World Cup 2010

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L'abécéd du Mondial

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A A

comme AYOBA

Ayoba est l'un des symboles de cette Coupe du monde, un mot que l'on pouvait voir affiché dans les rues, dans les publicités à la télévision... Si certains ont tenté d'y trouver une signification, le mot en lui même ne veut rien dire, il s'agit simplement d'un mot pour célébrer sa joie.

B B

comme BUTEURS

Ils sont quatre à avoir frappé à 5 reprises durant cette Coupe du monde : Thomas Müller, David Villa, Diego Forlan et Wesley Sneijder. Le jeune Allemand, par ailleurs élu meilleur jeune, termine également lauréat du Soulier d'or au bénéfice de ces 3 passes décisives. Il devance en fonction du temps passé sur le terrain, Villa, Sneijder et Forlan dans cet ordre.

C C

comme CARTON

Le Portugal a réalisé le carton de ce Mondial lors de la première phase face à la Corée du nord. Les hommes de Carlos Queiroz s'étaient en effet imposés sur un score sans appel (7-0), synonyme de qualification pour les huitièmes de finale. Sans lendemain pour les Lusitaniens, vaincus dès l'entrée dans les phases finales par les futurs champions du monde espagnols (0-1).

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pourtant pleine d'ambitions, s'est prématurément arrêté lui aussi, tout comme celui de l'Argentine ou du Brésil en phase finale.

E E

La Roja a frappé un grand coup. Première finale et première victoire en Coupe du monde. Iker Casillas a ainsi levé le trophée qui fait rêver le monde entier dans le ciel de Johannesburg. A une anicroche près face à la Suisse (0-1) lors de son premier match, l'Espagne a réalisé le parcours parfait avec 8 buts inscrits, 2 concédés au cours de la première phase.

F F

Elles sont nombreuses plus ou moins prononcées. On pense évidemment à l'équipe de France ou encore à l'Italie, tenante du titre, même si certains indices laissaient entrevoir les désastres à venir. Mais le parcours de l'Angleterre,

L'album du Mondial

comme FORLAN

Diego Forlan a été élu meilleur joueur de la Coupe du monde. Leader naturel de l'équipe d'Uruguay, il a permis, grâce à son talent et ses qualités de buteur, à la Celeste d'atteindre un stade des demi-finales qu'elle n'avait plus fréquenté depuis 1970. Une prouesse pour un joueur qui, à 31 ans, a inscrit cinq buts, donné une passe décisive et qui aurait même pu faire encore mieux avec un coup franc, qui a heurté la transversale à la dernière minute face à l'Allemagne.

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comme DECEPTION

comme ESPAGNE

comme GHANA et GYAN

Dernière nation africaine en lice dans cette première Coupe du monde sur le sol africain, les Black Stars ont bien failli se qualifier pour les demi-finales. Il s'en est fallu d'un rien, ou plutôt d'un penalty de Gyan à la 120e minute de leur duel face à l'Uru-

Juillet 2010

guay, finalement vainqueur aux tirs au but (1-1, 4 t.a.b. à 2), pour y parvenir. Le Cameroun de Roger Milla, quart de finaliste du Mondial 1990 en Italie, et le Sénégal de El-Hadji Diouf en 2002, n'en ont pas moins trouvé leurs successeurs.

H H

comme HONTE

La grève des joueurs de l'équipe de France, relayée en direct aux quatre coins de la planète depuis Knysna, restera comme l'un des pires moments dans l'histoire des Bleus. Ce jour-là, à 48 heures d'un match encore décisif face à l'Afrique du Sud, il était censé y avoir un entrainement public, au lieu de quoi des caméras et des journalistes du monde entier auront commenté, éberlués, l'image des Français cloitrés dans leur bus.

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I comme ITALIE

Le champion du monde n'a pas longtemps fait honneur à son titre acquis en 2006 en Allemagne. La Squadra Azzurra et ses héros de Berlin n'ont fait qu'illusion à l'image d'un Fabio Cannavaro, capitaine perdu d'un navire qui a coulé à pic en terminant à la dernière place du groupe pourtant a priori le plus abordable de cette édition.

J J

comme JABULANI

Comme le nom du ballon de la Coupe du monde. Les joueurs, qui pour la plupart n'auront eu de cesse de le critiquer, ont dû s'adapter car plus léger que les ballons habituellement utilisés sur les terrains. Combiné à l'altitude, cela a sans doute eu

quelques répercussions et peut-être provoqués un nombre élevés de boulettes chez les gardiens.

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comme KNYSNA

L

comme LIMPOPO

M

comme MAIN

K

Cette petite ville côtière située au Sud du pays a été mis en lumière par les joueurs de l'équipe de France et du Danemark, qui l'avaient choisie comme camp de base. Une petite ville agréable, loin du tumulte de Johannesburg. Cela n'aura porté chance ni aux Bleus ni au Danemark.

L

La province du Limpopo a été le théâtre de la déroute de l'équipe de France, largement battue par le Mexique (0-2) au stade Peter Mokaba. C'est également dans ce stade que la rupture a été consommée entre les joueurs et leur entraîneur avec l'épisode désormais tristement célèbre des insultes d'Anelka à Domenech.

M

La main de Suarez sur sa ligne dans les dernières secondes du quart de finale opposant le Ghana à l'Uruguay aura eu des répercussions terribles. Gyan a manqué son penalty et la Celeste a fini par passer lors de la séance de tirs au but (1-1, 4 t.a.b. à 2). Héros dans son pays, Suarez restera à jamais un "tricheur" pour tous les Ghanéens.

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comme NIGERIA

Le Nigeria a quitté la Coupe du monde par la petite porte avec la dernière place du groupe B. Un petit point au compteur acquis face à la Corée du


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édaire

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De Ayoba à Zuma, un abécédaire de la Coupe du monde, qui s'est achevée dimanche sur le succès de l'Espagne face aux Pays-Bas (1-0, a.p.), pour revivre un mois de compétition. Un Mondial marqué par les déceptions de quelques grandes nations, le déshonneur des Bleus, les performances de Forlan, meilleur joueur du tournoi, ou encore le Shosholoza des Bafana Bafana.

Sud (2-2), qui a fortement contrarié le président Goodluck Jonathan décidé à suspendre son équipe nationale pour deux ans. Il a depuis fait machine arrière devant la pression de la Fifa... De plus, la BBC évoque les soupçons de tricherie autour de l'équipe.

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comme PAUL LE POULPE

Le poulpe d'un aquarium en Allemagne, devenu en l'espace de quelques semaines le plus médiatique au monde, a fait vibrer les supporters jusqu'en Afrique du Sud ! "Paul le poulpe" a en effet "deviné" les résultats de la Mannschaft sans se jamais tromper une seule fois. Il a ainsi prédit quatre victoires et deux défaites, la dernière ayant eu lieu en demifinale face à l'Espagne. Fous de colère, les Allemands voulaient le faire griller au barbecue !

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comme ORANJE

Trois finales, trois défaites... Après 1974 et 1978, les Pays-Bas ont subi une nouvelle désillusion à l'heure de franchir la dernière marche les menant au titre suprême en s'inclinant (0-1, a.p.) face à l'Espagne durant la prolongation sur un but signé Iniesta. Dominés dans le jeu, ils ont bien failli frapper en contre notamment par Robben. Malgré toute leur déception et un comportement sur le terrain parfois très limite, les Bataves ont fait une haie d'honneur au vainqueur et reconnu leur supériorité. Chapeau.

P

mis d'éviter l'élimination de la Squadra Azzurra dès la phase de groupes. Quagliarella avait pourtant inscrit le deuxième but de son équipe, celui de l'espoir, dans les arrêts de jeu de la rencontre face à la Slovaquie (2-3). En vain...

comme QUAGLIARELLA

L'attaquant de Naples, Luis Fabio Quagliarella a bien failli sauver l'Italie, tenante du titre, de son naufrage. Mais le but du Napolitain n'a pas per-

comme RECORD DE KLOSE

Miroslav Klose a débarqué en Afrique du Sud miné par une saison totalement anonyme avec le Bayern Munich. L'attaquant de la Mannschaft s'est finalement retrouvé durant cette Coupe du monde, inscrivant 4 buts. Des prestations de premier ordre qui lui ont permis de faire une entrée fracassante sur le podium des buteurs en phase finale avec 14 unités au compteur, ex-æquo avec Gerd Muller. Une performance au goût d'inachevé pour le Bavarois qui, blessé, n'aura pu disputer la petite finale face à l'Uruguay et ainsi tenter d'au moins égaler la marque des 15 buts du Brésilien Ronaldo.

S Sc

omme SHOSHOLOZA

Cette chanson populaire d'Afrique australe, devenue l'hymne des sélections nationales sud-africaines, aura rythmé le parcours dans ce Mondial des Bafana Bafana, l'équipe nationale sud-africaine. Une chanson entraînante, reprise dans tout le pays, dans tous le stades, même après l'élimination des joueurs de Carlos Alberto Parreira en phase de poules.

T T

comme TRANSPORT

L'organisation de la première Coupe du monde sur le sol africain aura été en grande partie une réussite. Seul couac de taille relevé, un encombrement dans le

ciel de Durban avant la demi-finale qui a opposé l'Allemagne à l'Espagne (0-1). Les retards des vols ont été nombreux, en raison notamment des avions des VIP qui, pressés d'atterir et de se rendre au stade, ont encombré le tarmac et privé de la rencontre de simples supporters, qui atterissaient à la mi-temps du choc.

U U

comme URUGUAY

Surprise de cette Coupe du monde, l'Uruguay a terminé à la quatrième place. Qualifiée dans la douleur face au Ghana (1-1, 4 t.a.b. à 2), avec la fameuse main de Suarez et le penalty manqué par Gyan. les joueurs de la Celeste ont laissé une belle image malgré deux dernières défaites (2-3) face aux Pays-Bas en demifinales, puis face à l'Allemagne (2-3) dans le match pour la 3e place.

V V

comme VUVUZELA

Les fameuses vuvuzelas ont résonné dans tous les stades durant le Mondial. Ces trompettes en plastique ont fait fureur au point de devenir l'un des symboles de la Coupe du monde. Un moyen particulièrement efficace de se faire entendre qui a un défaut, celui de masquer les chants des supporters...

W W

comme WESLEY SNEIJDER

Le Batave Sneijder a cumulé les honneurs et les buts pendant tout le tournoi terminant premier ex æquo au classement des buteurs avec 5 réalisations. Mais les Pays-Bas se sont inclinés en finale face à l'Espagne (0-1, a.p.). "Ce fut un match difficile. On était si proche de gagner la Coupe du monde. Même si c'est dur, que nous sommes tristes, on est deuxième, il faut être fier de cela. Nous avons perdu

contre la meilleure équipe", reconnaît l'Intériste, qui cette saison avait jusqu'ici tout gagné.

X

comme XAVI

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comme YELLOW

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comme ZUMA

X

Xavi est le symbole de cette équipe d'Espagne championne du monde. Le milieu de terrain du Barça est le véritable régulateur de cette équipe, la plaque tournante, qui touche un maximum de fois le ballon pour donner le tempo et orienter le jeu. A lui seul, il symbolise le "toque" ou le "tiki taka" et toute une génération de joueurs espagnols qui n'en finit plus de gagner.

Y

Le jaune brésilien n'aura pas été à la hauteur durant cette compétition. Les Brésiliens avaient pourtant survolé une phase de groupes pas si évidente avec le Portugal et la Côte d'Ivoire dans leur groupe. Ils n'ont cependant pas tenu le rythme d'une première période bien maîtrisée face aux Pays-Bas. Un stop face aux Oranje (1-2) à valeur de rouge pour tout le staff, Dunga en tête, démis de ses fonctions.

Z

Jacob Zuma, président de l'Afrique du Sud, peut être satisfait de l'organisation de la première Coupe du monde de football sur le sol africain. Ce fut en effet une réussite grâce notamment à un accueil particulièrement chaleureux de la population, loin des clichés alarmistes diffusés en Europe notamment. L'ambiance aura été festive jusqu'au bout. Cette grande fête du football a donné des idées au président, qui rêve désormais des Jeux Olympiques en 2020 à Durban.

L'album du Mondial

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4 Eclairage

Le Mondial sud-africain en 7 actes Ni carnet de bord scrupuleux ni résumé des temps forts de la compétition, sept "choses vues" durant le Mondial sud-africain par les sept envoyés spéciaux et correspondants du Monde.

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Jeudi 10 juin Aéroport de Johannesburg

Alors, le Mondial se passe en Afrique... L'arrivée à l'aéroport de Johannesburg est une première gifle. On pourrait être en Europe. Une fois dehors : des autoroutes à quatre voies aussi lisses qu'une patinoire, des centres commerciaux étincelants... Deuxième gifle au Cap. Une ville où les maisons à l'architecture ultramoderne se cachent derrière des palmiers. C'est l'heure de se rendre au stade. Sur l'autoroute, les 120 km/h sont dépassés. Trois policiers nous arrêtent : "Monsieur, vous rouliez à 150 km/h." Désolé. Un autre enchaîne : "Vous êtes d'où ? De France. Ah, ah, ah ! Vous allez nous laisser gagner ? L'amende est de 120 rands (12 euros), vous ne les avez pas ? Ce n'est pas grave, on peut s'arranger, ici c'est l'Afrique."

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Dimanche 13 juin Stade de Pretoria

Les conférences de presse d'aprèsmatch font partie de ces figures obligées dont on se passerait. Toujours les mêmes phrases creuses sur la physionomie de la rencontre, le même zèle des organisateurs pour couper le sifflet des journalistes dès qu'ils se montrent insistants... Enfin, presque toujours. Ce dimanche, le Ghana entame le tournoi par une victoire sur la Serbie et une prestation prometteuse d'Asamoah Gyan, la future star africaine du Mondial. Pourtant, Milovan Rajevac, le sélectionneur des Black Stars, arrive au point presse abattu. Il cherche ses mots. Content de ce résultat ? "Je suis triste pour la Serbie, c'est une belle équipe", répète l'entraîneur, les yeux rougis. "Miki" Rajevac est serbe et son coeur bat pour sa terre natale. Au royaume du foot-business, les émotifs ont encore leur place. C'est rassurant.

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Jeudi 17 juin

Tribunes du stade de Polokwane France-Mexique offre l'occasion d'un premier contact avec la star ab-

L'album du Mondial

solue de la compétition, la désormais universellement célèbre vuvuzela. Le si bémol continu et assourdissant va provoquer des acouphènes et une rapide rupture de stocks de bouchons d'oreille. Mais le Valaisan Joseph Blatter, sans doute nostalgique des infernaux cors alpins, est opposé à leur interdiction. Une Anglaise de Knysna, plus sensible à Miriam Makeba et Ladysmith Black Mambazo, soupire : " Dire qu'ils ont des voix et des harmonies gospel magnifiques et que ce vacarme les recouvre. Quel gâchis !"

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Dimanche 20 juin Township de Nekkies

Ils sont ridicules. Parfaitement ridicules. Un quarteron de dirigeants fédéraux, cravatés, qui brandissent leur vuvuzela tricolore arrachée à un employé de la mairie de Knysna, au coeur des townships. L'assistance entonne un magnifique shosholoza, le chant du peuple noir. Et ces vieux messieurs de la Fédération française de football font mine d'écouter la maire, s'agglutinent dans le sillage de Rama Yade venue faire son show. Le pire, c'est qu'ils sont encore en place, aujourd'hui, après le fiasco. Pour une fois que les Bleus sortaient de leur forteresse dorée, qu'ils venaient à la rencontre de ces milliers d'enfants des townships. Il se met à pleuvoir, les Bleus montent sur une estrade, vaguement gênés, remettent quelques maillots à des gamins, oublient d'être naturels, de sourire, de les prendre dans leurs bras. Puis ils repartent dans leur bus. Rideaux tirés, évidemment.

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Vendredi 2 juillet Soccer City à Soweto

Le match Uruguay-Ghana vient de reprendre. Dans la salle du cinéma 3D située à deux pas du stade de Soccer City, un Sud-Africain s'assoit. Il est tendu. Une équipe africaine va-t-elle pour la première fois se hisser au niveau d'une demi-finale de Coupe du monde ? Il plisse les yeux. Tiens, l'image est assez trouble. Au bout de deux minutes, on lui explique que c'est plus agréable

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avec des... lunettes 3D. La 3D a fait ses débuts lors du Mondial, mais les habitudes sont encore à prendre. A côté des 32 caméras classiques autour du terrain, 8 caméras 3D ont filmé près de la moitié des matchs. Dans le monde, 400 cinémas 3D ont été ouverts pour l'occasion. Le rendu est assez spectaculaire. On est sur le terrain avec les joueurs. Même les caméras classiques ont évolué : désormais, elles filment à 500 images par seconde. Les ralentis n'ont jamais été aussi ralentis. Les tacles assassins de certains joueurs font encore plus mal au coeur.

seront personne, ils sont encore pour quelques jours la preuve indubitable que nous y étions : une accréditation infalsifiable à notre nom, le billet du match Slovaquie-Italie que nous nous promettons d'offrir à un ami transalpin, celui de Ghana-Uruguay (pour se convaincre que le football n'a pas le sens de l'histoire), un guide du parc national Krüger (trois heures de visite, une pitié !), un dictionnaire anglo-zoulou, une coupure de presse sur Iniesta (pas servi), un timbre, deux cartes postales, le dépliant d'une guest-house où nous retournerons (qui sait ?). LeMonde.fr

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Samedi 3 juillet Billetterie à "Joburg"

Ils font les cent pas, toute la journée, un peu la nuit. La vente de tickets, ce n'est pas pour les amateurs. Les vendeurs au noir, des professionnels, sont vite autour de vous. "Tickets ? Tickets ? Spain ? Spain ?" proposent-ils à voix basse aux passants. Le premier vendeur surveille d'un oeil si la police ne débarque pas, et de l'autre guette des acheteurs qui se font rares, et profitent de la chute des prix. "Ça fait dix ans que je fais toutes les Coupes du monde, c'est la plus dure. Il n'y a pas de marché ! Les supporteurs, ils descendent des bus devant le stade, ils bradent les tickets à 200 rands, des tickets de première catégorie qui valent plus de 1 000 rands. Jamais vu un truc pareil." Quand ce sera fini, il rentrera en France, sa base. Comment se fournir en tickets pour revendre dans la rue, en comptant sur l'envolée des prix pour les bénéfices ? "Eh, eh ! On se débrouille avec les fédérations. Mais franchement, ici, c'est dur. Les flics t'arrêtent. Si tu as 10 000 (rands, 1 000 euros), ils prennent 6 000 et ils te disent de te barrer. Jamais vu ça."

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Lundi 12 juillet Sur un coin de bureau

Ce petit fatras sur notre bureau européen, combien faudra-t-il de temps pour qu'il passe à la poubelle ? Souvenirs sud-africains qui n'intéres-


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Les déceptions Gros plan sur les grandes nations qui ont déçu lors de cette Coupe du monde. Parmi elles, le Brésil, l'Angleterre et la France.

Bastos (au centre) consolé par Maicon (à gauche) et Gomes

Le Brésil, une énigme

L'Italie, du jamais vu

Pour la deuxième fois de suite, le Brésil a échoué en quarts de finale du Mondial. Sous la houlette de Carlos Dunga, la Seleçao n'a pas trouvé sa vitesse de croisière en Afrique du Sud. Voulant une équipe à son image, c'est à dire dure au mal, défensive, l'ancien milieu auriverde a laissé Pato, Ronaldinho ou Adriano à la maison. Et s'est appuyé sur les obscurs Gilberto Silva, Melo ou Elano (même si ce dernier a fait un bon début de compétition). Robinho et Kaka n'ont pas créé beaucoup de décalages. Contre le futur finaliste néerlandais, les Brésiliens ont largement maîtrisé les débats avant la pause... puis ils ont craqué inexplicablement. Le Brésil de Dunga au Mondial 2010 ? Une énigme.

Aucune victoire en trois matches de préparation (contre la Suisse, le Mexique et le Cameroun). La Nazionale, championne du monde en titre, n'arrivait donc pas avec le costume de favorite en Afrique du Sud mais avait, comme souvent, une sérieuse carte à abattre. Dans un groupe largement à sa portée, l'Italie, sur sa lancée des matches amicaux, n'aura pas remporté la moindre rencontre. Incapables de se montrer dangereux et de développer un jeu léché, les hommes de Marcello Lippi termineront même derniers du groupe F. La France aussi éliminée, c'est la première fois que les finalistes d'une Coupe du monde de l'édition précédente sont éliminés dès la phase de poules.

L'album de vos souvenirs

L

a Coupe du monde terminée, c'est l'heure des bilans. Trente-deux pages tout en couleur comme le nombre d'équipes participant à ce Mondial d'Afrique du Sud : voici votre bonus pour vous replonger dans tous vos souvenirs, bons, moins bons ou mauvais. Du meilleur au pire, du pire au meilleur. Pourtant, cet album ne se veut pas rebutant et pour cause, il n'est pas fait pour ressasser des résultats et des analyses. Il vous propose un survol du Mondial 2010 dans tous ses états d'âme : côté court, côté jardin, côté showbiz, côté passion. Retrouvez aussi les équipes qui sont limitées (Argentine, Mexique, USA), celles qui ont déçu (Brésil, France, Angleterre), surpris ( Uruguay, Ghana, Slovaquie ) ou confirmé ( Espagne, Pays-Bas, Allemagne) mais aussi le meilleur joueur, Diego Forlan. Les temps forts, les stars, les révélations, les surprises, les déceptions, les confirmations, les caprices ou les dérives de l'arbitrage, le Top 10 des perdants ou des gagnants de cette Coupe du Monde, tout cela concocté et mijoté pour votre délectation. Emotion, passion, choc, l'instant est aux souvenirs.

5 Billet à nos lecteurs

Audience

Raphael Féquière

Une production: Le Nouvelliste Coordination: Raphael Féquière Sources: AFP, L'Equipe

Graphisme: Jean Samuel Pierre Louis Impression: IMPRIMEUR II

Domenech, mauvais perdant, fait des remontrances à Parreira en lieu et place des salutations.

La France, un champ de ruines Qualifiée in extremis en barrages contre l'Irlande grâce à un but très controversé suite à une "grosse mimine" de Thierry Henry, la France n'a pas fait fructifier ce coup de main du destin en Afrique du Sud. Minés par les conflits internes, et surtout par la cassure entre le groupe et Raymond Domenech, les Bleus ont été éliminés en terminant à la dernière place du groupe A. Un point, un petit but marqué : le bilan est catastrophique. Plus que le résultat sportif, c'est l'image de la France renvoyée par son équipe qui est accablante. Coupés de tout à Knysna, en guerre contre le reste du monde, les Français se sont tirés une balle dans le pied. Ou plutôt dans les deux. Laurent Blanc récupère une équipe de France en ruines.

L'album du Mondial

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K.-O., do Brasil Désillusions

Kaka est encore passé à travers

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our la deuxième fois en quatre ans, le Brésil s'est fait éliminer de la Coupe du monde dès les quarts de finale et son meneur de jeu, Kaka, s'est montré incapable de donner le meilleur de lui-même. En Allemagne, il y a quatre ans, il était entouré d'une pléiade de vedettes habitée d'une confiance en elle un peu exagérée, qui n'avait pas répondu aux attentes et s'était fait éliminer par la France. Cette année, Kaka avait un rôle d'animateur plus important encore, au coeur d'une équipe au profil plus travailleur. Mais à court de forme après une saison compliquée au Real Madrid, il n'a su faire étalage de son talent que par intermittence. La chance n'a, en outre, pas été avec lui. Il a d'abord été expulsé à tort dans les dernières minutes du deuxième match du premier tour, contre la Côte d'Ivoire, puis il est tombé sur un excellent Maarten Stekelenburg samedi en quart de finale. Sa magnifique frappe enroulée filait sous la barre mais la claquette du portier néerlandais a privé le Brésil d'un second but qui l'aurait sans doute mis à l'abri avant la mi-temps. Les Pays-Bas sont finalement revenus pour l'emporter 2-1. "J'en voulais plus" Après une saison perturbée par des blessures, les Brésiliens espéraient voir Kaka atteindre son pic de forme au Mon-

L'album du Mondial

dial et y évoluer au niveau qui lui avait valu le Ballon d'or en 2007. Mais comme le reste de l'équipe, il n'a donné à voir que des bribes de son potentiel, malgré une progression au fur et à mesure que le tournoi avançait. "Il y a eu des moments dans lesquels je ne pensais pas pouvoir jouer la Coupe du monde mais mes coéquipiers m'ont soutenu et aidé à continuer à me battre", a dit Kaka à la presse. "Moi seul sais combien j'ai dû me battre pour arriver là. J'en voulais plus, je voulais aller en finale, je voulais relever le défi d'un sixième titre mondial (pour le Brésil)." "Nous avons perdu sur des détails, sur deux faits de jeu, et cela donne un sentiment de douleur et de frustration. Je sais à quel point c'est douloureux pour ceux qui souffrent avec nous et ils peuvent savoir que nous souffrons aussi", a-t-il encore dit. Paradoxalement, le meilleur souvenir de Kaka en Coupe du monde reste la campagne victorieuse de 2002. Alors âgé de 20 ans tout juste, il n'avait joué que 20 minutes en match de poule contre le Costa Rica. Aujourd'hui âgé de 28 ans, il juge prématuré de dire s'il sera là en 2014, pour le Mondial au Brésil. "Je ne sais pas ce qu'il va se passer d'ici là. C'est un moment très difficile pour moi", a dit le joueur madrilène. "Le chemin est encore long et cette défaite est très fraîche. A cet instant, je dois réfléchir."

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Mental défaillant, style décevant, joueurs pas au niveau : le Brésil n'a pas assumé son rang en Afrique du Sud. Le départ de Dunga entériné, les Auriverde doivent très vite analyser les raisons de leur revers. C'est une cause nationale : dans quatre ans, la Coupe du Monde aura lieu chez eux.

UN MENTAL DEFAILLANT

Ce qu'il a manqué Le maillot frappé de cinq étoiles est-il trop lourd à porter ? D'habitude, ce sont les adversaires qui sont impressionnés. En Afrique du Sud, ce sont les joueurs brésiliens qui ont semblé subir la pression. Le symbole ? Felipe Melo en quarts de finale. Le milieu de terrain de la Juventus Turin est passé à côté de son match face aux Pays-Bas (2-1) et s'est fait expulser pour une faute grossière. Son cas n'est pas isolé. Face aux Bataves, les Brésiliens ont presque tous perdu pied après l'égalisation. Moins sereins, ils n'ont pas su poser leur jeu pour renverser la situation comme face aux Etats-Unis en finale de la Coupe des Confédérations (3-2). Et cette nervosité n'est pas sortie de nulle part. Jamais les Auriverde n'ont semblé sûr de leur fait en Afrique du Sud. "Anxieux" lors de leur entrée en lice contre la Corée du Nord (2-1) selon Dunga, les Brésiliens avaient les nerfs à vif. Ils quittent le tournoi avec sept cartons jaunes et deux joueurs expulsés en cinq matches. Une instabilité et un manque de maitrise qui ont coûté cher. En 2006, le groupe avait été « écrasé » par sa notoriété en monnayant ses entraînements et en oubliant de réaliser une préparation physique digne de ce nom. Elle avait explosé physiquement contre la France (1-0). Le chantier 2014 Le Brésil a gagné la Coupe des confédérations en 2005 et en 2009 en formulant beaucoup de promesses. Un an après, il s'est crashé en quart de la Coupe du Monde, une première fois physiquement, une deuxième fois mentalement, comme écrasé par la mauvaise pression liée au poids de son maillot. En 2014, celle-ci sera bien pire, à domicile. La CBF a du pain sur la planche pour définir un projet solide au futur staff et lui donner les moyens de travailler à moyen terme. Sinon, la nation connaîtra un nouvel été été bien douloureux.

siasmé personne. Le huitième de finale face au Chili (3-0) a fait espérer les fans brésiliens. La première mi-temps contre les Pays-Bas aussi (2-1). Ce fut un feu de paille. Kaka, loin de son niveau suite à ses soucis physiques, et Robinho, étaient bien seuls dans ce groupe de "besogneux". Au pays, l'équipe auriverde a laissé l'image d'une sélection au style européen sans génie. Le chantier 2014 Le style bien sûr. Comment le Brésil pourrait se présenter à un Mondial à domicile sans un jeu séduisant? Cela semble tout simplement impossible. Le nouveau sélectionneur devra convaincre les supporters et la presse, agacée par l'isolement de l'équipe imposé par Dunga. Les noms de Luiz Felipe Scolari, qui a mené la Seleçao sur le toit du monde en 2002, ou Leonardo, parti du Milan AC, sont évoqués. UN GROUPE SANS TALENT

Ce qu'il a manqué : Le Brésil a manqué d'artistes en Afrique du Sud. Alors que Dunga s'est privé de certaines vedettes (Ronaldinho, Adriano, Pato...), les Brésiliens auteurs d'un belle saison 2009-2010 dans un club prestigieux n'étaient pas légion dans les 23 retenus. Certes, Lucio, Maicon et Julio Cesar ont brillé avec l'Inter Milan, Juan et Daniel Alves se sont illustrés à la Roma et au Barça. Mais pour les autres, l'exercice 20092010 a été poussive. Kaka est passé à côté de sa première année avec le Real Madrid. Robinho a été contraint de retourner au Brésil pour retrouver son jeu. Gilberto Silva, sur le déclin, évolue au Panathinaikos. Felipe Melo a déçu à la Juve. Et Julio Baptista n'est plus le même. Si riche en talent les années passées, le Brésil en a manqué en Afrique du Sud. C'était un choix de Dunga qui a façonné son groupe à son image en s'appuyant sur des joueurs que d'autres n'auraient peut-être pas choisis pour avoir un groupe uni. Le pari n'a pas été gagnant. Le chantier 2014

UN SYTLE DECEVANT

Ce qu'il a manqué : Le Jogo Bonito. Ce style de jeu est dans les gènes du Brésil. La sélection auriverde vit toujours sur le mythe de Pelé et du football pratiqué en 1970 où les dribbles chaloupés de Jairzinho et le football offensif avaient enchanté toute la planète du ballon rond. Pour beaucoup de Brésiliens, il doit rester la marque de fabrique de l'équipe. Ce n'était pas l'avis de Dunga. Comme depuis son arrivée sur le banc brésilien en 2006 et comme nombre de ses prédécesseurs depuis 1990, il a prôné un football rugueux mais efficace en Afrique du Sud. Et la Seleçao n'a enthou-

Le groupe. Le Brésil a besoin de nouvelles têtes. Avec 29 ans et 3 mois de moyenne d'âge en Afrique du Sud, la sélection auriverde y est contrainte. Son formidable réservoir de joueurs devrait lui permettre d'y arriver. Thiago Silva (Milan AC), David Luiz (Benfica) ou encore Alex (Chelsea) auront leur mot à dire en défense. Anderson (Manchester United) aussi au milieu. Pato (Milan) également en attaque. Mais au Brésil, on mise beaucoup sur le meneur de jeu Paulo Henrique Ganso et l'attaquant Neymar. Pour la presse brésilienne, les deux perles de Santos, snobées par Dunga, ont les qualités pour permettre au Brésil de retrouver son identité footballistique...


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Désillusions

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Top

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L’équipe de France : bien évidemment. Pour la pauvreté du football proposé et la richesse de la vie extra sportive des bleus, proche du graal. A se demander même si un suicide en direct sur toutes les télés du monde ne constitue finalement pas une réussite, vu que c’est une première pendant la coupe du monde. Un groupe plus proche de l’ambiance « cour d’école » avec un pion dépassé plutôt qu’une sélection des 23 meilleurs footballeurs français du moment. Rassurez-nous, le fond, on l’a touché non ?

Ce diable de Christian JeanPierre : à mettre des « diables » partout comme dans une phrase type « ce diable de Van Bommel aurait du prendre des diables de cartons à chaque fois qu’il a taclé ce diable d’Iniesta, ce diable de Villa ou ce diable de Xavi », la star de téléfoot agace un chouilla. Notamment aussi quand il crie « attention » sur une touche. Suivi de près par Xavier Gravelaine, futur très grand.

Le football africain : il avait rendez-vous avec l’histoire pour faire de la première grande compétition internationale sur ses terres une réussite sportive. Ce fut l’inverse avec seulement le Ghana qui tira son épingle du jeu (bien mieux que ses pénalty). Echec complet de l’Algérie, la Côte d’Ivoire trop courte dans un groupe délicat, le Cameroun qui s’est auto-détruit. Ca ne sera pas simple en 2014.

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des grands perdants

Le Brésil de Dunga : on le disait aussi frileux que Dunga était beau à voir en tant que joueur, c’était vrai. On pensait qu’ils avaient un gardien, on se trompait. Le Brésil s’est replié sur lui même, oubliant sans doute une partie de ses valeurs, et a paniqué lors de son premier gros match. Le sélectionneur de 2014 devra avoir le cœur bien accroché. Et une petite protection rapprochée si ça venait à mal se passer.

L’arbitrage : c’est une petite marotte mais comment le dire autrement… Quelques grossières erreurs (Angleterre, Mexique…), une incohérence d’un match à l’autre pour les cartons assez flagrante, voire d’un mi-temps à l’autre, pas de doute l’arbitrage au football va bien. Symbole d’un sport qui tarde à se renouveler un peu, et qui est sans doute un des derniers qui laisse les arbitres se faire pourrir par les joueurs sans rien dire. La nouvelle réponse du chef Blatter étant « la vie n’est pas parfaite, le football non plus ». Bizarrement, cette logique ne s’applique pas quand on parle de Marketing dont la FIFA essaie de faire une science exacte.

Le chronomètre de Robert Duverne : Il n’avait rien demandé, et fut pourtant la première victime de la grêve des joueurs en ce Sunday Bloody Sunday. Victime d’un vol plané

de la part de son maître Robert après 15 jours d’un amour quasi parfait. S’en sort avec quelques contusions et une fonction horloge qui déconne un peu et n’affiche plus les 8.

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L’ambiance Vuvuzelesque : ca a débuté comme un cauchemar avec un bruit d’essaim d’abeilles atroce, au point de ne plus entendre le public. Et puis on a caché ces bruits pour ne plus entendre que les commentateurs. Et on s’est demandé si on ne préférait finalement pas les trompettes de la mort (cf point 2).

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Les stars fantomatiques : Messi, Ronaldo, Rooney, Ribery, Kaka, la liste est longue… Ca devait être leur coupe du monde et finalement on a eu droit à des starlettes sur un pied, crâmées, hors du coup. Ok Messi a eu quelques coups de génie, Ronaldo a dynamité la Corée du Nord, Kaka a levé les bras au ciel en remerciant Dieu une centaine de fois, Ribery a réussi 2 passes… mais c’est un peu faible, doux euphémisme.

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L’Angleterre : toujours aussi drôle les anglais partaient à nouveau pour gagner, rien que ça. Comme d’habitude. Et se font taper comme d’habitude sans aller bien loin. Cette fois on y avait pourtant presque cru. Il ne suffit pas d’avoir de grands clubs dans son pays, il faut aussi que quelques locaux y jouent. N’est pas le FC Barcelone qui veut. Gagnera

un jour à nouveau, dans 20 ans, à la maison, vu que les règles de l’arbitrage n’auront toujours pas changé.

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10. Le Jabulani : qu’on devrait donc voir pulluler cet été à sa vraie place, c’est à dire sur les plages. A noter tout de même que l’Espagne ne s’en est pas trop plaint. Ni l’équipe de France, qui n’en n’a pas eu trop le temps. Comme quoi, tout est relatif. Et vous, vous en voyez d’autres des beaux loosers ?

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8 Satisfactions

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Top

des grands gagnants

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Paul le Poulpe : la nouvelle star à 8 pattes. Quand on voit les résultats calamiteux de certains consultants sur les sites de paris en ligne et qu’on se dit qu’un mollusque fait mieux… Attention tout de même à la concurrence de Mani le Perroquet, même si ce dernier s’est lamentablement planté en finale. A officiellement posé sa candidature à la présidence de la FFF.

La morale sportive : les espagnols, les meilleurs et de loin sur ce tournoi et depuis quelques années, ont gagné. Ceux qui refusent de s’entraîner pour sauver le soldat Nico, ceux qui cachent leur médiocrité collective en se réfugiant derrière des erreurs d’arbitrage, certes flagrantes, ou encore ceux qui crient au scandale de jouer avec un ballon de plage, le même pour tous, sont finalement à leur place. 3. L’équipe espagnole : paradoxalement sûrement pas à son meilleur niveau, comme les autres équipes, mais suffisamment pour enfin accrocher une étoile sur son maillot rouge. Et le tout malgré la transparence de Torrès, la coiffure de Puyol et la moustache trop fournie de Del Bosque… Bref un petit exploit pour ces habituels looser magnifiques.

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Diego Forlan : on attendait beaucoup de stars, dont il ne faisait sans doute pas parti. Soulier d’or 2009, mais un peu plus en retrait en 2010, la buteur à la gueule d’ange a su tirer toute son équipe, moyenne, vers le haut par sa détermination et sa capacité à marquer au bon moment. Bref un vrai buteur, qui ne devrait pas tarder à avoir sa statue à Montevideo.

L’Afrique du Sud : on doutait de sa capacité à organiser sans problèmes, de sécurité notamment, un grand événement planétaire. C’est fait. On ne dira pas que les problèmes de l’Afrique du Sud seront réglés comme par enchantement par cette coupe du monde, pas plus qu’ils ne l’étaient pas en Argentine en 78, pas plus que la France était si peu Black-Blanc-Beur après 98, mais c’est un début. A quand les JO ?

L’Amérique du Sud, championne du monde des poules : après les français qui ont longtemps été champion du monde des matchs amicaux, voici les américains du Sud qui devaient tout écraser au point de se croire à la copa américa pendant 15 jours. Le Brésil et l’Argentine bien sûr ont eu leur moment de gloire, tout comme l’Uruguay, le Paraguay. Ephémère, mais c’est mieux que rien. Quoique…

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Larissa Riquelme : illustre inconnue avant le 11 juin, elle proposa de poser nue en cas de victoire du Paraguay. Et le fit finalement quand même après la défaite des siens. Lassana la généreuse, une femme qui tient sa parole, futur entraîneuse, mais plus vraisemblablement dans un bar… On a les stars qu’on mérite.

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Thomas Muller : encore inconnu il y a 1 mois (les puristes diront qu’il a fait une bonne saison au Bayern, comme si quelqu’un regardait la Bundesliga) il nous aurait presque fait aimer l’Allemagne. Petit fils de Gerd Muller (ou pas), sans grand style, mais sacrèment adroit, rapide et toujours bien placé. Fini même meilleur buteur… grâce à ses passes décisives. C’est compliqué la FIFA.

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France 98 : certes ce n’est pas un pas encore débarquement en masse, au final sur 23 ils sont encore peu, mais force est de constater que le foot français se france98tise plus que

jamais. Ils prêchaient la « bonne » parole, l’échec de cette coupe du monde leur a donné raison. Un « président » maintenant sélectionneur, des joueurs consultants un peu partout, un défenseur buteur membre du conseil fédéral, d’autres qui rêvent de le devenir. Les prochains succès ou échec des bleus seront maintenant aussi les leur.

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Canal + : forcément quand on a en face des plateaux comme France 2 avec Manu Petit et Laurent Luyat qui déconnent sec, des nouvelles stars des grosses têtes comme Xavier Gravelaine, ou encore TF1 avec Denis Brogniart et Robert Pirès qui refont du Kho Lanta pendant 1 mois, la guerre des chaînes télé on la gagne. Presque par défaut. Mais la qualité des plateaux de C+, l’éclairage de certains consultants comme Denoueix par exemple sur le jeu espagnol font la différence.Vivement la Ligue 1.


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Stretching attitude

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10 C'est qui ?

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C'est qui ? 11

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12 Gloire Doublé Euro-Coupe du Monde pour l'Espagne

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'Espagne a réussi le doublé EURO-Coupe du Monde en 20082010 à la faveur de son jeu offensif de passes et tout en maîtrise (le "toque"), mais entre deux cris d'allégresse se faufilent des questions sur la suite d'une génération dont certains cadres sont déjà trentenaires. Moins flamboyant La Roja avait écrasé l'UEFA EURO 2008. A la Coupe du Monde de la FIFA 2010, elle a concédé une défaite (Suisse, 1:0) et est devenue le champion du monde le moins prolifique de l'histoire (huit buts marqués seulement), de manière un peu paradoxale. "On génère des occasions, et c'est sûr que le pourcentage de buts n'est pas très élevé, en tout cas pas autant qu'habituellement en équipe d'Espagne", avait d'ailleurs admis Xavi samedi. Un déficit dû au manque de réussite des attaquants et à des équipes adverses repliées. "Les matches ont été compliqués, se sont fermés", a expliqué Villa. "Mais l'Espagne a toujours gardé sa philosophie, et c'est surtout pour ça qu'on mérite ce titre de champion du monde".

dernier a déjà dit qu'il prendrait sa décision sur une éventuelle retraite internationale en concertation avec le sélectionneur Vicente Del Bosque et le directeur sportif Fernando Hierro "après la finale". Capdevila a confié qu'il continuerait bien jusqu'à l'EURO 2012. Quant à Casillas, il a 29 ans mais son poste de gardien lui permet de voir loin. Jeunes piliers Parmi les jeunes, outre l'"ancien" Sergio Ramos (67 sélections à 24 ans), Del Bosque a fait une place à Busquets (qui aura 22 ans vendredi) et Piqué (23 ans), déjà des valeurs sûres. Il y a

aussi le cas Fabregas (23 ans) : titulaire à l'EURO 2008, il a depuis perdu sa place mais est appelé à prendre celle de Xavi tôt ou tard. Cette succession prévisible pose LA question : qu'en sera-t-il du style de jeu qui a fait le succès de la Roja lorsque Xavi, sa clef de voûte, partira ? Fabregas est davantage un N.10 classique, plus offensif et dribbleur. Pas sûr qu'il garantisse la même possession de balle que le N.8. La relève Le sélectionneur a veillé à injecter du sang frais depuis 2008, dans le onze de départ (Busquets, Piqué, Pedro) ou sur le banc (Jesus Navas,

Mata, Llorente, Javier Martinez). Il dispose aussi des champions d'Europe 2008 David Silva et Cazorla comme solutions offensives, des promesses Bojan et Canales, s'ils trouvent du temps de jeu au Barça et au Real, voire du revenant Negredo. S'il ne voulait pas changer une recette qui gagne, Del Bosque a aussi relevé que "l'immobilisme n'était jamais bon dans le foot". Il l'a prouvé en renforçant l'assise défensive de la Roja (deux buts encaissés seulement à la Coupe du Monde 2010), alignant deux milieux défensifs (Busquets et Xabi Alonso), ce que lui avait un temps reproché son prédécesseur Luis Aragones. Pas touche au "toque".

Cadres mûrs Les piliers de la Seleccion sont à leur apogée, notamment les Barcelonais qui ont engrangé dimanche le seul titre qui leur manquait. S'ils peuvent faire un dernier tour de piste à l'UEFA EURO 2012, iront-ils à la Coupe du Monde 2014 ? Iniesta et Torres auront 30 ans, Villa et Xabi Alonso 32, Xavi 34, Capdevila et Puyol 36. Ce

Pays-Bas : une équipe pour quelques années encore

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Un point d'interrogation subsiste concernant Mark van Bommel (33 ans) qui avouait avant de début du tournoi ne pas savoir s'il aurait "la condition et la passion pour continuer deux années de plus"

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'équipe des Pays-Bas finaliste de la Coupe du monde dimanche, battue par l'Espagne 1 à 0 en prolongation, ne devrait pas subir de grands bouleversements ces prochaines années, ses vedettes, à l'image de Wesley Sneijder, arrivant à maturité. Le sélectionneur Bert van Marwijk qui devrait prolonger son contrat jusqu'à l'Euro-2012 en Pologne et en Ukraine, ne modifiera probablement pas une recette (presque) gagnante. Parmi les titulaires, seul le capitaine Giovanni van Bronckhorst (35 ans), a annoncé son départ à la retraite. Andre Ooijer qui a fêté ses 36 ans le jour de la finale s'en va lui aussi. Mais il n'était plus titulaire depuis plusieurs années. Un point d'interrogation subsiste concernant Mark van Bommel (33 ans) qui avouait avant de début du tournoi ne pas savoir s'il aurait "la

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condition et la passion pour continuer deux années de plus". La tendance serait à la prolongation. La colonne vertébrale de l'équipe ne bougera donc pas, du gardien Maarten Stekelenburg (27 ans), révélation du tournoi côté Oranje, à l'avant-centre Robin van Persie (26) qui doit lui une revanche à ses supporters. Van Marwijk, faux suspens ? John Heitinga (26), Nigel de Jong (25), Wesley Sneijder (26), Rafael van der Vaart (27), Arjen Robben (26) seront à pleine maturité dans deux ans et sans doute pas encore usés en 2014 au Brésil. La relève - Affelay (24), Babel (23), Elia (23), Van der Wiel (22) - peut continuer de grandir dans un environnement favorable. Reste à connaître le sort du sélectionneur. Bert van Marwijk dispose dans son contrat d'une option qui lui permet de

prolonger jusqu'en 2012. L'ancien entraîneur de Feyenoord Rotterdam et du Borussia Dortmund part du principe qu'il restera mais qu'une "offre qui ne se refuse pas" pourrait le faire réfléchir. Et justement, dimanche, le directeur général de la Fédération néerlandaise de football (KNVB) Henk Kessler, révélait qu'une "grosse proposition" était arrivée sur son bureau ces derniers jours. "Si une proposition qui ne se refuse pas se présente, cela pourra me faire réfléchir. Mais Henk (Kessler) ne m'en a pas parlé, je ne suis au courant de rien", a dit Van Marwijk dimanche soir. "Je pars du principe que je reste. Mais on se sait jamais...", a conclu le sélectionneur. Théoriquement, le beaupère de Mark van Bommel pourrait donc partir. Mais la presse néerlandaise estimait lundi qu'il s'agit d'un faux suspens.


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Près de 14 millions de téléspectateurs devant la finale

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rès de 14 millions de téléspectateurs ont suivi dimanche soir en Espagne la victoire historique de La Roja en finale de la Coupe du Monde de football, soit une part d'audience de 82,9%, a annoncé lundi l'institut Barlovento Comunicacion. Le match a été suivi en moyenne par 13,93 millions de personnes sur les trois chaînes le diffusant, la chaîne privée Telecinco (77,2% de part d'audience), et les chaînes payantes Canal+ (3%) et Canal+ Liga (2,7%). Il ne s'agit toutefois pas d'un record d'audience. La demi-finale opposant l'Espagne à l'Allemagne (1-0) avait enregistré un total de 14 millions de téléspectateurs, devenant le match le plus regardé du Mondial-2010.

Le match le plus vu de l'histoire de la sélection espagnole reste la finale de l'Euro 2008 (14,4 millions de téléspectateurs), remportée par l'Espagne contre l'Allemagne (1-0). Mais la prolongation de la finale dimanche soir, qui a vu la victoire de l'Espagne grâce à un but d'Andrés Iniesta, a été l'émission la plus suivie de l'histoire de la télévision espagnole, selon Barlovento. 15,6 millions de téléspectateurs ont regardé la prolongation, soit 85,9% de part d'audience. Le pic d'audience a été enregistré à 22h56 (20h56 GMT), juste avant le but d'Iniesta, avec 16,8 millions de téléspectateurs et 91% de part d'audience. L'Espagne comptait au 1er janvier 2010 près de 47 millions d'habitants.

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14 Les surprises

Le Ghana, si près du dernier carré En 2006, déjà, les Black Stars avaient créé la surprise en étant les seuls représentants du continent africain en huitièmes de finale. Quatre ans plus tard, les coéquipiers de John Mensah ont fait encore mieux, puisqu'ils sont devenus la troisième équipe africaine à atteindre les quarts de finale, après le Cameroun (1990) et le Sénégal (2002). En l'absence d'Essien, blessé depuis janvier, Kevin-Prince Boateng a pris le jeu de l'équipe à son compte, ce qui a profité à Gyan, 3 buts, ou à Ayew. Le penalty à la dernière seconde contre l'Uruguay, qui a terminé sur la barre, doit hanter les nuits de l'attaquant rennais.

Le Japon, le jeu comme moteur Une victoire et douze buts encaissés en huit matches de préparation. Le moins que l'on puisse dire, c'est que pour sa quatrième participation en Coupe du monde, le Japon n'arrivait pas avec une confiance à toute épreuve. Dans un match couperet face au Danemark, les Samouraïs Blues ont éclaboussé la rencontre de leur classe et de leur maîtrise collective (3-1), se qualifiant ainsi pour la deuxième fois de leur histoire en huitièmes de finale, après 2002. Sous l'impulsion de Keisuke Honda, le Japon est sorti de la compétition aux tirs aux buts face au Paraguay, en ayant fait bonne impression avec sa volonté de créer du jeu et de se projeter rapidement vers l'avant.

La Nouvelle-Zélande, l'autre invaincue Vingt-huit ans après l'unique expérience des Néo-Zélandais en Coupe du monde, qui s'était soldée par trois défaites, on ne donnait pas cher de la peau des All Whites. Ce curieux attelage, constitué de quelques pros, d'amateurs et même de chômeurs, est à ce jour avec les Pays-Bas la seule équipe invaincue du Mondial. Les hommes de Ricki Herbert ont en effet concédé trois matches nuls, contre la Slovaquie (1-1), l'Italie (1-1), et le Paraguay (0-0). La solidarité des joueurs a été exemplaire.

Le Paraguay, une muraille Troisième des éliminatoires de la zone AmSud, le Paraguay arrivait en Afrique du Sud avec le statut d'équipe difficile à bouger (16 buts encaissés en 18 matches). Loin de tourner le dos à ses principes, le sélectionneur Gerardo Martino s'est appuyé sur cette force tout au long du Mondial. Avec seulement deux buts encaissés en cinq matches, les Guarani ont avant tout verrouillé derrière. Dommage que leur efficacité offensive n'ait pas été aussi impressionnante malgré les présences de Nelson Valdez, Santa Cruz ou encore Lucas Barrios. Malgré la défaite contre l'Espagne, le Paraguay a réussi sa Coupe du monde, atteignant pour la première fois de son histoire les quarts de finale.

La Slovaquie, le scalp du tenant du titre Victorieux de l'Italie dans un match au scénario fou (3-2), les hommes de Wladimir Weiss ont arraché, pour leur première participation, leur qualification pour les huitièmes de finale de Coupe du monde. Emmenés par leur colonne vertébrale Martin Skrtel, Marek Hamsik, Robert Vittek, les Slovaques ont démontré de belles choses au cours de ce Mondial et notamment face à l'Italie en faisant preuve d'un réalisme à toute épreuve. Contrairement à Hamsik, discret, l'ancien attaquant lillois, Robert Vittek, a été une des révélations de ce Mondial en inscrivant la bagatelle de quatre buts en autant de rencontres.

L'Uruguay, la renaissance Trente-deuxième et dernier qualifié pour le Mondial sud-africain, la Celeste s'est finalement hissée dans le dernier carré. Emmené par un Diego Forlan en état de grâce, les hommes d'Oscar Tabarez ont fait preuve d'une solidarité à toute épreuve. Cet état d'esprit irréprochable leur a permis de se sortir de situations fâcheuses, notamment face à la Corée du Sud en huitième et contre le Ghana en quart. A chaque fois, un homme a été l'acteur majeur de ces rencontres : Luis Suarez. Respectivement par son talent puis par sa roublardise. Même si son absence a fait défaut en demi-finale, ce Mondial restera comme le plus réussi de l'Uruguay depuis la Coupe du monde 1950. Une éternité.

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Mon Dieu! 15

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18 Coach

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Bilan 19

32 équipes, 32 histoires -Première phase finale organisée en Afrique, la Coupe du Monde de la FIFA a été remportée par l'Espagne,

Autre première : l'Italie et la France, finalistes de l'édition précédente, ont toutes deux coulé corps et biens dès le premier

huitième pays à s'emparer de la prestigieuse statuette :

tour. Les favoris brésilien et argentin ont également quitté la

l'édition 2010 aura donc fait l'histoire de la première à

compétition plus tôt que prévu, tandis que l'Uruguay a rejoint

la dernière minute. Entre-temps, elle a permis au monde entier de découvrir l'Afrique du Sud comme jamais,

trois formations européennes dans le dernier carré. FIFA.com revient sur les 32 acteurs du grand show 2010.

tout en offrant l'un des tournois les plus équilibrés de l'histoire récente.

Vainqueur Espagne Les champions d'Europe ont remporté leur premier trophée mondial avec brio, malgré la défaite essuyée lors de leur entrée en lice face à la Suisse (1:0). Détail intéressant, la Roja a gagné tous ses matches du deuxième tour sur le même score. Depuis le Brésil en 1958, l'Espagne est le premier pays à découvrir les joies du sacre mondial en terres étrangères.

Finaliste Pays-Bas Vainqueurs des six matches menant à la finale, les Oranjes ont perdu l'ultime duel pour la troisième fois de leur histoire. Leur plus beau fait d'armes du tournoi est sans doute le quart de finale remporté sur le Brésil après une remontée au score spectaculaire (2:1).

Troisième Allemagne La jeune formation allemande s'est déchaînée au deuxième tour aux dépens de l'Angleterre et de l'Argentine, toutes deux assommées par quatre buts. Elle a cependant dû s'incliner devant le Goliath espagnol dans le dernier carré. Meilleure attaque de l'épreuve reine pour la deuxième fois d'affilée, elle est sans nul doute promise à un brillant avenir.

plus belle surprise du tournoi. Dans une forme éblouissante, ses attaquants Diego Forlan et Luis Suarez ont fait l'envie de tous les autres compétiteurs.

Quarts de finaliste Argentine Vainqueurs de leurs quatre premières confrontations, Diego Maradona, Lionel Messi et consorts sont passés sous le rouleau compresseur allemand, qui a mis à nu leurs faiblesses en quart de finale (0:4).

Brésil Après un parcours sans encombre, les quintuples champions du monde ont sombré en deuxième mitemps face aux Pays-Bas, naufrage dont Dunga a fait les frais. Une remise en question semble à l'ordre du jour pour les hôtes de l'édition 2014, éliminés pour la deuxième fois de suite au même stade.

Ghana Le penalty manqué par Asamoah Gyan dans les ultimes secondes a privé les Black Stars du bonheur d'être les premiers demi-finalistes africains de l'histoire. Mais la plus jeune formation du tournoi est bien partie pour s'illustrer à l'avenir.

Quatrième Uruguay

Paraguay

Demi-finaliste pour la première fois depuis 1970, la Celeste a signé la

Difficile à battre, le Paraguay s'est adjugé son groupe et n'a concédé que

deux buts dans le tournoi, face à l'Italie et à l'Espagne. Eliminée par les Ibères, l'équipe de Gerardo Martino a quitté la compétition en ayant décroché la première qualification de son pays pour les quarts de finale.

Remis de leur défaite 1:4 contre l'Argentine, les Guerriers Taeguk ont décroché une qualification historique à l'extérieur, pour tomber dans les filets tendus par l'Uruguay et Luis Suarez au tour suivant.

Huitièmes de finaliste

Mexique

Chili Déployant l'un des jeux les plus offensifs du tournoi, l'escouade de Marcelo Bielsa a offert au Chili sa première victoire en Coupe du Monde de la FIFA depuis 48 ans. Elle n'a cependant pas su résister au Brésil, qui l'a vaincue 3:0 au deuxième tour.

Angleterre Partie sur les chapeaux de roue en assenant un but aux Etats-Unis dès l'entame d'un des chocs phares du tournoi, l'Angleterre semble s'être ensuite délitée au point de subir la pire défaite de son histoire en Coupe du Monde de la FIFA, aux mains de son vieil ennemi allemand (1:4).

Japon Sortis deuxièmes de leur groupe derrière les formidables Pays-Bas, les Blue Samouraïs ont été éliminés en huitième par le Paraguay aux tirs au but. Cruelle conclusion pour une équipe qui venait de remporter ses deux premières victoires en phase finale sous un ciel étranger.

République de Corée

Superbe formation offensive, El Tri a passé le premier tour pour la cinquième fois de rang, mais comme en 2006, les Mexicains ont chuté sur l'obstacle argentin.

Portugal Auteurs de sept réalisations, toutes inscrites contre la RDP Corée, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers ont vu leur série de 19 matches sans défaite brutalement interrompue par un seul petit but espagnol.

Slovaquie Bien qu'éliminée par les Pays-Bas, la Slovaquie se souviendra à jamais de sa première phase finale disputée en tant que nation indépendante et de sa magnifique victoire 3:2 sur les tenants du titre italiens, qui l'a propulsée au deuxième tour.

Etats-Unis Rois du come-back en Afrique du Sud, les Stars and Stripes ont arraché un nul à l'Angleterre et à la Slovénie, avant de s'emparer du Groupe C à la faveur d'un but de dernière minute contre l'Algérie. Un exPAGE 20 ploit qu'ils n'ont pas

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20 Bilan

32 équipes, 32 histoires

réussi à rééditer face au solide Ghana, qui leur a tenu tête jusque dans la prolongation.

du charismatique Didier Drogba, qui a joué avec une protection sur l'avantbras.

Premier tour

Danemark

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Algérie Battus sur le fil par la Slovénie et les Etats-Unis, les Fennecs ont décroché un nul contre l'Angleterre, mais ont déçu par leur stérilité offensive.

France

Australie Après un nul face au Ghana et une défaite devant la Serbie, l'Australie a frôlé la qualification, une performance remarquable au vu des suspensions de Tim Cahill et Harry Kewell, conjuguées à son entrée en lice catastrophique contre l'Allemagne (0:4).

Cameroun Première équipe éliminée de la phase finale avec un zéro pointé, les Lions Indomptables rentrent une fois de plus bredouille de la Coupe du Monde de la FIFA.

Finaliste il y a quatre ans, la France a souffert une débâcle spectaculaire, ponctuée par un seul but et un seul point. S'y est ajoutée une implosion interne qui met en question l'avenir des Bleus.

Considérés comme l'équipe la plus talentueuse d'Afrique, les Eléphants se sont cassé les dents sur un groupe relevé. Ils ont été éliminés à la différence de buts par le Portugal, malgré la présence

Serbie

Les champions du monde en titre sont allés au tapis au premier tour pour la première fois depuis 1974. A des années-lumière du niveau affiché en 2006, les hommes de Marcello Lippi n'ont pas gagné un seul match et ont achevé leur parcours dans le Groupe F par une défaite décisive 2:3 contre la Slovaquie.

On attendait beaucoup des hommes de Radomir Antic, qui ont confirmé leur potentiel en vainquant l'Allemagne. Mais leurs défaites face au Ghana et à l'Australie les ont laissés à quai, avec l'amertume d'être l'une des plus grandes déceptions du tournoi.

RDP Corée Equipe-mystère du tournoi, la RDP Corée s'est montrée solide face au Brésil, qui l'a vaincue de peu, avant de craquer sous les assauts du Portugal. Celui-ci s'est offert à ses dépens le plus gros score du tournoi, un 7:0 dont six buts inscrits en deuxième période.

Grèce

Nouvelle-Zélande

La Grèce a marqué un but et remporté un match en phase finale pour la première fois de son histoire, mais sa défaite 0:2 contre l'Argentine l'a stoppée net aux portes du deuxième tour et a privé Otto Rehhagel d'un final en feu d'artifice.

Arrivés en outsiders, les All Whites sont sortis invaincus de leur première épreuve reine depuis 1982. Avec trois nuls à leur actif, ils ont fini devant les tenants du titre italiens dans le Groupe F.

Honduras

Côte d'Ivoire

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Mal parti après un malheureux but marqué par l'un des siens contre son camp face au Pays-Bas, le Danemark n'a pas réussi à redresser la barre lors de sa dernière sortie devant le Japon (1:3), ce qui lui a coûté la qualification.

Italie

Seul un nul vierge arraché à la Suisse en clôture de la phase de groupes a permis au Honduras de rentrer au pays avec un point en poche. Les Centraméricains ont livré une campagne dénuée de buts, mais pas de brio.

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Nigeria Triste destin que celui des Super Eagles, qui n'ont empoché qu'un seul point dans le Groupe B. Rattrapés et vaincus par la Grèce après avoir été réduits à dix, ils se sont séparés sur un nul avec la République de Corée, alors qu'une victoire les aurait qualifiés.

Slovénie Les Slovènes doivent se mordre les doigts d'avoir perdu leur avance de deux buts contre les Etats-Unis, quand un succès les aurait propulsés en huitième avec un match d'avance. La victoire in extremis des Stars and Stripes sur l'Algérie a sonné le glas de leur campagne.

Afrique du Sud S'ils sont la première équipe hôte éliminée en phase de groupes, les Bafana Bafana peuvent s'enorgueillir d'avoir ouvert le tournoi par un but somptueux et d'avoir vaincu les anciens champions du monde français.

Suisse Fin prête pour Afrique du Sud 2010, l'équipe d'Ottmar Hitzfeld a fait une entrée en scène impressionnante face à l'Espagne (1:0), mais semble avoir perdu le chemin des filets par la suite. gne, mais pas assez pour les empêcher d'être supérieurs", écrit Marca, qui parle aussi de "boucherie néerlandaise", photos des actions Oranje les plus agressives à l'appui.


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Opinion 21

Q

L'Espagne... et heureusement !

uand j'ai vu Robben se présenter seul devant Casillas, pendant les quelques instants qui ont précédé la frappe de l'attaquant batave qui allait être détournée du bout du pied par le capitaine espagnol, j'ai eu peur. Peur que les Pays-Bas, que les "méchants" finissent par remporter cette finale, ce qui aurait constitué une véritable insulte au football. Pourquoi ? Il suffit de jeter un oeil aux stats des Oranje : 8 jaunes et 1 rouge ! On cherchait avant cette finale comment les hommes de Van Marwijk allaient s'y prendre pour contrarier le jeu huilé des Espagnols. Exercer un pressing haut ? Pourquoi pas. Couper la première relance de la charnière centrale - et en particulier celle de Piqué ? Sans doute. Mettre des coups de latte et défourailler à tout-va au milieu ? Oh que oui ! Car c'est bien sur le jeu dur que les Néerlandais avaient fondé tous leurs espoirs. J'avais annoncé que Van Bommel allait envoyer un tacle de malade dans les 20 premières minutes. Il m'a fait mentir. Il a fallu attendre la... 22e minute pour voir le joueur du Bayern commettre un véritable attentat sur Iniesta. Il faut revoir les images : ce cinglé, cette pourriture ultime arrive par derrière, les deux pieds décollés du sol et à pleine vitesse. Heureusement que le petit milieu offensif du Barça le voit arriver et qu'il a le temps de décoller un peu du sol pour ne pas être sur ses appuis au moment de l'impact, parce que le Batave l'aurait coupé en deux. Gonflé que Van Bommel devienne champion du Monde Alors je veux bien qu'on me raconte ce qu'on veut, que ça aurait faussé la finale ou je ne sais quoi, mais à la mi-temps les Pays-Bas auraient dû se retrouver à 9. Parce que dans le genre, le pied de De Jong dans le thorax de Xabi Alonso n'est pas mal non plus. Au passage, je note qu'il est donc moins grave d'envoyer ses crampons dans le sternum de l'adversaire que d'y placer un coup de boule. Et constate, toujours au passage, que les casseurs peuvent tout se permettre. Quand je pense que Van Bommel termine le match, après 7 fautes dont 3 valaient un jaune et des protestations systématiques auprès de l'arbitre... Franchement, ça m'aurait gonflé que ce mec qui représente tout ce que je dé-

teste dans le foot devienne champion du Monde. Quant à monsieur Webb, il a failli dans sa mission de protéger les créateurs. Qu'un arbitre se trompe sur un hors-jeu de 20 cm, je peux comprendre. Ce ne sont pas des robots. Mais laisser passer ça, ce n'est juste pas tolérable... Au niveau du jeu, l'Espagne a, comme attendu, eu la mainmise sur le ballon et appliqué la recette qui a fait son succès depuis deux ans. Xavi en chef d'orchestre, Iniesta en électron libre, même avec un Villa pas dans son assiette et un Torres diminué, ça passe quand même. Et puis il y a eu l'entrée de Fabregas, qui a fait basculer le match. Avec sa vista, sa vitesse de dribble et sa justesse de passe, le Gunner a fait la différence. Masturbés sur Mourinho Mais celui qui est à la fois le symbole de cette équipe d'Espagne et celui du foot tel que je l'aime, c'est Iniesta. Ce mec petit et chétif, avec une gueule d'expert-comptable et le charisme d'une moule, est LE joueur de football par excellence. Tout ce qu'il fait est frappé du sceau de l'intelligence. C'est fin, souvent recherché et parfois décisif. Comme à Stamford Bridge en demi-finale de LDC l'an passé. Comme ce dimanche 11 juillet, au bout de la prolongation. J'espère que tous ceux qui se sont masturbés sur la victoire de l'Inter et le jeu de Mourinho sauront reconnaître les mérites et le talent de cette équipe espagnole. J'espère lire dans les coms, demain matin, quelques avis élogieux. On verra. En attendant, cette équipe qui affiche le paradoxe d'avoir été l'une des plus offensives du Mondial tout en ne marquant que 8 buts, est devenue championne d'Europe et du Monde avec pas mal de joueurs de petite taille qui savent faire vivre le ballon et privilégient l'intelligence à la force brute. Moins brillante qu'à l'Euro, la Roja a commencé doucement avant de monter en régime. Mais à son meilleur, elle conserve une avance indéniable sur la concurrence. L'ossature de l'équipe est encore jeune, ce qui pourrait lui permettre de rafler encore quelques trophées et d'entrer dans l'histoire du jeu au cours des années à venir. Le début de cette décennie sera-t-il espagnol ? C'est tout le mal que je leur souhaite... Pierre Ménès

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Muller, 22 Réussite l'homme Paul le poulpe, aux deux l'autre champion du monde récompenses

Auparavant, il n'y avait qu'un seul Müller, Gerd, l'incroyable buteur allemand. Le Mondial sudafricain a permis à Thomas Müller de se faire un nom dans le monde entier et un prénom dans son

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pays. Sans surprise, il a même été élu meilleur

uit sur huit. Un taux de réussite exceptionnel que même la Roja, nouvelle championne du monde, n'aura pas réussi à atteindre. Paul le poulpe est bien la star de cette 19e édition de la Coupe du monde. Du fond de son aquarium d'Oberhausen, dans l'ouest de l'Allemagne, le céphalopode peut finir la compétition le tentacule haut. Il avait prédit la victoire espagnole de dimanche soir face aux Pays-Bas, et Iniesta, à la 116e minute, lui a donné raison. Paul le poulpe est donc le champion du monde des pronostiqueurs, animaliers ou autres. Mathématiquement, il avait une chance sur trois cent cinquante-six de réussir huit pronostics justes consécutifs. Après avoir donné le résultat correct des sept matches de l'Allemagne, le devin poulpe a donc été interrogé sur le résultat de la finale, selon la méthode habituelle : deux boîtes sont placées au fond de son aquarium, chacune portant le drapeau d'une des deux équipes. Au fond des boîtes, une friandise pour poulpe (une moule). Devant les caméras du monde entier, Paul avait donc choisi la moule dans la boîte "espagnole". Auparavant, il avait donné l'Allemagne gagnante de tous ses matches, sauf contre la Serbie en phase de poule

et contre l'Espagne en demi-finale. Les deux seuls matches que les Allemands ont effectivement perdus. Mi-goguenard, mi-superstitieux, le gouvernement espagnol s'était dit "inquiet" jeudi pour la santé de Paul. "Je suis inquiet pour le poulpe ... je suis en train de penser à lui envoyer une équipe de protection", avait plaisanté M. Zapatero sur la radio privée Cadena Ser, après la victoire espagnole contre l'Allemagne. La ministre de l'environnement et de la pêche, Elena Espinosa, avait même envisagé une sorte de moratoire sur la pêche au Paul. "Lundi, je serai à un conseil des ministres de l'Union européenne et je vais demander que soit activée une interdiction [de pêche] pour Paul le poulpe, afin que les Allemands ne le mangent pas", a-t-elle déclaré en conférence de presse. Car après la défaite de la Mannschaft, des journaux et des sites internet allemands se sont mis soudain à publier de très inquiétantes recettes de poulpe grillé, frit ou bouilli. Malgré ce succès, cette Coupe du monde en Afrique du Sud sera l'ultime tour de gloire pour Paul le poulpe. D'une espérance de vie d'environs trois ans, il y a peu de chance que sa clairvoyance soit toujours d'actualité pour la prochaine édition en 2014 au Brésil.

jeune du tournoi.

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ors du Mondial sud-africain, le buteur allemand Thomas Müller a touché le Ciel.(EQ) «C'est qui lui ? Qu'est-ce qu'il fait là ? Pourquoi vous avez amené un ramasseur de balle à ma conférence ?» Les questions de Diego Maradona à l'issue du match amical remporté par l'Argentine contre l'Allemagne (1-0), le 3 mars dernier, peuvent faire rire mais ne se posent plus. Ce soir-là, Thomas Müller connaît sa première sélection avec la Nationalmannschaft à l'Allianz-Arena, enceinte qu'il fréquente avec le Bayern Munich (13 buts en 34 matches de Bundesliga la saison passée). Quatre mois se sont écoulés et le bonhomme de 20 ans, qui évoluait encore en 3e division avec la réserve du club bavarois en 2009, est désormais en passe d'être élu meilleur jeune joueur du Mondial après ses cinq buts et trois passes décisives en Afrique du Sud. Forcément, ça en impose. «Je ne réfléchis pas trop à ce qui s'est passé en un an. On me le répète assez, mais tout ce que je peux dire, c'est que j'ai toujours bien affronté chaque nouveau défi», déclarait-il la semaine passée. Lucide, comme sur le rectangle vert. «Tout simplement un joueur fantastique» Positionné milieu offensif droit par Joachim Löw, alors qu'il est davantage utilisé sur le front de l'attaque au Bayern, celui que l'on surnomme Das Phänomen outre-Rhin n'évite pas les comparaisons avec son illustre homonyme, Gerd Müller, meilleur réalisateur de l'histoire du football allemand. S'ils ont en commun d'incontestables talents de buteur, le numéro 13 de la Mannschaft possède une palette beaucoup plus complète que son aîné. Capable de répéter les efforts dans l'entrejeu sans perdre sa clairvoyance dans la zone de vérité (ses cinq buts en AfSud ont été inscrits depuis la surface de réparation), la révélation allemande a déjà acquis le respect de son glorieux prédécesseur. «C'est tout simplement

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un joueur fantastique. Il peut jouer à gauche, à droite, il est bon dans les airs. C'est Monsieur But pour moi. Il a toutes les qualités dont a besoin un attaquant et s'il ne se blesse pas, il ira loin. En plus, c'est un bon garçon.» Quand les propos sont signés du "Bomber", forcément ça prend tout de suite plus de poids. La recette de son succès Mais le recordman allemand de buts en Coupe du monde (14 à égalité avec Miroslav Klose) n'est pas le seul à se montrer élogieux. «Qu'il joue bien ou mal, Thomas marque toujours, il a un nez incroyable pour savoir où se placer et que faire devant le but», a récemment rappelé Hermann Gerland, l'entraîneur de l'équipe réserve du Bayern. Müller sent le football et a du sang-froid à revendre, on l'a bien compris. Mais quand même, il possède bien une autre caractéristique qui le démarque immanquablement des autres et qui expliquerait - en partie - ses performances fulgurantes. «Je ne crois pas que douter est inscrit dans son ADN», a avancé Klose en guise d'explication. «Il a cette insouciance en lui», a renchéri Löw. Beaucoup de talent, pas mal de feeling et une bonne dose de confiance en lui, voilà donc la vraie recette de son succès. Maradona n'était pas le seul Un succès qui n'a pas tardé à se propager vitesse grand V parmi le grand public, entièrement conquis par les prestations de Müller mais aussi par son naturel déconcertant. «Thomas we love you», pouvait-on lire sur une banderole déployée dans le Nelson Mandela Bay de Port Elizabeth, samedi soir. «Je ne savais pas que c'était un joueur», s'était excusé Maradona après ses maladresses verbales en mars dernier. Il n'est qu'à moitié pardonné. Un "je ne savais pas que c'était un si grand joueur", aurait été plus approprié. Mais, bon, il ne pouvait pas savoir. Et honnêtement, il était loin d'être le seul dans ce cas.


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Les fans 23

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24 Les désillusions

8

Top

des grosses déceptions

Ils étaient attendus au tournant, mais ils ont raté le virage. Tour d'horizon des plus grosses déceptions de la Coupe du Monde 2010. La France et l'Italie Jamais les deux finalistes de la dernière édition n'avaient été éliminés à l'issue du premier tour d'une Coupe du Monde. Grâce à la France et à l'Italie 2010, c'est désormais chose faite ! Incapables de trouver le bon équilibre entre jeunes pousses et cadres vieillissants pour les uns, affligeants aussi bien sûr qu'en dehors du terrain pour les autres, les deux meilleurs ennemis du football européen ont quitté la compétition par la très petite porte. Sans avoir gagné le moindre match...

Wayne Rooney

Rooney

Comme Torres, Wayne Rooney a sans doute payé au prix fort sa blessure à la cheville contractée en mars dernier contre le Bayern Munich en Ligue des Champions. Serial buteur avant cet incident (35 buts toutes compétitions cette saison), l'attaquant de Manchester United n'a jamais retrouvé le chemin des filets depuis. Ni en club, ni en sélection. Véritable bulldozer d'ordinaire, l'ancien prodige d'Everton s'est transformé en un vulgaire camion «Playmobil» pendant cette Coupe du Monde.

Franck Ribéry Un transfert avorté au Real Madrid, des blessures à foison, un statut d'icône du Bayern Munich «chipé» par Arjen Robben, et pour finir, une sombre affaire de moeurs. Déjà loin d'être une réussite avant le Mondial, la saison de Franck Ribéry a viré au cauchemar en Afrique du Sud. Pourtant positionné à gauche, là où il a toujours clamé être le meilleur, l'ancien Marseillais n'a quasiment rien apporté, si ce n'est une passe décisive anecdotique pour Malouda lors du dernier match. Et comme si cela ne suffisait pas, son image en a pris un gros coup avec les rumeurs faisant état de son attitude de petit «caïd» au sein du groupe.

Ribéry

Fernando Torres En 2008, il avait été le héros de la finale en marquant l'unique but de la partie face à l'Allemagne. Cette fois, Fernando Torres a dû attendre la prolongation pour entrer en jeu contre les Pays-Bas en finale et il a même fini par se claquer quelques minutes avant la fin. Tout un symbole. Pas épargné par les blessures cette saison, ce qui ne l'a pas empêché d'inscrire 18 buts en 22 matches de championnat avec Liverpool, El Niño aura traversé cette Coupe du Monde comme un ombre. Heureusement pour la Roja, il y avait David Villa.

Cristiano Ronaldo

Lionel Messi

«Je veux exploser à ce Mondial». Voilà ce que déclarait Cristiano Ronaldo avant la compétition. Quatre matches et une élimination en huitièmes de finale plus tard, on peut dire que le Portugais a raté son pari. Son bilan comptable ? Un but et une passe décisive... contre la modeste Corée du Nord (7-0). Son vrai bilan ? Des chevauchées solitaires inutiles, des tentatives lointaines à outrance, et une pluie de protestations. Alors certes, le joueur le plus cher de l'Histoire a souvent été livré à lui-même devant, mais quand on fanfaronne autant avant, il faut savoir assumer derrière.

Il règne sur la planète foot depuis deux saisons maintenant avec Barcelone, mais le Ballon d'Or a toujours du mal lorsqu'il s'agit de revêtir le maillot argentin. Son premier tour, sans être génial, était pourtant porteur de promesses. Mais la terrible sortie de route contre l'Allemagne en huitièmes (4-0), dans un match où il n'a jamais réussi à se défaire de l'étau du duo Schweinsteiger-Khedira, nous laisse forcément un goût amer.

C. Ronaldo

Dunga

Paul Le Guen Débarqué alors que la sélection du Cameroun était en très fâcheuse posture dans son groupe éliminatoire, Paul Le Guen avait fait naître de gros espoirs en redressant la barre et en assurant la qualification pour la Coupe du Monde. Mais le soufflé est vite retombé. Entre ses choix tactiques suspects et son incapacité à briser les clans au sein de son groupe, le seul sélectionneur tricolore présent en Afrique du Sud avec Raymond Domenech, a montré ses limites au plus haut niveau.

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Dunga

Au pays du "Joga Bonito", son style basé sur la solidité défensive et sur l'efficacité faisait déjà grincer quelques temps. Mais tant qu'il gagnait (Copa America 2007, Coupe des Confédérations 2009, 1ère place des éliminatoires de la Zone Amsud), tout le monde s'en accommodait. Sauf qu'en Afrique du Sud, comme en Allemagne en 2006, l'aventure du Brésil s'est brusquement arrêtée en quarts de finale face aux Pays-Bas (2-1). Une nouvelle élimination prématurée qui a coûté son poste au capitaine des champions du Monde 1994.


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Les confirmations 25 Espagne : au presque parfait Arrivés en Afrique du Sud auréolés du statut de favoris, les champions d'Europe ont très mal démarré leur tournoi, s'inclinant à la surprise générale face à la Suisse (0-1). Plus de peur que de mal, finalement, pour la Roja qui s'est bien reprise pour décrocher le premier sacre mondial de son histoire et faire mentir les statistiques (aucune équipe n'avait été couronnée après un revers lors de son entrée en lice). Pas aussi spectaculaire qu'à l'Euro, la Seleccion possède toujours cette maîtrise technique au milieu. Laissez le ballon à Xavi, Iniesta ou Busquets et vous ne le reverrez plus. Ajoutez à cela une arme fatale en attaque, David Villa, et une défense infranchissable depuis les 8es, et vous obtenez une équipe d'Espagne quelque peu différente mais aussi forte qu'en 2008. De quoi sauter du toit de l'Europe au sommet du monde.

Allemagne : l'avenir est à elle Finaliste en 2002, troisième en 2006, la Nationalmannschaft n'a pu faire mieux en AfSud, la faute à la fatigue - notamment - et à l'absence de son meilleur joueur Thomas Müller en demie, mais elle a encore tenu son rang. Meilleure attaque à domicile il y a quatre ans, elle a de nouveau fait le spectacle (16 buts inscrits pour l'équipe la plus prolifique du tournoi), s'offrant le luxe de passer quatre pions à l'Australie et surtout à l'Angleterre puis à l'Argentine, deux matches qui ont marqué le tournoi. Sans Ballack au milieu, "Schweini" a confirmé et Khedira s'est révélé. Offensivement, la jeune triplette Müller-Özil-Podolski a offert son lot de réjouissances et l'incroyable Klose s'est réveillé. Jeune (24,9 ans de moyenne) et rafraîchissante, l'Allemagne est belle à voir. L'avenir lui appartient.

Argentine : trop de limites Après un parcours laborieux en éliminatoires, ponctué par un revers en Bolivie (1-6), l'Argentine s'était rassurée avant le début du Mondial. Grâce à des matches amicaux remportés face à des équipes mineures (Haïti et Canada) et un premier tour bien négocié, l'Albiceleste s'était prise à rêver d'un troisième titre mondial. Mais l'Allemagne a mis en exergue les limites tactiques de l'équipe mise en place par Diego Maradona. Handicapée par les non-convocations de Zanetti et Cambiasso, conjuguées à la faiblesse criante de son arrière-garde, l'Argentine ne pouvait guère espérer mieux qu'une place de quart-de-finaliste.

Etats-Unis : la belle image En quarts en 2002, les Etats-Unis n'ont pas réussi à faire aussi bien en Afrique du Sud. Mais les Américains de Bob Bradley sont sortis du Mondial la tête haute face au Ghana. Ils ont d'ailleurs été l'une des équipes les plus appréciées de la compétition. Un jeu chatoyant et un état d'esprit irréprochable malgré de nombreuses décisions arbitrales discutables à leur encontre : les Yankees ont laissé une superbe image. Les larmes de leur star Landon Donovan, auteur du but de la qualification pour les huitièmes à la 93e minute contre l'Algérie, resteront dans les mémoires. Au pays, les audiences du soccer masculin ont décollé. L'image des champions Donovan ou Dempsey aussi.

Pays-Bas : encore raté Avant de virer leur cuti, les Oranje avaient la réputation de proposer un jeu léché et plaisant mais souvent inefficace. Désormais, ce n'est pas tout le contraire mais presque. Victorieux de leurs huit matches de qualif', les Néerlandais ont gardé leur vitesse de croisière en AfSud avant de tomber sur l'os espagnol en finale et de vérifier l'adage "jamais deux sans trois" (troisième défaite en finale d'un Mondial). Danemark, Japon, Cameroun, Slovaquie, Brésil et Uruguay leur ont posé des problèmes mais tous se sont inclinés. Sans vraiment saisir le pourquoi du comment. Eclairons-les. L'abattage et l'engagement du duo Van Bommel-De Jong, protecteur de l'axe défensif, et l'efficacité du trio magique Robben-SneijderKuyt, impliqué dans 75% des buts marqués, en sont une première explication. Assurément pas la seule.

Mexique : rendez-vous en 2014 Deuxième du groupe de la France au premier tour, le Mexique s'est arrêté au stade des huitièmes de finale pour la cinquième fois consécutive. Portée par une nouvelle génération de jeunes pousses talentueuses (Vela, Giovani, Hernandez notamment), El Tri semble promise à un bel avenir... pour 2014. Malgré des phases de jeu parfois flamboyantes, les Mexicains manquent encore d'efficacité dans le dernier geste pour rivaliser avec les grandes puissances de ce monde. En témoigne leur défaite en huitièmes face à l'Argentine mais également leurs deux revers en préparation contre l'Angleterre et les Pays-Bas.

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26 Gachis Messi, la messe est dite inscrits par l'Argentine avant les quarts de finale a fait illusion. Mais face à une Mannschaft agressive sur le porteur du ballon, Messi, sans protection, a été "mangé" par Schweinsteiger. "Leo" n'a jamais trouvé Higuain correctement et ses combinaisons avec Tevez ont été brouillonnes. Messi n'a pu que partir seul à l'abordage, comme à la 26e minute avec cette chevauchée sur le côté droit du terrain, en vain. Son match de samedi au Cap dément singulièrement les déclarations de son sélectionneur la veille en conférence de presse: "Messi, je veux lui donner une complète liberté. Si vous le mettez dans une boîte, vous détruisez l'équilibre de l'équipe".

C

'est un plus gros gâchis encore que le Mondial-2010 raté de Cristiano Ronaldo ou Wayne Rooney: Lionel Messi quitte l'Afrique du Sud sans avoir marqué un but et sans avoir pu éviter l'ultime naufrage de l'Argentine, broyée 4 à 0 par l'Allemagne en quart de finale. Messi, qui a tout gagné ces dernières saisons avec le Barça, entre championnat, Ligue des champions et même Ballon d'Or, a fini en larmes dans les vestiaires, a rapporté un Diego Mara-

dona à la mine défaite. Comment le "Pichichi" de la Liga, 34 buts, a-t-il pu quitter le tournoi sans marquer une seule fois ? Les raisons sont à chercher du côté de Maradona, cette figure tutélaire qui l'a placé étonnamment bas dans son schéma de jeu. Alors que "La Puce" s'éclate au Barça dans une position de neuf et demi, "El Diez" l'a fait évoluer dans un rôle de numéro dix à l'ancienne, bien en retrait d'Higuain et de Tevez. Son implication sur six des dix buts

Messi enfermé Pourtant, face à l'Allemagne, Messi fut bien enfermé dans une zone trop proche de la ligne médiane dans le dispositif de l'Albiceleste. "Nous n'avons pas été surpris par l'Argentine. Nous savions que Messi serait au milieu, dans cette position. Nous l'avons pressé pour l'empêcher de donner des ballons", s'est réjoui Joachim Löw, sélectionneur allemand, dans un commentaire en forme de coup de poignard pour Maradona. Car la veille du match, Löw tenait

le discours inverse de "Don Diego", lançant devant la presse qu'il imposait un "carcan serré" à ses joueurs et qu'il attendait d'eux "de la discipline". Pourtant, sur le terrain, les Müller, Özil et Khedira, s'amusent comme des gamins aimantés par la surface de réparation adverse. La méthode Maradona, déjà décriée pendant les qualifications douloureuses du Mondial, a touché cruellement ses limites face à l'Allemagne: un bon meneur d'hommes ne remplace jamais un bon tacticien. A l'échauffement avant le quart de finale, "El pibe de oro", en survêtement avant d'enfiler son costume de match anthracite, participait aux jeux de ballon avec ses joueurs. Il échangeait ainsi accolades, sourires et passes avec un Messi qu'il encourageait en tapant des mains. Löw, pendant ce temps, observait sereinement en retrait les "toros" de la Mannschaft. A la fin du match Messi est sorti tête basse. Seul. Plus loin derrière lui, Özil, le "Messi allemand", quittait la pelouse tout sourire bras dessus bras dessous avec Podolski. Il y aura donc bien un "Messi" en demi-finale, mais il est d'origine turque et joue au Werder Brême.

Le Cinq majeur de l'Espagne L'Espagne a triomphé lors du Mondial sud-africain grâce à une force collective impressionnante. Cinq hommes ont particulièrement guidé la destinée de cette Roja impériale. Leurs faits d'armes.

VICENTE DEL BOSQUE Prendre les destinées d'une équipe au sommet de son art n'est jamais chose aisée. Faire aussi bien que son prédécesseur devient alors mission quasiment impossible. Malgré tout, Vicente del Bosque a évité tous les écueils avec brio. L'homme de Salamanque a compris l'intérêt de poursuivre l'oeuvre d'Aragones tout en apportant sa petite touche personnelle. Il se devait d'insuffler un peu de sang frais à cette équipe championne d'Europe. Il l'a fait en intronisant dans le onze-type les jeunes du Barça Piqué et Busquets, devenus incontournables. Il a également fait surmonter à ses troupes un premier match perdu face à la Suisse (0-1). Cette défaite aurait pu plomber leur Mondial. L'Espagne a fait comme si de rien n'était, sûre de sa force collective. Et enfin, il a su composer avec la méforme de Fernando Torres, qu'il n'a pas accablé. Un coaching habile et intelligent.

IKER CASILLAS Avant la Coupe du monde, le statut d'Iker Casillas était écorné. Sa saison

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moyenne en club conjuguée à l'émergence du Barcelonais Victor Valdes n'en faisait plus un titulaire aussi indiscutable. Mais le gardien du Real Madrid n'a pas failli lors de ce Mondial qu'il a pourtant mal débuté. Certains lui ont attribué le but de la défaite contre la Suisse. On l'a soupçonné d'avoir été déconcentré par sa fiancée-journaliste présente sur le bord du terrain. Il a vite fait taire les critiques et répondu aux attentes en enchaînant des prestations de haut vol. Il a notamment été impérial en quart de finale contre le Paraguay en stoppant un penalty à vingt minutes de la fin, alors que les deux équipes étaient encore à 0-0. Très rassurant face à l'Allemagne, il a maintenu sa formation à flot en finale en détournant un tir de Robben, parti pour faire mouche. Du grand Casillas.

CARLES PUYOL Quoi de plus fantastique dans la carrière d'un footballeur que d'achever sa carrière internationale par un triomphe en Coupe du monde ? C'est ce qui risque d'arriver à Carles Puyol. Le capitaine de la Roja, 32 ans, devrait

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tirer sa révérence après cet incroyable doublé Euro - Coupe du monde. Avec son physique de rocker des années 70, Puyol n'est pas le plus glamour des joueurs de la Roja. Ni le plus doué. Mais il possède une telle détermination qu'il en est devenu un défenseur d'exception. Le Catalan a guidé une défense restée imperméable depuis la fin du 1er tour. Et il s'est même permis le luxe de qualifier son équipe pour la finale en inscrivant à Durban le seul but contre l'Allemagne. Indispensable.

ANDRES INIESTA Difficile de détacher un joueur du milieu de terrain mais Iniesta aura quand même été celui par qui la lumière est venue. Busquets a magnifiquement tenu son rang, Xavi était à la baguette. Mais Iniesta a eu le mérite d'être le plus décisif. Il a pourtant connu un début de Mondial compliqué. Blessé lors du premier match, il a été ménagé lors du second face au Honduras (2-0). Avant de revenir. En grâce. Face à des défenses extrêmement regroupées, il était souvent celui qui, d'un dribble ou d'une accélération, a

désarçonné l'adversaire. Ses duels en un contre un sont souvent ravageurs. Il est à l'origine du but de Villa en quarts contre le Paraguay mais surtout il restera à jamais l'unique buteur de la finale de la Coupe du monde, évitant à cinq minutes près la séance des tirs au but. Un joyau.

DAVID VILLA David Villa est le finisseur en chef d'une Seleccion qui peut remercier ses coups de patte magiques. C'est le joueur décisif par excellence, celui qui a fait oublier la méforme de Torres, celui qui transforme une action en but. De l'or en barre. Il a eu du mérite car tout au long de ce mondial, il n'a pas eu mille occasions. Pourtant, il finit ex quo meilleur buteur du tournoi avec cinq réalisations. Cinq buts inscrits sur les huit marqués au total par son équipe. C'est monsieur 62%. Et ses 43 buts en 64 sélections forcent le respect. Cet incollable du ballon rond n'a jamais été à court d'idées. Que ce soit à gauche ou dans l'axe, il a tenté, feinté, passé, tiré. Pas toujours en réussite mais toujours là où il fallait. Inépuisable et souvent dans le mille. Villa est un roi.


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Gachis 27 L'arbitre anglais de la finale se défend L'Anglais Howard Webb, arbitre contesté de la finale de la Coupe du monde de football, a affirmé qu'il n'avait pas à rougir de sa performance et qu'il avait fait tout ce qui était possible pour garder la maîtrise du match.

L

'arbitre anglais a été soumis à un tir de barrage de critiques dès le coup de sifflet final du match remporté par l'Espagne mais également marqué par la violence de certaines interventions. Au cours des 120 minutes du temps réglementaire et de la prolongation, Howard Webb a sifflé 47 fautes (dont 28 commises par les Pays-Bas), sorti 13 cartons jaunes (dont huit pour les Pays-Bas) et exclu un joueur, le Néerlandais John Heitinga. Si le sélectionneur néerlandais Bert van Marwick a refusé d'imputer la défaite des Oranje à l'arbitrage, plusieurs de ses joueurs ont accusé Webb d'avoir favorisé les Espagnols. Ceux-ci ont répliqué en jugeant que l'arbitre n'avait pas suffisamment sévi contre le jeu dur pratiqué par les Néerlandais. "Quel que soit le match, on espère toujours que le corps arbitral n'aura pas à intervenir trop lourdement. Cependant, il nous a fallu multiplier les interventions afin de garder la maîtrise", explique Webb dans un communiqué diffusé mardi soir sur le site de la Premier League, le championnat anglais. "Nous n'avons pas l'impression que nous avions beaucoup d'autres façons d'arbitrer que ce que

nous avons fait pendant ce match. Nous en sommes repartis avec le sentiment satisfait d'avoir accompli un travail dur dans des circonstances difficiles en donnant le meilleur de nos possibilités", poursuit-il. "C'était un match extrêmement difficile à gérer, mais cela aurait été la même chose pour n'importe quel autre arbitre." Dans son communiqué, l'arbitre anglais explique implicitement quelques-unes de ses décisions, notamment le fait de ne pas avoir expulsé en première mi-temps le milieu néerlandais Nigel de Jong, qui a spectaculairement essuyé ses crampons sur la poitrine de Xabi Alonso et s'en est sorti avec un simple carton jaune. "Nous avons tenté de faire preuve de bon sens, de conseiller verbalement les joueurs en début de match à la suite de certains tacles, de les éloigner lorsqu'ils entouraient les membres du corps arbitral et de parler à leurs coéquipiers plus âgés pour qu'ils tentent de les calmer." Webb, premier arbitre à avoir officié dans la même saison en finale de la Coupe du monde et en finale de la Ligue des Champions, confie avoir néanmoins passé "six formidables semaines" en Afrique du Sud.

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28 Gloire

Le mérite de Diego Forlan, meilleur joueur du Mondial

«

Plus qu'un excellent footballeur et un grand professionnel

»

Diego Forlan a marqué de son empreinte ce Mondial 2010. Ses cinq buts, sa classe et sa combativité ont permis à l'Uruguay de retrouver les sommets. Et il a été élu meilleur joueur du tournoi.

I

l n'était pas le plus attendu. Pourtant Diego Forlan a bien été l'une des stars du Mondial sud-africain. Parmi les Messi, Ronaldo, Rooney, Kaka et autre Ribéry, c'est bien lui qui a crevé l'écran. Avec cinq buts marqués en sept matches et une place de quatrième avec l'Uruguay, l'attaquant de la Celeste se souviendra longtemps de sa deuxième Coupe du monde. A 31 ans, il s'agit sans doute de sa dernière. L'apothéose d'une carrière riche mais chaotique, durant laquelle le buteur a constamment progressé. Et pourtant, au début, ils étaient peu nombreux à croire en lui. Issu d'une famille de footballeurs (un grand-père sélectionneur et un père international), le petit Diego s'est d'abord essayé au tennis, jusqu'à l'âge de 14 ans. Lorsqu'il a été rattrapé par la passion familiale. Penarol puis l'Independiente en Argentine lui ont permis de s'aguerrir avant de débarquer en Europe, à Manchester United, là où tout à commencer. Là où tout a bien failli s'arrêter aussi. S'il ne possède pas un gabarit impressionnant (1,81m, 75 kg) ni une technique foudroyante, Forlan est en

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revanche un joueur complet. En Angleterre, sa première saison a tourné au calvaire : aucun but marqué, une association avec Van Nistelrooy qui ne fonctionne pas, des supporters qui le prennent en grippe, la déprime n'est pas loin. Quatre ans durant, Forlan va tenter de se faire un nom mais jamais il n'y parviendra. Heureusement l'Espagne ne lui en tient pas rigueur. Il rebondit à Villarreal, où il affole les compteurs, avant de rejoindre la capitale, Madrid, et son Altetico irrégulière au possible. Le pari est risqué mais gagnant. Là encore, il enfile les buts à la pelle (il est élu Soulier d'Or en 2005 et 2009) et devient «Le Sorcier», surnom attribué pour ses prouesses à répétition avec le ballon. S'il ne possède pas un gabarit impressionnant (1,81m, 75 kg) ni une technique foudroyante, Forlan est en revanche un joueur complet, qui ne rechigne pas devant l'effort et capable d'un exploit à tout moment. «Il est rapide et peut frapper des deux pieds. Beaucoup de gens ne savent pas s'il est gaucher ou droitier. (Alex) Ferguson l'ignorait après avoir

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regardé des vidéos sur lui», se souvient notamment son père, Pablo Forlan, qui sait de quoi il parle pour avoir disputé les éditions 1966 et 1974 du Mondial. De loin, le blondinet, plutôt "beau gosse", ne ferait pas peur à une mouche. Mais à y regarder de plus près, ses adversaires ont souffert pendant un mois. C'est bien simple, Forlan était partout ! Outre ses cinq réalisations, qui portent son total à six buts en huit matches de Coupe du monde (avec celui inscrit contre le Sénégal en 2002), l'attaquant a surtout pesé sur les défenses et beaucoup tenté. Quelle que soit la distance. Sa grosse frappe de balle, il l'a utilisée à maintes reprises. Derrière Lionel Messi (22), il est deuxième joueur à avoir le plus tiré hors de la surface (21). Derrière Asamoah Gyan (33), il est aussi le deuxième à avoir le plus frappé (32), tout simplement. Avec 10 coups francs directs tapés, mais aussi 35 corners et 50 centres, «El Cachavacha» s'est démultiplié pour le bien de son équipe. Signalé hors-jeu seulement quatre fois durant toute la compétition, son repositionnement légèrement en retrait des deux pointes,

après le match d'ouverture face à la France, l'a sans doute aidé. En partant de loin, il a aussi pu faire valoir son excellent jeu de passes. 54% d'entre elles ont trouvé preneur. «Plus qu'un excellent footballeur et un grand professionnel» Mais s'il est une autre qualité que Diego Forlan possède également, c'est son tempérament. Moins hargneux que ses compères sud-américains, il est néanmoins très combatif. Jusqu'au bout par exemple, dans la finale pour la troisième place, il s'est battu pour arracher le match nul face à l'Allemagne (2-3). Malgré une blessure à une cuisse, il a serré les dents. Et si son ultime coup franc n'avait pas trouvé la barre transversale à la dernière minute, qui sait si Forlan n'aurait pas fini meilleur buteur de la compétition... «Il y a beaucoup de bien à dire de Diego, qui est beaucoup plus qu'un excellent footballeur et un grand professionnel, il est là dans les grands matches», témoignait son entraîneur, Oscar Tabarez, quelques heures plus tôt. Lui au moins, il a répondu présent. Tout le monde ne peut pas en dire autant.


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La Coupe du monde est-elle truquée ? Qui ne s'est jamais posé la question de savoir si le mondial pouvait supporter quelques arrangements, et si cela était le cas, qui donc aurait intérêt à jouer ainsi au Deus ex machina ?

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ace aux « erreurs » d'arbitrage à répétition, déterminant parfois l'issue des matchs, et au refus incompréhensible et donc suspect des instances du football mondial de recourir à l'arbitrage vidéo, nous nous sommes posés la question. Après avoir analysé l'ensemble des matchs de la coupe du monde 2010, on peut constater que si les matchs de poules ont été relativement bien arbitrés, dès les huitièmes de finale, des « erreurs » d'arbitrage graves entachent le jeu. Hors-jeu à géométrie variables... Commençons par l'erreur d'arbitrage la plus spectaculaire. Lors du fameux Allemagne-Angleterre, après 40 minutes de jeu, Lampard décroche une lourde frappe qui vient s'écraser sur la transversale. Le ballon rebondit d'un bon 50 centimètres derrière la ligne de but. Le monde entier voit le but, sauf... les arbitres. TF1 repasse le ralenti. Oui, aucun doute, le ballon est dedans. Il y a 2 :1 pour l'Allemagne, et ce but permettait à l'Angleterre de revenir opportunément au score juste avant la mi-temps ; idéal ! Il est refusé, et l'équipe de Lampard reviendra sur le terrain assommée. Elle s'incline 4 :1 Dans la soirée c'est le Mexique et l'Argentine qui s'affrontent pour une place en quart de finale. Alors que les Mexicains sont parfaitement entrés dans le match, la première estocade s'appelle Tévès. Pas de coup de sifflet de monsieur l'arbitre mais sur TF1 les commentateurs ont cru voir un horsjeu. On passe aussitôt le ralenti : « Ai ai ai, s'écrie Jean Michel Larqué, il y a bien hors jeu » (NDLR :d'un bon mètre pour être précis) « Et oui, répond Arsène Wenger, ça fait mal ! Que d'erreurs, que d'erreurs d'arbitrages surenchérit Jean Michel Larqué ! Que d'erreurs aujourd'hui ! car jusqu'à maintenant, on avait pas trop à se plaindre temporise son collègue. » Le hic c'est que les Aztèques eux aussi ont vu le ralenti, sur l'écran géant du stade. C'est la cohue autour des arbitres. Les joueurs mexicains criant à l'injustice au risque d'être exclus ; l'homme au sifflet hésitant un moment, comprenant soudain que les images viennent d'être diffusées dans le stade. Après un bref instant de panique, il accorde finalement le but à l'Argentine. « Il sait sans doute qu'il a tort, lâche Arsène Wenger, mais comme l'arbitre de touche dit qu'il n'y avait pas hors-jeu, il est obligé de le donner (NDRL : le but) ».

1 :0 donc pour l'Argentine et le Mexique ne s'en remettra pas. Gagner contre l'Argentine aurait été un exploit sportif, mais si on accorde des buts qui sont hors-jeu à la partie adverse supposée plus forte, cela devient mission impossible. Les Mexicains, on le comprend, devront jouer avec le morale dans les chaussettes. Résultat du match 3 :1 pour l'Argentine. Le lendemain de ces matchs difficiles à avaler, quelques observateurs un peu scandalisés se font entendre dans la presse et à la télévision. La FIFA est invitée à s'exprimer. La plus haute instance du foot se borne à répondre que ce qu'elle déplore par dessus tout, c'est que les images des actions litigieuses aient été diffusées dans le stade ! C'est cela surtout qui est selon elle, inadmissible ! La messe est dite ! Très dans l'air du temps ceci dit. Message reçu 5 sur 5 par des médias sportifs attentifs. Plus personne ne fera de vague sur les ondes. Bizarrement on entendra plus sur TF1 les commentateurs crier à l'injustice ; le hors-jeu va être désormais soit tout bonnement passé sous silence, soit légèrement relevé mais sans en faire trop ! En tout cas, ils ne feront plus l'objet de débats... en direct du moins. Nos commentateurs qui avaient aussitôt remis le débat de l'arbitrage vidéo doivent remballer. Il est temps de parler foot. On vante à l'unisson une Nationalmannchaft flamboyante qui à écrasé une Angleterre timorée et cette Argentine, cette argentiiiine de Maradona qui pourrait bien renouer avec son glorieux passé. La Fifa elle, pendant ce temps, à pris soin d'envoyer des représentants de Genève pour assister les réalisateurs en Afrique su Sud, afin qu'on évite de diffuser une nouvelle fois ces désobligeantes images qui contredisent l'arbitrage et finissent par se retrouver sur Internet au plus grand discrédit de ce beau sport qu'est le football. Nous sommes toujours en huitième de finale et c'est sans doute le match le plus attendu de cette coupe du monde. Un match qui à une gueule de finale puisque vont s'affronter le numéro deux et le numéro trois au classement FIFA ; respectivement l'Espagne et le Portugal. Des dizaines de millions de téléspectateurs sont scotchés à leurs postes un peu partout dans le monde. Sur le papier, l'Espagne est le grand favori de ce mondial, avec des joueurs d'exception comme Villa, Torres, Iniesta...

Mais l'Espagne n'a pour le moment convaincu personne. Durant ses matchs de poule, elle a même été battue par la Suisse ! En face le Portugal de Christiano Ronaldo sort d'un match électrique contre la Corée du Nord, qui s'est vue infligée la raclée du mondial ( 7 buts à 0). Le match est lancé, l'Espagne est à l'attaque et le Portugal joue très bien sa partition défense contre-attaque. Après une première mi-temps sans but, on se dirige vers les prolongations... Mais dans le dernier quart d'heure... BUUUUT de Villa. On loue aussitôt le grand talent de celui qui devient ainsi, non seulement le sauveur de l'Espagne, mais le meilleur buteur du mondial. Personne ne le remarquera à l'antenne, mais le but est hors-jeu. Résultat du match 1 :0 Le Portugal est éliminé et Christiano Ronaldo tire une gueule de trois mètres de long. D'ailleurs, il crache quasiment sur le caméraman qui le filme d'un peu trop prêt. Pas bon perdant serait-on tenté de dire, si on savait pas...Ce qu'il sait... Sans doute... Le lendemain, les journalistes sportifs français sont étrangement muets sur ce hors-jeu, alors qu'en Allemagne le but de Villa fait polémique et que sur le WEB se répandent des vidéos où tout le monde peut constater que Villa est effectivement hors-jeu, démonstra-

tion 3D à l'appui...ou pas d'ailleurs. Le Portugal est donc éliminé sur un but non valable. L'Espagne grand favori de la compétition vient probablement d'être sauvé une première fois. Ce sauvetage n'échappe pas aux internautes. « Fhop », parmi d'autres commente ingénument « c'est quand même honteux qu'encore une fois une équipe dite comme « favorite » soit favorisée par l'arbitrage ». Oups ! Reprenez votre respiration, où allez boire un verre d'eau, nous sommes maintenant en quart de finale, les choses vont se corser. (Entre temps les vidéos en 3D montrant le hors-jeu de Villa qui circulent sur Internet, sont censurées. Un message indique laconiquement : « cette vidéo inclut du contenu de FIFA, ou de UMG, un de ses propriétaires l'a bloqué pour des raisons de droits d'auteurs » Et c'est l'Espagne, grand favori qui va encore bénéficier des faveurs de l'arbitrage ! Non ce n'est pas une blague. En face : le Paraguay une équipe qui a la réputation d'être tenace et de ne pas prendre beaucoup de but. Les Sud Américains entrent parfaitement dans leur partition. Les commentateurs sportifs sont unanimes. Contre toute attente, ils ont même la maîtrise du terrain et l'Espagne est bien malmenée ! Et soudain sans que personne ne l'ai vu venir, mais logiquement, une longue passe arrive PAGE 30

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La Coupe du monde est-elle truquée ? dans les pieds de Valdès, et BUUUT. Mais l'arbitre vient de siffler ! Ouff...il s'en est fallu de peu, qu'il ne trouve pas son sifflet, et que l'Espagne rentre à la maison. Mais que c'est il passé ? Le téléspectateur est effaré, les commentateurs de TF1 incrédules se demandent pourquoi l'arbitre à sifflé ? Valdès a-t-il touché le ballon de sa main car il ne me semble pas qu'il y ait hors-jeu se demande Arsène Wenger sur TF1 ? Ralenti à l'appui on peut se rendre à l'évidence en quelques secondes : il n'y a ni main, ni hors-jeu ! Et l'ouverture du score par le Paraguay était parfaitement valable ! Les commentateurs après avoir reconnu la validité du but ne s'attardent plus sur cette énième « erreur d'arbitrage », comme si elles étaient désormais monnaie courante... Le petit malheur qui vient de s'abattre sur la petite équipe courageuse du Paraguay sera donc consciencieusement passé sous silence. Et, il faut attendre la fin de la deuxième période, et deux poteaux, pour que l'Espagne, favori à la peine, porte enfin l'estocade que tout le monde attendait. Villa encore qui n'est cette fois ci pas hors-jeu ! L'équipe héroïque du Paraguay voit son rêve s'éteindre. Et nous téléspectateurs impuissants, nous avons des larmes dans les yeux et la gorge serrée par l'injustice qui est faite à ce petit pays. C'est fini pour Valdès, sans doute l'un PAGE 29

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des joueurs, pas le meilleur, mais le plus héroïque de cette coupe du monde, avec Diego Forlan. Son but était parfaitement valable, et dieu sait qu'il a couru pendant tous les matchs pour le mettre ce but décisif ! Il aurait pu amener son équipe vers une victoire historique, ou au moins un nul suivi très certainement des tirs aux but, mais non, l'arbitre en à décidé autrement et c'est l'Espagne grand favori qui poursuit son chemin. Pendant un moment le téléspectateur demeure incrédule devant son poste. Pendant 90 minutes, il a vibré avec cette équipe, parfaitement conscient de l'exploit qu'elle tenait au bout du pied, et si, et si seulement ce but n'avait pas été injustement refusé ? Il fustige une nouvelle erreur d'arbitrage qui lui a de nouveau pourri son plaisir. Elle lui fait mal au coeur cette erreur d'arbitrage, elle le dégoûte au plus haut point, car elle est d'une injustice folle. Elle prive l'outsider valeureux et magnifique de la récompense de son effort surhumain, d'une victoire méritée... On à alors l'impression que le foot n'est plus un rêve ou tout est possible, mais une triste répétition de ce qui se passe dans notre vie quotidienne, une vie souvent bien injuste ou ce sont souvent ce qui ont le bras long qui l'emportent. « Ce mondial c'était comme une fête à laquelle nous n'étions pas invités » En déclarant cela avant la demi-fi-

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nale qui allait opposer son équipe à cet autre grand favori de l'autre coté du tableau que sont les Pays-Bas, l'entraîneur de la Céleste ne croyait pas si bien dire : son équipe allait être éliminée... Sur une nouvelle erreur d'arbitrage ! Oui, ça commence à faire beaucoup, mais c'est pourtant la réalité, des faits têtus qui aujourd'hui ne sont contestés par personne. Ce match bizarrement ressemble à un remake de ce qui s'est passé de l'autre côté du tableau avec le Paraguay. L'Uruguay entre parfaitement sans son match et se fait menaçant... Soudain sur une passe millimétrée de Forlan, un attaquant de la Céleste part seul au but ! Pas de chance, il est immédiatement arrêté par l'arbitre qui siffle le hors-jeu ! Verdict des commentateurs et du ralenti : il n'y a pas horsjeu ! Personne ne s'en formalise plus que ça, c'est dommage c'est tout. Le match se poursuit. Alors qu'il y a 1 :1 dans un match serré où contre toute attente l'Uruguay semble perturber les plans du favori Hollandais, les oranges se réveillent et marquent avec Van Persie. Arsène Wenger remarque le hors-jeu qui est confirmé par le ralenti. Le but n'en est pas moins accordé aux Pays Bas qui confirment leur statut de favori. La Céleste qui n'est pas sans rappeler le Paraguay dans son héroïsme et son abnégation, se bat jusqu'au bout mais

connaîtra le même destin : éliminée au score par une « erreur d'arbitrage » décisive. (3 :2) Comme l'Espagne, les Pays-Bas bénéficient donc d'un coup de pouce déterminant de Monsieur l'arbitre. On à mal au coeur pour l'Uruguay, car comme le Paraguay, ils ont été magnifiques et sortent de façon totalement injuste. On à envie d'éteindre la télé, et il nous vient cette sale idée que peutêtre le foot est-il aussi truqué qu'une télé réalité où l'on garde les candidats qui font l'audimat. Comment serait-il possible qu'avec des enjeux aussi colossaux, il en soit autrement ? On aimerait bien que les choses se déroulent comme dans Alice au Pays des Merveilles mais ce n'est pas le cas. Il faut revenir sur terre. Non, ce n'est pas possible. Le football est un spectacle planétaire et comme tout spectacle, il nécessite un minimum de « scénarisation » avec ses têtes d'affiches et ses héros. Au fur et à mesure de la compétition, les médias s'appliquent à nous raconter une histoire, sous le patronage tout puissant de la Fifa , Deus ex machina du foot planétaire ; et nous regardons aussi dociles que des enfants cette histoire qui est supposée nous faire rêver. Si certains alter mondialistes ou autres hurluberlus peuvent rêver devant une finale Uruguay-Paraguay, je ne suis pas sûr que l'affiche en question soit suffisamment glamour pour la FIFA et les dizaines de millions de téléspectateurs qu'elle prétend satisfaire à travers le monde. (Téléspectateurs qui apprennent sans doute tout juste l'existence de ces pays insignifiants.) Un tel événement pourtant aurait pu se produire si l'on avait eu recours à l'arbitrage Vidéo ! Est ce pour cela que la FIFA ne veut pas entendre parler de l'arbitrage vidéo ? Chacun peut tirer les conclusions qu'il veut, du comment et du pourquoi, nous nous contentons d'évoquer un succession de faits. Et nous avons vu beaucoup d'erreurs d'arbitrage souvent troublantes pendant cette coupe du monde... Nous laissons néanmoins le dernier mot à Oscar Tabarez, grand perdant de ces « faits de jeu » : « le deuxième but des Pays-Bas était hors jeu. Ça tombe au mauvais moment. Mais nous ne cherchons pas d'excuse. »


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