les chemins de sainte anne 65 by PAROISSE SAINTE ANNE DU PERCHE

Journal d’information de la paroisse Sainte-Anne-du-Perche Diocèse de Séez

6117

Randonnai

Trimestriel Décembre 2011

Saint-Mauriceles-Charencey Chennebrun

n°65

Tourouvre Longny au-Perche

Neuilly sur-Eure

“Il a habité parmi nous” (Jean 1, 14)

our tous les chrétiens, la fête de Noël rappelle la naissance de Jésus, le Fils de Dieu. Dieu n’est pas resté là-haut, dans le ciel, indifférent au sort des hommes qu’il a créés par amour. Il ne les a pas laissés seuls. Il nous a envoyé son fils, qui était auprès de lui depuis toujours. Et un jour, il y a

Ce numéro de votre journal paroissial explore différents aspects de la venue de Jésus en notre chair, ce que l’Église appelle l’incarnation. Puisque Dieu s’est fait homme, rien de ce que vit l’homme n’est étranger à Dieu. Voilà pourquoi l’Église, dans sa foi, exprime une certaine vision de l’homme. Si Noël est un temps d’émerveillement pour petits et grands, alors émerveillons-nous de cette Bonne Nouvelle : Dieu est proche de nous, il s’est fait l’un de nous. Allons à sa rencontre ! Bonne lecture à tous. Bon Noël et bonnes fêtes de fin d’année. Nos vœux les plus sincères à chacun de vous.

P. Édouard Léger

Édito

Celui qui était invisible s’est rendu visible. Les hommes et les femmes de ce temps-là ont pu voir son visage, entendre sa voix, parler avec lui, le toucher. Comme le dit saint Jean dans sa première lettre, “ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu et que nos mains ont touché, c’est le Verbe, la Parole de la vie. Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons contemplée, et nous portons témoignage : nous vous annonçons cette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous. Ce que nous avons contemplé, ce que nous avons entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Et nous, nous sommes en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus-Christ” (1 Jean 1, 1-3).

D.R.

La figure du Christ par Rembrandt.

environ 2012 ans, Jésus est entré dans le temps des hommes et il a habité parmi nous.

[[[ Sommaire ]]]

Paroisse Sainte-Annedu-Perche

Vie paroissiale

• Longny, Bizou, Le Mage, L’Hôme-Chamondot, Malétable, Marchainville, Monceaux, Moulicent, Saint-Victor-de-Réno • Neuilly-sur-Eure, La Lande-sur-Eure, Les Menus, Le Pas-Saint-L’Homer • Randonnai, Bresolettes, Irai • Saint-Maurice-lès-Charencey/ Chennebrun, Armentières, Beaulieu, Gournay-le-Guérin, La Poterie-au-Perche, Moussonvilliers, Normandel, Saint-Christophe-sur-Avre • Tourouvre, Autheuil, Bivilliers, Bubertré, Lignerolles, Prépotin, La Ventrouze

3 > Saint Laurent de Rome veille sur les menus

18 > Livre de vie 19 > De dimanche en dimanche

Dossier Jésus en notre chair 4 > Poême de Rudyard Kiling 5 > L’arbre de Jessé de la cathédrale de Chartres

6 > L’incarnation 7 > La résurrection des corps Prière

8 > La Théorie du genre fait débat 9 > Propos sur la bioéthique

Vie de l’Église

Ce journal est le vôtre

10 > Des crèches dans toutes les églises

N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques, suggestions, idées de reportages, en écrivant au presbytère de Tourouvre ou en nous envoyant un courriel à cheminsdesainteanne@gmail.com

Orne actualités I > “Et Dieu vit que cela était bon”

Conte

Pour que ce journal vive, nous avons besoin de vous, toute participation financière est la bienvenue. Vous pouvez adresser vos dons au journal à l’ordre de “Paroisse Sainte-Anne”

15 > Le grand orgue

Culture 16 > J’ai lu et vu pour vous

La table de Jean-Claude 17 > Histoire des réveillons

Rencontre 20 > Malel, un peintre qui capte la présence de Dieu

Adresse où nous écrire : Presbytère de Tourouvre 6 place du Canada, 61 190 Tourouvre Tél. 02 33 25 73 21, Site : http://sainteanneduperche.com Courriel : ste-anne.tourouvre@sfr.fr

[[[ Comité de rédaction ]]] > P. Édouard Leger > Jean-Claude Chevalier, Neuilly-sur-Eure > Yves et Nicole Delplanque, Randonnai, > Robert Duyck, Gournay-le-Guérin, > Emmanuelle Esnol de France, Randonnai, > Marcel Fonte, Tourouvre, > Béatrice Jacquand, Tourouvre, > Pierre Rives, Prépotin > Ombeline Simonin, Longny, Nous remercions pour leur témoignage ou leur participation : > Jean-Baptiste Bleynie > Mgr Bernard Podvin > P. Armand Nsasi > Malel

Publication de la paroisse Sainte-Anne-du-Perche RESPONSABLE DE LA RÉDACTION : Béatrice Jacquand ÉDITEUR : Bayard Service Édition Ouest, BP 97 257, 35 772 Vern-sur-Seiche, Tél. 02 99 77 36 36 bse-ouest@bayard-service.com www.bayard-service.com DIRECTEUR DE PUBLICATION : Didier Robiliard SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Bernard Le Fellic. IMPRIMEUR : Le Bon Caractère - Z.A. Sainte-Anne 61 190 Tourouvre - Dépôt légal à parution

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En bref DVD de Montligeon : un beau cadeau pour Noël Nous avons vécu toute une année avec le sanctuaire de la Chapelle-Montligeon. Un des points d’orgue a été le spectacle De flamme et de feu, où se produisaient une quarantaine d’acteurs issus de la paroisse Sainte-Anne-duPerche. Le DVD du spectacle, Montligeon, le commis-voyageur de l’Au-delà, est en vente au presbytère de Tourouvre au prix de 16 €. Retrouvez aussi les acteurs dans le bonus du DVD !

Une nouvelle rubrique sur le site paroissial : vous connaissez ? Grâce à Marie-Ange Bottecchia, bénévole au secrétariat de la paroisse, le site paroissial vit et se renouvelle de semaine et semaine, voire de jour en jour. Une nouveauté : pour découvrir de nouveaux livres proposés pour jeunes et adultes, cliquez sur “Bibliothèque”. Pour tous les parents d’enfants en catéchèse, retrouvez le calendrier des rencontres en cliquant sur “Planète jeunes”. Vous pouvez y retrouver chaque feuille dominicale Sainte-Anne Dimanche et votre journal Les Chemins de Sainte-Anne. N’hésitez pas à aller le visiter pour nous dire vos remarques… constructives bien sûr ! Cliquez sur http://sainteanneduperche.com

Crèches : il n’est pas trop tard pour s’y mettre ! Aux vacances de Noël, pas d’église sans crèche ! Pas de crèche sans temps de prière ! Encore un nouvel appel pour faire vivre nos églises rurales et les ouvrir à la prière grâce à Noël. Construisez une crèche avec les enfants de la commune et nous y vivrons un temps de prière pendant les vacances. N’oubliez pas de prévenir le presbytère de Tourouvre pour organiser un calendrier. Grand merci d’avance à toutes les bonnes volontés.

Denier de l’Église Merci à toutes les personnes qui ont participé à la campagne 2011 du denier de l’Église. Par votre don, même modeste, vous soutenez l’Église dans sa mission et sa pastorale. Là encore, il n’est pas trop tard pour les retardataires. Merci à tous.

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Saint Laurent de Rome veille sur les Menus Laurent de Rome est né entre 210 et 220 à Huesca, au royaume d’Aragon -Espagne- et meurt sur un gril en 258 à Rome. Il est fêté le 10 août.

Vie paroissiale

on père s’appelle Orence et sa mère Patience. Pour Il donna son nom ses études liturgiques, il est envoyé à Saragosse où au fleuve canadien il rencontre le futur pape Sixte II. Celui-ci le nomme diacre au service de l’Église romaine, où il est chargé Saint Laurent est souvent représenté près de la garde du trésor et d’en distribuer les revenus d’un gril qui rappelle son martyr, tenant une aux indigents. Avant de mourir, le pape Sixte II palme, un encensoir ou d’autres lui ordonne de distribuer aux pauvres toutes les accessoires. Il donna son nom au richesses en sa possession pour que celles-ci fleuve canadien car Jacques Carne tombent pas aux mains des persécuteurs. Il tier a navigué pour la première fois distribue donc tout l’argent du trésor ainsi que Saint Laurent sur celui-ci un 10 août, jour de la le bénéfice de la vente des vases et ornements Saint-Laurent. Le roi d’Espagne, est le saint sacrés. Il aurait même envoyé à ses parents, à Philippe II, remportant la victoire patron vénéré Huesca, pour le protéger, le Saint Calice : coupe de Saint-Quentin le 10 août 1557 du village utilisée par Jésus lors de la Cène. Celle-ci est fit construire, en remerciement, le des Menus. toujours conservée à la cathédrale de Valence en palais de l’Escurial à Madrid en Espagne, même si aucune des coupes qualifiées forme de gril, en souvenir de saint de Saint Calice, n’est officiellement reconnue par Laurent. Dans le ciel, aux environs l’Église romaine. du 10 août, nous pouvons admirer les Perséides, pluie d’étoiles Saint patron des pauvres filantes, également appelées “Larmes de saint Laurent”. Le préfet de Rome de l’époque, Dacien, ayant besoin d’argent pour l’entretien des troupes de l’empereur, fait venir saint LauDans notre paroisse Sainte-Anne-du-Perche, rent pour lui demander de lui remettre les fameuses richesses saint Laurent est le saint patron vénéré du de l’Église. Mais Laurent lui amène pauvres et orphelins, ainsi village des Menus. Dans l’église, on peut l’adque les vierges et les veuves en lui disant : “Voilà les trésors mirer, non pas avec une palme – attribuée de l’Église que je vous avais promis. J’y ajoute les perles et les habituellement aux martyrs de la foi – mais pierres précieuses, ces vierges et ces veuves consacrées à Dieu ; avec une grande flamme dorée. Il est aussi l’Église n’a point d’autres richesses”. À cette vue, le préfet entre représenté, en statuette, sur le bâton de dans une telle fureur qu’il ordonne le martyr de Laurent. On le procession. Après une absence de quelques dépouille de ses habits on l’étend et l’attache sur un gril, sur années, à la suite d’un vol, on le retrouve enfin des charbons à demi allumés pour consumer sa chair à petit “tout beau et tout neuf” à sa place, à la sortie feu. Les anciens calendriers retiennent la date du 10 août 258. du bourg, sur la route de La Loupe, bien à Il aurait dit lors de son agonie : “Voici misérable que tu as rôti l’abri derrière ses barreaux rappelant son un côté, retourne l’autre et mange”. martyr. Ce saint Laurent, en chêne, “recréé” Voici pourquoi aujourd’hui, saint Laurent est le saint patron par Jean Tallois et Jean-Michel Moreau, avec des pauvres. la collaboration de l’équipe municipale, a été béni, l’été dernier, le jour de la fête du village.

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Poème de Rudyard Kipling

Si… Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, Ou, perdre d’un seul coup le gain de cent parties Sans un geste et sans un soupir ;

Dossier

Si tu peux être amant sans être fou d’amour, Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre Et, te sentant haï sans haïr à ton tour, Pourtant lutter et te défendre ;

Jésus

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles Travesties par des gueux pour exciter des sots, Et d’entendre mentir sur toi leur bouche folle, Sans mentir toi-même d’un seul mot ;

en notre chair Le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné. Adam, en effet, le premier homme, était la figure de celui qui devait venir, le Christ Seigneur. Nouvel Adam, le Christ, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation.] Car, par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains d’homme, il a pensé avec une intelligence d’homme, il a agi avec une volonté d’homme, il a aimé avec un cœur d’homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l’un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché.

Si tu peux rester digne en étant populaire, Si tu peux rester peuple en conseillant les rois Et si tu peux aimer tous tes amis en frère Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ; Si tu sais méditer, observer et connaître Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ; Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître, Penser sans n’être qu’un penseur ; Si tu peux être dur sans jamais être en rage, Si tu peux être brave et jamais imprudent, Si tu sais être bon, si tu sais être sage Sans être moral ni pédant ; Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite Et recevoir ces deux menteurs d’un même front, Si tu peux conserver ton courage et ta tête Quand tous les autres les perdront, Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire Seront à tout jamais tes esclaves soumis Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire, Tu seras un Homme, mon fils.

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L’arbre de Jessé de la cathédrale de Chartres L’arbre de Jessé est un motif courant dans l’art chrétien. Il représente une schématisation de l’arbre généalogique de Jésus de Nazareth, à partir de Jessé, le père du roi David. Il semble que l’origine de cette iconographie remonte à une formule du livre du prophète Isaïe, Is 11, 1. : “Puis un rameau sortira du tronc d’Isaïe et un rejeton naîtra de ses racines. Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur”, ainsi qu’au chapitre I de l’Évangile selon saint Matthieu où il est écrit que “Jessé engendra le roi David”. La racine de l’arbre est Jessé, la fleur est la Vierge Marie, et le fruit, Jésus, Messie, fils de David.

Au plus près du texte prophétique

Sept colombes, entourant le corps du Christ, symbolisent les dons de l’Esprit saint cités dans le texte d’Isaïe. De chaque côté, se superposent les prophètes qui ont annoncé le Messie ; les pieds nus, ils tiennent des banderoles sur lesquelles sont inscrits leurs noms ; la main de Dieu les désigne comme des “inspirés”. Placé côté “ombre et attente”, ce vitrail se détache sur un fond d’un bleu profond, le fameux “bleu de Chartres”, spécifique du XIIe siècle. Une importante bordure ornée d’entrelacs et de motifs végétaux accentue la richesse de l’œuvre. 

Pierre Rives

D.R.

L’arbre de Jessé a été un motif populaire dans tous les arts plastiques. On en trouve des exemples dans les manuscrits enluminés, les gravures, les sculptures monumentales, les fresques, les La main tapisseries et les vitraux. Celui qui est représenté sur de Dieu l’un des vitraux de la cathéles désigne drale de Chartres est, à cet comme égard, tout à fait exemplaire. des “inspirés”. Située sur la façade occidentale, cette œuvre, datant du XIIe siècle, constitue l’un des éléments consacrés à l’histoire de Jésus-Christ. L’artiste a interprété au plus près le texte prophétique. Le Christ trône au sommet d’un arbre qui plonge ses racines dans le corps de Jessé ; dans les fourches des branches, se tiennent les rois de Juda et Marie.

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L’incarnation Le père Armand Nsasi, du Congo-Kinshasha, est revenu cet été, pour assister notre curé dans la paroisse. Nous lui avons demandé un article sur la théologie de l’incarnation. Il peut paraître difficile pour qui n’a pas l’habitude du discours théologique, mais nous fait progresser dans la connaissance du mystère de l’incarnation.

Dossier : Jésus en notre chair

Définition D’après l’approche étymologique du terme, l’incarnation est l’entrée du Verbe divin dans la nature humaine. Conformément à la pensée de plusieurs Pères de l’Église, notamment saint Irénée de Lyon, l’incarnation est un mystère qui exprime la condition du “Fils-fait-homme” et couvre, de la sorte, l’ensemble de sa vie dès l’instant de sa conception virginale jusqu’à sa vie glorieuse avec les élus ressuscités dans le Royaume du Père. Dans cette optique, l’incarnation a un commencement, mais elle n’a pas de fin.

Signification théologique

Aucune opposition, aucun conflit ne peut être envisagé entre la divinité et l’humanité L’incarnation est foncièrement liée au salut du genre humain de Jésus-Christ. En lui, les deux s’harmoet du monde entier. Elle est l’accomplissement du mystère qui nisent à merveille. Une abondante œuvre finit d’arracher l’humanité à la compromission dans théologique l’a suffisamment laquelle l’avait plongée la désobéissance d’Adam. démontré au cours de l’histoire. C’est la restitution à l’homme de son incorruptibilité Loin d’être un amoindrissement, La question et de sa vocation première d’être, pour reprendre l’union “hypostatique” est, au la terminologie du récit de la création, l’image et la contraire, une exaltation pour de ressemblance de Dieu, c’est-à-dire, de recouvrer l’humanité de Jésus, qui devient l’incarnation l’éternité selon le dessein du Créateur. Le Verbe alors une humanité personnellerepose s’est fait chair “à la ressemblance de la chair du ment divine, sans faire de Jésus totalement péché” pour condamner le péché et l’expulser de une marionnette. Jésus est “Dieu la chair. Son humanité était identique à la nôtre : il fait homme”. Son unité est un lieu sur l’amour s’est alimenté, il a connu la fatigue, il a été tenté, d’échange et un programme. En de Dieu. il a pleuré sur Lazare, il a sué le sang, de son côté lui, l’humanité nous est révélée transpercé ont bel et bien jailli l’eau et le sang… Par comme ouverture, capacité de la personne même de Jésus-Christ se réalise déjà le don et de partage, désir de comsalut de l’homme : dans l’humanité de Jésus, l’humanité entière munion. En Jésus, la divinité nous est révélée commence son salut. En Jésus la vieille humanité bascule dans comme propension infinie à sortir de soi pour une humanité nouvelle. exister avec et par l’autre, dans un amour trinitairement donné et reçu. Du coup paraît Le Verbe, bien que transcendant, ne vient pas dans l’éclat d’une obsolète tout discours tendant à opposer foi grandeur que l’homme ne pourrait ni porter ni saisir ; il se réduit en Dieu et liberté de l’homme. au contraire à sa mesure (de l’homme) d’enfant et sa présence

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(du Verbe) l’habitue à porter le Verbe ou l’Esprit. Aussi, le Fils de Dieu est devenu Fils de l’homme, pour que l’homme, s’unissant au Verbe de Dieu et recevant l’adoption, devienne fils de Dieu. La descente du Verbe implique l’ascension de l’homme, ce qui, du reste, souligne bien l’unité du Christ comme Verbe fait chair. Et c’est ici que se trouve, à notre avis, la solution à la quête de responsabilité et de liberté qui caractérise l’homme de notre siècle. Explicitons :

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Le tympan du portail de l’Incarnation de la Cathédrale de Chartres.

Venons-en à la question du but de l’incarnation. La question de l’incarnation repose totalement sur l’amour de Dieu pour le bien de l’humanité. Le Verbe de Dieu, Jésus-Christ Notre Seigneur, poussé par l’immense amour qu’il nous portait, s’est fait ce que nous sommes, afin de nous faire (devenir) ce qu’il est lui-même. La déification de la créature paraît bien être de toute évidence le véritable but et la cause profonde de l’incarnation. Au cours de l’histoire, la réalité de l’incarnation a fait l’objet de plusieurs débats, particulièrement la question de l’unité de Jésus-Christ. Sans qu’il soit nécessaire d’aller dans les détails de ces polémiques, il suffit de retenir que le Verbe ne s’est pas uni au Premier-né de la Vierge, mais qu’il est “devenu” le Premier-né de la Vierge et que c’est sur le Verbe incarné qu’est descendu l’Esprit saint (l’inhabitation). Tout compte fait, en vertu de l’inhabitation, Jésus-Christ est le Premier-né de l’humanité spirituelle ; par l’incarnation, il inaugure l’inhabitation du Verbe dans le genre humain. 

Père Armand Nsasi

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La résurrection des corps

ue signifie “Je crois à la résurrection de la chair” ? – “Je ne peux pas croire qu’on va ressusciter avec nos corps.” – Le mot “chair” ne désigne pas ici l’ensemble de nos muscles, mais, selon le sens général de ce mot dans la Bible, l’homme dans sa condition de créature fragile et mortelle. Au début de son évangile, saint Jean n’hésite pas à dire que “le Verbe s’est fait chair” (Jn 1,14), c’est-à-dire qu’il s’est fait pleinement homme, jusqu’à prendre un corps capable de souffrir et même de mourir. À ce réalisme de l’Incarnation, correspond, dans les évangiles, un réalisme de la Résurrection de Jésus : ce n’est pas un fantôme, il porte encore les cicatrices de la croix et on le voit manger avec ses disciples sur le bord du lac ! Et cette Résurrection du Christ nous donne de croire “à la résurrection de la chair”, c’est-à-dire à notre propre résurrection avec tout ce que nous sommes et que notre corps exprime. Bien sûr, ce corps sera alors transfiguré et nous ne pouvons pas nous représenter ce que sera ce corps “spirituel” ou “glorieux” dont parle saint Paul (1 Co 15,42-44), dans un univers qui est au-delà du temps et de l’espace. Mais ce qui nous importe, c’est que cette promesse de vie éternelle concerne notre personnalité toute entière. Même s’il se transforme au cours des âges de la vie, le corps humain est bien ce qui exprime l’identité de la personne et en maintient la cohésion au fil des années. Affirmer une résurrection du corps, c’est maintenir une forme de continuité entre celui que je suis maintenant et celui que je serai dans le Royaume céleste. 

“La Résurrection de Jesus” à Notre-Dame du Rosaire, Lourdes.

Prière Seigneur Dieu, ton Divin Fils s’est incarné dans le sein très pur de la Vierge Marie et a voulu prendre sur Lui toute la faiblesse de la condition humaine excepté le péché. Accorde-nous la grâce de suivre son exemple pour, qu’à travers sa Passion, sa Mort et sa Résurrection, nous puissions ressusciter à la vie éternelle. Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils, qui vit et règne avec Toi dans l’unité du Saint Esprit et est Dieu pour les siècles des siècles. Amen

S.A.R.L. Daniel PLESSIS

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La théorie du genre fait débat “Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femmes il les créa.” (Genèse, 1, 27) Le début de l’année scolaire a engendré de nombreux débats autour de la théorie du genre. Éclairages avec le porte-parole de la conférence des évêques de France. a famille, dans sa fragilité, est une priorité. Il n’est donc pas surprenant que la théorie du gender suscite un légitime émoi. De nombreux parents et éducateurs sont troublés. L’Enseignement catholique a réagi. Qu’est donc le gender ? Ou, plus exactement, qu’est-il que l’on ne dise réellement, afin de le banaliser ? Certains auteurs de cette théorie voudraient nous rassurer : “Nous ne sommes pas une idéologie. Nous luttons contre les stéréotypes du masculin et du féminin.” Entendre cela devrait-il franchement nous apaiser ? Pourquoi ne pas nommer les choses courageusement ? Qui suis-je ? Un ensemble de caractères chromosomiques, anatomiques et psychologiques, en fonction desquels j’apprécie subjectivement le choix de mon genre ? Oui ou non, naît-on garçon ou fille ? On le voit, la polémique sur le contenu des manuels scolaires en SVT (sciences de la vie et de la Terre) n’est pas accessoire. L’enjeu est vertigineux. Les responsables de l’Éducation nationale ne pourront se contenter de dire que les éditeurs de manuels ont “sur-interprété” les programmes. Comment l’adolescent sera-t-il accompagné dans la connaissance de son être ? Au nom de quoi une théorie se substituerait-elle à ceux qui ont mission de contribuer à l’éducation sexuelle et affective ? Au nom de quel ostracisme les spécialistes qui promeuvent un autre discernement seraient-ils De véritables taxés d’archaïsme ? choix de

société dont l’impact est quotidien.

Ceux qui s’opposent au gender ne nient pas l’impact des modèles sociaux dans l’interprétation de soi. Mais disent qu’il est hautement ambigu de privilégier le genre, comme pure construction sociale, sur la différence sexuelle. Plusieurs formateurs ont récemment apprécié la citation de Benoît XVI : “Il y a dans le corps de l’homme et de la femme un langage qu’ils n’ont pas créé. La véritable fascination de la sexualité naît de la grandeur de cet horizon qui s’ouvre.” Il y a là de véritables choix de société dont l’impact est quotidien.

Elle est totalement dans sa mission quand elle se fait avocate de l’humain. Certains affirment : “On ne naît pas homme ou femme. On le devient.” Il est nécessaire de leur répondre, avec Blaise Pascal : “Deviens ce que tu es. L’homme passe infiniment l’homme.” 

L’Église catholique est respectueuse d’une laïcité mature. Elle refuse les récupérations, de quelque bord qu’elles viennent.

(article paru dans Ouest-France du 15 août 2011)

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Dossier : Jésus en notre chair

Mécan o Soudu Tous M re étaux

Propos sur la bioéthique Le mot “éthique” vient du grec “éthike”, moral(e). La bioéthique est une branche de l’éthique qui étudie les questions et les problèmes moraux qui peuvent apparaître à l’occasion de pratiques médicales nouvelles impliquant la manipulation d’êtres vivants ou de recherches en biologie : elle englobe toutes les questions qui se posent autour de l’être humain entre sa conception (le moment où le spermatozoïde féconde l’ovule) et sa mort. insi elle s’intéresse à des questions telles que : - la procréation (contraception, assistance médicale à la procréation, dépistage de maladie génétique, interruption de grossesse, question du clonage humain et des cellules souches…) - les interventions sur le corps humain (prélèvement d’organes en vue de transplantations, prothèses) - la fin de vie (euthanasie, acharnement thérapeutique en fin de vie et soins palliatifs)

mercialisation, non brevetabilité du corps humain et de ses éléments, l’intégrité de l’espèce humaine.

d’homme – excepté le péché – avant même sa naissance, dans le ventre de Marie, jusqu’à sa mort sur la Croix. C’est le “oui” de Marie qui a permis à Jésus de Pour cela, elle fait intervedevenir homme. nir une diversité d’acteurs Par la suite, durant son miet de disciplines : médecins, nistère, Jésus va s’attacher à La vie, biologistes, généticiens, promouvoir le respect de la dila mort philosophes, juristes, sociognité humaine et la protection et la logues, représentants des du plus faible. Il révèle ainsi à résurrection religions etc. l’humanité toute sa noblesse En France, les pratiques sont d’être créée à l’image et à la de Jésus encadrées par une loi : la loi ressemblance de Dieu. donnent Bioéthique qui a été réactuaJésus ne condamne pas les un sens lisée en juillet 2011. pécheurs : il engage un diaà la vie. logue avec eux, les amène Quel lien entre sur un chemin de conversion et leur pardonne : “Va et ne la bioéthique et pèche plus”. l’incarnation ? Face à la souffrance, il écoute, touche, Jésus, fils de Dieu de toute éternité, s’est guérit les malades (aveugle, paralytique, fait Homme parmi les hommes en s’inlépreux…), la guérison n’a pas pour but carnant. Il a vécu toute notre condition de susciter la foi. Elle est un signe de l’amour de Dieu, que les croyants accueillent avec foi. Jésus a souffert sa passion jusqu’à la mort pour le pardon de l’humanité.

Elle cherche à garantir le respect de la dignité humaine et la protection des plus vulnérables contre toute forme d’exploitation. Elle s’appuie sur de grands principes qui sont la primauté et la dignité de la personne humaine dès le commencement de sa vie, l’inviolabilité du corps humain, le respect de son intégrité, la non-com-

Ainsi la vie, la mort et la résurrection de Jésus nous permettent de donner un sens à la vie, de nous positionner en tant que chrétiens sur des questions de bioéthique. 

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Des crèches dans toutes les églises Le père évêque Jean-Claude Boulanger avait souhaité que chaque église soit ouverte pendant le temps de Noël et qu’une crèche y soit présentée. Cette suggestion a été suivie avec enthousiasme par Béatrice Leys, Corinne Legrand, Béatrice Dubois et Patricia Cimetière (présidente), de l’associaition de “L’Hôme en fête”.

ous avons recensé 52 enfants et décidé de faire participer ceux qui le voulaient bien. Nous avons pris pour thème : le temps de l’Avent. Nous avons proposé aux enfants de se réunir tous les mercredis, entre 14 h et 17 h, selon leurs disponibilités (entrée libre). Avec eux, nous commençons par prendre un moment pour découvrir “le Noël de chez nous” et comment il est vécu dans d’autres pays, puis nous consacrons un temps à l’apprentissage des chants de Noël et enfin nous

Vie de l’Église

“N

terminons par la décoration de la crèche. Chaque mercredi, une vingtaine d’enfants de 4 à 12 ans rentrent chez eux avec un ouvrage à préparer, par exemple : la confection d’un mouton, d’une poule, d’une chèvre… La crèche occupe une grande partie du cœur de l’église (derrière l’autel), ce qui oblige le père Édouard à célébrer “les pieds dans la paille”. Nous gardons aussi, chaque mercredi, un temps pour un goûter avec enfants et parents. Cette année sera la troisième crèche avec l’espoir de trouver de nouveaux animaux du temps de Jésus. Tous les ans, la municipalité fait l’arbre de Noël, qui est suivi de la visite de la crèche par les parents et les enfants très fiers de montrer leur travail. Ceci a lieu dans un esprit de grande famille, ce qui permet également de mieux se connaître entre croyants et non croyants”. 

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Décembre 2011 Trimestriel

n°56

Diocèse de

Orne

Sées

Noël : Dieu avec nous, Dieu sauveur

e retour chaque année, avec les multiples sollicitations commerciales qui l’accompagnent, la fête de Noël pourrait perdre son sens. L’Église nous propose de nous remettre devant la beauté et la profondeur de cette merveille : “Dieu s’est fait homme”.

Prenons la mesure de cet événement inouï. Trop de représentations premières font imaginer un Dieu sortant précisément de l’humain. Un Dieu puissant, majestueux, capable de tout résoudre ; un Dieu auquel on peut aspirer, aidés en cela par des situations de souffrance, de malêtre, d’injustice. Non, Dieu n’agit pas ainsi. Cette nuit de Noël, Il se manifeste sous les traits d’un enfant qui naît, non pas à Jérusalem auprès du Temple, mais dans une étable à Bethléem. L’événement passera alors inaperçu… sauf, pour les anges qui chantent alors la gloire de Dieu, et les bergers tout proches.

Cet enfant nous révèle tout à la fois l’amour infini de Dieu et la grandeur de la vocation de l’homme. Cet enfant, par sa fragilité et les conditions de sa naissance, vient aussi nous révéler la nécessité d’une démarche de conversion. Les Évangiles le précisent : cet enfant n’est pas accueilli. C’est une réalité à comprendre avec le cœur. Noël nous invite à comprendre la double mission du Christ venant parmi nous, mission attestée par son nom :

Emmanuel : Dieu avec nous. Jésus : le Seigneur sauve Oui, cet enfant manifeste combien Dieu est avec nous et cette incroyable proximité nous réjouit. Il vient pour nous sauver du manque d’amour. Tout son message et sa vie terrestre nous indiquent les responsabilités que cela implique. Entrons avec confiance dans la joie et l’espérance de Noël. Passons du temps auprès de la crèche. Cet enfant, que nous regardons, nous révèle l’amour de Dieu. C’est une découverte que nous n’aurons jamais fini d’approfondir.

+ Jacques Habert, évêque de Séez

Dieu s’est inscrit dans notre histoire être humain s’est toujours posé de multiples questions : pourquoi la vie, le mal, ce désir de bonheur qui habite le cœur de chacun ? Depuis les temps les plus reculés, l’homme a pensé que son bonheur dépendait de plus grand, de plus puissant que lui. Il a rendu un culte au soleil, à la lune, à de nombreux dieux qu’il s’inventait : de la guerre, de la fécondité, des récoltes… dont il voulait s’attirer la protection. Ces dieux, capricieux, qui n’existaient pas, ne s’intéressaient pas aux hommes, mais étaient le signe d’une constante recherche pour comprendre la vie.

L’

Esclaves en Égypte, les descendants d’Abraham (les Hébreux) crièrent leur misère vers Dieu qui leur envoie Moïse pour les libérer. À la demande de Moïse, Dieu lui révèle son nom : “Je suis”, dans le sens “Je suis le vivant”, celui qui donne la vie. À Moïse, il dit même, “Je suis avec toi”, “ce que je te demande de faire, je le ferai avec toi”. Ce n’est plus seulement pour un homme et sa famille que Dieu tient ses promesses, mais pour tout Je suis un peuple. Dieu se révèle comme avec le libérateur. Les Hébreux quittèrent donc l’Égypte et, conduits par toi Moïse, ils marchèrent vers la terre que Dieu avait promise aux descendants d’Abraham.

Un homme comprit que ces dieux n’étaient que des idoles. Dieu se révéla à lui, proposant de faire alliance, d’entrer en relation avec lui. C’est Abraham, le premier croyant. Il s’est mis en route sur la parole de Dieu vers un pays qu’Il lui montrerait lui disant : “C’est moi le Dieu tout puissant. Marche en ma présence et sois intègre” (Genèse 17,1). Il le bénit et lui promit qu’une grande nation naîtrait de lui, que son nom serait grand, qu’il aurait un fils (Isaac) et qu’Il donnerait un pays à sa descendance.

D.R.

Orne Actualités

La vie d’Abraham en fut bouleversée : Dieu devint son bouclier, sa force, bien que sa vie fut jalonnée de nombreuses difficultés : une famine le fit se déplacer en Égypte où Sarah sa femme, fut convoitée par le pharaon ; des querelles pour utiliser l’eau des puits, l’enlèvement d’un neveu ; la stérilité de son couple ; la jalousie entre ses femmes, etc. Cependant sa confiance en Dieu resta inébranlable.

Pour les aider à garder l’Alliance avec Lui, Dieu donne la Loi à Moïse (les dix commandements). Observer la Loi, c’est marcher vers la vie. Mais sans cesse, mensonge, violence, convoitise, haine l’emportent. Sans cesse, les hommes se tournent vers de faux dieux. Loin de Dieu, les hommes pratiquent l’injustice et sèment le malheur et la mort. Dieu leur envoya des messagers (les Prophètes) qui appelèrent inlassablement au repentir et au retour vers Lui. Par exemple, Isaïe dit : “C’est moi, Dieu, il n’y en a pas d’autre” (Isaïe 45,5) et encore “Tu as du prix à mes yeux et moi, je t’aime” (Isaïe, 43,4) Ezéchiel : “Est-ce que je prends plaisir à la mort du méchant ? bien plutôt à ce qu’il se convertisse et qu’il vive” (Ezéchiel 33,11). L’amour et la fidélité à ses promesses sont inébranlables mais leur réalisation se fait attendre. Au cours de l’histoire des hommes, beaucoup d’entre eux supplient Dieu de les sauver, de venir à leur secours. Dieu répond : “Je susciterai à la tête de mon troupeau un berger unique… Il sera leur berger et je serai leur Dieu” (Ezéchiel). Qui sera ce berger qui conduira le peuple et lui apprendra à vivre dans l’amour et la paix ?

Denise Vicat

D.R.

est le fruit de l’Amour démesuré d’un Dieu qui aime les hommes : “Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils, son unique” (Jn 3,16) pour que les hommes aient la vie. “C’est la folie de Dieu plus sage que les hommes ; sa faiblesse plus forte que les hommes” (1 Co 1,25) Ce Fils, “né d’une femme”, (Ga. 4,4) venu planter sa tente chez nous, prend tout de l’homme : “Il a été éprouvé en tous points à notre ressemblance mais sans pécher” (Hb 4,15). Et Il est capable de ce fait, de compatir à nos faiblesses, à nos douleurs. En Jésus, la cause de l’homme et celle de Dieu ne font qu’un. Que notre intelligence et notre cœur, s’approchent un peu de ce que peut bien être l’incarnation : “le Verbe s’est fait chair” (In 1,14)… Cette “visite” (Luc 1,68 ; 7,16) permanente de Dieu à son peuple. Ce Dieu vulnérable est avec nous, “l’Emmanuel”, de la crèche au crucifiement et par-delà, “toujours vivant devant son père intercédant pour nous” (Hb 7,25) ; présent, livré par son corps et son sang à la faim des hommes… Dieu vulnérable parmi nous.

C’

Avec Jésus, Il prend visage d’homme Quoi de plus merveilleux mais aussi de plus fragile et de plus vulnérable qu’un bébé ? Il se laisse faire… “Marie l’emmaillota et le déposa dans une mangeoire” (Luc 2,7). Et ce sera l’exil momentané pour fuir la colère d’Hérode, avant de parcourir les routes proclamant la Bonne Nouvelle. Il est vulnérable au poids du jour, à la fatigue, blessé par l’incompréhension de ses proches et la mauvaise foi des bien pensants. Il pleure sur son ami Lazare ! “Voyez comme Il l’aimait !” (In 11,36) Il est “pris aux entrailles” quand Il voit la veuve portant son fils unique en terre (Luc 7,11) ou la foule semblable “à des brebis sans berger” (Marc 6,34). Lors de son entrée à Jérusalem, “à la vue de la ville, Il pleure sur elle… tu n’as pas reconnu le temps où tu as été visitée…” (Luc 19,41.44). Au jardin des oliviers, “pris d’angoisse, Il prie et sa sueur devient comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre.” (Luc 22,44). Après le triple reniement de l’Apôtre “le Seigneur se retournant fixa son regard sur Pierre” (Luc 22,61), regard de douleur. “Oui, Il était méprisé, laissé de côté par les

hommes, homme de douleur, familier de la souffrance… ce sont nos souffrances qu’il portait, nos douleurs qu’il a supportées.” (Isaïe 53,3… 4). “Ce n’est pas pour rire que Je t’ai aimée”, disait Jésus à Angèle de Foligno. Sur la croix, c’est le cri des hommes traduit si intensément par Péguy : “Et c’est alors qu’Il sut la souffrance infinie, c’est alors qu’Il connut c’est alors qu’Il apprit c’est alors qu’Il sentit l’infinie agonie et cria comme un fou l’épouvantable angoisse clameur dont chancela Marie encore debout. Et par pitié du père Il eut sa mort humaine.” Vrai Dieu, vrai homme, tout de Dieu et tout de l’homme, l’homme défiguré confronté à la souffrance, à la mort. Selon l’expression de Claudel, “Il n’est pas venu nous expliquer le mal, et la souffrance, mais le vivre.” Ô merveille, ô mystère insondable ! - “Qui donc est Dieu, si démuni, si grand, si vulnérable… …qu’on peut si fort blesser en blessant l’homme ?… …Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi” ?

Sœur Anne-Marie Barbel

Il fait irruption dans notre vie Deux femmes se préparent au baptême depuis un an, voici leur témoignage : La première, d’origine camerounaise, est âgée de 31 ans ; avec son compagnon, ils ont une fille de 7 ans qui va se préparer au baptême avec son groupe de catéchisme. Elle est enseignante. Confrontée à une grande diversité religieuse dans son enfance, elle a commencé à cheminer vers le Christ quand des chrétiens l’ont interpellée. Entre autres, son implication dans la “Messe des Peuples” et le “Parcours Alpha” lui ont beaucoup apporté.

Elle nous dit : “J’ai l’impression de ne plus être seule face à l’épreuve, je peux remettre mes joies et mes peines à Dieu. J’ai été très touchée par l’accueil sans condition de la communauté chrétienne. J’ai l’envie sincère de servir Jésus-Christ ; la prière est devenue une nécessité pour moi.” La seconde est âgée de 45 ans ; mariée religieusement depuis 1990. Ils ont trois filles de 19, 17 et 13 ans. Elle est également enseignante. Élevée dans une famille anti-cléricale, c’est au contact de son mari et lors de leur préparation au mariage qu’elle a commencé à

cheminer vers le baptême. Elle nous dit : “je voulais apprendre avec ma tête, mais j’ai appris à vivre autrement, avec mon cœur ; ce n’est plus dans le domaine de la compréhension, mais dans le domaine du ressenti, des paroles du christ ont illuminé ma vie. J’ai découvert le pardon et mes relations avec les autres ont été profondément changées.” Toutes deux sont en lien avec la paroisse. La prière et la lecture de la Parole de Dieu nourrissent déjà leur vie.

Thérèse Dauphin

III

Dix visites pastorales de novembre 2011 à juin 2012

L’évêque de Séez à la rencontre des Ornais

Orne Actualités

a visite pastorale de Mgr Jacques Habert est voulue comme : • Une expérience spirituelle de ressourcement pour affermir la foi des catholiques, des communautés chrétiennes, en relation avec tous les habitants. • Un temps privilégié de découverte, de rencontres de l’évêque avec les diocésains et habitants de l’Orne, (réalités humaines, culturelles, sociales, économiques) ; • Une invitation pour les personnes en responsabilités dans l’Église à parler de leur expérience, des priorités que chacun essaie de vivre, des évolutions qu’il sent nécessaires. • Une rencontre avec les élus, le monde associatif, le monde de l’entreprise…).

Des rendez-vous et rencontres • Une rencontre avec les personnes chargées de l’annonce de la foi (équipe préparation au baptême, au mariage, équipe catéchuménat, catéchistes, responsables de services, mouvements ou d’aumôneries, accompagnement du deuil), • Un rassemblement dominical en doyenné ou en pôle inter-paroisse, • Rencontre avec les enfants en catéchèse et dans les mouvements d’enfants, les parents d’enfants en catéchèse, • Vivre une expérience de lecture de la Bible, • Rencontre ouverte à tous, du type : “Les Amphis de la foi” où le père Évêque répond à des questions sur le contenu de la foi chrétienne, la vie de l’Église, l’engagement des chrétiens dans la société… Mais aussi d’autres possibilités en fonction de contextes locaux : vivre une étape de la démarche “Diaconia 2013” (servons la fraternité), rencontrer des personnes en situation de fragilité et des intervenants engagés dans l’accompagnement de ces personnes, ou actives au service de l’homme au titre d’une profession, d’un engagement associatif.

Calendrier des visites pastorales de Mgr Habert (pour les doyennés les plus grands la visite se fait en deux pôles afin de préserver la proximité)

Doyenné d’Argentan du 15 au 20 novembre

Doyenné Perche Pôle du Perche Nord : du 22 au 27 novembre Pôle du Perche Sud : du 5 au 11 décembre

Doyenné du pays de Sées du 18 au 22 janvier

Doyenné Bocage Sud Pôle du Domfrontais : du 31 janvier au 5 février Pôle du Pays Fertois : du 6 au 11 mars

Doyenné d’Alençon du 13 au 18 mars, 21 et 22 mars

Doyenné Auge-sur-Ouche Pôle du Pays d’Ouche : du 8 au 13 mai Pôle du Pays d’Auge : du 22 au 27 mai

Doyenné du Bocage Nord 5 au 10 juin, 12 et 13 juin

Jeunes, ils aiment Noël “Pour moi, Noël, c’est la lumière au milieu de la nuit, la chaleur au milieu de l’hiver, l’espérance qui renaît au milieu de nos épreuves par la naissance de l’enfant Sauveur à la crèche. Moi, depuis que je suis prêtre, je vis Noël d’abord en paroisse, à Sées. J’aime particulièrement les complies qu’on a l’habitude de chanter à la cathédrale à l’approche de minuit. C’est beau de chanter le cantique de Siméon précisément ce jour-là avec : “maintenant Seigneur, tu peux me laisser m’en aller dans la paix […] car j’ai vu le salut que tu prépares”. Ensuite, je rejoins ma “tribu” autour de ma grand-mère”. P. Pierre-Yves Émile

“Noël, j’aime le vivre en famille. C’est le moment où je retrouve mes cousins et ça, c’est sacré”. Un jeune “Noël, c’est le temps de la joie de se faire des cadeaux un peu comme les rois mages. Ce qui me rend heureux, c’est faire plaisir à ceux qui m’entourent”. Une jeune “Moi, je vis Noël entre la famille de mon papa et de ma maman. J’aimerais vraiment qu’ils s’aiment encore.” Un jeune

PUBLICATION DU DIOCÈSE DE SÉES B.P.25 - 61 500 Sées. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Jean Rogue, membre de l’association “Actualités Région Ouest” Éditeur : Bayard Service Édition Ouest, BP 97257 - 35772 Vern-sur-Seiche - Tél. 02 99 77 36 36 - bse-ouest@bayard-service.com - www.bayard-service.com SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Bernard Le Fellic - MAQUETTE : Christelle Karpikhine - IMPRIMERIE : LBC. DÉPÔT LÉGAL : 3e trimestre 2011 - ISSN en cours Il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement sur quelque support que ce soit la présente maquette Orne Actualités, sans autorisation préalable et écrite de la part de Bayard Service. Tout contrevenant s’expose à des poursuites pénales.

Conte

Le Grand Orgue n cette nuit de novembre, la gadier-chef et de son adjoint. Au fur et masse sombre et séculaire de à mesure que le groupe montait, la note la cathédrale s’élevait au-deslancinante s’enflait et enveloppait l’espace. sus des réverbères qui donnaient Quand l’archiprêtre poussa la porte, il ne aux pierres un relief sinistre et put retenir un cri qui s’étrangla dans sa munificent. gorge : Alphonse était à l’orgue, la tête Tout à coup, interrompant le silence posée sur l’avant-bras gauche et l’index nocturne qu’une brume épaisse accende la main droite sur le “LA” du clavier. À tuait, le Grand Orgue fit résonner un “LA” n’en pas douter, il était sans vie. persistant. - Relevez-le ! intima l’archiprêtre. Que se passait-il donc à la cathédrale ? Le vicaire s’exécuta et l’Orgue se tut. Cela faisait déjà cinq ans qu’aucun son Un silence brutal tomba alors sur la n’était sorti des tuyaux en faisceaux de cathédrale. l’orgue, depuis qu’Alphonse, l’organiste, Tout à coup le brigadier-chef interpella atteint de la maladie de Parkinson, avait l’archiprêtre : dû, la mort dans l’âme, abandonner son - Dites-moi, mon père, cet Alphonse, avaitinstrument. il l’habitude de venir jouer seul la nuit ? Les gendarmes, alertés par des voisins, - Certes non, répondit l’archiprêtre, d’aus’empressèrent de prévenir l’archiprêtre. tant plus que, atteint de la maladie de Celui-ci, encore sous l’effet d’un réveil Parkinson, il lui était désormais impossible aussi brusque qu’inopiné, de jouer la moindre note. Néanarriva devant le porche de la moins, je me souviens, qu’à cathédrale. Il dressa l’oreille l’époque où il était l’organiste et admit, à son grand étonofficiel de la cathédrale, il lui nement, que l’orgue émettait arriva, à deux reprises, d’exéNon, la un son monocorde anormal. cuter, à la plus grande joie Devant l’incongruité d’un tel des habitants, les plus beaux mort ne phénomène, l’archiprêtre se impromptus nocturnes jamais tuera jamais posa de nombreuses quesentendus. l’homme ! tions : était-ce un court-cir- À quelle occasion ? demanda cuit ? un enfant de chœur le gendarme. aurait-il, hier soir, par mé- La première nuit, c’était ce soir garde, laissé le mécanisme de printemps il y a cinquante en marche ? Ou bien, quelque ans. Il avait pris la main d’Anindividu malséant se serait-il glissé toinette et lui avait dit : “Vous écouterez subrepticement dans l’édifi ce afin de bien, cette nuit, l’orgue va chanter pour donner libre cours à une malveillance Dieu, mais je vous parlerai à vous aussi”. absurde ? Il fallait en avoir le cœur net. La porte Cette nuit-là, sous le regard bienveillant de l’escalier était ouverte. L’archiprêtre de la Sainte Vierge, le Grand Orgue fit monta le premier, suivi du vicaire, du brirésonner la plus belle déclaration d’amour

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D.R.

qu’une cathédrale n’eut jamais l’occasion d’en être le refuge. La seconde nuit fut celle où mourut Antoinette. Ce soir-là, après que sa tendre aimée eut rendu son dernier souffle, il la contempla longtemps comme pour se remplir tout entier et pour toujours, puis se précipita vers la cathédrale et, les yeux pleins de larmes, posa ses doigts tremblants sur le clavier du Grand Orgue, qui fit alors entendre un chant d’espoir et de vie : Non, la mort ne tuera jamais l’homme ! Ce soir, conclut l’archiprêtre, est sans doute la troisième et ultime nuit. Sachant qu’il allait mourir, Alphonse, au prix d’un effort surhumain, aura réussi à se hisser jusqu’à la galerie du Grand Orgue et tenté de lui faire exprimer sa joie de retrouver sa chère Antoinette. 

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J’ai lu pour vous…

Un certain juif Jésus de John P. Meier John Paul Meier, prêtre de l’archidiocèse de New-York, professeur à l’Université catholique de Washington, nous présente, dans une œuvre qui compte quatre volumes, comment la question de Jésus se pose aux yeux de l’historien. Afin de brosser un portrait suffisamment fiable du Jésus historique, John Meier délimite les moyens d’investigation sur les origines de Jésus, son milieu social, culturel, religieux et ses appartenances familiales. N’hésitant pas à passer au crible de la critique les témoignages les plus anciens, il établit la gamme des dates que l’on peut retenir pour les événements marquant la vie de Jésus. Pour ceux qui s’intéressent à l’exégèse historico-critique, le travail du père Meier fait autorité à l’heure actuelle. Croyants ou agnostiques trouveront ici la grande encyclopédie moderne sur ce juif singulier que fut Jésus.

Pierre Rives

J’ai vu pour vous

Rembrandt et la figure du Christ Une exposition qui a eu lieu au Louvre avant l’été.

Culture

Mais à qui donc pouvait vraiment ressembler le Christ ? Cette question, qui semble avoir reçu jusque-là une réponse unique, Rembrandt la pose de nouveau en plein Siècle d’or. Protestant, lecteur assidu de la Bible, il n’a cessé, d’explorer la représentation de Jésus. Pendant les années 1640, il tâtonne dans sa recherche d’un Christ qui va se rapprocher de la figure historique. Le peintre hollandais rompt avec l’image idéalisée, puissant et musculeux, du Christ de Dürer, Lucas de Leyde, Goltzius, Mantegna, Pieter Lastman et le rend beaucoup plus réel, plus près de la véracité historique. Le Christ en croix de Rembrandt est maigre, ascétique et souffrant, bouche ouverte et front plissé, alors que ses contemporains parviennent plus ou moins bien à se défaire de la beauté attendue du sujet. Il cherche à représenter l’émotion éprouvée et suscitée par le Christ, faisant du corps de celui-ci le réceptacle des sentiments. Un sujet de choix pour un peintre soucieux de rendre compte des passions et de la vérité d’un destin individuel. Amsterdam est à l’époque un exemple de tolérance religieuse. Une importante communauté juive y vit. Rembrandt aurait fait poser un jeune homme juif de cette communauté, et aurait ainsi montré le juif que fut Jésus en se rapprochant de la vérité historique. Il se serait par la suite inspiré de ces études, peintes ou dessinées par lui et ses élèves, notamment pour ses “Tête du Christ” peintes entre 1648 et 1656. Dans ces études au fond sobre, le Christ porte le même vêtement marron. La lumière illumine son visage, qui prend toutes les expressions de la douleur au recueillement.

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La Table de Jean-Claude Chevalier

Histoire des réveillons ans nos pays occidentaux, judéochrétiens, nous fêtons deux réveillons à une semaine d’intervalle. L’un, la veille de la fête religieuse de Noël et l’autre, dans l’attente du premier jour de la nouvelle année. Le réveillon de Noël, le plus sobre et recueilli parce qu’il fête la naissance de Jésus, est pourtant le plus important pour les chrétiens. À l’origine, tout commençait par le jeûne du 24 décembre, puis les festivités de Noël débutaient dès les premières vêpres, qui étaient suivies de quatre messes : la veille au soir, pendant la nuit, à l’aurore, et la plus solennelle, en plein jour. À ces offices, parfois longs, s’ajoutait la fatigue de la route parcourue par beaucoup pour venir à l’église, ce qui avait conduit les chrétiens à se restaurer convenablement lors d’un repas gras, le réveillon, accompagné de chants traditionnels. Bien souvent, dans les provinces françaises, un cochon était élevé tout spécialement pour Noël et l’on pouvait déguster ce jour, boudins, crépinettes, saucisses et rillons. Les jambons cuits à cette occasion étaient bénis au matin de Noël, puis suspendus dans l’âtre de la maison où ils séchaient jusqu’à Pâques, qui réunissait à nouveau la famille pour rompre l’abstinence du carême en se partageant le jambon. Pour les plus grandes maisons, le menu du réveillon était composé de perdrix, cha-

pon, héron, levreau, faisan, sanglier et, en dessert, la fouace, accompagnés de vin de pays et bien sûr. Dans la cheminée, pour réchauffer les corps et les cœurs, la fameuse bûche de Noël, qui crépite dans l’âtre durant toute la nuit.

Pour fêter le solstice d’hiver Après une semaine de repos, nous arrive saint Sylvestre. En réalité, le pape du même nom – qui serait mort le 31 décembre 355 – n’a pas de lien avec le réveillon puisque, déjà bien avant sa naissance, on fêtait le solstice d’hiver. Certains historiens avancent que ce saint fut choisi uniquement pour son nom qui évoque la forêt. La nature est en effet très importante dans les symboliques et traditions héritées de l’Antiquité. Dans l’Égypte antique, on célébrait la nouvelle année dès le début de la crue du Nil. Jusqu’à Jules César, la fin de l’année n’était pas à date fixe. À l’époque romaine, la fête se déroulait en février. C’est à Jules César que nous devons l’alignement du calendrier avec le soleil. Le calendrier julien, qui succède au calendrier romain, conserve les douze mois du calendrier républicain et fixe le début de l’année au 1er janvier. En France, le jour de l’An n’a pas toujours été le 1er janvier, c’est le roi Charles IX qui, par l’Édit de Roussillon du 9 août 1564, fixa le début de l’année au 1er janvier. Pour les peuples usant du calendrier solaire, le jour de l’An a beaucoup changé au fil des siècles, au gré des Églises, des époques et des pays.

PHOTOS D.R.

Joyeux Noël et bonne année à tous, avec, en 2012, une nouvelle série de recettes.

Jean-Claude Chevalier

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Charcuterie de campagne

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Grand prix d’excellence

Une Sangria pour un apéritif convivial Pour ces repas, je vous invite donc à vous faire plaisir, ainsi qu’à vos invités, sans oublier d’avoir une pensée pour tous ceux qui sont seuls ou dans le dénuement. Vous pourrez utiliser mes recettes de cette année, de l’entrée au dessert. Voici ma recette de sangria qui nous vient d’Espagne. Avec la bûche dans l’âtre, elle vous réchauffera et sera, servie avec une louche dans un grand saladier, un apéritif convivial au retour de la messe de Noël ou le 31, en attendant les 12 coups de minuit. • Dans un saladier, verser un verre à moutarde de cointreau, puis de cognac et enfin de porto. Additionner de sirop de sucre de canne selon votre goût. • Ajouter de la cannelle, de la vanille, des rondelles de citron, d’orange et des fruits de saison – raisin ananas, pamplemousse, banane, mandarine, etc. • Laisser macérer une nuit au réfrigérateur. • Le lendemain ajouter un vin rouge, pas trop corsé, mais de qualité et remettre au frais jusqu’à dégustation. Je vous conseille de la préparer 48 heures à l’avance : plus les fruits auront macéré, meilleure en sera la sangria ! À consommer avec délectation mais avec modération.

RICHARD LAUNAY

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Livre de vie Baptêmes

Marchainville

Longny-au-Perche

13 août : Mickaël Toussaint et Brigitte Tournay

7 août : Chloé Tézé 4 sept. : Matthéo Belliot 11 sept. : Noah et Robin Ganivet 25 sept. : Alan Lepeletier, Maïwenn et Gaëlle Étienne

23 août : Marie Paul, 101 ans (La Providence) 29 sept. : Suzanne Nicolas, 92 ans

Saint-Christophe-sur-Avre Le Mage

27 août : François Maugé et Amélie de Murat

Saint-Maurice-lès-Charencey Le Pas-Saint-l’Homer 15 août : Victor Coudray

13 août : Stéphane Maillot et Cécile Carton

Randonnai

Tourouvre

20 août : Timéo Vacherot-Guillaume 27 août : Louise Bourguignon, Andy Allais 3 sept. : Marine Duyck, Mattis et Jade Froger 10 sept. : Thibau et Alexandre Gautier--Jollivet, Mélyne Deshayes, Léna Danguy 24 sept. : Gabriel Léopold, Anthon Catinchi--Henry 1er oct. : Martin Bancourt, Marion Grout de Beaufort

27 août : Sébastien Anquetil et Maud Jasmin

10 août : Henriette Mathé, 93 ans 4 oct. : Gérard Dagoneau, 78 ans 14 oct. : Denis Baron, 89 ans (La Providence)

Vie paroissiale

Marchainville 1er sept. : Berthe Quittemelle, 84 ans

Normandel 24 août : Daniel Vallée, 54 ans

Funérailles Prépotin Autheuil 2 sept. : Georges Legout, 64 ans

19 août : André Muzard, 89 ans 4 oct. : Marie-Jeanne Pasquier, 87 ans

Chennebrun 14 sept. : Raymond Gégu, 77 ans

Randonnai 23 août : Danièle Caron, 47 ans

Gournay-le-Guérin 20 sept. : Odette Étienne, 81 ans

Saint-Maurice-lès-Charencey

17 sept. : Lyna Courcol 9 oct. : Pierre Réquillart

L’Hôme-Chamondot

2 août : Yolande Dudemaine, 88 ans

Tourouvre

Irai

12 août : Jeanne Rolin, 91 ans

4 sept. : Célia François 23 oct. : Théo Lesueur

29 sept. : Geneviève Le Prévost d’Iray, 95 ans

Tourouvre

Saint-Maurice-lès-Charencey 29 août : Madeleine Jardin, 87 ans

Saint-Victor-de-Réno

La Lande-sur-Eure

Mariages

16 août : Élise Marnière, 81 ans

Irai

Longny-au-Perche

27 août : Christophe Fourmont et Christelle Omnès

19 août : Micheline Besnard, 83 ans NORMANDIE

1er sept. : Yvette Guillin, 84 ans 7 sept. : Yvette Mollaret, 74 ans 5 oct. : Georgette Mauger, 76 ans

La Ventrouze 31 août : Yvette Nail, 69 ans

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De dimanche en dimanche Pour connaître les horaires des messes chaque week-end, consulter : • les feuilles affichées chaque mois à la porte des églises. • ou le site de la paroisse : http://sainteanneduperche.com • ou le répondeur : 02 33 25 73 21 Le calendrier habituel est le suivant : • Randonnai : samedi 18 h 30 • Saint-Maurice-lès-Charencey : les 1er, 3e et 5e dimanches du mois à 9 h 30 • Chennebrun : les 2e et 4e dimanches du mois à 9 h 30 • Tourouvre : dimanche à 11 h • Longny : dimanche à 11 h (ou samedi à 18 h avec la catéchèse des 6e, une fois par mois) • Neuilly-sur-Eure : dimanche à 11 h.

Messes des familles avec les enfants du caté Merci de consulter le calendrier reçu en début d’année scolaire ou le site paroissial, rubrique “Planète jeunes” : http://sainteanneduperche.com

Célébrer Noël • Célébrations pénitentielles : vendredi 23 décembre à 10 h à Tourouvre (suivie de la messe), et à 20 h à Longny. • Permanences de confession : samedi 24 décembre, de 10 h 30 à 12 h à l’église de Longny et de Tourouvre. Si ces horaires ne vous conviennent pas, n’hésitez pas à prendre directement contact avec un prêtre pour prendre rendez-vous. Messes de la nuit de Noël, samedi 24 décembre • 19 h à Randonnai et à Neuilly-sur-Eure • 21 h à Saint-Maurice-lès-Charencey et à Longny. Messes du jour de Noël, dimanche 25 décembre • 10 h 30 à L’Hôme-Chamondot et à Tourouvre.

Camp “Découverte de l’eucharistie” (initiation à la première des communions) À l’abbaye de la Trappe, mardi 21 et mercredi 22 février 2012 (fin du camp avec la messe des Cendres à Tourouvre à 18 h).

Entrée en carême, mercredi des Cendres le 22 février • 11 h à Neuilly-sur-Eure • 18 h à Tourouvre (avec les enfants de la première communion) • 20 h 30 à Longny.

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Malel capte la présence de Dieu dans ses œuvres Né à Paris à la fin des années cinquante, Malel est un artiste ouvert à diverses formes d’art pictural. Mais que ce soit sur un vitrail, une tapisserie ou sur une toile de peintre, il cherche toujours à saisir la présence du Seigneur. Rencontre…

alel est initié dès son plus jeune âge à l’art et en particulier à la peinture, par son père, peintre amateur, qui l’emmène dans les salles de ventes et les galeries. Il baigne donc dans le milieu artistique dès l’enfance et se consacre pleinement à la peinture vers l’âge de 20 ans. Il commence par apprendre le dessin, formation pour lui essentielle, qui lui donnera par la suite la liberté de s’ouvrir à d’autres formes d’art pictural. Malel s’initiera ainsi, plus tard, à l’art de la tapisserie, “qui dégage une chaleur extraordinaire grâce au mélange de nombreux matériaux” et à celui du vitrail, qui permet de transmettre, “autrement”, la Bonne Nouvelle à celui qui entre dans une église. Malel s’intéresse à l’être humain et cherche dans ses œuvres à, “montrer ce que le Seigneur met dans nos vies, pour que nous soyons certains de Sa présence”. Croyant, Il ne fait pas de différence entre œuvres sacrées et profanes, “elles forment un tout” dit-il. Sa peinture est avant tout porteuse d’espoir et ses tableaux témoignent de l’amour de Dieu pour les hommes. Il veut montrer la tendresse dans le couple, l’innocence, la confiance “comme des enfants”. Ses œuvres sont un chemin vers la Lumière, vers le Seigneur.

Une toile de huit mètres sur huit

Béatrice Jacquand (et extraits du site http://malel.com/)

D.R.

Rencontre

Pour Malel, la commande faite à l’artiste lui permet de rencontrer quelqu’un qui va le porter plus loin. “La commande introduit la présence de l’autre qui libère et ouvre au vaste monde”. C’est ainsi qu’en 1999, le père Dominique Rey commande pour l’église de La Trinité à Paris, une toile de huit mètres sur huit

intitulée, “Viens à moi, je t’aime”. L’œuvre porte sur le thème de “la Rencontre”, celle de Jésus avec chacun de nous, dans un cœur à cœur intime. Sept mois de travail en collaboration, pour évoquer l’attente respectueuse de Jésus, faite de calme et de douceur, dans l’espérance d’une rencontre avec chaque être humain. Une recherche en profondeur pour montrer la tendresse de Jésus et son regard aimant, sans jugement, “qui invite à la communion juste”. Malel ajoute, “cet ami intime qu’est Jésus est au fond de nos nuits. Mais il est aussi une telle lumière, un réconfort comme personne d’autre que lui. C’est pour cela que sur la grande toile, il y a tout autour du personnage des couleurs sombres qui représentent notre caverne, nos obscurités. Et de la poitrine du personnage part beaucoup de lumière, celle que Jésus est pour nous”. Jésus semble nous dire : “Enlevez vos peurs et laissez-vous regarder, désarmez et abandonnez-vous à l’amour…”