infosantésuisse nr 07/2010 français

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info santĂŠsuisse

sondage santĂŠ 2010

Le magazine des assureurs-maladie suisses


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Le sondage santé révèle des lacunes au niveau de la communication des assureursmaladie

Les diabétiques et les caissesmaladie paient beaucoup trop pour les bandelettes de test de la glycémie. Les exemples de l’étranger et d’une société de vente par correspondance en Suisse prouvent qu’il est possible de faire des économies

Des histoires médicales drôles réunies dans un livre passionnant et distrayant

Sommaire Sous la loupe

4 6 7 8

Le sondage santé révèle les exigences des assurés Les résultats des sondages d’opinion diffèrent selon leur interprétation Une conclusion s’impose : les déficits de connaissances doivent être comblés Trois questions à : comment un spécialiste des marques voit-il les caisses-maladie ?

Domaine de la santé

1 0 12 14 16 17 18

Les prix de la LiMA sont trop élevés : santésuisse réagit Mode de vie et alimentation de la population suisse Des histoires médicales surprenantes – incroyables, mais vraies Des procédures de qualification couronnées de succès 59 spécialistes de l’assurance-maladie fraîchement diplômés SwissDRG : la livraison des données reste problématique

Rubriques

1 3 19 20 21 21

Graphique du mois : les Suisses sont très soucieux de leur santé Image du mois : flash-back sur les vacances d’été En bref : recommandations pour la prise en charge des canines disloquées Service : premières consultations dermatologiques en ligne Nouvelles du monde

No 7, septembre 2010 Paraît dix fois par an prix de l’abonnement 69 fr. par an, 10 fr. le numéro Éditeur et administration santésuisse, Les assureurs-maladie suisses, Römerstrasse 20, case postale, 4502 Soleure Responsable de la rédaction Maud Hilaire Schenker, Département Politique et Communication, Case postale, 4502 Soleure Téléphone : 032 625 41 27, Fax : 032 625 41 51, Courriel : redation@santesuisse.ch production : Rub Graf-Lehmann AG, Murtenstrasse 40, 3001 Berne Conception de la mise en page  Pomcany’s mise en page  Henriette Lux administration des annonces Toutes les annonces – les offres d’emploi y compris – sont à adresser à : « infosantésuisse », Römerstrasse 20, case postale, 4502 Soleure courriel : redaktion@santesuisse.ch Administration des abonnements Téléphone : 032 625 42 74, Fax : 032 625 41 51 Portail : www.santesuisse.ch Page de titre : Prisma/santésuisse ISSN 1660-7236


Miroir, gentil miroir…

Il existe une belle histoire chinoise à propos d’un objet inconnu à l’époque, le miroir. Dans un village reculé, une jeune et jolie femme se voit offrir un miroir par son mari. Elle ignorait totalement ce qu’était cet objet ; elle prit donc peur en y jetant un regard et fondit aussitôt en larmes. « Il a trouvé une autre femme, elle est jeune et belle ! » dit-elle en sanglotant et elle tendit la soi-disant image de cette nouvelle rivale à sa mère. Celle-ci jeta également un regard dans le miroir et grommela : « Tu n’as vraiment pas à te faire du souci à cause de cette vieille sorcière. » Dans cette édition, infosantésuisse tend le miroir aux caisses-maladie. La grande enquête représentative « sondage santé » montre tantôt les bons côtés des caisses, tantôt leurs mauvais côtés. A la différence du conte chinois, le verdict est rendu par une instance extérieure – la population suisse. Lisez attentivement comment les clients perçoivent leur caisse-maladie et quel jugement ils portent sur elle. Afin d’avoir aussi un regard extérieur, nous avons demandé au PDG d’une entreprise créatrice de marques ce qui lui vient à l’esprit quand on évoque le terme de caisse-maladie. A l’évidence, il n’est pas à court d’idées. Et il accorde moins d’importance à l’état des lieux tel qu’il se présente aujourd’hui qu’aux objectifs que la branche devrait s’efforcer d’atteindre à l’avenir. Miroir, gentil miroir, dis-moi qui est la plus belle dans tout le pays ? Dans le conte de Blanche-Neige, celle qui posait la question n’a pas reçu la réponse attendue. En réalité, les questions peuvent tout à fait susciter la réponse souhaitée. C’est ce que révèlent les résultats de deux sondages d’opinion différents sur les soins gérés (Managed Care). A partir de la page 10, nous cessons « regarder dans le miroir » pour porter à nouveau notre attention sur le quotidien : les prix trop élevés dans le domaine de la LiMA, les données insuffisantes pour SwissDRG, l’explosion des coûts dans les systèmes de santé. Je vous souhaite une bonne lecture !

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Silvia Schütz Responsable de la rédaction


Le sondage santé révèle le dilemme auquel les assureurs-maladie sont confrontés depuis des années

Les assurés veulent conserver une bonne qualité et économiser des coûts, sauf lorsque leur propre santé est en jeu Economiser des coûts dans le domaine de la santé sans perte de qualité ni limitation du libre choix des médecins ? Un dilemme qui ne peut être résolu qu’avec de nouvelles approches. Le sondage santé a tenté de savoir si la population serait prête à les accepter.

Il est urgent de faire des économies

79 % des personnes sondées estiment qu’il est très voire plutôt urgent de faire des économies dans le domaine de la santé. 47 % pensent que les hausses de primes annuelles sont imputables aux

Photo : Prisma

Le sondage annuel représentatif réalisé auprès de la population examine quatre thématiques : la position des assurés sur des questions relevant de la politique de la santé, les avis concernant le système même de l’assurance-maladie, les connaissances du système de santé et la

perception des assureurs-maladie ainsi que les informations concernant la situation personnelle des assurés. Cette étude permet aux assureurs-maladie de connaître le point de vue des assurés et des électeurs dans la mesure où ceux-ci contribuent de manière prépondérante, par leur comportement, mais aussi par leurs votes, à l’organisation future du système de santé suisse.

bénéficiaires de prestations (consultations médicales fréquentes, vieillissement démographique, état de santé). Un pourcentage équivalent estime que les fournisseurs de prestations (prescription de médicaments, médecine de pointe, absence de motivation à faire des économies) en sont responsables. Un quart des personnes interrogées suppose des raisons économiques (renchérissement général) ou politiques. Enfin, un dixième des sondés tient les assureurs-maladie pour responsables des hausses de primes. Où faut-il économiser  ?

Le classement 2009 des objectifs d’économie n’a pas changé. Les personnes sondées économiseraient tout d’abord au niveau de la prescription de médicaments (85 %). Les prestations des assureurs-maladie (65 %) arrivent à la deuxième place et l’utilisation d’appareils et de méthodes de la médecine de pointe (60 %) à la troisième place. Les assurés pensent visiblement que ces domaines recèlent des potentiels d’économie qui n’impliquent pas d’inconvénients à leur niveau personnel. Les propositions suivantes ne sont plus plébiscitées que par la moitié environ des personnes interrogées  : traitements médicaux, nombre de pharmacies, hôpitaux et cabinets médicaux ou mesures de prévention. Seule une minorité de personnes serait encore favorable à des économies au niveau de la réadaptation, de la recherche médicale, des EMS ou des organisations d’aide et de soins à domicile. Les services de consultation par téléphone ont le vent en poupe

Vus à travers une loupe déformante, les frais administratifs supposés des assureurs-maladie sont six fois plus élevés qu’en réalité. Ils atteignent en effet 5,2 % alors que les assurés les estiment à 33 %.

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La prise de conscience des coûts a de nouveau perdu un peu de terrain. Pour 41 % (2009 : 37 %) des personnes sondées, les coûts importent peu lorsque la santé est en jeu. La charge financière représentée par les primes a également légèrement baissé. Seuls 21 % (2009 : 29 %) jugent les primes trop élevées. En revanche, 63 % se disent prêtes à appeler tout d’abord un service de conseil téléphonique en cas


ECONOMIES DANS LE DOMAINE DE LA SANTE PRESCRIPTION DE MEDICAMENTS PRESTATIONS DES ASSUREURS-MALADIE MEDECINE DE POINTE TRAITEMENTS MEDICAUX NOMBRE DE PHARMACIES NOMBRE D'HOPITAUX

de problème de santé, un chiffre en hausse. 49 % (2009 : 43 %) des sondés suivraient les recommandations de leur caisse-maladie pour choisir les médecins, hôpitaux, etc.

NOMBRE DE CABINETS MEDICAUX MESURES PREVENTIVES THERAPIES DE READAPTATION RECHERCHE MEDICALE NOMBRE D'ETABLISSEMENTS MEDICO-SOCIAUX

Connaissez-vous les soins gérés ?

SOINS A DOMICILE 0%

10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 2010

2009

Economiser oui, sauf c’est moi qui est obligé de le faire.

AVANTAGES PERSONNELS DE L'ASSURANCE-MALADIE REGLEMENT DES FACTURES CONSEIL EN MATIERE DE PROMOTION DE LA SANTE SERVICE DE CONSEIL MEDICAL PAR TELEPHONE PROTECTION CONTRE DES PROBLEMES FINANCIERS BON RAPPORT QUALITE-PRIX 0% OUI

NON

10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% ILS ME SONT INCONNUE

JE NE SAIS PAS

Principal avantage: l’assurance-maladie contrôle et paie les factures.

CHARGE FINANCIERE DE LA PRIME DE L'ASSURANCE DE BASE 60% PAS DE PROBLEME

50% 40%

TROP ELEVEE, MAIS TOUT DE MEME SUPPORTABLE

30% 20%

TROP ELEVEE POUR MA SITUATION FINANCIERE

10% 0% 2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

La charge financière représentée par les primes de l’assurance de base a de nouveau légèrement baissé.

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Il faut considérer les assurés comme des consommateurs qui réfléchissent en toute autonomie aux prestations qui satisferaient le mieux leurs besoins en cas de problèmes de santé. Les produits doivent correspondre aux habitudes de consommation actuelles : rapidité, disponibilité 24h/24, simplicité et économicité. A l’instar des entreprises de la grande distribution, les fournisseurs de prestations médicales doivent donc d’abord faire connaître et expliquer les nouveaux produits. Les soins gérés ou Managed Care recèlent sans nul doute un potentiel de marché. Leur notoriété est plutôt bonne. 65 % des personnes interrogées ont déjà entendu parler des réseaux dans lesquels des médecins de diverses spécialités, des hôpitaux et des personnels médicaux collaborent. Ils sont tout aussi nombreux à penser que les soins gérés sont une mesure adéquate pour économiser des coûts. Cependant, la notoriété est fortement liée au niveau de formation. Seules 47 % des personnes n’ayant suivi que l’école obligatoire connaissent les soins gérés. Les personnes ayant suivi des études secondaires ou supérieures sont 73 % à en avoir entendu parler. Ces résultats signalent des déficits d’information. Mais ils suggèrent aussi que les réponses aux questions d’appréciation – pour l’exprimer prudemment – ne sont pas toujours faites en pleine connaissance de cause et doivent donc être évaluées avec une certaine réserve. C’est comme si l’on donnait son avis sur les qualités routières d’une nouvelle Jaguar sans avoir jamais roulé avec. Positif : tout est regroupé sous un même toit

Mais contrairement à l’achat d’une Jaguar, tout le monde peut adhérer à un modèle de soins gérés si bien qu’il est néanmoins intéressant, malgré toute


COMPORTEMENT INDIVIDUEL FACE AUX COUTS 100% 90% 80% 70%

la prudence requise, de connaître l’avis des assurés sur ce point. L’évaluation est dans l’ensemble positive. Le fait qu’il y ait toujours des spécialistes disponibles au sein d’un réseau est jugé positif par 77 % de personnes ; le fait que leur collaboration permette d’améliorer la qualité des soins est également apprécié par 69 % des sondés. A l’inverse, seuls 34 % craignent une baisse de la qualité des soins et 27 % pensent qu’ils paieraient certes des primes moins élevées, mais que les délais d’attente seraient d’autant plus longs.

60% 50% 40% 30% CAISSE-MALADIE DEVRAIT CONTROLER LES FACTURES

20%

Un sujet sensible : le libre choix du médecin

CONTROLE DES FACTURES DU MEDECIN SERVICE DE CONSULTATION TELEPHONIQUE

10%

55 % des consommateurs veulent pouvoir choisir leurs médecins librement et sans restriction quitte à payer des primes plus élevées. Seuls 36 % sont très voire plutôt favorables au fait que la quote-part des assurés n’ayant pas opté pour des soins gérés soit doublée (20 % au lieu de 10 %) dans l’as-

COUTS NE JOUENT AUCUN ROLE RECOMMANDATIONS DE LA CAISSE-MALADIE

0%

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Acceptation croissante des services de consultation par téléphone.

Enquêtes sur les soins gérés : l’ignorance donne du pouvoir Rappelez-vous : dans le Moniteur de la santé 2010 mandaté par interpharma, 10 % des assurés indiquaient être assurés dans un modèle de soins gérés alors qu’ils sont en réalité 30 % à avoir opté pour cette forme d’assurance1. La comparaison du Moniteur de la santé et du sondage santé révèle également que les soins gérés obtiennent de moins bons résultats dans l’enquête de l’industrie pharmaceutique. Comment cet écart peut-il être expliqué ? « La mauvaise image de la branche n’est pas seulement due au lobby pharmaceutique qui tente d’induire l’opinion en erreur avec ses enquêtes, mais aussi (…) aux caisses-maladie », a commenté la Sonntagszeitung. Le lobby pharmaceutique voudrait faire bonne figure en induisant l’opinion en erreur et les caisses auraient mal vendu les soins intégrés en mettant l’accent sur les économies et non sur le gain de qualité. La NZZ souligne un autre point : « Dans l’enquête de l’industrie pharmaceutique, une majorité de sondés s’est montrée beaucoup plus critique à l’égard des soins gérés que les personnes interviewées dans l’enquête de santésuisse – ce qui prouve que les études débouchent sur des résultats différents selon leur commanditaire et le type de questions posées. » En comparant les deux études, il apparaît effectivement que les soins gérés obtiennent de moins bons résultats dans l’enquête de l’industrie pharmaceutique que dans le sondage santé des caissesmaladie. Il y a deux raisons à cela. Premièrement : le sondage santé met l’accent sur l’organisation dans les réseaux de fournisseurs de prestations par des questions détaillées et explicites. Contrairement au Moniteur de la santé, il ne se concentre pas sur des questions touchant à la dénomination des soins gérés. Deuxièmement : l’évaluation des enquêtes selon des critères sociaux révèle l’existence de déficits d’information. Autrement dit, les personnes interrogées ont répondu aux questions en se laissant guider par leurs émotions et non par les faits. Ces questions doivent donc être appréciées avec une certaine réserve. L’ignorance des sondés donne du pouvoir à ceux qui interprètent leurs réponses.

Le pouvoir des questions suggestives Les questions suggestives sont un instrument puissant pour obtenir les réponses souhaitées. Moniteur de la santé : Il ne faudrait pas punir les malades chroniques par des participations propres plus élevées, mais les convaincre du Managed Care grâce à une bonne qualité. 84 % sont tout à fait ou plutôt d’accord. sondage santé : la quote-part des assurés ayant opté pour les soins gérés (HMO, modèle du médecin de famille) doit rester à 10 %. Pour tous les autres, elle doit passer au double, soit à 20 %. 68 % ne sont pas du tout ou plutôt pas d’accord. La solidarité entre les biens portants et les malades est une valeur largement répandue (79 %). Vu ainsi, cela signifie que peu de gens sont prêts à punir les malades chroniques et répondent à la question en conséquence. Force est de conclure que le rejet est moins drastique dans le sondage santé que dans le Moniteur de la santé compte tenu de la formulation de la question. Questions et résultats similaires Lorsque les questions sont posées de manière similaire, les résultats sont plus semblables : Les soins gérés constituent une mesure importante pour réduire les coûts du secteur de santé (sondage santé) Les modèles de Managed Care sont importants pour la réduction des coûts dans le domaine de la santé (Moniteur de la santé). Dans le cas du Moniteur de la santé, 75 % sont tout à fait ou plutôt d’accord, tandis que 65 % des sondés ont répondu « vrai » dans le sondage santé. Des questions différentes sur un même sujet et des questions concernant divers sujets limitent la comparabilité des enquêtes. La formulation des questions est importante, tout comme ce qui est mis en avant dans la présentation des résultats – l’interprétation révèle si quelqu’un tente ou non d’induire l’opinion en erreur. Silvia Schütz

1

Statistique de l’assurance-maladie obligatoire 2008, OFSP.

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Avantages dus aux assureurs-maladie

Les frais administratifs des assureurs-maladie sont toujours pointés du doigt. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’ils soient surévalués aussi massivement : les sondés les esti- ment à 33 %, soit cinq fois plus qu’en réalité ! On peut en conclure que les consommateurs connaissent sans doute les principales caractéristiques de l’assurance-maladie, mais qu’ils sont mal informés sur son fonctionnement. D’où la question : quels avantages personnels apporte l’assurancemaladie ? 80 % apprécient qu’elle contrôle et paie les factures, 70 % apprécient les conseils en matière de promotion et de prévention de la santé et 67 % pensent que les conseils médicaux par téléphone ou sur Internet sont utiles. Des prestations qui facilitent la vie en somme. Seuls 54 % considèrent toutefois comme un avantage le fait que l’assurance-maladie protège des problèmes financiers en cas de maladie. Et seuls 41 % estiment que les caisses veillent à garantir un bon rapport prix/prestations au niveau des médecins, des hôpitaux et des médicaments. Le dilemme évoqué précédemment pourrait peut-être être surmonté si l’on parvenait à concilier les avantages individuels et les coûts. Franz Neff

Le sondage santé a été réalisé pour la huitième fois consécutive en 2010. Dans le cadre de l’enquête téléphonique représentative menée par l’Institut d’études de marché DemoSCOPE, 1218 personnes ont répondu en juin 2010 à des questions concernant le système de santé et l’assurance-maladie.

Point de mire

surance de base. Cette opinion est encore plus marquée lorsque l’on aborde les alternatives à l’obligation de contracter : 78 % des personnes interrogées veulent décider ellesmêmes si elles acceptent une limitation du libre choix des médecins en échange de primes plus basses. Pas plus le canton (36 %) que les assureurs-maladie (44 %) ne doivent décider avec quels médecins il faut coopérer. Les consommateurs donnent aussi leur avis sur les questions politiques qui sont actualisées chaque année. Il en ressort que les prix des médicaments doivent être alignés sur la moyenne européenne (90 %) car personne n’apprécie que d’autres paient moins. L’assurance de base doit aussi prendre en charge les traitements prodigués à l’étranger s’ils sont moins chers à prestations égales (68 %). Et la nouvelle carte d’assuré avec l’accès des médecins au dossier de patient électronique est plébiscitée par 76 % des personnes sondées.

Christian Beusch

Responsable de la Communication d’entreprise groupe Visana

Le regard sur les assureurs Le dernier sondage santé met en évidence deux aspects : d’une part, il y a beaucoup d’assurées et assurés qui ne comprennent pas comment les assureurs-maladie travaillent. L’étude montre qu’il existe des déficits de savoir qu’il s’agit de combler. Les frais d’administration sont par exemple massivement surestimés. Les résultats montrent d’autre part que beaucoup de personnes adoptent un comportement de consommateur critique aussi bien dans le domaine de la santé qu’au quotidien. Ils examinent avec soin où ils peuvent obtenir la meilleure prestation pour le prix payé. Ils économisent là où ils s’attendent à ne subir que de petits inconvénients. sondage santé prouve que les assurées et assurés sont tout à fait ouverts aux nouveautés, pour autant que celles-ci correspondent à leurs besoins personnels et à leurs habitudes de consommation. La disposition à suivre les recommandations des assureurs-maladie pour le choix des fournisseurs de prestations ou à faire appel à leurs services de conseil est un exemple, l’attitude positive envers les modèles Managed Care en est un autre. Arrêtons-nous encore un instant sur les modèles Managed Care. Les personnes assurées semblent comprendre les avantages qu’elles peuvent en retirer : des interlocuteurs compétents pour différentes questions médicales sous le même toit, une disponibilité élevée, des heures d’ouverture prolongées, un contact rapide et facile avec les médecins spécialistes et les hôpitaux. Nous, les assureurs-maladie, devons mieux expliquer que jusqu’ici que le libre choix de l’interlocuteur médical est également possible dans les modèles Managed Care. Avec le sondage santé réalisé pour la huitième fois, les assureurs-maladie disposent d’une base représentative et indépendante leur permettant de saisir les revendications et les comportements des personnes assurées. Le fait que santésuisse souhaite réduire, par le biais d’une offensive d’information, les déficits de savoir constatés depuis de nombreuses années contribuera, nous l’espérons, à ce que les consommateurs/trices et les citoyens/ nes prennent leurs décisions en connaissance de cause à leur avantage.

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Trois questions à René Allemann, CEO de l’agence Branders

« Apparaître comme un partenaire fiable et convivial » Près de 70 % des assurés apprécient les conseils et les offres des caisses-maladie en matière de promotion de la santé. Presqu’autant affirment que le service de conseil médical est utile. René Allemann, spécialiste en stratégie de marque, confirme que de telles offres sont la bonne solution.

Le sondage santé révèle l’opinion des assurés et des électeurs à l’égard des caisses-maladie. Qu’est-ce qui vient spontanément à l’esprit d’un professionnel des marques tel que vous lorsque l’on évoque les caissesmaladie ?

La proximité avec les clients : il n’existe sans doute guère d’autre domaine où cette proximité revêt une importance aussi capitale. Il faut donner l’impression d’être réellement proche du client et d’être à ses côtés en cas de besoin. La caisse-maladie doit donc apparaître comme un partenaire convivial et fiable. Et cela doit se ressentir à tous les niveaux : sur le site Internet, dans les brochures, dans la correspondance, au téléphone ou lors de contacts personnels avec les collaborateurs. Marque : le caractère unique de la marque doit ressortir clairement. Une caisse-maladie devrait se fixer un thème bien défini et l’investir systématiquement. Si une caisse opte, par exemple, pour le créneau de la famille, cela doit transparaître, idéalement, dans tous les contacts avec la marque. L’offre de produits, la publicité, la présentation, les moyens de communication, les collaborateurs – tout et tous doivent incarner ce thème et contribuer ainsi à une image de marque cohérente et crédible. Interchangeabilité : la plupart des caisses-maladie ne sont pas bien positionnées en tant que marques et n’ont pas un

profil très clair. Elles manquent d’unicité et sont donc interchangeables. Avec une bonne offre de prévention, les caisses-maladie peuvent mieux se positionner en tant que marques et se différencier de la concurrence grâce à leur offre de produits. Prenez par exemple e-balance ou le Parcours Vita. Ces deux méthodes de prévention sont parfaites du point de vue de l’image de marque car elles s’inscrivent dans la durée. Elles permettent de nouer une relation avec le client lorsqu’il est en bonne santé. Personne n’associe le Parcours Vita de Zurich à la maladie, ce qui favorise une vision positive de la marque. Aucune association négative n’entrave le développement d’une relation partenariale. Cela permettrait de contrer l’ambivalence qui fait que les caissesmaladie, comme leur nom l’implique déjà, sont étroitement liées à la maladie, mais doivent simultanément être un partenaire avec lequel on engage une relation confidentielle et sur lequel on doit pouvoir compter en cas de problèmes. Authenticité : elle est de plus en plus demandée et dans le domaine de la santé aussi, une perception authentique et surtout globale de la santé vont gagner en importance. Les attentes en matière de santé et de bien-être ne cessent de croître et les caisses-maladie doivent tenir compte de cette tendance. L’intérêt des consommateurs pour la santé est beaucoup plus important de nos jours qu’il y a quelques années. La santé englobe tout ce qui peut améliorer le bien-être d’un individu. Les caisses-maladie doivent rebondir sur cette attente. Si elles se positionnent comme des marques permettant d’améliorer le bien-être, le développement d’une relation avec le client s’en trouvera facilitée. Simplicité et transparence : votre sondage révèle que les patients ne font pas d’économies lorsque leur propre santé est en jeu et qu’ils ont alors des contacts fréquents avec les caisses-maladie. Il est essentiel que celles-ci les gratifient d’un traitement simple et rapide. Cela renforce la fidélisation

IMAGE DES CAISSES-MALADIE 100%

SONDAGE: SONDAGE SANTÉ 2010

90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% PLUTOT MODERNES 2003

2004

PLUTOT FLEXIBLES 2005

PLUTOT CREDIBLES 2006

2007

PLUTOT TRANSPARENTES 2008

2009

PLUTOT SYMPATHIQUE

PLUTOT CONVIVIALES POUR LES CLIENTS

2010

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Plus de la moitié des sondés trouvent les assureurs-maladie plutôt modernes, crédibles, sympathiques et à l’écoute des clients. A la question sur la crédibilité non représentée sur ce graphique, les assureursmaladie sont tombés de la deuxième à la troisième place. Les assureurs-accidents et les autres assurances sont jugés plus dignes de confiance. Les médias occupent la dernière place en terme de crédibilité.


Photo : Gian Marco Castelberg (13 Photo)

En 2005, René Allemann a fondé l’agence de conseil en stratégie de marque Branders qui emploie aujourd’hui seize collaborateurs. Parmi ses clients figurent, entre autres, Novartis, la Banque Cantonale de BâleCampagne, la « NZZ » et La Poste Suisse.

des clients à long terme. La transparence est un autre critère décisif car le client doit comprendre le bien-fondé des procédures mises en œuvre. Le modèle tarifaire doit également être simple et une comparaison avec d’autres fournisseurs doit être possible dans le domaine des assurances complémentaires. Un bon exemple qui me vient spontanément à l’esprit est la caisse-maladie Sympany. C’est exactement ce qu’elle véhicule et transmet à ses clients.

mesures durables pour l’image de marque. Un portail de santé proposant, par exemple, un test diététique pourrait peut-être remporter un succès comparable à celui de Parcours Vita ou du portail e-balance.

Une personne sur dix rend les assureurs-maladie responsables des hausses de primes sans savoir que celles-ci ne font que refléter l’inflation des coûts. Comment de telles erreurs d’appréciation sont-elles possibles selon vous et comment peut-on les rectifier ? Qu’est-ce que les caissesmaladie peuvent améliorer à l’avenir au niveau de leur image de marque ?

La fiabilité et la confiance sont ce qu’il y a de plus important. La difficulté pour une caisse-maladie, c’est qu’elle ne gagne jamais totalement la sympathie des clients car ils l’associent inévitablement à la maladie. Pour y remédier, il est indispensable de soigner le contact avec les clients dans les périodes où ils n’ont pas besoin de la caisse. Dans ces périodes, elle peut plus facilement se positionner comme un partenaire fiable, un partenaire qui répond aux questions, qui participe activement à la prévention et qui montre que la santé de ses clients lui tient à cœur. Une confiance durable peut alors s’instaurer et fidéliser le client à la marque. Un autre aspect important dont une caisse devrait également tenir compte est le cycle de vie des clients. Idéalement, la caisse-maladie suit une personne toute sa vie durant. Plus cette personne vieillira, plus elle sollicitera de prestations de sa caisse-maladie. Et meilleures seront les prestations, plus la chance que la caisse soit recommandée au sein de la famille aux générations suivantes sera grande.

S’agissant d’un sujet de société aussi important que le système de santé, 10 % me semblent très peu. L’association a manifestement fait un bon travail d’information jusqu’à présent et devrait le poursuivre. Il n’existe pas de recette miracle, mais les éléments de communication essentiels sont sans nul doute la transparence et la conscience des coûts – par exemple aussi dans le domaine de la publicité. Les caissesmaladie interviennent sur un marché où les mesures destinées à renforcer la marque ou à soigner l’image de marque doivent aussi générer un avantage concret pour les clients. Faute de quoi, elles perdent la confiance de leurs clients et obtiennent l’inverse de ce qu’elles visaient. Par conséquent, j’investirais moins dans la publicité classique que dans des

L’image des assureurs-maladie s’est légèrement améliorée dans divers domaines, comme la fiabilité. Ils occupent la troisième place dans la comparaison entre différentes branches.

Interview : Silvia Schütz

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Les prix LiMA fixés par les autorités sont trop élevés : santésuisse réagit

Il est possible de faire des économies ! Un diabétique qui mesure sa glycémie trois fois par jour a besoin de 1095 bandelettes de test par an. Il les paie actuellement plus cher que nécessaire – et les caisses-maladie aussi. Près de 50 millions de francs peuvent être économisés rien que dans le domaine du diabète.

Un diabétique qui achète ses bandelettes de test dans une pharmacie suisse paie environ 52.30 francs pour un emballage de 50 unités, ce qui lui revient au total à 1150 francs par an. Ce chiffre repose sur les calculs effectués à partir des prix maximaux1 fixés par les autorités pour les produits de la Liste des moyens et appareils (LiMA). Ceux-ci sont remboursés par les caisses-maladie aux diabétiques sur présentation d’une prescription médicale. C’est pourquoi les pharmacies souvent demandent les prix maximaux, même s’il serait possible de faire moins cher. La preuve : lorsque le prix maximal des bandelettes de test a été réduit de 10 % au début de l’année 2010, les prix de vente dans les pharmacies ont également baissé dans la foulée. Hormis les bandelettes et appareils de mesure, les prix accordés sont aussi trop élevés pour les articles pour l’incontinence, les pansements et bon nombre d’autres groupes de produits. Stephan Colombo, économiste chez santésuisse, estime les dépenses in- utiles à 90 millions de francs. Les prix peuvent être divisés par deux

Les prix actuels de certains produits pour diabétiques comme les bandelettes de test et les lancettes peuvent être divisés par deux comme le prouvent les chiffres de DynamiCARE (tableau 1, prix contractuel) avec qui santésuisse a signé une convention. 95 % des caisses-maladie ont déjà adhéré

à la convention et paient désormais les prix bon marché de DynamiCare qui sont largement inférieurs aux prix maximaux fixés par les autorités. Le potentiel d’économie est évident, il se monte à 50 millions de francs pour un chiffre d’affaires de 100 millions de francs par an. « Une hiérarchie minimale, une communication directe, de bonnes négociations avec le fabricant » sont les raisons invoquées par le directeur de la société Patrick Dressel pour expliquer ses prix. Suisse : le client est libre d’acheter où bon lui semble

En Suisse, il n’est possible de faire des économies que si le patient coopère. Ce dernier est en effet libre d’acheter ses bandelettes de test où bon lui plaît. Les caisses-maladie peuvent tout au plus lui conseiller de commander les produits par correspondance. Ils sont la plupart du temps livrés directement au domicile du patient ou à la pharmacie voire au cabinet médical de son choix. « Nous avons constaté que certains patients préfèrent retirer leurs commande chez une personne de confiance. Nous en avons tenu compte », explique Patrick Dressel.

Autriche : les fournisseurs sont imposés aux clients

Contrairement à la Suisse, les Autrichiens ne peuvent pas acheter les produits partout. Les sources d’approvisionnement sont limitées et répertoriées sur une liste. Chez nos voisins autrichiens, les caisses-maladie sont centralisées et financées à travers tout le pays par l’intermédiaire de déductions sur le salaire. Elles jouissent néanmoins de certaines libertés selon la région ou la branche qu’elles représentent. Elles passent, par exemple, des contrats avec différents distributeurs par correspondance de bandelettes de test. Le patient peut choisir parmi ces sociétés, mais s’il souhaite acheter les produits à un autre endroit non répertorié sur la liste, il doit les payer de sa poche. Allemagne : le client paie lui-même

Les bandelettes de test ont déclenché une vive polémique en Allemagne car dans le cadre de mesures d’économie, le Comité fédéral commun (Der Gemeinsame Bundesausschuss) les a retirées cette année du catalogue des prestations. Elles ne sont plus remboursées que si le patient doit s’in-

PRIX NEGOCIES PAR santEsuisse N° de position lIMA

DENOMINATION

MMR*

PRIX CONTRACTUEL**

ECONOMIE EN  %

21.03.01.01.1

BANDELETTES DE TEST, BOTE DE 50

52.30

26.50

~50 %

21.03.01.02.1

BANDELETTES DE TEST, BOTE DE 100

97.20

45.00

~55 %

21.03.05.00.1

LANCETTES, 200 PIECES

36.45

18.75

~50 %

* MONTANT MAXIMAL DE REMBOURSEMENT ** PRIX, FRAIS DE PORT ET D’EMBALLAGE INCLUS

COMPARAISON AVEC L’ETRANGER DES PRIX DES PRODUITS INSCRITS SUR LA LIMA N° DE POSITION LIMA

DENOMINATION

CH

DE

UK

AUT

MOYENNE

PRIX MAXIMAL 1.1.10

MOYENNE PRIX MAXIMAL

21.02.01.00.1 LECTEUR DE GLYCEMIE

53.5

52.5

24.6

43.5

135.00

–68 %

21.03.01.01.1 BANDELETTES DE TEST, BOTE DE 50

51.0

43.9

31.9

36.5

40.8

52.30

–22 %

21.03.01.02.1 BANDELETTES DE TEST, BOTE DE 100

96.1

87.4

63.9

69.8

79.3

97.20

–18 %

21.03.05.00.1 LANCETTES, 200 PIECES

33.2

28.2

14.9

23.5

24.9

36.45

-32 %

10 | Sous la loupe 7/10


Photos : Keystone

jecter de l’insuline. Dans ce cas, les caisses-maladie et leurs fédérations signent des conventions sur les prix pour les patients ayant besoin d’insuline avec des pharmacies/pharmacies en ligne et d’autres fournisseurs. Les patients qui achètent ailleurs paient de leur poche. La liste est réévaluée en permanence

En Allemagne, les fabricants doivent démontrer la fonctionnalité, la qualité et les avantages sur le plan médical ou des soins de leurs produits pour que ceux-ci soient inscrits sur le répertoire des moyens et appareils. L’association faîtière GKV, qui représente l’ensemble des caisses-maladie et de soins légales, est chargée de procéder aux contrôles des admissions. La GKV évalue en continu les produits inscrits dans le répertoire. Cette évaluation a lieu dans le cadre d’une audition à laquelle participent des fédérations de fournisseurs de prestations, les fabricants de produits et des organisations de patients. Cette instance définit aussi les montants fixes (prix maximaux), qui sont évalués au moins une fois par an. « Ce contrôle régulier garantit la conformité avec les conditions actuelles du marché », explique l’association faîtière GVK. Si un produit coûte plus que le prix fixe, l’assuré doit verser la différence de sa poche.

Les contrôles de la glycémie sont déjà assez pénibles. Pourquoi faudrait-il, de surcroît, les payer plus que nécessaire ?

Les prix fixes bougent peu

En Suisse, en revanche, les caissesmaladie paient trop comme le révèle l’étude comparative avec l’étranger (tableau 2). Les prix sont fixés par le Département fédéral de l’intérieur (DFI) qui prend généralement sa décision en se basant sur une comparaison des prix avec l’étranger fournie par le fabricant du produit. Si un nouveau groupe de produits est admis dans la LiMA, le prix fixe correspond, selon l’OFSP, au prix moyen des produits en vente sur le marché. Une fois fixé, ce prix n’est plus contrôlé à moins d’être contesté auprès de la Commission fédérale des analyses, moyens et appareils (CFAMA). Pour ce faire, le requérant doit réaliser une nouvelle étude

comparative des prix avec l’étranger. La commission est composée de médecins, de pharmaciens, de fabricants de produits médicaux, de représentants des caisses-maladie et des organisations de patients ainsi que de l’OFSP.

tentiel de 90 millions de francs. Inspiré par l’exemple des pays voisins, Stephan Colombo se demande « pourquoi on ne dresse pas en Suisse une liste des fournisseurs auprès desquels les patients peuvent acheter leurs pro- duits ? »

Les prix doivent baisser

Les prix maximaux en vigueur en Suisse sont supérieurs aux prix contractuels convenus par santésuisse et aux prix pratiqués à l’étranger. L’association des assureurs-maladie a donc déposé plusieurs demandes de baisse des prix maximaux afin que 35 millions de francs au minimum puissent être économisés à l’avenir sur un po-

Silvia schütz

1

11 | Sous la loupe 7/10

Pour des questions de lisibilité, la dénomination officielle « Montant maximal de remboursement » est remplacée par « prix maximal »


La brochure sur les tendances en matière d’alimentation et d’activité physique montre que la promotion de la santé reste encore et toujours nécessaire

Le surpoids coûte milliards de francs Quelle est notre alimentation et notre activité physique en Suisse ? Quels sont les facteurs qui incitent la population à pratiquer plus d’activité physique et à manger plus équilibré, quels sont ceux qui nous en empêchent ? Comment notre comportement a-t-il évolué au fil de ces dernières années ? En collaboration avec d’autres offices et institutions de promotion de la santé, l’Office fédéral de la santé publique répond à ces questions et à bien d’autres encore en publiant une brochure instructive.

tivité physique (MOSEB) rassemble les données existantes et l’ensemble des indicateurs de projets de monitorage en Suisse. Le recueil est actualisé et les indicateurs contrôlés en continu. Le site Internet www.moseb.ch est mis à jour deux fois par année, en mai et en novembre. La brochure récapitule les données disponibles et les illustre par des graphiques pertinents. Faire attention à une alimentation équilibrée

Près de 70 % de la population veillent à avoir une alimentation saine. La proportion des personnes « qui font attention à leur alimentation » a légèrement augmenté entre 1992 et 2007, passant de 67,8 % à 70,5 %. L’Enquête suisse sur la santé cherche à établir quels facteurs font obstacle à une alimentation saine. Il en existe toute une série : plus de la moitié des personnes interrogées indi-

La brochure en question1, intitulée « Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? », donne un aperçu des quelque 50 indicateurs relatifs aux domaines de l’alimentation, de l’activité physique et du poids corporel. Le Système de monitorage alimentation et acCOUTS DU SURPOIDS ET DE L'OBESITE EN SUISSE, 2006

quent les coûts élevés qu’implique une alimentation saine et plus d’un tiers renvoie chaque fois à sa « prédilection pour la bonne chère », aux contraintes du quotidien, au coût élevé en temps pour l’achat des denrées alimentaires en question ainsi qu’à l’offre lacunaire dans les établissements de restauration. Plus d’activité physique !

Selon l’enquête « Sport Suisse 2008 », la plupart de la population résidante suisse estime certes que toute activité physique fait du bien à la santé mais 39 % seulement citent la durée recommandée d’une demi-heure tous les jours. Alors qu’au cours des années 90 on pouvait encore parler d’une tendance croissante à l’inactivité, on a entre-temps pu constater un arrêt et même un renversement de cette tendance. En 1997, le pourcentage des inactifs représentait encore presque 40 %, il a passé en 2007 à 32 %. La part des actifs a augmenté de 5 %, passant de 27 à 32 %. En dépit de cette progression, on est encore loin d’une « population qui bouge ». Coûts du surpoids

COUTS INDIRECTS DES MALADIES LIEES AU SURPOIDS 33%

COUTS DIRECTS DES MALADIES LIEES AU SURPOIDS 66%

COUTS DIRECTS 1% SOURCE: OFSP

NIVEAU DE L'ACTIVITE PHYSIQUE DE LA POPULATION SUISSE, 1992 – 2007 100

% 26

27

27

38

34

36

36

39

37

32

1992

1997

2002

2007

80

60

32

36

20

0

ACTIF (3 FOIS ET PLUS PAR SEMAINE) MOYENNEMENT ACTIF (1 A 2 FOIS PAR SEMAINE) INACTIF (JAMAIS)

SOURCE: OFAS

40

Selon les résultats de l’étude de l’institut bâlois « HealthEcon », les coûts directs du surpoids et de l’obésité avoisinaient les 47 millions de francs en 2006. Ce montant comprend aussi les coûts liés aux médicaments (p. ex. anorexigènes) et aux consultations (conseils en diététique) ainsi que les coûts résultant des interventions chirurgicales (p. ex. bypass gastrique). Comme le montre le diagramme circulaire, ces coûts directs ne constituent qu’un pour cent environ de l’ensemble des coûts (environ 5,8 milliards de francs). Selon certaines estimations, 3,9 milliards de francs environ sont imputables aux coûts directs des maladies liées au surpoids – p. ex. le traitement du diabète et de l’hypertension. Les coûts indirects de ces maladies sont estimés à 1,9 milliard de francs. Ils englobent les coûts liés aux décès prématurés ou aux arrêts de travail. Josef Ziegler

En ligne : www.bag.admin.ch/themen/ ernaehrung_bewegung, Brochure « Quelle est notre alimentation et notre activité physique ? »

1

12 | Domaine de la santé 7/10


Graphique du mois

La santé n’a pas de prix… mais elle a un coût DEPENSES DE SANTE EN PROPORTION DU PIB, PAYS DE L'OCDE, 2008 % PIB 16

16,0 SOURCE: ECO-SANTE OCDE 2010, JUIN 2010

14

Suisse, 59,1 % des dépenses de santé sont financées par les fonds publics, contre 72,8 % en moyenne dans les pays de l’OCDE.

12

Le nombre de scanners CT : un facteur de hausse des coûts

10 8 6 4 2

1. DEPENSES COURANTES.

MEXIQUE

TURQUIE 3

CHILE

COREE

POLOGNE

REPUBLIQUE TCHEQUE

HONGRIE

LUXEMBOURG 2

JAPON 3

REPUBLIQUE SLOVAQUE

NORVEGE

FINLANDE

AUSTRALIE 3

ROYAUME-UNI

OCDE

IRLANDE

ITALIE

ESPAGNE

SUEDE

ISLANDE

GRECE 3

DANEMARK 3

NOUVELLE-ZELANDE 1

PAYS-BAS

2. 2006.

PORTUGAL 2

CANADA

BELGIQUE 1

ALLEMAGNE

SUISSE

AUTRICHE

FRANCE

ETAT-UNIS

0

3. 2007

En Europe, seule la France dépasse les dépenses de santé de la Suisse.

DEPENSES DE SANTE PAR HABITANT, DEPENSES PUBLIQUES ET PRIVEES, PAYS DE L'OCDE, 2008 USD PPA 8000

SOURCE: ECO-SANTE OCDE 2010, JUIN 2010

DÉPENSES PUBLIQUES DE SANTÉ

7000

DÉPENSES PRIVÉES DE SANTÉ

6000 5000

La Suisse dispose d’une (trop) bonne infrastructure technique, ce qui constitue l’une des raisons de la hausse des coûts : en 2008, le nombre de scanners par million d’habitants s’élève en Suisse à 32, contre 23,8 dans les pays de l’OCDE. Seul le Japon affiche une plus grande densité dans ce domaine. La Suisse compte 3,8 médecins pour 1000 habitants (OCDE 3,2), 14,9 infirmières et infirmiers (OCDE : 9) et 3,3 lits d’hôpitaux (OCDE : 3,6). Comme dans la plupart des autres pays développés, le nombre de lits d’hôpitaux disponibles et la durée moyenne des séjours à l’hôpital ont diminué au cours des 20 dernières années alors que le recours aux interventions chirurgicales ambulatoires a fortement augmenté.

4000 3000

L’obésité augmente

2000 1000

1. CONCERNE LA POPULATION ASSUREE ET NON PAS LA POPULATION RESIDENTE

2. DEPENSES COURANTES

3. 2006

MEXIQUE

TURQUIE 4

CHILE

POLOGNE

HONGRIE

REPUBLIQUE SLOVAQUE

COREE

REPUBLIQUE TCHEQUE

PORTUGAL 3

NOUVELLE-ZELANDE

GRECE 4

JAPON 4

ITALIE

ESPAGNE

OCDE

FINLANDE

AUSTRALIE

ROYAUME-UNI

ISLANDE

SUEDE

DANEMARK 4

FRANCE

BELGIQUE 2

IRLANDE

ALLEMAGNE

AUTRICHE

CANADA

PAYS-BAS

LUXEMBOURG 1,3

SUISSE

NORVEGE

ETAT-UNIS

0

4. 2007

La population suisse est très soucieuse de sa santé si l’on en juge par les sommes - les plus élevées en comparaison européenne - qu’elle est prête à dépenser de sa poche.

En 2008, les personnes domiciliées en Suisse ont dépensé 4627 dollars US (4857 francs) par an et par habitant pour leur santé. Ces chiffres émanent du rapport Eco-Santé OCDE 2010. Ce n’est qu’aux USA et en Norvège que les habitants doivent débourser des montants plus élevés pour leur santé. La situation est comparable pour les dépenses de santé en pourcentage du PIB : en 2008, elles s’élèvent en Suisse à 10,7 % du PIB, soit 1,7 points de pourcentage de plus que la moyenne des pays de l’OCDE.

Ce n’est qu’aux USA (16 %) et en France (11,2 %) que les dépenses de santé en pourent du PIB sont plus élevées qu’en Suisse. Quant aux dépenses de santé par habitant, la Suisse occupe aussi la troisième place. Les Etats-Unis viennent au premier rang (7538 dollars), suivis par la Norvège (5003 dollars américains). Entre 2000 et 2008, les dépenses de santé par habitant ont augmenté en Suisse en moyenne de 1,8 % par année, un chiffre nettement moins élevé que la moyenne de 4,2 % observée dans les pays de l’OCDE. En

Partout, les problèmes d’obésité ont fortement augmenté durant ces 20 dernières années, même s’il existe des différences notables selon les pays. Depuis 1992, le taux d’obésité a progressé en Suisse de 2,7 % pour atteindre 8,1 % en 2007. ll reste cependant bien inférieur au taux d’obésité moyen de 14,9 % enregistré dans les pays de l’OCDE. L’obésité peut conduire, après un laps de temps relativement long, à des maladies chroniques comme le diabète et l’asthme. L’augmentation de la population obèse aura donc à terme seulement des effets considérables sur les dépenses de santé – avec, à la clé, une forte hausse des coûts. Ce sont les auteurs du rapport qui le disent. silvia schütz

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Le livre présente des symptômes de maladies insolites et des guérisons encore plus incroyables

Des histoires médicales drôles réunies (dans un livre passionnant et distrayant) Le livre « Das Mädchen mit den zwei Blutgruppen » (La fillette aux deux groupes sanguins) surprend le lecteur avec une foule de cas médicaux assez incroyables. Médecin et rédactrice scientifique, l’auteure nous expose avec une touche d’humour et de fine ironie des cas étranges, qui ne figurent sans doute dans aucun manuel médical. Mais ses commentaires impressionnent aussi de par leur pertinence professionnelle.

Le livre commence par la description de méthodes d’auto-traitement in- édites et efficaces, comme l’histoire de ce jeune homme guéri après un tour sur un grand huit. Il a en effet eu la bonne surprise de voir sa lentille artificielle se remettre en place spontanément après avoir été déplacée derrière la chambre de l’œil suite à un coup de poing. Une opération semblait inévitable. Mais il a suffi d’un tour sur le Silver Star, l’un des plus grands huit d’Europe, pour que tout rentre dans l’ordre. En effet, les wagons sont tractés jusqu’à une hauteur de 73 mètres, puis se jettent dans le vide à près de 130 km/h avant d’être à nouveau propulsés vers le haut comme des fusées. Les forces centrifuges ainsi générées ont remis la lentille en place. Une thérapie aussi agréable conduit toutefois rarement au succès escompté. Un lit d’hôpital transformé en bolide

Les voies de la guérison sont parfois miraculeuses comme l’histoire de cette femme de Cologne, en Allemagne, qui souffrait du dos et devait être opérée d’une lésion discale. A l’hôpital, une infirmière a laissé son lit d’hôpital dans un couloir légèrement en pente pour aller chercher quelque chose et a oublié de verrouiller le frein. Le lit a commencé à rouler, de plus en plus vite, et a arrêté sa course folle dans un mur sous les hurlements de son occupante. Mais le problème discal a disparu comme par enchantement et l’opération a pu être annulée. Une partie du disque qui appuyait sur le canal rachidien s’est sans doute remise en place lors du choc. Cela peut se pro-

Martina Frei : Das Mädchen mit den zwei Blutgruppen – Unglaubliche Fallgeschichten aus der Medizin. Editions Eichborn, Francfort-sur-le-Main, 224 pages. Uniquement disponible en allemand. 27.90 CHF.

duire, selon l’auteure, lorsque la partie du disque responsable des douleurs n’est pas entièrement détachée du disque. Les orthopédistes ne risquent toutefois pas de prescrire une thérapie aussi radicale ! Des chiens et des chats avec du flair

Les animaux domestiques ont souvent un sixième sens assez incroyable, notamment pour anticiper des événements. Le Golden Retriever Polly savait par exemple que des femmes étaient enceintes juste en les reniflant et avant même que celles-ci n’apprennent l’heureuse nouvelle. Alors que l’odeur des femmes enceintes attirait littéralement Polly, le chat américain Buggles en était repoussé. Il a refusé des jours durant d’approcher sa maîtresse qui a découvert quelques temps plus tard qu’elle était enceinte. L’auteure raconte que certains quadrupèdes sont aussi capables de « sentir » avec plus ou moins de certitude certaines maladies. Les cellules cancéreuses, par exemple, dégagent des substances que les odorats très développés peuvent renifler. Alors que l’être humain ne possède que 20 millions de cellules olfactives, les bergers allemands en ont 225 millions et les Fox Terriers 147 millions. Les chats sont également réputés pour leur flair. Il ne faut pas oublier non plus que les problèmes de santé des animaux aident dans certains cas à éviter des maladies très graves chez les humains. Ainsi, deux chats souffrant d’intoxications graves après avoir ingéré des poussières nocives contenant du plomb ont permis à une jeune femme enceinte et à son bébé d’éviter des risques graves pour leur santé. Des mesures médicales ont été prises rapidement à la suite de cette découverte afin d’éliminer le plomb très toxique. Baiser fatal

L’auteure explique aussi qu’un baiser peut, à lui seul, s’avérer fatal. Juste

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après avoir embrassé son nouvel ami, une jeune femme de 20 ans a vu ses lèvres enfler et sa trachée se resserrer, le tout accompagné d’une éruption cutanée et de maux de ventre. La réaction allergique grave de cette femme a été soignée avec de l’adrénaline et de la cortisone dans un service d’urgence. Il s’est alors avéré que le baiser était à l’origine de cette forte réaction allergique car le jeune homme avait mangé des crevettes juste avant de l’embrasser et provoqué ainsi, sans le savoir, une réaction violente du système immunitaire de son amie. Chez un sujet souffrant d’allergies graves, il suffit en effet de quelques molécules pour déclencher des réactions fatales. Ce cas amplement documenté rappelle qu’il faut être prudent lors de la consommation de crustacés ou de certaines noix et graines, qui peuvent également provoquer des réactions allergiques. D’innombrables exemples

Ce cas et beaucoup d’autres comme celui qui a donné le titre au livre procurent une foule d’enseignements intéressants sur des événements dont certains sont le fruit d’un pur hasard et qui étaient totalement méconnus jusqu’à présent. Malheureusement le dénouement n’est pas toujours heureux. La liste impressionnante des sources témoigne de l’énorme travail de recherche de Martina Frei. La lecture est très intéressante grâce aux commentaires scientifiques pertinents qui agrémentent les cas présentés et – lorsque cela s’avère impossible – aux suppositions personnelles plausibles de l’auteure. Josef Ziegler

Les chiens peuvent flairer une grossesse encore ignorée.

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Nouvelle formation commerciale de base – résultats réjouissants des premières procédures de qualification 2010

Le rapport pratique détaillé est primordial Au niveau national, 76 personnes en formation dans la branche « santésuisse – Les assureurs-maladie suisses » ont participé à la procédure de qualification 2010 conforme à la nouvelle formation commerciale de base (NFCB). 98,7 % d’entre elles ont réussi leur examen. En tant qu’association faîtière, santésuisse ne dispose d’aucune information sur les résultats des écoles professionnelles.

Il est réjouissant de constater qu’un effort accru de la part des candidats et des responsables de la formation en vue de la préparation aux examens écrits a permis d’améliorer de 0,2 point la note de l’examen écrit. En ce qui concerne le cours interentreprises, la note des résultats des simulations d’examens écrits de janvier 2010 a pu être améliorée de 0,5 point pour 31 % des candidats. 66.3 % d’entre eux sont même parvenus à augmenter de 1 point ou plus leur note d’examen écrit. 2,7 % des candidats ont obtenu la même note aux examens en réel que lors des simulations d’examens. L’examen de 2006 est publié sans indication des solutions sur la page d’ac-

APERç U DES RESU LTATS MOYENNE DES NOTES

SUISSE ALEMANIQUE

SUISSE ROMANDE

PROCEDURE DE QUALIFICATION, EXAMEN ORAL

4,6

4,9

PROCEDURE DE QUALIFICATION, EXAMEN ECRIT

4,4

4,5

EXAMEN UNITES DE FORMATION

5,0

4,9

EXAMEN SITUATION DE TRAVAIL ET D’APPRENTISSAGE

5,0

4,9

cueil de santésuisse sous « Formation – Nouvelle formation commerciale de base – LAP ( examen de fin d’apprentissage ) ». Le tableau donne un aperçu des résultats de cette année. 71 personnes ont achevé leur formation dans le cadre de la formation de base élargie (profil E), 5 dans le cadre de la formation de base (profil B). Rédaction du rapport pratique : un exercice difficile

On observe depuis des années que la qualité des rapports pratiques laisse à désirer. Il en va de même pour l’année 2010 : les rapports pratiques contiennent trop peu d’éléments personnels pertinents concernant les personnes en

formation, ce qui n’a pas facilité la tâche des experts chargés de la préparation des examens oraux. Aux rapports pratiques l’apprenti consigne les principales informations concernant, entre autres, l’entreprise formatrice, ses produits et prestations et ses principales activités au sein de l’entreprise. Différents services sont impliqués dans l’exécution de la procédure de qualification. Cette année aussi, la collaboration a été parfaite. En raison de l’absence de collègues pour cause de maladie, deux experts ont sauté dans la brèche et les ont remplacés au pied levé. Grâce à leur engagement, les examens ont pu se dérouler sans le moindre problème. Marlise Vögtlin

Quatre questions à Beat Candinas, expert aux examens du canton de Zurich

Le rapport pratique influence les questions posées à l’examen Comment vous préparez-vous pour évaluer les différents candidats aux examens ? Tout d’abord, je vérifie le contenu du rapport pratique compte tenu des critères et points prioritaires à respecter ainsi qu’en tenant compte des compétences sociales, méthodologiques et professionnelles du candidat. Ensuite, je fixe avec mon co-expert les thèmes qui seront abordés au cours de deux situations d’entretien, étant entendu que les thèmes sont si possible axés sur le rapport pratique. Quelles conclusions tirez-vous des rapports pratiques que vous avez reçus cette année ?

Le catalogue des critères constitue la base de la grille d’évaluation de chaque situation d’entretien. Le catalogue des critères mentionne aussi les compétences requises aux niveaux social, méthodologique et professionnel. Les rapports pratiques ne remplissent pas toujours les conditions fixées par santésuisse. Les objectifs mentionnés dans le rapport pratique sont notés en tenant partiellement compte des compétences sociales et méthodologiques. Nous constatons en outre que tous les objectifs requis ne figurent pas forcément dans les rapports pratiques. Comment un candidat peut-il améliorer ses chances de réussir les examens ? Dans le rapport pratique, le candidat doit mettre en évidence les thèmes où il est fort. Les chances que les situations d’entre-

tien soient axées sur ces thèmes sont relativement élevées. Pour les prochaines procédures de qualification, quels conseils donnez-vous aux personnes en apprentissage appelées à rédiger leur rapport pratique ? Les candidats doivent considérer le rapport pratique comme une chance et non comme une charge de travail supplémentaire. L’examen oral commence avec la rédaction du rapport pratique. Plus celui-ci est bien fait et détaillé, plus il est probable que les experts se basent sur le rapport pratique pour l’examen oral. Interview : Marlise Vögtlin

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Cérémonie de remise des brevets de spécialistes en assurance-maladie

Les résultats de 2010 sont excellents – nous sommes sur la bonne voie !

La légende du tango, Michael Zisman, a joué du bandonéon avec une dextérité incroyable et a ouvert la cérémonie de remise des diplômes avec des mélodies envoûtantes. Le bandonéon, un instrument à vent et à clavier issu de l’évolution vers 1846 du concertina, porte le nom de son inventeur Heinrich Band. C’est avec ces mots que le président de la commission d’examen, Daniel Wyler, nous a expliqué le développement de cet instrument de musique. « Restez curieux, continuez d’apprendre, ne stagnez pas », a-t-il par ailleurs lancé à l’attention des jeunes diplômés ! Andres Bardill a ensuite présenté avec beaucoup d’enthousiasme les activités et les devoirs du Secours Alpin Suisse. Son exposé sur l’avalanche qui s’est produite le 3 janvier 2010 dans la Vallée de Diemtig a littéralement captivé la salle. Le taux de réussite aux examens a été particulièrement réjouissant cette année puisque le meilleur résultat de 2008 a été dépassé pour atteindre 68 % de réussite ! Ce succès prometteur est dû, d’une part, aux candidats auxquels on doit ce résultat extrêmement positif pour 2010. Leur motivation personnelle sans faille, l’étude proactive de l’assurance-maladie et un engagement indéfectible avant et après les journées de formation ont contribué dans une large mesure à ces excellents résultats. D’autre part, les formateurs bénéficient d’un perfectionnement modulaire dans le domaine de la

Photo: Martina Wolf

La Suisse dispose de 59 nouveaux spécialistes en assurance-maladie. Le brevet fédéral leur a été remis le 19 août 2010 à l’occasion de la cérémonie de remise des diplômes au Landhaus à Soleure. Le joueur de bandonéon Michael Zisman a largement contribué au succès de cette manifestation en enchantant les participants avec ses talents musicaux. Invité à participer à la cérémonie, Monsieur Bardill, directeur du Secours Alpin Suisse, a captivé l’assistance avec son exposé fascinant d’expériences faites sur le terrain. A droite, Daniel Wyler, président de la commission d’examen, avec les spécialistes ayant obtenu les meilleures notes. De gauche à droite : Matthias Mäder (Helsana Olten, moyenne de 5,1), Gabriele Kölliker (EGK Laufen, 5,1), Sandra Hutter (Freiwillige Krankenkasse Balzers, 5,2) Rebecca Häfliger (Xundheit Lucerne, 5,1).

méthodologie/didactique. Notre objectif est de réaliser les cours en combinant l’enseignement passif et actif. L’organisation optimale des cours et des documents de formation est essentielle pour offrir aux futurs spécialistes un cycle de formation performant, tenant compte de leurs besoins et visant le meilleur apprentissage possible. Le meilleur résultat de tous les temps ! Les responsables de la formation se

réjouissent aussi de ce bilan très positif qui les motive à poursuivre le développement de la stratégie éprouvée. Pour reprendre une citation de Goethe (traduction libre) : Dis-le-moi et je l’oublierai – Montre-le-moi et je le retiendrai peut-être – Implique-moi et je saurai le faire. Remo Waldispühl

Les lauréats Hutter Sandra, Freiw. KK Balzers ; Häfliger Rebecca Xundheit, Lucerne ; Kölliker Gabriele, EGK, Laufen ; Mäder Matthias, Helsana, Olten ; Almeida Pinho Pedro, Groupe Mutuel, Martigny, Benato Tatiana Helsana, Jona ; Bühler Simone, Helsana, Lucerne ; Boccard Cécile, Groupe Mutuel, Martigny ; Buttice Rino, KPT, Berne ; Calcagno Maria-Teresa, Helsana, Olten ; Capeder Angela, vita surselva, Ilanz ; Capt Milena, Visana, Berne ; Ceccarini Vittoria, Sanitas, Zurich ; Carrupt Aline, Groupe Mutuel, Sion ; Coen Françoise, KPT, Berne ; Damaso Monica, Visana, Lausanne ; De Simone Roberto, Visana, Berne ; Eng Peter, Sanitas, Winterthour ; Ernst Denise, KPT, Berne ; Feldgrill Tobias, CSS, Bremgarten ; Forclaz Ariane, Groupe Mutuel, Sion ; Frischknecht Michelle, Stiftung MECONEX, Bâle ; Gebhard Corinne, Agrisano, Brugg ; Glanzmann Petra, Helsana, Lucerne ; Glavcic Ranka, EGK, Laufon ; Gojani Flora, CSS, Lucerne ; Huber Andrea, Swica, Winterthour ; Kikanovic-Besic Mirela, Helsana, Dübendorf ; Lang Martin, CSS, Lucerne ; Lathion François, Groupe Mutuel, Martigny ; Lopez José, CSS Gruppe, Zurich ; Meier-Knogler Petra, KK Birchmeier, Künten ; Maldonado Mayck, KPT, Berne ; Monney Claudine, KPT, Berne ; Muharemovic Melisa, santésuisse, Soleure ; Müller Andrea, Kolping KK, Dübendorf ; Müller Rebecca, CSS, Lucerne ; Petrovic Vesna, Helsana, Olten ; Pfäffli Olivia Concordia, Lucerne ; Roethlisberger Sandra, Groupe Mutuel, Sion ; Rouiller Caroline, Groupe Mutuel, Sion ; Solimine Angela, Visana, Lausanne ; Ribo Azra, Helsana, Zurich ; Russo Ursula, Visana, Berne ; Salm Karin-Daniela, CSS, Frick ; Schaerer Nadia, Groupe Mutuel, Zurich ; Schmid Jeannette, Helsana, Zurich ; Schmidhauser Simone, SWICA, Kloten ; Stähli Yolanda, Visana, Thonne ; Stalder Caroline, SLKK, Zurich ; Stalder Ursina, PROVITA, Winterthour ; Steinmann Anne, Assura, Berne ; Trinkler Nicole, CSS, Lucerne ; Vollenwyder Irene, CSS, Lucerne ; Waser Rita, SWICA, St - Gall ; Wietlisbach Pascal, Helsana, Zurich ; Wüest Esther, Visana, Lucerne ; Wüthrich Sandra, SWICA, Soleure ; Zivkovic Violeta, Concordia, Lucerne

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SwissDRG : les hôpitaux s’y refusent en invoquant la protection des données

Un obstacle : la communication des données L’indemnisation des séjours hospitaliers sera profondément modifiée par l’introduction du système SwissDRG. Alors que jusqu’à maintenant, dans le cas le plus simple, le nombre de jours que durait le séjour hospitalier était multiplié par le forfait journalier, à partir de 2012 les factures seront établies à partir de forfaits par cas. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?

Photo : Keystone/santésuisse

Dans le système SwissDRG, on établit pour chaque patiente et patient un diagnostic principal et des diagnostics secondaires et c’est sur cette base que les traitements sont entrepris. Ces indications sont codées, ce qui signifie que les codes des diagnostics et traitements sont saisis et, à l’aide d’un logiciel de regroupement appelé groupeur, automatiquement transformés en DRG (Diagnosis Related Group = groupe de pathologie par diagnostic). Chaque groupe de cas a son propre poids appelé cost weight. Ce dernier indique le poids des frais de traitement moyens des patients d’un groupe DRG. En multipliant ce cost weight par le prix de base convenu contractuellement, on obtient le montant à facturer. Le prix de base, plus exactement le prix du point par lequel est multiplié le cost weight, corespondra, lors de l’introduction du système SwissDRG, au prix de base de chaque hôpital.

Par rapport au système actuel, il est donc évident que la facturation par l’hôpital aussi bien que le contrôle des factures par l’assureur seront beaucoup plus compliqués. Les assureurs doivent contrôler l’économicité

Conformément à la loi sur l’assurancemaladie (LAMal), les assureurs-maladie ont non seulement le droit mais aussi l’obligation de contrôler le caractère économique des prestations fournies. Le contrôle individuel des factures en fait partie. Alors que dans le système des forfaits journaliers, ce contrôle est assez simple, il s’avère beaucoup plus compliqué avec le modèle SwissDRG. L’attribution correcte au DRG déterminant pour le prix n’est de facto possible que dans la mesure où les assureurs peuvent, sur la base des données médicales, contrôler le codage et reconstituer l’affectation des prestations au bon groupe de pathologie. De toute évidence, un contrôle des factures aussi complexe ne peut pas être effectué dans chaque cas. Les assureurs procèdent à un tri des factures et vérifient certaines d’entre elles. Mais même pour effectuer ce tri, ils rencontrent des difficultés si les données sur lesquelles la facture est basée leur font défaut. C’est pourquoi santésuisse exige qu’elles soient systématiquement communiquées par voie électronique. C’est la seule manière d’effectuer un contrôle

efficace et de clarifier, au moyen des données reçues, une bonne partie des factures qui « étonnent » sans avoir à poser d’autres questions à l’hôpital. Seuls quelques rares cas posant problème nécessiteront de prendre contact avec l’hôpital. Les hôpitaux font obstacle au contrôle des factures

Un récent arrêt du Tribunal administratif fédéral a largement soutenu cette manière de procéder et confirmé que la communication systématique des données aux assureurs était une revendication justifiée. Pourtant, les hôpitaux refusent de les communiquer en invoquant la protection des données, rendant ainsi impossible le contrôle des factures par les assureurs et empêchant le respect d’un critère important de la LAMal, le contrôle de l’économicité des prestations fournies. Selon les hôpitaux, en dépit de la masse des factures à contrôler, il faudrait que le médecin de confiance des assureurs demande des informations pour chaque facture particulière et, le cas échéant, cherche à obtenir plus de renseignements de la part de l’hôpital. On n’ose guère imaginer la charge de travail qui en résulterait pour les deux parties. La LAMal confère aux assureurs le droit de traiter les données, y compris celles qui sont sensibles, et ceux-ci disposent d’ailleurs de règles correspondantes en matière de protection des données. Malgré tout, on cherche à rendre impossible le contrôle des factures. La variante proposée par les hôpitaux et le préposé à la protection des données – une unique révision du codage par année, sur la base d’un échantillon modeste – ne constitue pas une alternative crédible au contrôle des factures et n’est pas en mesure de préserver les intérêts des payeurs de primes. Santésuisse demande donc impérativement que toutes les données importantes pour la facturation soient systématiquement communiquées aux assureurs.

Il est impossible de Michael Rolaz contrôler les factures des hôpitaux sans les données utilisées pour le décompte.

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Mois Image Flash-back sur les vacances d’été Prenez cinq minutes, posez-vous dans un endroit tranquille et repassez-vous les plus belles images et ambiances de vos vacances. Un moment de pur bonheur !

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Alignement de canines disloquées (art. 17 let. a ch. 2 OPAS)

Projet de communication de la CP SSO / santésuisse

• Pour les traitements d’orthodontie ou de chirurgie maxillaire relevant de l’art. 17 let. a ch. 2 OPAS, le dentiste adresse à l’assureur, sans y être invité, un programme de traitement suffisamment détaillé indiquant les coûts prévus, tel que stipulé dans l’art. 7 de la convention SSO / santésuisse du 17 juillet 1996. Les indications et la condition que l’affection puisse être qualifiée de maladie relatives aux dents disloquées – en particulier pour les traitements réalisés après l’âge de 20 ans – doivent être décrites en tenant compte de la jurisprudence. L’assureur dispose ensuite d’un délai de 10 jours pour examiner le programme de traitement. Dans la pratique, divers assureurs accordent des garanties de prise en charge limitées, notamment lorsque le contenu du pro-

gramme de traitement est très succinct. L’étendue des traitements orthodontiques peut varier d’une personne à une autre. En cas de difficultés surgissant durant le traitement et de dépassement prévisible de la prise en charge des coûts, le dentiste informe l’assureur à temps et lui communique les motifs par écrit. Si des prestations obligatoires supplémentaires sont justifiées, l’indemnisation correspondante est due. • L’assureur prononce les décisions de refus sur avis du médecin conseil. • La procédure décrite ci-dessus ne s’applique qu’aux cas relevant de la LAMal. Pour les autres cas, les dispositions en vigueur doivent être prises en compte. Il convient notamment de ne pas adresser de documents aux assureurs pour les traitements non couverts par l’assurance. • Pour les cas relevant de la LAMal, la facture doit être adressée à l’assureur. Le système du tiers payant est applicable. La facture doit respecter un échéancier et doit être étalée sur l’année.

Photo : Keystone

En

Lors d’une séance de la commission paritaire SSOsantésuisse, divers cas concernant l’estimation respectivement la prise en charge des coûts pour l’alignement de canines disloquées (art. 17 let. a ch. 2 OPAS) ont été discutés. La commission paritaire SSO-santésuisse recommande de tenir compte des points suivants pour garantir une bonne exécution dans la pratique :

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Nouvelles du monde

Une nouvelle offre aide à réduire les coûts

L’Allemagne réduit les dépenses Le site Bloomberg.com annonce que suite au déficit du système de santé estimé à 11 milliards d’euros pour 2010, le gouvernement allemand a décidé de relever les taux de cotisation, répartis à parts quasiment égales entre employeurs et employés, de 14,9 à 15,5 %. Cette mesure doit rapporter environ 6 milliards d’euros aux caisses-maladie. Parallèlement, les dépenses concernant les hôpitaux, les médecins, les dentistes et l’industrie pharmaceutique sont revues à la baisse d’environ 3,5 milliards d’euros. Par ailleurs, la quote-part des assurés est augmentée de 1 %. (aim)

Problèmes dermatologiques ? Des conseils médicaux rapides sur le Net Les éruptions cutanées, démangeaisons, coups de soleil ou autres problèmes dermatologiques sont désagréables et inquiètent souvent les patients qui aimeraient avoir un avis médical dans les plus brefs délais. Pour répondre à cette demande, le pionnier de la télémédecine Medi24 a créé le site www.teledermatologie.ch. Les patients peuvent télécharger des photos de leur problème dermatologique sur ce site et bénéficient d’une consultation par téléphone avec un dermatologue. « Nouveau en Suisse, ce mode de consultation est économique à la fois pour les patients et le système de santé »,dit Andrea Vincenzo Braga, médecin-chef et membre de la direction de Medi24. Cette prestation novatrice disponible en allemand, français, italien et anglais est soutenue par le professeur Günter Burg, ancien médecin-chef en dermatologie de l’hôpital universitaire de Zurich. Instructions pour les photos

Le patient photographie la modification de sa peau à l’aide d’un appareil photo nu- mérique et s’inscrit sur la plate-forme www.teledermatologie.ch où il peut télécharger ses photos 24 heures sur 24. Une description détaillée aide les internautes à réaliser une photo interprétable par un

médecin. Le jour ouvrable suivant, un dermatologue de Medi24 contacte le patient par téléphone. Il établit si possible un diagnostic et explique comment soigner le problème de peau. En cas d’indication, le médecin rédige une ordonnance électronique ou conseille au patient de se rendre chez un dermatologue pour des examens complémentaires. Comme pour n’importe quelle consultation médicale, le patient reçoit une facture qui est remboursée par l’assurance de base. Cette offre sera également disponible prochainement via une application iPhone. Baisse de coûts garantie

Actuellement, une consultation chez un dermatologue est facturée en moyenne 100 francs. Selon les estimations, près de 1,5 million de consultations dermatologiques ont été réalisées en Suisse en 2009. La consultation télémédicale proposée par Medi24 permet de réduire le coût de moitié environ, soit à 50 francs. « Outre un conseil dermatologique rapide, les coûts sont ainsi réduits ce dont profitent les patients, les caisses-maladie et le système de santé suisse tout entier », précise Andrea Vincenzo Braga. www.teledermatologie.ch

Modifications au sein du conseil d’administration de santésuisse

Les hôpitaux et médicaments homéopathiques ne devraient pas être financés par le système de santé public (National Health System – NHS) car il n’existe pas suffisamment de preuves scientifiques de leurs avantages. Cette prise de position a été décidée par les représentants de l’Association britannique des médecins lors de leur conférence annuelle (source : BMJ). Ils ont également exigé que les pharmaciens placent les préparations homéopathiques sur des rayons clairement signalés comme contenant des « produits placébos ». (Source : BMJ.2010 ; 340 : c3513)

Lors de sa dernière séance, le conseil d’administration de santésuisse a élu Peter Fischer, CEO de Visana Services SA, en tant que deuxième vice-président de santésuisse. Dieter Boesch, CEO d’Aquilana et vice-président de l’association des petites et moyennes assurances-maladie (RVK), est désormais le premier vice-président de l’association (auparavant : deuxième vice-président). Marc-Olivier Buffat, président du conseil de fondation de Supra, et Pius Gyger, Helsana, ont été élus en juin 2010 par l’Assemblée générale en tant que nouveaux membres du conseil d’administration pour remplacer les membres sortants Manfred Manser et Charles Barbey.

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Photos : Dominik Labhardt

La Grande-Bretagne supprime des prestations

Peter Fischer élu deuxième vice-président de santésuisse

Peter Fischer, CEO Visana Services SA

Dieter Boesch, CEO Aquilana Assurances


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Caisses-maladie, tous des pourris!

Et pourtant…

Qui contrôle 15 millions de factures par année? Chaque année les assureurs-maladie payent environ 70 millions de factures, totalisant plus de 23 milliards de francs, versés aux médecins, aux hôpitaux, etc. Un contrôle sérieux et loyal effectué sur quelque 15 millions de factures permet aux assureursmaladie d’économiser chaque année un milliard de francs au bénéfice des assurés. Ainsi, la solidarité entre les

assurés n’est pas compromise par des erreurs ou des abus. Un assuré qui rencontre des difficultés avec sa caisse peut avoir recours sans frais aux services de l’Ombudsman de l’assurance-maladie.

Les assureurs-maladie suisses

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Was gesundheIt Kosten darf – und Was KranKheIt Kosten WIrd hoW much may be spent on health – and hoW much dIsease WIll cost

plenum | plenary sessIons prof. dr. maria goddard, Director, Centre for Health Economics, University of York/UK pd dr. matthias schwenkglenks, MPH, Head of Research, Institute of Pharmaceutical Medicine/European Centre of Pharmaceutical Medicine, University of Basel murray n. ross, Ph.D., Vice President, Kaiser Foundation Health Plan, Director, Kaiser Permanente Institute for Health Policy, Oakland/USA

7. schWeIZerIscher Kongress fÜr gesundheItsÖKonomIe und gesundheItsWIssenschaften 7th sWIss congress on health economIcs and health scIences

prof. dr. frans rutten, Departement of Health Policy and Management, Institut for Medical Technology Assessment, Erasmus University Rotterdam/NL

Impulsreferat | Introductory presentatIon pascal strupler, lic. iur., dipl. IDHEAP, Direktor des Bundesamtes für Gesundheit

Neben den Plenarreferaten vom Vormittag werden im interaktiven Teil am Nachmittag Expertengespräche, Workshops und ein Hearing im Plenarsaal angeboten. Der Kongress wird mit der Verleihung des MSD-Gesundheitsökonomiepreises und dem Gipfelgespräch abgeschlossen. Das Plenum wird simultan Deutsch-Englisch/Englisch-Deutsch übersetzt. Besides the plenary presentations in the morning, expert discussions, workshops and a hearing in the plenary room will be offered in the afternoon. The Congress will close with the MSD health economics award and the summit talk. The plenum will be interpreted simultaneously in German-English/English-German.

programm und anmeldung www.sag-ase.ch/kongress.html programm and regIstratIon www.sag-ase.ch/congress.html

freItag 12. noVember 2010 InselspItal bern audItorIum ettore rossI frIday noVember 12, 2010 InselspItal bern audItorIum ettore rossI

patronat | patronage

SAG/ASE

der Kongress Ist eIn fortbIldungsengagement der msd the congress Is an educatIonal traInIng commItment of msd

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