Architecture Portfolio / Resume

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ROBIN THOMAS ARCHITECTURE




Je suis né à Lyon en France en 1992, et je réside à Paris depuis six ans maintenant. J’étudie l’Architecture depuis 2010 et mon entrée à l’Ecole Spéciale d’Architecture (E.S.A.) mais en suis amoureux depuis un certain nombre d’années, du fait des nombreux voyages que j’ai pu faire en famille ou par moi même. L’Architecture est faite de sensations, celle qui frappe lorsqu’on regarde un bâtiment et celle qui survient quand on crée le projet. L’Architecture m’a toujours passionné, pas à cause d’une personne qui m’y aurait poussé, non, mais à cause de tous les projets qui m’ont fait ressentir quelque chose (en bien ou en mal). Etant difficile à expliciter, j’ai donc décidé quelques années plus tard de tenter une vie dans l’Architecture. Je suis maintenant certain que c’était alors la bonne décision à prendre, tant le champ de vision de l’architecte est large. Chaque étape apportant un nouveau degré de précision sur le rôle prépondérant qu’occupe l’Architecture dans nos vies à tous, et son impact sur nos villes. Chaque voyage me faisant découvrir une nouvelle façon de penser, de créer, de vivre qui je pense contribuent à enrichir ma propre vision. Parallèlement j’essaye de m’investir et de m’intéresser à l’Art, le Cinéma, la Musique, en tant que spectateur ou acteur. Car je suis fermement convaicu que l’Architecture se nourrit de tout ce qui l’entoure.

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CURRICULUM VITAE INFOS PERSO

CONTACT

Robin THOMAS, 24 ans. Né à Lyon, j’habite à Paris depuis 2010. Motivé, volontaire, ouvert d’esprit et curieux, en Archi comme dans mes projets musicaux.

rob.thomas@hotmail.fr +33 6 95 89 61 87 Paris / Séoul allinelectro.com

EDUCATION

EXPERIENCE

2010 - 2016 Licence et Master d’Architecture Ecole Spéciale d’Architecture, Paris

Sep - Déc 2015 Enseignant Assistant, Valérie Vaudou Atelier de Projet, 3e année, E.S.A.

Sep - Déc 2014 Semestre d’échange 4e année Atelier d’Architecture et moulage de Verre Korea National University of Arts Séoul, Corée du Sud

Fév - Juil 2015 Stage chez Stéphane Maupin, Paris Design, Concours Jan - Fév 2013 Stage chez AFAA, Lyon Documents graphiques et Permis

2010 Baccalauréat, session Scientifique Lycée Antoine de Saint Exupéry, Lyon

Jan - Fév 2012 Stage chez Playtime, Lyon Design, Concours

RECOMPENSES 2016 Diplôme DESA avec Mention et Félicitations Ecole Spéciale d’Architecture, Paris

2016 Création des soirées Pompelope Evénements nocturnes

2014 Publication d’un projet sur Agbogbloshie El Pais, Espagne

2012 - 2015 Gérant de l’asso BARESA (E.S.A.) Cafétéria de l’école, 20 personnes

2013 All In Electro lauréat catégories Musique et Meilleur Blog de l’année Golden Blog Awards, Paris

2012 Création du site All In Electro Chronique les musiques électroniques

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COMPETENCES

LANGUES

Rhino AutoCad Sketchup Photoshop Illustrator InDesign Maxwell Vray Final Cut Maquette

Français natif Anglais toeic (910/990) Italien

HOBBIES

Photographie

Musique Cinéma

Ski Escalade

Photo

Randonnée

VOYAGES Août - Déc 2014 Semestre d’échange à Séoul, Corée du Sud Juil 2011 Tour d’Europe, Belgique / Pays Bas / Allemagne / Rép Tchèque / Autriche / Suisse Juil - Août 2010 Eté à New York pour des cours d’anglais Juil - Août 2009 Eté à Londres pour des cours d’anglais Sep - Déc 2005 Trimestre d’études à Singapour 1992 - 2016 Afrique / Europe / Asie / Amérique du Nord


SOMMAIRE

p 10-13

Anello di Cultura 2016

p 14-31

p 32-37

Parapolis, une nouvelle membrane urbaine

Hanok 2.0

p 38-50

p 51-53

2014

2015-2016

Projet Stockholm 2014

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DĂŠclinaison 2014


p 54-57

Temple culinaire 2013

p 58-61

Pavillons Psychotropes 2013

p 66-69

Ville haute, ville basse 2010

p 70-77 Photos

2014-2016

p 62-65

La montagne solitaire 2012




A N E L L O D I C U LT U R A Concours : YAC - University Island Trinôme : Corentin Chapelle - Thomas Dauphant

Poveglia, Venise 2016

Poveglia s’est développée de plusieurs façons au cours de son histoire. Tantôt surpassant Venise comme place mercantile, mise en quarantaine ou encore en tant qu’hôpital psychiatrique, l’île a toujours été une place importante dans la lagune. Des siècles durant, l’île a développé son propre écosystème, les ruines dialoguant avec une végétation dense, délimité par une frontière d’eau. C’est dans ce contexte centré sur la nature que nous avons décidé de placer le projet sur l’eau, encerclant l’île en un anneau hautement symbolique. L’anneau permet de repenser l’expérience traditionnelle du campus. Historiquement les campus sont construits autour d’un centre historique auquel viennent s’ajouter de nouveaux bâtiments, chacun représentant un pôle distinct des autres. Nous voulons repenser tout ça. Aujourd’hui les études se nourrissent des explorations que poursuivent les étudiants, à la fois à l’école et en dehors. L’Education doit offrir aux étudiants une expérience riche. Notre campus offre une réelle linéarité entre les disciplines qui constituent l’ensemble. Si le projet se place en dehors de l’île, nous proposons de réhabiliter les ruines présentes sur les terres pour développer un pôle culturel. Le projet offre un espace libre, qui serait utilisé pour accueillir des événements en lien avec l’offre culturelle de Venise, comme la Biennale d’Architecture.

plan masse

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élévation / vue aérienne


coupes

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PA RA P O L I S

Une n ou vel l e m emb ran e urbai n e Trinôme : Corentin Chapelle - Thomas Dauphant Direction : Lionel Lemire - Jacques Sautereau Jury : Pierre Mansat - Marlène Ghorayeb Marina Wainer - Arnaud Gillet - Carl F. Svenstedt

Grand Paris 2015 - 2016

S’attaquer au symbole de la ville de Paris n’est jamais chose facile, tant l’image mentale qu’elle dégage d’elle-même a fini par nous imprégner, qu’on le veuille ou non. Quiconque a déjà arpenté ses rues, scruté son plan de métro, visité ses monuments, a en tête une collections d’images qui façonnent l’identité de Paris. Haussmann a bel et bien réussi au XIXe siècle le pari de rendre visible et palpable le pouvoir qui y régnait - et y règne toujours actuellement. Paris intramuros justement, appellation d’origine protégée dirait-on avec cynisme et pourtant, nulle n’est moins méritée et ardemment défendue que celle-ci. Paris et ses parisiens chaque jour se retranchent derrière ce “mur“ fictif et bien réel à la fois, la peur de l’inconnu les empêchant sans doute d’explorer l’au-delà, ou serait-ce cet infâme RER qu’on ne saurait emprunter, symbole d’une banlieue qui pénètre la capitale par l’en-dessous. Hier enceintes et murailles protégeaient Paris de l’envahisseur, aujourd’hui, le “Périf“, véritable ceinture autoroutière, joue le rôle de dernière frontière séparant Paris du reste du monde, et à plus petite échelle de sa banlieue. Les clichés ont la vie dure, et ce lien à sens unique entre Paris et ses communes limitrophes n’a jamais été aussi vivace, à une époque où les lignes bougent et les frontières tendent à disparaitre. A l’ère du Grand Paris et du cyberespace, Paris ne peut plus rester enfermée dans ses murs, surtout lorsque tant d’identités multiples se pressent à sa porte, apportant une offre riche sur un plateau, qu’il lui faut maintenant saisir. Au XIXe siècle, lorsqu’Adolphe Thiers entreprend l’édification d’une nouvelle enceinte, cinquante ans après celle des Fermiers Généraux, Paris entend se doter d’une nouvelle défense contre la menace prussienne grandissante. L’enceinte de Thiers scellera définitivement le sort des murailles parisiennes, et permettra l’agrandissement de la ville de Paris, englobant les communes jusque-là limitrophes. Belleville, Montmartre, La Villette ou encore Passy, en intégrant ces villages dans ses frontières, Paris passe directement de douze à vingt arrondissements, sans réellement demander l’avis de ses nouveaux habitants… Considérées à juste titre comme de véritables frontières, les enceintes successives ont comme but premier la défense de la ville certes, mais également la concentration des pouvoirs. Car si Paris reste encore aujourd’hui le pôle français majeur à tous points de vue, c’est bel et bien car elle a réussi à conserver ses frontières intactes, gardant précieusement ses atouts à l’intérieur de ses murs. Aujourd’hui, la donne a un peu changé. Paris, cerclée par sa dernière frontière : le boulevard Périphérique, aimerait pousser les murs, mais son attraction a eu un effet tel que les communes voisines ont petit à petit grignoté de leur territoire jusqu’à venir mourir sur cette dernière enceinte. Paris est encerclée. Cette ceinture autoroutière construite dans la deuxième moitié du XXe siècle, en lieu et place de la Zone, et une fois la dernière enceinte démolie, n’est ni plus ni moins que la dernière muraille “protégeant“ Paris du reste du monde. 14


EVOLUTION DES ENCEINTES DE PARIS

1840

1845 Murailles Construction des enceintes de Thiers

1920 Zone tampon Destruction des enceintes de Thiers

1935 Ceinture de bâtiment Construction de la ceinture d’ HBM

1945 Zone tampon Réquisition de la zone

1955 Grands équipements Construction de grands ensembles

1970 Ceinture autoroutière Construction du boulevard périphérique

1990 Bâtiments antibruit Construction de bâtiments écran

Source TVK


Si la ville de Paris doit se définir par rapport à son centre mais également par rapport à sa périphérie, il va de soi que le “Périf“ doit devenir un lieu de convergence, et non plus un territoire de glissement et de distribution, dirigée pour un seul utilisateur : l’automobiliste. Car à l’heure où l’écologie nous somme de réinventer nos villes, quelle est la place de la voiture ? Les capitales autour du globe se parent de plus en plus contre l’utilisation excessive de la voiture, instaurant des péages urbains, développant les réseaux de transports… Dans ce contexte là, le boulevard Périphérique est voué à disparaitre, redirigeant ses utilisateurs vers l’A86 et les transports en communs, dont l’offre va être largement agrandie avec l’arrivée du Grand Paris Express, réseau dense reliant les départements de la Petite Couronne entre eux et abolissant les trajets banlieue-paris-banlieue. La métropole ne sera jamais viable si elle ne consiste qu’à agrandir l’administration d’une ville-centre, pour la transformer en aire urbaine que personne ne maitrise. Mieux vivre l’espace métropolitain consiste en premier lieu à optimiser ses fonctions nodales, dans le cas présent le noeud si intense géographiquement et si délaissé spatialement : le boulevard périphérique. Il s’agit alors ici de revitaliser un territoire aujourd’hui délaissé par la ville, où le piéton, le terrien n’a plus sa place. Le “Périf“, territoire des possibles ? C’est du moins la réponse que nous souhaitons apporter, tentant de réactiver ce territoire qui n’a cessé de faire office de fracture et qui a fini par chasser le piéton, l’urbain hors de ses terres.

Paris sans limites


Si l’on considère Paris et les villes alentours comme des cellules distinctes, perdues au sein de l’espace cellulaire, ici la Métropole, la membrane est alors nécessaire au bon fonctionnement de l’homéostasie, phénomène permettant de conserver l’équilibre au sein d’un système, et ce, en assurant la translation entre les deux milieux qui la jouxtent. C’est cette régulation, ce lien entre les deux territoires qui est essentiel au bon développement de l’ensemble. Si la membrane peut paraitre limitante au premier abord, elle est en réalité une barrière indispensable pour le bien être des deux milieux qu’elle sépare, puisqu’elle sert à la communication intracellulaire, et à l’adhérence des cellules entre elles et dans le milieu extracellulaire. La fluidité membranaire ainsi mise en place, la relation directe entre Paris et sa banlieue ne s’en trouve plus coupée par un vide, au contraire, cet entre-deux offre un visage de plus, enrichissant l’identité multiple de la métropole. Notre proposition se nomme Parapolis, provenant du grec para, à côté de, et polis, cité. Parapolis se pose en marge de la ville, et entend la réinventer.

milieux séparés

tentative de lien

membrane forte

homéostasie

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Investir les 35 kilomètres qui constituent le boulevard Périphérique nécessite obligatoirement d’établir des principes formels, induisant de fait une manière de coloniser cet espace. La densification par la construction d’une membrane ne peut être envisageable que si nous percevons cet espace dans sa totalité, instaurant ainsi un système de valeur qui s’appliquerait à l’ensemble, et non plus à des parcelles isolées. Il nous faut abandonner ce principe qui consiste à répondre à une problématique donnée par une réponse ultra localisée. Le périphérique se révèle certes sous des aspects multiples, mais pose dans l’ensemble une même question, celle de la limite, de la frontière. C’est cet aspect que nous choisissons d’adresser, représentant pour nous l’enjeu majeur d’une création viable d’un Grand Paris uni. Mais alors comment, sous quelle forme densifier le “Périf“ ? Le projet s’inscrit dans un champ lexical naturel, abordant ainsi le thème de la membrane et de l’homéostasie pour qualifier les réponses envisagées. C’est dans cette direction que nous choisissons de poursuivre la recherche, prenant comme inspiration les phénomènes naturels, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Par le biais de la morphogénèse, nous venons proposer différentes manières de coloniser l’espace urbain que constitue le boulevard Périphérique. Nous choisissons de développer cinq thématiques d’expérimentation : la cellule, l’enveloppe, le végétal, le stellaire et le mécanique. Chacune développant son propre langage. Nous nous sommes ensuite attelés à les retranscrire formellement, les transposant tous à notre contexte de la membrane circulaire autour de Paris. En résultent vingt illustrations de ce concept, non ordonnées dans leur répartition, mais développant chacune des caractéristiques spécifiques d’occupation spatiale. L’objectif de cette étape du processus est de comprendre et d’appréhender le potentiel géométrique de la membrane, de cette implantation circulaire entre Paris et sa banlieue. En quoi souligner le tracé du boulevard Périphérique peut amener à créer du lien entre les deux parties qu’il sépare ? Car c’est bel et bien de cet enjeu que nous parlons : créer du lien. Il ne s’agit pas ici de faire disparaitre une frontière, mais au contraire de revendiquer cette limite comme bénéfique et créatrice de liaisons. La membrane pour coloniser le boulevard périphérique, et transformer cet espace de transition en véritable coeur de la métropole du Grand Paris.

milieu continu

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A partir de ces vingt illustrations d’une possible colonisation de l’espace du “Périf“, la question de la forme de la membrane est posée. De la plus diffuse à la plus précise, chacune s’évertue à répondre aux enjeux que posent la problématique de l’homéostasie. Si l’enjeu principal de ce territoire, comme il est admis précédemment, est la densification de l’entre-deux, il va de soi que la réponse la plus séductrice est celle de l’anneau continu, de par son potentiel formel et spatial. Cependant, afin de ne pas recréer stricto sensu une frontière, il nous faudra redéfinir la portée du cercle. Sa ligne directrice se doit de prendre forme, et de devenir un véritable champ de résistance, coincé entre deux tissus distincts. Mais alors pour quel usage ? Quel fonction pourrait abriter cet anneau ? Dans un contexte de métropole où la course à l’offre la plus riche et la plus variée possible est constante, construisant ici et là de nouveaux pôles culturels, académiques ou économiques, il reste un domaine malgré tout en retrait. Le logement. Car il est un phénomène social qu’on ne peut écarter lorsqu’on commence à questionner le Grand Paris, l’exil des pauvres. Entamé sous les travaux d’Haussmann, cet embourgeoisement de la ville centre continue son avancée, grignotant petit à petit les territoires populaires de la capitale, les transformant tout d’abord en enclaves, avant de les avaler entièrement et de les digérer en dehors de son “mur“. C’est cette gentrification contemporaine qui soulève des questions, de communauté, de socialité, et d’un paradigme urbain basé sur le vivre ensemble. Mais quel ensemble ? S’agit-il de religions, d’opinions politiques, de revenus, d’origines ? Si on prône la gentrification comme instigateur de mixité en milieu urbain, il apparait qu’elle n’agit que dans un sens, apportant son lot de classes moyennes dans les quartiers populaires, afin de les “revitaliser“. Si une gentrification passive, apportée principalement par les flux d’étudiants cherchant à se loger à bas prix dans les quartiers populaires, apporte réellement une plus-value de mixité, il va de soi qu’une gentrification forcée ne peut être bénéfique. Mais désirons-nous réellement cette mixité ? D’un côté les quartiers bourgeois, enclave urbaine par excellence, prouvent le contraire depuis des siècles. De l’autre, les quartiers populaires, qui s’ils ne se regroupent pas par choix, finissent par former une communauté soudée, et un contre pouvoir puissant. Faut-il pour autant créer des ghettos ? L’anneau de logement n’a de sens que s’il est posé comme un objet politique, revendicateur d’une attitude forte, en dehors des pensées actuelles. Il se pose donc comme un projet critique. Critique d’une société à la dérive. Il nous faut pour cela nous détacher de cet anneau, et de la fascination que l’objet peut revendiquer par sa force, sa pureté. Pour le remettre en question, nous choisissons d’aller dans sa direction radicalement, jusqu’à l’épuisement. Consommer l’anneau pour en tirer les conséquences, mais également ses conditions. Nous tentons alors d’esquisser cinq typologies de grand ensemble, cinq interprétations de la “barre“ de logements, chacune façonnée par une catégorie sociale définie qui viendrait l’habiter. C’est en observant ces cinq typologies qu’on prend réellement conscience de ce qui est en train de se passer. Le politique a réussi à infiltrer la géométrie. Apparaissent alors les clichés contre lesquels il nous faut désormais lutter, ils doivent exploser, violemment. Ces cinq typologies reflètent le conditionnement de pensée dans lequel nous nous trouvons, malgré nous. La société a fini par imprégner nos modes de création et y retranscrire des images effrayantes. Il nous faut inventer une nouvelle méthode pour penser le logement, et ainsi mettre fin à cette catégorisation sociale, productrice de différenciation et de relégation. Il nous faut poser la question du commun.

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réfugiés


pauvres


ĂŠtudiants


bobos

AU BON PAIN

COIFFEUR

café LE BLOCK 21


riches


S’intéresser au commun dans le processus de création de l’habitat nécessite de critiquer notre mode de pensée. Au fil du temps, ce dernier s’est vu infiltré par le symbole politique qu’est la catégorisation sociale, mettant ainsi la différenciation des gens au coeur du dessin. Impactant de fait la géométrie du projet. Et si nous bouleversions tout ça ? Et si les critères d’obtention d’un logement n’étaient plus en terme de revenus, mais en terme de ce que l’on pourrait apporter à l’ensemble ? Dans nos précédentes expérimentations, la typologie des étudiants évolue dans ce sens, ne posant plus la question du revenu, mais d’un certain lien entre les habitants, ici un “statut“ social. D’autres architectes se sont déjà posés la question, tentant de faire évoluer les mentalités. Jean Renaudie avec ses étoiles à Ivry interroge le désir des futurs habitants. Quel est alors ce désir aujourd’hui ? Si le pavillon de banlieue ne trouve guère plus grâce aux yeux des parisiens, ne voulant pas s’éloigner de l’hypercentre, la nature reste au coeur des attentes. Sous une forme différente cependant : le désir d’écologie. Si l’on observe de plus près les usages actuels, les comportements au sein des logements, ou même les réponses aux concours d’architecture, on aperçoit clairement une volonté, celle de renouer un lien fort avec la nature. Manger ses propres fruits crée de l’émotion, au même titre qu’un arbuste contribue à purifier l’air que nous respirons. L’écologie, oikos - habitat et logos - science, n’est finalement autre que la science de l’environnement. Il nous faut nous reconnecter à la nature, et pour cela définir un nouveau champ d’expérimentations. Actuellement, le rapport que nous entretenons à la nature est de l’ordre du dominant. Le paradigme de l’Homme qui domine la Nature n’est plus envisageable, si nous voulons éviter de continuer à aller dans le mur. Nous avons besoin de changer de paradigme, afin de faire évoluer les mentalités. Si nous étudions le rapport “naturel“ qu’entretient la nature avec l’architecture, nous nous rendons vite compte que la première finit inexorablement par manger la deuxième. La nature littéralement mange l’architecture. Le paradigme inverse n’est donc pas non plus souhaitable dans son extrême application. Comment la laisser faire alors ? Il faut réussir à créer une relation du type mutualiste, donnant-donnant. Comment l’architecture, en laissant des espaces libres pour que la nature s’y développe, peut gagner de cet échange ? Si l’architecture et la nature venaient à se nourrir l’une de l’autre, aurions-nous atteint l’homéostasie dont nous parlons depuis le début ? Pourrions-nous alors parler de symbiose ? Le boulevard Périphérique, territoire des possibles, instaurant un nouveau paradigme urbain, afin de faire lien.

coupe schématique

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CHAMP DE FLEURS

Les fleurs relache l’eau de pluie emmagasiné formant des flaques et créer ainsi un ecosystème marécageux

Déambulation dans un champ d’objets Relie Récuperation de l’eau de pluie

Eolienne a axe vertical

Déploiment

Verre coloré photovoltaique

Ombre colorée

Création d’une plaine marécageuse


Echangeur de Bagnolet

Bois de Boulogne

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Porte de Champerret

Porte d’Orléans


plan

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HANOK 2.0 Enseignante : Jieun Lee Korea National University of Arts

Seochon, Séoul 2014

Durant mon semestre d’échange effectué à Séoul, capitale de la Corée du Sud, le sujet abordé devait englober la notion d’ “everyday life“. J’ai me suis alors intéressé à l’habitat traditionnel coréen, actuellement en voie de disparition : le Hanok Les coréens pris dans une course à la modernité n’ayant plus d’attrait pour leur patrimoine architectural, ont détruit une grande partie des quartiers historiques de la ville de Séoul, remplaçant les Hanoks par des immeubles de plus grande hauteur, répondant ainsi à l’urbanisation croissante de la population, et des standards des 70’s. Le Hanok, véritable habitat respirant, centré sur la relation entre l’homme et son environnement, et construit autour d’un jardin rythmant le logement et son occupant, propose une expérience de vie aux antipodes de l’habiter en immeuble. Comment alors repenser cette manière d’habiter, cette relation entre l’homme et la nature, dans un contexte de densification fort, à une époque où les relations entre les membres d’une famille évoluent eux aussi, et où le besoin de lien avec notre environnement fait son grand retour ?

structure type

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plan masse Seochon


ĂŠlĂŠvation NE

coupe transversale

plan masse

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plan R+1

plan RDC



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P R OJ E T STO C K H O L M Binôme : Thomas Dauphant Enseignant : Carl Fredrik Svenstedt, E.S.A.

Stockholm, Suède 2014

Tout au long du semestre nous nous sommes penchés sur une situation assez exceptionnelle dans des études d’architecture, travailler sur cinq projets à la fois. Implantés à cinq endroits différents au coeur de la ville de Stockholm, les projets ont fait l’objet de concours internationaux lancés ces dernières années, chacun en marge de l’autre et sans aucun lien entre eux. Le but de l’atelier fut de trouver ce lien qui unit les cinq projets, tant sur le plan urbanistique qu’architectural. Chacun des sites a révélé une caractéristique similaire, une sorte de désertion du public de ces lieux. Nos projets s’inscrivent donc dans une démarche de revitalisation de ces sites. Bibliothèque, musée, centre Nobel, école d’Architecture et même un crématorium, les projets accueillant tous des programmes diamétralement opposés, il nous a fallu trouver un outil de conception similaire à chacun d’entre eux. Le choix s’est assez vite porté sur l’utilisation d’une géométrie régulatrice comme démarche conceptuelle globale. De chaque site ont découlées des géométries différentes pour répondre aux besoins des projets. Linéaire, surfacique, radiale, tridimensionnelles.

différentes trames

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Woodland crĂŠmatorium

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musĂŠe Liljevalchs

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KTH Campus

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bibliothèque Asplund

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centre Nobel

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DECLINAISON Enseignant : Carl Fredrik Svenstedt, E.S.A. Projet court

Stockholm, Suède 2014

Les pavillons urbains impactent la ville par l’espace qu’ils créent et l’espace qu’ils occupent. A partir de ce constat, nos trois pavillons utilisent les mêmes matériaux, le même système constructif, pour finalement créer différentes expériences, différents espaces, différents usages. Construits sur trois sites avec trois langages différents : rue, parc, plage, les pavillons doivent s’adapter à chaque condition. C’est la réponse que les pavillons tentent d’apporter, utiliser un système pour créer des sensations différentes. Le matériau principal dans chaque projet est le tube. Utilisé comme du mobilier urbain, un abri compact ou condensé pour offrir une plateforme, le tube peut créer des sensations différentes.

principe de base

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pavillon Mini


pavillon Midi 52


pavillon Maxi


LE TEMPLE CULINAIRE Concours : VM Zinc Binôme : Thomas Dauphant Enseignant : Carl Fredrik Svenstedt, E.S.A.

Madrid, Espagne 2013

2050. La loi de la démographie pèse plus que jamais à l’heure où nous sommes 9 milliards à fouler cette Terre. Désormais la ressource la plus précieuse n’est plus l’or noir mais l’or vert : les espaces agricoles. Car sans eux, pas de trace de ce qui est l’élément vital à notre survie, la nourriture. Mais les besoins en biocarburant ont augmenté et tous deux se partagent les espaces dédiés, ce qui a pour conséquence un manque de terres cultivables. Une nouvelle habitude apparait : la course à l’or vert. Chacun tente de s’accaparer un bout de terrain, cherchant à produire localement afin d’éviter d’importer des denrées au coût important. Mais l’offre ne suit pas la demande et le prix de ces terres connaît une très forte inflation. Ainsi de nouveaux lieux apparaissent tels des îlots, ces Temples Culinaires, véritables poumons verts des villes offrent une solution globale et durable à ce problème majeur. A la fois ferme urbaine, marché culinaire, lieu de recherche… ces Temples, en même temps qu’ils tentent de revitaliser les quartiers dans lesquels ils sont implantés offrent un réel espoir de bien vivre aux habitants qu’il jouxte.

principe constructif

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coupe


plan R+1


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PAVILLONS PSYCHOTROPES Binôme : Carl Fredrik Svenstedt, E.S.A. Projet court

Paris, France 2013

L’architecture comme sensation. Chaque pavillon emprunte à un psychotrope son effet majeur et tente de le réinscrire dans son architecture. Ainsi le visiteur vit le pavillon comme récepteur. L’architecture devient vivante. Hallucinations auditives, déformation spatio-temporelles, paranoïa, chaque pavillon offre un état différent à son utilisateur. L’architecture comme drogue.

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plan

Peyotl hallucination auditive

perspective


Pavot distorsion temporelle

fonctionnement

coupe

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anamorphose

Champignons distorsion spatiale


LA MON TAGN E S O L I TAI R E Binôme : Thomas Dauphant Enseignant : Issa N’Thépé, E.S.A.

Paris, France 2012

Vivre la ville comme la nature, ressentir les mêmes sensations. La montagne urbaine se pose comme une tranche de montagne. Un bloc. Un monolithe qui s’érode au fil du temps, tels des orgues basaltiques, des blocs se détachent et créent des ruptures. Le varappeur entre dans la montagne par une grotte et arrive dans un univers chaotique, massif et démesuré. Exprimé par la masse et la verticalité, le sentiment de montagne est recréé dans l’environnement urbain. D’innombrables routes se créent, offrant toutes sortes de difficultés aux grimpeurs de tous niveaux. Ils peuvent ainsi expérimenter le bâtiment sous tous ses aspects. Le visiteur est attiré dans l’antre sombre, et soudain le rayon de lumière provenant du toit de la grotte lui rappelle à la cinquantaine de mètres qui le surplombe. C’est un spectacle vivant qui s’offre à lui. Une tranche de montagne dans Paris, Un monument à la gloire de la varappe et de la montagne.

circulation

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VILLE HAUTE, VILLE BASSE Enseignant : Reza Azard, E.S.A.

2011

L’inconnu. Nous sommes tous touchés par lui à un moment ou à un autre de notre vie. Il provoque chez nous plusieurs types de réaction. Chez certains ça sera l’adrénaline, l’excitation de découvrir quelque chose de nouveau. De se confronter justement à l’inconnu, sans peur. Pour les autres, ça sera la crainte. Provoquée par la perte totale de repères. L’étranger fait peur. Ce comportement se ressent presque physiquement chez eux. Leurs visages se crispent. Ils errent dans ce qui leur reste de leurs habitudes avant que celles-ci ne s’éteignent pour de bon. Bientôt ne leur restera plus que leurs souvenirs d’un endroit familier d’où ils ont été chassés. Ces personnes ont peur de l’inconnu. Et pourtant. Ne voudraient-elles pas qu’on ne les considère pas en tant que tel. Ne voudraient-elles pas qu’on vienne les accoster, sans justement d’à priori du fait de l’inconnu. Si. Ils cherchent justement à se raccrocher à une chose amicale. A une bouée de sauvetage. En vain. Dans ce monde où la solitude règne. La loi du chacun pour soi a définitivement pris place dans les mentalités. Les pays s’isolent les uns des autres et leurs habitants font de même entre eux. C’est dans ce monde totalement hostile que les réfugiés voguent vers l’inconnu. Espérant y trouver un nouveau chez soi. Une terre d’accueil. C’est dans ce monde qu’ici et là. De véritables arches de Noé ont vu le jour. Abris temporaires destinés à recueillir les égarés. Connus de tous ceux là comme l’espoir unique de pouvoir repartir de zéro. De pouvoir affronter cet inconnu tout en assurant ses arrières. Ces abris représentent pour eux une communion dans le réconfort. Car s’y retrouvent uniquement les âmes perdues, en détresse. Ces abris agissent comme un halo dans un monde plongé dans l’obscurité. Comme un aimant. Seuls peuvent les voir ces existences brisées. Mais où qu’ils soient, ceux-ci sont attirés comme s’ils étaient guidés par leur cœur dans l’espoir unique de pouvoir être à nouveau rattaché à la communauté des hommes.

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Le monde est sensé être global. Pourtant, si l’on observe celui-ci de plus près, on peut s’apercevoir qu’il n’en est rien. Deux parties. Deux véritables mondes. Dans les mégapoles, ceci est représenté physiquement. On peut distinguer ces deux parties. La ville haute. Instaurée par les riches, elle est destinée à s’étirer vers les cieux. Afin de s’éloigner du sol et des catégories qui le peuplent. S’éloigner de la ville basse. Elle représente pour eux le mal. L’endroit à ne pas s’approcher, ce qu’ils fuient. Et pourtant, ils oublient qu’avant de grimper les échelons et les étages qui vont avec, c’est d’en bas qu’ils proviennent. Malgré tout des liens existent. Telles des passerelles entre ces deux mondes. Ces deux sphères privées se rejoignent tôt ou tard. Cela grâce à la sphère publique. Celle-ci est posée au centre des deux milieux de sorte à n’en privilégier aucun. Tel un espoir, l’espace public est là afin de tenter de réunir la ville haute et la ville basse. Un lien. Imperceptible.

plan masse

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élévation


PHOTOGRAPHIES Traces d’exploration

Corée - France 2014 - 2016

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