L’évènement qui a suscité l’analyse qui va suivre est la catastrophe du 11 mars 2011. En septembre 2011, je suis partie pour une année d’échange dans l’université d’Architecture du Tohoku, à Sendai. Etant dans la région qui a subit le traumatisme, j’ai eu le privilège de rencontrer les acteurs de sa reconstruction.
De toute cette expérience, c’est l’image des zones en ruines qui m’a le plus marquée. Partagée entre une fascination morbide pour ce paysage détruit et la compassion à l’égard des communautés dévastées, j’ai choisi de garder ces ruines comme outils d’étude. Depuis trois ans, elles reposent là et composent ce paysage en stagnation. Pourtant, la reconstruction est la seule problématique invoquée quand il s’agit de parler des zones détruites. A travers le filtre de la ruine, ce travail va proposer une lecture du territoire dans son état et de ses interactions avec le reste de l’environnement dans lequel il s’inscrit.