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La tanière de l’artisanat d’art en ruthénois
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Le retour de l'homme en Rouge...
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Reine des neiges 2, Star Wars 9, ou encore second quatuor de James Ellroy, les suites reviennent comme les saisons. Et en ce premier numéro de l’hiver et dernier de l’année, c’est le père Noël en personne qui fait son retour, tradition oblige, pour frapper à la porte de la rédaction. L’occasion d’échanger avant son grand soir...
Faîtes-vous des mises en conformité pour votre traîneau comme pour les remontées mécaniques des stations ? Bien entendu ! A l’automne, la commission sécurité vérifie que tout soit au poil. Une équipe de lutins vérifie aussi que l’appel d’offres se fasse dans les règles de l’art... Car on ne sait pas toujours à qui on a affaire. Surtout que je pratique la mondialisation en couvrant la Terre ! En arrivant en Aveyron, j’ai d’ailleurs été surpris de voir que la station de Laguiole était gérée par une société des Pyrénées alors que sur l’Aubrac, il y a de quoi faire avec les autres stations voisines. Vous préconisez la carte du local en somme. Ne craignez-vous pas la concurrence ? A l’image de la polémique du Black Friday, c’est certain que ce n’est pas facile car le consumérisme est partout et que les règles, y compris du consommer local, ne sont pas les mêmes pour tous. Je pense qu’il ne faut pas interdire, cela empire. Mais consommer est un acte politique. Il faut pouvoir répondre au nécessaire, pour toutes les bourses, et se faire un peu plaisir. C’est la quadrature su cercle ! Et c’est à chaque citoyen d’agir en son âme et conscience pour assurer l’avenir de l’humanité. Et mangez-vous de la viande alors ? Je suis effaré des proportions que prend l’agribashing. Je ne mange pas mes rennes bien qu’en ragoût c’est bon si c’est votre question ! Mais j’apprécie de temps en temps de manger un bon steak et bientôt une bonne dinde de circonstance sur ma table. Je suis partisan de se nourrir de tout, de façon équilibrée. Ou comme on dit en agriculture, de façon raisonnée. Je m’apprête, après la livraison des cadeaux, à participer aussi à la fête, en dégustant du foie gras. N’en déplaise aux habitants de l’oncle Sam ! Leurs enfants auront quand même leurs cadeaux, c’est la liberté de conscience et de pensée. Je vous ferai remarquer au passage que même Pierre Rhabi, fondateur du mouvement du Colibri que je partage, mange de la viande. Le tout étant de le faire avec modération. Avec les mouvements de grève, avez-vous prévu de partir plus tôt ? Cela devient en effet une habitude en cette période chez vous mais cela montre qu’il y a un malaise social pour une partie de la population. J’ai la chance de pouvoir compter sur des rennes de qualité, bien entraînés toute l’année par mes lutins. Mais il est vrai que j’ai été très étonné d’apprendre que le train
de nuit Rodez-Paris était plus lent en 2019 qu’en...1956 ! C’est inconcevable ! Encore une fois, tout a été fait pour les grandes villes, le tissu urbain au détriment des campagnes. Or la nature est essentielle, et pas seulement pour permettre à mes rennes de bien respirer. Des pays comme la Suisse et l’Autriche ont d’ailleurs fait machine arrière en relançant les trains de nuit. J’espère que d’autres pays emboîteront le pas du ferroviaire, moins polluant. En parlant de pollution, comment faîtes-vous pour être en bonne santé à quelques jours du grand soir ? Je délaisse mon traîneau pour marcher tous les jours dans les forêts de Rovaniemi. La tranquillité de la nature permet le repos et la réflexion. C’est le meilleur des médicaments. Je m’organise en amont pour éviter de courir donc de stresser, d’être dans l’immédiateté et me préserver ainsi des plages horaires pour moi. Les lutins sont collants parfois ! Chez vous, je constate que la santé n’est pas en forme. Le mal du siècle n’est pas le dos mais l’argent. A force de vouloir faire des économies sur le dos des gens, ces derniers en ont plein le dos justement ! Et quand je vois les perspectives de tous ces cheveux blancs - et pourtant je ne fais pas de prosélytisme ! - je m’inquiète de leurs conditions quand viendra l’heure des vieux jours... Quel message souhaitez-vous adresser pour Noël ? Je ne veux pas être moralisateur mais j’aime la devise de votre pays : liberté, égalité, fraternité. Si elle pouvait être réellement appliquée, et partout, ce serait magnifique. Il faut garder espoir. Je crois savoir que vous vous préparez à voter bientôt. J’espère justement que les Hommes qui souhaitent accéder au pouvoir le feront pour servir et non se servir. Il faut mettre les égo de côté sinon on ne pourra pas s’en sortir. Enfin, en tant que citoyen du monde, je souhaite à chacun la santé et la paix. Prenez-soin de vous. Partager du bon temps en famille ou entre amis pendant les fêtes, c’est le moment ou jamais ! Et n’attendez-pas les soldes pour vous faire plaisir, n’écoutez que votre coeur. On ne voit bien qu’avec le coeur comme a écrit Antoine de Saint-Exupéry. Je l’aime bien ce petit prince ! A vous, à nous de l’être aussi. Joyeux Noël.
Entretien : André Ruffo
Da.shop : La tanière de l’artisanat d’art en Ruthénois
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Le Da. Shop, 10 rue de Bonald à Rodez, c’est la tanière des artisans d’art en ruthénois. Atelier de pratique, lieu d’exposition et de vente, il a tout pour devenir l’ancre des amateurs d’art sur le piton. C’est l’histoire de deux artistes, Adeline Thuries, fleuriste (à lire page 17), et Charlotte Giaccobi, marqueteuse de paille et ébéniste. « Le courant est passé de suite entre nous, nous avons la même démarche créative et une volonté d’ouverture sur l’extérieur » confient-elles. « Le projet d’un espace commun dédié à notre activité s’est fait naturellement » ajoutent-elles. Elles y exercent au quotidien leurs talents. Elles sont accompagnées par une dizaine d’artisans d’art qui y exposent et vendent leurs œuvres. « Nous en attendons le double en 2020 » ajoute Charlotte Giacobbi. Un foi- sonnement artistique promet d’être là pour ce lieu qui risque de devenir emblématique. « C’est une façon de travailler qui nous rend visible et plus fort ensemble » souligne Marlène Vidal, tapissière et designer, exposante au Da Shop. Elles y ont apposé leur empreinte avec des créations uniques en petites séries présentées au public. Cela va de la céramique, aux bijoux, aux ta- bourets, aux vêtements, au cuir, à la décoration murale et intérieure, … Elles sont toutes portées par un savoir-faire racé made in Aveyron et Oc- citanie, avec des ouvrages faits main, originaux et durables. Pour dé- mystifier les idées reçues, elles précisent « qu’il y en a pour tous les prix à partir de 3 euros ». La boutique se veut en mode sensibilisation. Les clients peuvent voir tra- vailler les artisans en direct pour découvrir les techniques, les matières, les gestes. Des ateliers sont aussi proposés pour devenir des artisans d’art en herbe
Charlotte Giacobbi
Charlotte GiaSur le piton, la castonétoise Charlotte Giacobbi, marqueteur de paille, a passé la vitesse supérieure en 2019. Elle a initié l'Elan d’Ebène, cofondée le Da. Shop, remportée le Prix des Métiers d'Art Soulages, …... Et l'histoire ne fait que commencer pour celle qui confie « vivre à 100 % tous ces moments comme dans un rêve éveillé ». La fibre artistique lui colle à la peau depuis le plus jeune âge. Elle l’emmène aux Beaux Arts de Toulouse. « Je sentais qu'il me manquait quelque chose, le besoin de travailler la matière m'attirer viscéralement » souffle-t-elle. Elle choisit de se former à la marqueterie, l'ébénisterie et la menuiserie en siège au lycée de Revel. L'aventure de l’artisanat pouvait commencer... ! Elle crée son entreprise pour exprimer son savoir-faire, l'Elan d'Ebene, « c'est mon bébé » confie-t-elle. Il lui manquait seulement un port d'attache. « Je voulais travailler dans un lieu qui me ressemble ouvert au public » ajoute-t-elle. Banco, au mois de juillet, elle inaugure, un atelier partagé le Da. Shop au 10 rue Bonald à Rodez. L'Elan d'Ebene à trouver un local qu'il va partager avec d'autres artisans pour « créer une émulation humaine et artistique » dit-elle. Véritable alchimiste de la matière, son plaisir, « c’est sortir des sentiers battus tout en jouant sur les couleurs en cassant les codes » glisse-t-elle. Elle est spécialisée dans la création de bijoux, nœuds papillons, décorations murales, mobiliers.... Tout ça en mode marqueterie de paille. Ce sont des pièces uniques et en petites séries qui s'offrent au public. Avis, à ceux qui souhaitent faire la différence dans leur intérieur où dans leur présentation, l'Elan d'Ebene, c'est le ticket style de cette fin d'année. « N'hésitez pas à pousser la porte pour découvrir mon univers » précisent-elle. Pour Noël, « je vous accompagne dans vos désirs pour mouvoir une création singulière afin de mettre des étoiles dans les yeux de vos proches » ajoute-elle. L'Elan d'Ebene, c'est un peu d'alchimie, pour une profusion d'émotions, estampillée fabriquée en Aveyron.
www.facebook.com/lelandebene/
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The TAUREAU - Le taureau de Laguiole revisité...
La statue du taureau de Laguiole souffle ses 72 bougies, elle est toujours incontournable en Aveyron. Jérôme Roux, propriétaire de la galerie du Taureau se situant en face « la bête », a voulu lui donner un nouvel élan et la populariser. En s'associant avec le coutelier forgeron es- palionnais Tristan Lassère, ils en ont créé une nouvelle en mode mini : The TAUREAU – L’original –. Ce modèle est déposé et commercialisé depuis six mois. « Toute l'année, les touristes se succèdent sur la place du Foirail pour voir le taureau du sculpteur Guyot » confie Jérôme Roux. « Symbole de la race Aubrac, l'excellence aveyronnaise, elle représente aussi la fécondité et la force qui caractérisent le territoire et ses habitants » affirme-t-il. « Les badauds n'hésitent pas à lui toucher ses parties in- times, pour avoir de la chance, c'est une tradition » ajoutet-il. Véritable figure de proue, l'idée était de la rendre accessible à tout le monde en l'estampillant de son identité nord aveyronnaise. « La rencontre avec Tristan Lassère et ses œuvres a été un véritable coup de cœur » glisse Jérôme Roux. Il avait déjà modelé des vaches qui furent exposées à sa galerie d'art, ce fut un succès populaire. Il lui demanda de tenter l'aventure du taureau de Laguiole « dans le but de créer une sculpture design et moderne » souffle-t-il. Initiée il y a six mois, ses débuts sont prometteurs, ils témoignent de l'attachement des aveyronnais à leur identité et à leur artisanat. Grâce à sa griffe inimitable, Tristan Lassère a donné un coup de peps au taureau. Il a mis tout son savoir-faire dans cette création atypique. Issue de sa forge, objet fait à la main, sa création est unique. Esthétique, identitaire et symbolique, elle a tout pour être le cadeau branché pour les fêtes de fin d'année. Si vous souhaitez commencer 2020 avec la chance à vos trousses ayez le réflexe The TAUREAU. A voir en direct de la galerie d'art à Laguiole, elle vous attend en compagnie d'autres sculptures, céra- miques, lampes, Buffadoo design, …
En bref, une visite s'impose ! Le taureau de Laguiole en mode design et décoratif…
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LA PASSION DE LA CHAUDRONNERIE AU SERVICE DU SUR-MESURE
L’atelier des métaux à Rodez, c’est une histoire de passionnés. Frédéric Laurens, le directeur, le définit comme « une équipe de sept personnes qui travaille tels des orfèvres le métal pour des pièces uniques et sur-mesure à la demande du client ». Il est spécialisé dans la conception et la fabrication d’agencements intérieurs et de menuiseries aluminium.
« Particuliers, architectes et décorateurs qui souhaitent marquer de leur empreinte leur projet ont trouvé le bon filon chez nous » souffle-t-il. L’atelier des métaux, c’est une griffe marquée par le sur-mesure. « Notre objectif est d’accompagner et de conseiller le client dans ses choix ». Le bureau d’étude intégré permet de visualiser une ébauche en 3D de l’élaboration finale. « On peut la modeler au grès des envies et des besoins sans risque de déception pour les clients » glisse Frédéric Laurens.
« J’ai souhaité amener le savoir-faire de l’industrie dans l’artisanat » affirme Frédéric Laurens. Cela permet un gain de productivité et de précision. Il a doté l’entreprise du meilleur en termes d’équipements et de services. Un bureau d’étude permet une collaboration efficiente entre les ingénieurs, architectes ou décorateur pour un projet abouti. Les machines à commande numérique permettent une grande précision au niveau de la découpe et du pliage. Pour chaque atelier, un technicien gère de A à Z la confection de la pièce demandée.
Frédéric Laurens se dit « en réflexion permanente pour faire évoluer son entreprise ». Il crée la marque Oana pour fabriquer des barbecues et des braseros. « Le but est un produit qui a vocation à être durable dans le temps » précise-t-il. Pour cela, il utilise des matériaux nobles inaltérables. L’acier corten et inoxydable, le bois d’acacia d’origine Française.
Vous avez prévu un aménagement design, épuré, traditionnel baroque ou coloré, les possibilités sont infinies. Particuliers, entreprises posez votre griffe sur votre habitat, ayez le réflexe l’atelier des métaux.
972 Avenue du Causse Parc d’activités de Bel Air 12000 RODEZ Tél. 05 65 74 78 33 www.atelier-metaux.com
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