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003 / Diagnostique de l’état actuel du grand Agadir 103

Le futur de l’image touristique de la ville

L’insuffisance des commodités et des équipements

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Le développement rapide du Grand Agadir a entraîné un déficit urbain et de graves problèmes de connectivité et d’accessibilité, notamment à l’aéroport. Ces problèmes et ces lacunes menacent l’attrait et la compétitivité d’Agadir en tant que destination touristique et la compétitivité de la région dans son ensemble.

Un autre aspect qui nuit à la compétitivité est la mauvaise utilisation du territoire, c’est-à-dire du patrimoine régional et des monuments historiques qui lui donnent son identité, faisant d’Agadir une destination balnéaire sans valeur ajoutée. La valeur, c’est-à-dire l’identité, que peut procurer l’utilisation de l’environnement naturel et du patrimoine historique de cet environnement.

Le rythme rapide de la croissance urbaine a fait que les installations et les équipements publics n’ont pas été créés pour répondre aux nouveaux besoins de la population. Les installations sportives et culturelles sont rares et dispersées, à l’exception des installations de grande envergure telles que les cités sportives et les stades.

On peut dire la même chose des espaces libres. Agadir dispose d’une grande quantité d’espaces libres, mais ils sont mal aménagés et peu attrayants et présentent un grand potentiel s’ils sont mieux utilisés. Le reste du noyau manque d’équipements sociaux, éducatifs, culturels et patrimoniaux. : une maniere d’exploité la memoire et l’histoire de la ville pour mieux mettre en avant son identité et sensibilisé les gens pour apprendre plus sur leur ville.

Dévalorisation du patrimoine : Négligence de l’identité propre de la ville

S’il est un fait qui mérite d’être mentionné, c’est que l’ensemble des abominations qui ont eu lieu jusqu’à présent montre à quel point les maîtres d’ouvrage des différents travaux de rénovation et d’aménagement de ces bâtiments ont perdu leur bonne conscience par rapport à l’importance de ce patrimoine architectural. Et à chaque fois, la société civile se manifeste pour exiger la restauration des bâtiments détériorés, notamment au niveau du front. En ce sens, les travaux entamés sur le bâtiment principal du tribunal administratif d’Agadir ne font pas exception à la règle.

C O N C L U S I O N

Passée d’un petit village de pêcheurs à une ville dynamique, Agadir était vouée à devenir un important centre économique et touristique à la veille du tremblement de terre de 1960. En conséquence, les structures d’Agadir n’étaient généralement pas résistantes aux tremblements de terre. Après le tremblement de terre, Agadir a été entièrement reconstruite avec une architecture moderne et une planification urbaine basée sur l’urbanisme fonctionnaliste dans une orientation ouverte et linéaire parallèle au littoral. Ce nouveau paysage urbain auquel les habitants d’Agadir sont confrontés leur est étranger. Mais en réalité, même si la ville a été détruite et que le modèle urbain a disparu, les usages, les souvenirs et l’identité du lieu restent intacts.

Le séisme de 1960 et la période de la reconstruction qui s’en suivit, font partie de l’histoire d’Agadir. Parmi les acteurs de cette période douloureuse et féconde sur le plan historique et architectural, peu sont encore de ce monde.

Mais de cette période, nous restent maintenant des souvenirs et des trésors de l’architecture du Mouvement Moderne. Il ne faudrait pas les méconnaitre, ni les oublier, ni les perdre : ces trésors devraient faire partie du patrimoine marocain et du patrimoine mondial. Aujourd’hui, la ville est parsemée de quartiers au caractère moderne, reflétant le brutalisme de la «reconstruction» qui fait partie de l’identité de la ville. Les relations humaines sont également devenues plus ambiguës. Les groupes sociaux ont été transformés par la main-d’œuvre et sont maintenant divisés en différents quartiers en fonction de leurs activités : administratif, touristique et résidentiel. Cela a donné naissance à une nouvelle identité, l’Agadir de la nouvelle ère. Ce qui fait d’Agadir : Une ville aux identités

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