Les Français n'aiment pas les jeunes Marie Conquy, le vendredi 15 mai 2009 70 % des Français considèrent les 1525 ans comme individualistes et près de 60 % d’entre eux les jugent intolérants. Pourtant, les associations, quel que soit le domaine dans lequel elles interviennent, assurent constater une progression de l’engagement des jeunes. 51 % des Français ont une image négative des jeunes, révèle un sondage publié hier par le cabinet Audirep pour l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev [*]). Toujours selon cette étude, sept personnes sur dix estiment que les jeunes sont individualistes et qu’ils ne sont ni solidaires (51 %) ni tolérants (59 %). Pis encore, 4 % d’entre eux avouent même avoir une image « très négative » des 1525 ans. Pourtant, malgré cette mauvaise réputation dont souffre la jeunesse, les Français continuent de considérer que son engagement est absolument nécessaire à une bonne évolution de la société. Et la moitié d’entre eux déplorent une implication insuffisante des jeunes en faveur des causes sociales ou environnementales. « Que penser d’une société qui ne fait pas confiance à sa jeunesse ? » s’alarme l’Afev. En effet, l’association, qui regroupe des étudiants bénévoles agissant contre les inégalités dans les quartiers populaires, tire la sonnette d’alarme. « L’image négative qu’une majorité de Français porte sur la jeunesse nous semble profondément injuste, parce que l’envie des jeunes d’agir pour la communauté est forte », rappelle l’association. « N’estil pas en outre simpliste, voire malhonnête, ajoute l’Afev, d’accuser les jeunes d’individualisme à un moment où, déjà touchés par un chômage de masse, ils sont les principales victimes de la crise ? » (*) Sondage mené sur Internet en avril auprès d’un échantillon national représentatif de la population française de 1.000 personnes.