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La brune

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La brune

La brune

Bacon, juillet 1964

Gilles Sebhan

Plongée hypnotique dans les images d’un documentaire mythique de Pierre

Koralnik où un Bacon médium fait parler les Parques.

En juillet 1964, Francis Bacon, alors âgé de cinquante-quatre ans, est au sommet de son art. Pierre Koralnik tourne, presque par hasard, un bref documentaire sur l’artiste pour la Radio Télévision Suisse. Vingt et une minutes d’une vérité énigmatique, au cours desquelles on suit le peintre, le verre à la main, entouré d’une petite cour amicale et amoureuse. De ces images visionnées encore et encore, Gilles Sebhan décante les forces en présence dans l’atelier de Reece Mews, ces Parques qui poursuivent Bacon, l’amant malheureux qui se donnera la mort, l’ami ténébreux qui tente d’empêcher le tournage. Bacon, qui répond en français aux questions du journaliste Émile de Harven, laisse échapper dans la béance de la langue de fulgurantes mèches de lucidité qui donnent à percevoir, selon un mot de Chaplin, « un homme si profondément pessimiste qu’il pouvait se permettre d’être magnifiquement frivole ».

10 Mai 2023

14 x 20,5 - 128 pages - 10,99 e ISBN : 978-2-8126-2467-4

Auteur d’une oeuvre multiple, dans laquelle on lira notamment Domodossola, le suicide de Jean Genet (Denoël, 2010) et Mandelbaum ou le rêve d’Auschwitz (Les Impressions Nouvelles, 2014), Gilles Sebhan publie également au Rouergue une série policière, Le Royaume des Insensés.

#francis bacon

#peinture

#film

#marginalité

Un chemin sans pardon

Peter May

Traduit de l’anglais par André Sellier

Hanté par un crime de jeunesse, un ancien militaire devenu mercenaire entreprend d’exfiltrer une mère et ses enfants du Cambodge des Khmers rouges.

Londres, décembre 1978. Jack Elliot, à peine revenu d’Irlande où il vient d’exécuter deux hommes de l’IRA, assiste secrètement aux obsèques de sa femme, qu’il n’a plus vue depuis près de vingt ans, lorsqu’il a été condamné par une cour martiale. Après sa libération des geôles de l’armée britannique, Elliot est devenu un mercenaire, menant pour d’autres des guerres perdues. Sans se douter que sa fille Lisa l’a aperçu et qu’elle ne va pas tarder à découvrir son identité, Elliot accepte une mission du plus haut risque : exfiltrer d’un camp khmer rouge une famille cambodgienne, une mère et ses deux enfants, pour un demi-million de dollars. Mais alors qu’Elliot monte un commando dans un Bangkok sulfureux où les chausse-trappes se multiplient, Lisa décide de tout faire pour le rejoindre. A son corps défendant, elle va devenir la pièce maîtresse du piège sur le point de se refermer sur son père.

Tel Lord Jim, Jack Elliot a perdu son âme et tente de racheter une faute impardonnable. Au cœur de l’un des régimes les plus meurtriers de l’histoire, il va retrouver le sens du mot « humanité ».

3 Mai 2023

14 x 20,5 - 544 pages - 24 e ISBN : 978-2-8126-2457-5

Né en 1951 à Glasgow, Peter May a été journaliste, puis brillant et prolifique scénariste de la télévision écossaise. Il vit depuis une dizaine d’années dans le Lot où il se consacre à l’écriture. Sa trilogie écossaise – L’Île des chasseurs d’oiseaux, L’Homme de Lewis et Le Braconnier du lac perdu –, initialement publiée en français par les Éditions du Rouergue, a conquis le monde entier. Saluée par de nombreux prix littéraires, toute son œuvre est disponible aux Éditions du Rouergue.

#khmers rouges

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#Asie du Sud-Est

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