La didactique du fle le contrat didactique

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Préparé par Bouseta Aziz 1


 Introduction  Le contexte historique et épistémologique  Qu’est-ce que le contrat didactique  Intérêt, composantes et caractéristiques  Le contrat et la didactique  Les effets du contrat didactique  Conclusion 2


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 Influence de l’interactionnisme et de la sociologie des organisations  Rupture à l’égard du courant structuraliste  Le contrat didactique préfigure un retour sur le sujet  Les causes d’échec sont constitutives du processus d’enseignement  Le contrat didactique contribue à légitimer le projet scientifique de la didactique  Il a été introduit en didactique des mathématiques en 1978 par Guy Brousseau  L’usage de cette idée dépasse largement, 4 aujourd’hui, les frontières de cette discipline


 Il est de la responsabilité de l’élève de chercher à résoudre le problème  Il est de la responsabilité du maître que l’élève apprenne  Il y a une relation contractuelle entre le maître et l’élève

La partie de cette relation contractuelle qui concerne le savoir est le contrat didactique

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Une définition « L’ensemble des comportements de l’enseignant qui sont attendus de l’élève, et l’ensemble des comportements de l’élève qui sont attendus de l’enseignant » Le contrat didactique n’est pas une pédagogie de contrat Le contrat didactique comporte par essence une partie implicite, celle qui concerne directement le savoir visé : si le maître dit ce qu’il veut, il ne peut plus l’obtenir Le contrat didactique n’est donc pas exactement un contrat Analogie au « contrat social » de Rousseau « Je ne sais ni où ni quand ce contrat a été passé , mais je sais qu’il existe » 6


Intérêt du contrat didactique

Il garantit que les échanges de la classe se passeront sans difficulté majeure

Il légitime les statuts, les rôles, les attentes de rôle de chacun vis-à-vis de l’autre

Son enjeu fondamental est l’acquisition des connaissances par les élèves 7


Il préexiste toujours à la situation Il n’est jamais stable didactique et la surdétermine Il est largement implicite Un système d’obligations réciproques

Il ne se manifeste qu’à l’occasion de ses ruptures

Il définit le métier de l’élève Il définit le métier du maître

Il dépend de la stratégie d’enseignement adoptée 8


Les exigences du contrat didactique sont un des principaux moteurs de la modification du savoir qui accompagne l’enseignement. La transformation du savoir en objet de savoir, puis en savoir à enseigner, puis en objet d’enseignement

Un processus de décontextualisation, de dépersonnalisation (par les producteurs du savoir) puis de recontextualisation et de repersonnalisation (par le professeur), puis enfin de redécontextualisation et de redépersonnalisation (par le professeur et par 9 l’élève) 9


La dévolution l’acte par lequel l’enseignant fait accepter à l’élève la responsabilité d’une situation d’apprentissage (didactique) ou d’un problème et accepte lui-même les conséquences de ce transfert Le maître amène les élèves à assumer un problème

l’élève accepte d’assumer le problème

Il accepte lui-même les conséquences de ce transfert

Le problème lui est extérieur

Il s’efforce d’exclure de ses Il prend en charge les interventions, celles qui ont moyens conceptuels de trait à la solution sa résolution 10


 Les élèves ont une intelligence des attentes et des intentions du professeur  Ils partagent son dessein didactique  Le professeur a une intelligence des attentes des élèves  Le professeur doit seulement montrer le savoir que les élèves doivent apprendre  Il doit leur montrer qu’ils apprennent ce savoir  il doit donc leur proposer une tâche qu’ils vont réussir et qui leur semble nouvelle, pour déclarer qu’ils ont appris ce qu’il voulait leur enseigner  L’enseigné ignore ce qui est spécifique du savoir 11 avant de l’avoir appris


 Les relations ne se présentent pas sous une forme unique, universelle et figée dans le temps

 La négociation renouvelée produit une sorte de jeux locaux dont les règles sont localement stables

 les relations s’établissent, changent, se rompent et se renouent au fur et à mesure des acquisitions, de leur évolution et de l’histoire produite

 Les rapports stables permettent à l’élève de prendre des décisions dans une certaine sécurité, nécessaire pour lui assurer l’indépendance caractéristique de l’appropriation 12


 La coutume didactique exprime et caractérise des aspects du fonctionnement social des situations d’enseignement (Classe = société coutumière)

 Elle se traduit comme étant le produit d’un ensemble de pratiques sociales obligatoires, de façons d’agir établies par l’usage (souvent implicitement), c’est le caractère spontané et inconscient 13


 Le professeur a envie que ses élèves réussissent  Guy BROUSSEAU montre que la négociation continuelle du contrat didactique tend à faire réviser à la baisse les objectifs d’apprentissage  les didacticiens ont repéré de véritables ruptures de contrat de la part de l’enseignant  Le contrat didactique s’impose à tous et il est intéressant de le repérer pour expliquer certains dysfonctionnements de l’enseignement 14


« Sur un bateau il y a 26 moutons et 140 chèvres. Quel est l’âge du capitaine? » Parmi les 97 élèves, 76 ont donné l’âge du capitaine en utilisant des nombres figurant dans l’énoncé 15


L’effet « Topaze » et l’effet « Jourdain » en pédagogie

Topaze, il dicte en se promenant. "Des moutons... des moutons... étaient t-en sûreté... dans un parc ; dans un parc. (Il se penche sur l'épaule de l'Elève et reprend.) Des moutons... moutonss... (L'Elève le regarde, ahuri.) Voyons, mon enfant, faites un effort. Je dis moutonsse. Etaient (il reprend avec finesse) étai-eunnt. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas qu'un moutonne. Il y avait plusieurs moutonsse." L'Elève le regarde, perdu.. A ce moment, par une porte qui s'ouvre à droite au milieu du décor, entre Ernestine Muche. […] (Marcel Pagnol)

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 Tout procédé qui permet d’obtenir une réponse juste indépendamment d’un apprentissage  Lorsqu’un élève rencontre une difficulté, l’effet topaze consiste, d’une manière ou d’une autre à la surmonter à sa place  Les connaissances visées ont disparu complètement  Cela explique leur volonté d’obtenir des élèves des réponses justes

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 L’aptitude du maître à reconnaître des savoirs savants en leur absence.  Il y a une sacralisation répétée d’activités familières dans un discours savant (Un comportement banal de l’élève est interprété comme la manifestation d’un savoir savant )

 Le professeur a pour but d’éviter le débat de connaissance avec l’élève et éventuellement le constat d’échec 18


 Le glissement métacognitif est le remplacement d’une connaissance par un de ses modèles par une description en métalangage.  Lorsqu’une activité d’enseignement a échoué, le professeur prend ses propres explications et ses moyens heuristiques comme objets d’études à la place de la véritable connaissance scientifique 19


 L‘échec et la réussite des élèves dépendent de l’attente que l’enseignant aura envers eux  Une situation d’élèves abonnés aux mêmes notes toute l’année, dans une sorte d’accord tacite avec l’enseignant  L’influence sur l’évaluation d’informations parasites sur l’évalué 20


 Il consiste à obtenir un succès par la répétition  Il est en action dans la méthode des cours de soutien dont le bilan se révèle très négatif

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• le maître donne un truc censé marcher à tous les coups, mais qui tôt ou tard, trouve sa limite. Manipuler un algorithme demande de savoir précisément où et quand il fonctionne.

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• Déplacer le problème vers un pôle plus élevé, plus global, comme par exemple ramener la résolution d'un problème mathématique à une problématique méthodologique. C'est à cette idée que se rattache l'accompagnement, l'aide au devoir 23


• Un procédé didactique qui utilise l’analogie comme argument pour faire admettre et apprendre une connaissance par l’accumulation de circonstances «analogues » (le risque de produire des effets Topaze)

• Coire qu’une réponse attendue des élèves va de soi

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Une grande partie des difficultés des élèves est explicable par des effets de contrat, des contrats didactiques mal adaptés ou incompris (Malentendus, sentiments d’être brimé, un refus scolaire . . . Et échec scolaire.)

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1. L’enseignant ne joue pas son rôle d’enseignant s’il dit à l’élève ce qu’il veut que l’élève fasse 2. Il ne peut pas le dire d’une manière que l’élève n’ait qu’à exécuter une série d’ordres 3. Il ne réussit pas son enseignement s’il ne fait pas en sorte que l’élève produise la réponse attendue 4. Il surmonte la difficulté à la place de l’élève 5. Il interprète une réponse banale comme la manifestation d’un savoir. 6. Il transforme le moyen d’enseignement en un objet d’enseignement 7. Il recoure à la répétition pour obtenir un succès 8. Il croit qu’une réponse attendue des élèves va de soi 9. Il limite son exigence à l’image qu’il s’est fait des capacités de l’élève 10. En cas de difficulté, le professeur prend des décisions 26 didactiques pour « garantir » la possibilité d’une réussite au


1. L’élève ne comprend pas l’attente du maître 2. Il ne fait pas confiance au maître. 3. Il rompt la réception didactique quand il refuse toute information de la part de l’enseignant. 4. Il limite son travail à l’image que l’enseignant lui renvoie de lui-même 27


• Les effets du contrat didactique sont les moyens de sauvetage dont disposent les professeurs • Les effets de contrat font scandale • On n’enseigne jamais que des savoirs approximatifs, qu’il faudra reprendre et corriger, plus tard 28


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