Passag(e)r...  Essai
photographique
Textes Ester Cadoni Photographies Ryam Riehl
A’ Camille et Francesco...
«Passag(e)r est une étude qui conjugue la Nature et l’Homme, ces derniers comme des passagers éphémères au milieu d’éléments impertubables et dominants. Le regard absorbé par notre propre milieu d’un tout absolu, pur et hors du temps... Un moment de paix dans un monde en accélération...»
«La serie fotografica Passag(e)r è uno studio che coniuga la Natura e l’Uomo, passeggero effimero tra elementi impertubabili e dominanti. Lo sguardo rapito dal mondo in cui vive, è conquistatore impercettibile in un tutto assoluto, puro e fuori dal tempo... Un momento di pace in un mondo un costante accelerazione...»
Je pose le téléphone, seulement quelques mots et la perspective de ma vie change...peut-être jamais verrai-je mes traits sur son visage... J’essaye de comprendre ce que je ressens... Je ne sais pas...
Metto giù il telefono, poche parole e la prospettiva della mia vita cambia...forse non riconoscerò mai i miei lineamenti sul suo volto... Provo qualcosa? Non lo so...
La tension de l’incertitude enfin se relache et un sentiment de paix penètre silencieusement les membres. Les tracas de pensées encombrantes se dissolvent et le coeur, soulagé, ébauche un sourire. Les questions ne m’interessent pas, les reponses non plus. Dans le miroir les rides autour des yeux me rappellent que j’ai déjà été en mesure de surmonter des épreuves importantes.
Mi lascio andare e finalmente la tensione dell’incertezza comincia ad allentare, un senso di pace silenziosamente penetra le membra. Il fastidio di pensieri ingombranti si dissolve e il cuore, alleggerito, accenna un sorriso. Non mi chiedo perché... le risposte non m’interessano.
Mi guardo allo specchio, qualche ruga attorno agli occhi mi ricorda che ho già saputo superare prove importati, La respiration devient plus il respiro si fa più profonde...lentement elle accompagne une fierté, toujours profondo... accompagna lentamente un latente, qui aspire à une senso di fierezza, sempre seule chose...la Vie. latente, che agogna una cosa Donnée, reçue, cassée, soltanto...la vita. oubliée, contestée, savourée. Data, ricevuta, spezzata, La Vie... dimenticata, sfidata, assaporata. La vita...
Le sentiment d’inadéquation risque d’engourdir l’esprit dans une surdité aliénante...
La sensazione d’inadeguatezza arriva ad intorpidire la mente, è una sordità alienante, stordisce...
mais apprendre à l’écouter signifie se rendre compte que, en soi, ma imparare ad ascoltarla significa accorgersi che, di il n’a pas tant de pouvoir. per sé, non ha potere... La Vie, celle qui jamais La vita, che mai più tornerà e plus ne reviendra ou qui un che un giorno sarà, fa di noi jour sera, fait de nous des i privilegiati «passeggeri» privilégiés «Passagers» du del tempo, in equilibrio tra temps, en équilibre entre l’effimero e l’assoluto. l’éphémère et l’absolut ...un bambino, in testa ad un ...un enfant, au devant d’un uomo e una donna che seguono homme et une femme qui se attenti, suivent prudents, marchent cammina dritto, incosciente, tout droit, curieux, vers curioso verso l’immenso... l’inconnu...
...rayons de chaleur animent de beautĂŠ des angles reculĂŠs et sordides...
...raggi di calore animano di bellezza remoti angoli squallidi...
...la grandeur est relative lorsqu’elle est observée à partir d’un point de vue inhabituel...un silence absolu, surréaliste, semble capturer les voix de la vie caressée par la majesté de la Nature...
...l’imponenza è relativa se osservata da una prospettiva inusuale...un silenzio assoluto, surreale, cattura ed immobilizza i suoni della vita che si lascia accarezzare dalla maestosità della Natura.
...la même Nature qu’on essaye de partager avec respect et courage...et dont l’être humain est l’expression directe...un merveilleux éclat.
...o prova a ricambiarla, con rispetto e coraggio... L’uomo ne è diretta espressione e il suo essere...una meravigliosa scintilla.
Derrière les moments forts, l’âme d’un poète sensible et « malade » de Vie se révèle... Ce moment n’est qu’à MOI... Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit : « Souviens-toi ! Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d’effroi Se planteront bientôt comme dans une cible ; Le Plaisir vaporeux fuira vers l’horizon Ainsi qu’une sylphide au fond de la coulisse ; Chaque instant te dévore un morceau du délice A chaque homme accordé pour toute sa saison. Trois mille six cents fois par heure, la Seconde Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix D’insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois, Et j’ai pompé ta vie avec ma trompe immonde ! Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor ! (Mon gosier de métal parle toutes les langues.) Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or ! Souviens-toi que le Temps est un joueur avide Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi. Le jour décroît ; la nuit augmente, souvienstoi ! Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide. Tantôt sonnera l’heure où le divin Hasard, Où l’auguste Vertu, ton épouse encor vierge, Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge ! ), Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! » L’Horloge Charles Baudelaire
Dietro parole forti, dure, a tratti fastidiose, la sensibilità profonda di un sommo poeta «malato » di vita...
Questo momento è il MIO...
L’orologio, il dio sinistro, spaventoso e impassibile, ci minaccia col dito e dice: Ricordati!I Dolori vibranti si pianteranno nel tuo cuore pieno di sgomento come in un bersaglio; Il Piacere vaporoso fuggirà nell’orizzonte come silfide in fondo al retroscena; ogni istante ti divora un pezzo di letizia concessa ad ogni uomo per tutta la sua vita. Tremilaseicento volte volte l’ora, il Secondo mormora : Ricordati! - Rapido con voce da insetto, l’Adesso dice: Sono l’Allora e ho succhiato la tua vita con l’immondo succhiatoio! Prodigo! Ricordati! Remember! Esto memor! (La mia gola di metallo parla tutte le lingue). I minuti, mortale pazzerello, sono ganghe da non farsi sfuggire senza estrarne oro! Ricordati che il tempo è giocatore avido: guadagna senza barare, ad ogni colpo! E’ legge! Il giorno declina, la notte cresce; ricordati! L’abisso ha sempre sete;la clessidra si svuota. Presto suonerà l’ora in cui il divino Caso, L’augusta Virtù, la tua sposa ancora vergine, lo stesso Pentimento (oh, l’ultima locanda!), ti diranno: Muori, vecchio vile! E’ troppo tardi! L’Orologio Charles Baudelaire
Souviens-toi ! Douceur désarmante dans la simplicité d’un calin... ... la fureur des vagues a disparu, la lumière du jour n’a pas encore cédé la place à l’obscurité... tout autour est calme, et ce moment de bonheur, aussi délicat que la nature meme de ceux qui l’essayent, a un seul nom : VITA.
Ricordati! La dolcezza disarmante nella semplicità di un abbraccio ... il furore delle onde si è placato, la luce del giorno non ha ancora lasciato il posto all’oscurità... tutto attorno è quiete..e quell’attimo di felicità, delicato come la natura stessa di chi lo prova, ha soltanto un nome: VITA
Behind the lens Touché, troublé par la vie, le cœur com me une émulsion p a r foi s très s e n si ble... Je cherche à retenir l’éphémère des moments de bonheur qu’elle offre. Sublimer les instants et les gens, faire plaisir et fabriquer des sourires... parfois simple jeu d’ombre et de lumière et parfois démarche plus profonde et complexe. Mes essais photographique, souvent synonymes de belles rencontres, ont pour fil conducteur le respect de mes sujets. Je les interprète avec ma sensibilité, au mieux de mes compétences techniques, car, même diplômé, j’ai le sentiment d’être un apprenti marchant vers un horizon qui recule autant que j’avance... Mais ce sont les petits pas qui comptent ?? ... www.ryam-photographie.com flick : sunintheeyes
La vie est un voyage dans les différences... ...dans les atmosphères, celles qui me parlent, voilà où je veux me trouver. «L’océan sem ble exister pour rappeler à l’homme la nécessité de s’arrêter et réfléchir. Regarder l’horizon qui se déploie à perte de vue, écouter la force des vagues qui se brisent sur les rochers et se laisser suggérer les pensées. Lui il est là, il était là avant et il sera encore là quand nous ne serons qu’un souvenir. Il est sage, puissant, amusant, mélancolique, doux com me une berceuse. Je m’arrête à l’admirer et je lui remets mon fardeau dans l’attente que le vente l’emporte.» D’origine sarde, je vis à Florence. La passion pour les mots m’a poussée à les chercher dans les études à l’étranger, dans les voyages, dans la «Diversité et sa Richesse». ESTERofili.com, ma fenetre personnelle sur le monde où les images sont confiées aux mots, nait à New York, l’esprit libre 2014. www.esterofili.com estercadoni@gmail.com