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Un café qui a tout changé
L’Armée du Salut a aidé Angie à surmonter son trouble d’anxiété. Linda Leigh
Angie a déménagé et est demeurée en retrait de la société pendant 12 ans lorsque son mari l’a quittée pour sa meilleure amie.
« Je ne parvenais pas à surmonter la douleur et le désespoir causés par l’échec de mon mariage, explique Angie. Mon appartement était le seul endroit où je me sentais en sécurité, jusqu’au jour où je me suis présentée à l’Armée du Salut. »
« Comment allez-vous? » Pendant des années, Angie a souffert d’agoraphobie, un trouble d’anxiété souvent causé par un événement stressant. Avec le temps, la peur extrême de se trouver en public empêche la personne de sortir de chez elle et de mener une vie normale.
« Mon sentiment d’insécurité se transformait en crise de panique lorsque j’étais au milieu d’une foule,
témoigne Angie. Je ne sortais de chez moi qu’une fois par mois pour aller au supermarché. Des amis faisaient mes courses et mes médicaments m’étaient livrés. Je ne pouvais plus exercer mon métier de préposée aux services de soutien à la personne. J’avais touché le fond du baril. »
Le paiement des factures et le manque de nourriture étaient une source de stress permanent pour Angie. Un jour, elle s’est aventurée de l’autre côté de la rue, au Manna Café de l’Armée du Salut, à Gananoque (Ontario) pour aller se rassasier. Le café de style bistro permet aux personnes qui ne mangent pas à leur faim de prendre un repas en toute dignité.
« En franchissant la porte, je me suis retrouvée dans un espace restreint, entourée de gens, dit Angie. Je sentais la sueur couler sur mon visage et mon rythme cardiaque s’accélérer. J’étais à bout de souffle. Je me suis dit que je n’y arriverais pas. J’étais sur le point de partir quand j’ai entendu quelqu’un me dire : “Comment allez-vous?” »
Une estime de soi renouvelée C’était la voix de Dave Harvey, le directeur général du café.
« Je lui ai dit que ça allait, mais que j’étais un peu paniquée », se souvient Angie.
« Vous êtes en sécurité ici », lui avait alors répondu Dave.
« C’est ce que j’avais besoin d’entendre », confie Angie.
Pendant un mois, Angie a dîné au café. Un jour, on lui a demandé si elle souhaitait servir des boissons et des repas bénévolement.
« Je voulais travailler, mais j’étais gênée de mon apparence et de mes vêtements râpés, raconte Angie. L’Armée du Salut m’a offert des vêtements, des chaussures et m’a aidée à faire réparer mes dents. J’étais brisée et désespérée, et grâce à l’Armée du Salut, je me suis sentie confiante, énergique et en sécurité.
« Le café a changé ma vie. Lorsque je serai complètement rétablie, je veux travailler pour les services d’aide à la famille de l’Armée du Salut. Aider les personnes vulnérables me tient vraiment à cœur. »
En cette période difficile de pandémie de COVID-19, l’Armée du Salut continue d’offrir des services essentiels aux personnes vulnérables. Pour de plus amples renseignements ou faire un don, visitez le www.armeedusalut.ca ou communiquez avec nous au 1-877-288-7441.
Touché par la foi
DRAKE NEVIS DES ARGONAUTS DE TORONTO SAIT QU’IL NE FAUT JAMAIS MÉNAGER SES EFFORTS, SUR LE TERRAIN COMME DANS SA FOI. Jayne Thurber-Smith
DRAKE NEVIS, QUI ÉTAIT ALORS
plaqueur défensif pour les Blue Bombers de Winnipeg, n’oubliera jamais la dernière fin de semaine de novembre 2019. Après avoir remporté le prix Gord Barwell, remis lors du Athletes in Action Grey Cup Breakfast, le samedi matin, avec sa femme Reese à ses côtés, Drake brandissait fièrement la Coupe Grey le dimanche soir.
Entraînement et expérience Il était temps que tous les efforts de ce joueur de 30 ans soient récompensés. Devenu footballeur professionnel en 2011, Drake a joué avec cinq équipes de la NFL avant de faire le saut dans la LCF, en 2015. Il a fait partie de l’alignement des Tiger Cats de Hamilton pendant deux ans avant d’aboutir à Winnipeg. En novembre dernier, il a aidé les Blue Bombers à signer une victoire de 33-12 sur son
Terrain de rêve « Peu importe où vous en êtes dans votre quête, votre travail consiste à laisser la lumière du Seigneur resplendir », dit Drake Nevis.
ancienne équipe, et à remporter leur première Coupe Grey en 29 ans.
« Je n’ai jamais perdu de vue l’essentiel, car je sais que Dieu a un plan pour nous, et ce, peu importe où il guide nos pas. Notre travail est de laisser sa lumière resplendir. »
Malgré les différences entre la LCF et la NFL—dont un joueur de plus par équipe et un terrain plus grand— Drake a su adapter avec succès son style de jeu.
« Dès mon arrivée, j’ai voulu tout savoir sur le jeu. Je me devais d’apprendre rapidement, car même les temps de jeu étaient très différents. J’ai d’abord mémorisé le livre de jeu, puis j’ai regardé des vidéos et appris de mes coéquipiers. L’entraînement et l’expérience m’ont assurément aidé. »
Repousser ses limites Drake attribue le succès de son équipe au désintéressement des joueurs.
« Le football, c’est comme une famille, explique-t-il. Quelles que soient nos différences, nous devons les mettre de côté, car nous dépendons tous les uns des autres. Dans cette équipe, il y avait un grand nombre de joueurs prêts à aider et à faire tout ce qu’il fallait pour que l’équipe connaisse du succès. La dernière saison a été une véritable bénédiction.
« Même si j’entamais ma neuvième saison, il était hors de question de me la couler douce. Je voulais continuer à repousser mes limites. Peu importe ce que j’avais accompli auparavant, je pouvais encore m’améliorer, être implacable dans ma façon de jouer, aider mon équipe à gagner et rendre gloire à Dieu. »
Pas de temps à perdre Pendant toute son enfance, Drake est allé à l’église dans une petite ville de la Louisiane. La foi est au cœur de sa vie personnelle et professionnelle.
« À l’adolescence, j’ai choisi de prendre les choses en main et de faire plus que simplement fréquenter l’église. J’ai été grandement tenté de suivre une autre route, mais les enseignements religieux appris m’ont bien servi. L’Église ne peut pas faire les choses à notre place. C’est ce que nous faisons de notre vie qui compte— mettre en pratique la parole de Dieu et agir selon nos croyances.
« Le football est ma tribune pour communiquer l’amour de Christ, dit
Drake. Ma femme et moi sommes heureux d’avoir vécu à Winnipeg. Il est important de prêter attention aux gens qui nous entourent et aux occasions d’apprendre de la Parole de Dieu et de nous épanouir en Christ. Parfois, nous ne réalisons pas son importance et nous laissons distraire, mais chaque moment passé en sa présence n’est pas une perte de temps. »
Apprendre et grandir Depuis février dernier, Drake a commencé un nouveau chapitre de sa carrière en signant un contrat avec
Deux bonnes âmes Drake et Reese ont travaillé régulièrement comme bénévoles auprès des sans-abri au poste du centre-ville de Winnipeg.
les Argonauts de Toronto. Comme il l’a fait tout au long de sa vie, Drake voit dans ce changement une occasion de s’épanouir un peu plus.
« J’essaie d’apprendre et de grandir tous les jours. Ce qui compte vraiment dans la vie, c’est de savoir distinguer le bien du mal, et de comprendre que la voie du mal peut mener au crime et à la destruction, et que celle du bien nous guide sur le bon chemin. »
Un coup de main salutaire Une bénévole de l’Armée du Salut à Oshawa, en Ontario, remet des sacs de nourriture à des familles de la région durant la pandémie de COVID-19.
Continuer à servir
La COVID-19 (maladie associée au nouveau coronavirus) s’est propagée rapidement ce printemps. L’Armée du Salut veille à la sécurité de ses pasteurs, de ses employés, de ses bénévoles et des 1,6 million de personnes qu’elle sert annuellement, et se tient prête à donner de l’espoir et à venir en aide aux gens. Des moments difficiles « La propagation du virus aura des conséquences à long terme sur le bien-être des gens, indique le commissaire Floyd J. Tidd, chef de territoire de l’Armée du Salut. Nous sommes reconnaissants à nos travailleurs de première ligne qui nous permettent d’offrir des services essenL’Armée du Salut est prête à donner de l’espoir et à venir en aide aux gens, et ce, partout au Canada et aux Bermudes. Linda Leigh
tiels et de venir en aide aux Canadiens les plus vulnérables. »
L’Armée du Salut, un organisme de bienfaisance national qui emploie au-delà de 10 000 personnes dans plus de 400 collectivités, est le plus important fournisseur de services sociaux de première ligne au pays après le gouvernement. Comme bien d’autres organisations caritatives, elle a adopté des mesures sans précédent pour limiter les risques d’exposition au coronavirus.
« Nous surveillons très attentivement la situation qui est en constante évolution, affirme le lieutenant-colonel John P. Murray, porte-parole de l’Armée du Salut. Si les directives des autorités de la santé publique ou le contexte changent, nous devrons possiblement revoir nos décisions. En ces moments difficiles, nos actions sont guidées par notre mission, nos valeurs, ainsi que l’information factuelle fournie par les autorités de santé
« En tant que nouvel arrivant, je suis reconnaissant aux gens qui souhaitent me donner un coup de main. »–AZHAD, CLIENT
D’UNE BANQUE ALIMENTAIRE
publique et l’Agence de la santé publique du Canada. » • Des mesures de distanciation sociale sont établies dans les quelque 180 locaux des services communautaires et d’aide à la famille de l’Armée du Salut. Des programmes d’alimentation ainsi que des banques alimentaires apportent des changements à leur façon de servir la nourriture. Que ce soit par le truchement de soupes
Bienvenue! Une personne dans le besoin est accueillie au refuge de l’Armée du Salut à Hamilton, en Ontario.
populaires qui ne servent désormais que de la nourriture à apporter ou encore de cantines mobiles qui offrent des sacs-repas, l’Armée du Salut veille à ce que personne ne souffre de la faim. • Tous les magasins d’occasions et centres de dons de l’Armée du Salut • Dans les refuges d’urgence et foyers de transition, les repas sont distribués directement dans les chambres des résidents. De l’équipement de protection individuelle est fourni au personnel, qui doit ensuite le jeter après chaque visite. • Des protocoles de visite stricts,
« L’Armée du Salut m’a probablement sauvé la vie. » MICHAEL, CLIENT D’UNE BANQUE ALIMENTAIRE
au Canada sont fermés au public. Bien que nous ne soyons temporairement pas en mesure d’accepter les dons matériels, nous invitons les donateurs à mettre de côté les articles qu’ils souhaitent donner jusqu’à ce que nous puissions rouvrir nos magasins d’occasions en toute sécurité. Les besoins d’articles ménagers et de vêtements abordables seront très élevés dans les jours à venir. En ces temps de crise, les magasins d’occasions continuent d’appuyer les activités des services communautaires et d’aide à la famille de notre organisation. élaborés en partenariat avec les autorités de santé publique, sont appliqués dans les établissements de soins de longue durée de l’Armée du Salut.
« Nous avons à cœur d’offrir le soutien indispensable aux personnes les plus vulnérables, ainsi qu’à un nombre grandissant de Canadiens touchés par la COVID-19 », explique le commissaire Tidd. Pour de plus amples renseignements sur l’Armée du Salut ou pour faire un don en vue de soutenir sa lutte contre la COVID19, visitez le www.armeedusalut.ca.
(à gauche) Linda Leigh est directrice des communications au quartier général territorial de l’Armée du Salut, à Toronto.
