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Plus qu’un rôle
« N ous présentons la Passion du Christ ce week-end, m’a dit un copain, et celle qui joue la mère de Jésus a un empêchement. Peux-tu la remplacer? »
« Que devrai-je faire? », ai-je répondu en hésitant et en soulignant que je n’étais pas une comédienne.
Pour me rassurer, mon ami a précisé que je n’avais pas de texte à apprendre, mais que je devrais improviser et agir comme une femme éplorée lorsqu’on fouetterait Jésus.
Je me suis mise à rire. Je pouvais jouer la femme éplorée!
C’est dans la poche Malgré quelques réserves, j’ai accepté de tenir le rôle de Marie. D’ailleurs,
Je croyais que jouer le rôle de Marie, la mère de Jésus, dans une pièce de théâtre portant sur Pâques serait facile, mais j’avais tort.
Diane Stark
certains membres de ma famille en avaient aussi!
« Tu crois vraiment que tu peux le faire, maman, m’a demandé ma fille. Tu penses réellement que tu vas être capable de pleurer sur demande? »
« Bien sûr! Et je sais comment je vais m’y prendre. Lorsqu’on fouettera Jésus et qu’on le condamnera à mort, j’imaginerai que l’on inflige ce châtiment à l’un de tes frères. Ainsi, en tant que mère, je vais comprendre la souffrance de Marie, et me mettre à pleurer. »
Le soir du spectacle, en revêtant mon costume, j’ai passé mon plan en revue. Je me suis mise à penser que l’un de mes fils était seul et apeuré, et qu’il se tordait de douleur. J’ai rapide
ment eu les larmes aux yeux.
Je me suis dit : « C’est dans la poche! »
Il ne mérite pas ça Au moment où les soldats se sont mis à « flageller » celui qui jouait Jésus, j’ai imaginé l’un de mes fils dans cette situation et je me suis mise à pleurer. « Laissez-le tranquille, ai-je crié. Il n’a rien fait de mal! »
Enfin, quand les soldats ont placé le Seigneur sur la croix, j’ai crié à m’en époumoner : « Je vous en prie, arrêtez! Il ne mérite pas ça! »
Dans ma tête, je me suis dit : « Jésus m’aime assez pour endurer tout ça pour moi. »
Expiation et sacrifice Tandis que Jésus, suspendu à la croix, demandait à son père de pardonner
Puis, quand Pilate a décidé de relâcher Barabbas plutôt que Jésus, j’ai éclaté en sanglots et hurlé : « Non! Pas mon fils! » Ensuite, lorsqu’on a placé la couronne d’épines sur sa tête, je les ai suppliés d’arrêter.
J’étais réellement éplorée.
Quelque chose a changé en moi lorsque nous suivions Jésus qui portait sa croix sur la route du Calvaire. Je ne jouais plus et n’avais plus besoin de penser à mes fils. À cet instant, j’étais témoin de la véritable souffrance de Jésus.
Ça me paraissait tellement vrai. Je ne le vivais plus comme la mère de Jésus, mais comme une femme qui était reconnaissante du sacrifice de Jésus. ceux qui lui avaient fait cela, je pleurais, car j’étais responsable de sa mort. Non pas littéralement, bien sûr, mais Dieu m’aimait tellement qu’il avait envoyé son fils unique sur la terre pour racheter les péchés de l’humanité. (Lire Jean 3:16)
Lorsque les soldats ont décroché Jésus de la croix, la comédienne qui jouait Marie-Madeleine et moi nous sommes précipitées pour prendre soin de son corps, et les larmes que je versais étaient vraies.
Je n’ai pas eu besoin d’imaginer l’un de mes fils souffrir sur le Calvaire, ce soir-là. J’étais simplement remplie de gratitude pour le sacrifice que le Seigneur avait fait en ce premier jour de Pâques.
Foi&Vie ARTICLE EN COUVERTURE Les trucs du métier
SAWYER BULLOCK AIMERAIT BIEN PARTAGER UN TRUC AVEC VOUS… SA FOI! Ken Ramstead
La touche magique Penn et Teller, Eric Mead et Derren Brown sont les sources d’inspiration de Sawyer Bullock. « J’ai découvert Derren à une époque où je pensais abandonner la magie, car je trouvais ça futile comparativement à tout ce que je pouvais faire. Darren prenait le métier au sérieux, sans pour autant que chaque numéro soit grave ou solennel. »
LE HALL DU CENTRE DE
villégiature Mosaic, situé au nord de Toronto, est bondé de clients. Dans un coin, tout près de la réception, le temps s’est arrêté.
Le magicien Sawyer Bullock subjugue son public avec ses extraordinaires prouesses et tours de passe-passe.
Il ébahit des jeunes avec un tour où il leur demande de choisir trois cartes dans un paquet, puis de les lui remettre. Toutefois, quand les jeunes lui redonnent les cartes, ils lui en rendent quatre. Sawyer retire alors une carte et leur en redonne trois. Malgré leurs nombreux essais, les jeunes lui en redonnent toujours quatre.
« Et voilà, le tour avec trois cartes », dit-il en souriant.
Son tour le plus spectaculaire a lieu lorsqu’il demande à une femme de lui donner une pièce de monnaie, d’inscrire ses initiales avec un marqueur à encre permanent et de la serrer dans son poing. À aucun moment, Sawyer ne touche à la pièce de monnaie.
Il demande ensuite à la femme d’imaginer que la pièce de monnaie est en chocolat et qu’elle est en train de fondre. Quand la femme ouvre sa main, la pièce de monnaie est pliée.
« Je l’ai sentie bouger, dit-elle. Comment avez-vous fait? »
Leçon de foi Sawyer, âgé de 24 ans, est né à Stayner, en Ontario.
« Mes parents sont de fervents chrétiens qui ont su m’inculquer le caractère essentiel de l’œuvre de Jésus. Grâce à eux, j’ai toujours su que Dieu m’aimait. »
Pendant ses études, Sawyer a toujours été entouré de mentors et de pasteurs exceptionnels, et ce, même à la Tyndale University, à Toronto, où il a obtenu un diplôme en philosophie.
« Mon but était d’obtenir un diplôme en gestion, pour pouvoir gérer ma carrière de magicien. Toutefois, dans le cadre de mon programme d’études, j’ai dû suivre des cours de philosophie. J’ai alors constaté que non seulement ces cours me plaisaient, mais qu’ils m’aidaient dans mon cheminement chrétien. »
Sous les feux de la rampe À sept ans, Sawyer a assisté à un spectacle de magie dans le cadre d’une retraite chrétienne.
« Le magicien a distribué un petit dépliant sur lequel on expliquait des tours faciles. Je me souviens de les avoir étudiés attentivement, puis d’être allé à la bibliothèque du quartier pour emprunter des livres de magie. Il n’y en avait que deux!
« Je les ai lus et relus et présentais mes tours aux employés de la bibliothèque jusqu’à ce qu’un jour l’un d’eux me propose de faire un spectacle. »
C’est ainsi qu’il s’est retrouvé sous les feux de la rampe.
Comme par magie « Mon premier spectacle a été pitoyable, raconte Sawyer en riant. Je ne savais pas qu’il fallait préparer un
numéro, moi j’improvisais! L’auditoire, composé de jeunes mères avec leurs bébés qui faisaient partie d’un groupe de soutien, a été très chaleureux. Je ne pouvais pas avoir un meilleur public pour une première. »
Comme Sawyer vivait dans une petite ville et qu’il était membre d’une église, la rumeur voulant qu’il faisait des tours de magie s’est propagée. On lui demandait de se produire lors de soirées d’anniversaire, de barbecues et de fêtes à l’église.
En raison de sa popularité grandissante, Sawyer a développé et peaufiné son spectacle. « On m’invitait à nouveau. D’ailleurs, je retourne à certains endroits depuis presque dix ans maintenant. Ces engagements m’occupent 50 à 60 jours par année, sans oublier mes autres représentations.
« C’est comme pour un chanteur. Tu apprends d’abord quelques chansons puis tu en ajoutes d’autres à ton répertoire. Finalement, tu sais ce que l’auditoire préfère. »
Plus d’un tour dans son sac La véritable pièce pliée dont on fait mention dans l’article.
Un tout restauré Lors de ses spectacles enlevants, Sawyer aime bien interagir avec le public. D’ailleurs, quand le cadre s’y prête, il y intègre même sa foi, souvent vers la fin de la représentation quand le technicien tamise les lumières et que Sawyer baisse le régime.
« Tout l’univers est réuni dans un fil de laine », dit-il en en tenant un dans sa main.
Puis il commence à séparer chacun des brins tout en parlant de souffrances, de pertes, de tragédies et de faux espoirs qui, selon lui, font partie de la vie sur terre.
Sawyer forme ensuite une pelote avec tous les brins et demande au public : « Comment fait-on pour réparer quelque chose qui est si mal en point? Et bien, on fait appel à l’Évangile.
« Les enseignements de Christ nous montrent ce qui pourrait être, ce qui devrait être et ce qui sera peut-être— la plénitude retrouvée et la restauration de ce qui a été détruit. »
En disant ces mots, Sawyer ouvre sa main; la douzaine de brins de laine fait place à un seul fil « restauré ».
« Voilà la signification des mots “Restauration” et “Rédemption” pour les chrétiens. »
Dans le sang Quand Sawyer présente son spectacle dans le cadre d’une activité organisée par l’Armée du Salut, il discute avec le public et parle de son cheminement dans la foi.
À l’occasion d’une retraite de jeunes chrétiens, il a dit : « C’est une décision capitale, probablement la plus importante que vous puissiez prendre dans votre vie. Laissez-moi vous raconter comment elle a transformé mon existence et vous expliquer pourquoi je crois que Jésus en vaut la peine. »
Puis il commence.
Maintenant aux études à la Ryerson University, à Toronto, Sawyer ne sait pas si la magie est dans ses cartes.
« Je ne veux pas passer le reste de ma vie à me produire dans des soirées d’anniversaire. La vie d’un chrétien, c’est bien plus que cela. Seul l’avenir me dira si la magie me permettra de payer mes factures ou de simplement aider mon église à collecter des fonds.
« Mais peu importe, j’ai la magie dans le sang! »
Être aux oiseaux
Notre mission : sauver 250 bêtes à plumes en cinq heures. Richard Smith
Tout a commencé un soir où je prenais part à une rencontre du parcours Alpha, à l’église communautaire de l’Armée du Salut à Belleville, en Ontario. Ma femme, Beth, ma nièce, Amanda, et moi attendions avec impatience ces réunions hebdomadaires d’introduction à la foi chrétienne.
En plus d’être devenus amis, les membres du groupe avaient vu leur foi se fortifier. Grâce à Alpha, ma femme
Deux oiseaux rares Richard Smith et sa nièce, Amanda
et Amanda ont appris à connaître Dieu, et moi, à voir la vie sous un autre angle, comme si je marchais en compagnie de Jésus.
Altruisme spontané Nous venions à peine de terminer une séance, quand un membre du groupe, qui se tenait dans l’embrasure de la porte, nous a annoncé qu’il y aurait des travaux majeurs chez elle et qu’elle avait moins d’un jour pour quitter les
lieux et déménager « quelques » oiseaux exotiques.
Avant même que je ne m’en rende compte, j’ai lâché : « Je vais t’aider avec tes oiseaux ».
Après tout, combien de temps cela pourrait-il prendre?
Un court laps de temps Tôt le lendemain matin, je suis allé chercher ma nièce, qui s’était également portée volontaire. Avec quelques bénévoles du groupe Alpha, nous sommes allés chercher une fourgonnette pour transporter ce que nous pensions être une douzaine d’oiseaux.
Nous n’avions que quelques heures pour accomplir notre tâche.
Un décor surréel Nous avons réalisé que la récupération de « quelques » oiseaux serait beaucoup plus compliquée que prévue.
Dès qu’Amanda franchit le seuil de la porte, un oiseau s’est posé sur sa tête. Il ne lui manquait plus qu’un chapeau de pirate!
Il régnait un chahut monstre dans la maison. Des douzaines d’oiseaux virevoltaient partout, apeurés par notre présence. Des graines et des déjections jonchaient le sol. Au milieu d’une grande pièce, un perroquet trônait sereinement dans une cage trop exiguë pour lui.
Ce décor surréel me rappelait le film Les Oiseaux, d’Alfred Hitchcock.
Journée « piratesque » « Dès qu’Amanda franchit le seuil de la porte, un oiseau s’est posé sur sa tête. Il ne lui manquait plus qu’un chapeau de pirate! »
Mission accomplie Armés de ce qui ressemblait à des filets à papillons, nous nous sommes attaqués à cette volée d’oiseaux. Cette tâche était exténuante. Nous étions en plein été et les fenêtres étaient fermées. Nous crevions de chaleur et les oiseaux ne nous facilitaient pas la tâche. Dès qu’on ouvrait une cage pour y mettre un oiseau, il y en avait deux qui en profitaient pour sortir.
Après trois « épuisantes » heures, nous avons réussi à mettre « derrière les barreaux » les 150 oiseaux du rez-de-chaussée.
Nous n’avions plus qu’à monter à l’étage où cent autres oiseaux nous attendaient. Nous avons mis deux heures pour les attraper.
À la fin de la journée, nous avions capturé tous les oiseaux de la maison. (Ou presque tous! Malgré nos vaillants efforts, un oiseau était bien déterminé à rester libre. Heureusement, nous avons pu retourner à la maison le lendemain pour finir notre travail.)
Il nous a fallu quatre autres heures pour amener les oiseaux dans un hôpital vétérinaire.
Nous étions fatigués, moites de sueur et sales, mais avions finalement accompli notre boulot.
Ferme détermination Quand je repense à tout cela, je n’arrive toujours pas à croire que c’est vraiment arrivé.
Notre pasteur salutiste, le major Wil Brown-Ratcliffe, nous a dit que nous avions fait preuve de « compassion active » en aidant notre amie du parcours Alpha dans un délai aussi court. J’ai plaisanté en disant que c’était Dieu qui testait mon nouvel engagement chrétien!
S’il y a une chose que j’ai apprise dans le cadre d’Alpha, c’est que les chrétiens doivent s’entraider. Le verset « Aidez-vous les uns les autres à porter vos fardeaux : vous obéirez ainsi à la loi du Christ. » (Galates 6:2) n’est qu’un des nombreux versets du Nouveau Testament qui nous dictent comment agir. J’essaie de m’épanouir en respectant la parole de Dieu et en répondant quotidiennement à ses attentes à l’égard de ma vie.
Quand nous avons accepté cette tâche, je pensais que nous ne faisions qu’aider une amie, mais avec le recul, je me suis rendu compte que nous avions aussi aidé beaucoup d’animaux. Je remercie Dieu de m’avoir donné une vue d’ensemble du ministère.