BIZART FASHION CULTURE ART PHOTOGRAPHY
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CONTENTS 04 edito 06 Fashion 08 10 12 14 16
SMK / FASHION WORKOUT COSTUME DE BAIN / LAURA MONDAINE / A QUESTION OF
Armelle Semat Coralie Comblez Maxime Laprade Coralie Lauren Tracy Kitenge
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JEREMY TRAN / CANDIDE VIOLENCE / SPORT-ART / BRUCE NAUMAN / SLIDING DESIGN / MUYBRIDGE /
Robin Apprioual Lola Petit Gwen Paviet-Roche Thomasine Zoler Lola Petit Lola Petit
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MR TURNER / HEADBANGING / OLYMPIA / ICONA POP
Melvin Direitinho Valentine Brasselet Virgile Flamand Fanny Lebreton
sport issue 44 lifestyle 46 48
SWEATBOXING / GOLF ILE FLEURIE /
Véronique Chaumette Madi Derivery
50 shooting 04 51 54 70 80 90 104 112 122 126 128 129 130 132
CONTEST / CONTEST / COLOR BLOCK / FAIRWAY / HIT IT / SOUL SURFER / PLAY NO GAMES / BIZART’S ANGELS / THE FACE OF BIZART / CONTEST /
Steeve Josch Jérôme Gimenez Pierre & Florent Nelson Tiberghien Amélie R. Clementine Passet Jeremy Jakubowicz Jetzain Gutierrez-Villa Yanis Zaghia Antoine Vandenbrouck Amélie R. Bastien Sablé Remy Jannot Camille Meffre
124 remerciements
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Rachel (gauche) Brassière de sport : H&M Short de Muay Thai Baskets montantes : Adidas Gants : Metal Boxe
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Olfa (droite) Brassière : Nike Short de boxe : Wettle Sport Baskets montantes : Adidas Gants : Panza Gym
Photographe : Steeve Josch Modèles : Olfa Nikita & Rachel Planquette DA & Maquillage: Valentine Paul Coiffure : Sueva Foltzer Stylisme : Armelle Semat Salle de boxe prêtée par PANZA GYM
#STRONGER
L’heure du traumatisme annuel est enfin arrivé. Devoir exhiber son corps à notre ami si attendu, et pourtant parfois si détesté : l’été ! Autant le côté plage, dansons follement dans les vagues et ayont des cheveux wavy doré et fabuleux fait rêver... mais ce n’est pas exactement ce souvenir d’été que je garde chaque année. Si toi aussi tu habites dans la région parisienne, tu sais à quel point le mois de juin est synonyme de mousson... Après évidemment si on a la chance de partir, il faut bien admettre qu’on a passé presque six mois à alterner #healthymeal et #cheatmeal de sale pour deux semaines annuelles de #fitbody. Body que l’on va ostensiblement violer de photos pour faire baver les collègues sur tous les réseaux sociaux. Et si on se reprenait tout depuis zéro ? Que l’on comprenait que le sport ce n’est pas forcément une course aux likes mais une manière de garder son corps en bonne santé. La santé ne se monnaye pas en hashtag mais bien en efforts personnels. Pour ma part, j’ai plutôt tendance à me souvenir des fdp de galets qui se jettent sous mes pieds quand je veux marcher telle une déesse qui sautille à la Victoria’s Secret. Ou des paquets de nœuds dans les cheveux, pas wavy du tout, juste chiants. La chasse aux moustiques jusqu’à midnight on en parle ? (qui se termine généralement en technique de lâche, de se cacher en maki sous sa couette et de laisser le minimum d’air passer). S’éplucher la peau qui pêle c’est assez cool aussi, et puis le sable dans la culotte ? Un ré-gale. Bref, l’été c’est une saison où il est censé faire chaud, où on est censé être au top. Ça fait un peu chier parce que parfois (pléonasme de souvent) les deux cas ne se vérifient pas. Alors au moins soyez sur d’une chose, notre Bizart Sport claque. Du sport en veux tu en voilà, sans se fatiguer et en se culturant le neurone ! Bonne lecture et bon été !
Par Madi Derivery
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COLLECTION COUP DE COEUR
SMK Elle ne défile pas encore pour la Fashion Week de Séoul mais elle a tout d’une grande! SMK comme Sandra Meynier Kang, 3 petites lettres qui iront loin. Je lui avais déjà consacré un article dans mon blog il y a quelques mois. J’ai tout de suite pensé à sa collection Printemps/Eté 2015 pour ce numéro consacré au sport.
label avait été créé pour le fun. Il était grand temps de définir un territoire plus neutre, avec de plus larges perspectives d’avenir. C’est chose faite avec SMK, label officiellement fondé en août dernier et installé dans le quartier branché de Sinsa-dong.
A Par Armelle Semat
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en croire Chanel qui vient de présenter sa dernière collection Croisière dans la capitale coréenne, Séoul a le vent en poupe! Française installée en Corée depuis 5 ans, j’aimais beaucoup le nom (et le style) de sa toute première marque: YESIMFRENCH. En ces temps de « French Bashing », cela sonnait pour moi comme une sorte de déclaration. Yes I’m French! De l’avis de sa créatrice, ce
Mais revenons à nos moutons : la collection Printemps/Eté 2015 de SMK. Cela ne saute pas aux yeux à première vue mais l’une de ses sources d’inspiration, notamment dans le choix des couleurs et des matières, fut le film « My Little Princess ». Campé par un duo de cinéma étonnant, il retrace l’enfance chaotique de sa réalisatrice, Eva Ionesco dans les années 70. Aux côtés d’Anamaria Vartolomei qui joue le propre rôle d’Eva Ionesco, Isabelle
Huppert y incarne sa mère - Irina Ionesco - artiste fantasque et perverse. Photographe érotique et subversive de l’époque, elle l’avait malgré elle transformée en mini femme fatale et modèle d’un genre particulier.
principes. Concrètement, elle n’utilise ni cuir ni fourrure ainsi que de très bas pourcentages de laine ou de mohair dans ses collections hivernales. Elle surveille de très près les fournisseurs avec lesquels elle collabore et est très attentive au choix de ses matières en termes de composition Crop top, brassière en mesh, blouson court, chimique. Chaque saison, elle reverse 5% couleurs douces et matières irisées... SMK, de ses bénéfices à une ONG. Pour cette c’est un style résolument casual, avec une collection, il s’agit de l’association JENIidentité urbaine forte mâtinée de vintage. FAIR TOGO 3D qui aide à la scolarisation des enfants au Togo. Cerise sur le gâteau, elle intègre les principes du développement durable dans ses Je vous invite à découvrir sa première méthodes de fabrication et de dévelop- collection sur son site : pement. Si elle admet qu’une marque ne www.sandrameynierkang.com peut jamais être écologique à 100%, elle s’efforce d’en respecter le plus possible les A très vite pour de nouveaux coups de <3 !
Photographe : Inki Kang Modèle : Phoebe Corey MUA : Carolina I. Hee
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TENDANCES
FASHION WORK OUT Quand le sport conquiert la mode
« sport » : H&M, Mango, toutes les enseignes possèdent désormais leur espace sportswear. Sans compter les incontournables du milieu sportif qui propose des collections dessinées par des it girls ou des designers influents, comme le fait Adidas avec ses collections Rita Ora ou encore Stella McCartney.
Collection Adidas by Stella
McCartney
Printemps/Eté 2015
Par Coralie Comblez
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E
t si la mode se mettait au sport ? Plus qu’un nouveau style, c’est un nouveau mode de vie qui semble désormais émerger. De la tendance du fitness à celle du running, les événements sportifs se démultiplient à travers la capitale française. Après le salon du fitness en mars dernier et celui du running en avril, on a le droit à un déferlement d’épreuves sportives organisées par les grandes marques qui s’affrontent sur la conquête des cibles féminines : la course Nike Women’s, la Boost Battle Run d’Adidas ou encore la Reebok Spartan Race, autant de possibilités d’afficher ses exploits et de démontrer sa motivation aux yeux de tous ses réseaux sociaux.
Au-delà du partage de ses performances, la mise en scène de son activité sportive est devenue un véritable « lifestyle ». Ainsi, notamment grâce à Instagram, ce sont des communautés entières de sportives qui partagent leur routine sport, et notamment les mannequins influentes. De Karlie Kloss à Alessandra Ambrosio en passant par Candice Swanepoel, les tops de Victoria Secret s’en donnent à cœur joie pour faire rêver leurs followers et les inspirer. Donnant des conseils beauté et motivant leur troupe, ces femmes martèlent qu’il faut privilégier un mode de vie sain et se maintenir en forme. Partout, le hashtag #healthy prend sa place, synonyme de bonne santé et de bien-être. Jusqu’à réaliser elles-mêmes des performances reconnues pour les bonnes causes, comme lorsque Karlie Kloss est venue soutenir Natalia Vodianova et son association Naked Heart Foundation lors du semi-marathon de Paris le 8 mars dernier.
De nombreuses marques de prêt-à-porter féminin en profitent d’ailleurs et surfent Alors à vos marques (préférées), prêtes ? sur la tendance, en lançant leur collection Partez !
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MODE
LES COSTUMES DE BAIN ROLAND CHAILLARD Vous souhaitez être discret et élégant sur les plages cet été ? Vous chercher un maillot pour vos bains estivaux ? Et bien arrêtez, on a trouvé pour vous : motif prince de Galle, poches, broderies si souhaitées, oui, ceci est un maillot de bain, un maillot de bain Roland Chaillard !
R
oland Chaillard crée dans son atelier/showroom en plein Paris des maillots, exclusivement masculins, qui ont tout pour nous plaire : une rapport qualité/prix exceptionnel, du made in France pour certains modèles et une bonne dose de twist trendy.
Le créateur a travaillé plusieurs années au sein de grandes marques où il créait pour l’homme. Ayant toujours souhaité travailler l’homme et étant tombé amoureux du travail du costume qu’il avait alors appréhendé tout au long de sa carrière, lorsqu’il lança sa marque de maillots de bain – comme une évidence ! - en 2002, il devait leur apposer ce qu’il connaissait et aimait. C’est comme cela qu’il se met à créer ce qu’il appelle luimême des costumes de bain. Le principe ? Concevoir des maillots suivant les mêmes règles de coupe, de finitions et de détails que pour un costume. Les modèles sont donc d’une classe sérieuse, mais contrecarrée par des couleurs shocking ou des motifs forts (prince de galles, « art déco »), le résultat est irrésistible. Aujourd’hui, la marque française propose plusieurs lignes de costume de bain dont une, chère au créateur, complètement made in France et qui, par ses couleurs, rappelle le drapeau national. Roland Chaillard tente de baisser le plus possible les prix pour rendre la qualité plus accessible. Et de la qualité, ici,
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on en a ! Le choix des matières est crucial : dans la dernière collection, un tissu tissé Prince de Galles (et non pas imprimé) fait partie des choix du créateur. Elles sont en outre spécialement traitées pour le bain. La création est de manière générale très éthique : une attention quant aux choix des entreprises collaboratrices par exemple et une participation à toutes les étapes de création, ce qui lui permet, en plus d’être créatif à tous les niveaux, d’avoir un œil sur la production pour qu’elle respecte ses exigences. À côté du prêt-à-porter à porter, du sur-mesure réalisé à la-main est proposé. Roland Chaillard aime ce processus, plus intime, où la part de relationnel avec le client est importante. Il ne supprimerait ces relations pour rien au monde ; comme un challenge permanent, il aime le feedback direct que cela entraîne. De plus, alors qu’il n’a pas de physique type ou de canon de beauté en tête lorsqu’il pense ses créations et ne souhaite pas que la mode tende vers une uniformisa-
tion des silhouettes, le sur-mesure l’oblige à s’adapter à chaque morphologie. Et, quand on lui demande s’il s’accomplit dans la création de maillots de bain, pièce où la place laissée à la créativité est minime, il répond que c’est justement ce qui lui plaît : la petite taille d’un maillot laisse peu d’espace à l’imagination et ne laisse aucune place aux artifices ni aux erreurs dans les volumes ou les proportions, elle rend le travaille du créateur très précis. Peu d’espace d’expression mais l’obligation et la volonté de personnaliser chaque produit et de le rendre original, pour le sur-mesure comme pour le prêt-à-porter, voilà ce qui le motive. Encore une fois, Roland Chaillard aime le challenge ! Créant des costumes de bain, Roland Chaillard se considère toujours en vacances, et après l’avoir rencontré, on a bien envie, nous, de commencer à les préparer, nos vacances ; en commençant par l’achat d’un maillot de bain !
Par Maxime Laprade
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INTERVIEW
LAURA MONDAINE
Laura Mondaine, 26 ans, est designer concepteur mode et textile. Elle développe ses propres collections de vêtements concepts en lien avec la performance et l’innovation sportive.
Crédit photos : Benoit Boisson
Par Coralie Lauren
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Quelles sont les raisons pour lesquelles tu aimes Quel est ton parcours scolaire et professionnel ? associer mode et sport dans tes créations ? Parlerais-tu de sportwear ? J’aime créer, expérimenter, construire et développer. J’ai donc commencé par des Je préfère parler de «vêtement athlétique» formations professionnelles dès le lycée : car ce terme offre non pas une vision de construction et production, vêtement et décontraction que l’on associe parfois au accessoire. Et c’est ensuite que j’ai entrepris style sportwear, mais plutôt un vêtement des études en arts appliqués dans la mode de performance et d’innovation. Associer jusqu’au DSAA Textile. Un long parcours mode et sport n’est pas seulement une ten- qui a développé ma polyvalence et ma dance mais donne une valeur ajoutée au vê- connaissance du vêtement et de la matière. tement, une fonction. J’ai toujours pratiqué Durant cette période, j’ai effectué de nomet testé beaucoup de sports. Je m’intéresse breux stages notamment chez Léa Peckre, donc naturellement à son application dans et Nexen un soustraitant sport outdoor, le vêtement et notamment dans la danse. La puis j’ai travaillé pour la grande distribudanse offre une place importante à la tenue, tion avant de partir une année au Canada à la fois technique et pratique, mais aussi et vivre une expérience free-lance dans le esthétique. cinéma et l’événementiel.
Considères-tu que le sport tient une place im- mes silhouettes tentent de retranscrire son portante dans la mode d’aujourd’hui ? expression, une manière atypique d’appréhender le corps, entre retenue et pulIncontestablement, oui ! Il suffit de regar- sion, mise en scène de l’attaque, et parade der les collections des marques de prêt- guerrière. S’élabore alors une réflexion sur à-porter. Je pense que le sport donne à la l’esthétique du geste et le vêtement. Les mode une occasion d’utiliser de nouvelles matières à usage technique se confrontent, matières, telles que le néoprène, les mailles le néoprène, les fines mailles, les sangles 3D, mais également dans les coupes. Après enduites, les tubes en plastique, et affiravoir passé un an à Vancouver, j’ai pu ment le coté sportif de l’acte. On retrouve prendre conscience à quel point les vête- une forme d’exubérance de la tenue et une ments de sport, tels que les leggings, s’im- complète démonstration théâtrale. C’est posaient dans le quotidien et dans la façon aussi dans ce sens que s’inscrit la silhouette de vivre et de s’habiller. blanche (ci-contre). Les sangles intégrées à la tenue redessinent le corps, accomPour quelles marques ou maisons aimerais-tu pagnent et soulignent le geste. J’ai d’abord travailler ? Pourquoi ? imaginé les mouvements d’une danseuse et quel vêtement serait susceptible de vivre Il y a eu une période ou j’étais très orien- grâce et avec les mouvements de cette dantée créateur, marque haut de gamme/luxe, seuse. et attirée par des maisons prestigieuses comme Margiela ou Givenchy que j’ai ado- Que penses-tu de la mode sportwear d’auré sur plusieurs collections. Aujourd’hui jourd’hui ? Par exemple, le fait que tout le je me suis complètement détachée de cela monde porte des sneakers ? même si j’adorerais travailler pour Lacoste ou Stella Mc Cartney. J’aimerais beaucoup Il y a une période où sortir en basket et intégrer des équipes de design dans des garder son survêtement après le sport marques comme Adidas, Puma ou encore était honteux, surtout pour les filles. Lululemon qui est ma marque coup de Aujourd’hui c’est totalement l’inverse coeur du moment. Pour leurs profils de re- puisqu’on parle de «sport chic». Cela serait cherches d’innovation et de performance, comme faire du sport sans transpirer... Et ainsi que pour le côté international et pro- je trouve cette tendance à la fois normale duit de large consommation, moins élitiste. et amusante, comme l’est la mode. La mode est un reflet de la société, et tire partie de Peux-tu nous en dire plus à propos de tes l’ambiance générale : le vivre mieux, mansources d’inspiration et de la conception de tes ger mieux, avoir une bonne hygiène de vie, collections ? prendre soin de son esprit et de son corps. Cela fait 3 ou 4 ans que cette tendance Ma première collection intitulée FreeFight existe et elle s’éteindra pour laisser place prend note de la mise en scène du corps à une autre, c’est le jeu. Ce qui démontre dans son geste de violence. C’est par la bien la différence entre marque de prêt-àprestation scénique que le potentiel sub- porter et marque de sport. Je situerais mon versif de la violence s’exprime le plus, et travail entre les deux. Pas assez technique c’est ce qui m’a inspirée. Une violence mal pour être sport, mais pas complètement vécue qui tantôt s’exhibe tantôt se contient. mode pour être une tendance. C’est sur la base de cette ambiguïté que Lauramondaine.tumblr.com 15
ÉTHIQUE
A QUESTION OF Quand l’éthique se mêle au sport chic. Chapeau : Cet été, on opte pour un look sport chic. On sphère sur la tendance. Avec tous les évènements sportifs, on ne peut qu’être dans le thème. Et puis qu’on se le dise, le style sport chic c’est tout simplement facile à adapter en toutes circonstances. Difficile de trouver tous les styles dans la mode éthique. Alors après quelques recherches, on est tombé sur A QUESTION OF.
A
Par Tracy Kitenge
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QUESTION OF est une marque qu’on a déniché sur le net, pour tout vous dire on est tombé dessus sur Asos et depuis on a suivi leur évolution. Pour la petite histoire, les créateurs de la marque, A QUESTION OF, sont deux amis danois, tous deux passionnés pour la fabrication durable. Ils se sont lancés en 2010 en décidant de créer une petite collection de tee-shirts aux matières bio noires et blanches. Mais très vite, leurs tops connaissent un fort succès alors les créateurs se ont décidé de continuer l’aventure. Résultat, chaque année, quatre collections sont lancées. Ethique, pourquoi? Les produits sont fabriqués à partir de coton biologique certifié GOTS, sans produits chimiques et sains pour l’environnement. Top! On va pourvoir choper l’esprit tranquille.
Aujourd’hui les collections ont évolué, en plus des T-shirts, on a maintenant le droit à des sweatshirts confortables, des chemises uniques, des shorts et pantalons assortis. Des collections hommes et femmes mais aussi d’accessoires toutes aussi travaillées les unes comme les autres. On aime ce coté atypique et la recherche d’imprimé. C’est sûr, les créateurs ne font pas dans la saison mais plutôt selon leurs envies et inspirations. Le must, les pièces sont abordables à partir de 40€ (ça fait du bien au portefeuille). L’amour pour l’environnement continue de jouer un rôle essentiel dans toutes les parties de la marque. Tous les produits sont fabriqués à partir de coton biologique, qui contrairement au coton conventionnel, est fait sans utilisation de produits chimiques toxiques. Du coup, c’est plus sain pour l’environnement et pour nous aussi qui portons les vêtements. Chez A Question OF, on a flashé sur : - Le top bloody valentine, 45€ (1) - roses legging, 67€ (2) - Les lunettes chips & questions, 115€ (3) - Fraternity circle Us t-shirt, 53€ (4) - Elite Snapback, 45€ (5) - La chemise Dogs oxford, 107€ (6) Crédits photos A Question Of. www.aquestionof.net
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INTERVIEW
JEREMY TRAN
Crédit photo Camille Stella
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Quelle a été ta première expérience avec la As-tu eu des rencontres décisives qui t-ont fait danse ? choisir cet univers comme domaine de prédilection ? J’ai découvert la danse classique à l’âge de 8 ans au Château Coquelle de Rosendaël J’ai rencontré beaucoup de personnes fabu(Nord de la France), puis j’ai poursuivi ma leuses qui m’ont donné le goût de la Danse, formation comme danseur contemporain je pense à ma première professeur de danse au Conservatoire Régional de Lille et au classique Christine Vandenbussche, je Conservatoire National Supérieur Musique pense également à ma première professeur et Danse de Lyon, où je suis sorti diplô- de danse contemporaine Dominique Demé en Juin 2014. Ma première expérience sessart. Il y a aussi eu tous les professeurs comme professionnel s’est faite cette année exceptionnels que j’ai eu au sein du Conseraux côtés des Chorégraphes Davy Brun et vatoire National Supérieur : Juliette BeauSandrine Maisonneuve ; deux univers com- viche, Anne Martin, Gaëlle Communal. Au plètement différents qui m’ont beaucoup delà de toutes ces personnes, c’est Sandrine appris et m’ont transmis l’expérience de la Maisonneuve qui m’a permis de m’épanouir scène. en tant qu’interprète. Elle m’a offert les clés
de travail nécessaires pour me révéler, des pistes de réflexions et des champs d’expérimentations précieux. Si je devais avoir un « maître » dans la danse ce serait elle, sans hésitation. La danse est une histoire de rencontre et de partage, et c’est aussi grâce aux danseurs avec qui je collabore que je peux alimenter et déployer mon goût pour la Danse ; que ce soit comme interprète, metteur en scène ou bien réalisateur. Tu mêles à la fois danse, performance et vidéos, comment expliques-tu ce lien que tu opères entre ces arts ? J’ai très tôt eu le besoin d’associer de nouveaux médiums à la danse – la photographie, la vidéo, l’architecture, la scénographie. Etre pluridisciplinaire est quelque chose qui me tient à coeur et que j’alimente au quotidien. Je n’ai jamais voulu me catégoriser, ni me définir en tant qu’artiste. Mes axes de recherches croisent diverses techniques artistiques et corps de métiers, au service de la corporalité, de la plasticité, de l’espace, mais également des différents publics qui composent notre société. Au point de rencontre de la danse, de la performance, de la photographie et de la vidéo, mon travail tente de saisir et d’amplifier l’énergie de la présence du corps à travers une organisation pertinente permettant l’échange et l’effervescence des compétences. « Quelle est la place de l’individu dans un groupe ? Comment existons-nous et faisons nous exister l’espace, le temps et l’objet au travers de nos expériences incarnées ? Comment sensibi- s’agit uniquement de courage et d’une exliser notre société à l’Art ? » autant de pro- trême motivation. Les personnes qui acceptent de travailler blématiques qui animent mes créations. à mes côtés le font car elles ont confiance En tant que jeune artiste, rencontres-tu des dif- en mes créations, en mes valeurs. Il faut saficultés particulières dans l’élaboration de tes voir convaincre, être altruiste, rassembler autour de mêmes objectifs, s’entourer de projets ? personnes compétentes et qualifiées. Je traMon âge n’a jamais été un problème dans vaille toujours avec des hommes et femmes l’élaboration de mes projets. Je pense qu’il que j’aime profondément.
Crédit photo Gregory Batardon
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TYPE
Propos recueillis par Robin Apprioual
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Artificial Landscapes est ta dernière oeuvre, travers le monde, sur 600 candidatures, est peux tu nous en dire davantage ? un privilège et une chance inestimable ! Je n’ai aucune « attente » particulière de cet Artificial Landscapes est un court-métrage échange, si ce n’est rencontrer de nouvelles de 25 minutes dont je suis le réalisateur et le personnes, élargir mon réseau professiondirecteur artistique, mais c’est également nel, pouvoir créer avec 79 autres artistes des expositions photos, des projections vi- dans des conditions incroyables et durant 6 déos, des performances et des conférences. semaines ! Le Watermill Center a été mis C’est une sorte de projet total et pluridisci- en place par le célèbre metteur en scène Bob plinaire qui a regroupé 140 bénévoles, dont Wilson et fait intervenir des artistes tels que 82 danseurs, venant de France, de Suisse et Marina Abramovic, Dimitris Papaioannou, d’Espagne. Le projet a ainsi fait parti de la Philip Glass, Jim Jarmusch, Lady Gaga et Biennale de la Danse de Lyon, du Festival bien d’autres. Je suis très excité et honoré à Le Temps d’Aimer la Danse de Biarritz, de l’idée de travailler avec de telles personnes ! la Fondation Bullukian de Lyon, de la Galerie Flux Laboratory de Genève et j’en passe. Après la sortie récente du court-métrage d’ArtiEn créant ce projet j’avais envie de rassem- ficial Landcapes, quels sont tes nouveaux projets bler une centaine de personnes autour de la à venir ? Danse et de l’Architecture. L’idée était de faire danser à la fois des danseurs profes- J’ai beaucoup de choses en tête ! Je pense resionnels, des danseurs amateurs mais aussi prendre des études à la rentrée 2015 dans le des non-danseurs dans des lieux atypiques développement de projets artistiques et et exceptionnels. Le court-métrage n’était culturels internationnaux. Je travaille égaqu’un rendu final, le principal était l’aspect lement sur un nouveau projet collaboratif performatif de cette aventure hors norme, et pluridisciplinaire pour 2017, de la même qui a permis la réunion de sensibilités, de envergure que Artificial Landscapes. Et compétences et de milieux sociaux autour puis j’aimerais réaliser un long-métrage ; d’un même objectif. j’écris actuellement le scénario. Il s’agit surtout pour moi de continuer à expérimenter Tu es sélectionné pour participer au Watermill et d’aller là où je ne suis encore jamais allé. Center International Summer Program à New York. As-tu des attentes particulières de cet échange ? www.tranjeremy.com Faire partie des 80 artistes sélectionnés à www.artificiallandscapesmovie.com
CrĂŠdit photo Maud Regnault
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PHOTOGRAPHIE
CANDIDE VIOLENCE
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l aura fallu 3 années de travail, de 2000 à 2003 au photographe Nicolaï Howalt pour réaliser sa série Boxeur. Si le titre décris avec évidence la thématique abordée par ce projet, celui-ci consiste à la capture de portrait de jeunes boxeurs avant et après un combat, le résultat de ce travail pousse la réflexion plus loin que la simple représentation de la violence. En effet à aucun moment la violence n’est représentée telle quelle mais seulement suggérée. Sur un premier cliché l’artiste danois nous donne à voir de jeunes minois candides tous juste pubères, qui sur la seconde photographie arborent des joues constellées d’éclaboussures de sang et de marques de quelques coups subit pendant le match. La capture de ces deux instants
Par Loa Petit
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suffisent à se figurer le combat, s’émancipant des éléments techniques de cette disciple sportive. Car derrière ce système un peu facile aux premiers abords se cache une toute autre réflexion sur le passage entre deux stades que sont l’adolescence à l’âge adulte. La confrontation des deux portraits, la différence entre l’attente et l’angoisse du premier cliché face aux pupilles dilatées par l’adrénaline et au menton fièrement dressé dans le second, illustre le garçon qui se mu homme. L’âge des modèles photographiés, environ 13 ans, n’est pas anodin mais permet de représenter cet âge critique où le jeu de la violence devient passage de vie obligé pour se forger une identité propre. Tandis que la simple contemplation des premiers clichés ne permet pas vraiment de différencier les garçons pour des traits spécifiques, se sont dans un second temps les marques du match qui leur confèrent une entité singulière.
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ART CONTEMPORAIN
QUAND LE SPORT S’IMMISCE DANS L’ART CONTEMPORAIN …
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e sport est une activité et un divertissement issus de la culture populaire et à ce titre, ce sujet ne peut qu’intéresser les artistes. Laurent Perbos, David Adamo et Richard Fauguet sont trois plasticiens qui individuellement, s’interrogent sur le quotidien par les activités physiques que l’on pratique tous (plus ou moins je vous l’accorde).
Ci dessus, Laurent Perbos, Composition avec jaune, 2011
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Les œuvres de Laurent Perbos sont tintées d’humour, quelquefois même de cynisme ainsi il détourne des objets extraits de la culture sportive et les rend non fonctionnels. Sa Composition avec jaune (2011) n’est pas sans rappeler la Roue de bicyclette (1913/1964) de Marcel Duchamp. La dérision est un moyen pour l’artiste d’entretenir une complicité avec le spectateur. Avec Ballon (1999) le visiteur a envie de taper dans cette balle de football, il est préférable de s’abstenir lorsque l’on découvre que le matériau utilisé à sa conception est du ciment.
Cette interaction est également recherchée dans ses projets de plus grande ampleur. Lors d’une installation d’art urbain, il invite le passant à jouer au tennis et peu importe si l’environnement ne s’y prête pas toujours, son Aire (2005) débordera sur l’escalier, à nous de surmonter la contraintes spatiale. Pour David Adamo, l’interaction entre l’œuvre et le spectateur n’est pas le point de départ de sa réflexion artistique. Dans le sport, il s’attache davantage à l’objet familier, l’objet manufacturé que sont le volant de badminton, la batte de baseball, etc. Ils les manipulent afin de les priver de leur fonction première. L’artiste transforme l’outil sportif en jouant avec l’échelle tel Lewis Caroll avec son héroïne Alice, mais également avec la matière, ou en les démultipliant, une méthode évocatrice des Accumulations d’Arman. Avec Untitled - The ride of spring (2008), David Adamo utilise des battes qu’il assemble pour en faire un
Ci dessus, David Adamo, Untitled (The ride of spring), 2008 Ci dessous, Richard Fauguet, Sans titre (Table de pingpong), 2000-2004
parquet, par la multiplication de l’objet, il lui confère une nouvelle fonction, une seconde vie. L’intérêt pour le sport pour Richard Fauguet est en relation avec ses réflexions sur l’ordinaire. Il tisse des liens entre la culture populaire et artistique. En faisant un parallèle avec la démarche de Jules-Etienne Marey, l’artiste représente le mouvement d’une balle dans Sans titre - Table de ping-pong (2000-2004). Cette association entre le monde sportif et l’histoire de l’art ne s’arrête pas là. Il reprend l’idée de la bicyclette dans son œuvre Sans titre (2010) qu’il cadenasse entièrement avec des antivols, rendant le vélo inutilisable. Le sport inspire les artistes contemporains. Les objets de ce domaine sont variés et propices à toutes sortes de détournements fonctionnels, et semblent être idéals dans la pratique des ready-made. Les artistes s’engagent à travers la métaphore sportive dans un dia-
logue ouvert avec le spectateur et une relation complice avec les sportifs amateurs. La culture physique n’est donc pas si éloignée du monde de l’art.
Par Gwen Paviet-Roche
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ART CONTEMPORAIN
BRUCE NAUMAN La mobilité du corps dans l’espace.
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ruce Nauman est un artiste américain né en 1941, utilisant divers matériaux et défiant toute classification. Cette année la Fondation Cartier déclare proposer « la première exposition majeure de l’artiste à Paris depuis plus de 15 ans ». Quelle déception ce fut alors de ne voir que six œuvres présentées. Mais cette exposition est l’occasion de revenir sur cet artiste prolifique.
Par Thomasine Zoler
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Au début de sa carrière, de 1968 à 1973, il réalise une douzaine de bandes vidéo performance dans son atelier de Southampton, dans lesquelles il exécute des actions insolites par des gestes répétitifs. Il joue sur les points de vues de la caméra et s’intéresse à la motricité du corps et aux mouvements quotidiens : marcher, sauter, etc. L’idée selon laquelle même des mouvements ordinaires peuvent être tenus pour artistiques lui vient en partie des chorégraphes Merce Cunningham et Meredith Monk, qu’il rencontre et qui l’influenceront beaucoup. Les séries d’enchaînements de mouvements qu’il exécute s’effacent au moment où il les réalise, mais par leur répétition, s’inscrivent dans la mémoire corporelle (comme chez les danseurs) et permet ainsi de prendre conscience de l’inscription du corps dans l’espace. Par
exemple dans Dance or Exercice on the Perimeter of a Square, il explore les possibilités du corps en se donnant des contraintes : l’artiste marche et fait des pas chassés le long d’un carré blanc qu’il a tracé sur le sol de son atelier. Ces marquages prescrivent certaines lignes d’actions, comme celles dessinées sur un terrain de tennis. Il ajoute parfois un élément imprévisible généré de manière aléatoire, comme les rebonds d’une balle dans Bouncing two balls between the floor and Ceiling with Changing Rhythm. Il enregistre les mouvements, montrant l’expérience créatrice de l’artiste et sa propre tension corporelle se transmet au spectateur sous la forme d’une tension musculaire. Dans Walk with Contrapposto, l’artiste fait des allers-retours contraints par l’étroitesse d’un couloir (ce couloir sera le premier de sa série de Corridors qu’il laissera par la suite à disposition du public) et joue le métronome en rythmant son corps à son propre tempo. Les mains derrière la nuque, il décompose le mouvement en se déhanchant en mettant tout son poids sur une jambe, puis l’autre. Son corps prend alors l’allure d’une sculpture vivante ; le Contrapposto faisant d’ailleurs référence à la pose dans la sculpture classique antique dont la fonction historique était de créer l’illusion du mouvement. Pour les plus curieux, vous pourrez visionner les performances de Nauman dans les collections du centre Pompidou, en libre accès au 4ème étage.
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DESIGN
SLIDING DESIGN Pendant deux mois à compter du 19 avril, le Skate-O-Rama a réinvesti les dessous de la Cité de la Mode et du Design. Face au succès de ses deux années consécutives, Ugo et Paul, tout deux étudiants en design industriel, reviennent sur l’expérience de ce skate park éphémère et prennent un moment pour répondre aux questions de Bizart. Rencontre avec ces deux passionnés de glisse et de modules :
Propos
recueillis
par Lola Petit
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Par quelles différentes étapes êtes vous passé de travail acharné (soutenus et aidés par de pour mener à bien ce projet ? nombreuses âmes bien charitables !) Une fois les modules construits, on les a installés Le projet est né à l’ENSCI-les-ateliers et plus et inaugurés à la Cité de la Mode et du Despécifiquement dans l’atelier expérimental sign pendant le mois d’aout 2014. Puis, un «enscimatique» de Thomas Lommé. C’est à an après, la Cité de la Mode nous a réinvité cette occasion que Paul et moi-même avons à installer le skatepark sur les Docks, en vu décidé de créer Skate-o-rama, un skatepark du succès de la première édition, mais cette collaboratif où les skaters deviennent enfin fois-ci pour deux mois ! Nous avons eut 4 à acteurs de la conception des parks. Pour 5 fois plus de monde que l’année dernière cela nous sommes partis à la rencontre des durant le contest d’inauguration !! Ça nous skaters parisiens issus de différents spots a vraiment surpris. Un nouveau module de la capitale et nous leur avons tout sim- est d’ailleurs venu agrandir le park, celui-ci plement demandé, crayons et papiers en a été dessiné par les skaters et financé par la mains, de nous dessiner les modules de leur Cité de la Mode et du Design. rêve. À notre grande surprise, nous avons récolté plus d’une centaine de dessins en Les quais de la cité de la Mode et du Design ont trois jours ! À partir de ces dessins nous ils été un choix de localisation stratégique ou avons pu concevoir une série de modules une heureuse opportunité ? finançable via la plateforme de crowdfunding kisskissbankbank. Durant cette campagne de financement, plus on récoltait de l’argent plus on pouvait construire de modules ! Dès 80 €, on pouvait se fabriquer une barre de slide sympa, avec 250 € on pouvait se faire une courbe en plus, pour les wallrides mais 390€ offrait une curb-to-rail en plus. Nous avons finalement récoltés à peu près 1700 euros, ce qui nous a permis de construire 5 modules de skates dans notre école durant un mois
Un peu des deux. C’était un choix stratégique au départ d’une parce que nous avions la possibilité d’offrir un skatepark couvert aux skaters (plutôt rare sur paris) et de deux parce que nous trouvions que cet espace se prêtait plutôt bien à l’univers du skate. Mais ce fut également une heureuse opportunité pour nous de s’installer là-bas car comparé à d’autres lieux culturels de ce genre, la Cité de la Mode est un établissement capable de prendre des décisions très rapidement. La ludification des villes est elle un vecteur important de changements sociaux ? Si c’est bien mené et pas trop rébarbatif alors oui ! L’objectif pour faire bouger les choses est de créer de l’émotion et du plaisir pour l’utilisateur, de changer son approche et d’enrichir son expérience pour une tâche dont il a l’habitude. À travers notre projet, nous avons véritablement souhaité redonner aux habitants le pouvoir d’influencer l’aménagement des espaces publiques
de manières atypiques, simples et accessibles. Quelle évolution est succeptible de connaître le Skate-O-Rama pour les événements à venir ? Durant notre deuxième session à la Cité de la Mode et du Design, nous avons voulu officialiser notre démarche en créant l’atelier «Draw-it-yourself». L’idée étant de créer des ateliers participatifs où chacun peut concevoir avec nous les modules de la prochaine session pour qu’ensuite ils puissent être financés et installés sur le park grâce à des sponsors/partenaires désireux d’offrir aux skaters ce qu’ils souhaitent vraiment. Ce premier skatepark reste éphémère mais on espère que l’opération pourra se poursuivre à plus grande échelle. On souhaiterait mettre en place plusieurs autres espaces de ce genre dans différents lieux à Paris au cours des prochaines années. Après qui sait… peut être que dans quelques années, on trouvera des skateparks collaboratifs dans d’autres villes d’Europe ! 31
PHOTOGRAPHIE
EADWEARD MUYBRIGDE L’homme qui murmurait à l’oreille du temps
P
our revenir aux prémisses de l’étude du mouvement dans l’art, il faut faire un saut, et pas des moindres, d’un siècle et demi dans le passé. Si les photographes contemporains sont parfois aussi réputés pour leurs frasques que pour leur travail, la tendance n’est pas nouvelle et Eadweard Muybrigde est un exemple du meilleur cru. Photographe britannique notoire pour son excentricité qui le poussera notamment au meurtre de l’amant de sa femme, il n’en est pas moins l’un des pionniers de la décomposition photographique du mouvement. C’est un accident de diligence qui le poussa à étudier la photographie dans le contexte d’une thérapie de réhabilitation. Dans les années 1870, la stéréoscopique, utilisation
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de deux images planes pour créer une impression de relief, est en vogue aux EtatsUnis et permet à Muybridge de lancer son propre studio photo. Dans les premiers temps simplement en charge de réaliser les portraits d’une clientèle fortunée, il lui faudra rencontrer Leland Stanford, gouverneur de Californie et passionné de chevaux de courses, pour trouver une vraie essence à son travail. Tout commence par une polémique soulevant les passions de l’époque et ayant trait au galop du cheval. Le physiologiste français Étienne-Jules Marey af-
firme que les jambes d’un cheval au galop ne quittent ensemble le sol d’une seule fois mais ses détracteurs sont nombreux. Une énigme que Muybridge s’engage à résoudre par un système complexe de douze appareils photographiques disposés le long d’une piste équestre. Grâce à de minces fils tendus sur le parcours d’un étalon, qui déclenchent à distance les chambres photographiques l’une après l’autre, Muybridge obtient les fameux clichés qui confirment la théorie de Marey, et qui lancent son travail prolifique sur le mouvement humain et animal. Il sera
notamment à l’origine d’un foisonnement de zoopraxisme, projecteur permettant par la vision rapide et successive d’instant d’un mouvement, qui fera de lui un précurseur de l’art cinématographique. Un travail qu’il rassemblera dans son plus ouvrage le plus conséquent composé de 11 volumes : Animal Locomotion où pas moins de 100 000 photographies alimentent son travail sur le mouvement. Pour Muybridge et les autres artistes de sa génération la photographie devient un moyen tout aussi bien artistique que scientifique.
Par Lola Petit
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CINEMA
MR TURNER
S Par Melvin Direitinho
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’il y a une chose que ce film sait montrer, c’est que le génie apparait dans l’humilité et la banalité de l’ouverture d’esprit. Et, s’il parait être un artiste si productif – ce dont j’ignore ma foi la véracité – ce n’est que par son goût de tout. Il semble s’épanouir dans la mesure du possible dans son réalisme lourd de causes, au vu du contexte qui n’eut pas été le plus glorieux de l’Europe de l’Ouest. Son physique grossier et leur putain d’accent anglais à la mordsmoi-le-nœud m’ont bien fait marrer aussi. C’était un tout, parfaitement retranscrit, et je l’appréciais, je crois, avec une légèreté et une douleur que je sus lui louer. Faut dire
que la gueule de bois et ce que je fumais pour y remédier permettaient, sans nulle autre mesure, l’empathie. Puis, même si j’aimais pas spécialement faire cet exercice de citations en temps normal, une méritait d’être retenue, de ce grand Mallard. « Loneliness and solitude are not the same ». C’était pas mon intention, de jouer Joe le bilingue, mais j’ai cherché et c’est intraduisible cette connerie. Enfin. Me reste-t-il à creuser son travail de peintre qui selon toute vraisemblance, était d’une audace et d’une pureté qui, admiratif, portent au vice.
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CULTURE
HEADBANGING On m’a annoncé que le numéro de ce mois-ci était consacré en partie au sport, du coup je n’ai pas arrêté de me creuser la tête pour trouver un sujet mêlant le sport et la musique. Et avec une petite aide de mes amis j’ai trouvé : Pourquoi ne pas parler du headbanging?!
E
n effet le headbanging, qu’on pourrait qualifier de danse, est un mouvement de tête allant de l’avant vers l’arrière, de gauche à doite ou en circulaire pouvant se compléter avec des mouvements de bras et toujours en rythme avec la musique. Et justement, la musique significative du headbanging est sans nul doute le metal. Inutile de préciser que cela est plus ‘efficace’ avec des longs cheveux. Il existe tellement de sortes de headbanging que je serais incapable de tous vous les citer. Cependant, sachez qu’une des formes les plus violentes de headbang se nomme le Whiplash impliquant un mouvement très très rapide de la tête.
Par Valentine Brasselet
Par contre je ne saurais vous dire vraiment l’origine de ce mouvement. Ce que je peux dire c’est qu’il est vraisemblablement apparu à la fin des années soixante ou au tout début des années soixante-dix sûrement aux USA et du coté de la Grande-Bretagne. On
l’a aperçu notamment durant des concerts de Deep Purple, Black Sabbath ou encore Led Zepplin. Et le terme en lui-même aurait vu le jour sur la première tournée de ce dernier. Selon nos très chers amis médecins le headbanging ne serait pas un sport sans risque, au contraire. C’est vrai qu’il existe beaucoup de cas de headbanging qui se sont mal terminés. Tout ce qui touche au cou, aux cervicales ou même au cerveau est très fragile. Un headbanging (très) agressif pourrait entraîner des dommages assez conséquents. Mais la plupart du temps, si vous adorez headbanger, les seuls maux dont vous serez sujet, seront quelques courbatures au niveau de la nuque et peutêtre au niveau des épaules. Après tout, il faut croire que le headbanging est un sport comme un autre... Alors à quand les concours entre headbanger ?
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CINÉMA
LE CORPS IDÉAL ?
L
e film de Leni Riefenstahl, Olympia : les Dieux du stade est un documentaire sorti en 1938 qui donne une restitution grandiose des Jeux Olympiques de Berlin de 1936. Il suscite encore aujourd’hui une vive controverse car s’il présente un intérêt formel indéniable pour sa dimension visuelle et esthétique particulièrement innovante, les sympathies de sa réalisatrice pour le parti nazi et la valeur propagandaire qu’on lui conféra par la suite sont beaucoup plus problématiques. Plus encore que l’événement en tant que tel, c’est la représentation très travaillée du corps des sportifs qui intéresse particulièrement Riefenstal, intérêt probablement hérité de sa carrière passée de danseuse. Entièrement financée par le Reich, elle bénéficia de moyens colossaux pour réaliser son film. Ils lui permirent de mettre au point 40
de nombreuses innovations techniques pour capter au mieux certaines épreuves (caissons insubmersibles pour filmer sous l’eau lors des épreuves de plongeons, caméra catapulte pour accompagner le mouvement des sauteurs à la perche) et de disposer d’une équipe de tournage de 40 cameramen, ayant ainsi la possibilité d’offrir une grande diversité de points de vue toujours orienté par un objectif fondateur d’exalter la grâce et la beauté du mouvement des corps d’athlètes. Découpage des corps par un ciel d’un bleu immaculé pour le plongeon et ralenti pour décupler la tension et la puissance du corps à l’effort pour les épreuves de lancer, le film de Riefens-
tahl marque une révolution sur le plan des techniques de prises de vues et il influença grandement le style télévisuel à venir pour la captation d’événements sportifs majeurs. Mais son habileté à manier les images, sa maîtrise du langage cinématographique et l’attention qu’elle porte à la mise en scène des corps témoignent aussi de sa volonté de réaliser un film où la propagande de l’idéologie nazie est à peine dissimulée. L’image de la statue du Discobole se substituant à celle d’un véritable athlète lançant le disque représente directement la filiation entres les Jeux Olympiques modernes et ceux de l’Antiquité, héritage millénaire dans le sillon duquel Berlin et tout le Reich entendent s’inscrire. Le corps figé de la statue qui se transforme en un corps vivant et élancé peut aussi se voir comme le passage
des temps archaïques vers l’homme moderne que le nazisme appelle de ses voeux. La séquence de la cérémonie d’ouverture est également éloquente, lorsque les délégations des différents pays défilent en faisant le salut fasciste auquel répond par le même geste une foule unanime. Hitler apparaît dominant le stade olympique, puis à plusieurs reprises depuis sa tribune officielle comme le véritable maître de cérémonie. Riefenstahl développe tout au long du film l’image d’un corps dans le plein déploiement de sa force, quasi infaillible et esthétisé à l’extrême, représentation d’un pur idéal qui sous-tend la théorie de la supériorité de la race aryenne. Toute l’ambigüité du film réside précisément dans cette représentation d’un corps, certes sublimé par l’image, mais ce à des fins idéologiques des plus douteuses.
Par Virgile Flamand
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MUSIQUE
THIS IS ... ICONA POP Si tout le monde, ou presque, a déjà dansé sur leur hit I Love It qui feature Charli XCX, qui a vraiment eu l’idée d’écouter l’album This is… en entier ? Et bien pas moi, je l’avoue. Et quelle erreur !
aux artistes pop/dance : de nous réveiller après l’hiver. Et c’est mission réussie pour This is … de Icona Pop, même 2 ans après sa sortie. Icona Pop est un duo elctro/pop nous venant de Suède. Après leur formation en 2009, les deux amies Caroline Hjelt et Aino Jawo ont sorti leur premier album éponyme, album qui contenait déjà une première version de I Love It. Après avoir eu un succès conséquent dans leur pays, le duo s’attaque en 2013 au reste de notre très chère planète.
C Par Fanny Lebreton
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Pour commencer la promotion internationale de leur second album This is… les filles d’Icona Pop ont choisi Girlfriend, une chanson qui nous rappelle que, malgré le côté sombre de ce monde, il en faut parfois peut pour être heureux. Le titre est un rappel de la belle amitié qui unie les deux amies mais également de leur engagement dans leur duo. On pourrait presque les entendre se promettre que leur amitié, ainsi que leur envie de travailler ensemble, ne s’éteindront jamais. La chanson reste néanmoins écrite de façon à ce que chacun puisse en faire sa propre interprétation.
et album est un concentré d’énergie qui vous mettra bien plus en forme que n’importe lequel de ces jus de fruit dont la télé fait la pub. Chanson après chanson, vous sentez votre envie de danser et de chanter grandir jusqu’à ce que cela de- Ensuite, si le premier single Girlfriend pouvienne incontrôlable. Et soudain, vous vous vait être vu comme un hymne à l’amitié, lâchez ! Et c’est bien là ce qu’on demande All Night, le second single, célèbre la vie, la
jeunesse et la fête. Cette chanson, comme les paroles l’indiquent, vous donne l’impression que vous pouvez tout faire. Vous êtes maitre de votre vie. Vous voulez faire la fête toute la nuit ? Allez-y ! Vous voulez courir un marathon ? Cette chanson nous donne l’envie et la force de le faire. N’ayez pas peur d’être qui vous voulez être et faire ce que vous voulez faire. Comme le dit leur autre chanson We Got The World, “They say you’re a freak when we’re having fun. Say you must be high when we’re spreading love. But we’re just living life and we never stop”. Pour ceux qui ne comprendraient pas
l’anglais, je résume: peu importe ce qu’on vous dit, n’arrêtez jamais de vivre votre vie ! Le reste de l’album est une suite de chansons toutes plus énergisantes les unes que les autres. Chacune d’elle est chantée en cœur par les deux chanteuses ce qui ne fait que renforcer leurs messages, nous faisant oublier que les paroles sont parfois un peu simplistes… comme dans beaucoup de chansons pop, électro ou dance. En bref, si vous ne voulez pas danser seul(e) cet été, faites écouter This is… à vos ami(e)s !
Crédits photo Fredrik Etoall
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SORTIR
SWEAT-BOXING Pourquoi se mettre aux sports de combats ? Non seulement cela permet de se remettre en forme mais ils permettent aussi un réel travail de cardio ! Envie d’un corps remodelé pour l’été ? Envie de se défouler et d’évacuer le stress de votre journée ? Pratiquer la boxe permet en quelques mois de changer sa silhouette et de dessiner sa musculature mais représente aussi un exutoire efficace dans la vie d’une femme moderne. La salle est nommée après une discipline unique en son genre. Le Sweat boxing est une discipline alliant sport de combat et techniques de fitness. Le plus de cette discipline : elle procure tous les effets positifs de la boxe et se pratique sans risques de blessures. Corde à sauter, gainage, abdos fessiers … le tout en musique et enrichi de u cœur du 16ème arrondissement, mouvements de boxe. non loin de la porte Maillot se trouve une salle de sport unique Le sweat boxing sera peut-être votre nouet haut de gamme ; Sweat Boxing. Ce lieu veau coup de cœur ! élégant propose un service sur mesure permettant de découvrir des sports de combat Pour le découvrir, l’option Summer Booten vogue et de repousser ses limites avec camp: 3 heures d’entraînement intensif des professionnels champions dans leur avec les coach Sweat boxing. (le 27 juin) domaine. C’est dans ce décor minimaliste d’inspiration New Yorkaise que nous avons www.sweatboxing.fr réalisé l’un de nos Shooting de ce numéro 142, avenue Malakoff Sport. Le bonus : un véritable ring de boxe 75016 Paris et des sacs de frappes aux couleurs de la salle pour une séance authentique.
A
Par Véronique Chaumette
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De nombreuses célébrités utilisent la boxe pour se remettre en forme, ce sport n’est plus réservé à une élite sportive. De plus en plus de femmes profitent des bienfaits des nombreuses disciplines des sport de combat : Boxe anglaise, boxe thai, ju jitsu, krav maga… Autant de disciplines proposées chez Sweat Boxing, en cours collectif ou particulier.
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SORTIR
GOLF DE L’ÎLE FLEURIE Le golf de l’île fleurie est unique, pouvez vous donner lieu à une vente aux enchères au nous en donnez quelques particularités ? profit de l’ONG, ainsi que d’autres évènements qui viennent compléter le calendrier. Le Rhinocéros, est l’emblème du Golf de En bref, une approche responsable se tral’Ile Fleurie et rares sont ceux qui n’ont pas duisant par l’émergence de « Golf Save the pu l’apercevoir sur le portail d’entrée, dans Rhino », idéale pour sensibiliser les plus le Club House, sur un polo ou une cas- jeunes à la protection de l’environnement quette, sur les réseaux sociaux ou tout sim- et les initier à la pratique de notre sport. plement par son imposante présence dès l’entrée du golf. Depuis plusieurs années, Quel est le rapport de ce golf avec l’art ? le Golf de l’Ile Fleurie mène une politique éco-responsable, visant à maîtriser son im- De part sa localisation, l’art est inhérent pact sur l’environnement. Ce positionne- au Golf de l’Ile Fleurie. En effet, situé au ment s’ancre réellement dans une vision à cœur de l’Ile des Impressionnistes, il s’inslong terme, celle de maintenir la qualité des crit dans une démarche de promotion arinfrastructures en place tout en apportant tistique et culturelle unique. Les paysages même modestement une contribution ci- préservés des bords de Seine, les plaisirs du toyenne aux enjeux de demain. C’est ainsi, canotage, la vie des guinguettes attirent et dans la continuité de cette démarche, que inspirent les grands artistes du XIX° siècle. le Golf de l’Ile Fleurie a décidé de parrainer Renoir, habitué du lieu, y peint le célèbre une association. La protection des rhino- « Déjeuner des canotiers ». Il est souvent céros nous a tout de suite semblé évidente, rejoint par Manet, Maupassant… Quelques tant l’animal est présent dans les esprits mais années plus tard, les peintres Derain et c’est surtout la qualité du travail de l’ONG Vlaminck, installés à Chatou créent leur «Save the Rhino International» qui a séduit propre branche du nouveau courant picValérie Querleu-Barril, propriétaire des tural qui fera date : le Fauvisme (appelé lieux. Ainsi, de fil en aiguille a germé l’idée également Ecole de Chatou dans leur cas). d’organiser quelque chose de plus large Fort de cette histoire c’est tout naturellequ’un simple parrainage, une action globale ment que le Golf de l’Ile Fleurie attache une qui s’étend sur toute la saison de golf et qui importance toute particulière à l’essor de vise à soutenir financièrement le travail de l’art. Dans cette optique, l’établissement acl’association en Afrique du Sud. Le Rhino cueille régulièrement des artistes. L’exposiinvestit ainsi tous les espaces de l’ile fleurie tion d’images «Petits matins, Grands soirs, que ce soit au restaurant, sur le terrain avec les Landes dans la lumière» du photographe la Rhino’s Cup, lors d’expos d’art pouvant Bertrand Bouët-Willaumez, en 2013, avait 48
ainsi permit aux golfeurs de savourer toute la magie de la forêt landaise quand elle joue avec les lumières, les vents et les saisons. En 2014 c’est au tour du peintre Thomas Roussille de dévoiler le reflet de son âme à travers une exposition de Street Art, révélant ses madeleines de Proust que sont les héros de son enfance. Le club house du golf de l’île Fleurie se voit ainsi orné des icônes de Marvel pour le plus grand plaisir des golfeurs. De cette cohabitation, né un partenariat avec l’artiste au profit de l’association «Save the rhino International». Parlez nous de votre ligne de vêtements. Dans le cadre du partenariat avec cette ONG, le Golf a créé une ligne de vêtements colorée et tendance, mais également une large gamme d’accessoires de golf. Une partie des recettes leur est reversée pour la sauvegarde des rhinocéros.
Quelles inspirations avez vous choisi lors de la décoration et l’aménagement du club house ? C’est la porte de leur «maison de campagne» que les golfeurs ont l’impression de pousser lorsqu’ils pénètrent dans le club house. Ils savent que c’est un accueil chaleureux qui les attend, dans un décor simple et confortable. L’hiver, installés au coin du feu, ils prennent leur thé. L’été c’est face au parcours, sur la terrasse ensoleillée qu’on leur sert un café. Le club house est un lieu de rencontres, de retrouvailles et d’émotions. C’est le cœur même du site, là où tous se retrouvent pour partager leur passion commune. Nous avons donc voulu créer une ambiance intime, mais tournée vers la nature, où chacun pourra se sentir chez soi. C’est cette atmosphère familiale et conviviale que nos clients apprécient.
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Propos recueilli par Madi Derivery
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En quoi le golf de l’île fleurie est-il un lieu privi- de chacune. A celles qui débutent, elles aplégié pour les femmes? précieront trouveront rapidement des partenaires de jeu du même niveau, découvriront Dirigé principalement par des femmes, ce la joie de pouvoir pratiquer un sport réunisGolf possède une sensibilité particulière qui sant toutes les générations, ne manqueront le rend unique. C’est en les comprenant et plus une seule soirée de l’entrainement féen s’adaptant à leurs désirs qu’il a pu établir minin. A celles qui doutent encore, quoi de une relation privilégiée avec ses clientes. mieux que de venir oser titiller la balle lors En effet, à l’Ile Fleurie, les femmes ont une d’un stage découverte avec un pro et non place de choix, dans un univers pourtant très avec leur conjoint ! masculin. C’est chaque semaine qu’elles ont Le golf est un sport remarquable alliant simrendez-vous avec l’un des 4 pros de l’Acadé- plicité, subtilité et maîtrise de soi. Il mérite mie pour une heure et demie de délectation que l’on s’y attarde un instant et saura séduire golfique : une fois leur swing mis en place, même les plus réticentes ! c’est sur le putting green qu’elles peaufinent Comme Frédéric, l’un des pros, aime à répéleur stratégie d’approche. L’entraînement at- ter : «Le geste le plus difficile au golf, n’est teint son apogée lorsqu’elles se dirigent vers pas le swing, mais bien le fait de pousser la le parcours 9 trous, lieu de rencontres où la porte d’un club house...» convivialité se décline en sourires, sensations et émotions. L’entrainement féminin est une Finalement venir ici, ce n est pas seulement pour occasion exceptionnelle de partager un mo- jouer au golf ? ment entre amies, un rendez-vous hebdomadaire que plus de 80 femmes renouvellent Venir à l’Ile fleurie, c’est quitter le brouhaha chaque semaine. Elles sont désormais toutes parisien, la pollution et le stress quotidien accros à la petite balle blanche ! pour se ressourcer en pleine nature. Entre quiétude et sérénité, c’est un lieu d’échange, Quelques conseils aux jeunes femmes qui dé- de partage, de décontraction. Vous y retroubutent ou qui doutent encore ? verez des amies, mais également et avant tout, une famille. A celles qui souhaitent jouer de manière ré- Que vous soyez débutante ou confirmée, gulière, apprendre, progresser, ou acquérir golfeuse ou non, le Golf de L’Ile Fleurie vous des connaissances golfiques, l’entrainement tend les bras ! féminin est la formule idéale. Dans un cadre complètement adapté à l’apprentissage, www.golf-ilefleurie.com elles bénéficieront des conseils sur mesure Île des impressionistes de notre équipe de pros. Pédagogues et dé- Carrières-sur-seine voués, ils s’adaptent entièrement au rythme 78400 Chatou
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Photographe : Jérôme Gimenez Modèle : Elsa Couturier
Chemise Rynshu Collier New Look Doudoune J.O.T.T. Combinaison Hoalen
Jupe David Longshaw
COLOR BLOCK Photographers & Art Direction : Pierre & Florent Make Up and Hair: Sandie Rolland Make Up Assistant : Sabrina Belkheir Models: Nala @DMA & Gregory @Rockmen Stylist: Aurore Donguy Stylist Assistants : Carolina Frusca & Edenia Macri Directors: Madi Derivery & AliĂŠnor Fontaine Stage co-ordinator: Robin Apprioual Production manager: VĂŠronique Chaumet
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A gauche Chemise Boggy Bagues On Aura Tout Vu Haut Jaune Gertrude Peignoir Molitor Chaussures Pepe Jeans
Robe ROOOI
A droite Chemise Rynshu Collier New Look Doudoune J.O.T.T. Combinaison Hoalen
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Top J.C. de Castelbajac Jupe Elisabetta Franchi Bracelet On Aura Tout Vu Chaussures J.C. de Castelbajac
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A gauche Haut J.C. de Castelbajac A droite Visière Claire’s Vest blanche On Aura Tout Vu Combinaion Hoalen Top rose Greta Constantine Sac Tosca Blu
TYPE
TITRE Uci to quatur? Aquatibusto ipisqui aerchitatque cum secturepra alignit reptas dipiciae. Biti con pro iur? Debistiassit est untota dolor moleniment prorepe litium quodit pe parum quam ius dolo explacc umquiat ibusant. At faccullor maio et lacium eost aut officil itiissi sequi omnimus ducipid qui untior sus nis
A gauche Manteau Gertrude T-shirt Marina Yachting Combinaison Hoalen Montre Ice-Watch A droite Top Gertrude Chemise Boggy
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Grégory: Lunettes Marni @ Carlotti Manteau Gertrude T-shirt Marina Yachting Combinaison Hoalen Montre Ice Watch Chaussures Giuseppe Zanotti
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Nala: Visière Claire’s Veste blanche On Aura Tout Vu Top rose Greta Constantine Combinaion Hoalen Chaussures Doctor Martens
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Chemise Rynshu Collier New Look Doudoune J.O.T.T. Combinaison Hoalen Sac SuperDry
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A gauche Top Gertrude Chemise Boggy Peignoir Molitor Chaussures Pepe Jeans A droite Masque On Aura Tout Vu Manteau On aura tout vu Maillot de bain Seafolly Chaussures Heyraud
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Talons Julien FourniĂŠ
FAIRWAY Photographer Nelson Tiberghien Assistant Isabelle Chaput Art director Madi Derivery Model AliĂŠnor Fontaine Production manager VĂŠronique Chaumette
Talons Vincent Bottesi
Ă&#x20AC; gauche Sandales gladiateur blanches Cristhelen B. Ă&#x20AC; droite Talons Vincent Bottesi
Derbies Julien FourniĂŠ
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Escarpins vert irisĂŠ, Cristhelen B.
Back-cover Derbies Vincent Bottesi 79
Brassière Athliteck Short Nike
HIT IT
Photographer : Amélie Repellin Model : Anny de Paula @Mademoiselle MUAH : Lise Ruault DA : Madi Derivery & Aliénor Fontaine Production manager: Véronique Chaumet Lieu : Sweat Boxing
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À gauche: Top Stella McCartney pour Adidas À droite: Body American Apparel Brassière American Apparel Jogging Go Sport Baskets Nike
À gauche Brassière Athliteck Robe résilles American Apparel Short Nike Bandeau American Apparel À droite Body American Apparel Brassière American Apparel
TITRE
À gauche Brassière Undiz Legging American Apparel À droite Crop Top Nike Teddy American Apparel Brassière Adidas
TYPE
TITRE Uci to quatur? Aquatibusto ipisqui aerchitatque cum secturepra alignit reptas dipiciae. Biti con pro iur? Debistiassit est untota dolor moleniment prorepe litium quodit pe parum quam ius dolo explacc umquiat ibusant. At faccullor maio et lacium eost aut officil itiissi sequi omnimus ducipid qui untior sus nis
Xerum, officiam voluptae velessit harchita comnisimus, quuntur modi quiassi accument erecae mossit quature mporro ero consecto doluptaque dunt moluptatusa peles site et prati omnis sim verio di tor moluptat plabore prenda volorpo reperupta audam re alis estecatatur, quos quidicidunto od eossuntis minctorro mos re et omnihil endita cum apit, soleste voloreri consequ iassita tiist, comnim faccull upturenisit abo. Nos et rendae comnisc idesecatem imod magnis pres eumquia volupti squuntis peria is ma comnimus dolorum quiatur? Mi, sandus et hillaccum ius, volupic illendam autatio bea conseque num dolorem possum rem des a venia ius dolupta velibus mos il moluptat. Itaquam, secuptatiist estinctia porestiorem repudae pa pero et ut aut fuga. Optatusame pra veliquatem. Et qui dolluptam lam dolecta por aut fugitet eligenet laut quia quia vel ium utendem arion nobita velitiis id ut vel intia simusda nturestis doluptatet rectia ius et atet reratur? Mus dendand eliciet officiis sam doloratus. Istiate ndiciusae corerov itibus, ulpa pora corruntiist, occupta tureperunt, cusaepti abo. Nam vel im accus, omnia qui resequi a consenihil iuntota acerat as resciderum ipsusan daeceat lique con eatus et abo. Nequi rae. Culloribus re, ut aborercia preptiandaes
Par jdzfbdof
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À gauche Top Karoline Lang Bracelets Springsioux Pantalon Irakli Veste Sébastien Blondin Pantalon Hannibal À droite Manteau Thomas Demess Sweat Sébastien Blondin Jogging cuir David Road
À gauche Veste Stella McCartney pour Adidas À droite Veste Stella McCartney pour Adidas Body American Apparel Short American Apparel Baskets Nike
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S O U L SURFER Photographer Clementine PASSET Stylist Angélique LANCELLE MUAH Maud EIGENHEER Model Marion @CityModel Assistant/Retoucheur Corentin BUREAU
Top SEAFOLLY
À gauche Harnais Zahm for Mise en Cage Maillot Seafolly Collier Sowat
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À gauche Body Très graphique for Mise en cage Manteau Julien Fournié Bracelet Coralie Amsellem Chaussures Louboutin
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Top Seafolly
Pull Les mailles de Paris Bracelet Coralie Amsellem Skate Penny
Gauche Bracelet Sokâ&#x20AC;&#x2122;Sabai Bague Sowhat Droite Bracelet Tiss&Tik Bague Sowhat
Top Seafolly Pantalon Seafolly
Sweat Cuisse de Grenouille Maillot Seafolly Chaussures Doc Martens Longboard Smiley
PLAY NO GAMES Photographer : Jeremy Jakubowicz Model : Noela Avon Fashion Designer : Alice Couture Hair : Aurelie Verstrepen MUA : Gaelle Dablement 104
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BIZARTâ&#x20AC;&#x2122;S
ANGELS Illustrateur : Jetzain Gutierrez-Villa
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THE FACE OF BIZART Photographe Yanis Zaghia Direction Artistique Aliénor Fontaine Model Malaïka Make Up Sandie Rolland Hair Madi Derivery
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REMERCIEMENTS Rédaction
Intervenants à Bizart Sport Issue
Fondatrice & Rédactrice en chef Madi Derivery
Panza Gym Eléonore Valsaint Molitor & Image 7 Golf Ile-Fleurie Sweat Boxing Go Sport boutique la Défense & LMCB Communication American Apparel boutique République Jetzain Gutierrez-Villa -www.jetzain.com-
Rédactrice en chef Adjointe Aliénor Fontaine Directeur Artistique & Graphiste Robin Apprioual Business & Communication Manager Véronique Chaumette Chroniqueurs Culture Mode Coralie Comblez Maxime Laprade Tracy Kitenge Armelle Semat Coralie Lauren Culture Artistique Lola Jeanne Gwenaëlle Paviet-Roche Thomasine Zoler Robin Apprioual Culture Média Fanny Lebreton Valentine Brasselet Melvin Direitinho Virgile Flamand Lifestyle Véronique Chaumette
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Photographes Steeve Josch Jérôme Gimenez Pierre & Florent Nelson Tiberghien / assistante Isabelle Chaput Amélie R. Jeremy Jakubowicz Clémentine Passet / assistant retoucheur Corentin Bureau Yanis Zaghia Antoine Vandenbrouck Bastien Sablé Remy Jannot Camille Meffre Équipe Beauté Valentine Paul Sueva Foltzer Sandie Rolland Sabrina Belkheir Lise Ruault Aurelie Verstrepen Gaelle Dablement Maud Eigenheer Loic Loué Emeline Rose
Stylistes Armelle Semat Aurore Donguy / Assistantes : Carolina Frusca & Edenia Macri Alice Couture Angélique Lancelle Lorena Lorca Modèles Olfa Nikita Rachel Planquette Elsa Couturier Aliénor Fontaine Noela Avon Malaïka Maguy Filippi Roarie Yum R. E. DMA Nala @DMA Rockmen Grégory @Rockmen Mademoiselle Agency Anny de Paula @Mademoiselle Robin W @Mademoiselle
Cuisse de Grenouille Doctor Martens Dresscode Elisabetta Franchi Gertrude Giuseppe Zanotti Go Sport Greta Constantine H&M Heyraud Hoalen Ice-Watch J.C. de Castelbajac J.O.T.T. Julien Fournié Les Mailles de Paris Louboutin Marni in Carlotti Marina Yachting Metal Boxe Mise en Cage Molitor Nike On Aura Tout Vu Panza Gym Penny Rynshu Seafolly Smiley SOK’SABAI Sowat Stella McCartney pour Adidas SuperDry TISS&TIK Undiz Wettle Sport
City Model Marion @CityModel The Face of Bizart Malaïka Marques Adidas Alice Couture American Apparel Athliteck Boggy Claire’s Coralie Amsellem
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TYPE
TITRE Uci to quatur? Aquatibusto ipisqui aerchitatque cum secturepra alignit reptas dipiciae. Biti con pro iur? Debistiassit est untota dolor moleniment prorepe litium quodit pe parum quam ius dolo explacc umquiat ibusant. At faccullor maio et lacium eost aut officil itiissi sequi omnimus ducipid qui untior sus nis
Xerum, officiam voluptae velessit harchita comnisimus, quuntur modi quiassi accument erecae mossit quature mporro ero consecto doluptaque dunt moluptatusa peles site et prati omnis sim verio di tor moluptat plabore prenda volorpo reperupta audam re alis estecatatur, quos quidicidunto od eossuntis minctorro mos re et omnihil endita cum apit, soleste voloreri consequ iassita tiist, comnim faccull upturenisit abo. Nos et rendae comnisc idesecatem imod magnis pres eumquia volupti squuntis peria is ma comnimus dolorum quiatur? Mi, sandus et hillaccum ius, volupic illendam autatio bea conseque num dolorem possum rem des a venia ius dolupta velibus mos il moluptat. Itaquam, secuptatiist estinctia porestiorem repudae pa pero et ut aut fuga. Optatusame pra veliquatem. Et qui dolluptam lam dolecta por aut fugitet eligenet laut quia quia vel ium utendem arion nobita velitiis id ut vel intia simusda nturestis doluptatet rectia ius et atet reratur? Mus dendand eliciet officiis sam doloratus. Istiate ndiciusae corerov itibus, ulpa pora corruntiist, occupta tureperunt, cusaepti abo. Nam vel im accus, omnia qui resequi a Par Photographer : Antoine Vandenbrouck consenihil iuntota acerat as resciderum ipModel : Maguy Filippi susan daeceat lique con eatus et abo. Nequi jdzfbdof Styliste : Lorena Lorcarae. Culloribus re, ut aborercia preptiandaes Coiffure : Loic LouĂŠ Makeup : Emeline Rose 126
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Photographer : Amelie Reppelin Model : Robin W @Mademoiselle.
Photographer : Bastien Sablé Model : Maguy Filippi Styliste : Lorena Lorca Coiffure : Loic Loué Makeup : Emeline Rose
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Photographe/editing: Remy Jannot Modele: Roarie Yum
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Photographer & Styling : Camille Meffre Model : R. E.
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