande fête, qui se développe sur plusieurs journées dans le beau centre historique de la localité s’inspire également à un autre motif. Ce motif s’appelle Artemisia. Un artiste local (Mario Magnanelli) a étudié l’histoire de ce fascinant personnage, une guérisseuse traditionnelle, qui pourrait donc être définie, sous certains côtés, comme une magicienne ou une «bonne sorcière». Elle vécut à San Giovanni vers la fin du XVIIIe siècle et les premières décennies du XIXe siècle. Il semble qu’elle jouissait alors d’une grande notoriété dans les terres voisines et que beaucoup s’adressaient à elle pour se soumettre au rite - celui de l’huile de S. Giovanni - qui permettait de découvrir, et d’une certaine manière d’annuler, le maléfice et les «factures» variées. De nos jours, Artemisia est encore fêtée et sa maison se trouve juste dans le centre de la localité.


NOTES DE VOYAGE

La nuit des sorcières

105


Vue de la localité

Rimini> 20 km • 30 min

Bellaria> 36 km • 45 min

Misano> 10 km • 15 min

Riccione> 11 km • 15 min

Cattolica> 11 km • 15 min

ALTITUDE 85

106

M


MORCIANO DI ROMAGNA La vallée du Conca a une capitale moderne, Morciano, petite ville dont l’important développement des 100/150 dernières années a fait d’elle le principal centre de commerce et de services de la vallée. Une très ancienne foire, parmi les plus importantes de toute la Romagne, témoigne encore de sa vocation commerciale, celle-ci étant également due à une position très favorable, au pied des collines et au croisement des différentes routes conduisant à la plaine. L’actuelle structure urbaine de la ville, avec ses larges rues disposées en échiquier, remonte au début du XXe siècle, et certains de ses édifices sont encore imprégnés d’une douce atmosphère art nouveau. Ses marchés sont toujours animés et très colorés.

Riccione Coriano Montescudo

Misano

Montecolombo

Cattolica San Clemente Gemmano Montefiore

S. Giovanni Morciano in Marignano Saludecio

Mondaino

Montegridolfo

107


“Coup d’aile” sculpture de Arnaldo Pomodoro

à droite Foire de la SaintGrégoire

A SAVOIR Cette magnifique plaine était déjà habitée par les Romains, comme le confirment les restes de fermes, de villas et de constructions disséminés dans les campagnes. Des témoignages prouveraient l’existence d’une Gens Murcia ou Marcia (d’où le nom du lieu) qui y possédait des terres. Une institution, remontant au Moyen Age, a probablement contribué d’une manière déterminante au développement de Morciano. Il s’agit de l’abbaye Saint-Grégoire, un monastère fondé en 1061 par St. Pier Damiani. Il semble en effet que les premiers marchés et les premières foires eurent lieu autour de cet édifice avant de se dérouler dans le village construit sur un coteau surplombant le fleuve Conca. Longtemps soumise à Montefiore et à San Clemente, qui suivaient de près les commerces florissants qui se développaient dans la plaine, Morciano a réclamé son autonomie et a été nommée «Commune» par un décret de Pie IX en 1857.

108


MORCIANO DI ROMAGNA

A VOIR

Restes de l’abbaye Saint-Grégoire sur la route pour Cattolica

La structure de l’abbaye est encore visible; quelques édifices ont gardé leur identité première bien qu’englobés dans un ensemble largement remanié. Ces vestiges se trouvent à quelques kilomètres du centre actuel, sur la route pour Cattolica.

Centre historique

C’est la partie la plus ancienne de la ville, où règne encore une atmosphère de village. On peut y distinguer quelques traces de fortifications qui de là, devaient descendre vers le fleuve.

Eglise San Michele Arcangelo, Chapelle de la Bienheureuse Vierge Marie piazza Boccioni

La première est l’église paroissiale du pays; la seconde, située à courte distance, est une petite chapelle du XVIIIe siècle.

Coup d’aile sculpture de Arnaldo Pomodoro piazza Boccioni

Une belle œuvre réalisée par Arnaldo Pomodoro, célèbre artiste contemporain né à Morciano, et dédiée à un autre grand artiste originaire de ces lieux, Umberto Boccioni, l’un des principaux représentants du Futurisme italien.

109


Centre historique

110


A NE PAS PERDRE de la Saint-Grégoire Foire semaine du 12 mars Les visiteurs y arrivent de toute la Romagne et des Marches. Une tradition millénaire qui annonce le printemps et s’affirme comme l’un des plus grands rendez-vous commerciaux du territoire de Rimini. L’origine agricole de cette manifestation est rappelée par un marché au bétail, une foire aux chevaux et une foire-exposition de machines agricoles. De plus, des centaines de bancs en tous genres, une fête foraine et des gargotes improvisées dans toutes les rues. La gastronomie offre le meilleur de la production locale. Dix jours pleins d’initiatives, de spectacles et d’expositions. Un rendez-vous qui n’est pas que commercial mais presque un véritable rite printanier. Antico Morciano décembre, auprès des pavillons de la foire Il s’agit d’une foire-exposition d’antiquités d’importance nationale. Ses exposants très qualifiés, qui proviennent de toute l’Italie, y proposent des pièces de grande valeur. Le petit pays est bordé par le fleuve Conca, dont le cours abrite un beau parc équipé que l’on peut rejoindre en suivant la via Stadio. Le long du fleuve a également été aménagé un excellent parcours (la piste cyclable de la Valconca) qui part de Cattolica, passe par San Giovanni in Marignano et touche Morciano avant de continuer vers la partie la plus haute du cours d’eau.

Informations touristiques Coriano tél. 0541 656255 www.comune.morciano-di-romagna.rn.it www.riviera.rimini.it 111


MILLE ANS DE FOIRE

Personne n’ignore que l’histoire de Morciano et sa grande foire de la Saint-Grégoire, qui a lieu le 12 mars (comprenant également de nos jours toute la période des deux week-ends proches de cette date), sont indissolublement liées. Les origines et tout le développement de la ville tournent autour de l’importance commerciale que Morciano a su conquérir au cours des siècles et qu’elle maintient encore de nos jours. Il semble en effet qu’il y a plus de mille ans, la foire avait lieu auprès de l’ancienne abbaye Saint-Grégoire (d’où le nom), un ensemble religieux qui a joué un rôle important dans toute l’histoire ancienne de la basse vallée et dont il subsiste quelques ruines à la sortie du pays, sur la route qui conduit à S. Giovanni in Marignano et à Cattolica. Sortie plus tard des murs protecteurs de l’abbaye pour se dérouler, depuis déjà quelques siècles, dans le village historique de Morciano, situé sur le bord du fleuve Conca, elle est devenue le point de rencontre de commerçants de bétail provenant d’une vaste zone qui s’étend jusqu’au Montefeltro, enregistrant la présence, et ce, jusqu’aux premières décennies du XXe siècle, de milliers de têtes de bovins et d’un grand nombre de chevaux. La foire de la Saint-Grégoire est encore l’une des plus grandes foires traditionnelles de la Romagne et l’une des principales foires de printemps, ceci portant à croire à une origine «rituelle» peut-être plus ancienne encore. Elle propose toujours son marché au bétail ainsi qu’un important moment de rencontre entre commerçants et propriétaires de chevaux. Elle offre naturellement tout ce que peut offrir aussi une foire moderne: un riche marché de machines agricoles et de plantes, une grande fête foraine, des centaines et des centaines de bancs en tous genres et des produits alimentaires liés à la tradition. Il est de coutume d’y manger encore des “figues sèches”, un aliment aux références propitiatoires et “sexuelles” très prononcées. Qu’il s’agisse là aussi de la marque d’anciens rites printaniers?


NOTES DE VOYAGE

Bœuf paré pour la foire de la Saint-Grégoire

113


Forteresse malatestienne

Rimini> 29 km • 35 min

Bellaria> 42 km • 45 min

Misano> 17 km • 20 min

Riccione> 17 km • 20 min

Cattolica> 17 km • 20 min

ALTITUDE 385

114

M


MONTEFIORE CONCA Capitale médiévale de la vallée du Conca, c’est l’un des pays de la Seigneurie les plus fascinants et les mieux conservés. On y respire un air particulier. Est-ce pour l’imposante forteresse aux lignes sévères visible depuis la côte? Est-ce pour les bois et les campagnes qui entourent le centre historique? Est-ce pour ses ateliers d’artisanat, ses ruelles fleuries, ses anciens rituels, la vue sur les Apennins et sur tout le littoral romagnol? Bref, tout contribue à y créer une atmosphère spéciale, où l’histoire et la nature s’entremêlent en un équilibre parfait. Ce n’est pas par hasard que Montefiore fait partie du circuit prestigieux des «Plus beaux villages d’Italie». Elle offre de nombreuses occasions de spectacles, fêtes, concerts, expositions et cours d’art, pensant aujourd’hui au futur comme un pays hospitalier, qui sait proposer d’une nouvelle manière ses anciens trésors.

Riccione Coriano

Misano

Montescudo Montecolombo

Cattolica San Clemente S. Giovanni Morciano in Marignano

Gemmano Montefiore

Saludecio Mondaino

Montegridolfo

115


Eglise San Paolo

A SAVOIR Les terres de Montefiore regorgent de témoignages anciens, pour ne pas dire très anciens. Des restes de l’âge du fer sur le mont Faggeto, de nombreux vestiges d’époque romaine dans le Pian di San Pietro: mais le moment historique qui baigne encore Montefiore est celui du Moyen Age, ou, pour être plus précis, celui des Malatesta. La forteresse est le pivot de la structure du centre historique: les ruelles du village fortifié se déroulent à ses pieds, convergeant vers une seule porte d’accès. Tous les murs semblent y parler des Malatesta, famille qui, à l’époque, perfectionna le château dans le but d’en faire une forteresse imprenable, rempart contre le duché d’Urbino tout proche, ainsi qu’une élégante résidence digne d’accueillir des princes et des papes. Construite à la moitié du XIVe siècle, c’est en ses murs que naquit Galeotto Malatesta, dit «Belfiore», en 1377. Sigismondo Pandolfo en améliora les défenses en 1432, favorisant ainsi le développement du petit pays. A la décadence des Malatesta, Montefiore, comme les autres châteaux de la Seigneurie, passa aux mains de nombreuses familles: les Borgia, la République de Venise et Costantino Comneno, un personnage équivoque et complexe, d’origine byzantine, Prince de Macédoine, mort à Montefiore en 1530. Après les splendeurs malatestiennes qui virent la naissance de monastères, de palais et d’églises ainsi que le développement d’une riche communauté, Montefiore abandonne sa domination sur la vallée pour devenir, au cours des siècles successifs, le tranquille mais vivace petit village qu’il est encore aujourd’hui. 116


MONTEFIORE CONCA

A VOIR

Forteresse malatestienne

C’est le symbole du pouvoir malatestien le plus puissant de toute la vallée du Conca et sans doute le plus singulier de la Seigneurie. Forteresse aux lignes géométriques uniques, elle se dresse sur un promontoire permettant, par beau temps, d’admirer la côte de Ravenne à Fano. La terrasse supérieure offre une splendide vue sur les Apennins et sur Saint-Marin. Certains disent que les journées très claires permettent d’apercevoir le mont Velebit en Dalmatie, de l’autre côté de l’Adriatique. On ne sait presque rien sur la fondation de la forteresse; en 1337, Malatesta Guastafamiglia en avait déjà fait un important complexe militaire et résidentiel. En 1347, elle accueillit en ses murs Louis Ier le Grand, roi de Hongrie, avec toute sa cour. C’est à Galeotto Malatesta Ungaro que l’on doit l’adjonction des belles armoiries placées à l’entrée de la forteresse et surtout les magnifiques fresques représentant des scènes de bataille et les portraits d’anciens héros, œuvres rares pour l’époque (1370) qui ont survécu au temps. Certaines fresques détachées sont aujourd’hui exposées dans une salle au plafond à voûte d’arêtes, d’autres sont encore dans leur position originale (salle de l’Empereur) malheureusement encore inaccessible. La forteresse accueillit de nombreux personnages célèbres: Sigismond, roi de Bohême et empereur, les papes Grégoire XII et Jules II et des condottieri avec lesquels les Malatesta entretenaient des rapports. Sigismondo Pandolfo considérait la forteresse comme très importante pour la surveillance des terres gouvernées par Federico da Montefeltro, son grand ennemi. A remarquer, dans la cour de la forteresse, le beau puits de la fin du XIVe siècle. Dans son ensemble, la structure présente encore des parties à restaurer et à récupérer. De nombreuses expositions et manifestations artistiques y ont lieu pendant toute l’année. Au pied de la forteresse se trouve l’accès au parc de Porta Nova.

Eglise S.Paolo XIVe siècle

Eglise paroissiale de Montefiore. La structure extérieure et le portail remontent au XIVe siècle. Son intérieur conserve un crucifix en bois de l’école de Rimini du XIVe siècle, une fresque de la Vierge à l’Enfant avec un ange de Bernardino Dolci (XVe siècle) et le beau retable de Notre Dame de la Miséricorde de Luzio Dolci (XVIe siècle).

Porta Curina XIVe, XVe siècle

Porte d’accès au village fortifié, belle à l’extérieur comme à l’intérieur, elle abrite aujourd’hui la salle du conseil municipal. Sur sa façade, un écusson du pape Pie XII Piccolomini.

117


A VOIR Porta Curina

118

à droite fresques de l’église de l’Hôpital


MONTEFIORE CONCA

A VOIR

Eglise de l’Hôpital XVe siècle via XX Settembre

Cette petite église faisait partie de l’ancien «Ospedale del Pozzo». Elle conserve les restes d’un beau cycle de fresques, dont des scènes de la Résurrection des morts, du Paradis et de l’Enfer, attribuées à Bernardino et Ottaviano Dolci (XVe siècle). A remarquer le crucifix en bois de style populaire et le petit tableau de St. Roch, St. Joseph et Jésus enfant. Sont également exposés les différents symboles de la Passion utilisés lors de la procession du vendredi saint.

Sanctuaire de Notre Dame de Bonora via Santuario, 116

L’un des lieux de culte les plus importants et célèbres du territoire de Rimini. L’image de la vierge qui allaite son enfant remonte au XVe siècle. La pureté populaire de cette image est admirée et vénérée depuis des siècles par des milliers de fidèles qui participent chaque année aux célébrations. Riche collection d’ex-voto. L’église, qui domine la vallée du Ventena, est entourée de bois verdoyants.

Bottega dei vasai via Roma

Cet atelier artisanal est un morceau d’histoire et de culture populaire. Son four à bois est identique à ceux du Moyen Age, les tours sont actionnés avec le pied et les techniques de travail utilisées sont anciennes et fascinantes.

Promenade autour des murs et parc de Porta Nova

Les murs qui entourent tout le village ont été récemment restaurés et la route qui les côtoie offre aujourd’hui une belle promenade agréable, au sein d’un cadre naturel de premier ordre. A proximité du bel édifice de Porta Nova, lui aussi restauré, on peut monter vers le parc (autre accès sous la forteresse): il s’agit sans aucun doute de l’un des espaces verts les plus spectaculaires du territoire de Rimini et de la Romagne.

119


Vue du centre historique

120


A NE PAS PERDRE du vendredi saint Procession vendredi de Pâques

vivante Crèche période de Noël

Un rituel religieux de plusieurs siècles. La tradition de la procession en costumes, dont les différents participants se transmettent les rôles en famille, n’a jamais été interrompue. Une représentation sacrée des différentes figures de la Passion du Christ: le bon Cyrénéen, les apôtres, les légionnaires romains et Pilate, les anges, les femmes pieuses et autre. Le tout accompagné par les confréries, avec leurs habits et capuchons, et par la fanfare municipale.

Tout le centre historique devient le cadre suggestif de l’évocation de la naissance de Jésus. Les vieux murs, la lueur des flambeaux et des feux, les figurants en costume créent une atmosphère émotionnante. De Montefiore partent de nombreux sentiers à parcourir à pied ou à VTT, traversant toute la campagne environnante, mélange singulier de zones sauvages et de zones cultivées. Intéressants et spectaculaires les sentiers fléchés qui conduisent à la vallée du Ventena et à Gemmano.

di Luna Rocca (La forteresse au clair de lune) - juillet Trois jours, ou mieux, trois longues nuits de pleine lune, riches en spectacles, expositions, petits marchés et dégustations dans une atmosphère séduisante consacrée au satellite qui inspire folies et tendresses. La forteresse et les ruelles du village pleines d’ombres et de lumières douces contribuent à créer un climat tout à fait particulier.

octobre / novembre

Montefiore à savourer

• Manger naturel - 1er dimanche d’octobre conférences, exposition et dégustation de produits typiques et biologiques. • Fête des châtaignes - les dimanches successifs Fête consacrée à ce fruit qui, grâce à une situation naturelle rare, pousse en grande quantité dans les bois autour de Montefiore. On y trouve des châtaigneraies séculaires qui se sont développées à des altitudes peu élevées, à proximité d’oliveraies, raison pour laquelle Montefiore est mentionnée dans plusieurs études sur la végétation italienne.

Fête des olives 1er et 2e dimanche de novembre Elle a lieu dans la localité de Serbadone di Sotto

Bottega del vasaio (poterie) Toutes les formes et les techniques de la céramique populaire romagnole dans un atelier qui a su conserver une tradition qui est en train de disparaître. Le travail et la cuisson sont ceux d’autrefois et les clients viennent de toutes les parties d’Italie pour y acheter des jarres, des cruches, des pots, des assiettes et des objets divers, fruit d’art et de longue compétence. Montefiore est fière de sa production d’huile d’olive; les oliviers, qui poussent dans une position idéale, donnent une huile robuste au goût particulier. Deux sont les moulins qui produisent une bonne quantité d’huile du terroir. Excellente production de fromages, fabriqués dans le respect des techniques naturelles. En saison, les magasins du village vendent les châtaignes du terroir.

Informations touristiques Montefiore tél. 0541 980035 www.comune.montefiore-conca.rn.it www.riviera.rimini.it Informations touristiques Coriano tél. 0541 656255 121


LE VENDREDI SAINT On peut lire dans un livre de 1828: «Les mêmes actes du 15 février 1767 (...) nous permettent de connaître la très ancienne coutume religieuse de M. Fiore de la procession de la déposition de croix de Jésus, le jour du Vendredi Saint, jour qui était un jour de fête pour ladite Terre (...) et nous informent qu’en 1767, la Confrérie de l’Hôpital, pour rendre plus décorative cette Fonction sacrée et encourager plus que jamais, en une période semblable, les réflexions pieuses des fidèles, fit réaliser, par D. Filippo Romagnoli, un magnifique cercueil sur lequel pouvoir poser le Christ Mort, ainsi qu’un baldaquin et plusieurs Symboles de la Passion du Divin Rédempteur, commençant dès 1769 à y introduire des enfants habillés en anges tenant chacun à la main l’un des symboles susdits et son inscription.» Il s’agit du témoignage historique le plus direct et le plus connu de la procession du Vendredi Saint de Montefiore; cette procession, animée de nombreux figurants et pouvant être définie comme “dramatique”, est la plus célèbre et la plus suivie de la vallée du Conca et du territoire de Rimini. Elle se caractérise par ses aspects «spectaculaires» et par toute une série d’éléments traditionnels. A la procession participent les membres de différentes confréries, vêtus de leurs capes et de leurs capuchons et tenant des flambeaux, des figurants interprétant des rôles précis qui, selon la tradition, sont transmis de père en fils dans les familles du pays. Le Cyrénéen s’affirme comme la figure centrale, porteur de la croix, vu traditionnellement par beaucoup comme le Christ lui-même. Il porte la lourde croix, flanqué de nombreux soldats romains. La procession comprend également les figures des femmes pieuses, de Ponce Pilate, de Barabbas, de Caïphe, de Juda, de quelques apôtres et de nombreux anges portant les symboles de la Passion. La statue du Christ Mort est transportée sous un ancien baldaquin. La procession est suivie par la fanfare du pays et une foule nombreuse. Elle part, vers 21 heures, du couvent des frères qui domine la localité, descend ensuite vers le centre historique, gagne l’ancienne église paroissiale sous la forteresse et redescend vers la petite église “du Sépulcre” où est distribué le “pain du vendredi saint”. Les lumières des flambeaux et des brasiers, les costumes des figurants, le son de la fanfare et le cadre splendide du château font de cette procession le rite le plus suggestif et le plus émotionnant de toute la Seigneurie des Malatesta.


NOTES DE VOYAGE

Moments de la procession du vendredi saint

123


Gemmano et ses campagnes

Rimini> 25 km • 30 min

Bellaria> 30 km • 40 min

Misano> 15 km • 20 min

Riccione> 20 km • 20 min

Cattolica> 20 km • 20 min

ALTITUDE 404

124

M


GEMMANO Gemmano et les terres qui s’étendent à ses pieds offrent la nature la plus intacte et la plus singulière de la Seigneurie des Malatesta. Les collines luxuriantes sont le cadre d’une végétation sauvage qui s’entremêle aux champs cultivés, un paysage dont le spectacle varie à chaque tournant et dont les lumières et les ombres épousent le cours des heures et des saisons. Un véritable trésor pour les amants des sites où la nature est reine. Mais il y a aussi les Grottes de Onferno, au sein d’une splendide réserve naturelle: un patrimoine unique sur le territoire de Rimini, d’importance régionale et nationale, intéressant à connaître et facile et divertissant à visiter. Gemmano est une destination idéale pour ceux qui aiment la nature, un lieu dans lequel les randonnées et les vacances à la campagne ont un charme particulier.

Riccione Coriano Montescudo

Misano

Montecolombo

Cattolica San Clemente

S. Giovanni Morciano in Marignano Gemmano Montefiore Saludecio Mondaino

Montegridolfo

125


L’église de Carbognano

à droite détail des grottes

A SAVOIR Les campagnes de Gemmano conservent de nombreux restes romains; la localité de S. Pietro in Cotti, située dans une belle plaine qui se divise entre le territoire de Gemmano et celui du Montefeltro, était le siège d’un important centre habité où se dressait l’une des villas impériales les plus prestigieuses de tout l’arrière-pays de Rimini. Selon les spécialistes, Gemmano semble tirer son nom de celui de la famille Geminiana, mentionnée sur plusieurs plaques et pierres retrouvées en ces lieux. De 1233 à 1356, Gemmano appartint à la Commune di Rimini, avant de passer sous la domination des Malatesta. Elle se dresse sur une colline assez élevée, lieu idéal pour une forteresse, dominant toute la plaine et une bonne partie des terres et du duché d’Urbino. Il n’est donc pas surprenant que les Malatesta y aient construit, comme sur les autres cols de la Seigneurie, une forteresse et son petit village. Au début du XVIe siècle, les Vénitiens s’emparèrent également de cette haute colline mais dès 1518, elle retourna sous la Commune de Rimini. Il ne reste que quelques traces de ses murs extérieurs, aujourd’hui restaurés, et la structure du village est à peine visible, successivement aux bombardements et aux attaques dont ce lieu fut l’objet en 1944 - pour le passage de la Ligne Gothique - lors d’une terrible bataille entre alliés et allemands. Intéressants pour leurs caractéristiques rurales, deux autres petits châteaux construits dans les campagnes de Gemmano: Marazzano, avec ses restes de murs et de terre-pleins, et Onferno, bourg fortifié après la destruction de Federico da Montefeltro, en 1496, aujourd’hui complètement restauré.

126


GEMMANO Musée de la Réserve naturelle orientée de Onferno via Castello, 83

Grottes de Onferno via Castello, 83

A VOIR Il s’agit d’un musée naturaliste pour expositions et fins didactiques. Il présente la végétation, la faune et les richesses géologiques caractérisant les grottes et la réserve. Il abrite également un jardin botanique. Le tout est annexé au Centre de Visite des grottes, aménagé dans l’ancienne église Santa Colomba, point de départ de splendides excursions dans la zone et à l’intérieur des grottes.

Complexe karstique de remarquable valeur dont l’exploration complète, effectuée par le spéléologue Quarina, remonte à 1916. Un petit fleuve souterrain a creusé ces roches gypseuses créant des galeries, des salles et des anfractuosités se développant sur 750 m2, dont 400 m2 sont ouverts au public: grandes salles abritant les conformations rares des mamelons, vastes couloirs marqués par le cours d’eau et l’une des plus grosses colonies de chauves-souris d’Italie. A la sortie des grottes, un autre parcours de 400 m dans un paysage d’eau, de rochers, de petites grottes et de belle végétation. La visite, avec guide et équipement fourni par le Centre de Visite, dure environ une heure. Le village de Onferno, ancien petit château rural, s’étend sur le promontoire au-dessus des grottes, offrant aujourd’hui des structures d’hébergement et de restauration.

Réserve Naturelle Orientée Onferno

123 hectares protégés pour leur grande valeur naturaliste, offrant une riche et dense végétation, de rares animaux sauvages, des formations géologiques de gypse et des calanques. Un beau territoire varié et bien balisé pour d’intéressantes excursions et observations naturalistes. Les principaux itinéraires comprennent le sentier de la Madonna della Pioggia, le sentier du Faggio et le sentier botanique.

Eglise de Carbognano

Une belle petite église rurale située dans une splendide position au sein de la localité homonyme, lieu de vénération d’une belle image de la Sainte Vierge. Typique petit sanctuaire encore noyé dans la nature.

127


Le centre de Gemmano

128


A NE PAS PERDRE

époque du 15 août

Fête des Pappardelle et du Sanglier

Une typique fête de pays axée sur la gastronomie, proposant de succulentes recettes locales dont les pâtes servies avec une sauce au sanglier sauvage, bête habitant les vallées proches du village.

premier dimanche d’octobre

Fête des grottes de Onfermo

Orchestre de danse “liscio” et poisson gratuit pour tout le monde. Une façon de fêter les grottes et l’importance qu’elles revêtent pour la localité. Excursions dans la vallée du Ventena Cette belle petite vallée entre Gemmano et Montefiore est incroyablement sauvage si l’on considère la courte distance qui sépare ces terres de la côte et des grands centres. Le torrent Ventena traverse un vaste couloir de végétation spontanée (comprenant de rares aulnes et de nombreuses orchidées), d’attrayantes collines et de suggestifs ravins. C’est l’un des paysages les plus anciens et les plus surprenants de la province. Elle offre un réseau de sentiers bien fléchés permettant de splendides excursions entre ces deux villages et portant à plusieurs petits bourgs. La zone est très aimée par les passionnés de VTT.

Informations touristiques Coriano tél. 0541 656255 www.comune.gemmano.rn.it www.riviera.rimini.it 129


DE FRAIS ENFERS “Inferno”, (Enfer), tel était l’ancien nom de cette localité aujourd’hui dénommée Onferno. Ce nom dérive naturellement de la présence des grottes, considérées, dès l’antiquité, aussi mystérieuses que fascinantes. Il suffit de penser que certains ont même voulu y voir le lieu physique auquel se serait inspiré Dante pour décrire la structure de l’enfer de sa Divine Comédie. Il est certain que ce grand espace souterrain, alors difficile à «comprendre», devait vraiment apparaître inaccessible et inquiétant. Aujourd’hui, ces grottes, qui n’ont plus rien «d’infernal», ont toutefois gardé un mystère et un charme particuliers, accentués par les beautés naturelles qui caractérisent tout le parcours ainsi que le milieu dans lequel elles s’insèrent, au sein d’une vaste réserve naturelle. Elles sont même devenues un lieu pour se divertir, pour découvrir la nature en la respectant, appréciant la beauté de ses sites précieux et très particuliers. Voilà ce que disent les guides qui accompagnent les visiteurs: «Le long du parcours, qui part d’une altitude de 290 mètres pour en descendre 70 en profondeur, vous pourrez explorer le système souterrain des grottes de Onferno. Vous y admirerez des cavités suggestives, des plafonds lisses et polis, la cascade de calcaire, la cheminée et ses «perles de grotte» et les plus grands mamelons d’Europe: de gigantesques amas de cristaux sur le plafond de la salle Quarina. Le parcours, en partie pavé et en partie sur terrain naturel, doit être effectué avec prudence. Il traverse des canyons, des salles d’effondrement et des passages étroits, mais l’existence d’une entrée inférieure et d’une sortie supérieure favorise une excellente ventilation. Composées de roche gypseuse, elles sont dues à l’action érosive de l’eau d’infiltration sur des couches de terrain de compacité, perméabilité et solubilité variées. Ces grottes, à morphologie karstique, sont traversées par un cours d’eau souterrain et offrent une série de cavernes, sur plusieurs niveaux, reliées par des galeries et des fissures. L’eau, courant sur la surface des cavités qu’elle a elle-même formées, a créé en certains points des concrétions de sels de calcium aux formes étranges. La grotte est peu éclairée car elle abrite une précieuse colonie de chauve-souris composée d’environ 4000 exemplaires. Elles appartiennent à six espèces, dont certaines de grande valeur scientifique car considérées à risque d’extinction. Pendant l’été, on peut apercevoir les adultes en phase de reproduction ou les plus jeunes lors de leurs premiers vols. Une bonne occasion pour un «tête à tête» avec les Chiroptères pour démystifier quelques lieux communs: ils se nourrissent d’insectes et non pas de sang! La visite est guidée par un personnel qui fournit des casques et des torches aux participants. Il est préférable de porter des chaussures confortables aux semelles adaptées à un sol glissant, ainsi qu’un sweat-shirt ou un k-way même en été. La température s’y élève en effet toujours à 12/14 degrés.» Et donc, bien que descendant en enfer, la fraîcheur y est toujours assurée.


NOTES DI DEVIAGGIO VOYAGE APPUNTI

Les grottes de Onferno

131


Saludecio

Rimini> 30 km • 40 min

Bellaria> 35 km • 50 min

Misano> 17 km • 20 min

Riccione> 20 km • 25 min

Cattolica> 15 km • 20 min

ALTITUDE 348

132

M


SALUDECIO Dans cette partie de la Seigneurie, les collines offrent des sommets plus doux, dont la forme allongée était l’idéal pour la construction de châteaux et de villages associant au mieux les buts défensifs au développement civil. C’est le cas de Saludecio qui, de 1500 à 1800, s’affirma comme le centre le plus important de cette partie de la vallée du Conca. Une petite capitale où les demeures raffinées et les petites maisons ont créé un style à la fois noble et populaire, encore intact. Une grande église, presque une cathédrale, y domine la place, un petit musée soigné y raconte l’art et l’histoire du village, les murs sont bordés d’avenues plantées d’arbres et de jardins, les rues intérieures s’animent en été grâce à toute une série de festivals et de fêtes.

Riccione Coriano

Misano

Montescudo Montecolombo

Cattolica San Clemente Morciano S. Giovanni Gemmano in Marignano Montefiore Saludecio Mondaino

Montegridolfo

133


Cerreto

A SAVOIR Ces collines sont habitées par l’homme depuis très longtemps, pour leur beauté, leur fertilité et leur climat. Il n’est donc pas surprenant que ces terres, riches en témoignages d’époque romaine et du Haut Moyen Age, soient devenues le siège d’un pays riche et puissant, qui a su consolider son rôle même après la décadence des Malatesta. Ce fut l’un des principaux centres de la ligne défensive de la seigneurie ainsi que l’une de ses communautés les plus florissantes. C’est ici que vécut également au XIIIe siècle un personnage qui rendra la localité célèbre dans tout le territoire environnant: le bienheureux Amato Ronconi, importante figure religieuse de la dévotion populaire. A l’instar des autres châteaux de la zone, Saludecio voit les continuelles disputes entre les Malatesta et les Montefeltro, époque à laquelle remontent les grands ouvrages de construction (XIIIe, XIVe et XVe siècles) d’une forteresse et d’une puissante enceinte de murailles qui entoure aujourd’hui encore harmonieusement le centre historique. Toutefois, la fin de la domination des Malatesta ne marqua pas, contrairement à d’autres lieux, le début du déclin du petit pays: de puissantes familles y construisirent leurs palais, des intellectuels y devinrent célèbres, une grande église y fut édifiée et, en 1800, la ville se dota d’institutions qui en firent la capitale de la vallée du Conca. De nos jours, l’agriculture et le tourisme sont ses deux atouts pour s’affirmer comme l’un des lieux privilégiés de la Seigneurie des Malatesta. La tradition consolidée de ses murales lui a permis de faire partie des «Villes aux murs peints».

134


SALUDECIO

A VOIR

Porta Marina XIVe siècle

Porte d’entrée principale de la ville remontant à l’époque de Sigismondo Pandolfo Malatesta; elle nous donne, avec les édifices voisins, une idée de l’ensemble des fortifications d’alors.

Piazza Beato Amato Ronconi

On accède à cette place de forme quadrangulaire par la Porta Marina. Elle est bordée d’un côté par l’église paroissiale et de l’autre par l’Hôtel de Ville; au fond, le vieux village et la Tour Civique.

Eglise paroissiale S.Biagio, Sanctuaire du bienheureux Amato, Musée de Saludecio et du bienheureux Amato piazza Beato Amato Ronconi

Ses dimensions et sa belle architecture du XVIIIe siècle, ainsi que tout l’ensemble, lui ont valu le nom de «petite cathédrale». Elle conserve la dépouille du bienheureux Amato et de nombreuses œuvres d’art. Le musée d’art sacré aménagé dans le donjon adjacent contient des meubles, des parements et de beaux ex-voto. Le complexe en son entier - église, sanctuaire, musée - abrite une véritable petite pinacothèque comprenant: • La décollation de Baptiste, de Claudio Ridolfi dit “le Veronese”, 1605 • Les saints Joseph, Sébastien, Roch et Antoine de Padoue, de Vitale di Bernadino Guerrini, 1610 • Le pape saint Sixte en extase, de Guido Cagnacci, 1628 • La procession du Saint-Sacrement, de Guido Cagnacci, 1628 • Saint Antoine abbé et saint Antoine de Padoue, de G. F. Nagli, dit “le Centino”, 1660 • Vierge à l’enfant avec saints, de Sante Braschi, 1704 • Notre Dame de la Consolation, de Giuseppe Soleri Brancaleoni, 1802 • Saint Blaise (San Biagio), de père Atanasio da Coriano, 1800

Palazzo Municipale (Hôtel de Ville) piazza Beato Amato Ronconi

Construit sur les restes de l’ancienne forteresse, cet édifice abrite la Mairie et plusieurs institutions culturelles. Il conserve des traces significatives des murs malatestiens. Il servit également de prison. A remarquer, la belle colonnade extérieure. 135


A VOIR Intérieur Musée d’art sacré

Palazzo Albini XVIe siècle via Roma

Il n’est pas toujours ouvert aux visites. Sa porte s’ouvre sur une très belle cour à colonnade, en style d’Urbino. Les journées de l’Ottocento Festival sont une bonne occasion pour en visiter le rez-de-chaussée.

Tour Civique XIVe siècle via Beato Amato, 1

L’une des tours médiévales caractérisant le profil de Saludecio vu de loin. Elle porte les armoiries de la ville.

Eglise des Hiéronymites via Piero Albini, 15

Autre importante église de Saludecio, qui conserve des œuvres du XVIIIe siècle.

Couvent des Hiéronymites XVIIe siècle via Piero Albini, 15

Il forme avec l’église un beau complexe situé dans la partie la plus haute du pays. Il conserve d’intéressantes traces de l’époque de sa fondation qui remonte à 1640.

Porta Montanara

Porte fortifiée de la ville regardant les collines intérieures et les premiers sommets des Apennins. C’est d’ici que l’on contrôlait les frontières avec les terres des Montefeltro, adversaires historiques des Malatesta.

XIVe siècle via Roma

136


SALUDECIO Jardin des parfums Porta Montanara

A VOIR Juste au-dehors de la Porta Montanara: c’est un jardin à l’italienne composé de fleurs et de plantes aromatiques disposées sur plusieurs étagements géométriques, pour en exalter les couleurs et les parfums.

Largo Santiago de Compostela

Dédié au bienheureux Amato Ronconi et à ses pèlerinages au célèbre sanctuaire, c’est un balcon panoramique qui comprend la fontaine et le Monument aux Morts; point de départ d’une belle avenue plantée d’arbres et bordée d’espaces verts qui côtoie les remparts.

Peintures murales du village

Un curieux parcours artistique multicolore «en plein air» invite, au moyen de plaques et de légendes, à se promener dans le centre historique pour découvrir les «inventions du XIXe siècle», plus de 40 œuvres peintes par les artistes ARPERC sur les murs des maisons. Il s’agit d’une tradition culturelle vive et en croissance constante, qui se renouvelle chaque été à l’occasion de «l’Ottocentro festival», lorsque les artistes peignent en public de nouveaux «murales», en en valorisant également les aspects historique et symbolique.

Eglise Sant’Ansovino via Sant’Ansovino, 1

C’est l’église du petit hameau homonyme situé sur la route de Morciano.

Oratoire de l’Hôpital du bienheureux Amato XVIIIe siècle via Ospedale

Un autre lieu consacré à la figure du bienheureux Amato Ronconi, pèlerin et protecteur du pays, vénéré dès le XIVe siècle.

Observatoire astronomique N. Koppernik via Pulzona, 1708

Observations guidées de la voûte céleste: avec l’aide de spécialistes, des soirées peuvent y être organisées pour découvrir les merveilles du ciel étoilé.

Château de Cerreto Cerreto

L’un des plus beaux bourgs ruraux de toute la Seigneurie, il conserve des restes de structures fortifiées médiévales. Situé à quelques kilomètres de Saludecio, après Mondaino, au sein d’un remarquable paysage naturel audessus de la vallée du Ventena. Sa visite donne une idée de la vie de ces communautés telle qu’elle était autrefois. Cerreto est également célèbre pour son carnaval et pour les histoires amusantes concernant ses habitants, aujourd’hui très peu nombreux.

Château de Meleto Meleto

Autre petit bourg fortifié à quelques kilomètres de Saludecio, présentant d’intéressants témoignages de ses anciennes structures.

137


Ottocento Festival

138


A NE PAS PERDRE Festival Ottocento (Festival du XIX siècle) e

première semaine d’août L’une des plus importantes fêtes d’été de l’arrière-pays qui propose depuis vingt ans, à un public toujours très nombreux, venant aussi de loin, une semaine de musique, de spectacles, d’expositions et de banquets consacrés à un XIXe siècle vu sous tous ses aspects. Petits marchés d’antiquités et d’artisanat, décors, gargotes dans les ruelles et dans les caves des maisons, artistes venant de toute l’Italie, tout contribue à faire de ce festival un intéressant et divertissant rendez-vous. www.ottocentofestivalsaludecio.it

Saluserbe 25 avril et période correspondante Une manifestation consacrée à la vie naturiste et spécialement à l’herboristerie, à l’alimentation et à l’agriculture biologiques. Elle propose des expositions, des congrès et un petit marché de printemps. www.saluserbe.ottocentofestivalsaludecio.it Très intéressantes les promenades autour du château de Cerreto et à Montepetrino, vers la vallée du Ventena de Saludecio. Un splendide paysage de collines de la moyenne vallée du Conca, offrant des vues remarquables, notamment au printemps et en automne. Excellents parcours pour trekking et VTT.

Informations touristiques Saludecio tél. 0541 981757 www.ottocentofestivalsaludecio.it www.riviera.rimini.it Informations touristiques Coriano tél. 0541 656255 139


DES HISTOIRES ETRANGES Saludecio a une île, le bourg de Cerreto, au sein de l’une des campagnes les plus belles de la Seigneurie, séparé de Saludecio par les terres de la commune voisine de Mondaino et juste sur la frontière avec les Marches. Il s’agit d’une véritable enclave administrative, d’un petit château rural qui, sans que l’on sache vraiment pourquoi, est resté lié à la commune de Saludecio. Mais si Cerreto est un bourg particulier, ce n’est certainement pas pour ce motif. Il n’y a pas très longtemps encore, des histoires étranges sur Cerreto, ou mieux encore, sur les mésaventures de ses habitants, circulaient en effet dans tout le territoire de la vallée du Conca. De nos jours, ce beau village fortifié, qui a conservé toutes ses architectures anciennes, ne compte que très peu d’habitants, bien qu’autrefois il abritait une communauté plutôt nombreuse, particulièrement vivace et, selon certains, extravagante. Les histoires que l’on raconte ridiculisent les habitants de ce lieu pour les trouvailles absurdes liées à des aventures qui ont toujours une fin comique. La plus célèbre est celle de la “polenta du puits” (qui finit par la noyade de tous les habitants qui y plongent pour la goûter), mais il y en a beaucoup d’autres, comme celle du canon en bois qui devrait tirer sur le village voisin (explosant bien entendu sur les lieux) ou celle qui fait allusion au manque d’intelligence régnant dans le pays. Pour y remédier, les habitants décident que la seule solution est d’aller l’acheter à Rimini. Un groupe, choisi parmi les plus expérimentés, part à pied et arrive à mi-chemin. En fin de journée, fatigué et découragé, il décide de rentrer. Une fois au pays, les hommes du groupe racontent aux autres qu’ils avaient déjà fait la première partie du chemin et qu’ils auraient fait l’autre le jour suivant. Outre que pour des dizaines d’autres histoires, Cerreto était aussi célèbre pour une autre expression de culture traditionnelle, partiellement liée aux histoires ridicules de ses habitants. Il s’agit d’un carnaval archaïque, comptant des personnages de très ancienne origine et d’aspect primitif comme celui des hommes complètement recouverts de feuilles et d’un “pagliaccio” (meule de paille). On peut y participer aujourd’hui encore, bien que sa réalisation - à l’époque printanière - ne soit pas toujours sûre d’une année à l’autre. Ainsi, avant d’entreprendre le voyage pour y venir, prenez vos informations, bien que, même sans cette fête, Cerreto mérite certainement une visite.


NOTES DE VOYAGE

Le “Pagliaccio” du carnaval de Cerreto

141


Mondaino

Rimini> 30 km • 35 min

Bellaria> 42 km • 45 min

Misano> 17 km • 20 min

Riccione> 20 km • 25 min

Cattolica> 15 km • 20 min

ALTITUDE 400

142

M


MONDAINO Il était une fois un petit pays sur une haute colline de la moyenne vallée du Conca, né sur une terre de daims où se dressait un temple dédié à Diane, déesse de la chasse et protectrice des forêts. Le «mont des daims» devint une fortification de la Seigneurie des Malatesta sur la frontière avec les terres des Montefeltro, ducs d’Urbino. Les murs, les portes fortifiées, la puissante forteresse et toute la structure du pays nous parlent encore de ce passé qui revit chaque année lors de l’une des fêtes historiques les plus passionnantes de toute la Seigneurie et de toute l’Emilie-Romagne. Mais les siècles successifs ont également laissé à Mondaino de beaux édifices comme sa singulière place circulaire, ses demeures raffinées et ses églises. Le paysage, fait de campagnes et de zones sauvages, est encore intact et rural, prêt à être apprécié en toutes saisons.

Riccione Misano

Coriano Montescudo

Montecolombo

Cattolica San Clemente Gemmano Montefiore

S. Giovanni Morciano in Marignano Saludecio

Mondaino

Montegridolfo

143


Piazza Maggiore pendant le «Palio» du Daim

A SAVOIR Le nom même de Mondaino nous révèle déjà quelque chose de son histoire: le temple de Diane qui se dressait en ces lieux devait être important puisqu’il donna son nom à l’établissement romain Vicus Dianensis, dont descend le pays. L’avènement du christianisme modifia le nom en Mons Damarum, «mont des daims», qui deviendra plus tard Mondaino. Le château vit croître son importance militaire et civile sous la Seigneurie des Malatesta. Ils le gouvernèrent en effet dès 1289 et le considèreront toujours comme leur lieu préféré pour la signature des traités avec leurs pires ennemis, les Montefeltro, seigneurs de la splendide ville d’Urbino (à 25 kilomètres de distance) et de toutes les campagnes de la haute vallée du Conca. Les murs de Mondaino virent des assauts et des batailles ainsi que des actes et des rencontres politiques de haut niveau. D’abord Carlo Malatesta avec Antonio da Montefeltro - nous sommes en 1393 - puis Sigismondo Pandolfo avec Federico, duc d’Urbino - c’est l’année 1459 - se rencontrent à Mondaino pour des traités de paix qui ne durèrent cependant pas longtemps, comme le démontre le fait qu’en 1462, Federico conquit le château pour le donner à l’Eglise. Dans les siècles qui suivirent, Mondaino demeura l’un des principaux centres de la vallée. Sa belle place semi-circulaire du XIXe siècle, ses demeures aristocratiques, ses architectures et l’aspect qu’elle garde encore prouvent toute la vitalité d’un centre historique et d’un territoire très appréciés. 144


MONDAINO

A VOIR

Porta Marina

Cette belle porte d’accès au pays est attribuée aux modernisations de la structure défensive voulues par Sigismondo Pandolfo Malatesta.

Piazza Maggiore XIXe siècle

C’est la place la plus singulière du territoire de Rimini et la plus intéressante des places du XIXe siècle. Sa forme semi-circulaire définie par une galerie néoclassique a été dessinée par l’architecte Francesco Cosci. La rue centrale du pays se greffe sur la place d’une telle façon que les habitants ont affectueusement dénommé cette dernière la «place poêle». Cœur du pays, elle abrite les combats des différents quartiers lors de la fête du “Palio” du Daim.

Forteresse malatestienne XIVe - XVe siècles Hôtel de Ville piazza Maggiore, 1

La forteresse était un élément fondamental de la ligne défensive des Malatesta, une place stratégique pour surveiller les dangereux châteaux voisins et les mouvements des troupes des Montefeltro. La structure extérieure bien conservée est dotée d’élégants créneaux gibelins et repose sur un imposant mur en escarpe. Les défenses de Mondaino furent développées par Sigismondo: il suffit de penser que l’enceinte comptait bien 13 donjons. Federico da Montefeltro décrivit le château comme «un lieu fort et important, ne pouvant être conquis à aucun pacte». Aujourd’hui, ses murs peuvent être admirés depuis les rues extérieures au centre historique, que nous vous conseillons de parcourir entièrement. La forteresse abrite les bureaux de la Mairie et des institutions culturelles. La forteresse offre deux curiosités difficilement accessibles: sa belle terrasse supérieure, qui offre une vue incomparable sur la Romagne et le Montefeltro, et la série de ses passages secrets utilisés dans des buts militaires. L’une de ses salles abrite une fresque représentant la Vierge du Lait de Bernardino Dolci (XVe siècle).

Exposition permanente de majoliques de Très intéressante à visiter la collection de majoliques de la Renaissance, Mondaino dont Mondaino était un important centre de production. via Secondaria Levante

Couvent des Clarisses via Roma

Grand complexe aux nombreux édifices d’époques différentes, offrant un beau jardin intérieur. Il nécessite encore d’une restructuration et n’est pas toujours accessible. Son intérieur peut être admiré lors de la fête du “Palio” du Daim. La petite église qui donne sur la rue principale conserve un chœur et des crucifix en bois du XVIIe siècle. 145


A VOIR Porta Marina dessous Moments du «Palio»

146

à droite «Paliotto» dans l’église San Michele Arcangelo


MONDAINO Eglise paroissiale S. Michele Arcangelo via Roma, 31

Ex-couvent S. Francesco via Belvedere Fogliense

Musée paléontologique à l’intérieur de la forteresse piazza Maggiore, 1

A VOIR Une belle église spacieuse du XVIIIe siècle qui conserve des œuvres de valeur des XVe et XVIe siècles et trois suggestifs «paliotti» (panneau frontal de l’autel) finement décorés selon une ancienne technique (XVIIIe siècle). Il semble que l’ancien temple dédié à Diane se dressait en ce lieu.

Complexe du XIIIe siècle situé juste à la sortie du centre historique, sur le col Formosino. C’est ici que la paix fut signée en 1459 entre Sigismondo Malatesta et Federico da Montefeltro et que le pape Clément XIV prit l’habit franciscain.

Ses salles sont aménagées à l’intérieur de la forteresse. Il conserve des fossiles provenant de Mondaino et des environs. Une belle collection de pièces spectaculaires: des roches portant les «empreintes» de poissons (bien 21 espèces), d’animaux et de plantes âgés de 4 millions d’années. Grâce au type de roche et au processus de fossilisation particuliers, les traces des organismes sont extraordinairement claires. Disponibilité de guides et de publications sur les différents aspects scientifiques liés à l’exposition et aux recherches effectuées par le musée.

147


DidaDidaDidaDidaDida

148


A NE PAS PERDRE du Daim - août Bacchus, Truffes et Vénus «Palio» novembre/décembre Les différents quartiers de Mondaino se disputent pendant quatre jours un «palio» fait de jeux, de défis et de joutes de la tradition du Moyen Age et de la Renaissance. Toute une série de spectacles, de défilés et de cérémonies servent de cadre aux différentes épreuves. Le centre historique se transforme en un décor fabuleux, regorgeant de tavernes, de gargotes et de lieux de spectacles aménagés dans des espaces inaccessibles en d’autres périodes. Les scènes (décors, lumières, costumes, bancs, etc.) et les aspects gastronomiques de la fête sont particulièrement appréciés par un public nombreux. C’est l’une des fêtes les plus importantes de la Seigneurie, riche en suggestions, en spectacles, en propositions gastronomiques et artisanales. musical Festival juillet Un intéressant petit festival de la musique auquel participent des groupes régionaux et de renommée nationale.

Des laboratoires de théâtre et de commuLes cours de “l’Arboretum”

nication qui attirent des participants de toute l’Italie.

mai/juin

Latinus Ludus

Foire-exposition de truffes blanches très prisées des collines du territoire de Rimini.

novembre/décembre

Fête de la Sainte Bibiana

Foire-marché des produits typiques de Mondaino (huile, miel, fromages) et des collines du territoire de Rimini. Fête du fromage lors de la phase d’extraction des tommes de brebis des fosses de maturation. Petit marché de Noël et d’artisanat local. Mondaino est entourée de belles campagnes parcourues par de petites routes et des sentiers d’un grand intérêt naturaliste et culturel. Il existe un circuit de sentiers fléchés. La zone de la Valmala est particulièrement intéressante et devrait être explorée en compagnie d’un petit guide sur les aspects environnementaux et historiques des lieux. Il y existe aussi un ex-arboretum comprenant sept hectares de terrain sur lesquels pousse une belle végétation méditerranéenne. Aujourd’hui, ses structures sont utilisées pour séminaires et laboratoires de culture théâtrale. Le petit marché qui a lieu à l’occasion du «Palio» du Daim offre de nombreuses possibilités d’acheter d’intéressants produits manufacturés, des reproductions d’armes aux instruments de musique, des paniers aux chaussures d’époque.

Concours de traduction de latin pour les lycéens consacré au Père Sebastiano Sanchini, précepteur du poète Leopardi.

Informations touristiques Coriano tél. 0541 656255 www.terrediconfine.it www.mondaino.com www.riviera.rimini.it 149


MEMOIRE TERRESTRE Il semble que la terre, en tant qu’élément physique, ait réservé une attention toute particulière à la localité de Mondaino. En effet, à la terre et à la roche sont liés de rares fossiles présentant des millions d’années, à la terre modelée par les mains de maîtres habiles sont liées les précieuses céramiques du Moyen Age et de la Renaissance et c’est encore à la terre que se rapporte une production gastronomique locale plus récente, à savoir, le fromage affiné dans d’anciennes fosses à blé. Les fossiles, organismes qui ont laissé leur empreinte sur plusieurs types de roches, sont aujourd’hui conservés dans un musée paléontologique aménagé dans la forteresse. Citons Walter Landini: «par le passé, les découvertes de corps fossilisés ont largement contribué à enrichir l’imaginaire collectif en nouveaux éléments particuliers, évoquant souvent des souvenirs historiques, alimentant des mythes et des légendes ou stimulant plus simplement la curiosité. C’est le cas des empreintes de vertébrés fossiles, attribuées aux traces laissées par le diable pendant ses visites nocturnes, des Ammonites (mollusques disparus) interprétées comme des serpents pétrifiés, des valves de Rudistes (mollusques bivalves disparus) associées à des dents de dragon ou encore de splendides poissons fossiles, conservés sur des plaques calcaires, considérés comme des dons dans certains lieux de culte. Mondaino ne présente pas de références spécifiques dans la tradition populaire locale (...). Ce n’est qu’en 1832 que son nom entre officiellement dans les chroniques paléontologiques, lorsque Vito Procaccino Ricci signale la présence de “corps momifiés”.» Mondaino (à l’instar de Saludecio et de Montefiore) regorge de fossiles, dont de nombreux exemplaires spectaculaires s’étant formés sur les blocs de roche tendre de “Tripoli”. Un chercheur écrivait en 1880: “l’existence d’ichtyolithes à Mondaino est déjà connue depuis longtemps par tous les naturalistes, et les voyageurs qui s’y rendront pour en prendre verront comme il est facile de satisfaire leurs désirs.” Le musée de Mondaino conserve de nombreux poissons (plus de vingt espèces) mais aussi des mollusques, des plantes rares et des restes d’oiseaux plus rares encore. Une autre exposition, organisée dans une rue du centre (Via Secondaria Levante), offre une sélection de splendides céramiques anciennes retrouvées dans le centre historique et dans les environs. Ces découvertes confirment la présence en ces lieux d’une véritable école qui s’apparente avec les grandes écoles de céramique voisines telles que celles de Rimini, de Urbino, de Casteldurante et de Pesaro. Une découverte donc très intéressante, tant pour les spécialistes que pour comprendre l’effective importance historique et artistique de la communauté de Mondaino à l’époque du Moyen Age et de la Renaissance. Quant au fromage “mis en fosse” à Mondaino, lorsqu’il est resté trois mois sous terre, il prend un goût savoureux et particulier qui le place au niveau des autres célèbres «Fromages de fosse» de la Romagne et des Marches. Excellent: il ne vous reste qu’à le goûter.


NOTES DI DEVIAGGIO VOYAGE APPUNTI

Pièces du Musée paléontologique

151


Porte d’entrée de Montegridolfo

Rimini> 38 km • 35 min

Bellaria> 50 km • 50 min

Misano> 23 km • 20 min

Riccione> 26 km • 20 min

Cattolica> 20 km • 20 min

ALTITUDE 290

152

M


MONTEGRIDOLFO Les Malatesta défendaient leur Seigneurie des menaces représentées par le duché d’Urbino voisin au moyen de toute une série de châteaux placés à courte distance l’un de l’autre. Montegridolfo surveillait la hauteur qui sépare la vallée du Conca, sur le versant romagnol, de la vallée du Foglia, sur le versant des Marches. Il se présente comme un bourg complètement fermé derrière de hauts murs et dont l’accès est protégé par une tour et sa porte d’époque médiévale. Ce village, dont la structure est intacte, a été récemment soumis à une restructuration très soignée, dans le but de faire revivre ces lieux en les proposant comme un centre voué à l’hospitalité, au tourisme et à la culture.

Riccione Coriano Montescudo

Misano

Montecolombo

Cattolica San Clemente S. Giovanni Morciano in Marignano

Gemmano Montefiore

Saludecio Mondaino

Montegridolfo

153


Une rue du centre

A SAVOIR Le château de Montegridolfo n’était ni une élégante résidence ni une forteresse militaire mais un simple petit bourg doté de murs, ou mieux un «cassero», enceinte rectangulaire dotée d’une porte-tour construite pour sa défense. Il était habité par de riches artisans et agriculteurs. Son nom, dont l’origine est encore incertaine, dériverait d’un mot germanique signifiant broussailleux, brut. L’époque de sa construction est également inconnue; elle semble remonter à l’an 1000. En 1148 (première date sûre), il appartenait à l’abbaye des saints Pierre et Paul de Rimini. Passé sous la domination des Malatesta à la fin du XIIIe siècle, il se trouva malheureusement dans une «zone chaude», pris entre les deux seigneuries ennemies des Malatesta et des Montefeltro de Urbino. Il fut le cadre de nombreuses attaques et incursions. Au cours de l’un de ces assauts, en 1336, il fut gravement endommagé par les troupes de Ferrantino, en guerre contre son cousin Malatesta et allié des Montefeltro. Les Malatesta le reconstruisirent dès l’année suivante en le dotant de murs plus élevés et de 4 donjons. Il resta sous leur domination jusqu’en 1500 puis passa aux mains du duc Valentino Borgia qui le perdit en 1503. Le territoire fut ensuite vendu par Pandolfo Malatesta à la République de Venise qui, après six ans, le céda à l’Etat pontifical.

154


MONTEGRIDOLFO

A VOIR

Porte d’entrée

C’est l’accès fortifié au village: la belle porte, qui remonte au XVIe siècle, a subi plusieurs modifications. L’arc est surmonté par une tour qui porte encore les marques d’un pont-levis.

Château

La structure urbanistique est encore celle du Moyen Age; le terre-plein est entouré de murs robustes flanqués de donjons. A l’intérieur, le petit village se compose de petites ruelles bordées par les édifices principaux et par de petites maisons. La Mairie se dresse à côté de la porte d’entrée; l’autre édifice remarquable, le Palais Viviani (transformé en un hôtel-restaurant prestigieux), est construit sur les restes de la forteresse. Le centre historique reflète l’image fidèle du petit château qui a gardé toute son harmonie au cours des siècles. Les murs offrent une vue magnifique sur la côte de Pesaro et de Rimini ainsi que sur la basse vallée du Foglia.

Eglise San Rocco XIVe siècle via Borgo

Originairement dénommée église S. Maria ou de l’Hôpital pour le lazaret qui s’y dressait à côté, l’oratoire de Saint-Roch se dresse au-dehors des murs et conserve trois témoignages artistiques d’époques diverses réalisés sur la même partie de mur. Ces œuvres superposées, de style différent, ont été détachées puis restaurées; ces trois documents précieux relatifs au culte marial sont les suivants: • Vierge et son enfant sur le trône, avec les saints Roch et Sébastien, d’un peintre anonyme des Marches (1427 ?); • Vierge et son enfant sur le trône, avec les saints Roch et Sébastien, de Girolamo Marchesi (1520-1525); • Vierge à l’enfant avec saints, de Guido Cagnacci (1623). En 1987, l’oratoire a été enrichi de 14 panneaux d’un chemin de croix, hauts-reliefs sur terre cuite de l’artiste Guerrino Bardeggia.

155


A VOIR Palais Viviani dessous Boutiques du centre

156

Ă droite Eglise San Rocco


MONTEGRIDOLFO

A VOIR

Musée de la ligne des Goths

Il est aménagé à l’intérieur d’une structure rappelant un bunker, en dehors des murs. Il conserve des objets, documents, journaux et affiches de la propagande nazie et fasciste, opposés à ceux des alliés et du Comité de Libération Nationale (c.l.n.), ainsi qu’un riche matériel photographique et audiovisuel (films, diapos, vidéocassettes).

Eglise San Pietro XXe siècle via San Pietro

Il ne reste plus rien de l’édifice roman: l’église actuelle a été construite en 1962 à l’endroit où s’élevaient par le passé deux autres églises. Elle conserve une Crucifixion d’un peintre romagnol anonyme du XVe siècle, fresque retrouvée par hasard en 1949.

Sanctuaire de Notre Dame de la Grâce via Beata Vergine delle Grazie, 13 Trebbio di Montegridolfo

Un sanctuaire célèbre dans toute la zone, encore très fréquenté. De la construction initiale (le culte remonte à 1548) il reste un beau tableau de Pompeo Morganti da Fano, de 1549, représentant l’Apparition de la Vierge, avec pour fond le château de Montegridolfo et ses campagnes. L’église actuelle, qui date de la moitié du XVIIIe siècle, contient de précieux éléments du XVIIIe siècle: une Vierge du Rosaire de 1751 et la «cantoria» avec son orgue, réalisée dans le dernier quart de siècle.

157


SoirĂŠe dans le village

158


A NE PAS PERDRE du chemin de croix Procession vendredi de Pâques Depuis une vingtaine d’années, une centaine de figurants en costumes d’époque participent à la représentation de la Passion du Christ. Le défilé part de l’église San Rocco, traverse tout le petit village à la lueur des flambeaux pour se conclure sur la grande place. château de voix Un juillet-août Le château abrite un festival musical, dont la voix est la principale protagoniste. Il accueille de prestigieux artistes du monde de l’opéra, laissant également de l’espace aux concerts instrumentaux, de musique classique et moderne. nouvelle sur la table L’huile 2 dimanche de décembre e

Une manifestation qui est devenue un repère pour les producteurs locaux et les passionnés d’huile d’olive de qualité. Remise d’un prix à la meilleure production de l’année, congrès et dégustations. Les exposants offrent des olives et des huiles de toutes les qualités et la gastronomie du jour est axée sur ce délicieux ingrédient.

Informations touristiques Montegridolfo tél. 0541 855067 www.riviera.rimini.it Informations touristiques Coriano tél. 0541 656255 159


LA LIGNE DES GOTHS Montegridolfo a consacré un musée très documenté à la “Ligne Gothique”. Derrière le nom de “Ligne Gothique” se cachent les traces d’un moment crucial pour l’histoire de l’Italie et de l’Europe, un moment dramatique qui a joué un rôle primordial - enregistrant le sacrifice d’un nombre considérable de vies humaines - pour la fin de la Seconde Guerre mondiale et pour la libération du territoire italien occupé par les troupes nazies. «La Ligne Gothique a été construite en 1944 par les allemands pour empêcher aux Alliés de rejoindre la plaine du Pô: si elle avait été dépassée, les Alpes, puis l’Allemagne, auraient été à la portée de la main. Egalement dénommée Ligne Verte, elle coupait la péninsule italienne en deux, de Massa-Carrara à Rimini (ou Pesaro, comme le soutiennent certains chercheurs), s’étendant sur une longueur de 320 km et atteignant en certains points une profondeur de 30 km. Elle était dotée de défenses de toutes sortes, dont des champs minés, des fils barbelés, des fossés antichar, des tranchées, des abris, des bunkers pour l’artillerie et pour les mitrailleuses. La Ligne Gothique fut attaquée par les Alliés en septembre 1944, et bien que ces derniers réussirent à en percer les premières lignes en de nombreux points, ils ne furent toutefois pas en mesure de porter l’attaque à terme. Les lourdes pertes subies, les difficultés à obtenir des renforts et les approvisionnements nécessaires pour poursuivre l’attaque ainsi que l’arrivée de la mauvaise saison forcèrent les Alliés à suspendre l’offensive. La Ligne Gothique céda après l’hiver, ayant déjà bien rempli sa fonction consistant à retarder le plus possible l’avancée des Alliés. Les pertes allemandes sont estimées à environ 75 000 hommes, entre morts, blessés et disparus, et les pertes des Alliés à environ 65 000.» C’est sur le territoire de Rimini que le percement de la Ligne Gothique enregistra l’un de ses moments les plus dramatiques. Comme le soutient l’historien Amedeo Montemaggi, «la bataille de Rimini fut la plus grande bataille de moyens jamais combattue en Italie, et l’une des plus cruciales (et méconnues) de la 2e Guerre mondiale, combattue par 1 200 000 soldats, des milliers d’avions, de canons et de chars.» Le musée de Montegridolfo commémore ce moment grâce à l’exposition de matériels de guerre, de journaux et de documents qui permettent au visiteur de connaître de plus près ces épisodes militaires ainsi que le thème de la propagande politique. L’exposition comprend les différents équipements personnels des soldats et prévoit également la projection de films remontant à la Seconde Guerre mondiale sur les lieux voisins.


APPUNTI NOTES DI DEVIAGGIO VOYAGE

Détail du Musée de la Ligne des Goths

161


Les murs de Albereto

Rimini> 18 km • 20 min

Bellaria> 32 km • 35 min

Misano> 25 km • 35 min

Riccione> 24 km • 30 min

Cattolica> 24 km • 30 min

ALTITUDE 386

162

M


MONTESCUDO Montescudo est situé dans la moyenne vallée du Conca, zone de frontière entre la Seigneurie des Malatesta, la République de SaintMarin et le Montefeltro. Le village se dresse sur une hauteur séparant la plaine de Rimini de la voie qui conduit vers les premiers monts des Apennins, dominée en cette zone par le mont Carpegna. Il occupe une position qui était stratégique par le passé, pour le contrôle du territoire, mais qui l’est également de nos jours, pour la découverte des parties les plus cachées de la Seigneurie. Le paysage, essentiellement agricole, se compose de collines entièrement cultivées, de quelques fermes disséminées dans les champs et de villages aux structures anciennes. Les traditions artisanales y sont encore vives et la gastronomie offre d’agréables et succulentes surprises.

Riccione Coriano Montescudo

Misano

Montecolombo

Cattolica San Clemente Gemmano Montefiore

S. Giovanni Morciano in Marignano Saludecio

Mondaino

Montegridolfo

163


Le centre de Montescudo

à droite Albereto

A SAVOIR Ces terres fertiles, situées dans une bonne position et traversées par deux fleuves le Conca et le Marano - étaient le siège de très anciens établissements humains. Si certains témoignages semblent y révéler la présence des Etrusques et des Celtes, il n’y a aucun doute en ce qui concerne la présence des Romains: à l’époque d’Auguste, ils y établirent en effet un relais de poste stratégique pour la première partie de la route qui portait de Rimini à Rome. Montescutulum est mentionné sur un Diplôme de Othon Ier aux Carpegna, les seigneurs les plus puissants et les plus anciens des hautes terres de la vallée du Conca. Nous sommes en 962, à l’aube d’un Moyen Age qui ne verra que plus tard la naissance et l’affirmation en ces lieux du pouvoir malatestien. Les Malatesta attribuèrent à ce lieu une fonction fondamentale dans leur système de défense pour sa position à proximité du Montefeltro, territoire dont toutes les collines étaient couronnées de tours et de puissantes forteresses, comme celle de Sassofeltrio, à quelques kilomètres de Montescudo. En 1460, Sigismondo Pandolfo y construisit une imposante forteresse pour la protection de Rimini, comme le révèle une plaque du bastion sud. Les travaux de restauration des murs de la ville ont mis au jour un extraordinaire témoignage de cette époque: une amphore contenant 22 médailles qui représentent le Temple de Malatesta de Rimini et Sigismondo Pandolfo. Le village fortifié de Albereto, œuvre précieuse des Malatesta, présente une importance remarquable. 164


MONTESCUDO

A VOIR

Tour Civique XIIIe siècle

Belle tour qui garde sa structure du XIVe siècle malgré de successives restaurations.

Glacière via S. Paolo dell’Olmo

Un rare exemple de glacière de l’époque malatestienne: située sur le bord de la place principale, elle offre une technique de construction très intéressante.

Galeries souterraines

Elles reliaient la forteresse à la tour de guet.

Murs d’enceinte

Il s’agit des restes de gros murs érigés par Sigismondo, aujourd’hui complètement restaurés. Leur hauteur et leur inclinaison devaient rendre le château imprenable.

Château de Albereto Albereto

Bois de Albereto

Un petit bourg rural dont la structure fortifiée est exemplaire: de récentes restaurations très soignées en ont fait l’un des joyaux architecturaux de la Seigneurie. Mentionné dès 1233, le château sera renforcé par Sigismondo Malatesta vers la moitié du XVe siècle. Il se caractérise par ses murailles réalisées selon les canons de la typique «plongée malatestienne», ses trois grosses tours circulaires, son beffroi et une belle terrasse offrant un splendide panorama sur la côte de Rimini. Un beau bois d’environ 25 hectares: il peut être entièrement traversé à pied, à la découverte de plantes rares et d’un milieu singulier pour cette altitude.

165


A VOIR

166


MONTESCUDO

A VOIR

Sanctuaire de Valliano Valliano

Il se dresse dans une localité offrant un beau paysage rural. Son intérieur conserve d’importantes fresques du XVe siècle, parmi les plus belles et les mieux conservées de la Seigneurie, attribuées à l’école de Ghirlandaio.

Musée ethnographique de Valliano Valliano

Les locaux adjacents à l’église abritent un petit musée consacré à la culture paysanne. La présentation moderne de son matériel permet de découvrir les différents objets, et leur utilisation, en les situant dans le contexte général des traditions populaires locales.

Eglise de la Paix de Trarivi Trarivi

Ancienne église paroissiale bien restaurée, c’est aujourd’hui «l’église de la Paix», dédiée à la fraternité des peuples qui se battirent farouchement en ces lieux durant la Seconde Guerre mondiale. Le Musée de la Ligne Gothique Orientale annexé à l’église conserve de nombreux témoignages de ces événements tragiques.

167


FĂŞte des pommes de terre

168


A NE PAS PERDRE des pommes de terre Fête deuxième dimanche d’août Une riche fête de pays entièrement consacrée à ce produit et aux différentes façons de le cuisiner. Très fréquentée pour son excellente cuisine et ses nombreuses initiatives. Montescudo est célèbre pour les savoureuses pommes de terre qui poussent dans ses terres et qui se prêtent très bien à la préparation des gnocchis. La fête consacrée à ce tubercule propose des plats traditionnels et de nombreuses façons de déguster ce produit local considéré comme l’un des meilleurs de toute l’EmilieRomagne. Les autres produits locaux (vins, miel, fromages) sont également valorisés dans le circuit particulier des «Saveurs de Montescudo» qui réunit des producteurs, des restaurateurs et des revendeurs. La localité de Santa Maria del Piano est le siège d’une ancienne tradition de terres cuites. On peut y trouver plusieurs laboratoires et centres de production. Méritent une visite les différents petits magasins offrant encore des pièces traditionnelles et un vaste choix de pièces modernes.

Informations touristiques Coriano tél. 0541 656255 www.comune.montescudo.rn.it www.riviera.rimini.it 169


UNE CAMPAGNE TRADITIONNELLE Les campagnes de Montescudo sont encore densément peuplées et l’activité agricole y a laissé de nombreuses traces très intéressantes. L’organisation des terrains, les petites routes bordées de haies serpentant entre les domaines et les belles fermes encore disséminées dans les champs, constituent les traces les plus évidentes d’un passé paysan qui a fortement influencé l’économie et la culture traditionnelles. Une précieuse recherche, organisée il y a quelques années par des professeurs des écoles de la localité pour documenter ce passé, a permis de réunir de nombreux autres témoignages, tels que des objets de la maison, du travail, du jeu et d’autres éléments variés de la vie et du monde des paysans. Aujourd’hui, ces pièces ont trouvé une place adéquate, qui en valorise les aspects tant esthétiques que documentaires. En effet, le presbytère de l’église de Valliano, petit lieu de culte entouré de verdure et gardien de fresques splendides, est le siège d’un petit musée ethnographique soigné et très intéressant. «Le musée de Montescudo propose une exposition axée sur un aspect particulier de la structure socio-économique du territoire: la maison rurale comme centre du monde paysan. Ce musée, qui a une fonction essentiellement didactique, offre la possibilité de connaître les métiers, les costumes et les usages de la population de ce lieu ainsi que l’organisation de la vie rurale fondée sur l’élevage, essentiellement porcin, sur les produits de la terre, sur l’apiculture et sur la viticulture.» Les différentes sections concernent le tissage et l’impression à la rouille sur étoffe, la viticulture (tonneaux, jarres et autres équipements liés à la vinification), les jouets et les jeux de l’enfance paysanne, la production locale de terres cuites. Le territoire de Montescudo était, et reste, un important lieu de production de récipients en terre cuite traditionnels tels que jarres, soupières, fiasques, casseroles et vaisselle variée: la visite du musée représente un point de départ pour connaître cette production, apprenant à choisir les formes les plus anciennes et les couleurs les plus traditionnelles.


NOTES DI DEVIAGGIO VOYAGE APPUNTI

Musée ethnographique

171


Montecolombo

Rimini> 20 km • 25 min

Bellaria> 34 km • 35 min

Misano> 23 km • 30 min

Riccione> 22 km • 30 min

Cattolica> 22 km • 30 min

ALTITUDE 315

172

M


MONTECOLOMBO Le village de Montecolombo a su préserver toute son harmonie au cours des siècles. Comme tous les autres châteaux des Malatesta, il se dresse sur une douce colline dominant le fleuve et la plaine. Le centre historique, qui est entouré de nombreux espaces verts, a conservé ses aspects de bourg fortifié. L’ensemble est particulièrement équilibré. D’évidents témoignages prouvent l’appartenance du château à l’efficace système de défense de cette partie de la Seigneurie très exposée aux attaques provenant de la haute vallée du Conca. La campagne est couverte de vignobles et d’oliveraies: ce lieu est l’une des «routes du paysage» de la Seigneurie, paysage qui conjugue parfaitement les centres habités et les activités agricoles. Ce point permet d’atteindre rapidement SaintMarin ainsi que les premiers reliefs des Apennins, grâce à une route qui abandonne doucement un territoire de basses collines pour gagner les prés et les bois.

Riccione Coriano Montescudo

Misano

Montecolombo

Cattolica San Clemente Gemmano Montefiore

S. Giovanni Morciano in Marignano Saludecio

Mondaino

Montegridolfo

173


Le centre historique de Monte Colombo

A SAVOIR L’histoire de Montecolombo a toujours été étroitement liée à celle de Rimini. Le village, qui était déjà gouverné par Rimini en 568, passa sous la domination directe des Malatesta en 1271. Les Malatesta effectuèrent plusieurs interventions sur ce château dont l’ancienne structure remontait à l’an 1000. Construit sur une hauteur qui, une fois conquise, permettait d’accéder rapidement à la plaine de Rimini, il formait une solide barrière avec la forteresse de Montescudo. S. Savino (aujourd’hui hameau de Montecolombo) a lui aussi sa petite forteresse qui surveille la route principale et les vallées environnantes. Par un édit de Pie VII, Montecolombo se détacha de Montescudo et devint une commune autonome en 1815.

174


MONTECOLOMBO

A VOIR

Centre historique

Tout le village a gardé une structure médiévale très évidente: à remarquer, les belles portes d’entrée contrôlées par une imposante tour circulaire ainsi que les remarquables murs d’enceinte, entourés aujourd’hui d’une luxuriante végétation. L’ensemble, qui comprend aussi la tour de l’horloge, a gardé toute son harmonie; les différentes transformations et adjonctions effectuées au cours des siècles n’en ont pas altéré l’équilibre urbanis-tique qui donne une bonne idée de la vie du village d’alors.

Lavoirs

Ces anciens ouvrages, autrefois lieux de première importance pour la vie du village, sont aujourd’hui très rares: deux d’entre eux, dont l’un à proximité du village et l’autre dans le hameau de Taverna, ont été soigneusement restaurés. Celui du village se trouve en aval du château, desservi par une belle route aux marches pavées qui relie l’édifice au village. Documenté dès 1700, il présente une structure à plusieurs bassins de hauteur décroissante. Le lavoir de Taverna remonte par contre à 1874 et son eau savoureuse est identique à celle de la fontaine placée au centre du village.

Eglise S. Martino

Cette église paroissiale conserve un beau tableau représentant le saint; l’œuvre du XVIIIe siècle est de Brancaleoni.

Château de S. Savino S. Savino

Beau petit hameau sur la route qui parcourt la crête de la colline en direction de Rimini. Il conserve de beaux édifices, dont les murs du château bien restaurés. Ce petit bourg, qui a su garder toute sa vitalité et une belle atmosphère, offre une vue splendide sur la plaine et sur la partie intérieure de la vallée du Conca.

175


San Savino

176


A NE PAS PERDRE

et des “Strozzapreti” Fête des Tripes

juillet Ces deux plats robustes sont les protagonistes d’une typique fête de village dont la gastronomie et le bal sont les deux principaux ingrédients. Si les tripes en sauce sont célèbres, les “strozzapreti” le sont un peu moins: ce sont des pâtes typiques de cette région, dont le nom évoque leur forme un peu tordue, idéales lorsqu’elles sont assaisonnées de bonnes sauces riches. Certains producteurs locaux offrent une huile de très bonne qualité. Quant au vin, il a atteint dans certains chais des niveaux d’excellence absolus, non seulement grâce à certains types de Sangiovese AOC Supérieurs mais aussi pour des vinifications particulières comme celle d’un Passito raffiné. Les chais constituent de très belles visites, notamment ceux de S. Savino. Des laboratoires de terres cuites existent encore à proximité des hameaux de Taverna et de Osteria Nuova. Toute la zone vante une ancienne tradition de potiers qui produisaient des bibelots, des terrines et des pots pour toute la vallée et une bonne partie du territoire de Rimini. Des pièces traditionnelles y sont encore vendues de nos jours.

Informations touristiques Coriano tél. 0541 656255 www.unionevalconca.rn.it www.riviera.rimini.it 177


SOUVENIRS D’EAU Les lavoirs de Montecolombo ont une belle histoire, une histoire qui finit bien, car contrairement à celle de nombreux autres (autrefois tous les bourgs et tous les villages en possédaient), ils n’ont pas été détruits ou laissés à l’abandon mais soigneusement restaurés, constituant aujourd’hui un splendide «témoignage historique», peut-être plus discret que d’autres mais extrêmement rare et intéressant. Le lavoir, au-delà de sa réalisation architecturale, qui demande de particulières compétences hydrauliques, était l’un des lieux de travail et de rencontre les plus importants de la vie populaire, véritable espace de vie communautaire des femmes qui, outre à y faire leur lessive, avaient l’occasion d’y parler plus librement qu’à la maison, d’y chanter et d’y échanger leurs idées. Le territoire de Montecolombo a vu la récupération de deux de ces lavoirs, cette récupération étant devenue un bon prétexte pour “restaurer” tout l’espace concerné, en en faisant un agréable lieu de promenade. Le premier se trouve au-dessous du centre historique; on peut s’y rendre à pied, suivant une ancienne route pavée ou un petit chemin noyé dans la verdure (véritable parcours naturaliste), qui part du petit bourg de Ca’ Mini. Bien que des témoignages prouvent son existence au XVIIIe siècle, l’origine de sa structure, constituée de plusieurs bassins à hauteur décroissante, est probablement plus ancienne. Ses bassins se trouvent à proximité de la source du Rio Calamino, un petit affluent du fleuve Conca; la restauration a mis en évidence les conduites en terre cuite du XVIIIe siècle et les plus récentes en fonte. Quant à l’autre lavoir, il est situé dans le hameau de Taverna, un noyau de maisons qui se développe sur la route au fond de la vallée. Ce lavoir a par contre une date précise quant à la réalisation de la forme qu’il présente actuellement: il remonte exactement à 1874. Avant de rejoindre ses bassins, l’eau alimente la fontaine placée au centre du petit bourg; c’est une eau savoureuse qui, outre à remplir les jarres de toutes les maisons du pays, devait certainement être très appréciée par tous les voyageurs qui passaient par Taverna pour rejoindre la haute vallée du Conca.


NOTES DI DEVIAGGIO VOYAGE APPUNTI

Lavoir de Montecolombo

179


La Route des vins et des saveurs des collines de Rimini La Route des vins et des saveurs des collines de Rimini est née sur un territoire délimité par la mer Adriatique et par deux vallées: celle du Conca et celle du Marecchia. Partant des plaines qui encadrent les plages, elle gagne les collines, les châteaux et les villages historiques de l’arrière-pays. Elle se compose de producteurs d’huile, d’entreprises vinicoles, de chais, d’agritourismes, de restaurants, de boutiques d’artisans, d’organismes publics (mairies, Province, Chambre de commerce) et d’associations de catégorie. Ces enterprises, proposent chacune des saveurs différentes, La Route des vins racontent toutes ensemble l’histoire de ce territoire. et des saveurs Le vin et l’huile, produits de pointe de ce coin de Romagne, nous des collines de Rimini accompagnent à la découverte des produits typiques et des spépiazzale Bornaccini, 1 cialités traditionnelles, de la viande au poisson gras, de la charcu47900 Rimini terie aux fromages, de la «piadina» aux gâteaux typiques, des truftél. 0541 787037 fes au miel aux châtaignes. fax 0541 787059 Le tout, accompagné par des activités artisanales variées et par info@stradadeivinidirimini.it l’hospitalité innée des gens de Romagne. www.stradadeivinidirimini.it Voyager le long des parcours de la Route des vins et des saveurs des collines de Rimini c’est voyager dans le temps, découvrir l’héritage qu’il nous a laissé, apprécier les couleurs et les parfums des saisons, écouter les gens de ces lieux. Membres bienfaiteurs Chaque paysage est l’expression de ce que la nature et l’homme • Province de Rimini ont créé, chaque dégustation ramène aux racines de la saveur de • Chambre de commerce • Associations de catégorie la nature et du savoir. • 20 mairies de la Province Hospitalité, culture, tradition, vin et gastronomie ne sont qu’une de Rimini partie des richesses offertes par la Route des vins et des saveurs des collines de Rimini.


Les vins, les produits typiques et artisanaux Vin

Colli di Rimini DOC - Vins de Romagne

Huile

Huile d’olive vierge extra - Colline di Romagna DOP

Viande

Cochon de lait rôti, Mora Romagnola, race bovine romagnole

Fromage

Fromage de Fosse, Tomme de brebis au lait cru, Ricotta fraîche de vache, et de brebis, Squacquerone

Fruits

Châtaignes de Montefiore, Fraises de Romagne, Nectarines

Légumes

Pommes de terre de Montescudo

Truffes

Blanches et noires

Pâtisseries

Saba, Savor, Bustrengo, Piada dei morti

Pains typiques

Piadina Romagnole, Bizulà, Pain de ménage

Miel Liqueurs

Liqueur de noix

Artisanat

Impression à la rouille sur étoffe


Coordination du projet pour la Province de Rimini Massimo Masini Symon Buda Francesca Sancisi Valerio Lessi Collaboration au projet de communication et textes Studio marketing turistico Alessandro Sistri

Conception graphique Viviana Bucci, Multipla Assistance à la mise en page Sara Pandolfi, Multipla Photographies Tonino Mosconi Traduction Béatrice Provençal, Link-Up

Mise à jour Marino Campana

Autres crédits photographiques - Archives des Mairies et des Offices de tourisme de la Province de Rimini - Archives photographiques de la Division du Tourisme et de la Division de la Culture de la Province de Rimini - Archives photographiques de la Direction Générale d’Archéologie de l’Emilie-Romagne Ministère des Biens et des Activités culturelles

Réimpression 2009 Informations Province de Rimini Division du Tourisme piazza Malatesta, 28 47900 Rimini tél. 0541 716380 fax 0541 783808 turismo@provincia.rimini.it www.riviera.rimini.it

Informations et données Division du Tourisme de la Province de Rimini Nous remercions les Mairies et les Offices de tourisme de la Seigneurie des Malatesta

Distribution gratuite


Publication cofinancĂŠe dans le domaine de

Progetto interregionale di sviluppo turistico (Legge 135/01)

Coordination Regione Emilia-Romagna Assessorato Turismo Commercio viale Aldo Moro, 64 - 40127 Bologna tĂŠl. 051 283491 - fax 051 284169 www.emiliaromagnaturismo.it emiliaromagnaturismo@regione.emilia-romagna.it

REGIONE MARCHE Assessorato al Turismo




tel. +39 0541 716380 turismo@provincia.rimini.it www.riviera.rimini.it


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.