43 minute read

HISTOIRE

Next Article
PHOTOREPORTAGE

PHOTOREPORTAGE

Journées LasaLLiennes internationaLes pour La Paix

Chers collègues des écoles lasalliennes et des écoles des Ursulines,

Advertisement

En tant que membres du réseau lasallien international, nous sommes appelés à participer aux journées internationales pour la paix, qui auront lieu du 21 septembre ( journée internationale de la paix sanctionnée par les Nations Unies ) au 21 octobre 2022. Ce 16ème événement annuel a pour thème :

« Construire de nouveaux chemins pour la paix ».

Ces journées lasalliennes pour la paix sont une initiative du Conseil International des Jeunes Lasalliens.

En ce 21ème siècle, on avait cru qu’ au moins en Europe on pouvait éviter les guerres et résoudre les conflits d’ une manière pacifique par le dialogue et la diplomatie. Malheureusement, la guerre entre la Russie et l’ Ukraine prouve le contraire.

Quant à nous Lasalliens, pendant ces journées internationales pour la paix, nous sommes invités à partager notre façon de promouvoir et de cultiver la paix, que ce soit à la maison, à l’ école ou dans notre communauté locale.

Dans l’ école lasallienne nous devons éduquer les jeunes à l’ amour, à la liberté, à la responsabilité et à la justice. Toutes ces valeurs sont importantes pour que la paix règne dans la communauté éducative. Il faut commencer par vivre en paix avec soi-même avant de vivre en paix avec le prochain.

En plus, en tant que chrétiens, n’oublions pas que la paix est un don qui nous vient de Dieu, que nous pouvons recevoir et partager.

Je termine par la prière de Saint François d’ Assise, qui peut devenir un projet de vie :

« Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix » !

Frère Nicolas Printézis

LA PAIX • Revue annuelle des Écoles Lasalliennes de Grèce 2022/no3

Éditeur Saint- Paul du Pirée

Rédacrice en chef FYKARI Ioanna

Correction finale ANAGNOSTOU Konstantina APERGI Electra FYKARI Ioanna GIOGIA Maria KONSTANTINOU Rozanthi PAPADAKI Maria PRINTEZI Evgenia

Mise en page FYKARI Ioanna

Couverture ANAGNOSTOU Christina CHATZINIKOLAOU Spyridon

Conception graphique ANAGNOSTOU Christina

La paix, la valeur la plus importante !

La troisième revue est consacrée à l’Ukraine et ses tortures à cause de la guerre ! Comment la vie d’un homme, d’une femme, d’un enfant, d’un vieillard change d’un jour à l’autre et comment on voit le visage cruel de la politique. La paix c’est le synonyme de la sécurité, d’un avenir meilleur, c’est le besoin mondial qui reste fondamental pour l’existence humaine et son progrès. On se trouve toujours à un conflit qui viole cette nécessité. On désire et on recherche à tout prix le pacifisme qui n’arrive jamais partout dans le monde. On s’efforce de rétablir la confiance, les moyens de subsistance, les institutions et les relations qui est un travail complexe et à long terme, émaillé de bonds en avant et de pas en arrière : voilà en quoi consiste la mission même de la consolidation de la paix. Le péril de déséquilibre vient de l’inégalité, de l’injustice, de l’exclusion, d’une situation que tout le monde semble insécure à chaque domaine de la vie humaine, même dans sa vie quotidienne. La criminalité, les nombreux conflits manifestent la tendance de l’homme vers des solutions plus violentes. On pense que toute sorte de violence peut servir à résoudre les problèmes. On utilise la violence comme une solution immédiate. Depuis l’antiquité la paix est toujours une demande, une nécessité, une priorité et je voudrais conclure en écrivant une citation sur le pacifisme réactionnaire d’Isocrate cf. Discours Tome III (Sur la paix – Aréopagitique – Sur l’échange), texte traduit par Georges Mathieu, Collection des Universités de France, Les Belles Lettres, Paris, 1991. pp. 2-51 pour le traité de la paix. Le texte a été écrit dans une période de guerre s’étendant de 357 à 355. Ce discours contient à la fois le conseil, donné aux athéniens, de faire la paix avec leurs alliés révoltés, et une proposition de réforme générale de la politique athénienne § 20 « Mais si nous faisons la paix que nous montrions tels que les traités généraux l’ordonnent, c’est en pleine sécurité que nous habiterons notre ville, débarrassée des guerres, des dangers et du désordre qui maintenant nous oppose les uns aux autres ; chaque jour nous nous rapprocherons de l’abondance, délivrés des contributions, des triérarchies et des autres liturgies concernant la guerre, n’ayant plus de crainte pour cultiver nos terres, naviguer sur mer et entreprendre les autres travaux que maintenant la guerre a fait cesser. » Un message actuel et simple, la guerre détruit chaque progression et abolit le droit de vie de l’homme. La paix est la puissance des peuples.

EDITORIAL

SOMMAIRE

3 Fr. Nicolas

5 Editorial

2-25 HISTOIRE

8 ANGELOPPOULOU Stella, Derrière les apparences

12 KAFATSAKIS Chrysostomos, Le président américain offre de l’aide à l’Ukraine 13 MYLONA Sonia, L’empoisonnement : la stratégie russe pour faire taire les opposants de Vladimir Poutine 15 ΚOUSOULOU Maritina - BARKOGLOU Marilou, Guerre en Ukraine: les Russes sous pression en Crimée ! 16 ASMATZIS Polychronis, La position de l’Allemagne sur la guerre russo-ukrainienne 17 BODRON Eleftheria, Les conséquences économiques de la guerre en Ukraine 18 FOTI Argyro, Les conséquences sociales de la guerre en Ukraine 19 FOUNTOULI Markela, Le lendemain

20 STAVROGIANNOPOULOU Eleni, Aide humanitaire

21 SPILIOTI Martha, Le rôle de la Turquie dans la guerre en Ukraine 22 SKOURA Christina, La position de la France à la guerre en Ukraine 23 CHRONOPOULOU Artemis - PAPADAKI Maria, La position de la Grèce sur la guerre entre l’Ukraine et la Russie

24 NOVIS- MORALES Iason, Situation politique en Ukraine

26 SARAKINIDOU Athina - CHALARI Danai - MAMNIOGLOU Rania, La crise économique en

Ukraine - Avant et après 27 KAPSIMALIS Dimitris, Chine - Ukraine

28 TALAMAGAS Basilis - RETZEKAS Kyriakos - PANAGIOTAKIS Antonis -

MAVROGIORGIS Dimosthenis, Analyse économique 28 KELBERIDI Kelly - KATSIKAROU Kornelia, Le moment de l’évasion 29 KATAKI Irène, La parole à la diplomatie, s’il vous plaît ! 30 PAPOULIAS Theodoros, Les opérations militaires 30 GARINIS Konstantinos, L’histoire de Kharkiv

30 ANESTIS Andreas, Usine à Kharkiv

31-32 PHOTOREPORTAGE

31 XENIKAKIS Fotis - ALEXOPOULOS Sotiris-Evangelos 32 ANGELOPOULOU Elena - MAKRI Nagia - KAROUTI Xanthi - KRITIKOS NEKTARIOS 33-40 TÉMOIGNAGE

33 CHATZINIKOLAOU Ioanna - TAKOU Mariza, Ukraine-Russie : Qu’est-ce qui divise et unit les deux pays ?

34 MAVROGIANNI Maria - Athanasia, La première "guerre de TikTok"

36 BOUZOUNIERAKI Rania - TSIADI Irene - ROHMER Marie-Géraldine, La guerre en

Ukraine

37 TRAPALI Adelais, Un petit garçon d’Ukraine

37 RETIKAS Nicolas, Témoignage de guerre d’ un soldat

38 PANAGIOTOU Ilias, La position diplomatique et politique de la Russie sur la guerre en

Ukraine

39 PANAGOU Vili - DOULIGERI Danai - ZACHARIOU Elsa, TRAFFICKING

40 AGGÉLI Marie- Elize, Cher journal 41-47 THÉATRE

41 APOSTOLIDOU Afroditi - MAGGIOROU Semina - THEODOSIADOU Katia

BASTAS Basile, Peut-on éviter I' inévitabIe ? 42 VOURNELIS Antonio - VOURNELIS Costantin - SEMITEKOLOS Yiannis MATHIOPOULOS Constantin, Les nouvelles technologies peuvent-elles nous aider à éviter la guerre ? 42 MANAL Anne Marie - GRASSOU Emilie - KOKKINOU Stella - GIANNAT Despoina,

Enfin la Guerre de Troie a eu lieu...et après? 44 KAFOUROU Anna, Kharkiv

46-48 POÉSIE

46 ILIOPOULOU Dimitra, Pourquoi ? Le cauchemar 47 École Primaire des Ursulines, Votre regard sur la Paix

48 Βαμβακάρειο Γυμνάσιο – Λύκειο, Δελασάλ Σύρου, Citations

49-51 CINÉMA

49 ΔΕΛΑΣΑΛ Θεσσαλονίκης- Collège, La vie est belle

51 ΔΕΛΑΣΑΛ Θεσσαλονίκης- Lycée, La guerre du Vietnam

52-55 ART

56 Travaux des élèves de toutes les écoles Lasaliennes pour LA PAIX

56-58 JEUX

58 DELASALLE Alimos, Mots croisés 59-62 REMERCIEMMENTS

Remerciements et listes des élèves participants

HISTOIRE

Derrière les apparences…

Ce n’est que là où il y a la liberté que l’amour peut s’épanouir. La liberté signifie de ne pas rester ancré sur des perceptions bien établies, de ne rien attendre mais aussi de s’exprimer. Ne soyons pas les porte-parole des autres, mais optons pour que nos opinions soient les nôtres. Dans toute relation, l’intérêt et le but annulent la confiance et par conséquent la liberté. Dans la vie politique, où les intérêts non seulement existent mais ils sont souvent en conflit, la corruption et l’oppression dominent. Nous avons remarqué à quelques reprises au cours de l’histoire qu’à cause des conflits d’intérêt des grandes puissances il y a un véritable danger qui réside dans les pays faibles toujours revendiqués par les forts. Parfois, il suffit de se souvenir d’un événement profond et oublié. Nous sommes tous des êtres humains, créés de la même matière. Nous partageons la même terre, nous vivons des situations similaires, nous avons des vulnérabilités et finalement nous nous connectons avec une colle invisible. Nous formons une grille colorée, car nous restons différents malgré notre ressemblance. D’un instant à l’autre, tout ce qui nous tourmente appartient au passé. Il suffit de faire l’effort de chercher à voir la situation dans son ensemble et de nous connecter mentalement à travers la paix et la compréhension. Car, lorsque les âmes communiquent, aucun désaccord ne peut renverser la joie de l’union. De plus, il est toujours utile de réfléchir quelques années à l’avance aux conséquences possibles de notre action ou de notre inaction. Dans le cas de la Russie, cela ne semble pas être le cas. Poutine n’est pas en mesure d’expli-

quer logiquement sa stratégie et son partage n’est pas encouragé sur Internet. Les gouvernements occidentaux ne veulent pas que leur public sache que le monde change radicalement avec le déclenchement de la guerre en Ukraine. Les médias analysent une actualité qui a une date d’expiration. Mais nous ne pouvons pas compter sur eux si nous sommes vraiment intéressés à prévenir de futures catastrophes. Il faut comprendre en profondeur les causes latentes, alors que les gestes héroïques ne peuvent pas offrir de bénéfices à long terme aux victimes. Ils mettent l’accent sur des questions mineures, car ils évitent délibérément de révéler des informations qui peuvent composer le tableau d’ensemble et ainsi activer la réflexion du citoyen. La crise en cours affectera la géopolitique du monde et au lieu de fouiller dans ses causes, nous observons par le trou de la serrure les attaques bilatérales avec effroi et panique. Cela nous conduit au désespoir, car la passivité ne nous permet pas vraiment de former une opinion subjective. Et pourtant, l’histoire récente parle d’elle-même… Aube, 24 février 2022... Le sermon se termine par un certain nombre d’excuses du droit international et bientôt la première bombe tombe du ciel, tandis que l’armée envahit par voie terrestre depuis ses forteresses établies de longue date. La crainte et la panique ont été la première réaction immédiate, car nous étions vraiment surpris. Mais il ne s’agit pas d’une invasion sans précédent ou d’une expansion militaire inexpliquée, même si la presse occidentale s’obstine à juger la décision comme un acte délibéré et insensé. La guerre sur le front ukrainien fait rage depuis huit ans. De toute évidence, les opinions sur les causes d’une guerre transnationale sont divisées et il y a des craintes quant aux conséquences possibles de cet événement historique mondial à l’avenir. L’invasion russe de l’Ukraine est un crime de guerre majeur et il n’est pas du tout imprudent d’enquêter sur ses causes, au lieu d’aider héroïquement ses victimes. Nous ne savons pas exactement pourquoi ou par qui la décision finale sur la guerre en cours a été prise, parce que nous n’avons ni les détails ni le pouvoir de connaître les décisions diplomatiques et les discussions gouvernementales qui se tiennent à huis clos, C’est pourquoi c’est logique de feuilleter quelques pépites de vérité qui ont bien-sûr été révélées. L’Ukraine et la Russie sont deux pays qui ont lié depuis longtemps leur parcours historique en matière de politique étrangère. Selon les aveux communs, déjà vers 2014, la Russie avait établi des bases militaires dans certaines parties de l’Ukraine. Cela s’est produit parce que ce dernier pays a commencé à menacer de rejoindre l’OTAN convaincu par les promesses de l’Amérique. En substance, il a décidé de devenir un pion de Washington dans l’espoir d’ être admis qu’il serait admis dans l’UE. et de récévoir aujourd’hui peu d’aide de l’Amérique. Le passage du temps a commencé à créer des fossés à la fois à l’intérieur de l’Ukraine où nous rencontrons des divisions partisanes en ce qui concerne sur quelle puissance fonder leurs espoirs et dans les relations plus anciennes entre la Russie et l’Ukraine. Une fois la confiance remplacée par les menaces, il est devenu évident que les relations entre ces pays voisins devaient être restructurées. La militarisation, qui s’étend progressivement, donne à la Russie un sentiment de contrôle qu’elle juge approprié et protège les territoires qui la choisissent comme alliée. Cependant, de nombreuses régions n’ont jamais reconnu l’intervention de la Russie comme une démonstration de force, mais ont espéré

une union avec l’Europe qui serait bientôt mise en œuvre après une décision gouvernementale. Les États-Unis étaient le protecteur entre les mains duquel ils étaient presque laissés. L’intervention de l’Occident en Ukraine a été perçue comme une ingérence dans les affaires intérieures de la Russie, dans le but d’étendre l’OTAN à la partie orientale du monde. Le refus de la Russie d’accepter une telle union et une telle trahison ne semble pas du tout absurde, et il a averti qu’il ne tolérerait pas les menaces ou les pressions bien avant d’agir de manière agressive. Le big bang a été le transfert de la guerre des quatre fronts clés à travers l’Ukraine et on pourrait dire que ce n’était que la pointe de l’iceberg. La Russie a d’abord accordé l’indépendance aux villes de Donetsk et de Louhansk, afin de pouvoir utiliser le prétexte de la défense de ses compatriotes pour effectuer une protection militaire spéciale à leur propre demande. Elle fut bientôt accusée de sectarisme et les sanctions ne tardèrent pas à venir. Ses relations internationales sont au point mort. Elle est devenue une épine dans le pied de la catastrophe provoquée par ses choix dangereux et les violations des idées humanitaires et de l’État de droit.

D’autre part, de nombreux experts russes, spécialistes du dossier, personnalités occupant des postes dans le mécanisme de conception, ne peuvent nier que les États-Unis ont non seulement opéré pendant les huit années qui ont précédé de manière latente, mais ont poursuivi une politique méprisante. Sans blâmer un seul camp, les États-Unis semblent avoir dépassé toutes les limites du respect bien avant la riposte explosive de la Russie. Ils ont ignoré les demandes de la Russie, méprisé sa peur des problèmes de sécurité mondiale, n’ont jamais accepté ses lignes rouges claires, en particulier sur la Géorgie et l’Ukraine, et ont évité des pourparlers ouverts avec la Russie, comme le confirme la position de la Chine, qui ne condamne pas l’invasion. Tout tend à prouver que la Russie a finalement été provoquée et que le début des hostilités était la volonté américaine de persuader l’Ukraine de changer de sphère d’influence. Un plan ambitieusement ambitieux, puisqu’un pays majoritairement allié de la Russie d’un point de vue diplomatique au moins est impossible à désengager d’elle. Tant que les deux puissances n’avaient pas de discussions claires et restaient intransigeantes sur leurs positions et leurs intérêts politiques, une politique de compromis s’éloignait et la décision de la Russie d’agir militairement venait finaliser le règlement de la question. La preuve que la politique est à la base de la société est la division interne qui s’est opérée en Ukraine et qui est rapidement devenue externe avec la nécessité pour chaque pays du monde de se ranger d’un même front en fonction de ses relations extérieures dans la situation internationale actuelle. On a donc vu les États-Unis, les pays de l’UE et ceux du monde dit occi-

dental s’opposer à l’invasion, tandis que l’Iran, les pays d’Amérique latine et d’Asie soutiennent la Fédération de Russie ou du moins tolèrent son action militaire. Bien sûr, il existe des exceptions, comme l’Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Biélorussie, la Corée du Nord, qui évitent de prendre position, et la Serbie, la Turquie et Israël, qui maintiennent une neutralité diplomatique. La preuve que la société est le fondement de la culture est l’arrêt de la coopération dans les domaines artistique, sportif et scientifique. L’isolement et l’exclusion d’importantes communautés musicales et scientifiques de l’arène internationale ne peuvent qu’être préjudiciables à tous. C’est une campagne chauvine anti-russe qui se répand et se manifeste sous diverses formes. Des sentiments de vengeance ont déclenché un certain nombre de manifestations à travers le monde, largement polarisées, pour ou contre l’invasion. Les médias contribuent de manière décisive à la polarisation et à la désinformation, car les mêmes connaissances sur le sujet ne sont pas librement accessibles à tous les citoyens du monde. Cette couverture médiatique ciblée a conduit de nombreux sociologues à conclure que la guerre qui fait rage sera technologique. Le bon sens dit que l’intérêt de l’humanité est la promotion de la paix et la cessation de la guerre. Il est temps d’appliquer les leçons des erreurs du passé car seules la coopération et la solidarité transnationales permettront de lutter contre les catastrophes environnementales. Bien sûr, il y a des inquiétudes... La crise actuelle aurait-elle été créée si l’alliance de l’OTAN n’avait pas été prolongée après la guerre froide, ou si une structure de sécurité en Europe avait été créée incluant la Russie ? La Russie a-t-elle dû prendre ces mesures drastiques pour restaurer le moral de l’avancée américaine ? Les sanctions auront-elles une issue glorieuse, ou vontelles simplement accélérer le déclenchement d’un conflit généralisé, la 3e Guerre mondiale ? À quel point la catastrophe environnementale est-elle proche de la poursuite des dépenses de ressources limitées dans la guerre ? Si nous tournons la pièce de l’amour, sur le dos nous ne trouverons pas la haine, mais la peur. La peur est d’une part un enfant de l’ignorance et d’autre part un parent de l’égoïsme. L’ignorance peut être catastrophique, car sans avoir toutes les informations, on ne juge que par le résultat, toujours centré sur le frisson du réel auquel on nous permet d’accéder. À quel point est-ce injuste ? L’émotion est le moyen le plus simple de polarisation de masse et c’est parce qu’elle aveugle la logique et finalement nous prenons des décisions ayant elle comme critère de base. Personne n’est mauvais. L’émotion nous prive d’objectivité, la netteté et l’ignorance entravent l’évolution et cela nous enferme dans l’insécurité. Et soudain tout semble compliqué et on perd la simplicité, la beauté. Aujourd’hui est le passé de notre avenir, alors assurons-nous de l’utiliser de manière cognitive pour ne pas être conduit là où nous ne voulons pas aller.

ANGELOPOULOU Stella, Classe de terminale

HISTOIRE Le président américain offre de l’aide à l’Ukraine

Le président américain Joe Biden devrait annoncer aujourd’hui 800 millions de dollars en faveur de l’Ukraine pour renforcer ses forces de sécurité après l’invasion russe, a déclaré un responsable de la Maison Blanche. Il devrait faire cette annonce après l’intervention de son homologue ukrainien Vlodimir Zelenski via une vidéo au Congrès américain. Avec ce montant supplémentaire, l’aide américaine « annoncée la semaine dernière atteindra 1 milliard de dollars ». Dans une note au ministre des Affaires étrangères Anthony Blinken , Joe Biden donne des instructions sur la mise à disposition de 350 millions de dollars aux termes de la loi sur l’assistance internationale pour la défense de l’Ukraine. De plus, les Etats-Unis ont fourni des renseignements sur les unités russes, ce qui a permis aux Ukrainiens de cibler et de tuer de nombreux généraux russes au cours de cette guerre, selon des hauts responsables américains. Les responsables ukrainiens ont déclaré avoir tué environ 12 généraux en première ligne, un nombre qui a étonné les analystes militaires. L’aide au « ciblage » fait partie d’un effort classifié de l’administration Biden pour fournir des renseignements sur le champ de bataille en temps réel en Ukraine. Les responsables ont refusé de spécifier le nombre de généraux tués à la suite de l’aide aux Etats-Unis. Les Etats-Unis se sont concentrés sur la fourniture de l’emplacement et d’autres détails sur le siège mobile de l’armée russe qui se déplace sans arrêt. Les responsables ukrainiens ont combiné ces informations géographiques avec leurs propres renseignements - y compris des communications interceptées qui alertent l’armée ukrainienne de la présence d’officiers russes supérieurs - pour mener des frappes d’artillerie et d’autres attaques qui ont coûté la vie à des responsables russes.

KAFATSAKIS Chrysostomos, B’ Lycée

L’empoisonnement

la stratégie russe pour faire taire les opposants de Vladimir Poutine

Yeux rougis et larmoyants, visages et mains qui pèlent, perte de la vue. Ces symptômes, signe d’un empoisonnement probable, ont touché l’oligarque russe Roman Abramovitch et deux hauts responsables de l’équipe de négociateurs ukrainiens après une réunion à Kiev, dans la nuit du 3 au 4 mars, selon les informations de The Wall Street Journal (lien en anglais). Les trois hommes ont été hospitalisés en Turquie. Les symptômes se sont estompés et leurs vies ne sont pas en danger. “Les trois hommes n’avaient consommé que du chocolat et de l’eau dans les heures qui ont précédé l’apparition des symptômes”, affirme Bellingcat sur twitter. Les experts consultés par le site d’investigation estiment “que le dosage et le type de poison utilisé étaient probablement insuffisants pour mettre en danger des vies, et ont été utilisés probablement pour faire peur aux victimes”.

Les sources du Wall Street Journal soupçonnent les partisans d’une ligne dure en Russie, qui voudraient saboter les pourparlers visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. “Il s’agit d’un sabotage médiatique, d’une guerre de l’information”, a riposté de son côté le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, qui qualifie la thèse de cet empoisonnement de “fausse information”.

Le Kremlin et plusieurs hauts responsables ukrainiens nient toutes les informations selon lesquelles l’oligarque russe Roman Abramovitch et deux négociateurs ukrainiens auraient été victimes d’un empoisonnement lors des pourparlers à Kiev début mars. Étant donné que ces trois hommes se sont rétablis depuis et qu’aucun d’entre eux n’a été examiné par un expert médico-légal à temps pour détecter la présence de toxines suspectes, la vérité pourrait à jamais rester dans l’ombre. Cependant, ce n’est pas la première fois que le Kremlin et le président russe Vladimir Poutine ont recours à une telle stratégie contre des opposants. En 2020, Alexeï Navalny, chef du parti d’opposition russe et féroce critique de Vladimir Poutine, a survécu à une tentative d’assassinat par empoisonnement à un agent neurotoxique de qualité militaire, le Novichok. La chancelière allemande de l’époque, Angela Merkel, avait alors déclaré que cet empoisonnement était une tentative de « faire taire » Alexeï Navalny et a soulevé plusieurs questions auxquelles seule la Russie détient les réponses. En 2018, à Salisbury, trois personnes, dont l’ancien agent double russe Sergueï Skripal, ont été blessées et une autre personne est décédée des suites d’un empoisonnement au Novi-

HISTOIRE

chok. L’agent neurotoxique a été découvert dans une bouteille de parfum. La Première ministre britannique, Theresa May, avait déclaré à l’époque que cet empoisonnement constituait une tentative d’assassinat « certainement approuvée à un niveau élevé de l’État russe. » Des poursuites ont été engagées contre trois agents des services de renseignement russes soupçonnés d’être à l’origine de l’empoisonnement (ces suspects ne peuvent toutefois pas être formellement inculpés sans être arrêtés, et la Russie n’extrade pas ses citoyens). En 2006, à Londres, l’ancien espion russe et critique de Vladimir Poutine, Alexandre Litvinenko, a été tué après avoir bu son thé, empoisonné au polonium, un métal radioactif. Selon une enquête publique britannique, cet empoisonnement a très probablement été approuvé par Vladimir Poutine lui-même.

En 2004, alors qu’il se présentait contre un candidat pro-russe à la présidence de l’Ukraine, le candidat pro-UE Viktor Louchtchenko est tombé malade et a été défiguré à la suite d’un empoisonnement à la dioxine. Bien qu’aucune preuve n’existe quant à l’implication du Kremlin dans cet empoisonnement, Viktor Iouchtchenko et de nombreux experts pensent qu’il a été commandité par Moscou. Le Kremlin n’a jamais cessé de nier toute implication dans ces empoisonnements et réfute toute existence d’une « tendance » à l’empoisonnement des opposants de Vladimir Poutine. Dans l’histoire récente, les opposants du Kremlin semblent avoir plus de chances d’être victimes d’un empoisonnement que le reste de la population. Certaines toxines peuvent être incroyablement difficiles à détecter, les preuves peuvent être perdues au fil du temps ou avec la décomposition du corps après la mort. D’un point de vue juridique, il peut être délicat de prouver qu’un poison a été délibérément administré. Ainsi, la nature même du poison, l’opacité et les dénégations de l’État russe rendent très peu probable que les empoisonnements présumés puissent un jour être prouvés de manière concluante. Prouver l’implication de la Russie est donc très difficile, voire impossible, puisque les agents neurotoxiques tels que le Novichok ne sont probablement fabriqués que dans des laboratoires militaires secrets. L’intérêt de la Russie pour les poisons remonte à plus d’un siècle, lorsque Vladimir Lénine a donné l’ordre de créer un laboratoire chimique, surnommé le Lab X (ou Laboratoire des poisons). En Russie, “l’empoisonnement politique est une pratique ancienne”, notait à France Inter Michel Eltichaninoff, spécialiste du pays. Et c’est , depuis le début du XXe et la création d’un laboratoire de poison par Lénine qu’ étaient créées des substances destinées, “non pas à effrayer, mais à éliminer les ennemis du pouvoir soviétique et bolchévique, essentiellement à l’étranger”, rajoute l’historienne Galia Ackerman. Si le laboratoire a fermé, la tradition est restée.

Guerre en Ukraine

les Russes sous pression en Crimée !

La Crimée est une région de la Russie, (jusqu’en 2014, elle appartenait à l’Ukraine) avec plus de deux mille ans d’histoire et de nombreuses colonies. Son nom actuel est d’origine mongole, alors que les anciens Grecs l’appelaient Taurida ou Péninsule Taurique. C’est une péninsule reliée à l’Ukraine par l’isthme de Perekop et séparée de la Russie continentale par la mer d’Azov, le lac Maeot des anciens Grecs. La Crimée, avec sa capitale Simferopol, a une superficie de 26 100 kilomètres carrés et une population de 2 416 856 habitants (2021). Parmi ceux-ci, 65,3% sont russes, 15,1% ukrainiens.

Crimée, février 2022

Alors que la situation sur le front oriental stagne depuis plusieurs semaines, malgré l’intention déclarée de la Russie d’occuper toute la zone industrielle du Donbass, la pression ukrainienne sur le front sud s’accroît sensiblement, comme en témoignent les nouvelles explosions qui ont secoué la péninsule de Crimée, zone annexée par la Fédération de Russie depuis 2014. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré dans un discours que la guerre avec la Russie ne se terminera pas tant que la péninsule de la mer Noire de Crimée, annexée par Moscou en 2014, ne sera pas libérée. “La Crimée est ukrainienne et nous ne la quitterons jamais”, a-t-il déclaré. “La région de la mer Noire ne peut pas être sûre tant que la Crimée est occupée. Il n’y aura pas de paix stable et durable dans de nombreux pays riverains de la Méditerranée tant que la Russie pourra utiliser notre péninsule comme base militaire”, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ajoutant que la guerre de la Russie devait se terminer avec sa libération.

KOUSOULOU Maritina - BARKOGLOU Marilou

C’ Collège

HISTOIRE La position de l’Allemagne sur la guerre russo-ukrainienne

L’ Allemagne a renversé une politique historique consistant à ne jamais envoyer d’armes dans les zones de conflit, affirmant que l’invasion russe en Ukraine était une époque qui mettait en danger l’ensemble de l’ordre post-Seconde Guerre mondiale à travers l’Europe. La décision a été un tournant brutal des événements, car Berlin s’est accroché à sa position initiale pendant des semaines malgré la menace russe croissante et la pression des alliés de l’UE et de l’OTAN. Berlin a finalement succombé à cette pression et au fait que la Russie encercle les villes ukrainiennes et menace de renverser le gouvernement de Kiev. À partir de son propre stock, le gouvernement allemand enverra 1000 armes antichars et 500 systèmes de défense antiaérienne Stinger en Ukraine. Le gouvernement a également autorisé aux Pays-Bas d’envoyer 400 lanceroquettes en Ukraine et a déclaré qu’il enverrait neuf obus en Estonie. “L’invasion russe en Ukraine marque un tournant”, a déclaré le chancelier allemand Olaf Solz dans un communiqué. “Il menace toute notre classe d’après-guerre. Dans cette situation, c’est notre devoir de faire de notre mieux pour soutenir l’Ukraine dans sa défense contre l’envahisseur de Vladimir Poutine. “L’Allemagne se tient fermement aux côtés de l’Ukraine.” L’Allemagne avait adhéré à sa pratique de longue date consistant à ne pas autoriser le transfert d’armes meurtrières qu’elle contrôlait dans une zone de conflit. Cette attitude a dérouté certains responsables européens, encore plus lorsque le président russe Vladimir Poutine a ordonné une invasion à grande échelle et lancé des attaques à la roquette sur Kiev, la capitale ukrainienne. Le changement de l’Allemagne intervient alors que de nombreux alliés occidentaux se mobilisent pour envoyer plus d’armes, de munitions et même de systèmes de défense aérienne en Ukraine alors que les forces russes frappent les principales villes ukrainiennes. La résistance allemande a persisté ces derniers jours, alors même que d’autres pays européens, les États-Unis et l’OTAN, ont commencé à se mobiliser ces derniers jours pour envoyer du matériel militaire et des armes en Ukraine, mais elle a finalement succombé.

Opinion de la population allemande sur la position officielle de leur pays La plupart des Allemands sont mécontents de la manière dont la chancelière allemande gère la guerre en Ukraine, selon une nouvelle enquête de l’Institut YouGov pour le compte de l’Agence allemande auprès de 2 040 personnes (25-27 avril). 45% des répondants se disent plutôt insatisfaits de la performance d’Olaf Solz, tandis que 37% sont très satisfaits de la manière dont Soltz a géré le conflit international et 18% ne peuvent ou ne veulent pas évaluer ses actions.

ASMATZIS Polychronis, B’ Lycée

Les conséquences économiques de la guerre en Ukraine

La guerre en Ukraine était un évènement très inattendu. Elle a éclaté après la crise économique des années précédentes mais aussi après la pandémie. Ainsi, les conséquences économiques en Europe sont doublement aggravées. La plupart des analystes économiques pensent que cette guerre fera ralentir la croissance économique mondiale. Selon l’A.P.I. (Agence de Presse Internationale), une guerre même limitée, entraînerait une augmentation des prix des carburants et de l’énergie, ainsi que des prix des produits alimentaires, surtout au cas où Moscou déciderait de fermer les canaux d’approvisionnement. Il est connu que 41% des importations de gaz en Europe et 27% de pétrole proviennent de Russie. En même temps, l’Ukraine a exporté plus de 33 millions de tonnes de céréales l’année dernière, dont une grande cargaison est arrivée en Europe, ce qui signifie que ce serait un problème dans la chaîne d’approvisionnement. Au cas où la Russie déciderait d’arrêter les importations d’Europe, cela coûterait 80 milliards d’euros par an. Les pays qui ne seraient pas les plus durement touchés sont l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie, la France et la Pologne. Aux Etats-Unis, le R.I.A(Réseau d’Information Américain) a estimé que l’économie américaine devrait croître de 3,2% cette année, un taux inférieur de 0,3% à la précédente estimation de février. Du côté de l’inflation, les prévisions convergent vers 4,3% pour l’année prochaine alors que les prix du pétrole seront entre 120$ et 140$ le baril. Avertissant des conséquences de la guerre et des sanctions contre la Russie, I.R. Morgan a prévu un arrêt après la crise économique des années précédentes mais aussi après la pandémie. Ainsi les conséquences économiques d’un arrêt complet des 4,3 millions de barils par jour d’exportations de pétrole russe auraient “des conséquences dramatiques pour l’économie américaine et européenne”. La superpuissance couvre ses besoins intérieurs en le produisant, de sorte que l’argent est transféré des consommateurs aux producteurs et non de l’économie américaine vers d’autres pays. Cela signifie que la hausse des prix du pétrole toucherait également les ménages américains et certaines parties du pays, mais augmenterait les bénéfices des entreprises américaines. En Europe, les conséquences seraient plus importantes. Son développement atteindrait 3,5% et non 4,1%, taux estimé. La hausse des prix des matières premières et le refus des investisseurs de prendre des risques sur les marchés financiers seraient les principales causes de l’inflation, l’Europe étant la plus exposée. De l’autre côté, l’économie russe subirait le pire. En effet, la fin des relations commerciales avec l’Europe a été extrêmement douloureuse pour l’économie russe, car 40% des exportations russes aboutissent aux marchés européens. L’économie russe se contractera de 12,5% car elle sera durement touchée par les sanctions, coupée du monde et ayant

HISTOIRE

perdu l’ accès à ses réserves de change. L’ I.I.F (Institut Financier International) estime que le rétrécissement de l’économie russe atteindra 15%, un taux qui sera le double de celui de la crise financière mondiale. En fait, on estime, d’après des témoignages, que la Russie ne sera plus jamais la même. En ce qui concerne l’Ukraine elle-même, il est déjà clair que le pays fait face à des coûts considérablement accrus, également liés à la reconstruction des bâtiments et des infrastructures qui ont été détruits ou endommagés. Il y a des fortes inquiétudes concernant les coûts élevés des factures, du chauffage, de l’alimentation de base pour les 70 entreprises grecques qui ont investi en Ukraine et sont actives dans le secteur industriel. Ce qui est le plus important est que le problème énergétique touchera la planète tout entière. C’est pourquoi les pays du Moyen-Orient, le Qatar et l’Arabie saoudite se sont mobilisés pour réduire les prix des combustibles fossiles. L’invasion coupera les livraisons de gaz russe et de pétrole dans certaines parties de l’Europe apportant une réduction des marchés énergétiques russes de l’Ouest. Il est certain qu’il faudra beaucoup d’années pour que l’économie mondiale redémarre. Le seul aspect “positif” est que les pays investiront dans des énergies amicales envers l’environnement.

BODRON Eleftheria, B’ Lycée

Les conséquences sociales de la guerre en Ukraine

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a entraîné des bouleversements sociaux dans le monde entier. Comme ce pays est considéré comme la plus grande source de blé en Europe et que les exportations de céréales ont cessé en raison de la guerre, une crise alimentaire a éclaté tout en provoquant une flambée des prix des produits de base. Si la guerre se prolonge encore longtemps, les consommateurs seront confrontés au phénomène des “rayons vides”. On craint que les gens n’aient faim et que certains pays ne soient déchirés par cette guerre dévastatrice qui apporterait de grands changements sociaux. L’explosion des prix ferait surgir un gros problème dans les couches sociales inférieures. Le revenu familial diminuerait. L’augmentation du chômage entraînerait des problèmes financiers

et psychologiques tout en provoquant éventuellement des troubles physiques et mentaux. De nombreuses personnes auraient recours au suicide, à la toxicomanie et à l’alcool à cause de ces conditions. De plus, il ne faut pas oublier que l’invasion russe a forcé la population ukrainienne à émigrer vers d’autres pays, condition tellement difficile pour les nouveaux arrivants au pays d’accueil, vu que ces personnes devraient être confrontées aux problèmes de la vie et aux obstacles de la réinsertion professionnelle. Obligés de travailler à bas salaire, ils mèneraient une vie difficile tout en bouleversant aussi les conditions d’emploi des autres salariés du pays. Malheureusement, dans certains pays, en raison de l’afflux d’immigrants, il existe des préjugés, de la xénophobie et du racisme ayant comme conséquence l’exclusion sociale. Mais les bases d’une bonne vie sont l’éducation et le travail, des armes efficaces pour revendiquer sa place dans la société.

D’après ce qui précède nous comprenons qu’une guerre a des conséquences néfastes pour toute l’ humanité, toute la planète.

FOTI Argyro, B’ Lycée

Le lendemain

De plus en plus d’enfants deviennent réfugiés et ils sont forcés de quitter leur pays, leur famille, leur belle et sûre vie quotidienne. La vie et les expériences qu’ils ont vécues dans leur pays sont devenues un souvenir qu’ils ne peuvent presque jamais revivre. Ils se réfugient avec leur famille dans des abris pour se protéger, ils vivent des scènes d’horreur qui resteront gravées dans leur mémoire à un âge tellement tendre. Ce sera maintenant un cauchemar pour eux. Leur psychologie s’effondre, ils voient autour d’eux des gens qui meurent à cause de la guerre, de la faim et du désespoir. Comme dans l’image ci-dessus, il y a un petit enfant réfugié dans le visage duquel est peint l’horreur, la tristesse et les difficultés qu’il est en train de vivre. Son visage est peint en couleurs sombres, il n’y a ni éclat, ni sourire, ni bonheur. En revanche, domine la souffrance de la guerre. Les âmes de ces enfants sont réellement attristées et blessées. La question qui demeure sans réponse est de savoir ce qu’il adviendra de ces enfants le jour suivant.

FOUNTOULI Markela, B’ Lycée

HISTOIRE

Aide humanitaire

Depuis le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine les besoins humanitaires ont atteint des niveaux sans précédent. C’est pourquoi l’Union Européenne a mobilisé toutes les ressources possibles pour apporter une aide d’urgence à l’Ukraine. La Norvège et les 29 pays de l’Union Européenne ont fourni de l’aide humanitaire en Ukraine via le Mécanisme européen de protection civile. Ainsi, ils ont apporté une aide économique considérable (plus de 100 millions d’euros) et ils ont offert des biens utiles comme : de la nourriture, des trousses de premiers soins, des vêtements de protection, des désinfectants, des tentes, des équipements de pompiers, des générateurs et des pompes à eau. La Μοldavie, pays voisin d’Ukraine, a utilisé le Mécanisme européen de protection civile afin qu’elle puisse aider et accueillir les réfugiés d’Ukraine. 18 pays de l’Union Européenne et la Norvège ont aussi aidé la Moldavie à ce but, en lui fournissant des outils comme des appareils sanitaires et des générateurs d’électricité. D’autres pays frontaliers comme la Pologne, la Slovaquie et la République Tchèque ont accueilli aussi volontairement des réfugiés en bénéficiant également d’un soutien grâce au Mécanisme européen de protection civile.

STAVROGIANNOPOULOU Eleni, B’ Collège

Le rôle de la Turquie dans la guerre en Ukraine

Près de deux mois après le début de la guerre en Ukraine, les relations entre la Turquie et ce pays n’ont jamais paru aussi robustes, au risque de nuire à la politique d’équilibre entre les belligérants prônés par le président turc Recep Tayyip Erdogan. Fort de ses relations privilégiées avec Moscou et Kiev, Ankara s’est positionné comme le principal médiateur du conflit, accueillant notamment deux sessions de négociations entre les deux camps. Mais plus la guerre dure, plus ce grand écart risque d’être difficile à tenir, les relations d’Ankara se réchauffant avec Kiev tandis qu’elles se distendent avec Moscou. Avant l’invasion russe et alors que les services de renseignement occidentaux avertissaient que Moscou pourrait préparer une attaque, le président turc Recep Tayyip Erdogan a tenté d’assumer le rôle de pacificateur, proposant d’accueillir des pourparlers entre les deux parties, en ayant une attitude neutre. « Notre souhait est de pouvoir assumer le rôle de médiateur et de faire notre part », a-t-il déclaré à l’époque. Avec l’invasion de l’Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a bloqué la voie de la diplomatie, la Turquie adoptant une position prudente dans sa réponse. Ankara a reconnu, mais pas instantanément, que la décision des Russes était une « guerre », malgré l’insistance du Kremlin sur le fait qu’il ne s’agissait que d’une « opération militaire spéciale ». Erdogan a également ordonné la fermeture des détroits du Bosphore et des Dardanelles, qui relient la mer Noire à la Méditerranée, aux navires de guerre. Aux termes du traité de Montreux: la Turquie garantit le libre passage de tous les navires à passagers et navires marchands en temps de paix. Lorsqu’il y a une guerre dans laquelle la Turquie n’est pas impliquée, les navires de guerre des États belligérants ne peuvent pas utiliser les détroits à moins qu’ils ne retournent à leurs bases en mer Noire. Alors, elle a empêché les flottes russes de se connecter avec leurs compatriotes au large des côtes ukrainiennes. Bien qu’Ankara ait condamné la guerre de Poutine, le dirigeant turc a déclaré que bien qu’il envisage de s’aligner sur les autres États membres du NATO dans leur réponse à la guerre russe, il n’est pas prêt à sacrifier les « intérêts nationaux » de son pays pour ses relations avec les deux parties. Un domaine où Erdogan ne montre aucune retenue est l’armement de l’Ukraine et les livraisons de drones Bayraktar offensifs avancés de la Turquie à Kiev. Voyant leur utilisation pour la première fois dans un conflit majeur entre deux puissances, on pense que les drones ont aidé à éliminer les chars ennemis, à tel point qu’ils ont rapidement acquis une dimension presque légendaire. SPILIOTI Martha, B’ Lycée

La position de la France

à la guerre en Ukraine

Le 24 février 2022, la Russie a lancé une invasion de l’Ukraine, avec des frappes aériennes à travers le pays, notamment la capitale Kiev, et l’entrée des forces terrestres du nord, de l’est et du sud du pays. Une attaque qui a déclenché un tollé dans la communauté internationale et a impliqué aussi d’autres pays, comme la France, qui est solidaire de l’Ukraine et du peuple ukrainien. L’invasion de l’Ukraine, par le président russe Vladimir Poutine, a créé la plus grande crise humanitaire que l’Europe ait connue depuis des décennies. Le 12 mai, selon le UNHCR, le nombre des réfugiés ukrainiens, qui avaient quitté le pays, s’élevait à plus de 6,1 millions. La grande majorité des réfugiés sont des femmes et des enfants, qui sont particulièrement exposés au trafic et à l’exploitation sexuelle. Comme d’autres pays, la France a ouvert ses portes à l’accueil des réfugiés de l’Ukraine tout en leur accordant des permis de séjour temporaires dans l’Union européenne, qui leur permettent d’accéder aux écoles et de travailler dans le pays. De plus, le 11 mars, les autorités françaises ont annoncé que la France ne demandait pas de visas d’entrée pour les réfugiés ukrainiens et ont introduit un programme leur permettant de rester dans le pays pendant 90 jours, où ils ont la possibilité de bénéficier d’une protection. Les Ukrainiens qui veulent rester plus longtemps et s’installer en France peuvent également demander une prolongation de leur séjour. Il faut aussi souligner que la France a déjà apporté à l’Ukraine 100 millions d’euros d’aide humanitaire aux premiers jours de l’invasion et a permis l’acheminement de plus de 800 tonnes de matériel, dont du matériel médical. Il a également débloqué 1,7 milliard de dollars pour soutenir le budget de l’État ukrainien et ses investissements. En outre, dans la montée des tensions avec la Russie à la frontière ukrainienne depuis la fin du 2021, la France a mené une politique de dialogue ainsi que de solidarité avec l’Ukraine, pour aller vers un règlement politique du conflit. La France a réitéré aussi que toute nouvelle atteinte à la souveraineté ukrainienne entraînerait des sanctions massives pour la Russie. Depuis alors février 2022, les 27 États membres de l’Union européenne, comme la France, ont adopté plusieurs paquets de sanctions restrictives à l’encontre de la Russie. Ces mesures ont pour objectif d’isoler la Russie du système financier international et de faire pression sur les soutiens politiques et économiques du régime russe. Il faut remarquer que la France a envoyé plus de 100 millions d’euros de matériel militaire en Ukraine depuis le début du conflit. L’équipement envoyé en Ukraine comprend des moyens de protection, des armes et munitions, et des systèmes d’armes répondant aux besoins exprimés par l’Ukraine. Pour conclure, la guerre en Ukraine est l’une des plus grandes crises humanitaires depuis la Seconde Guerre mondiale et elle a un effet profond sur tout le monde. C’est pourquoi les pays comme la France doivent prendre des mesures immédiates. Comme l’a dit Macron, le président français : “la guerre en Europe n’appartient plus à nos livres d’histoire ou nos livres d’école, elle est là, sous nos yeux. La démocratie n’est plus considérée comme un régime incontestable, elle est remise en cause, sous nos yeux.”

La position de la Grèce sur

la guerre entre l’ Ukraine et la Russie

La position de la Grèce sur la guerre entre l’ Ukraine et la Russie

Actuellement, la guerre entre l’Ukraine et la Russie, qui a commencé le 24 février 2022 constitue un sujet très important et qui concerne tout le monde. La guerre est encore en cours, avec les Russes qui envahissent et bombardent les villes de l’Ukraine. Cependant, plusieurs pays soutiennent et aident l’Ukraine : la Grèce est l’un d’eux. Mais quelle est sa position ? Tout d’abord, il est essentiel de dire que l’opinion publique grecque est d’accord avec la position de l’U.E., mais la Grèce ne veut pas s’impliquer militairement. En outre, une part significative de la population ne désire aucune action contre la Russie. Ainsi, les évolutions de la question ukrainienne justifient pleinement les choix du gouvernement grec et en particulier du Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, de déclarer simplement que la Grèce soutient l’Ukraine.

Le ministre est tenu informé de la situation militaire en Ukraine. Suite à sa décision, la Grèce, en collaboration avec ses alliés de l’OTAN et de l’UE, a envoyé en Ukraine du matériel de défense comprenant également des armes. De plus, il faut mentionner que depuis le début de la guerre, des réfugiés Ukrainiens arrivent constamment en Grèce. Notre pays reçoit et continuera de recevoir des réfugiés Ukrainiens car il a été décidé et appliqué par le gouvernement que la Grèce fournira aux réfugiés Ukrainiens des logements et un régime spécial de protection temporaire pour une période de 12 mois. Enfin, le ministère de la Protection civile a transmis des données fournies par la Direction de la police grecque selon lesquelles, au total, 15000 réfugiés ont franchi les frontières. En ce qui concerne les moyens d’information, la Grèce a envoyé des journalistes en Ukraine pour tenir les citoyens grecs au courant de l’évolution du conflit. De cette façon, il veut motiver et sensibiliser les Grecs à la nécessité de l’aide à fournir en vue d’une amélioration de la situation. Dans ce contexte, notre école a pris des mesures pour aider l’Ukraine. Plus précisément, elle a incité les élèves à constituer des lots de nourriture et de médicaments.

En conclusion, si la condition en Ukraine reste mauvaise, la Grèce soutient et essaye d’aider ce pays dans toute la mesure du possible.

CHRONOPOULOU Artemis - PAPADAKI Maria, B’ Lycée

Situation politique

en Ukranie

Avant que l’indépendance de l’Ukraine ait été établie, il y avait des manifestations massives dans tous les pays, mais celles réalisées dans le Sud et l’Est du pays étaient plus “silencieuses”, en raison du grand nombre de russophones existant dans ces régions; Kiev et l’Ouest demeuraient leurs noyaux. Après la dissolution de l’URSS, l’Ukraine a acquis son indépendance le 24 août 1991. Elle l’a formalisée via un référendum en décembre 1991. Elle a affronté beaucoup de problèmes durant ces premières années; elle a perdu 60% de son Produit Intérieur et la pauvreté à atteint le 50%. Les efforts de privatisation de l’économie étaient exploités par les hommes politiques qui visaient à faire partie d’une nouvelle oligarchie. Les régions de l’Est, en particulier la Crimée, le Donetsk et le Luhansk, organisaient assez de référendums pour approcher la Russie. En conséquence, les peuples étaient nostalgiques du passé, ainsi le parti communiste a gagné les élections parlementaires. Plus précisément, c’était Leonid Kuchma, un candidat pro-russe qui a gagné les élections de 1994. Pendant sa présidence, il s’est révélé plus neutre, en négociant pas seulement avec la Russie mais aussi l’UE et l’OTAN. Il a créé une république semi-présidentielle et contrôlé l’inflation, mais son régime a été accusé d’autoritarisme et de corruption. De ce fait, il n’a pas participé aux élections de 2014, où un candidat pro-Ouest, Viktor Yushchenko, et un candidat pro-russe, Viktor Yanukovych, se sont avérés les plus populaires. Le gagnant était Yanukovych, mais, vu que les élections étaient considérées frauduleuses, des manifestations pacifiques avaient commencé à avoir lieu dans le centre et l’ouest du pays, la dite “Révolution Orange”. Le résultat était l’annulation des résultats et une deuxième élection que Yushchenko a gagnée. Dans les années suivantes, la plupart des partis politiques étaient contrôlés par des oligarques et l’UE refusait d’intégrer l’Ukraine. De plus, les relations avec la Russie étaient tendues. En effet, les deux pays avaient eu des disputes concernant la transportation du gaz. La Russie a ainsi arrêté la transportation du gaz temporairement, fait qui avait pour résultat de créer des manques dans assez de pays. La corruption du Yushchenko et la crise financière de 2008 ont constitué les deux facteurs qui ont causé sa défaite aux élections de 2010. Pendant sa présidence, il a persécuté des opposants politiques

et il a permis l’usage d’autres langues officielles dans de diverses régions, une action qui a causé des manifestations en Kyiv. Étant pro-russe, il a rejeté des plans pour l’intégration de son pays à l’OTAN et il a préféré être plus proche de la Russie. Néanmoins, il a fait du progrès important concernant l’intégration européenne de l’Ukraine. Soudainement, il a fait un demi-tour, en arrêtant l’Accord d’Association avec l’UE, un tremplin essentiel pour l’intégration d’un pays à l’UE, en proposant un pacte tripartite avec l’UE et la Russie. Ceci a causé des manifestations et troubles massifs, surtout à Kyiv, au lieu de l’indépendance. Ces manifestations étaient appelées “Euromaidan”. Plus de 100 personnes ont été mortes et les gens protestaient contre la corruption et pour une Ukraine plus proche de l’Europe. Yanukovych a été évincé du pays et il est allé en Russie. Petro Poroshenko a été nominé nouveau président. La Russie a considéré ce changement de régime comme un coup d’état, et elle a envahi la Crimée. Un référendum possiblement frauduleux a été ensuite organisé où la grande majorité des citoyens ont soutenu l’unification avec la Russie. Peu après, des groupes séparatistes dans les régions de Luhansk et Donetsk ont commencé à lutter pour leur indépendance, soutenus par la Russie; la dite guerre du Donbass. Depuis lors, il y a des tensions constantes avec assez de cessez-le-feu. Les accords de Minsk avaient pour but d’arrêter la guerre, mais sans succès. Poroshenko a perdu aux élections de 2019 du candidat Volodymyr Zelensky, qui a participé dans une plateforme anti-corruption et anti-établissement. Avant l’invasion de l’Ukraine en 2022, il n’était pas très populaire et il n’avait pas lutté suffisamment contre la corruption. En 2021, la Russie a stationné un grand nombre de soldats dans sa frontière avec l’Ukraine et, en 2022, elle a envahi le pays, avec la casus belli de “démilitarisation et dénazification”.

NOVIS- MORALES Iason B’ Lycée

This article is from: