Gilbert Garcin

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Photographe contemporain



Gilbert Garcin, retraité Marseillais, a commencé à réaliser ses premiers clichés en 1993 après avoir fait un stage de photomontage en noir et blanc à Arles. Il prend plaisir à jouer les illusionnistes avec ses photomontages graphiques, engagés et poétiques dans lesquelles il se met en scène. Le résultat est surréaliste, très narratif et montre la vision et les sentiments de Gilbert Garcin vis à vis du monde. Ayant eu une vie tranquille, il en a une vision globale et mature. Arrivant à la retraite, il décide de partager son expérience de la vie avec autrui.


Son procédé est simple. Pour réaliser un photomontage, il commence à se prendre de dos (lui ou sa compagne qui est présentes sur un certain nombre de ses oeuvres) en photo. Cette photo en noir et blanc est découpée pour que le personnage soit extrait du décor de l’appartement de Gilbert Garcin. Ensuite, soutenu par un fil de fer, cette silhouette est plantée dans un décor fait de toute pièces par le photographe. Le tout est rephotographié. Les décors sont généralement faits de sable, de cailloux, de pierres, de carton et surtout de lumière. Ils sont complètement absurdes et symbolisent des événements, des problèmes de sociétés, des questions imagées que se pose Gilbert Garcin. Au Commencement, les images étaient floues et on ne voyait le sujet que de dos. Ce n’est que petit à petit que Gilbert Garcin va se retourner vers l’objectif.

Les grands moyens >




À travers ce procédé, Gilbert Garcin veux prendre le rôle du « terrien moyen », un personnage universel, gris et neutre, à qui tous peuvent s’identifier. Ce double sert de témoin du monde qui regarde en face les drames que cause notre façon de vivre. Nous vivons dans une société où la performance, l’esprit de compétition et la survie priment sur les valeurs de fraternité et d’entraide. Ce phénomène est le sujet des photomontages de Gilbert Garcin. L’intérêt est de montrer sa vision du monde et de nous donner à réfléchir sur des questions que se pose Gilbert Garcin et qui nous concernent tous. On se sent public et sujet en regardant ses travaux dans lesquels ont retrouve des personnages dans des mondes chaotiques, complètement chamboulé et dénué de sens. Ce double se retrouve bloqué dans ces situations et montre notre propre position dans le monde réel. Finalement il nous aide à nous retrouver nous-même. Il prend aussi un plaisir macabre à mettre en scène ses « emmerdements », comme la mort, l’attraction du vide, le suicide, l’angoisse... Paradoxalement, réaliser ces mises en scènes lui donne beaucoup de plaisir car cela lui donne le sentiment de palpiter, d’exister. < L’ombre


Néanmoins, il travail aussi l’esthétique de ses photographies en travaillant l’échelle et en texturisant les gris en les rendant plus denses, plus lumineux. Il travail aussi sur la perspectives qui, sur la photographie, donnera une profondeur et un certain réalisme qui va tromper le public de Gilbert Garcin. Ses photographies sont donc très agréables visuellement et ont eu certaines influences artistiques.

Ne pas tourner en rond >




Après avoir fait un voyage à Venise où un tableau à tout particulièrement marqué Gilbert Garcin (« la tempête » de Giorgeone) il s’intéressera beaucoup aux peintures abstraites et se fera une bibliothèque de référents picturaux de toutes les époques et de tous les courants artistiques. Ainsi, Léonard de Vinci, Benvenuto Cellini, Philippe de Champaigne, Gustave Courbet, Nicolas Poussin, Caspar David Friedrich, Paul Klee, Edward Hooper, Robert Motherwell, François Morellet, Daniel Buren, Lucio Fontana, Magritte, Teun Hocks et le couple américain Parke Harrisson sont tous plus ou moins ses références. Même s’il refuse de se faire trop influencer par peur de se faire étiqueter, il admet quand même faire partie des surréalistes.

< Propre à rien


Après avoir mis ces images sur son site web, elles ont connu un grand succès dans le monde entier. Les spectateurs ont laissé libre cour à leur imagination et s’en sont réapproprié le sens. Ainsi, Gilbert Garcin a vu sur le web une de ses images réappropriée par une blogueuse qui écrivait des scénarios qui n’avaient rien à voir avec le sens qu’il lui avait donné initialement. « La photographie, c’est de la liberté, parce qu’elle reste floue, incertaine. » Ses images permettent donc de réfléchir sur divers sujets. C’est notre imagination qui nous donnera nos pistes de réflexions par rapport à ce que l’ont comprend dans ces images.

Changer le monde >




Le chien d’Elliott (d’après Elliott Erwitt) >

< S’y perdre


La crainte de l’ignorance >

< Les bonnes directions




La vie, vu d’ensemble >

< Courir après le temps


Les photographies sont extraites du livre «Tout peut arriver, Gilbert Garcin» de Magali Jauffret, éditions Filigranes http://www.gilbert-garcin.com/

L’ambitieux >



Livre conçu graphiquement par Sinéad Lachever DG3, imprimé et relié à l’École supérieure d’art et média de Caen, 2011.


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