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LES GARÇONS COIFFEURS

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TENDANCES

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PHOTOS DANS LE SENS DES AIGUILLES D'UNE MONTRE EN HAUT À GAUCHE PETER MORNEAU (2); PREMIÈRE PUBLICITÉ DES GARÇONS COIFFEURS; MALINA CORPADEAN (2); PETER MORNEAU (1); MALINA CORPADEAN (3)

Quinze ans et encore plus forts !

Par Tina Christopoulos

Didier Bichon est arrivé avec 500 $ dans ses poches au Canada. Né en Bretagne, fils de coiffeurs propriétaires de salon, le idier Bichon est arrivé avec 500 $ dans ses poches au Canada. Né en Bretagne, fils de coiffeurs propriétaires de salon, le jeune coiffeur reçoit sa formation chez Jacques Dessanges puis décide de tenter sa chance à Montréal. Il ne devait rester que quelque temps avant de déménager à New York et franchir d’autres horizons. Mais après avoir ouvert les Garçons Coiffeurs, un salon devenu presque une institution à Montréal, et avoir rencontré sa femme Stéphanie de Flandre et fondé sa famille ici, il ne regrette pas d’avoir changé ses plans. Le 14 mai marque le quinzième anniversaire du salon Garçons Coiffeurs, un terme qui provient d’une vieille expression française et qui explique bien la philosophie du salon. « Autrefois, quand on envoyait les jeunes travailler dans les métiers de soutien, on disait garçons bouchers, garçons de café, garçons coiffeurs, explique M. Bichon. Ce sont des gens qui apprennent toujours et qui ne sont jamais satisfaits, qui veulent toujours évoluer. »

La philosophie du salon est basée sur la méthode ARC, une sorte de code d’entreprise qui signifie attitude, responsabilisation et créativité. « On voulait établir un concept européen adapté à l’Amérique du Nord, poursuit M. Bichon. C’est la même chose encore aujourd’hui. Au salon, les clientes “n’appartiennent” pas à un coiffeur particulier. Nous avons tous reçu les mêmes bases et nous pouvons tous coiffer les clientes, comme ça elles continuent de venir. »

Venant d’une grande famille (sa mère avait 12 frères et sœurs), M. Bichon, loin de sa famille natale, voulait recréer un clan à Montréal. Quand il parle de son équipe, c’est aussi une famille « tricotée serrée » qui partage la même vision.

« On écoute beaucoup la cliente », explique Jason Fortier, directeur artistique des Garçons Coiffeurs depuis six ans. « On ne cherche pas les tendances dans les magazines; plutôt, on essaie de comprendre ce que la cliente veut voir. On déteste qu’une cliente ne puisse pas se faire belle à la maison aussi. »

Depuis une dizaine d’années, le salon utilise les produits capillaires René Furterer; il y a trois ans, il a construit une cabine de soins capillaires Furterer. « Les cheveux, c’est comme une plante : si on les veut sains, il faut une bonne base, un bon sol », explique M. Fortier.

M. Bichon envisage les cheveux comme la parure de la femme. « Les coiffeurs ne se rendent pas compte de l’importance d’une coiffure pour une cliente, dit-il. On a un pouvoir incroyable. »

Le vrai secret de ces quinze années de succès, c’est « qu’il n’y a pas de coiffure sans passion. » M. Bichon estime tout de même qu’il est important de se repositionner tous les cinq ans, de se réévaluer et d’apporter des changements. « On est à un autre tournant en ce moment. On fait des rénovations et on organise un grand événement pour célébrer nos quinze ans. » S

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