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Kâma Sûtra

« Padmini, la femme lotus a les membres tendres comme des tiges de lotus. Elle a des yeux de biche étonnée, son visage est blanc comme la fleur de jasmin. Son sanctuaire d’Eros semble un lotus épanoui. »

Les secrets de l’amour

Dans l’Inde ancienne les penseurs se sont interrogés sur la nature du monde et sur la place de l’homme dans la création. La quête du plaisir et du bonheur fut dès cette époque reconnue comme le fondement de toutes les actions humaines. Considérer que l’une émane d’un niveau de conscience inférieur et l’autre supérieur constituait déjà une offense à la dignité humaine. Il est également erroné de séparer l’aspect physique de la sexualité, de l’érotisme. Sans l’érotisme, la sexualité est vide, réduite à la procréation, or c’est l’être tout entier qui participe à l’acte sexuel. Si le corps ressent le plaisir, l’esprit et le cœur, à qui appartiennent les sentiments, les émotions et la sensibilité, vibrent tout autant. Les premiers textes érotiques apparaissent dans les Upanishads et dans le Mahâbharata, corpus sacrés de l’hindouisme, dès le VIIIème siècle avant JC. Aux environs de 400 de notre ère, Vâtsyayâna compose le Kâma Sûtra, ouvrage d’initiation qui depuis est considéré comme le classique hindou de l’érotisme et de l’art de l’amour. Pour Vâtsyayâna l’extase amoureuse est assimilée à l’expérience mystique. L’art d’aimer requiert donc pour s’épanouir l’exploration d’espaces où tous les sens peuvent vibrer en harmonie bien au-delà du simple rapport physique. C’est pourquoi, la musique, la poésie et la peinture, mais aussi l’art culinaire, celui des parfums et des bijoux ainsi que l’architecture, tiennent une grande place dans la recherche de l’extase amoureuse. Tout au long des siècles le Kâma Sûtra, «le livre secret de l’amour », inspira de nombreux artistes. Les miniatures Mogholes, les gouaches, les peintures tantriques, les sculptures bien connues de Khajuraho ou les panneaux d’ivoire nous ravissent toujours. Yanne Dimay Editeur : écrire - Conception, textes et illustrations : Yanne Dimay - mise en page : Saby Saure - achevé d’mprimer sur les presses de Brihat à Pondicherry-Inde

« Enlaçant son amant comme une liane, elle penche son visage vers lui pour un baiser. » « Avant de rencontrer l’homme aimé, la femme doit s’efforcer d’être belle : se parfumer, se vêtir et se sentir le mieux possible. La contrariété ne sied pas à l’amour. »

« Si la femme veut s’attacher un homme elle doit faire usage de toutes les ruses et de tout son art pour éveiller son désir et le satisfaire. Pour stimuler son partenaire, elle doit alternativement dissimuler et exposer son corps. »

« L’amour ou l’indifférence qu’éprouvent les femmes est lié à la possibilité de jouissance que l’homme leur procure. »

« La femme appréciera la virilité de celui qui pratique l’amour prolongé et sa rapidité à revenir à l’assaut : Pour la femme la durée est donc un élément essentiel. »

« Pour la femme le feu érotique s’allume peu à peu et dure longtemps, bien après que l’excitation du clitoris soit calmée. Son besoin d’affection est indépendant de la satisfaction de la jouissance. »

« Parce qu’ils appartiennent à la même espèce, l’homme et la femme recherchent le même plaisir dans le rapport sexuel : Etre seul, ensemble. »

« Lorsque la femme a pu déterminer à quel type elle appartient c’est à elle de choisir les postures qu’elle va adopter afin que le couple retire le plus de plaisir de leur union. Elle doit souvent prendre la direction des opérations les conduisant ainsi à de nouveaux sommets de l’extase. »

« Lorsque le potier met son tour en mouvement, la vitesse, lente au début, augmente peu à peu puis ralentit et s’arrête. Il semble qu’il en est de même pour l’excitation de la femme du début jusqu’à la fin. »

« L a f e m m e prend du plaisir dans la conscience du désir. L’orgasme qu’elle éprouve peut être violent ou diffus, rapide ou différé, durable et progressif suivant son état de passion. » Tous droits réservés

dépôt légal 1er trimestre 2005


« Un homme peut s’unir à plusieurs femmes comme il est réciproquement possible pour une femme de s’unir avec plusieurs hommes. Mais il est important de souligner qu’égal ne signifie nullement pareil et qu’aucune relation sexuelle ne peut être satisfaisante sans égard aux personnes, au moment, au lieu et dans un consentement mutuel. » « Vingt neuf nerfs diversement situés provoquent sous «le parasol d’Eros. »

Pour que l’union soit parfaitement épanouissante il faut savoir à quel type d’homme et de femme on appartient. Le Kâma Sûtra répertorie trois types : Les hommes suivant la taille de leur phallus et les femmes suivant celle de leur vagin. Pour que l’union soit satisfaisante il faut que les tailles des sexes soient plus ou moins de la même catégorie ou que la dissymétrie soit compensée par des positions adéquates. Bien des désillusions érotiques viennent de l’ignorance.

Vâtsyayâna dénombre soixante quatre positions propices à donner du plaisir aux amants. Vâtsyayâna ajoute avec humour que ce n’est pas parce qu’une posture peut être faite qu’elle doit être faite. La séduction d’une femme mariée est un thème littéraire universel. Vatsyayâna explore toutes les possibilités pour séduire une femme mariée puis il conclut : « N’essayez pas. »

Kâma Sûtra Les secrets secrets de de l’amour l’amour Les

Kâma Sûtra

« Nulle part et à aucun moment la passion ne connaît de règle » « De même que le soleil, par sa chaleur, fait fondre le beurre, de même lorsque l’amour fait fondre la raison, l’affection se forme. »

Selon Vâtsyayâna : « Le corps est sacré, il est le temple de l’étincelle divine. Ainsi les plaisirs sensuels sont aussi une parcelle de la sublime extase de l’union avec le divin. »

« C’est par les baisers, les caresses, les griffures légères qui stimulent le désir érotique que la femme éprouve une sensation de volupté. »

Kâma Sûtra

« L’homme doit à tout moment observer soigneusement chaque action de la femme pour sonder ses préférences, et agir selon, pour lui donner le plus de plaisir possible. »

le désir d’accouplement. Le plus sensible chez la femme se trouve dans le vagin

Lorsque l’un des amants dans la force de sa passion souhaite aborder la fellation et le cunnilingus, il faut auparavant qu’il ou elle s’assure du désir de son partenaire, si ces pratiques ne heurtent pas ses convictions religieuses ou sa propre inclination. Vâtsyayâna assure que : « Les amants dans la chaleur de la passion peuvent faire tout ce que leur cœur désire. »

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ISBN 2-91 25 34-14-3

« Pendant que l’homme fait sa cour il doit éviter de faire quoi que ce soit d’osé, car les femmes sont comme les fleurs, et ne peuvent supporter qu’une approche délicate. »

« Dès le commencement de l’acte jusqu’à l’éjaculation l’ardeur de l’homme est si forte qu’il cherche à terminer rapidement. Mais s’il pratique une seconde éjaculation il mettra plus longtemps à jouir et cela conviendra mieux à la nature de la femme. »

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