AntéGuide by Sainte Machine

VENEZ DÉCOUVRIR BORDEL

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AntéGuide est édité par Sainte-Machine 31 rue Sarrette – 33800 Bordeaux www.sainte-machine.com ©Sainte-Machine, 2009 Tous droits réservés. Toute reproduction ou transmission, même partielle, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation écrite du détenteur des droits. achevé d’imprimer en mai 2009 à Bordeaux par Vrin-Taris Dépôt légal deuxième trimestre 2009 ISBN : 978-2-9533960-0-3 crédits typographiques Vidange de Jack Usine, Bordeaux de David Quay

édito Bordeaux, capitale du vin, surpeuplée de vignobles. Bordeaux, ville gastronomique, exultant de mangeailles. Bordeaux, ville urbaniste, révérencieuse des bâtisseurs de jadis. Bordeaux, ville fluviale, ouverte depuis toujours aux flottes du monde. Bordeaux, ville d’histoire, traversant les âges depuis l’Antiquité.

e nombreux ouvrages cultivent ces images d’Épinal, continuant bon train leur route, telles d’inébranlables bonnes vieilles locomotives filant droit. Ces ouvrages, si bien réalisés soient-ils, ne nous proposent de faire halte au sein de la cité qu’en la survolant. S’adressant à des hordes de touristes pressés, ils ne nous offrent que l’espoir d’entr’apercevoir le paysage, nous avons à peine le temps de sentir ce que représente toute cette vie. On nous boucle dans des repères invariables d’espace et de direction. On nous persuade que Bordeaux se résume à être « jolie ». Ce terme, somme toute assez banal, n’est pas utilisé ici de façon péjorative, au contraire, il marque bien et sans surprise tout ce qu’il convient d’évacuer. La banalisation des indices de la vie sociale d’une ville telle que Bordeaux, ses habitants, ses anomalies, a apparemment ôté tout attrait au spectacle, rendant du coup ce qui était jusqu’alors si unique d’un conventionnel amollissant. On ne s’émerveille plus de voir les imperfections pourtant si fascinantes. On ne joue pas du caractère qui en fait pourtant indéniablement sa singularité. Mais cette vision absolue n’est pas si difficile à fuir. La domination de la banalité touristique est à la fois partout et nulle part, reposant sur le consentement de ceux qui la subissent. L’AntéGuide (anti mais néanmoins guide), s’attachera à une proposition d’un aspect qui ne fut qu’esquissé, voire brièvement défriché. La proposition d’un lieu mouvant et humain, s’illustrant dans les nuances et les absurdités, sans jamais se fixer sur une. Après tout, solenniser quelque chose, c’est s’en émerveiller. Alors bienvenue à Bordel et bonne visite. John Bobaxx

pendant les fêtes

tuning

patrimoine

religion

littérature

paysagisme

us & coutumes

vie de quartier

mythologie

point de vue

concurrence

ethnologie

où sortir

sport

aventure

6–7 8–9 10-11 12-15 16 17–23 24-25 26-27 28-29 30-31 32 33 34 35 36-37 38-39 40-41

victoire goût dinde & Tristan Bonnemain

pa r Émilie Lamy urbanisme de Noël

top dérive pa r Kolona

les meilleurs parkings pour drifter sans complexe

horloges à la bordelaise pa r Fanny Garcia & Jack Usine pour être à l’heure Bordel

st-éloi…gne toi vite pa r Havec

venez peaufiner votre latin au sein d’une petite église de quartier

interlude père Noël pa r Les Georges stanislas et le merdier bordelais

pa r le Club des Chevreuils les croustillantes aventures du chimpanzé détective

la berge & la bête pa r Ana Machado Rebelo promenade en bord de Garonne

la voisine & son linge pa r Ephameron

minutieuse observation du comportement hebdomadaire d’un fil à linge

cours de l’yser pa r LL Cool Jo

de devanture en devanture

lâche-moi la grappe pa r Guillaumit

l’histoire secrète de l’emblème de la ville en bande dessinée

la promenade des anglaises pa r Clément Lavedan port de la lune obligatoire

interlude Bordeaux™ Roman Bold pa r Jack Usine le match bordeaux-marseille

pa r Anne Chaput étude comparative à l’emporte-pièce

les gens de caudéran pa r Specio

étude des caractéristiques morphopsychologiques d’une population cossue

les prostiputes pa r Cookie Kalkair

infos pratiques pour une soirée en solitaire réussie

lilian pa r Joris Goulenok

portrait de vie d’un modèle de réussite capilaire

la double-page dont vous êtes le héros pa r Landroid Munoz & Vincent Sereks comment survivre dans un environnement hostile

TABLE DES MATIÈRES

viniculture

en chanson

faits divers

artisanat

itinéraire conseillé

langue

vie culturelle

au-delà

survie

cuisine

punition

who’s who

archéologie

42 43 44-45 46-47 48-49 50-51 52 53 54-55 56-59 60-61 62-63 64 65 66-67 68-75 76-77

alcoolose pa r Nelson Bishop

probable résultat incombant à la consommation de la spécialité du coin

juke boxon pa r Fanny Garcia ils ont chanté Bordel

affrontements cartonnés pa r Ornaldo Kern guerre des gangs illustrée

toy

pa r Jules Vernacular sans-serif vs graffiti

quitter la ville pa r Les Georges

raid gépésique ou comment partir de chez toi pour arriver où tu veux aller

hé bé ! pa r Jack Usine

quelques expressions bordeluches qui vous aideront tout au long de votre séjour

fun & culture pa r Camille Lavaud

mœurs de la caste dominante lors de soirées mondaines

interlude from the crypt pa r Fanny Garcia derniers soupirs

pa r Fanny Garcia ornements du cimetière de la Chartreuse

les gestes qui sauvent pa r John Bobaxx partez sereins, évitez les pièges

interlude ambiguë pa r Toutatis recette tradition

pa r Fanny Garcia plat authentique potentiellement addictif

gradignan prison break pa r Virassamy

ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 20000 francs

interlude municipal pa r le directeur de l’Office la bande à pinder

pa r Dellastrada ils ont tous fuis Bordel pour mieux nous divertir

post-cinémas pa r Jean-Christophe Garcia

le cinéma substitue à notre regard un monde qui s’accorde à nos désir

interlude recyclage pa r Sainte-Machine

« À l’heure du berger, au mépris du danger, je prendrai la passerelle pour rejoindre ma belle… »

Le match Bordeaux-Marseille chronique comparative affreusement arbitraire On compare souvent Bordeaux à Paris - se flattant d’une bien meilleure qualité de vie dans la capitale girondine - ou Toulouse – éternelle rivale reliée par un cordon fluvial que nul démiurge ne pourra jamais couper. Pourtant, la concurrence vient d’ailleurs, comme l’a révélé le titre de capitale européenne de la culture 2013 qui a échappé à Bordeaux pour échoir à Marseille. On en rigole encore sur la Canebière, tandis que quelques décideurs bordelais cherchent depuis des mois la réponse à cette question : « Mais qu’ontils donc de plus que nous ? ». Tentative de comparaison à l’emporte-pièce par une Lyonnaise qui a siroté quelques pastagas sur le Vieux Port avant de venir voir si le Bordeaux était vraiment supérieur. Accueil : Il faut trois minutes pour se faire des copains à Marseille (+10), contre trois mois, quand ce n’est pas trois ans, à Bordeaux. Mettons ça sur le compte de la timidité, pour ne pas évoquer un certain snobisme. Alcool : On peut s’extasier devant un bon Côtes-du-Rhône, du moins tant qu’on n’a pas goûté un vrai Bordeaux (+33). Mais le match se joue plutôt entre pastis et pinard avec, là encore, une mention spéciale pour le rouge girondin qui se boit sur tout, tandis que le pastis se boit surtout avec rien, ou des cacahuètes trop salées (-4). Architecture : Tandis que Bordeaux se demande, tout en connaissant la réponse, qui est la plus belle en s’admirant dans son miroir d’eau (-3, coquette, va !) mais en oubliant de ranger ses poubelles, Marseille s’accepte telle qu’elle est, avec ses quartiers périphériques miteux et son architecture anarchique (+5). Il faut reconnaître cependant que la cosmétique appliquée aux façades bordelaises permet d’en apprécier à nouveau toutes les finesses (+12). Climat : Victoire écrasante de Marseille en termes d’ensoleillement (environ 2800 heures par an, contre 2000 à Bordeaux), il n’y a pas photo (+28). Tellement de soleil que ça en deviendrait presque monotone (-4) ? Fashion : En la matière, Marseille peut aller se rhabiller. Les slims et les mèches collées sur le front des fashionistas de la rue Sainte-Catherine agacent, certes, un peu (-2), mais n’agressent jamais l’œil autant qu’un survêt’ rose à paillettes sur mules à talons et blondeur décolorée de la rue SaintFerréol (-14). Football : Le Vélodrome, c’est comme la Tour Eiffel ou le Grand Canyon : à voir au moins une fois dans sa vie (+15). Chaban-Delmas, ma foi, on s’en passe. Quant aux équipes elles-mêmes, no comment, je rappelle que l’auteur de ces lignes est de mauvaise foi, et Lyonnaise de surcroît.

Gastronomie : Bouillabaisse vs canard, les gourmets ne tergiversent pas longtemps et se trouvent plus heureux à Bordeaux (+24). A l’heure du thé, le cannelé bordelais et la navette marseillaise font match nul : pas de quoi casser trois pattes à un canard. Pour les départager quand même, on récompensera la présence de rhum dans la friandise bordelaise (+3), nettement plus fun que la fleur d’oranger. Gay-friendliness : Contrairement à Marseille, deux personnes du même sexe peuvent se tenir par la main dans les rues de Bordeaux sans recevoir des cailloux (+5). Maire : Toutes deux villes-centres de droite dans un département et une région de gauche, dirigées par d’anciens présidents de l’UMP (match nul, -5 partout). Alain Juppé est plus classe (+1) mais beaucoup moins rigolo que Jean-Claude Gaudin (+10). Musique : Rock vs rap, Noir Désir vs I Am, difficile de départager. Mais force est de constater qu’Akhénaton, lui, n’a jamais tué personne (+11). Trêve d’humour noir (désir), Bordeaux est une ville bien plus musicale que Marseille, terriblement à la traîne en matière de lieux de concerts (-6). Plages : Celles de Marseille sont en centre-ville et permettent de se baigner à la débauche (+9) mais bien moins belles que les plages atlantiques situées à quelques dizaines de kilomètres de Bordeaux (+12). Cela dit, les calanques valent franchement le détour (+14). Mais les surfeurs diront que la Méditerranée reste une vaste blague (-6). Port : Celui de Marseille a gardé un vrai charme bucolique avec des bateaux dont Bordeaux a fait son deuil (-5). On traverse le Vieux Port en ferry-boat, le visage fouetté par une petite brise (+4), tandis qu’on se balade à roulettes en jouant des coudes le long des quais de Bordeaux (-2). Enfin, on croise plus de gens dans la lune sur le Vieux Port que de vieux porcs sur le Port de la Lune (+4 ?!?). Total : Recomptez. Enlevez 15 points aux Marseillais, un peu tricheurs. Anne Chaput

Congratulations jeune guerrier ! ous avez su jusqu’à présent vous frayer un chemin au travers des terres du Bordel. ¶ Votre périple est cependant loin d’être terminé et les dangers auxquels vous devrez faire face sont nombreux. Le village de Burdigalax se dresse maintenant devant vous ! ¶ Faites un jet de dé à six faces afin de poursuivre votre quête. 1 Toute tentative de communication avec la population de cette infâme cité se solde par un échec lamentable. Rendez-vous en classe de français afin de vous familiariser avec les raffinements de leur intolérable dialecte. 2 Vous n’avez rien avalé hormis quelques litres de boue durant les derniers jours de votre périple. Rendez vous dans l’auberge de votre choix afin de vous délecter d’une des nombreuses spécialités culinaires locales. 3 Vos

hormones médiévales fantastiques sont en feu. Rendez vous dans les ruelles mal famées du centre ville afin de vous choisir une compagne pour la nuit. π4 Les forces de police vous encerclent. Votre tenue vestimentaire ne semble pas convenir aux normes de bienséance de la région. Rendez vous à la prison municipale afin de subir la damnation éternelle. 5 Votre manque d’assurance face aux jets de pierre semble beaucoup amuser la jeunesse en perdition de ce satané village. Rendez vous chez l’armurier le plus proche afin de vous procurer des pièces d’artillerie qui feront taire les taquins. 6 L’impénétrable château Margaux se dresse au loin. Rendez vous en salle d’entraînement afin d’habituer votre organisme fébrile aux affres de la vinification dans l’espoir d’infiltrer la forteresse.

Quitter la ville Prendre la direction nord sur cours de Verdun vers impasse Barreau puis parcourir 361m. Tourner à droite sur l’avenue Jean Jaurès puis parcourir 333m. Faire demi-tour puis parcourir 69m. Tourner à droite sur rue Jules Guesde puis parcourir 486m. Tourner à gauche sur rue Louis Blanc puis parcourir 90m. Tourner légèrement à droite sur chemin de Lissandre puis parcourir 1,1km. Tourner à droite sur quai Elisabeth Dupeyron puis parcourir 74m. Tourner légèrement à droite pour continuer sur quai Elizabeth Dupeyron puis parcourir 0,5km. Continuer sur quai Numa Sensine puis parcourir 0,5km. Tourner légèrement à gauche quai Chaigneau-Bichon puis parcourir 430m. Au rond point prendre la première sortie sur D113/quai Carriet puis parcourir 0,8 km. Au rond-point, prendre la deuxième sortie sur D10/quai Français. Continuer de suivre D10 et traverser 4 ronds-points (votre destination se trouvera sur la gauche), puis parcourir 3,5km. 49

Traîner ses guêtres aux quatre coins de Bordel peut être une véritable balade bucolique en harmonie avec les quelques coins de nature qui s’évertuent à pousser entre les pavés. Mais il peut en être tout autrement. Un regard mal interprété par un autochtone, un plat aux conséquences gastriques irréversibles, l’incorporation forcée dans une milice locale… De nombreux désagréments vous guettent à chaque coin de rue de la cité éthylique. C’est ainsi qu’au travers de ces quelques mises en garde, il deviendra peut-être envisageable pour vous de vous sortir des situations les plus infâmes. Nous vous invitons donc à bien assimiler ces conseils avant toute tentative de prise de contact avec un milieu hostile.

lieu proscrit Le quartier Mériadeck. Ancien quartier des plaisirs de la nuit, il fut totalement rasé sur décision de Jacques Chaban-Delmas dans les années 1970. Conçut comme un quartier du futur, il fait honneur au béton incrusté de galets et autres crépis délavés. Sur le principe d’une ville dans la ville, ses tours maniaco-dépressives s’organisent de façon rectiligne, étalant à leurs pieds des esplanades ornées de sombres jardins anorexiques. Peuplé de cyber-prostituées toxicomanes et de vikings en survêtement, la traversée de ce monument criant sa haine du

genre humain à la face du monde peut s’avérer devenir un véritable remake d’un mauvais téléfilm du futur des années 70. ce qu’il faut à tout prix éviter : S’y aventurer trop profondément sans carte ni guide avant la tombé de la nuit. ce qui peut vous sauver : Une très bonne connaissance des mauvais téléfilms de s-f option Mad Max.

aliment interdit Comme toutes mégalopoles qui se respectent, Bordel regorge de ces petits artisans cuisiniers spécialisés dans la restauration rapide et autres spécialités locales. Comme dans n’importe quelle autre ville, les sandwichs salade tomates oignons tiendront leurs regrettables promesses, baignant dans une immonde flaque de mayonnaise fluo agrémentée de frites plus grasses que la peau d’un adolescent. Mais à Bordel, une infâme petite verrue fait figure de symbole gastronomique : le cannelé. Historiquement constitué des jaunes d’œufs non utilisés lors du filtrage du vin, de reste de farine, le tout frit dans du saindoux de porc, le cannelé semble être le fruit d’un hasard complexe ou d’un cuisinier tire-au-flanc. Vivement apprécié par le troisième âge et les classes sociales de rang élevés, il n’est pas seulement l’indication d’un raffinement arrogant, il est également à classer dans les bouffes écœurantes qui coûtent les yeux de la tête. ce qu’il faut à tout prix éviter : « Je prendrai la version Ultra Luxe dans son écrin en velours et rajoutez-moi donc 800 g de nougat. » ce qui peut vous sauver : Marcher quelques mètres plus loin et acheter une viennoiserie chez le boulanger.

festivité maudite Constamment organisées sur les berges du fleuve qui traverse Bordel, les fêtes bordelaises célèbrent le culte des grands négociants d’alcool. L’abondance de cacahuètes assaisonnées au gros sel, des chips tellement gras qu’ils en sont transparents et de tranches de saucisson au lard rendent la digestion impossible sans avoir recours à quelques hectolitres de boisson locale. Toute bonne fête bordelaise s’articule autour de l’utilisation d’effets pyrotechniques à outrance rehaussés de l’assourdissant tintamarre des bandas landaises flanquées de bérets rouges qui pousseront les plus téméraires à céder aux rites païens à base de bière dont ils mettront plusieurs jours à se désintoxiquer. ce qu’il faut à tout prix éviter : Se laisser tenter par le stand grillade et le concert de djembés. ce qui peut vous sauver : Aller faire la fête au Casino Cafétéria au bord de la rocade.

personne à fuir Le Bordelais pure souche est le fruit d’un nombre incalculable de croisements entre peuplades de tous les horizons, Bordel ayant été depuis sa création constamment envahie, incendiée, occupée, reconquise, ré-incendiée… Ils s’expriment dans un accent aussi dense que de la crème fraîche oubliée sur un radiateur, de telle sorte que la plupart des Bordelais d’adoption ne comprennent pas un traître mot de leur dialecte riche en expressions saugrenues. Une remarque mal placée sur les compétences footballistiques de l’équipe du coin ou sur la contestable qualité de tel ou tel cru et vous verrez instantanément le visage de l’autochtone changer. L’expression menaçante du tricératops dont on vient d’égorger la progéniture se lit clairement sur son visage.

Son écharpe en laine à la gloire des Girondins ne suffit plus à contenir la sueur qui coule à flots de ses tempes devenues rouges. Une série de mots qui, assemblés les uns aux autres, ne veulent strictement rien dire, même en basque, s’échapperont de sa bouche. ce qu’il faut à tout prix éviter : Entamer une conversation à propos du vin australien ou de l’implication bordelaise durant l’occupation allemande. ce qui peut vous sauver : Être déjà rompu aux longues discussions avec des Anglais ou des Allemands bourrés.

n’en sont pas moins d’ignobles stations d’épuration volantes. En effet, le pigeon Bordelais ne sait pas faire la différence entre les croustillantes miettes de pain et l’ignominieux mégot de tabac brun fraîchement craché par le vieux barbu buveur de vin du coin de la rue. Du coup, leur déjections corroderont le plus épais des manteaux lors de mesquines attaques surprises. Force est de constater que les étrons canins reste relativement facile à détecter puisque fixes, tandis que le pigeon pilonne le passant. ce qu’il faut à tout prix éviter : Bâiller aux corneilles. ce qui peut vous sauver : Un faucon.

faune exécrable Telle les grandes villes d’Europe, Bordel regorge elle aussi de volatiles. Déployant majestueusement leurs divines ailes dans les airs, les rats du ciel, plus communément appelés pigeons,

Recette tradition

pigeon rôti sauce au jock

1)))))# Il y a quelques années le patron de notre bonne ville m'avait commandé un repas à faire sur place pour honorer quelques uns de ses meilleurs amis RPR de l'époque venus s'encanailler après la victoire de Jacques à Paris et de lui-même à Bordeaux…

Progression Ingrédients pour 2 à 10 personnes (selon l'appétit) • 1 beau pigeon d'1,5 kg environ ou 2 chétifs ayant perdu l'usage de quelques membres • 2 gros oignons émincés • 3 gousses d'ail écrasées et hachées • 300 g de tomates pelées et hachées en gros morceaux • 100 g de raisins blonds secs • 25 g de poudre d'amandes • 180 g de jock soit 1 sachet de jock saveur chocolat intense • 1 litre de bouillon kub saveur bœuf • 1 anis étoilé • 10 graines de coriandre • 1/2 cuiller à café de cannelle • huiles, beurre, sel & poivre

Préchauffez votre four à 200°. Mettez votre pigeon préalablement cueilli in-situ, plumé et désinfecté à rôtir au four 45 minutes. Préparez la sauce : Dans une casserole épaisse faites chauffer 2 cuillers d'huile d'olive puis ajoutez les oignons, l'ail, les tomates, salez et poivrez et laissez suer à couvert 5 minutes. Dans un saladier délayez la poudre d'amandes avec 2 cuillers de bouillon et versez dans la préparation d'oignons puis faites de même avec la poudre jock goût chocolat, remuez bien, ajoutez les raisins puis mettez les épices préparées, mouillez avec le reste du bouillon et laissez mijoter à faible ébullition, à couvert 30 minutes. Sortez le pigeon du four dressez sur un plat, nappez de sauce saveur jock et le reste en saucière avec du riz humecté avec un peu d'huile de Bordeaux.

Le Concorde

69 Le Marivaux

Le Club

71 Le Comoeac

Les Variétés

73 Le Gallia Palace

Le Gaumont

75 Le Saint GenĂ¨s

MERCI

À TOUS LES PARTICIPANTS

Ana Machado Rebelo aniam01@hotmail.com Anne Chaput annechaput@free.fr

Camille Lavaud

www.flickr.com/camillelavaud

Clément Lavedan www.shlag.com

Cookie Kalkair www.kalkair.com

Dellastrada www.shlag.com Émilie Lamy lamy.emilie@gmail.com

Ephameron www.ephameron.com

Fanny Garcia www.fannygarcia.com Guillaumit www.guillaumit.com

Havec www.havec.fr Jack Usine www.usine.name Jean-Christophe Garcia jean-christophe.garcia@wanadoo.fr John Bobaxx bobaxx.free.fr Joris Goulenok www.jeanspezial.com

Jules Vernacular www.vernacular.fr Kolona kolona.free.fr Landroid Munoz www.blackbunny.fr Le Club des Chevreuils leclubdeschevreuils.free.fr Les Georges contact@lesgeorges.com LL Cool Jo llcooljo.free.fr Nelson Bishop whatsmyname.free.fr Ornaldo Kern www.mrkern.com Specio www.specios.net Tristan Bonnemain www.tristanbonnemain.com Vincent Sereks www.myspace.com/vincilde Virassamy www.virassamy.org

Fin www.sainte-machine.com

ci fut collĂŠ

le plan nocture de Bordel

« AntéGuide est le mode d’emploi qu’il vous faut pour survivre à votre séjour touristique en pays bordelaid ! » Alain Chaban-Lescure ISBN : 978-2-9533960-0-3

15€ 9 782953 396003