30 ans, SAW-B

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portraits d e l’a lt e r n at i v e Ê c o n o m i q u e





Edito

30 entreprises sociales, 30 entreprises autrement

Dans un contexte de crise dont la fin – les analystes le proclament – semble encore bien loin, notre pays et l’Europe, ont, plus que jamais, besoin d’exemples qui prouvent qu’une alternative au modèle économique dominant existe et se porte bien. SAW-B, Solidarité des Alternatives Wallonnes et Bruxelloises rassemble, depuis 30 ans déjà, plusieurs centaines d’entreprises sociales qui entreprennent autrement. Loin de prétendre donner des leçons ou transformer toute l’économie, les 30 entreprises d’économie sociale présentées au long de ces pages démontrent que la production de biens et services rime aussi avec finalité sociale plutôt que poursuite du profit. Mais elles vont plus loin. Par l’exemple que ces entreprises diffusent, elles participent à rappeler qu’il est possible de placer l’humain au centre de l’activité économique. Trente entreprises sociales qui, au cours de ces 30 années, ont choisi

de se réunir et de donner de la voix ensemble, au sein de SAW-B. 30 membres présentés en fonction de leur année d’adhésion à notre fédération. Les témoignages des dirigeants, travailleurs ou utilisateurs de ces entreprises d’économie sociale incarnent les principes éthiques qui fondent leur fonctionnement quotidien : service à la collectivité ou aux membres plutôt que poursuite du profit pour lui-même, gestion démocratique, degré élevé d’autonomie, processus de décision non-basé sur la propriété du capital, dynamique participative qui inclut différentes parties prenantes (travailleurs, usagers, bénévoles, pouvoirs publics locaux...), distribution limitée des bénéfices... Trente rencontres, 30 invitations à penser une économie au service du plus grand nombre, du bien commun. Des entreprises sociales à soutenir, des histoires à transmettre tant elles illustrent qu’une autre économie existe déjà, juste là, sous vos yeux.

Marie-Caroline Collard,f directrice de SAW-Bf

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ÉCONOMIE SOCIALE, UNE ÉCONOMIE À VISAGE HUMAIN

Les entreprises sociales et d’économie sociale parcourent notre quotidien : • grâce à des fournisseurs d’énergie comme Lucéole ; • via les travaux de rénovation de maisons confiés à une entreprise comme Neltane ; • pour l’entretien des jardins, par les ouvriers de la Lorraine entre autres ; • parce que les enfants font leurs stages d’été au Centre Coordonné de l’Enfance par exemple ; • lors d’une après-midi shopping, dans les boutiques de seconde main de Terre, des Petits Riens ou d’Oxfam-solidarité ; • pendant le temps de midi, au restaurant des Ateliers de Pontaury, de Cannelle ou de Forma… (1) Chiffres pour l’année 2010 de l’Observatoire de l’Economie sociale www.observatoire-es.be

Elles sont 10.141 en Belgique francophone, soit 173.307 emplois(1) dont la majorité est occupée par des femmes. Faire appel à leurs services ou consommer les biens qu’elles proposent, c’est soutenir une économie aux valeurs humaines. Actives dans de nombreux secteurs d’activité, ces entreprises constituent des alternatives au modèle économique du «tout au profit»… Ou quand le profit n’est pas une finalité en soi mais un moyen au service d’un projet de société : réduction des déchets, production d’énergies vertes, lutte contre la fracture numérique, la précarité, insertion socioprofessionnelle, accès au logement, finance éthique, services aux personnes, etc. L’annuaire de l’économie sociale « Préférences » permet de prendre la mesure de cette diversité. Un annuaire accessible sur le site www.saw-b.be


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CONOMIE SOCIALE VOUS DITES ?

Fil rouge de cette brochure, l’économie sociale se définit par ses valeurs. Malgré sa diversité, en Belgique francophone, une définition fait l’unanimité : « L’économie sociale se compose d’activités économiques, productrices de biens ou de services, exercées par des sociétés, principalement coopératives et/ou à finalité sociale, des associations, des mutuelles ou des fondations, dont l’éthique se traduit par l’ensemble des principes suivants : • finalité de service à la collectivité ou aux membres, plutôt que finalité de profit ; • autonomie de gestion ; • processus de décision démocratique ; • primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus. » Proposée par le Conseil Wallon de l’Economie Sociale – le CWES –, cette définition est reprise dans le décret wallon du 20 novembre 2008 et l’ordonnance bruxelloise du 26 avril 2012. En d’autres termes, ces entreprises : · Agissent pour l’intérêt général ou celui de leurs membres plutôt que pour de seuls individus (actionnaires, dirigeants, …) · Veillent à respecter un équilibre et leur liberté entrepreneuriale lors qu’elles impliquent des pouvoirs publics et/ou des acteurs de l’écono mie classique · Privilégient l’application du principe « un homme, une voix » dans leurs organes de gestion et Impliquent, tant que possible, leurs travailleurs, membres, bénévoles, etc. dans leur projet (organes de gestion, réu nions d’information et de concertation, consultation…) · Veillent à réinvestir leurs bénéfices en priorité au service de leur fina lité, de leurs travailleurs, de leurs membres (dans leur finalité sociale, pour leur travailleur, pour développer de nouveaux projets en lien avec leur objet social, etc.)

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membre fondateur : CHERBAI

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Siège à 6950 Nassogne Chemin Sur Le Foy, 17

Clientèle bruxelloise et wallonne Société coopérative de travailleurs agréée par le Conseil National de la Coopération

« Dans la coopérative, nous ne sommes pas des numéros. Nous sommes considérés pour le travail que nous faisons et du coup, nous nous sentons indispensables. » Frédéric PARMENTIER – Ouvrier menuisier-ébéniste

Créée en 1979 www.cherbai.be

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artisanat du bois dans un esprit coopératif

Cuisine, salle-de-bain, dressing et autres mobiliers en bois, autant de créations que Frédéric Parmentier, menuisier-ébéniste, réalise au quotidien chez Cherbai. Ce qu’il aime dans ce métier c’est la polyvalence et la diversité des réalisations. Loin du travail à la chaîne, tout est fabriqué sur mesure, de la conception à la finition, selon les demandes des clients. Ouvrier depuis 11 ans pour la coopérative, ce travail le rapproche de l’artisanat et le lie à la formation qu’il a suivie. C’est suite à sa partiaux « Chantiers de l’éco. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .cipation ... nomie sociale », un événement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .de . . rencontre . entre les travailleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .du . . secteur . organisé par SAW-B en . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2009, . . . que Frédéric a vraiment pris conscience d’appar............................ tenir à une entreprise ............................ d’économie sociale.

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Cependant, des points positifs ressortaient déjà dans son nouveau poste par rapport à son ancien boulot. Pour Frédéric, l’une des particularités de son entreprise, c’est la disponibilité des patrons et le dialogue interne à l’équipe. Une équipe à taille humaine, composée de 6 associés actifs, de 2 ouvriers et d’un apprenti. Parmi les réalisations prestigieuses de l’entreprise figurent le mobilier et les travaux de menuiserie de la Station polaire Princesse Elisabeth. En effet, l’un des fondateurs de Cherbai n’est autre que Alain Hubert, à l’origine de la fondation et de la station polaire. Deux collègues de Frédéric sont d’ailleurs restés plusieurs mois sur place pour les réparations et maintenances diverses.

Signe particulier :f une réelle considérationf ouvrier/patronf

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De Bouche à Oreille

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Siège au Pays de Herve Verte voie 13 4890 Thimister

ASBL Créée en 1986 (concrétisation d’un groupe de coordination né en 1972)

«Le travail en réseau, c’est vraiment une expérience – au sens 1er du terme – à faire : il faut sans cesse réajuster son tir, trouver une manière de se mettre en relation, d’être performante dans son action et connectée à d’autres actions. » Emmanuelle Robertz – Directrice

www.dbao.be

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union fait la force, plus qu’une devise, une pratique

«  Le réseau, ce sont les personnes qui le font, le bloquent ou le développent. » estime Emmanuelle, directrice des deux magasins de seconde main, membres de « De Bouche à Oreille ». Ici, c’est bien la force du réseau qui a permis aux deux points de vente qu’elle dirige de sortir de l’informel, d’exister en termes juridiques, d’obtenir des subsides et d’engager des travailleurs. « Reconnaissance et structuration : deux mots qui résument ce que De Bouche à Oreille a apporté aux deux projets de Ils ont pu se développer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .réemploi. ... et surtout, se maintenir dans le . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . temps », ajoute-t-elle. Autour ............................ de quatre structures centrales, animées par une ............................ volonté commune d’ac............................ tion sociale et véritable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . noyau de l’ensemble, 8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . autres initiatives gravitent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . en . satellites.

namique d’échanges autour des nombreux projets. Logement, insertion, jeunesse, enseignement, éducation permanente, environnement… Ensemble, les membres alimentent une réflexion transversale aux différents secteurs d’activité représentés. Pour Emmanuelle, la conception d’initiatives en réseau est très intéressante. « J’ai travaillé au Brésil où il existe beaucoup de réseautage de ce type en économie sociale. De Bouche à Oreille est un bel exemple belge, lui-même membre d’un autre réseau plus large, Culture & Développement. » Au final, c’est toute une chaîne de maillons qui se renforcent, avec chacun leur propre identité. Le défi consiste à préserver le lien, parfois mis à mal par le fait même que chaque initiative est, avant tout, concentrée sur sa propre activité. Et toujours garder à l’esprit l’idéal pour lequel a été créé le réseau et veiller à le préserver comme un ciment qui solidifie les actions de chacun.

............................ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Leur . . . force ? Une mutualisation administrative (comptabilité, secré. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .tariat, . . . communication) et une dy............................ ............................ Un réseau d’initiatives du Pays de Hervef et environs, actives en éducation permanente,f ............................ économie et action socialesf ............................ ............................ ............................

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TERRE

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Siège à 4040 Herstal Rue de Milmort, 690

Activités en Wallonie et à Bruxelles

www.terre.be

ASBL Créée en 1980

« Terre est une entreprise d’économie sociale, un groupe qui tente de travailler autrement et fait de la démocratie directe. La parole est donnée au plus grand nombre. Tous les travailleurs participent à ses finalités. » Maria-Elena – Trieuse au centre de tri de Herstal

.......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... ......................... Signe particulier. :f Travailler pour construire . . . . . . .un . . mondef ................. démocratique et .solidairef ......................... ..........................


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ntreprendre et travailler autrement

A 55 ans, Maria-Elena a déjà 28 ans d’ancienneté chez Terre où elle trie les vêtements collectés dans les 2000 bulles dispersées à Bruxelles et en Wallonie. Avant d’y travailler, elle était ouvrière dans une usine qui a fait faillite. Son entrée en fonction comme trieuse est une révélation. « Ici, l’activité est développée différemment. Ce n’est pas comme une usine traditionnelle. Sur base des nombreuses tâches que tu découvres, on voit ce que tu maîtrises le mieux. Et puis, tu peux participer aux donner ton avis », ex. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .réunions, ... plique-t-elle. Elle qui ne connais. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .sait . . . même pas le marché de la . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .seconde ... main avant d’y trouver un emploi, est deve............................ nue une passionnée ............................ du secteur et s’est enga. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . gée en tant que membre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . au sein de l’assemblée géné. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . rale (AG). Un investissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . important puisque cela im. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . plique – en plus des réunions de « secteur » et ............................ « chiffres et lettres » aux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . quelles participent régu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . lièrement tous les travail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . leurs – la participation à deux AG par an.

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« Chaque mois, ce qui s’est passé dans le groupe nous est expliqué, les problèmes et points d’attention nous sont exposés pour entendre nos idées de solutions », détaille Maria-Elena. Ainsi, toutes les décisions d’entreprise sont prises avec les travailleurs, libres de devenir membres de l’AG. Du coup, elle connaît un grand nombre des 300 collaborateurs du groupe. Ses collègues appartiennent à l’une des 2 ASBL ou des 4 SA à finalité sociale. Récupération de vêtements et d’encombrants, transport et collecte de papiercarton, verre et PMC, tri de papiercarton, fabrication de panneaux isolants acoustiques, placement de cloisons amovibles, ferronnerie, location de cuistax et, surtout, projets de solidarité nord/sud, Terre est bien un groupe multiactivités. Un groupe qui donne la parole à ses travailleurs, propose des produits de qualité à prix démocratiques à travers ses boutiques de seconde main, soutient des partenaires situés dans divers pays du Sud au travers de programmes de développement et d’éducation au nord.

Terre asbl : collecte, tri et vente de vêtements de seconde main; location de cuistax Autre Terre asbl : ONG de développement (soutien de projets dans le Sud et éducation au développement dans le Nord) Récol’Terre sa à fs : transport et collecte de PMC, verre Tri-Terre sa à fs : tri du papier-carton Pan-terre sa à fs : fabrication des panneaux isolants Acoustix Co-Terre sa à fs : cloisons amovibles, ferronnerie, traitements acoustiques

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CIACO

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Siège à 1348 Louvain-la-Neuve rue Charlemagne, 13

Société coopérative Créée en 1970

« La finalité première de la Ciaco est d’offrir des services utiles au monde étudiant universitaire, à moindre coût et avec un mode de fonctionnement respectueux des consommateurs et des travailleurs. » Bernard Mathot – Directeur

www.ciaco.com

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utualiser les forces pour répondre à de vrais besoins

Dans les années soixante, les étudiants se débrouillent pour obtenir des supports écrits de leurs cours. A l’Université Catholique de Louvain, une ASBL, la Maison des étudiants, produit des syllabus et organise une centrale d’achats pour diminuer les coûts de librairie et de papeterie. Par la suite, les responsables de l’association entament une réflexion sur leur mode de fonctionnement. Attentifs au partage du pouvoir, au modèle du forum et au principe « un homme, une voix », ils ima. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ginent . . . la Ciaco, une coopérative de consommateurs. « Précurseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .à. .l’économie . sociale reconnue, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ses . . .fondateurs peuvent être fiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .d’avoir . . . imaginé une entreprise qui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ne vise pas la rétribution de quelques personnes en particulier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .mais . . . bien la création de services et . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . de revenus qui améliorent les conditions de vie ............................ de la société au sens ............................ large » explique Ber............................ nard Mathot, direc............................ teur de la coopérative.

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40 ans plus tard, la structure s’est développée et a étendu ses services à un plus large public. « Cela génère un renforcement économique et stabilise la demande liée à des cycles saisonniers très marqués chez les étudiants. La CIACO produit beaucoup, entre autres, pour le monde éditorial. Par ailleurs, l’offre « papetière » s’est ouverte à l’ensemble de la population », confirme le directeur. Le volet étudiant reste cependant important et fonctionne, notamment, à travers la DUC, acronyme de Diffusion Universitaire de la Ciaco. Les cercles et organisations étudiantes membres de la DUC co-gèrent le département et participent à l’assemblée générale de la coopérative. Une assemblée aussi ouverte aux travailleurs de la structure, qui, s’ils utilisent peu ce droit, sont particulièrement attentifs à l’esprit démocratique, au respect et à la transparence dans la gestion des ressources humaines.

Etre membre de SAW-B c’est poser un actee d’adhésion à une série de principes, à une économie au service de la société.

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Quelque Chose à Faire

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Siège à 6031 Monceau-sur-Sambre Rue de MonceauFontaine, 42/4

rayon d’action à Charleroi et Hainaut oriental ASBL – Entreprise de formation par le travail

« Quand je réfléchis à ce que c’est que “travailler”,  je me dis que c’est changer le monde, d’une manière ou d’une autre : avec de la matière transformée en concret, des discours qui suscitent des idées et des idées transformées en actes. Un enchaînement qui prend tout son sens chez “Quelque Chose à Faire”. » Alain de Moffarts – Chargé de projets en éco-construction

Créée en 1981 www.qcaf.be

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ne brique dans le ventre et des jeunes dans le cœur

« On se permet de faire des choses un peu folles, en marge de la norme », admet Alain, chargé de projets en éco-construction chez Quelque Chose à Faire (QCAF). Il s’en remet au texte d’accueil sur le site Internet de l’association, témoignage laissé par Roger Vanthournout, fondateur de la structure : « L’ASBL Quelque Chose à Faire est une révolte, pacifique, mais une révolte quand même, contre l’idée que l’on ne peut rien faire contre la fatalité qui nous assaille si durement. » Des mots qui et rappellent l’objectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .résument ... premier de l’ASBL. Alain renchérit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .et. .confirme . que la dimension mi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .litante . . . est bien présente dans ses Au départ, QCAF met au . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .activités. ... travail des jeunes qui ont connu ............................ des difficultés. Aujourd’hui, QCAF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .encadre . . . des stagiaires tous âges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .confondus. ... En bâtissant des mai. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sons, . ils apprennent un métier, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . se bâtissent un avenir et participent aussi à ............................ l’avenir de la ............................ planète.

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Car, après 30 ans d’activités, l’entreprise est passée maître dans le domaine de la construction durable. Une expertise qu’elle partage avec un maximum d’interlocuteurs du monde de l’entreprise, de la formation et de l’insertion. Mais, aussi, qu’elle met au service d’autres associations au travers de projets communs, comme avec l’association de promotion du logement Relogeas, avec qui l’interaction est régulière. Ensemble, les deux structures mènent, par exemple, des projets d’auto-construction et de constructions passives. Réalisés par les stagiaires en formation, ils peuvent en devenir eux-mêmes locataires, voire propriétaires. Précurseur au cadre législatif, QCAF était une entreprise de formation par le travail avant même que le terme n’existe. Cette capacité de création et d’innovation, elle l’a préservée et pense l’ensemble de ses activités dans cet esprit, sans jamais perdre de vue la finalité première d’insertion de personnes accidentées de la vie ou de la société.

Derrière les mots « économie sociale »,f il y a aussi « ne pas tromper le monde »,f veiller à notre responsabilité d’entreprisef

QCAF en termes d’emplois et d’insertion : • 120 à 130 stagiaires formés durant une grosse année, soit 60 à 70 présents au quotidien • 22 formateurs en bâtiment • 3 coordinateurs deviseurs • 1 équipe socio-pédagogique et administrative d’une douzaine de personnes • 2 chargés de projets • 1 directeur

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LE BRIC

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Siège à 1400 Nivelles rue Georges Willame 6/9

ASBL – Entreprise de formation par le travail

www.lebric.be

Créée en 1974

« Si je trouve un emploi, je sens que, maintenant, j’ai les capacités et l’expérience nécessaires. » Merveille – Stagiaire en vente, secteur bibelots et livres

.......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... . . . . pas ...................... « A la fin du stage, l’équipe du Bric ne nous laisse . . . . ..................... comme ça. Les encadrants nous aident vraiment à.trouver mercerie un travail. » Alicia – Stagiaire en vente, secteur .......................... ..........................


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n test métier grandeur nature

Elles ont en commun un passé dans la coiffure, deux prénoms qui, mis ensemble, éveillent notre âme d’enfant mais ce sont bien deux parcours de vie très différents qui les ont amenées à suivre la même formation vente au Bric. Dans cette entreprise, Alicia et Merveille découvrent le monde du travail sous un nouveau jour. Toutes deux en tirent une grande satisfaction et quand on leur demande pourquoi, leurs réponses ne font qu’une : elles ont gagné de la confiance en elles. « Cette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . formation, c’est comme un travail. On est directe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ment sur le terrain et pas ............................ assis toute la journée à prendre des notes », ex............................ plique Alicia. Mais sur............................ tout, elles ont acquis ............................ de l’expérience et ............................ des compétences qui leur donnent un ............................ nouvel élan dans leur ............................ parcours professionnel. A ............................ les voir évoluer dans la bou-

............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................

tique seconde main du Bric, zigzaguer entre les rayons et présenter passionnément le leur, on perçoit vite les vendeuses en devenir. Pour présenter le Bric, elles passent rapidement en revue les deux autres formations en menuiserie/ébénisterie et aménagement de jardins avant de détailler longuement le magasin, ses articles, sa clientèle, leurs formateurs, leurs collègues stagiaires et leurs multiples tâches. A la fin des 14 mois de formation, toutes deux attendent avec impatience leur évaluation. Elle déterminera si elles sont prêtes pour une recherche d’emploi ou si elles prolongeront leur formation. Quoiqu’il en soit, elles peuvent compter sur un accompagnement personnalisé par le Bric. Les formateurs constituent de précieuses personnes-ressources. De plus, l’entreprise leur offre un service social et du jobcoaching.

En bref :f Esprit d’équipe, dialogue et complicitéf avec les formateursf

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La Bardane

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Siège à 1325 Corroyle-Grand rue de l’Eglise, 41

Rayon d’action environ 30 km autour du siège de la société Société coopérative Créée en 1986

« L’économie sociale est trop souvent vue sous son aspect insertion. La Bardane est une entreprise dynamique et positive qui s’adresse à tout le monde. Finalement, toute personne qui fait de l’économie pourrait le faire en économie sociale, avec des valeurs autres que le profit à tout prix. » Marc Eylenbosch – Co-fondateur

Courriel info@labardane.be

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es jardins au naturel

La Bardane revendique haut et fort son statut de coopérative ancrée dans le paysage de l’économie sociale depuis plus de 25 ans. Les six travailleurs associés sont directement impliqués dans la gestion de cette structure active dans l’aménagement de jardins. Leur point commun ? Le souci de l’environnement. Trois ouvriers et un apprenti complètent l’équipe, qui tient pratiquement sur un seul niveau, puisqu’ils peuvent, euxmêmes, devenir coopérateurs, s’ils le souhaitent. Le modèle coopératif semblait aller de soi ............................ pour Marc Eylen............................ bosch, co-fonda............................ teur de la structure avec Jean ............................ Delespesse. Ce mode ............................ de fonctionnement dé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mocratique s’est imposé

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comme une évidence pour eux. Leur préoccupation principale ? Fournir du travail à tous les associés, dans un bon esprit et qui corresponde aux valeurs qu’ils ont envie de défendre  : environnement, respect et processus de décision démocratique. Prés, fleurs, haies libres, vergers… ce bureau d’étude technique pour architecture de jardins propose tant que possible des plantations qui ne demandent pas d’entretien régulier ni de produits chimiques. En laissant un maximum la nature aux commandes, la biodiversité est préservée et les interventions humaines minimisées. La coopérative tourne très bien et fait la fierté de ses associés, qui visent, avant tout, une qualité de vie et de travail plutôt que le profit.

Faire partie de l’économie sociale etf être membre de SAW-B c’est s’inscriref dans le mouvement d’une autre économief

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CREDAL

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Siège social à Bruxelles et administratif à 1348 Louvain-la-Neuve Place de l’Université, 16

Antennes à Liège et Charleroi SCRL à finalité sociale Créée en 1984

« Crédal nous a considérés comme un interlocuteur valable et s’est intéressé au projet. L’aspect social et les finalités de notre projet ont été pris en compte, le tout accompagné de conseils judicieux pour le montage juridique et financier.» Jean-Pierre Degreef – Comptable pour Plateau 303, ASBL bénéficiaire d’un crédit chez Crédal

www.credal.be

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uand le crédit n’est pas qu’une histoire de chiffres…

Après avoir frappé aux portes de banques classiques, l’ASBL « Plateau 303 » a fini par se tourner vers Crédal, coopérative de crédit alternatif, qui compte plus de 1700 coopérateurs. « Nous nous sommes tout de suite sentis écoutés et pris au sérieux », témoigne Jean-Pierre Degreef, comptable pour l’association. « Plateau 303 a été créée pour acheter un plateau de bureaux à destination de deux associations actives dans la réinsertion. Nous ne connaissions rien à l’immobilier. En plus du crédit, nous avons demandé à être ............................ accompagnés par leur agence. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .conseil . . . pour élaborer notre plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .financier » ... , explique-t-il. Ce plan financier s’est accompagné de ............................ conseils juridiques sur le choix du ............................ statut et d’une étude ............................ sur la capacité finan............................ cière de la structure. Un panel de con............................ seils qui a permis à ............................ l’ASBL d’y voir clair ............................ et de prendre la me. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sure des implications de son

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projet. Un an après, les calculs se sont avérés corrects et le montage fonctionne. A terme, ce seront les travailleurs d’une des deux associations installée dans les bureaux qui deviendront, eux-mêmes, propriétaires du bien. Pour Jean-Pierre, Crédal offre plusieurs avantages par rapport aux banques classiques : « Ils n’essaient pas de vous vendre l’un ou l’autre produit, il n’y a pas de frais prohibitifs et il n’y a pas l’aspect commercial de vouloir octroyer un prêt à tout prix, peu importe la capacité de remboursement. » Les services de la coopérative s’adressent tant aux associations et entreprises d’économie sociale qu’aux particuliers : crédits solidaires, microcrédits professionnels et personnels, accompagnement et conseil, aide à l’autocréation d’emploi, programme « Affaires de femmes, femmes d’affaires », etc. Grâce aux fonds des coopérateurs, Crédal finance des projets solidaires et citoyens.

Aujourd’hui, le Groupe Crédal comprend 4 entités Au fur et à mesure que les activités de Crédal se sont diversifiées, et par souci de transparence et d’efficacité de gestion, la coopérative a créé trois associations  : Crédal, Crédal Plus et Crédal Entreprendre. Une manière de différencier les activités de financement et les activités d’accompagnement et de conseils, qui ont accès à des ressources de nature différente.

Crédal en 1 mot :f l’écoutef

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Contrepoint

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Siège à 7100 La Louvière Rue du Thiriau-du-Luc, 11 rayon d’action de 40 km autour de La Louvière

ASBL – Entreprise de formation par le travail Créée en 1985

« Il s’agit de remettre des gens debout. Des personnes avec un passé social difficile. Notre structure leur redonne un rythme, une confiance et leur offre une formation. » Marc Goeseels – Directeur

www.contrepoint.be

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F

ormer à l’éco-construction et être à la pointe du secteur

« Contrepoint, c’est le pari de l’impossible ! » affirme Marc Goeseels, directeur de l’entreprise. Son nom fait référence au contrepoint musical. C’est-à-dire, le principe de superposer deux mélodies différentes qui, ensemble, en créent une seule, harmonieuse. L’entreprise forme des personnes ayant peu de chance de trouver un travail et fait le pari de pouvoir les intégrer, les remettre en harmonie avec le marché de l’emploi. Pari gagné puisque Contreproint accueille jusqu’à trente stagiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .chaque . . . année. Ils ont soif d’apprendre et une cruelle envie qu’on . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .s’occupe, . . . enfin, d’eux. « Au moment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .de . . la . création de l’association, le secteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . de la construction était de main d’œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .demandeur ... qualifiée. Notre public cible est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .une . . . population plutôt manuelle, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ce . . secteur . représentait donc une . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .option . . . possible. », explique le directeur, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . fier d’appartenir à l’éco-

............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................

nomie sociale qu’il décrit comme une économie particulière, qui tient compte, avant tout, de l’aspect humain. La formation proposée se découpe en deux phases. Une 1ère phase, de transition, qui comporte des cours de remise à niveau et l’apprentissage sur chantiers didactiques. Une 2è phase, de stabilisation, qui se déroule sur des chantiers réels, avant la mise à l’emploi. Centré sur ses travailleurs et les stagiaires en formation, Marc Goeseels en oublierait presque de préciser que Contrepoint est aussi une entreprise qui a su se faire une place de choix dans son secteur d’activité. Elle a, entre autres, développé une expertise en éco-construction. A la pointe de certaines techniques, l’association Contrepoint est devenue une véritable référence dans ce domaine.

Un mot pour l’économie sociale ?f Humainf

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AEED

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Siège Sainte-Ode en Province du Luxembourg Domaine de Beauplateau

ASBL Créée en 1973

« Même si je suis chargé de distribuer les tâches, il y a une grande part d’initiative de l’équipe, une grande participation des travailleurs, qui permet d’avoir une prise en charge très efficace du travail. » Yannick Laforge – Coordinateur de l’imprimerie « Impribeau »

www.beauplateau.be

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E …

t ils eurent beaucoup d’enfants

Il était une fois, Myriame et Jacques Loiseau, 2 éducateurs spécialisés, un couple préoccupé par les enfants en difficulté. En 1971, ils fondent l’AEED – Association pour l’épanouissement d’enfants en difficulté – et hébergent des enfants placés par le juge. Une série d’activités vient alors se greffer à cet objectif central. Au final, AEED est devenue une association patrimoniale, pilier fondateur de tout un groupe de structures. Deux sociétés coopératives à finalité sociale et trois ASBL, dont une . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .entreprise de formation par le travail, couvrent 6 sec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . teurs d’activités : aide à ............................ la jeunesse, jeunesse, imprimerie, Horeca, ré............................ novation de bâtiment ............................ et entretien d’espaces ............................ verts. Dans un esprit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . familial, c’est aujourd’hui un des fils, Denis, qui ............................ est à la tête du ............................ groupe.

............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................

Il décrit avec fierté la structure initiale comme impulseur d’associations et de sociétés. Elle a permis la création de nombreux emplois et d’activités économiques développées en économie sociale. L’humain y occupe une place centrale et, peu importe le secteur d’activité, le leitmotiv reste l’encadrement de personnes dans leur parcours de vie. Si les différentes structures ont chacune leur autonomie et leur secteur d’activité, elles interagissent en permanence les unes avec les autres. Yannick Laforge, coordinateur de l’imprimerie le confirme : « Ce qui fait la force d’Impribeau, c’est la synergie avec le groupe AEED-Beauplateau. Chaque entreprise se valorise et se renforce l’une l’autre. » Les deux hommes s’accordent aussi sur la complémentarité des dimensions sociales et économiques. Composantes indissociables dans le groupe, l’une ne peut vivre qu’ avec l’apport de l’autre et vice et versa.

structures liées Le Futur Simple ASBL, agréée EFT : secteurs Horeca et post-imprimerie SAGAME-Impribeau Scrl à finalité sociale : imprimerie GIM Scrl à finalité sociale : intégration sociale de mineurs en difficulté par des services de rénovation de bâtiments et l’entretien d’espaces verts CRAB ASBL : Maison de jeunes La Sonatine ASBL : Service d’aide à la Jeunesse Domaine de Beauplateau ASBL : 3 services d’aide à la Jeunesse

Appartenir à l’économie sociale, c’est jouer un rôlef économique avec des paramètres économiques toutf en privilégiant l’aspect humainf

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Au four et au Moulin

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Siège à Mons Chaussée du Roeulx 331

ASBL – Entreprise de Formation par le Travail

www.afam.be

Créée en 1990

« Ici, il est possible de trouver des conseils auprès de la personne la plus adéquate. Il y a aussi un service psychothérapeutique et un service juridique. » Denis – Stagiaire de la formation employé polyvalent

.......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... ..........................


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es formations pour alimenter le moulin de la vie

Pain frais, pâtisseries maison et autres viennoiseries sont disponibles tous les jours, dès 7h30 à la boulangerie-pâtisserie de « Au Four et au Moulin ». Un grand luxe dans cette partie de l’agglomération où l’on trouve peu de commerces de proximité. Les clients au comptoir peuvent voir les préparations en cours dans l’atelier semi-ouvert, où les stagiaires s’appliquent à confectionner les produits vendus par leurs collègues de la formation vente. Plus qu’une simple boulangerie-pâtisserie, « Au Four et Au Moulin » accueille des ............................ personnes en recherche de qua. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . lifications et les forme à trois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . activités professionnelles : la boulangerie-pâtisse............................ rie, la vente et le métier ............................ d’employé polyvalent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . « Nos formations visent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à aider les stagiaires à devenir – ou redevenir............................ actifs dans la société, à ............................ obtenir une place éco............................ nomique et à les rendre ............................ autonomes d’un point ............................ de vue social », explique Rosanna ............................

............................ ............................ ............................ ............................

Notte, coordinatrice sociale. Avec les stagiaires, elle travaille sur les comportements et le savoir-être en lien avec le métier. Un apprentissage que Denis, stagiaire employé polyvalent, apprécie particulièrement : « Je commence un stage en entreprise la semaine prochaine et espère y trouver une place fixe ». Peu importe la section, l’encadrement est triple : le volet technique de production, l’axe pédagogique et l’aspect psychosocial. « Tous les encadrants sont très à l’écoute; il y a un bon esprit d’équipe », témoigne Denis. Une attention aux besoins des stagiaires qui a mené l’équipe à imaginer un projet de crèche pour les enfants des stagiaires qui, faute de solutions de garde, abandonnent en cours de route. « Les p’tits fours » accueillent jusqu’à 21 enfants et réservent des places d’urgence aux personnes qui entrent en insertion. Une démarche de développement durable constitue un autre atout de cette entreprise qui se fournit en produits issus du commerce équitable et utilise un four à pellets pour les pains.

En un mot :f apprentissagef

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Les Jeunes Jardiniers

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Siège à 1180 Bruxelles Chée d’Alsemberg 1393

ASBL – Entreprise de Travail Adapté

ACtivité à Bruxelles et en périphérie

Créée en 1975

« Je ne m’attendais pas à ça en entrant ici. On s’attend à tout sauf à ce qu’on vit au quotidien dans une ETA. » Cédric – Moniteur contremaître

www.jeunesjardiniers.be

.......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... . .au . . côté ...................... « Je suis surpris de tenir le coup par rapport . . . . . . . . .et. . . . . . . . . . . . . . . . . physique du travail. C’est une satisfaction personnelle une fierté. » Benoît – Jardinier .......................... ..........................


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es jardins et des hommes

L’un est moniteur et contremaître, l’autre ouvrier. Tous deux travaillent en équipe depuis près de cinq ans. Cédric et Benoît sont intarissables lorsqu’on leur demande de décrire leur entreprise et leur boulot. D’abord parce que les services proposés sont très nombreux entre les aménagements de jardins, l’élagage, l’abattage, le dallage, la maçonnerie extérieure, l’atelier mécanique et tant d’autres activités liées à l’entretien d’espaces verts. Ensuite parce qu’ handicap signifie différence mais aussi diversité humaine. Parmi les 140 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .et. .richesse . travailleurs, la majorité est por............................ teuse de handi............................ caps physique, mental, parfois ............................ aussi, sans handicap ............................ physique ou mental ............................ mais « accidentés ............................ de la vie ».

............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................

Le volet émotionnel est donc très important, explique Cédric : « Les rythmes, les fonctionnements, les réactions et comportements sont imprévisibles. C’est ce qui fait l’originalité de cette entreprise. » Le travail s’organise en équipes de 3 ou 4 travailleurs. Au final, tout le monde se connaît. « C’est un peu comme une famille », estiment Cédric et Benoît, d’autant que certains n’ont pas de vie sociale en dehors du travail. Les ETA ont un réel rôle à jouer à ce niveau. « C’est comme une bouée de sauvetage », dit encore Benoît. Et, lorsqu’on lui parle d’avenir, il l’envisage ici, jusqu’à la retraite car c’est chez les Jeunes Jardiniers qu’il a enfin trouvé un équilibre. De manière générale, même les moniteurs restent longtemps dans l’entreprise, conquis par la fibre sociale qu’ils y développent. Il n’empêche qu’entre des subsides limités et une forte concurrence, les ETA doivent avant tout être des entreprises rentables. Des finalités en forte tension avec lesquelles elles doivent jongler au quotidien.

Particularité : Au-delà du handicap,. les travailleurs se donnent à 100%.

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La Boutique de Gestion

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Sièges à Bruxelles (rue Josaphat 33) et à Namur (rue Henri Lecoq 47)

ASBL Fondée en 1987 Agréée Agence-conseil par la Wallonie

« A l’origine, le choix du statut d’Association sans but lucratif s’est inscrit dans une logique de militantisme : jusqu’où peut-on aller dans une réelle entreprise qui offre des services et crée des richesses, sans être à vocation capitaliste, sans but de lucre ? » Claude FREDERICKX – Directeur

www.boutique degestion.be

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L’

accompagnement en gestion pour renforcer et responsabiliser le secteur associatif

La Boutique de Gestion s’inscrit dans un vaste mouvement associatif porté par des personnes qui, dans les années 80-90, voulaient mettre en place une logique économique différente. Si les associations fleurissent, force est de constater que, derrière les vocations citoyennes, les compétences en gestion des porteurs de projets font trop souvent défaut. L’idée de la Boutique de Gestion naît : les fondateurs souhaitent autonomiser et resces cadres, créateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ponsabiliser ... d’associations. Un idéal d’auto. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .gestion . . . totale revu au fil du temps, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .à. mesure .. de la complexité administrative grandissante et des rela............................ tions avec les pouvoirs subsidiants. ............................ Aujourd’hui, la Boutique de Ges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .tion . . . accompagne aux techniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .de . . gestion . tout projet à vocation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .sociale . . . ou culturelle.

............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................

Pour Claude Frederickx, directeur de la structure, appartenir à l’économie sociale signifie avant tout être en relation avec des personnes et des projets qui se donnent comme défis d’amener une plusvalue à la société et de viser l’intérêt général. Volet complexe de ce secteur, la participation des travailleurs, souvent difficile à mettre en œuvre. « Entre théorie et pratique, il faut parfois faire le grand écart, tenter de concilier une ouverture d’esprit et une flexibilité d’un personnel engagé tout en lui imposant des contraintes », expliquet-il. Finalement, faire de l’économie sociale implique de prendre en compte plus de composantes qu’on ne le ferait en économie classique pour le développement et la gestion d’une entreprise.

L’Economie sociale, c’est offrir des services. aux individus, aux personnes.

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Réseau Financement Alternatif Siège social à Namur Antennes à Bruxelles et Louvain-la Neuve Groupes locaux répartis en Belgique francophone

Rue Henri Lecocq, 47/1 5000 Namur

www.financite.be

ASBL Créée en 1987

« En tant que seule organisation belge (et parmi les seules au niveau européen) à s’occuper de finance solidaire, il est rarissime de pouvoir s’appuyer sur un travail déjà fait. Au démarrage d’une page blanche, nous devons tout inventer et donc, par définition, nous sommes innovants. » Bernard BAYOT – Directeur du RFA

.......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... ..........................


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uand la finance innove…

Pour Bernard Bayot, directeur du Réseau Financement Alternatif RFA, outre la finalité sociale, le but non lucratif constitue l’un des critères central pour se définir « d’économie sociale ». Un avis pour le moins original pour une structure qui a fait de la finance son métier. Mais un avis qui s’explique, puisque c’est bien de finance éthique et solidaire dont on parle. Pourtant, ce « monsieur chiffres » tourne tout en %, ratio et autres moyennes. Créé par 7 structures d’économie sociale, RFA rassemble 90 organi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .sations . . . et 400 citoyens membres, comporte 4 ............................ pôles d’actions ............................ et effectue 450 heures par an ............................ de formation et ............................ sensibilisation. ............................ Il y a 25 ans, ............................ le réseau visait initialement à ............................ répondre à une ............................ demande de ............................ partenariat de la ban............................ que CGER pour le projet ............................ de comptes d’épargne

............................ ............................ ............................ ............................ ............................

solidaire « Cigale ». De gestionnaire du mécanisme de rétrocession du bonus de ces comptes, RFA est devenu un acteur de promotion de la finance éthique et solidaire. Aujourd’hui, ses actions se déclinent en 4 axes : le volet finance et produits liés, la recherche, la sensibilisation et l’éducation. Ce dernier axe s’appuie sur la participation citoyenne au travers de groupes locaux menés par des bénévoles. Cela se traduit en cinédébats, café-citoyens, mise en place de systèmes de monnaies complémentaires, etc. De manière globale, RFA, constitue un véritable laboratoire pour l’innovation en finance alternative. Création d’un outil de mesure de la responsabilité sociale des organismes financiers, baromètre de l’investissement socialement responsable, Etats généraux de la finance, programme européen pour l’inclusion financière, jeu de société sur la finance alternative, « Financité Magazine »... Le réseau est précurseur dans son domaine et réinvente au quotidien la finance, version éthique et solidaire.

Etre membre de SAW-B. pour se positionner. clairement dans. l’économie sociale.

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Coprosain

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Siège à 7800 Ath Chemin des Peupliers, 24

société Coopérative d’agriculteurs

Commerces et points de vente en Wallonie et à Bruxelles

Créée en 1976

« Les fermes de la coopératives font 30 hectares en moyenne, une superficie insuffisante pour en vivre si elles n’en étaient pas membres. » Paul Vankeerbergen – Directeur

www.coprosain.be

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es produits naturels et locaux de la ferme à l’assiette

Jean Frison, le fondateur d’Agrisain, prémisse de la coopérative actuelle, a rêvé de changer l’évolution de l’agriculture. Il la voulait saine, créatrice d’emplois et vecteur de cohésion sociale dans les villages. Un rêve qu’il s’est donné les moyens d’entreprendre puisque, aujourd’hui, Coprosain, ce sont 45 producteurs, 43 salariés, 1 atelier de transformation, 3 commerces et des points de vente sur 18 marchés par semaine. Produits laitiers, pain bio, fruits et légumes bio, viandes, volailles de ferme... : des produits fermiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .la. .gamme . proposée est vaste, le tout dans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . un circuit le plus court pos............................ sible. C’est suite à une demande de la ............................ clientèle que le ............................ groupe de 15 ............................ producteurs, ............................ créé initialement sous le nom ............................ « d’Agrisain », prend son ............................ envol. Ils possèdent aussi

............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................

du bétail, pourquoi, dès lors, ne pas vendre des viandes et charcuteries ? La reprise d’une boucherie à Ath fait prendre un réel tournant au groupement qui se lance alors dans la transformation de produits. Avec l’engagement de ses premiers salariés, le groupe s’organise et se fonde en coopérative. Si l’objectif central reste la valorisation des produits agricoles, Coprosain permet de maintenir en vie des petites fermes familiales. La coopérative offre un juste prix aux producteurs et c’est grâce à elle qu’au moins 60 % d’entre eux existent encore à ce jour. Outre les emplois créés, la coopérative joue un rôle de sensibilisation. Les vendeurs sont spécifiquement formés aux produits pour donner une information complète à la clientèle. Une opportunité pour le consommateur de devenir consomm’acteur.

Etre membre de SAW-B, c’est soutenirf l’ensemble de l’économie sociale, enf faire partie intégrantef

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Centre d’économie sociale Université de Liège Sart Tilman, Bd du Rectorat, 3 Bat B33 - Bte 4 4000 Liège

Centre de recherche et d’enseignement au sein de l’ULg Créé en 1992

www.ces.ulg.ac.be

.......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... « Il est capital d’éviter la domination d’un modèle unique et des seules logiques capitalistes. L’économie sociale è .......................... se pose comme un 3 secteur aux côtés du privé à but de lucre et du public. Elle permet de réaffirmer la nécessité d’un pluralisme économique. » Jacques Defourny – Professeur d’économie et directeur du CES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..........................


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uand l’économie sociale se fait science

L’histoire du Centre d’Economie Sociale (CES) est intimement liée à celle de l’économie sociale belge. Jacques Defourny, son directeur, a vécu cette histoire de manière engagée, aux côtés d’autres pionniers de l’alternative économique. Un investissement qu’il concrétise au travers d’articles, de publications et de lobbying académique. Début des années 80, il met en place un cours sur la coopération et l’autogestion. L’économie sociale fait alors son entrée dans le monde académique : une première en Sous l’intitulé « l’autoges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Belgique. ... tion, une utopie en quête de sa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .pratique, . . . la coopération, une pra. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .tique . . . en requête de son utopie », les . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15 soirées de formation rasplus de 200 personnes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .sembleront ... L’économie sociale s’installe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . dans plusieurs programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . de l’ULg, souvent en op. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . tion. Ensuite, le CES sera de toutes les batailles, ............................ avec les premiers tra............................ vaux du Conseil Wal............................ lon de l’Economie ............................ Sociale et sa définition de l’éco............................

............................ ............................ ............................ ............................

nomie sociale, le lancement du Prix Roger Vantournhout, la promotion des entreprises d’insertion à travers des projets-pilotes dans les années 94-97, les premières statistiques sur l’économie sociale, la construction du compte satellite des ASBL avec la Banque Nationale, la mise en place du réseau de recherche européen EMES, etc. Depuis 2010, une véritable filière en « Management des Entreprises Sociales » a vu le jour chez HECULg. Le CES l’anime en parallèle de ses deux autres missions de recherche et de partage de son expertise avec le plus grand nombre (exposés, recherches appliquées, partenariats…). « Loin de la simple accumulation des connaissances, les finalités du CES sont aussi de promouvoir un modèle économique qui reconnaisse l’économie sociale comme troisième secteur à part entière, aux côtés du secteur privé à but lucratif et du secteur public. Avec toute la liberté du chercheur pour soulever des questions que les acteurs de terrain n’ont pas le temps ou pas envie de se poser », dit J. Defourny.

Etre membre de SAW-Bf pour se positionner etf supporter le pluralismef idéologiquef

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La Ferme Nos Pilifs

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Siège à 1120 Bruxelles Trassersweg 347

ASBL - Entreprise de travail adapté Créée en 1984

www.fermenospilifs.be

.......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... « C’est passionnant de créer des équipes compétentes avec des personnes cataloguées inaptes, handicapées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mentales ou physiques qui, au final, arrivent à réaliser des tâches très techniques. Ça fait partie du travail des . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . moniteurs de repérer ces compétences. » Benoît Ceysens – Directeur de la Ferme Nos Pilifs .......................... ..........................


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a campagne à la ville, un air de différence

Au Début des années 80, Benoît Ceysens, co-fondateur, avec Nelly Filipson, de La Ferme Nos Pilifs, est titillé par le discours d’un intervenant dans une conférence à laquelle il assiste. Il y entend qu’il reste possible de trouver du travail pour les personnes fragilisées. Or, il rêve de fonder une entreprise qui permette d’intégrer des personnes handicapées. Conforté par ce qu’il vient d’entendre, il parcourt la Wallonie pour découvrir les activités alternatives qui existent, à la fois physiques et liées à la nature. Au dé............................ part de maisons ............................ prêtées par la ............................ ville de Bruxelles, des travaux ............................ de rénova............................ tion démar............................ rent. Les ou. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .vriers, . porteurs de handicap, se sur le chantier et décou. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .lancent . vrent les techniques de l’éco............................ construction. Le terrain et les ............................ abords autour de ces premiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bâtiments en terre-paille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sont aménagés dans le . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . même esprit de soucis de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . l’environnement. La Ferme était née. Maraîchage, entre-

............................ ............................ ............................

tien de jardins, ferme pédagogique, épicerie bio, estaminet et manutention, La Ferme Nos Pilifs décline aujourd’hui ses activités autour de 6 secteurs. « Dès le départ, nous avons prévu une activité pour les jours de pluie, d’où le service de manutention », explique Benoît. Au fur-et-à-mesure des engagements de moniteurs, les idées fusent, conjuguées aux rencontres et aux demandes des clients de plus en plus exigeants. La Ferme se développe en permanence, dernières nouveautés, des paniers bios, des toitures vertes, des piscines naturelles et du lagunage. « Si on veut prendre le temps de faire leur connaissance, on se rend compte que les personnes handicapées possèdent beaucoup de compétences », témoigne le directeur engagé, avant tout, dans l’épanouissement et le bien-être de ses travailleurs. Pour lui, La Ferme est une entreprise dynamique et performante. Tant d’un point de vue humain, qu’environnemental et écologique, grâce à l’intégration de ces trois dimensions dans son fonctionnement.

Donner aux clientsf le signal clair quef la finalité de l’entreprisef est différentef

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Les Petits Riens

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Siège à 1050 Bruxelles Rue Américaine 101

ASBL Créée en 1937

« La peinture est mon métier de base. Le faire en bénévolat pour Les Petits Riens me permet de continuer mon métier, de ne pas rester inactif et de garder le contact avec les assistants sociaux et les anciens résidents. » Eric Mercial – Ancien résident de la Maison d’accueil pour sans-abris

www.petitsriens.be

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L’

air de rien, ils grandissent

De solidarité en innovation sociale, « L’association Les Petits Riens m’a d’innovation sociale en professionpermis de me remettre à flot. Son nalisation, Les Petits Riens reprébut est de nous aider à trouver un sentent aujourd’hui une strucprojet de vie solide. Elle nous oblige ture d’économie sociale installée à économiser pour repartir sur de et connue du grand public. Les meilleures bases », témoigne Eric, 5500 tonnes annuelles de vêteancien résident de la maison d’acments, collectées dans les 800 cueil pour sans-abris. Discret et bulles réparties dans toute la Belpudique sur son passage dans gique, couplées aux 1500 tonnes l’hébergement communautaire, il de meubles, ont entraîné la créapréfère s’étendre sur l’autonomie tion d’un centre de tri et de 18 maretrouvée dans son appartement gasins de seconde main. Le nomprivé et son investissement en tant bre d’emplois générés approche que bénévole pour l’association. les 180 postes, auxquels s’ajoutent Peintre professionnel, il a pu une grosse centaine de personnes mettre ses talents au service ............................ de cette institution historique, en article 60 et 300 bénévoles. ............................ fondée par l’abbé Une véritable entreprise qui a su ............................ Froidure avant la diversifier ses services d’aides aux plus démunis. Résultat ? Une offre seconde guerre mondiale. ............................ qui va de l’accompagnement soQuand l’abbé lance les pre............................ cial ponctuel à l’insertion sociomières collectes de meubles ............................ professionnelle, en passant par et vêtements à l’at............................ le logement. Avec le désormais tention des facélèbre défilé de mode, Les Petits milles défavo............................ Riens prouvent chaque année que risées, il ne se ............................ de grandes choses se font avec des doute pas de la ............................ petits riens et jonglent, avec agiréaction en chaîne ............................ lité, entre histoire et modernité. qu’il vient de dé............................ clencher. ............................ Partenariat remarquable,f depuis 2011, la SNCB lègue ses objetsf ............................ trouvés aux Petits Riens, soit 22 246 objetsf ............................ en un an qui alimentent le circuitf ............................ de la seconde mainf

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l’action sociale Hébergement : Maison d’accueil pour sans-abris Logement et accompagnement des anciens sans-abris : Un Toit à Soi ASBL Aide psychosociale, administrative, juridique, budgétaire, matérielle et médiation de dettes : Centre d’accueil social l’Abbé Froidure (Casaf) Restaurants sociaux Insertion socioprofessionnelle via l’activité réemploi : magasins seconde main, centre de tri Formation : Centre Horizon

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RCYCL

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Siège à 4700 Eupen Textilstrasse, 21 ASBL - Créée en 1998

rayon d’action dans 13 communes de la Province de Liège, arrondissement de Verviers

« RCYCL permet de récupérer des matières qui, autrement, deviendraient des déchets purs. L’activité permet aussi d’intégrer des personnes qui éprouvent de grandes difficultés à trouver un emploi… des profils divers que nous formons et engageons. » Heinz-Dieter LUDWIG – Gérant du centre de tri

www.rcycl.com

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L

e développement durable, plus qu’un concept

Des enseignants de l’institut technique Robert Schumann d’Eupen voulaient œuvrer pour l’environnement et la formation des jeunes. En partenariat avec un groupe d’associations locales, ils imaginent un projet de collecte d’encombrants et revalorisation de déchets. L’idée séduit la Communauté germanophone qui décide de soutenir l’initiative. Le centre de tri RCYCL voit alors le jour en octobre 2000. Quatre camions parcourent aujourd’hui 13 communes pour récupérer près de 2800 tonnes d’encombrants chez les particu............................ liers et les entreprises. RCYCL s’est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .aussi . . . lancé dans la collecte des . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . déchets ... d’équipements électriques et ............................ électroni............................ ques et celle ............................ des pneus usagés. « Le . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . tri se fait par matière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . avant l’étape de recy. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . clage. Grâce au tri, nous permettons la revalorisation

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de 80 à 85% de la collecte. Les 15 à 20% de déchets résiduels sont incinérés pour produire de la chaleur et de l’électricité, de cette façon rien n’est perdu », explique Heinz-Dieter Ludwig, gérant du centre de tri. Un atelier permet d’effectuer de petites réparations pour les objets et le mobilier de seconde main. A côté de la revalorisation maximale des encombrants, ce qui mobilise toujours les porteurs et responsables du projet, c’est bien la formation, l’intégration et la création d’emplois pour des personnes à faible qualification ou discriminées sur le marché du travail. Dans cet esprit, RCYCL offre le mobilier valorisable aux associations et structures d’économie sociale de la région, actives dans le réemploi. Pour ne rien laisser au hasard, le centre reste attentif à ce que ces repreneurs respectent des critères liés à l’environnement.

précisions sur les chiffres 5% de réutilisation + 60 à 65% de recyclage de matières + 15% de cogénération de bois = 80% à 85% de revalorisation effective

RCYCL appartient à l’économie socialef par ses activités économiques qui allientf protection de l’environnement et intégrationf de personnes éloignées de l’emploif

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RESSOURCES

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Siège à 5000 Namur Mundo Namur Rue Nanon, 98

ASBL Créée en 1999

« RESSOURCES découle de la volonté des acteurs historiques du secteur de se regrouper pour parler d’une même voix face aux décideurs politiques et pouvoirs publics régionaux. » Cécile Patris – Directrice

www.res-sources.be

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L

a « récup’ attitude », plus qu’une tendance…

Réemploi, recyclage, réutilisation, seconde main… des termes identiques ? « Loin de là ! » avertit Cécile Patris, directrice de RESSOURCES (fédération des entreprises d’économie sociale actives dans la réduction des déchets par la récupération, la réutilisation et la valorisation des ressources). Interface entre les acteurs du secteur, les politiques et le grand public, la fédération doit veiller à son vocabulaire en fonction de l’interlocuteur à qui elle s’adresse. « Une étude du CRIOC a montré que, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .pour . . . le grand public, le mot ‘’réemploi’’ est compris comme ‘’re. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . trouver un emploi’’. Côté ............................ politique, à Bruxelles on parle du secteur ............................ ‘’réemploi’’ qui de............................ vient ‘’réutilisation’’ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .dès . . .qu’on passe en Wallonie », ex. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .plique-t-elle. ... Pédagogue, Cécile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .précise . . . que la réutilisation con. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . cerne . . . les objets de seconde main, revendus pour ce qu’ils sont.

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Le recyclage implique, quant à lui, la transformation de la matière. « Les mots ont une grande importance car pour fédérer et réunir, il faut tenter d’adopter un langage commun », ajoute encore la directrice. RESSOURCES permet à ses membres de se renforcer, se développer et se professionnaliser. Elle joue un rôle de lobbying politique, de représentation, de promotion et de vitrine du secteur. « Week-end de la récup’ », concept de « ressourcerie », labels Rec’Up ou Solid’R… la fédération déborde d’idées de projets et d’actions de communication. Si la plupart de ses membres voient les activités de « réemploi » au service de finalités sociales, l’équipe est, quant à elle, plus sensible à la dynamique globale de développement durable que porte la fédération : les composantes économique, sociale et environnementale entremêlées dans un triangle vertueux.

L’économie sociale constituef un tiers secteur, une autre façonf de développer des activitésf

Quelques chiffres 69 membres 200 magasins de seconde main (plus de 9.000 tonnes d’objets revalorisés) 4 600 emplois dont 2700 bénévoles, soit 2300 équivalents temps plein et 500 bénévoles à temps plein 150 000 tonnes d’objets traités annuellement 50 000 tonnes d’objets revalorisés de la meilleure manière qui soit

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Cortigroupe

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Siège à 4120 Neupré rue Bellaire 13 rayon d’action dans toute la Province de Liège

SCRL à finalité sociale Créée en 2010 (Membre de SAW-B via Le Cortil, en 2001, avant la constitution de Cortigroupe)

« Selon moi, il n’est pas possible de travailler avec des pieds de plomb, c’est pourquoi j’inculque la bonne humeur et l’esprit d’équipe à mes stagiaires. » Martine Gathy – Formatrice entretien en collectivité, Le Cortil

www.cortigroupe.be

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D

e la formation à l’insertion, un parcours humain

Sophie est assistante sociale et Martine formatrice au métier de technicien de surface dans les collectivités. Toutes deux sont employées au sein de l’entreprise de formation par le travail « Le Cortil », l’une des 7 structures de « Cortigroupe ». Elles pointent l’aspect humain de leur entreprise et la bonne ambiance dans l’équipe. Elles apprécient aussi la diversité du public qu’elles accompagnent. Une diversité culturelle et sociale qui implique une grande souplesse dans les relations humaines. En . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .regard . . . de ses expériences professionnelles précédentes, Martine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . constate que, dans l’écono............................ mie sociale, une place plus grande est accor............................ dée à l’aspect humain. ............................ C’est pourquoi elle ............................ tente d’inculquer à ............................ ses stagiaires que, en fonction du type ............................ d’entreprise où ils ............................ exerceront, le boulot ............................ n’est pas toujours fa............................ cile et l’ambiance par............................ fois rude. « Outre la for. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mation technique, nous veil-

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lons à transmettre des apprentissages transversaux comme la ponctualité, l’utilisation des transports en commun, l’hygiène... », explique-t-elle. De son côté, Sophie agit à la demande des stagiaires. Dès qu’ils entrent en formation, ils font un bilan social pour voir où ils en sont du point de vue logement, famille, moyens financiers, etc. « Vu qu’on accepte beaucoup de monde et qu’on rencontre des situations de vie très compliquées, il y a aussi des échecs », témoigne l’assistante sociale. Des échecs qui participent à une frustration. « Nous avons des supervisions pour prendre du recul et éviter de tomber dans le mauvais esprit », ajoute Sophie. Martine souligne, quant à elle, l’importance des nombreuses tablesrondes en interne et la complémentarité entre l’équipe pédagogique et les assistants sociaux. Au final, ce qui l’emporte, c’est la grande satisfaction d’œuvrer pour l’insertion de personnes peu qualifiées sur le marché de l’emploi ou, tout simplement, dans une vie plus autonome.

Travailler dans l’insertion pour aiderf des personnes démuniesf

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Oxfam-Solidarité

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Siège à 1080 Bruxelles 60 Rue des Quatre-Vents

ASBL Créée en 1964

www.oxfamsol.be

Magasins en Wallonie et à Bruxelles

« Le rayonnement auprès du grand public est un objectif qui nous tient à cœur. Oxfam est connu pour ses produits du commerce équitable, ses petits déjeuners et les boutiques de seconde main. Ces points d’ancrage tiennent une place importante dans la communication. » ­­ Frédéric Van Hauteghem – Responsable marketing, département seconde main

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L

a solidarité en mouvement

Menez des projets de développement et apportez de l’aide d’urgence au Sud. Ajoutez-y des campagnes grand public et des programmes d’éducation au Nord. Saupoudrez de boutiques de seconde main pour financer le tout. Voilà les ingrédients pour une lutte active contre la pauvreté et l’injustice. Née en 1964, Oxfam-Solidarité est à l’origine de cette recette efficace. Pour l’organisation, l’économie sociale s’est avérée une solution réaliste pour dégager des recettes propres. La collecte et la . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .revente . . . d’objets de seconde main ont très vite fait leurs preuves pour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .rassembler ... des fonds et soutenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . les . projets de l’ONG mère.

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Travail sur le marketing, vente en ligne, attention à la qualité des articles… le professionnalisme a supplanté la débrouillardise et le bric-à-brac des débuts.

Oxfam-Solidarité compte aujourd’hui 41 boutiques. Des boutiques de plus en plus en vogue ces dernières années, qui surfent sur la vague verte du réemploi et du recyclage. Mais, surtout, des boutiques entre les mains de passionnés. Par engagement, par amour du vintage ou pour redonner une 2è vie à des objets qui ont une âme, les bénévoles se comptent par centaines dans les magasins d’Oxfam-Solidarité. « Les équipes de volontaires sont très actives, elles amènent du dynamisme, les choses sont toujours en mouvement », témoigne Frédéric, responsable marketing du département seconde main. Cerise sur la gâteau, ce vaste réseau de points de vente rend accessibles des produits de première nécessité (habillement, ameublement, matériel informatique…) à un public précarisé. Et puis, ce sont de véritables vitrines des actions Nord/Sud, pour toucher un large public.

Faire partie de l’ES, c’est assumer pleinementf notre activité, avant tout commerciale,f mais dans laquelle la dimension socialef est fortement présentef

Les magasins seconde main en chiffres 41 magasins sur 5 filières de vente (vêtements, livres, informatique, bibelots/brocante, mobilier) 600 bénévoles Des centaines de tonnes de vêtements, des milliers de livres, 10 000 ordinateurs 5 millions de chiffre d’affaire 950 000€ de bénéfice net en 2011

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azimut

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Siège à 6031 Monceausur-Sambre Rue de MonceauFontaine, 42/15

8 antennes réparties en Wallonie SCRL - Coopérative d’activités

« “Expliquez votre idée, comment vous est-elle venue ?” voilà la première question posée aux porteurs de projets chez Azimut, plutôt que la traditionnelle et souvent démotivante “en quoi votre activité est-elle viable ?” » Virginie Rouyère – Porteuse du projet « Toit émoi »

Créée en 1999 www.azimut.cc

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ain dans la main, du projet au concret

Limiter les risques au démarrage d’une nouvelle activité, faire de belles rencontres, voire signer ses premiers contrats, et stimuler la réflexion, voilà ce qui a convaincu Virginie de rejoindre la coopérative d’activités Azimut. Elle y a trouvé un accompagnement sur mesure pour concrétiser son idée originale de conseils en « cosmétrique », ou comment rendre les aménagements d’intérieurs à la fois esthétiques et pratiques. Pour Virginie, ranger les choses intelligemment à leur place, c’est faire de gestes possibles pour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .le. .moins . arriver à ses fins. Mais c’est aussi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .penser . . à l’image que renvoie une . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pièce, . un bâtiment, un bureau. Des arguments qui ont ............................ convaincu ses pre............................ miers clients, parmi les. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . quels la coopérative Azimut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . elle-même. Pour repenser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ses locaux, Virginie part . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . de la façon dont elle dé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .crirait . . . la structure. Elle souhaite qu’en franchissant le seuil, un . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .visiteur . . . ressente le côté humain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .et. . l’ambiance . chaleureuse de la

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coopérative. Mais, surtout, elle entend mettre en avant ce qui la fait vivre : les porteurs de projets et les accompagnateurs. « Chez Azimut, il y a un grouillement permanent. Une fois entrés, vous êtes réellement pris par la main », témoigne Virginie. Azimut, permet de tester son activité durant 18 mois maximum, sans risques financiers et sans perdre ses allocations et droits sociaux (chômage, revenu d’intégration). Les entrepreneurs en herbe bénéficient d’un encadrement individuel mais aussi de réunions et formations en groupe, avec les autres candidats indépendants. Comptabilité, facturation, appui juridique figurent, entre autres, au panel des services offerts par la structure. Mais Virginie retient surtout la mise en valeur des différents porteurs. Le bénéfice d’être en contact avec des personnes qui sont au même stade de vie que soi, « Cela amène plus rapidement dans le bon chemin. Cela permet aussi un précieux réseautage », constate-t-elle.

Azimut en 1 mot :f accompagnementf

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damnet

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Siège à 5020 Namur Nouvelle route de Suarlée, 6 Rayon d’action en Wallonie et à Bruxelles

Société coopérative de travailleurs agréée par le Conseil National de la Coopération

www.damnet.be

CRéée en 2001

« Les membres de l’équipe peuvent s’impliquer dans la société de manière globale. Nous ne sommes pas juste des petites mains qui font rentrer de l’argent. Nous sommes tous garants, au quotidien, de préserver l’ambiance et les valeurs de la société. » Kevin Pochet – Responsable équipe & administrateur réseau et système

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L’

informatique au service de l’Humain

Chez Damnet, les valeurs des coopératives se concrétisent, entre autres, par l’implication des travailleurs dans la gestion de l’entreprise. Après un an d’ancienneté, ils deviennent associés et membre de l’assemblée générale. L’ensemble de l’équipe participe donc aux décisions et défend les finalités de Damnet. Des finalités de services aux clients qui tiennent compte de leurs besoins réels, sans pousser au chiffre et à l’achat à tout prix. Pourtant, dans le secteur de l’informatique, le moindre conseil souvent en espèces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .se. . facture . sonnantes et trébuchantes. Kevin, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .responsable ... d’équipe & adminis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .trateur .. réseau et système, l’a dans ses emplois passés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vécu . « Chez Damnet, j’ai découvert ............................ un monde de différences par . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .rapport . . . à mes précédents postes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Deux . . . extrêmes où, d’un côté, c’était . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .l’argent . . . pour l’argent, de la rentabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à 200%, quitte à arnaquer le client, et, de l’autre, une attention

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au client poussée jusqu’à lui donner des conseils à l’opposé d’une démarche commerciale au bénéfice de son entreprise. » expliquet-il. Dans l’entreprise, les vendredis après-midi sont consacrés à des réunions d’équipe au cours desquelles les projets sont passés en revue pour s’assurer qu’ils sont les mieux adaptés possibles aux demandes exprimées. Ces valeurs, cette manière de concevoir le service mais, aussi, l’ambiance familiale de la société font que Kevin voit son avenir lié à la structure. Il veut évoluer avec elle et l’équipe : « Monter tous ensemble, sans crainte quant à la répartition de nouvelles fonctions, de nouvelles tâches, car il sera fait en sorte que tous se sentent bien. » Grâce à des contacts proches, sur une base saine et sincère, le volet humain occupe une place centrale au sein de la coopérative.

les services de damnet Métier de base : Intégration de solutions informatiques Administration, prise en charge de parcs informatiques Audit express de l’organisation informatique d’une structure de taille moyenne Renforts ponctuels Services divers en collaboration avec des partenaires extérieurs

Damnet en bref :f le bien-être de tous,f clients et travailleursf

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Les Tournières

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Siège à 4000 Liège Rue Volière, 9

SCRL à finalité sociale Créée en 2003

« Les contacts sont réguliers avec les Tournières. Pendant la rénovation, nous avons été consultés pour le choix des matériaux, des couleurs… L’équipe montre une grande réactivité, une gentillesse et beaucoup de serviabilité.» Michèle van de Moortele – Directrice de Thaïs ASBL, Association locataire des Tournières scrl

www.lestournieres.be

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D

es pavés de Barricade à la première pierre de logements solidaires

Comment empêcher la spéculation immobilière, sauver un centre culturel communautaire et offrir des logements à vocation sociale ? Avec de l’imagination et beaucoup de solidarité, les fondateurs de la coopérative des Tournières ont trouvé la clef de ce triple enjeu. La mise en vente publique du bâtiment qui abrite l’ASBL Barricade dans le petit quartier historique de Pierreuse, à Liège, sert de déclencheur. Une dynamique originale se concrétise : habitants du quartier, personnalités politi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ques, associations, syndicats, militants… ............................ tous ............................ prennent des parts dans ............................ une coopérative ............................ immobilière pour ............................ sauver la situation. ............................ Une « montée aux barricades » qui a ............................ porté ses fruits, puis............................ que, entre 2003 –

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année de sa création – et 2012, la coopérative a déjà acquis sept bâtiments. Mis à disposition d’associations ou de particuliers à des loyers modérés, les logements achetés sont éco-rénovés. « Les Tournières nous ont offert la seule possibilité d’obtenir des logements supplémentaires pour notre public cible », témoigne Michèle van de Moortele, directrice de Thaïs ASBL, une association qui fournit des logements de transit à des familles en difficulté. « Le choix des matériaux écologiques et l’attention aux économies d’énergie nous permet d’introduire des notions d’éducation à la santé et à l’hygiène pour nos locataires » explique-t-elle. En 2012, après moins de 10 ans d’existence, l’équilibre financier est atteint, pour la plus grande fierté des six administrateurs bénévoles. Cerise sur le gâteau, ils ont pu offrir un employé administratif à la structure, en renfort de l’équipe de trois ouvriers.

EN chiffres 190 coopérateurs un capital d’environ 650.000 € 7 immeubles acquis et un terrain (laissé en friche pour servir d’îlot de biodiversité)

Inspiré par la réussite des Tournières,f le Gouvernement wallon a lancé le projet « Vesta » :f des soutiens financiers pour la création de sociétésf immobilières à finalité socialef

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CF2m

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Siège à 1060 Bruxelles Avenue du Parc, 89

ASBL Créée en 1987

«Accompagner des demandeurs d’emploi et travailler avec des publics en insertion demande une vision globale de la personne. L’emploi n’est qu’une des problématiques auxquelles ces publics sont confrontés mais c’est la plus facile à mettre en avant pour les intéresser à s’intégrer dans un parcours d’insertion. » Bernard Goffinet – Administrateur de CF2m et Directeur de CF2D

www.cf2m.be www.cf2d.be

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N

Quand le projet « CF2m » voit le jour dans les années 80, l’an 2000 semblait encore bien loin et recelait plein de promesses pour ce groupe de jeunes d’une maison de quartier schaerbeekoise, qui s’était nommé « le groupe de l’an 2000 ». Le « Centre de formation 2000 » s’est appelé ainsi en clin d’œil aux jeunes à qui le projet propose d’abord des formations professionnelles en coiffure et traiteur. Mais peu à peu l’informatique s’est imposée comme fil conducteur. L’activité d’écrivain public par la maison de quar. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .proposée ... tier fait place à un service d’im. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .pression . . . offset et de sérigraphie, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .puis . . . à une véritable imprimerie numérique. Le partage ............................ de savoirs autour des ............................ TIC (technologies de ............................ l’information et de la ............................ communication) et la lutte contre la frac............................ ture numérique de............................ viennent dès lors ............................ les nouveaux ob............................ jectifs du centre. CF2m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . offre aujourd’hui différents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . modules de formation, tous

............................ ............................ ............................ ............................

umérique.DD

orientés TIC. De manière complémentaire, un projet de création d’emplois et d’activités économiques s’est développé en parallèle: « CF2D », pour les deux « d » du développement durable. Récupération et revalorisation de déchets d’équipements électriques et électroniques, services informatiques, insertion, R&D et partenariats Nord/Sud en constituent les principaux objectifs. « CF2D s’occupe de notre maintenance informatique depuis dix ans, ce qui fait que les techniciens font presque partie de l’équipe », témoigne Véronique Georis, directrice d’AMOS, cliente de CF2D. La récupération de matériel, l’aspect convivial et la connaissance fine du travail social au regard d’autres prestataires ont convaincu Véronique de faire appel à ses services. Pour Bernard Goffinet, directeur de CF2D, les équipes ont connu l’évolution typique du secteur associatif : « Au départ du projet il y a une forte implication militante puis la nécessité d’une professionnalisation fait tendre vers des métiers et profils plus classiques. »

L’ES en un mot :f créativitéf

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SMartBe

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Siège à 1060 Bruxelles rue Emile Féron 70

ASBL Créée en 1998

www.smartbe.be

8 antennes pour une offre de services ouverte à toute la Belgique

.......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... « La dimension communautaire – au sens propre du terme – a beaucoup d’importance, pour faire poids dans. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . les décisions politiques et économiques ou au travers du projet SMartEu, pour promouvoir la mobilité des . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . travailleurs artistes et assurer la reconnaissance du travail artistique effectué à l’étranger. » Benoît Mansion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..........................


L’

intermittence en toute sécurité

En anglais, le mot « smart » signifie à la fois intelligent, débrouillard et élégant. En « belge », « SMart » se définit aussi par « société mutuelle pour artistes ». L’idée intelligente, de deux artistes débrouillards, de mutualiser les moyens, a permis de développer une offre de services et de solutions adaptés aux métiers de la création. Pour l’élégance, il suffit de voir le respect que l’association porte à ses quelques 47 000 membres et 130 travailleurs, pour se convaincre que l’acronyme était tout destiné. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .« SMart . . . permet d’exercer son métier d’artiste en toute légalité et . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .avec . . . toutes les nécessités admi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .nistratives ... créées par cette activité. Qui plus est, elle donne la ............................ satisfaction de faire partie d’une ............................ association qui défend les artistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .au . . .niveau politique », explique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Benoît . . . Mansion, artiste et mem. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .bre . . .du conseil d’administration.

assuré un envol fulgurant. Un an après sa création, l’association comptait déjà un millier de membres. Depuis, chaque année se marque par une évolution concrète : nouvel outil de gestion, nouveau service, nouvelle antenne… Après SMartBe, SMartFr voit le jour en 2009 et le projet « SMartUE » pointe en 2012. « Il y aura un aspect législatif, d’harmonisation, mais, surtout, des échanges entre artistes de différents pays », précise Benoît. Un fonds de garantie salariale constitue l’un des points forts de l’association, il permet aujourd’hui de garantir les salaires à ses membres, même s’ils tombent sur des employeurs « mauvais payeurs ». A côté de la gestion de contrats, la société mutuelle propose des conseils juridiques, la gestion d’activités, des assurances, des soutiens financiers et des formations. Côté défense du secteur, elle publie des études et des recherches, et fait du lobbying politique.

............................ de gestion de contrats, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Le . .service . activité première de SMart, lui a ............................ ............................ La vraie définition de la mutualisation :f ............................ un effort de chacun et l’assurance pour tousf ............................ d’un salaire assuréf ............................ ............................ ............................

cinq entités Une fondation coordination des entités Secrétariat pour Intermittents et Le Palais de l’Interim gestion des contrats Productions Associées gestion des activités liées à des projets artistiques SMartBe, Association Professionnelle des Métiers de la Création : service juridique, bureau d’études, formations et développement international de SMart : SMartFr et SMartEu Matlease aide aux financements

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ADMR

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Coordination Wallonne à Annevoie

ASBL Créée en 1952

www.admr.be

6 antennes en Wallonie

« En interaction avec les familles, nous faisons appel, en premier lieu, à l’entourage immédiat pour veiller à préserver une autonomie maximale des personnes aidées. » Françoise Warrant – Conseillère en stratégie et innovation

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innovation en mouvement

« Rester à la pointe des besoins émergents, être dans l’anticipation. » Des mots qui prennent tout leur sens quand ils sont prononcés par Françoise Warrant, conseillère en stratégie et innovation à l’ADMR. Car l’Aide à Domicile en Milieu Rural se réinvente sans cesse, pour coller à la réalité des bénéficiaires. Entre la création de la structure, au sortir de la guerre, où des « mamans de substitution» passaient une semaine dans les familles et le panel de services actuels, l’évolution est claire. L’ou. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .verture . . . et le développement de maisons d’accueil communautai. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .res . . pour . personnes âgées figurent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .parmi . . . les dernières nouveautés. insiste sur la particulari. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Françoise ... té de l’ADMR d’être active sur des ............................ tâches hors soins de santé et de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .travailler en partenariat avec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . d’autres acteurs de l’aide à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . domicile. « Ce n’est jamais une personne seule, mais ............................ toute une équipe qui va ............................ dans les familles », dit-elle ............................ encore. C’est une des rai............................ sons pour laquelle l’as-

............................ ............................ ............................ ............................ ............................

sociation a imaginé le « photogramme ». Un feuillet A4 qui reprend les informations de la personne suivie autour de cinq axes : la santé, la vie quotidienne, les centres d’intérêt, le volet affectifrelationnel et l’aspect économique. Il s’accompagne, entre autres, d’un cahier de communication. L’outil, dans son ensemble, permet aux intervenants de communiquer entre eux. Il s’intègre à une méthodologie du travail social et tient compte, depuis peu, de l’apport des aidants proches. Prestataires de terrain, travailleurs sociaux et personnel d’accueil téléphonique sont en relation constante. Ils doivent faire face à diverses situations, parfois difficiles. L’entreprise porte donc une attention particulière à leur formation, en ce compris le « savoir-être ». L’équipe se montre pleine d’initiatives pour améliorer les services aux familles pour qui chacun des intervenants de l’ADMR s’engage à respecter une charte de valeurs communes : écoute, accessibilité, travail en partenariat…

Faire de l’économie socialef pour sortir d’unef marchandisation à outrancef et veiller à l’accessibilité,f pour tous, à un servicef de qualitéf

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Relogeas

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Siège à 6031 Monceausur-Sambre Rue de MonceauFontaine, 42/11

rayon d’action à Charleroi et communes avoisinantes

Tél : 071/31.40.07 annecatherine.rizzo@ relogeas.be

ASBL Créée en 1994

« Ils te trouvent presque dans la rue, te mettent dans une jolie maison, te suivent dans la maison que tu paies moins cher, te demandent comment ça va et, même après les 3 ans du bail, te suivent encore. » Odile Ndiziguie – Locataire

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n logement et bien plus

Odile ne parle pas de son parcours depuis le Burundi, son pays d’origine, au centre d’accueil de Jumet. Mais elle s’attarde volontiers sur son nouveau chez elle, loué par Relogeas. Une asbl qui constitue son parc immobilier par la rénovation de bâtiments insalubres et dont elle confie les chantiers à des entreprises d’économie sociale du secteur de la construction. L’appartement qu’occupe Odile, pour un loyer modéré, lui permet de se poser durant trois ans et de bénéficier de l’appui de Relogeas pour chercher ............................ un logement social ............................ ensuite. Plus qu’un ............................ simple toit, « J’ai trouvé une fa............................ mille », témoigne ............................ Odile. Besoin de ............................ formation, de sou............................ tien administratif, de sortir de la solitude… ............................ L’association se com............................ porte en propriétaire

............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................

hors normes et propose des accompagnements personnalisés à chacun de ses locataires. Certains sont isolés, d’autres, en famille, d’anciens détenus ou des femmes seules ou avec enfants, victimes de violence conjugale. Tous ont besoin d’un coup de pouce pour mieux repartir dans leur parcours de vie. Odile connaît tous ses voisins. Relogeas réunit les locataires pour expliquer leur projet et entendre leurs demandes. « Quand on a un problème, ils viennent tout de suite et appellent quand ils n’ont pas de nos nouvelles pendant longtemps », explique-t-elle au sujet de l’équipe de Relogeas. Avec une offre de biens à faibles loyers, des logements de transit, des projets d’auto-construction et de construction durable, mais, aussi, divers services d’accompagnements sociaux, Relogeas innove sans cesse pour apporter des réponses adaptées aux problèmes de logement.

Fin 2012, Relogeas comptef 29 logementsfet 8 chantiers en coursf

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Al’binète

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Siège à 4000 Liège Place Cockerill, 18

Société coopérative Créée en 1984

«J’essaie d’être mon premier consommateur. Dans mon rayon, je sais donner une information précise sur chacun des produits et tous les travailleurs reçoivent une formation de base pour connaître un minimum les autres rayons. » Eric THIRION – Responsable rayon frais

www.albinete.be

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L

es produits de la terre, tout naturels

Plus que le traditionnel « Ils sont frais mes légumes », les vendeurs d’Al’Binète, présents sur les étals de quatre marchés de la Province de Liège, peuvent aussi scander haut et fort « Ils sont bio et locaux nos légumes ! ». Passé de maraîcher à responsable du rayon frais dans le magasin, situé en plein centre de Liège, Eric le confirme. Al’Binète, au départ, avait sa propre production maraîchère. C’est comme ça qu’il a débuté dans la coopérative. « Après des études d’ébéniste, je me suis retrouvé dans une grosse face à des machines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .entreprise, ... numériques. J’avais besoin de con. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .tact . . . avec la nature, d’écologie, ce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pourquoi .. j’ai suivi une formation en maraîchage et j’ai pu ............................ être engagé chez Al’Bi............................ nète. » Depuis, Eric a vu la . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . coopérative s’agrandir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tant, qu’elle a dû abandonner son propre ma............................ raîchage au bénéfice ............................ d’une distribution de

............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................

productions locales et bio la plus large possible. Aux fruits et légumes sont venus s’ajouter divers produits d’épicerie, de boucherie/ charcuterie, des produits laitiers, de boulangerie, mais également des produits cosmétiques et d’entretien. Une véritable superette bio en somme, et sa petite sœur, « Biosaveurs », qui a ouvert ses portes en 2001 à Rocourt. Eric apprécie en particulier le contact avec les clients, qu’il peut conseiller en véritable expert. Il travaille en direct avec les fournisseurs et les producteurs. Il visite les fermes productrices, le plus souvent possible; c’est dire s’il connaît ses produits sur le bout des doigts. En charge de la réalisation des paniers de fruits et légumes que propose aussi la coopérative, Eric fonctionne à la saison, avec une attention particulière à la diversité des produits. Sa plus grande fierté ? Participer à plus d’écologie.

Al’binète en résumé ?f La garantie d’un respect de la terref et des paysans qui travaillentf en agriculture biologiquef

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Altech

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Siège à 4300 Waremme Rue Luciflore, n°17

SAFS Créée en 1988

www.altech-safs.be

Projets développés partout dans le monde

« Quand nous étions une S.A. simple et que nous parlions de notre objet social, nos interlocuteurs nous regardaient bizarrement en disant que nous étions pourtant une société commerciale. Avec la finalité sociale, le problème est réglé et les choses sont claires. » Cédric Dupont – Directeur

.......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... .......................... ..........................


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eau, source de développement

Une bonne dose de curiosité, un souci pour les pays du Sud et le plein d’imagination débordante. Trois traits de caractère qui ont donné à Claude Lombart l’idée de créer des unités de traitement de l’eau adaptées aux zones rurales dans les pays en voie de développement. Altech était née. D’abord en coopérative, puis en société anonyme en 2002, pour finalement se doter de la finalité sociale en 2011 et devenir l’une des rares s.a.f.s. « Une simple formalité pour affirmer notre mode de fonctionnement qui n’a jamais changé en ............................ soi », explique Cédric Dupont, le . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .directeur. ... La petite équipe belge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .et. . son . administrateur délégué s’appuient au maximum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .bénévole ... sur les ressources et compétences ............................ locales. Chaque projet béné. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ficie d’un comité de ges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . tion sur place pour don. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ner une autonomie maxi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . male aux bénéficiaires. Si . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . les unités « Hydropur » constituent le produit cen. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . tral de l’entreprise, celle-ci

............................ ............................ ............................ ............................ ............................ ............................

se positionne aussi sur des études spécifiques dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, des partenariats universitaires et sur de la R&D. Un panel de services que vient compléter, tout en cohérence, l’utilisation d’énergies vertes. Biométhanisation, énergie solaire, thermale ou hydroélectrique, là encore, Altech fait preuve d’imagination et d’innovation pour fournir l’énergie nécessaire aux unités de traitement « Hydropur » et de l’énergie tout court aux populations locales. A la question « Que dire en particulier sur vos travailleurs ? », le directeur se lance dans une liste détaillée des profils des employés, en Belgique et à l’étranger, des stagiaires et bénévoles, précise que deux membres de l’équipe relèvent de l’AWIPH et vante leur grande motivation et investissement. Pas de doute, derrière les aspects technique et scientifique, c’est l’humain qui mobilise Altech.

Etre membre de SAW-B. permet d’être en contact. avec d’autres personnes. avec la même. philosophie économique.

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exique

Agence-conseil – AC : agréées par la Wallonie, les agences-conseil en économie sociale accompagnent la création et le développement de projets et entreprises d’économie sociale. Consultance ponctuelle, étude de faisabilité, conseils juridiques, techniques, financiers, outils de gestion, stratégie marketing… Les services des AC sont variés. En 2012, la Wallonie compte 8 AC agréées : http://economie.wallonie.be/Dvlp_Economique/Economie_sociale/ Presentation.html Association Sans But Lucratif - ASBL : forme juridique, l’association sans but lucratif, comme son nom l’indique, est une association créée pour poursuivre un objet social sans faire de profit. Dans la Loi du 2 mai 2002 qui la définit, il est précisé qu’une ASBL ne se livre pas à des opérations industrielles ou commerciales. Cependant, elle pourra effectuer des actes de commerce s’ils sont nécessaires à la rencontre de l’objet social et/ou s’ils sont marginaux par rapport à celui-ci. Le profit éventuel engendré doit donc être réinvesti dans l’objet social. Autocréation d’emploi : créer soi-même son emploi, sa propre activité en devenant indépendant ou en créant sa propre entreprise. Autogestion : selon le Dictionnaire de l’autre économie (éditions Desclée de Brouwer, 2006), il s’agit d’un modèle de gestion de l’entreprise, mais également un modèle de gestion de la société. En bref, l’autogestion se réfère à une prise de décision par l’ensemble des personnes d’une structure donnée. (Analyse « La participation des travailleurs à la gestion », www.saw-b.be) Cohésion sociale : « Capacité d’une société à assurer le bien-être de tous ses membres, en

réduisant les disparités et en évitant la marginalisation. » : http://www.coe.int/t/dg3/ Commerce équitable : « Partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète.» (World Fair Trade Organisation: http://www.wfto.com - Voir aussi le site de la Belgian Fair Trade Federation : www.bftf.be) Conseil National à la Coopération - CNC : beaucoup d’entreprises d’économie sociale sont constituées en sociétés coopératives (voir infra), ce type de statut facilitant un fonctionnement démocratique entre associés. Cependant, cette forme juridique ne garantit pas l’adhésion de la société aux idéaux de l’économie sociale. Par contre, l’agrément du CNC garantit une certaine forme de démocratie au sein de la société ainsi que la limitation des profits possibles pour les associés. Conseil wallon de l’économie sociale CWES : l’une des commissions spécialisées du Conseil Economique et Social de Wallonie. Le CWES a pour principale mission de rendre des avis au Gouvernement wallon sur toute matière relative à l’économie sociale ainsi que sur la mise en œuvre d’actions et de projets spécifiques. Il peut aussi remettre des avis d’initiative. Il est également chargé d’élaborer un rapport d’évaluation annuel sur l’exécution du décret relatif à l’économie sociale du 20 novembre 2008. (http://www.cesw.be) Coopérateur : membre d’une coopérative (voir la société coopérative plus loin) Coopérative d’activité : « La coopérative d’activités permet de commencer à travailler légalement comme un indépendant et de tester, sans risque sur le marché, son activité pendant une période de 18 mois maximum, de bénéficier d’un accompagnement individuel

et collectif afin d’acquérir un savoir-faire d’entrepreneur et ce, en gardant ses allocations sociales. » (www.jobyourself.be ou coopac.be) Economie sociale - ES : voir page 4. Education permanente : une organisation d’éducation permanente a pour objectif de favoriser et de développer, principalement chez les adultes, une prise de conscience et une connaissance critique des réalités de la société ; des capacités d’analyse, de choix, d’action et d’évaluation; des attitudes de responsabilité et de participation active à la vie sociale, économique, culturelle et politique (article 1er du décret du 17 juillet 2003 - www.educationpermanente.cfwb.be). Entreprise de formation par le travail – EFT : au début des années 80, face à la croissance du chômage et à la montée de l’exclusion sociale, de multiples initiatives associatives de formation et d’insertion de personnes précarisées sur le marché de l’emploi voient le jour. Deux types d’agréments découleront de ce mouvement associatif : les Organismes d’Insertion socioprofessionnelle (OISP) et les Entreprises de formation par le travail (EFT). Les OISP couvrent une réalité très hétérogène autour de la formation et de l’insertion de public marginalisé, sans réalité commerciale ou marchande. Les EFT sont des « associations de formation dont la pédagogie est ancrée sur l’apprentissage en situation réelle de travail au sein de l’entreprise ou sur chantier. Cette formation donne lieu à la production commercialisée ou non de biens et de services divers. » (www.interfede.be) – A BXL, on parle d’Atelier de formation par le travail. Entreprise de travail adapté – ETA : dans les années 60, vont se créer les premiers « ateliers protégés », que nous nommons aujourd’hui « Entreprise de travail adapté ». « Les ETA assurent la promotion de la personne handicapée tout en développant une activité économique. Elles se positionnent entre les institutions occupationnelles et les entreprises traditionnelles et se revendiquent comme une référence réellement crédible et expérimen-


tée en matière d’économie sociale. » (Pour la Wallonie : www.eweta.be ou www.leseta.be - Pour la Région de Bruxelles-Capitale : www. febrap.be ou www.onsadapte.be) Entreprise d’Insertion – EI : alors que les EFT/ AFT (voir supra) forment une passerelle entre le monde précaire des demandeurs d’emploi et l’emploi, l’EI est un projet économique concurrentiel très peu financé par les autorités publiques. Ce financement est dégressif dans le temps et est directement proportionnel au nombre de « demandeurs d’emploi particulièrement difficiles à placer sur le marché de l’emploi » engagés (Décret du 16 juillet 1998). Les EI doivent être constituées en sociétés à finalité sociale pour être agréées. Un agrément qui existe tant en Wallonie qu’en Région de Bruxelles-Capitale. Entreprise sociale : les entreprises sociales s’intègrent dans l’ES tout comme les organisations d’intérêt mutuel (service aux membres ou aux coopérateurs). Ce sont des entreprises d’économie sociale qui en respectent les 4 principes mais vont au-delà de l’intérêt des membres et ont une finalité explicite de service à la collectivité. (Centre d’économie sociale - www.ces.be) Finalité sociale – FS : les Sociétés à finalité sociale (SFS) sont des sociétés commerciales comme les autres (SCRL, SA, SPRL, etc.) mais qui ont choisi d’introduire dans leurs statuts des conditions supplémentaires. Celles-ci précisent notamment que ces sociétés ne sont pas vouées à l’enrichissement de leurs associés, qu’elles doivent définir précisément la finalité sociale de leur entreprise, qu’elles doivent rédiger un rapport annuel sur la manière utilisée pour réaliser leur but social, que la rémunération du capital est limitée, etc. La FS permet aux acteurs d’économie sociale de faire du commerce comme activité première sans pour autant poursuivre le but de lucre. Pour les associés à l’entreprise, les possibilités de profit sont plafonnées et une partie de la richesse créée au sein de l’entreprise échappe aux associés en cas de liquidation, comme pour les ASBL. (Analyse « Les nouvelles formes

d’entreprises sociales : une opportunité pour une économie locale ? » : www.saw-b.be) Initiative de Développement Local de l’Emploi – ILDE : à Bruxelles, les ILDE sont des entreprises, sous forme d’ASBL, qui ont pour mission l’insertion socioprofessionnelle de demandeurs d’emploi difficiles à placer par la prestation de services ou la production de biens, à destination des habitants, des collectivités, des entreprises. Les travailleurs issus du public-cible doivent représenter au moins 60 % de l’effectif total du personnel d’exécution, en moyenne annuelle. (www.febisp.be) Investissement socialement responsable – ISR : l’investissement socialement responsable se définit au sens large comme toute forme d’investissement qui ne répond pas uniquement à des critères financiers, mais également à des préoccupations sociales, éthiques et environnementales. (Analyse « Evolution sémantique de l’ISR », www.financite.be) Jobcoaching : accompagnement de personnes vers l’emploi, pratiqué de nombreuses manières et par diverses structures, d’économie sociale ou non. Les entreprises d’économie sociale tentent de travailler sur 2 volets. Le premier, centré sur le demandeur d’emploi : avec lui, le jobcoach identifie ses demandes, ses compétences et ses expériences. Le second volet vise les entreprises, employeuses potentielles. Il s’agit d’identifier les postes disponibles pour des personnes peu qualifiées, de contacter les patrons de ces entreprises pour objectiver les compétences requises et de les sensibiliser au fait d’employer des personnes peu qualifiées ou avec peu d’expérience. Micro-crédit : crédits pour de faibles montants, accordés à des projets, entreprises, indépendants ou particuliers qui n’ont pas, ou difficilement, accès aux crédits bancaires. R & D : acronyme de « Recherche et Développement », soit le fait, pour des entreprises, d’effectuer des recherches en vue d’améliorer leur production ou développer de nouveaux biens et services, de nouvelles applications.

Recyclage : « Toute opération de valorisation par laquelle les déchets sont retraités en produits, matières ou substances aux fins de leur fonction initiale ou à d’autres fins. Ex : les bouteilles et flacons en plastique qui deviennent de la laine polaire. » (Glossaire des termes du secteur de la réutilisation/réemploi, www.ressources.be) Réemploi ou réutilisation : « Il s’agit de toute opération par laquelle des produits ou des composants qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus.» (www.res-sources.be) Ressourcerie : depuis 2009, le gouvernement wallon agrée et subsidie les entreprises d’économie sociale actives dans la récolte, le tri et la revalorisation de déchets, appelées « ressourceries ». Un agrément déjà présent en Région Bruxelles-Capitale depuis 2004. (Re)valorisation : « La valorisation des déchets est un procédé par lequel on transforme un déchet matériel ou un produit inutile en un nouveau matériau (recyclage) ou produit utile (réemploi) ou encore en énergie (valorisation énergétique). » (www.res-sources.be) Société anonyme - SA : la SA est une société dans laquelle au moins deux actionnaires sont disposés à investir du capital. (portail www. belgium.be – rubrique économie). Ainsi dénommée car sa dénomination sociale ne révèle pas le nom des actionnaires dont elle peut même ignorer l’identité lorsque les titres de la société sont au porteur. (Wikipedia) Société coopérative - SC : « Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement ». (www.ica.coop/coop/)

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33 membres

es membres de saW-b en 2012

10 membres 21 membres

BXL BW LIèGE

HAINAUT ACFI Action Coordonnée de Formation et d’Insertion www.acfi.be

ASTA Belgique Association des services de transport adapté www.asta.be

ACT Artistes et créateurs au travail www.act-asbl.be

Atelier (L’) www.atelier-jambes.be

ADMR Aide à domicile en milieu rural www.admr.be AEED Association pour l’épanouissement des enfants en difficulté www.beauplateau.com AGES www.ages.be Al’Binète www.albinete.be ALEAP Association Libre d’Entreprises d’Apprentissage Professionnel www.aleap.be

NAMUR

26 membres

LUXEMBOURG

13 membres

Ateliers de Pontaury www.pontaury.be

10 membres

Atelier Mosan www.ateliermosan.be Atelier TIC Tanneurs www.ATTasbl.be Ateliers du monceau (Les) www.dumonceau.be Au four et au moulin www.afam.be Au travert autravert@skynet.be Aurélie aurelie.asbl@skynet.be

Altech www.altech-safs.be

Azimut www.azimut.cc

APERe www.apere.org

Bardane (La) labardane@scarlet.be

Apides www.apides.be

Barricade www.barricade.be

Art2work www.art2work.be

Bati groupe www.carodec.be

Graphique hors membres adhérents Benelux Afro Center www.bacmd.net Bois vert www.bois-vert.be Boutique de gestion (La) www.boutiquedegestion.be Braseap www.braseap.be

Centre Coordonné de l’enfance www.ccenfance.be Centre d’économie sociale www.ces.ulg.ac.be Centre marollien de formation par le travail cmft.coord@yahoo.fr

Bruxelles Emergences www.jyb.be

CF2M Centre de formation 2000 www.cf2m.be

Calestienne (La) www.calestienne.be

Cherbai www.cherbai.be

Cannelle www.cannelle.be

Ciaco (La) www.ciaco.be

CDR Centre de développement rural www.halledehan.be

CIRTES - UCL www.uclouvain.be/cerisis


Compagnons de la maison www.lescompagnonsde lamaison.be Contrepoint www.contrepoint.be Coprosain www.coprosain.be Cortigroupe www.cortigroupe.be CRABE www.crabe.be Crédal www.credal.be CREE Collectif recherche et expression www.creeasbl.be CSC Bruxelles www.acv-csc.be Damnet www.damnet.be De Bouche à Oreille www.dbao.be DIES Dimension économie sociale www.dies.be Dolce Vita Homeservices www.dvhomeservices.be Droit et devoir www.droitetdevoir.com Droits quotidiens www.droitsquotidiens.be EkoServices www.ekoservices.be ELTYS www.eltys.org

Espaces www.espaces.be

Funoc www.funoc.be

Mirena www.mirena-job.be

Essor essorasbl@skynet.be

Gammes www.gammesasbl.be

EWETA Entente wallonne des entreprises de travail adapté www.eweta.be

Germoir (Le) www.germoir.be

Mission locale de Forest missionlocaleforest@misc. irisnet.be

Exposant d www.exposantd.be FeBISP Fédération bruxelloise des opérateurs de l’insertion socioprofessionnelle www.febisp.be FEBRAP Fédération bruxelloise des entreprises de travail adapté www.febrap.be Fédération des maisons médicales et des collectifs de santé francophones www.fmm.be

Groupe Foes les ateliers réunis www.groupefoes.be

Nos Pilifs www.fermenospilifs.be

Habitat et participation www.habitat-participation.be

Oxfam - Magasins du Monde www.omdm.be

Hercule www.hercule-nettoyage.be

Oxfam Solidarité www.oxfamsol.be

Jeunes Jardiniers (Les) www.jeunesjardiniers.be

Petits Riens (Les) www.petitsriens.be

Jeunes Schaerbeekois au travail (Les) www.jst1030.be

Phare www.phareasbl.blogspot.com

FGTB Charleroi & Sud-Hainaut www.fgtb.be Fobagra www.fobagra.net

Lorraine (La) www.lalorraine.org

Fonds du logement des familles nombreuses de Wallonie www.flw.be

Lucéole www.luceole.be

Formeville www.formeville.be Foyer Jettois (Le) josianed@foyerjettois.be

Neltane www.neltane.be

Groupe One www.groupeone.be

Le 210 - La Moisson - Foyers communautaires de Houmont lamoisson.houmont@skynet.be

Forma asblforma@asbl-forma.be

Monceau-Fontaines www.monceau-fontaines.be

Maison africaine (La) www.maisonafricaine.be Maison Internationale de Mons maison.internationale.mons@ skynet.be MIREC Mission régionale pour l’insertion et l’emploi de Charleroi www.mirec.net

Picturimage www.picturimage.com Pont (Le) www.lepont.be Poudrière (La) www.lapoudriere.org Pour la Solidarité (Think Tank) www.pourlasolidarite.be Pretnet Services www.pretnetservices.be Provelo www.provelo.org Quelque chose à faire www.qcaf.be Quinquet (Le) www.lequinquet.be

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RCYCL www.rcycl.com

Ressources www.res-sources.be

Source (La) www.lasource.be

Trusquin (Le) www.trusquin.be

Régie de quartier regiedequartier@skynet.be

Retrival www.retrival.be

Step by Steppes www.stepbysteppes.be

Val du Geer - Pour demain info@valdugeer.be

Relogeas ancat_rizzo@hotmail.com

Schaerbeek Action Emploi phertogs@skynet.be

Surdimobil www.surdimobil.org

Village n° 1 www.levillage1.be

RES Réseau d’entreprises sociales www.resasbl.be

Science service travail - Le Bric www.lebric.be

Terre www.terre.be

Xylowatt www.xylowatt.com

Serviplast www.serviplast.be

Tournières (Les) www.lestournieres.be

SMartbe www.smartasbl.be

Trois Petits Fours (Les) www.troispetitsfours.be

Réseau financement alternatif www.financite.be Ressourcerie le Carré www.ressourcerielecarre.net

SAW-B asbl, 2012 Editrice Responsable : Marie-Caroline Collard Rédaction : Julie Lecomte Crédits photo : Altech, Denis Lecuyer & Marc Hansel pour Azimut, Les Petits Riens, Ressources, SAW-B, Terre Graphisme : Estelle Mahieu, SAW-B com Impression : Impribeau



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SAW-B asbl 42/6 rue de Monceau-Fontaine 6031 Monceau-sur-Sambre T. 071 53 28 30 – F. 071 53 28 31 info@saw-b.be www.saw-b.be


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