Guides du chef de communauté

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Scouts Du Sénégal

Guide du Chef De Communaute


Table des matières

Ce que nous attendons de vous Chefs Scouts du Sénégal .............................................. 3 Histoire de Baden Powell et du scoutisme ...................................................................... 4  Enfance et carrière militaire .................................................................................... 4  Le scoutisme ........................................................................................................... 5 Progression Personnelle du Routier ................................................................................ 7 L’équipe ............................................................................................................................. 10 La Communauté................................................................................................................ 15 Les Etapes de la Communauté ........................................................................................ 18  Jeune Route ............................................................................................................. 18  Compagnons ........................................................................................................... 18  Départ Routier ......................................................................................................... 19 Le Fonctionnement de la Communauté .......................................................................... 20  Le Conseil de Communauté .................................................................................... 20  Le Conseil de Maîtrise ............................................................................................ 21  La réunion ............................................................................................................... 21  La Sortie ou le Week End ....................................................................................... 22  Le Camp .................................................................................................................. 23  Le chapitre .............................................................................................................. 25  Le Service ............................................................................................................... 26  L’Entreprise ............................................................................................................ 27  La Charte ................................................................................................................. 29  L’organisation de la Communauté .......................................................................... 30 Cérémonial et Chants ....................................................................................................... 31  Engagement............................................................................................................. 31  Départ Routier ......................................................................................................... 34  Chants et Prières ..................................................................................................... 36

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Ce que nous attendons de vous, chefs scouts du Sénégal

« Etre chef exige une vocation de service. Rien de grand, de beau ne se fait dans un pays sans sacrifices et sans ordre. Pour atteindre ces résultats, il faut des chefs exigeants et aimés, dont l’action a d’autant plus d’exigence qu’elle se consacre totalement au service du bien commun. Au don total de lui-même, le chef de jeunes ajoute souvent à sa fougue parfois de prodigieuses qualités d’entraîneur, rarement une profonde conviction. Et bien dis-toi que cependant, sans maturité et sans conviction profonde un chef, s’il s’adresse à des jeunes chez nous ne saurait faire œuvre durable. Le chef des scouts du Sénégal, en acceptant sa mission, entre dans un ordre. Il accepte une loi, susceptible, s’il est loyal de bouleverser profondément sa vie personnelle. La mission de chef peut revêtir un grand nombre de formes. Celle de chef des scouts du Sénégal est éducative. Il ne s’agit plus seulement de conduire des hommes, mais de leur donner les moyens de se forger un caractère et une santé, de découvrir leur personnalité et de développer leurs qualités dans une harmonieuse synthèse, d’acquérir la maîtrise de soi et de se préparer à servir utilement la communauté sociale, familiale et nationale. »

Alphonse SENE Premier Commissaire National des Scouts du Sénégal Parain des 80 ans de Présence du scoutisme au Sénégal

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HISTOIRE DE BADEN POWELL ET DU SCOUTISME Enfance et carrière militaire Robert, Stephenson (son parrain était le fils du père de la locomotive!) Smyth, Baden Powell naquit à Londres le 22 février 1857, 5ème Garçon de la famille. Et ses frères l'aidèrent à compléter une formation que sa mère a voulue surtout pratique. Baden est un nom qui ne sera intégré au nom de la faille qu'en 1902, formant ainsi les fameuses lettres chère aux scouts: B.P! Mais il ne s'agit pas encore de scouts à cette époque! Robert qu'on nomme "Ste" en famille, apprend seulement à se débrouiller. Sa mère fut bien heureuse à l'anniversaire des 8 ans de Robert de voir son fils lui apporter un papier: "Loi pour quand je serai vieux" "Quand je serai vieux, je ferai en sorte que les pauvres soient aussi riches que nous. Ils doivent tout autant que nous avoir droit au bonheur". Que Robert ait eu difficultés les premières années de ses études semble normal. Des sciences mortes comme le latin ou le grec, d'arides études de mathématiques pouvaient elles attirer un jeune garçon qui avait fait naufrage, une fois ou deux fois découverte la nature dans sa réalité vivante? Robert prit peu d'intérêt à son travail jusqu'au jour ou le principal, le Dr Holg-Brown, éducateur au grand caractère parvint à avoir quelques promesses de ce petit garçon et nota " qu'il valait mieux que ne pouvait le faire supposer son travail de classe". Cette étincelle d'encouragement se transforma en une flamme d'énergie et Robert se mit alors bravement à travailler. Ses talents, son humour, sa bonne humeur, sa serviabilité firent de "Bathing-Towell" (essuie-mains) comme le surnommaient les garçons de son club de bout en train. En 1876, Robert quitta le collège pour embrasser la carrière militaire. Ainsi à 19 ans, dispensé de par ses places du stade d'entraînement de deux ans, le jeune homme pouvait rêver à un commandement aux Indes. La vraie vie commençait. Après quelques années aux Indes, Robert revint en Angleterre avant de faire ses premiers contacts avec l'Afrique. Ainsi allait commencer la longue et passionnante aventure. Quand éclata en 1888 la guerre du Zoulouland Robert fut choisi chef de l'expédition, comme officier en second et se lança à la poursuite des autochtones insurgés. Robert préparait la capture du roi Dinizoulou. Celui ci s'était retiré dans le maquis de Ceza Bush. Le chef Zoulou était protégé par les"Tokomaïs" surnom donné aux Oussoutos. Dinizoulou se rendit en Novembre et Robert qui estimait ce chef garda son collier en souvenir du grand roi Africain pour en offrir un jour les bûchettes aux meilleurs de ses scouts. Après quelques mission en Angleterre, à Malte, il est affecté chez les Ashantis cette expédition lui valu la grade de lieutenant colonel. En 1896 avec le 13ème hussard il reçu l'ordre de retourner en Afrique pour le campagne des Matabélés. Cette campagne fut menée comme un vrai jeu de nuit et il le gagna grâce au camouflage et son sens de l'observation. En sortie d'espionnage il remarqua un jour les Kraal des zoulous et lança l'offensive le lendemain. Il s'était pour crée une uniforme peu réglementaire mais très pratique: un grand chapeau à large bord, un vaste foulard autour du cou et rejeté dans le dos des culottes. De retour à Dublin il se fait par l'entente qu'il avait avec ses subordonnés. Car pour Robert le chef est celui qui sait se faire aimer par ses hommes pour lieux les conduire ensuite. Il aimait à dire :" Le premier imbécile peut commander, faire obéir les autres pour peu qu'il ait les moyens de punir ceux qui refuseraient d'obéir. Entraîner les autres dans une grande entreprise, c'est tout autre chose." "Se mettre au niveau ses subordonnés sans diminuer son prestige". Le mardi 8 juillet 1899 alors qu'il déjeunait dans son club il fut convoqué par Lord Wolseley pour l'envoyer en Afrique du Sud: - Je désire vous envoyer en Afrique du Sud.

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- Bien Monsieur, répondit Robert - Pouvez vous partir samedi prochain? - Non Monsieur. Lord Wolseley fronça les sourcils et pourquoi? -Parce qu'il n'y a pas de Bateau Samedi! Mais je suis prêt à partir vendredi!! Connaissant bien la région il établi son QG à Mafeking. Vers la fin de septembre la situation politique se gâta complètement, le vieil abcès des relations anglo-boers creva enfin. Le 9 octobre, par les soins du service d'espionnage, un télégramme lui parvenait" pluie abondante en perspective pour votre foin" en clair "voici la guerre". Cronje avec 9000 hommes encercla Mafeking le 13 octobre. Robert devait se débrouiller avec une défense pitoyable. Aussi laissa t'il libre choix à ses hommes dans les circonstances difficiles: "n'attendez pas toujours des ordres. Si vous voyez que la situation exige l'action ne craignez pas d'agir de peur de commette une erreur. Un homme qui n'en a commises n'a jamais rien fait. Si vous découvrez que vous avez commis une erreur, allez de l'avant. Le courage et l'audace ont souvent transformé une erreur en succès" Pour mieux motiver ses hommes il décida de faire paraître un journal. Dès le premier novembre, le journal parut sur un étrange papier avec ce sous titre:" paraît tous les jours si les canons le permettent".

Dans ce piége de feu les hommes avaient de grands problèmes d'approvisionnement. Lord Cecil s'appuyant sur les méthodes préconisées par "Aids to scouting" réunit des garçons en un corps de cadets, leur donna un uniforme et pris en main leur formation. Ces jeunes avaient pour mission de faire circuler les messages. Le 12 mai Sarel Ellof petit fils du président des boers Kruger passa à l'assaut mais grâce au système des tranchés Mafeking s'en sorti tant bien que mal. a la nuit tombante surgissant comme des fantômes de la fumée des incendies les cadets ramenèrent vers la ville Près de 200 prisonniers dont Ellof. Après son triomphe à Mafeking Robert fut nommé Général à 43 ans. Le scoutisme C’est impressionnant si l’on considère que le scoutisme a commencé en 1907 dans un camp expérimental avec seulement une vingtaine de garçons. Ce camp a eu lieu du 1er au 9 août 1907 sur l’île de Brownsea, près de Poole, dans le Dorset en Angleterre. Ce camp remporta un immense succès et prouva à son organisateur, Robert Baden-Powell (familièrement appelé B.P.), que ses méthodes et sa formation plaisaient aux jeunes et donnaient des résultats. En janvier 1908, B.-P. Lança un livre intitulé Scouting for Boys (titre qu’on a traduit en français par Éclaireurs). Ce manuel parut d’abord par chapitres publiés à raison de eux par mois. Ce fut un succès immédiat. Baden-Powell avait seulement eu l’intention de proposer une méthode de formation pour les garçons, qui aurait pu être adoptée par des organisations de jeunesse déjà existantes comme le YMCA (Union chrétienne de jeunes gens) et les Boys brigades. À sa grande surprise, les jeunes s’organisèrent eux-mêmes en un mouvement destiné à devenir le plus grand mouvement de jeunesse au monde. L’évolution du Mouvement scout dans le monde Le succès de Scouting for Boys en 1908 créa un mouvement qui, rapidement et automatiquement, adopta le nom de Boy Scouts (Éclaireurs). En 1909, Scouting for Boys était déjà traduit en cinq langues et un rallye attira à Londres plus de 11000 scouts.

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En 1910, on comptait plus de 100 000 scouts en Grande-Bretagne et le scoutisme avait déjà commencé à se développer au Chili, au Canada, en Inde, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Allemagne, en France, en Suède, en Norvège, en Argentine, à Singapour et au Mexique. La Première Guerre Mondiale, commencée en 1914, aurait pu amener l’effondrement du mouvement, mais la formation par le système des patrouilles fit ses preuves. Des chefs de patrouille prirent la succession des chefs adultes qui s’engageaient dans l’armée. En outre, les scouts participèrent directement à la Guerre de diverses manières, notamment en tant que garde-côtes. Éclaireuses, louveteaux et routiers : Au début, le programme scout ne s’adressait qu’à des garçons de 11 à 18 ans.

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Mais très vite, les filles voulurent faire partie du mouvement. En1909, B.-P confia à sa sœur Agnès le soin d’adapter son idée aux filles : les Éclaireuses étaient nées. Après son mariage en 1912, son épouse Olave prit en charge la novelle organisation féminine. Le scoutisme attirait également les plus jeunes. Baden-Powell leur proposa un autre programme, qu’il résuma dans Le livre des louveteaux, publié en 1916. Et comme beaucoup de ceux qui avaient été éclaireurs désiraient continuer dans le Mouvement, le fondateur conçut à leur intention le programme des routiers, qu’il présenta dans La Route du Succès en 1922

Conférences et jamborees mondiaux : Le premier jamboree mondial eut lieu à Londres en 1920, rassemblant 8 000 scouts en provenance de 34 pays. En 1920 eut lieu également la première Conférence internationale du scoutisme, à laquelle participèrent 33 organisations scoutes. Le Bureau international du scoutisme (appelé aujourd’hui Bureau mondial du scoutisme) fut créé la même année. Au premier recensement mondial en 1922, on dénombrait plus d’un million de scouts dans 31 pays. Une expansion continue : Entre les deux guerres, le scoutisme continua à progresser dans le monde entier à l’exception des pays totalitaires. Quand vint la Deuxième Guerre Mondiale en 1939, les scouts jouèrent à nouveau un rôle précieux : messagers, surveillants de feu, brancardiers, récupérateurs, etc. Dans les pays occupés, le scoutisme a joué un certain rôle au sein des mouvements de résistance et de maquis. En 1957, le Bureau mondial déménagea de Londres à Ottawa, au Canada. En 1968, il fut transféré à Genève, en Suisse, où il est toujours situé. La 15e Conférence mondiale du scoutisme eut lieu à Niagara Falls en 1955, la 23e se déroula à Montréal en 1977. En 1971, l’Organisation mondiale du Mouvement scout (OMMS) comptait 100 associations membres. Après l’effondrement du communisme en 1989 et au début des années 90, le scoutisme a repris vie dans de nombreux pays où il avait été interdit. L’Organisation mondiale a alors connu une nouvelle expansion. En 1999, l’OMMS reconnaissait des associations scoutes nationales dans 152 pays.

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« LA ROUTE POUR … SERVIR » C’est la devise des routiers. Mais pour « servir » comme des adultes doivent servir, il faut des hommes solides, sur lesquels le Pays et l’Eglise puissent compter. Ce premier chapitre te présente le type d’homme que la route veut former. Car il faut se mettre d’accord sur ce que doit être un routier. « Personne n’est obligé d’être routier, pas plus que Jociste, Jaciste, Bénédictin ou Jésuite. Mais lorsqu’on a choisis de l’être, alors il ne faut tricher » (Michel RIGAL). Ce chapitre sur les critères du départ routier est intitulé « progression personnelle ». Se mettre en route, c’est vouloir avancer, c’est vouloir progresser. A la meute, la patte tendre est en marche vers la 2ème étoile. A la troupe, le novice est en marche vers la Ier classe. Le routier lui, est en marche vers le départ routier. Ces critères ne te présentent pas ce que tu es actuellement, mais ce que tu vas essayer de devenir au cours de tes années de Route, dans ta vie de chaque jour, là où le Seigneur t’a placé, dans ta vie d’équipe et de communauté. Tu y reviendras souvent, vers ces pages, seul, avec les gars de ton équipe, avec tous les routiers de la communauté. Avant de les aborder, reporte-toi aux pages (…….) et lis, à tête reposée, le texte du départ routier. Tu comprendras mieux…

HOMME ET CHRETIEN -

Il n’y a pas de place à la Route pour un garçon qui n’a aucune ambition spirituelle. Ne séparons pas l’Homme et le Chrétien : Tu seras un « homme chrétien », c’est-à-dire un homme qui cherche à agir dans toute sa vie selon l’Evangile et dans l’Eglise.

LE CORPS -

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Le corps n’atteint sa pleine forme physique que vers 30 ans. Un routier sait que le corps est le temple de Dieu : Il respecte son corps et celui des autres. Tu entretiens ton corps par une vie rude :  gymnastique matinale  marche et respiration  toilette et hygiène personnelle  sport d’équipe et athlétisme Tu recherches une expression personnelle qui corresponde à ton caractère :  tu sais te présenter : visage, démarche, attitude, vêtement…  Tu sais exprimer clairement une idée  Tu sais diriger une veiller, un chant, une discussion, lancer un jeu, animer une messe. Tu possèdes au moins une technique manuelle, que tu cherches à développer. On ne peut approuver cette tendance qui consiste à classer les gens en deux catégories : Les « Intellectuelles » et les « Manuels ». Tu sais travailler de tes mains, et tu sais faire des travaux élémentaires de menuiserie, maçonnerie, électricité, peinture, cuisine, jardinage… L’ESPRIT

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L’homme vaut plus par ce qu’il est que par ce qu’il a. La foi et la paix de l’âme sont des dons de Dieu, qu’il nous faut demander sans cesse. Le corps et l’esprit forment un tout équilibré dans l’homme : Négliger l’un ou l’autre reviendrait à se multiplier.

Pour toi le Christ est « le chemin, la vérité, la vie ». - Ta foi d’homme correspond à un choix. - Tu pries chaque jour et apprends ainsi à prier. - Tu lis l’évangile parce qu’il te fait rencontrer et découvrir le Christ. - Tu fortifies ta vie intérieure par la messe et les sacrements.

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Tu cherches à mieux connaître ta foi chrétienne. Tu apprends que seul le Christ nous rend libres. Tu ne limites pas ta vie à une religion du « minimum vital » et à une obéissance à des commandements. Tu te demandes toujours ce que Dieu demande de toi et tu cherches à y être fidèle, toujours davantage. « Aujourd’hui mieux qu’hier et demain mieux qu’aujourd’hui ». Tu sais t’ouvrir à un prêtre, et lui demander conseil. Tu as compris que tu es membre et membre actif d’une communauté, l’église, et que l’église c’est d’abord ta paroisse et ta communauté route. Tu veux tenir une vraie place dans l’église du Concile. Tu cherches à maîtriser ta personnalité :  en affrontant l’existence avec enthousiasme  en essayant de faire de ta vie quelque chose de sérieux. Tu entraînes ton esprit à une vraie sagesse :  en apprenant à regarder, à écouter, à éclaircir, à réfléchir, à juger avant de parler,  en sachant que tu peux te tromper,  en apprenant à tenir ta langue : toute vérité n’est pas bonne à dire,  en apprenant à accepter toute discussion, sans parti pris,  en étant attentif à la pensée des autres,  en sachant que tu n’as encore qu’une expérience bien limitée,  en sachant demander conseil ; la sagesse des anciens est riche d’enseignement. LE CORPS ET L’ESPRIT

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La vie de camp te permettra d’arriver à cet équilibre du corps et de l’esprit. En même temps qu’une détente physique, la vie de camp, simple et fraternelle, proche de l’évangile, est une occasion de mieux connaître les hommes et leur travaux, dans la nature, par les enquêtes et les contacts. Tu développeras tes techniques de campisme. Tu cherches à faire de ton corps l’instrument de ton esprit :  en prenant conscience de tes capacités corporelles : instincts, passions, possibilités physiques et manuelles ;  en découvrant que le charnel n’est pas ennemi du spirituel, mais que le corps a besoin d’être dompté ;  en sachant que la pureté d’un gars de 18 ou 25 ans est autre chose que la pureté d’un enfant de 10 ans, qu’elle est le fruit d’une conquête ;  en fuyant la paresse et le laisser-aller. Tu n’es esclave ni de la boisson, ni du tabac, ni des filles, ni de l’argent ;  en apprenant à aimer la rude discipline des camps routiers et la joie de la vie simple ;  en apprenant à tirer des conclusions positives de tes expériences personnelles. Tu es avide du bonheur du pauvre et de la joie du chrétien :  tu deviens persuader qu’être heureux, c’est mettre toute son énergie au service de son idéal personnel ;  Tu comprends qu’être libre ne signifie obéir à sa fantaisie et à ses caprices, mais tendre vers l’unité de sa personne : corps, cœur, esprit ;  Pour cela, tu apprends à organiser ton temps, à choisir tes détentes, à dompter ta sensibilité et ton imagination ;  chrétien, tu sais que ta vocation est la sainteté, et c’est l’effort de toute une vie de répondre au rêve que Dieu a fait sur chacun d’entre nous ;  tu tires ta joie du fait que tu te sais ouvrier du royaume : tu es témoin du Christ dans la vie de tous les jours ;  tu sais que le Christ est la seule espérance pour les hommes, et tu veux l’apporter à tes frères.

DECOUVRIR SES VOCATIONS Le Seigneur t’a confié un certain nombre de dons, et « talents », que tu dois découvrir et développer, pour remplir ta mission d’homme chrétien : - Le métier  Tu ne considères pas le métier comme un moyen de gagner de l’argent, mais tu y vois le moyen de « servir » ton pays et tes frères ;

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  

Apprenti ou étudiant, tu te prépares à ton métier consciencieusement ; Ensuite, tu t’efforces de te perfectionner sans cesse ; Tu accomplis ton travail avec tout ton cœur.

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Le mariage  Routier, tu te maries par amour et tu considères le mariage comme une vocation. Tu t’assures de la qualité de ton amour.  Tu cherches à acquérir des qualités de stabilité, de force, de persévérance, de bon caractère, nécessaire à une union durable.  Tu te prépares au mariage : - en réfléchissant sur le sens de l’amour humain, et sa consécration par le sacrement du mariage ; - en cherchant les occasions saines de rencontrer des jeunes filles, pour mieux les connaître et pouvoir choisir. - en t’entretenant en parfaite santé et en acquérant la maîtrise de ton corps ; - en te préparant par ton métier à faire vivre une famille ; - en t’habituant à soumettre au bien commun tes caprices, tes volontés et même tes désirs légitimes dans ton milieu de travail, ta famille, ton équipe.

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Le sacerdoce ou la vie religieuse  Tu dois te poser sérieusement, comme tout jeune homme chrétien, la question de savoir si Dieu ne t’appelle pas à ce « plus haut service ». Tu y réfléchis avec un prêtre.  Si tu es vraiment appelé par Dieu, tu t’y engages sans hésiter.

VIVRE AVEC LES AUTRES - Tu es accueillant à tous ; tu n’es pas prisonnier de ton individualisme ou de tes sympathie ou antipathies « spontanées ». Aimer les autres c’est d’abord une affaire de volonté. - Tu sais que la véritable amitié est exigeante : les membres d’une équipe doivent arriver à se dire franchement ce qu’ils pensent les uns les autres. - Rien de ce qui atteint la vie des hommes, à travers le monde, ne te laisse indifférent. Tu sais te tenir au courant. - Dans les discussions, tu évites sectarisme et idées toutes faites et tu t’efforces de rester attentif à la pensée des autres. - Tu as dépassé ton égoïsme naturel, tes préjugés de race ou de classe. Tu te sens solidaire de tous hommes. - Tu sais que la vérité est faite de mille riens, de petits services rendus, de tâches ingrates et obscures. - La vie de l’équipe et de la communauté t’a donné l’expérience du travail « ensemble ». Tu as compris qu’on ne peut réaliser d’œuvre grande que réuni à d’autres. - Tu développes en toi le soucis du bien commun. - Solidaire des autres, tu as syndiqué dans ton travail et tu luttes de toutes tes forces contre l’injustice et la misère. Mais tu le fais en chrétien, refusant catégoriquement les procédés malhonnêtes. - Au-delà des divisions, tu cherches toujours ce qui peut unir les hommes. Tu as l’esprit « oecuménique ». - Tu sais qu’unité ne veut pas dire uniformité, ni dans le pays, ni dans l’église, ni dans le monde. - Tu élargis ton âme à la communion avec tous les chrétiens et tous les croyants du monde entier. - Tu te fais une âme d’église, désireuse de toujours mieux connaître les enseignements de l’église.

HOMME ET CHRETIEN POUR SERVIR SON PAYS -

Tu connais ton pays et tu l’aimes. Tu connais les coutumes et l’histoire de ta région. Tu connais le plan de développement de ton pays. Tu es au courant du fonctionnement administratif de ton pays ; tu connais le rôle des grands organismes de ton pays, de l’Afrique, du monde. Tu connais le rôle du ou des partis politiques. Tu te constitues un dossier sur les questions qui t’intéressent (citations, chiffres, références...) Tu t’engages à servir ton pays. Tu sais que tu as ta part dans la construction nationale. Tu es conscient de ton devoir de citoyen. Tu n’as pas le droit d’être indifférent à la façon dont sont conduites les affaires politiques. Tu considères la politique comme le service du bien commun.

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Si tu as une responsabilité, c’est pour « servir » et non pour te « servir ». Tu bannis tout esprit de combine et de resquille, et tu luttes contre les favoritismes et les déloyautés. En choisissant ton métier, tu cherches à mieux servir ton pays. Tu t’engages à donner une éducation et une âme à tes enfants. Tu t’entraînes à l’action, à l’efficacité. Voir, juger, agir : trois étapes importantes pour une action efficace. Tu sais que lorsqu’on veut construire, il ne faut pas passer son temps à critiquer. Tu apprends à t’engager en fonction de tes convictions profondes. Tu prends une responsabilité et tu la remplis comme il faut. Tu sais affronter les difficultés, et tu ne t’arrêtes pas devant le obstacle. Par l’entreprise tu apprends à choisir, à organiser, à réaliser. Si tu arrives à faire tout cela par amour du seigneur – car c’est lui qui te le demande - alors ton départ routier signifiera quelque chose

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L’EQUIPE UNE EQUIPE DYNAMIQUE Une équipe est dynamique lorsque chaque membre est VOLONTAIRE pour jouer le jeu de l’équipe, VOLONTAIRE pour des tâches de l’équipe au sein de l’entreprise, VOLONTAIRE pour appliquer et faire appliquer les exigences de la charte, VOLONTAIRE pour se former personnellement. LA VRAIE VIE EQUIPE Une équipe, c’est 6 à 8 jeunes, des camarades, heureux de vivre ensemble. Une équipe commence lorsque Augustin, Ousmane, Paul, Emmanuel, Jacques montent de la troupe et que Jean-Claude et Omar qui n’ont jamais fait de scoutisme ont « envie d’être routiers ». Une équipe commence à vivre dès qu’au cours d’un week-end,Jacques est choisi comme chef d’équipe, que Paul et Omar, s’apercevant qu’ils travaillent dans le même quartier décident de se retrouver à la sortie du bureau et de l’atelier, qu’Emmanuel invite les équipiers à venir chez lui un prochain dimanche, que toute l’équipe décide d’aller à la séance du ciné-club, cette semaine, que l’on invite tous les camarades de chacun à une sortie en brousse, préparée par l’équipe sur le thème « le rallye des copains », que Jacques propose de se retrouver à la même messe le dimanche. Car une équipe commence à vivre lorsque l’ambiance est effective entre les équipiers : seulement elle ne se déclenche pas toute seule, il faut du temps, de la patience et beaucoup de générosité ; comme il n’est pas sûr que les activités de la Route suffiront à elles seules pour créer ce climat d’amitié, il faudra, dans l’équipe, faire effort sur deux points précis : - Chaque équipier devra chercher l’amitié des autres pour cela, il ne faut pas rater une occasion de rencontre, mieux vaut en créer (dans le travail, au lycée, dans les loisirs). Le chef d’équipe doit connaître personnellement chacun de ses gars - Quelques activités rassembleront régulièrement les équipiers : des activités pour « être ensemble », pour mieux se connaître, pour se distraire : cela, peut être rendre visite à un équipier, se retrouver avec les camarades de chacun, aller voir un spectacle ensemble et en discuter après, une sortie en brousse, une technique travaillée ensemble (chant, mime, danse, sport, menuiserie, linge gravure, poterie…). En faisant attention à ne pas limiter la vie d’équipe à ces activités. Par ces contacts personnels, par ces activités, se connaissant mieux, on entre en contact amical avec chaque équipier plus profondément, et chacun devient un ami pour chacun. Par cette vie d’équipe tu découvres les goûts et les qualités, les défauts de chaque équipier, ce qui est différent en chacun et aussi que l’on en est tous au même point et que cela fait du bien d’être à plusieurs, en équipe avec de bons copains ; tu découvres que chacun est aimé personnellement par le Seigneur et qu’en Jacques, Emmanuel, Omar…tu peux le découvrir. A CAUSE DE CETTE AMITIE, L’EQUIPE SERA UNE EQUIPE D’ACTION Car cette amitié, même naissante doit s’ouvrir aux autres sous peine de se flétrir, de mourir ; S’ouvrir aux autres, c’est aller à leur rencontre, c’est s’intégrer, c’est découvrir leur vie, leurs habitudes, leurs problèmes…ce qui les rend différents de nous ; c’est vouloir agir avec eux, bâtir ensemble un monde meilleur, pour qu’au travers de nos actes le royaume de Dieu avance. Agir ensemble, par l’entreprise, puis individuellement par l’engagement personnel, c’est vouloir marquer le monde vouloir servir son pays annoncer l’Evangile préparer sa vie d’adulte.

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Chaque génération d’homme a eu le désir d’aller plus loin que les précédentes. Chaque génération laisse après elle le témoignage de sa lutte, de son effort, du bond en avant qu’elle a offert à son peuple, à son pays. Chaque génération veut pour ses frères un peu plus de bonheur, une vie matérielle meilleur, que chacun puisse se développer selon ses dons, ses possibilités que tout le pays ou le peuple soit prospère et que règne la paix. Cette génération a un grand bond à faire pour le bonheur de ses frères, (si elle ne tente pas ce bond, l’avenir de son peuple ou de son pays risque d’être compromis), l’effort de chacun compte et se répercute dans tout le pays ; sa faiblesse ou son manquement aussi ; l’effort de ceux qui s’assemblent pour être plus efficaces est primordial et c’est pourquoi la Route te prépare à ton engagement d’home en te faisant participer à un travail d’équipe, à une entreprise où tu as ta responsabilité propre et où chacun a sa responsabilité pour que réussisse ce qu’on a entrepris, car ce n’est pas un homme seul qui aide au développement de son pays mais ce qui compte c’est la participation de chacun, la part de responsabilité que tu choisis de prendre. Chrétiens, nous voulons que chacun de nos frères accède aux valeurs les plus hautes, découvre Dieu, L’aime et Le serve. Que son règne avance un peu plus chaque jour, que le travail des hommes soit une louanges au Seigneur. Nous voulons, dans l’esprit de l’Evangile, selon l’enseignement du Concile, servir nos frères et d’une façon plus urgente notre pays et l’Eglise. C’est pourquoi, à la route, tu ne peux pas te payer de mots, tu ne peux en rester aux rêves, tu ne peux être spectateur des évènements mais y prendre part et te former pour être plus efficaces : tout ton être, ton corps, ton cœur, ton esprit, doit être agissant ; la Route propose deux moyens, l’entreprise et le service. - Pour l’entreprise, tu affrontes les difficultés de la vie quotidienne, mais avec les copains, ensemble puis lorsque tu te sentira plus fort, tu t’engageras personnellement dans cette lutte, toujours soutenu par l’équipe. - Par le service, tu seras routier à chaque instant et pas seulement dans l’entreprise ou dans les activités de la Route ; c’est là que tu as un rôle d’animateur dans ton milieu, c’est là que chacun de tes actes compte, c’est là où tu es témoin de ta foi, c’est là où il ne faut pas démissionner. UNE EQUIPE DE REFLEXION ET DE FORMATION Dans une équipe, l’habitude se prend vite de revoir son action, celle de l’équipe, dans l’entreprise ou par rapport aux engagements, de regarder sa vie et celle de l’équipe devant le Seigneur. La révision de vie et d’entreprise en est l’instrument régulier ; chacun par rapport à la charte montrera simplement comment il a progressé, où il a été fort, où il a été faible, sur quels points les autres pourraient l’aider. Chez les compagnons, la révision de vie et d’engagement se fait aussi en équipe ainsi que certains chapitres intéressant plus particulièrement les compagnons. Cette réflexion va te permettre de juger chrétiennement ta vie tes actes, de découvrir tes possibilités personnelles, ce dont tu es capable et tes limites, ta vocation propre. Dans la révision de vie, chacun, parce que membre de l’équipe est solidaire de la progression de chaque équipier ; tous progressent suivant les dons et les moyens que Dieu donne à chacun, mais tous ensemble vers lui.

UNE EQUIPE DE RENCONTRE AVEC DIEU Enfin toute l’amitié qui lie les membres de l’équipe, qui l’a fait agir dans l’entreprise, qui s’approfondit et mûrit dans la réflexion commune, va se transformer naturellement en prière, c’est-à-dire en dialogue avec le Seigneur. Cette vie de prière se traduira par : - Le partage d’Evangile, - Le partage des intentions de prière, - La messe, lieu du dialogue le plus riche entre le Seigneur et nous, occasion de manifester notre louange, d’affirmer notre amour, de le reconnaître comme notre Dieu et notre Sauveur, de le recevoir en nous.

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C’est l’aboutissement de toutes les activités, toutes les joies et les souffrances, toute la vie finalement, consacré par le Seigneur et offertes au Père avec Lui. C’est la source de tout le dynamisme avec lequel l’équipe va retourner vers ses frères pour leur annoncer Jésus-Christ. En résumé, ton équipe sera une équipe dynamique, par la volonté de chaque membre, par ta volonté, chaque membre volontaire : - pour découvrir l’amitié, - pour ne pas se payer des mots et servir ses frères, son pays, son église, - Pour réviser son action, sa vie, avec les copains devant le Seigneur, - Pour accepter de vivre la charte et aider les autres à la vivre, - Pour prier Par cette vie d’équipe, finalement, tu auras découvert qui tu es, tu aura pris goût à te former personnellement, tu auras acquis l’habitude de te remettre en question avec d’autres, devant le Seigneur, tu auras pris goût à travailler en équipe.

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LA COMMUNAUTE L’équipe de bons copains, Jeune Route ou Compagnons ne peut se suffire à elle-même ; elle a besoin d’alimenter son dynamisme, se confronter sa vie à celle d’autres équipes, de s’ouvrir à des dimensions plus larges, de se lancer à des activités d’envergures, de dépasser le cadre de l’équipe pour aller généreusement à la rencontre des autres, vers une vie commune à l’ensemble des équipes. La communauté est la réponse de la Route à ces besoins précis : PAR LE CONSEIL DE COMMUNAUTE La communauté est le lieu de rencontre : - entre équipe Jeune Route, entre équipes JR et Compagnons, rencontre entre jeunes et adultes. La communauté est le lieu de dialogue : - où chaque équipe confronte son expérience, partage sa vie avec les autres équipes ; - où les jeunes routiers révisent leur action dans l’entreprise, - où les compagnons apportent le témoignage de leur engagement personnel. La communauté est le lieu de la décision : - le programme des activités communes à toutes les équipes y est décidé, - l’on y fixe le calendrier de l’entreprise La communauté est un moyen de progression : - La vie et l’entreprise communautaire sont révisées en fonction de la charte et de l’évangile Par le conseil de communauté tu découvres les difficultés du dialogue, de l’expression, de la compréhension, c’est une invitation à progresser dans ce sens et la communauté comme l’équipe sont là pour t’aider. Tu participes aux grands courants qui animent la communauté et qui vient t’enthousiasmer. Tu découvres le jeu de la démocratie, tu apprends à juger, à prendre tes responsabilités, à être solidaire des décisions communes où l’on s’engage personnellement à œuvrer pour la réalisation de ce qui a été décidé. PAR LE CONSEIL DE MAITRISE La communauté est le lieu : - de la préparation des activités - de l’organisation de l’entreprise et de sa révision - de l’animation et de la coordination des équipes La communauté est le lieu de la formation des chefs d’équipe : - à partir de l’expérience concrète de la vie des équipes, - à partir des buts et activités définis en conseil de communauté ; Même si tu ne participes pas au C.M en tant que chef d’équipe, tu es attentif aux décisions qui y sont prises ; le C.E, en tant que délégué de l’équipe, prépare ce C.M en réunion d’équipe. PAR LES SORTIES, W.E, CAMPS La communauté est le lieu d’activité de plein air : - propices à une détente, à une vie, à un dialogue avec des adultes, à une réflexion, à une formation, à un approfondissement de ses aptitudes ; - propices à un contact avec la nature, à un ressourcement de sa foi, à un épanouissement de toute sa personne ; - propice à une pleine vie scoute PAR LES CONTACTS ET L’ENQUETE La communauté est un moyen d’être attentif aux autres : - à leur vie, à leurs problèmes, à leurs besoins ; - c’est un moyen d’approfondir nos relations humaines. La communauté est une occasion de dialogue :

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avec des personnes différentes de nous et en qui nous pouvons rencontrer Jésus-Christ, en qui souffle l’esprit Saint

Par l’enquête, les équipes découvrent les problèmes et les besoins de l’intérieur, c’est-à-dire ni d’une façon statistique ou intellectuelle, mais chacun prenant contact ces réalités par les yeux, ses oreilles, son cœur, son intelligence. PAR LES CHAPITRES La communauté est un moyen d’information et de formation : - où l’on s’ouvre à la vie dans toutes ses dimensions techniques, humaines, spirituelles ; - où l’on s’ouvre au monde, à notre pays, à l’Eglise, aux problèmes de notre temps ; - où l’on approfondit sa vie et où l’on dialogue avec d’autres ayant les mêmes problèmes : vocation personnelle, métier, foyer, sacerdoce, vie de jouissance ou service des autres. Un moyen de réflexion, de recherche et d’expression : - à partir des contacts, des enquêtes, sur notre tâche d’homme chrétien, de routier, au service de nos frères, - en formant notre jugement chrétien - en apprenant à s’exprimer avec d’autres Un moyen d’approfondir notre connaissance de la vie, notre culture, notre foi : - par le chapitre, la communauté t’invite à regarder en toi pour découvrir ou redécouvrir les dons que Dieu t’a fait pour les développer et les mettre en valeur, pour que tu participes toi aussi à la construction de royaume de Dieu, pour que tu sois un serviteur zélé de ton pays, un citoyen libre et responsable. PAR L’ENTREPRISE La communauté est un moyen de concrétiser l’esprit de service de la Route : - l’entreprise répond à un besoin découvert par l’enquête et approfondi par le chapitre. Un moyen de participer à l’effort de notre génération : - au service de notre pays, par un engagement concret et réfléchie, - dans l’Eglise, dans le dessein de Dieu, en portant témoignage de notre foi, en révélant Jésus-Christ agissant par nous dans le monde. Un moyen de prendre engagement à notre taille, avec d’autres routiers et d’autres jeunes : - en assumant personnellement une tâche et sa responsabilité, avec les copains de l’équipe et des autres équipes ; - en faisant participer d’autres jeunes à cette entreprise car elle se réalise pour et avec les autres ; mais pas de publicité intempestive, ce n’est pas de la propagande mais un moyen d’intéresser les autres jeunes au développement de leur pays et s’ils le désirent de les accueillir à la route. Un moyen de collaborer avec des adultes : - d’être pris au sérieux par les adultes - de découvrir les structures (politiques, économiques, sociales et religieuses) du monde adulte et responsabilités prises par les adultes dans les structures. Un moyen de réflexion, de formation, de découverte, de vocation : - par la révision de vie en équipe, la révision d’entreprise en équipe et en conseil de maîtrise, - par les techniques que l’on découvre et approfondit pour être compétent, - par le métier que l’on peut découvrir par une technique, par le contact d’un technicien venu apporter sa compétence pour l’entreprise et aimant son métier, - par la dimension apostolique de l’entreprise qui, par la réalisation et la réflexion peut modifié profondément notre comportement et notre vie. PAR L’ENGAGEMENT PERSONNEL DES COMPAGNONS La communauté est un moyen de s’engager dans un secteur de vie : - de prendre une responsabilité personnelle avec l’accord et le soutien de la communauté, révisée en équipe compagnons ;

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Un moyen de faire son apprentissage du métier d’homme : - en vivant les difficultés et les problèmes quotidiens de la vie adulte et militante ; - en approfondissant sa vocation personnelle - en révisant cet engagement avec une équipe fraternelle réunie dans le Seigneur. PAR LA CHARTE DE COMMUNAUTE La communauté est un moyen de progression pour les équipes et chaque routier : - en proposant un certains nombres d’exigences, peu nombreuse mais réalistes, choisies et vécues par l’ensemble des routiers, révisées en équipe et modifiées en conseil de maîtrise ; - ces exigences de la charte sont étroitement liés à la vie de communauté, de l’entreprise, des équipes et de chaque routier ; - la charte est pour le routier le moyen concret de vivre la loi scoute. PAR LA VIE COMMUNAUTAIRE La communauté est le lieu de relation avec le monde adulte : - par la présence d’adultes à la communauté : la maîtrise - par les contacts avec la vie adulte, dans les chapitres, dans l’entreprise, dans les contacts et les enquêtes ; La communauté est le lieu de relation avec le pays, avec l’Eglise : - avec le pays, par les chapitres, les enquêtes, les entreprises… - avec l’Eglise par ces mêmes moyens ; la communauté c’est le relais qui t’aide à prendre ta place dans l’Eglise et à prendre conscience de cette Eglise universelle où nous sommes tous frères. La communauté est le signe du mouvement : - la communauté t’aide à prendre conscience de ta participation au Mouvement ; - elle t’offre des objectifs à l’échelle de ta génération vers lesquels tu peux avancer avec d’autres jeunes ; - la communauté est le signe du Mouvement avec tous les membres du scoutisme

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LES ETAPES DE LA

ROUTE

LA JEUNE ROUTE

A 18 ans, lorsque tu entres à la Route ou que, tu montes de la troupe, tu connais peu de chose de la Route. C’est pourquoi tu vas découvrir celle-ci en vivant un temps assez court (1 à 2 mois) toutes les activités de la communautés et de l’équipe. Puis, si la Route t’intéresse, si les activités t’enthousiasme, si tu es VOLONTAIRE pour vivre en Routier, si tu acceptes de faire équipe avec d’autres jeunes, pour servir le pays, dans l’Eglise, alors, tu deviens à part entière JEUNE ROUTIER. Cela est l’occasion d’une cérémonie où, pour la première fois tu revêts l’uniforme des routiers et où l’équipe fête joyeusement ce nouvel équipier… JEUNE ROUTIER, c’est le temps où tu vis avec les copains, où l’on se détend ensemble, où l’on travaille ensemble, où l’on réfléchit ensemble ; c’est le temps où tu marches, où tu avances sur la même route que les équipiers, chacun aidant l’autre. Jeune routier, c’est le temps où tu découvres quelle peut être ton action au service de ton pays, avec d’autres jeunes : c’est le temps où tu te sens responsable de marche en avant de ta génération. Jeune routier, c’est le temps où, loin de la palabre, on se lance à fond dans l’entreprise, avec son cœur son intelligence, avec sa volonté, ses bras, avec les copains de l’équipe et de la communauté, fraternellement unis dans l’effort, dans la construction du pays, dans le service des autres, dans l’amour du Christ. Jeune routier, c’est le temps où, devenant plus réaliste, on accepte de réviser son action, celle de l’équipe et celle de la communauté, dans l’entreprise, pour que l’action soit plus efficace. Jeune routier, c’est le temps où, par le chapitre on révise sa vie personnelle, la vie de l’équipe, et celle de la communauté, entre copains, devant le Seigneur ; c’est le temps où l’on choisit de faire pénétrer en nous la Loi Scoute, de progresser ensemble par la Charte. Jeune routier, c’est le temps où l’on approfondit sa foi, où l’on cherche à vivre à l’exemple du Christ. Jeune routier, c’est le temps où l’on s’informe, où l’on s’ouvre aux grands problèmes de notre temps, ceux du monde, ceux du pays, ceux de l’Eglise. Jeune routier, c’est le temps où, au travers de toutes ces activités, on se découvre personnellement, ce qu’on a dans la peau, dans sa tête, dans son cœur, ses dons, ses capacités, ses limites, c’est le temps de la réflexion sur notre réponse personnelle aux appels du pays, de nos frères. Jeune routier, c’est le temps où l’on s’interroge sur ce que le Seigneur attend de nous. Lorsqu’au bout d’un ou deux ans, tu as réfléchi au travers des activités de la Route, avec un membre de la maîtrise sur ta vocation personnelle au service de tes frères, de ton pays, de l’Eglise, sur cette solidarité qui t’unit aux autres et que tu as découvert par la vie communautaire, lorsque tu désires te former pour mieux servir, alors ta communauté Route t’invite à franchir le seuil d’une nouvelle étape, celle du compagnonnage, en prenant ton engagement. COMPAGNONS Cette nouvelle étape est marquée par l’effort, la persévérance ; ce n’est pas en un jour qu’un homme devient adulte, il faut plus de vingt ans et ce sont les dernières années les plus difficiles et celles qui demandent un effort soutenu ; cette nouvelle étape est aussi celle d’une progression plus accentuée, d’un engagement assumé personnellement ; mais dans ce cheminement, le Compagnon est soutenu par la communauté et par l’équipe fraternelle de compagnons. Compagnon, tu t’entraînes personnellement pour réaliser peu à peu le type d’homme définit par le départ routier ; mais tu sais que tu ne peux pas progresser qu’avec l’aide du Christ et de tes frères ; c’est parce que le

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compagnon se sait faible qu’il compte sur l’appui de ces derniers, qu’il sert pour progresser de la Charte d’équipe, des exigences précises choisies, qu’il a examiné comment, concrètement vivre cette charte et qu’il accepte de réviser son engagement devant le conseil de communauté, en confiant fraternellement ses échecs, ses difficultés, ses réussites aux autres. Les exigences personnelles de la Charte, sont à définir par toi-même, avec un membre de la maîtrise ; c’est en te fixant des exigences précises, même petites au départ que tu pourras progresser ; ces exigences doivent porter sur : - Le corps : cela peut aller à la pratique d’un sport à la décision de passer un W.E en brousse, une fois par mois. - L’intelligence : la culture, l’information nécessiteront des efforts précis : lire régulièrement une revue, participer à des réunions d’information, tenir à jour le panneau de presse de la communauté, se documenter sur le monde, le pays, l’Eglise, les jeunes… - La vie et la culture religieuse : la prière et la méditation quotidienne, la messe en semaine, le contact régulier avec l’Evangile, le dialogue avec un prêtre, sont des moyens précis de faire de plus en plus route avec Jésus-Christ. Compagnons, tu t’engages à assumer une responsabilité pour préparer ton engagement adulte ; cet engagement très précis que tu soumets à tes frères, à la communauté, tu acceptes de le réviser périodiquement devant eux ; il convient de préciser que cet engagement comprend deux dimensions distinctes : - LE SERVICE du compagnon, c’est-à-dire que celui-ci doit assurer une présence active dans tous ses milieux de vie, (ce qui ne veut pas dire qu’il s’engage dans tous les secteurs à la fois).il est dans ces milieux un membre actif et responsable, conscient de l’effort de ses camarades chrétiens (pas seulement les compagnons routiers) dans tel secteur et les aidant dans la mesure de ses moyens. - L’ENGAGEMENT du compagnon, c’est-à-dire que celui-ci accepte une responsabilité précise dans l’un de ses secteurs de vie (paroisse, travail, lycées, Fac, loisirs…) ou dans le mouvement. Cet engagement qu’il soumet à ses frères, qu’il accepte de réviser périodiquement avec eux, n’est pas une responsabilité totalement nouvelle puisqu’à la Jeune Route, il a vécu avec les copains un engagement communautaire (l’entreprise) et qu’il a réviser cet engagement de façon périodique avec eux. Cet engagement compagnon, que va-t-il être ? Nous avons dit qu’il doit être choisi dans un secteur de vie du compagnon ; si tu es étudiant, tu ne vas donc pas prendre de responsabilité Désormais, on lui fait confiance car il s’est préparé par les différentes étapes de la Route et parce qu’il cherche sans cesse à être meilleur, à approfondir ses connaissances, sa culture, parce qu’il cherche à être de plus en plus efficace, parce qu’il n’agit pas seul mais avec d’autres, parce qu’il se sait solidaire des hommes. Le routier qui a fait son départ reste en relation avec la communauté, il assiste au moins à un conseil de communauté par an et y apporte son témoignage de vie, il reste disponible envers la communauté et a le soucis du développement du Mouvement dans son pays. LE DEPART ROUTIER Il représente l’engagement du routier à mener lui-même sa vie en croyant résolu et voué à servir. Le départ routier résulte d’un libre choix que tous ne sont pas tenus de faire, Comprendre l’idéal de la branche rouge et décider d’en faire l’idéal de sa vie. Aucune limite de temps n’est pour cela imposé. Le départ peut se faire au cours de ses années de services ou au moment de quitter la Communauté. Le routier peut décider de ne pas faire le départ. On n’est pas tenu de rester en activité scout après le départ, mais on est obligé de rester scout, c'est-à-dire lutter chaque jour et pour s’éduquer à être chaque jour au service des autres. SANCTION DES ETAPES Lorsque le jeune novice a fini d’acquérir les techniques scoutes à travers des actions brèves mais édifiantes, lorsqu’il s’est prendre ses responsabilités et qu’il est fait sa promesse, il peut devenir apprenti. L’apprentie porte à la patte d’épaule gauche de sa tenue des flots gris (largeur 2 cm, longueur 6 cm). Lorsqu’il deviendra compagnons, il portera des flots marrons de la même dimension de m^me qu’une barrette RS (en bronze). Après le départ routier, il portera des flots de couleur vert, jaune, rouge symbolisant les trois branches du scoutisme et signe d’aînesse mais aussi une barrette RS (routier en service) en argent. Pour évaluer la progression et faire passer d’une étape à une autre ou maintenir la même étape, le conseil de communauté reste et demeure la seule instance compétente sauf en cas litigieux ou le conseil de groupe peut être saisi.

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LE FONCTIONNEMENT DE LA ROUTE LE CONSEIL DE COMMUNAUTE Qui il comprend : - Le Chef de Communauté - L’Aumônier - Le ou les Assistants - Les Chefs d’Equipe - Les compagnons Routiers - Les routiers qui ont pris leur départ et sont en liaison avec la Communauté N.B : Certains conseils peuvent être ouverts aux jeunes routiers Quand il se réunit : - Au début de chaque trimestre ; - A la fin du grand camp, pour faire le point de l’année écoulée et tracer les grandes lignes de l’année à venir - De façon exceptionnelle, quand la vie de la communauté le demande : choix du grand camp, mise sur pied d’une entreprise, décision importante à prendre, grave problème à résoudre. Ce qu’il est : - Il est essentiellement la prise en charge de la communauté par ses propres membres. C’est la pièce maîtresse de la Route mouvement de jeunesse. - Il n’est pas un organe d’animation et d’exécution, ces responsabilités restant celle du conseil de maîtrise. - Il est l’organe de gestion de la communauté ; qui réfléchit, fait le point, oriente et contrôle. Il est l’âme de la communauté, toutes les grandes décisions ne peuvent être prise que par lui. - Il permet aux routiers l’apprentissage de la responsabilité, de la liberté et de la démocratie. - Il permet à la communauté de réviser sa vie en fonction de la charte et de l’évangile. Au conseil de communauté : - on trace les grandes lignes du programme d’année ; - On prend les grandes décisions : entreprise, W.E, camps, récollections… - On se partage les responsabilités pour les activités de la communauté, spécialement dans l’organisation et l’exécution de l’entreprise ; - On révise les activités : à la communauté on décide en commun, on réalise en commun, on fait la critique en commun ; - On fait le point de la progression communautaire ; - On approuve les demandes de compagnonnage et de départ routier ; - On révise les engagements des compagnons ; - On discute les candidatures aux divers camps de formation de chefs. Comment il se déroule : - En convoquant le conseil de communauté, on aura précisé l’ordre du jour, qui aura été établi en conseil de maîtrise. - Il faut une raison grave pour être absent du conseil de communauté. - Au début du conseil, le chef de communauté, président de l’assemblée, ouvre la séance par la lecture d’un passage de l’évangile ou d’une épître, pour bien situer la place de ce conseil : assemblée de jeunes chrétiens, assemblée d’Eglise, qui va travailler à la lumière de la parole de Dieu. - L’ordre du jour est abordé, en prenant soin de limiter le temps de chaque point, pour permettre d’épuiser le programme. - Un meneur de débat a été désigné en conseil de maîtrise : CC, ACC, CE. - Le secrétaire de la communauté ou le secrétaire de séance prend des notes sur le cahier de communauté et est chargé du compte rendu. - Tous les membres participent d’une manière active à ce conseil. Il sont concernés par la marche générale de la communauté et sont co-responsable de l’ensemble des décisions prises. - Les débats se déroulent dans l’ordre de la discipline. Chaque membre a le droit de prendre la parole sur demande au meneur de débats. Chacun doit pouvoir s’exprimer librement. - Il est bon de conclure après chaque point de l’ordre du jour et de noter les décisions et la répartition des responsabilités.

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LE CONSEIL DE MAITRISE Qui le compose : - Le Chef de Communauté - L’Aumônier - Le ou les Assistants - Les Chefs d’Equipe Quand il se réunit : - Au moins une fois par mois - Chaque fois que la vie de communauté la demande Ce qu’il est : - C’est l’organe d’animation et d’exécution - Il a un rôle de jouer à la fois avant et après le conseil de communauté : il prépare ce conseil, présente les projets et veille à l’exécution des décisions du conseil. - Au conseil de maîtrise :  on établit le programme des activités de la communauté ;  on charpente l’entreprise de communauté ;  on prépare les activités de communauté : conseils, réunions, sorties, camps, activités diverses…  on réfléchit sur la marche de la communauté, la vie des équipes, l’entreprise de la communauté ; on répartie les tâches ; chacun présente ses responsabilités ;  on fait le point sur la formation des routiers, la progression de la communauté, et on prend les décisions qui s’imposent. - Un compte-rendu suit la réunion. Il va de soi que les membres de la maîtrise proprement dite : C.C, A.CC, Aumônier se rencontrent le plus souvent possible. LA REUNION Elle se fait en équipe ou en communauté, mais les réunions d’équipe sont plus fréquentes. La réunion de communauté peut avoir lieu une fois par mois. Le rythme des réunions s’établit en fonction des autres activités, de telle sorte que les routiers se rencontrent à peu près une fois par semaine. Une réunion n’est pas un monologue du chef d’équipe, mais suppose la participation se tous. Toute réunion se compose de deux parties : une partie fixe et une partie variable. -

La partie fixe comprend :  un temps de mise en ambiance : chants, jeux, danses, disques…  un bref temps d’information relatif aux prochaines activités  un temps spirituel, qui n’est pas nécessairement mené par l’aumônier et qui se place au moment où les routiers peuvent le mieux en profiter.

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La partie variable constitue la partie la plus importante de la réunion. Il existe bien des types possibles :  la réunion conseil : elle est essentielle. C’est la plus fréquente, surtout quand il s’agit de vivre une entreprise. Elle a pour but de choisir le service, de contrôler sa marche, de se répartir les responsabilités pour l’entreprise, de voir où on en est de l’entreprise ; de voir le travail et la progression de chacun, de déterminer les résolutions à prendre, de préparer les prochaines activités.  La réunion visite : elle veut informer les routiers et les ouvrir aux problèmes qu’un citoyen et qu’un chrétien doit connaître. Elle a lieu hôpital ; une mairie, une imprimerie, une usine, un centre de développement… En même temps que l’aspect technique, elle cherche à faire découvrir les problèmes humains.

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La réunion information : une personne compétente vient parler de tel problème ; plan de développement, administration, justice, problèmes actuels de l’Eglise… On en tire pleinement profit si elle a été précédée d’une enquête réalisée par les routiers. La réunion détente : elle permet aux routiers de prendre une bonne détente : chants et danses, repas, fantaisie, film sans discussion à la clé… La réunion actualité : on passe en revue quelques grands problèmes d’actualité de la région, du pays, de l’Afrique, du monde, en utilisant une solide documentation, et on essai de juger. La réunion débat : on y discute des questions les plus diverses posées par les routières. La réunion culture : réunion ciné-club, discussion sur un livre… La réunion chapitre : voir plus loin La réunion apostolique : elle cherche à amener les routiers à la découverte du travail apostolique, qui les détend après la route. Elle a lieu chez un prêtre, un militant, un responsable paroissial… La réunion technique : dont les orientations sont nombreuses : secourisme, expression, animation liturgique, mécanique, électricité, travail du bois, sport… La réunion contact : les routiers rencontrent des jeunes d’autres mouvements : CVAV, JEC, JOC, éclaireurs, protestants…

Ces réunions, d’équipe ou de communauté, sont menées à plusieurs : CE, CC, ACC, Aumônier, tels animateurs pris parmi les routiers. Des compétences peuvent être invitées à animer telle réunion ou telle partie de la réunion : conférenciers, personnalités, techniciens…

LA SORTIE OU LE WEEK-END La sortie ou le week-end de communauté est l’activité qui réunit les routiers du samedi soir ou dimanche après-midi. Elle a lieu 2 fois par trimestre, la 3ème sortie étant réalisée en équipe. Pourquoi la sortie de communauté ? -

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parce ce qu’elle permet aux routiers de vivre ensemble. La Route ne se réalise pas par des réunions en salle. La Route se vie en commun, en pleine nature, avec quelque chose de dur, sortant de l’ordinaire : marcher ensemble, coucher ensemble, faire la cuisine et manger ensemble, se détendre ensemble, jouer ensemble, vivre une veillée, prier ensemble. Il faut accomplir ensemble les gestes de la vie. Les routiers, jeunes et moins jeunes, ont besoin de sentir la réalité et la chaleur d’une communauté qui a plaisir à vivre ensemble. Parce qu’elle permet de se connaître : quand on vit ensemble un week-end, on se découvre sous un jour nouveau. On a le temps de parler, d’échanger. Pour les chefs et l’aumônier, c’est souvent la seule occasion de découvrir tel ou tel routier. Pour les équipes, c’est le lieu de rencontre idéale, ou chacun peut confronter ses expériences, où les jeunes routiers vivent avec les compagnons. Parce qu’elle permet de réaliser des activités d’envergure : le cadre de l’équipe est souvent trop étroit pour certaines réalisations, qui exigent un nombre de participant suffisamment élevé et une préparation soignée, qui risque de dépasser les possibilités d’un C.E : une entreprise importante, un service, ou surtout une entreprise, une récollection, la messe communautaire avec le Père. Parce qu’elle le moyen privilégié que chef de communauté peut utiliser pour faire passer l’essentiel de la méthode.

Quels éléments doit comporter une sortie ? Toute sortie comprend une partie fixe et partie variable. 1- La partie fixe doit comporter : - un moment d’effort physique : marche, sport ou service ; - des moments de détente : veillée, temps libre après le repas. Le chant, la danse, le jeu même, le bavardage, sont nécessaire à une sortie. Aussi faut-il prévoir des horaires suffisamment larges ; - un apprentissage de l’engagement :  grâce au service, activité limitée, qui montre au routier qu’un homme engagé doit payer de sa personne et se servir de ses mains ;  grâce au chapitre sur les étapes de la route, le départ, l’engagement…  grâce au contact avec tel militant ou telle institution, que la sortie aura été l’occasion de rencontre ;

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 grâce à l’entreprise de communauté, dont la sortie constitue ordinairement le temps fort. La pratique de l’une ou de l’autre des grandes techniques de la Route : le secourisme, le sport, l’enquête, l’expression… Une éducation de la foi : pratiquement la sortie de communauté est le lieu privilégié pour l’éducation de la foi des routiers, qui se fera :  par la préparation très soignée de la messe et la participation active de tous à la célébration ;  par la mise en présence de la Parole de Dieu dans la méditation commune, dans la prière qui termine la sortie, dans l’homélie ;  par un chapitre religieux ou une marche priante.

2- La partie variable : on peut choisir entre : - la sortie « complète » : elle est une sorte de synthèse de la vie de la Route : un peu d’expression à la veillée, un peu de sport le dimanche matin, un temps de marche, un court service, la découverte (usine, ferme pilote, barrage…), la messe bien préparée, etc.… - la sortie « spécialisée », centrée sur un aspect de la méthode, ce qui permet de varier le style des sorties : - sortie exécution de l’entreprise : pour la préparation ou l’exécution de l’entreprise ; - sortie service, sérieusement préparée ; - sortie information : visite d’une usine, d’un port, d’un centre de développement, d’une maison familiale d’apprentissage rural, etc. - sortie sport : marche, raid, descente de rivière… - sortie pèlerinage ou récollection : dans un couvent ou une mission ; - sortie apostolique : sortie dans une mission de banlieue ou de brousse, dans une école de catéchistes, rencontre avec les prêtres, les responsables paroissiaux, les militants d’action Catholique ; - sortie contact : en commun avec les jeunes d’autres mouvements : JAC, JEC, JOC, Eclaireurs, Jeunesse Protestante, Musulmanes … ou avec des jeunes qui n’appartiennent à aucun mouvement. Aussi un programme d’année est-il absolument nécessaire pour déterminer : - le nombre des sorties à faire dans l’année, - leurs dates précises, - le type de chacune des sorties prévu, - les responsabilités de la préparation. Pratiquement, la discussion de ce programme constitue pour la maîtrise et le conseil de communauté une prise de conscience des buts et des méthodes de la Route. LE CAMP Le camp est le grand temps fort de la communauté, qui va vivre à plein, en un raccourci de 10 jours, la Route avec tous ses éléments : - découverte d’autres horizons et d’autres hommes, - plein air et camp - détente - amitié communautaire - dépouillement - travail manuel - engagement au service du pays par l’entreprise - révision et approfondissement de la foi - témoignage apostolique. Tout ce qui a été dit à propos du week-end trouve ici sa pleine application. Aussi est Ŕil préférable de faire monter ou entrer à la communauté les nouveaux routiers quelques semaines avant le camp, pour qu’ils mordent à plein à la Route. Le camp dure 6 à 12 jours. Il se fait au meilleur moment de l’année (saison sèche de préférence) et à la période où tous les Routiers de la Communauté peuvent se libérer le plus facilement de leur travail. Le camp routier peut être volant ou fixe : I. Volant : La communauté se déplace chaque jour, selon un itinéraire prévu, au meilleur moment de la tôt le matin, ou dans la soirée). Le camp volant permet :

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journée (très

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- de créer plus rapidement une ambiance de route : effort de la marche, contacts directs entre routiers… - de découvrir plus facilement les multiples aspects d’une région, - de laisser une plus large place à l’imprévue et aux initiatives des équipes. Mais tout camp volant comporte une partie fixe de 3 ou 4 jours pour l’entreprise et un temps fort spirituel. II. Fixe : Il se déroule entièrement au même endroit et permet de réaliser une entreprise demandant un long séjour sur place. Mais il comporte, bien entendu, des déplacement pour enquêtes et visites. La préparation du camp Un camp route exige une sérieuse préparation. Cette préparation n’est pas seulement l’affaire de la maîtrise, mais de tous les routiers et occupe la communauté pendant 3 ou 4 mois. Cette préparation demande qu’on joue à plein la méthode route. Elle comprend divers temps : 1- C’est en conseil de communauté, sur divers propositions fruit d’enquête et de recherches de la part des équipes et de maîtrise qu’on arrête lieu, dates, et style de camp. 2- Puis on se répartit, entre les équipes, les routiers et la maîtrise, les différentes responsabilités : - contacts avec les autorités du lieu de camp, - itinéraire, - entreprise, - chapitres (limités à 3 ou 4) - veillées (de genres différentes), - temps fort spirituel, - activités diverses, - matériels, - secourisme, - financement du camp : quote-part des routiers, autres ressources, - voyage, - etc. 3- Tout le monde se lance dans ce travail de préparation. Les conseils d’équipe font entrer cette préparation dans leur programme d’activités. La maîtrise coordonne toute cette préparation. 4- Plusieurs semaines avant le camp, un conseil de communauté fait le bilan de cette préparation. Le conseil de communauté de la fin du camp Il revêt une importance toute particulière : 1- On fait le bilan du camp : - On prépare le déroulement du camp avec le programme prévu, et on en tire les conclusions ; - On apprécie la façon dont chacun a rempli ses responsabilités ; - La communauté, la maîtrise, les équipes, les routiers révisent leur vie de camp : ils recherchent les découvertes qu’ils ont faites au cours du camp ; ils confortent leur vie de camp avec la charte et l’évangile ; ils en tirent des conclusions pour la vie de la communauté et la progression de chacun. 2- On rebâtit la charte. 3- On trace les grandes lignes du programme de communauté pour l’année à venir.

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LE CHAPITRE Ce qu’il est : -

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C’est un débat organisé sous la conduite d’un responsable. C’est une recherche. Ce n’est pas un cours ni une session (mais une partie présentation) C’est une recherche à partir d’un problème de vie, d’un évènement d’actualité, d’une rencontre, d’une activité de la communauté. C’est une recherche faite en communauté : Le chapitre n’est pas l’œuvre seul ni même de quelques-uns (bien sûr il y a un meneur et quelques routiers ont bâti le questionnaire), mais il exige la participation de tous. Il permet au routier d’apprendre à exprimer sa pensée en public, à dépasser son petit point de vue, à écouter les autres, à dialoguer. Il lui apprend à éclairer un évènement, une activité, un problème avec la lumière de l’Evangile et de l’Eglise. Il lui apprend à « juger », à s’approcher de la vérité, qu’on ne possède pas toute faite une fois pour toutes, à juger chrétiennement, pour aider la communauté, l’équipe, le routier, à refuser ce qui s’oppose au Christ. Le chapitre n’est pas une discussion pour le plaisir de discuter : La vie de chacun des routiers doit en être plus ou moins marquée, sinon transformée.

La matière du chapitre : Les thèmes sont nombreux : - Les problèmes de vie : métier, responsabilité, relations avec les jeunes filles, mariage, famille, place des jeunes dans la vie, prière, sacrements, l’Eglise… - Les évènements fournis par l’actualité sur la situation politique, social, économique, religieux… dans la région, le pays, l’Afrique, le monde. Il y a des thèmes que l’on reprend tous les ans ou tous les deux ans : les problèmes de vie communs à tous les jeunes d’âge routier. Comment il se prépare : Un chapitre se prépare sérieusement : - Le sujet est choisi par le conseil de communauté ; - Un groupe est constitué pour s’occuper spécialement de la préparation : CC ou ACC, aumônier, quelques routiers ; - Ce groupe désigne un meneur, délimite le sujet, bâtit un questionnaire, cherche, si c’est nécessaire, une ou des compétences en dehors de la communauté. - Chaque routier réfléchit sur ce questionnaire. Il est bon aussi que les équipes travaillent le sujet avent le chapitre proprement dit : cela éveille les esprits et permet un meilleur travail de chapitre. - Il est important de bien choisir le lieu et le moment du chapitre, où les routiers soient bien réceptifs. On ne fait pas un chapitre n’importe où ni n’importe quand ; il y a une ambiance à créer. - Au camp 3 ou 4 chapitres suffisent. Pendant l’année, au week-end un chapitre semble indiqué. Une réunion de temps en temps peut-être constituée par un chapitre. - Un chapitre ne doit pas être trop long. Comment il se déroule : 1- Une présentation exposée par le meneur ; elle permet de bien situer le thème. 2- Un débat, en suivant le questionnaire : - On peut travailler les questions en équipe, si on ne l’a pas fait auparavant. - Mais la plus large partie est donnée à l’échange. - La parole est donnée à tour de rôle, d’abord aux rapporteurs, qui présentent le travail réalisé en équipes, puis à tous ceux qui demandent à intervenir. - Ce débat exige une certaine discipline pour parler, pour écouter les autres.

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3-

Un secrétaire ou rapporteur général est chargé de noter les points importants abordés au cours du débat en vue des conclusions. Une personne compétente peut intervenir, à la demande du meneur ou des routiers, pour donner des précisions au cours du débat et au moment des conclusions.

Une conclusion, donnée par le meneur, le CC ou une compétence. Le chapitre doit se terminer sur des conclusions nettes, qui dégagent bien les éléments essentiels et les orientations de la vie.

4- Suivant le sujet traité, on prend une décision : -

d’actions : entreprise, service ; d’information complémentaire ; d’attitude spirituelle en conséquence.

LE SERVICE Ce qu’est le service -

« Le scout est fait pour servir… » (article 3) « La 1ère obligation du scout est la B.A quotidienne » « Je m’engage à servir…, à aider mon prochain en toute circonstance… »

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A la Route, ce souci de service ne fait que s’accentuer, en prenant toutes les dimensions qu’un routier peut lui donner.

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« Sans responsabilité au service des autres pas de routier ». Cette responsabilité confiée au routier sera de plus en plus importante suivant son age et sa progression dans la Route.

Elle prend diverses formes : I.

A la Jeune Route : Le « service » : C’est une sorte de « coup de main », réalisée à une soirée ou une sortie, ordinairement en équipe. C’est une B.A à la taille d’un routier, ou, au mieux, d’une équipe.

II.

Le compagnon doit toujours avoir le souci de « servir » dans ses diverses secteurs de vie : famille, travail, quartier, village, paroisse…

Mais cela ne suffit pas : Il est demandé au compagnon un « engagement » continu, (autrefois on disait un « service »), qu’il assume personnellement, par exemple, assistant de troupe, animateur de ciné-club, militant dans un mouvement d’action catholique etc. III.

Pour son départ, le routier prend un engagement définitif.

Exemples de services pour la Jeune Route -

Remise en état d’un toit d’une case Réfection rapide d’un mur de case Aide matériel à un invalide ou à une personne âgée : plantation, ramassage de bois ou d’eau, etc. Visite à des malades, à des infirmes Collecte de journaux et livres pour les malades, avec tri et distribution Aide dans un sinistre, un accident Mise au point d’une équipe d’urgence pour aider dans les incendies Aide à un déménagement Tenue d’un stand à une kermesse Organisation d’une sortie ou d’un grand jeu pour les enfants du quartier Montages de jeux, rallyes, pour aider les dirigeants d’une troupe, d’une mout, d’un groupe C.V… Aménagement d’un terrain de volley-ball pour les quartier ou du village Participation d’une collecte de vêtements, de vivres Aide temporaire au secours catholique Participation à une enquête Impression d’un bulletin de liaison

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Animation d’une messe de jeunes Service liturgique dans une paroisse pour fête L’ENTREPRISE

« Pas de route sans entreprise » Qu’est-ce qu’une entreprise ? On peut définir l’entreprise avec le Père FORESTIER (Scoutisme Route de la Liberté) : « un service collectif, assumé par la communauté ou l’équipe, faisant appel à la générosité des routiers, présentant des difficultés et de l’intérêt, susceptible de développer des compétences et introduisant à la compréhension de problèmes apostoliques ou sociaux ». Il ne s’agit plus du service « coup de main », mais d’un service de grande envergure, d’une sérieuse réalisation, s’insérant dans la construction du pays et de l’Eglise. L’entreprise est la grande base pratique de la formation route. Elle mène les routiers à descendre des idées pour prendre un contact direct avec la réalité. Elle réalise un engagement communautaire à la taille des routiers. Quelques exemples d’entreprise : Les domaines où peut s’exercer l’entreprise sont très variés : social, économique, culturel, loisirs, jeunes, paroisse… Par exemple : - Aménagement d’un point d’eau - Construction d’un pont - Réfection d’une section de piste - Aménagement d’un marché - Assainissement d’un quartier sur le plan hygiène - Construction de W.C publics - Construction de la case d’un vieillard - Plantation d’arbres - Lancement d’un élevage - Construction d’un ensemble sport pour un quartier ou un village - Aménagement ou réfection d’une chapelle de brousse ou de quartier - Erection d’un calvaire, d’un oratoire - Construction d’un foyer de jeunes - Organisation d’une kermesse - Organisation d’une rencontre sportive dans le quartier ou le village - Organisation d’une journée de la jeunesse - Organisation d’une veillée populaire - Démarrage d’un journal de jeunes - Photo-club - Prise en charge d’un ciné-club - Animation d’une semaine sainte - Organisation d’une grande veillée religieuse dans une paroisse (Noel, Pâques, Pentecôte, Œcuménisme…) - Etc. Les grands temps de l’entreprise Chaque étape a sa physionomie propre, mais, on peut dans toute entreprise distinguer plusieurs étapes : I. Choix de l’entreprise : Les équipes, les routiers, la maîtrise présentent divers projets d’entreprise, fruits de leurs enquêtes, sorties, réunions, contacts… par exemple mise en place d’un point d’eau pour le village voisin, lancement d’un ciné-club, organisation d’une veillée religieuse pour Noël, festival de la jeunesse… On en distingue ferme en conseil de communauté, c’est-à-dire, on apprécie le pour et le contre de chaque projet, avantages et difficultés, urgences… Et maintenant, par un vote : On choisit l’un des projets ; par exemple mise en place d’un point d’eau au village voisin. Toutes les équipes et tous les routiers s’engagent à réaliser cette entreprise.

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Préparation de l’entreprise : Cela se fait à deux échelons :

II.

En conseil de maîtrise, on « démonte » l’entreprise, c’est-à-dire on cherche tout ce qui doit être mis en œuvre pour réaliser l’entreprise : contacts, matériaux, responsabilités, compétences, équipes de travail… - contacts avec les autorités du village pour présenter le projet (une entreprise ne doit pas être lancée qu’en plein accord avec les autorités), y intéresser les gens du village, obtenir une participation de quelque bonnes volontés, surtout les jeunes du village ; - recherche du point d’eau, en interrogeant les anciens du village, les services techniques, en faisant peutêtre appel à un sourcier… - contacts avec des spécialistes : puisatiers, maçon, service d’hygiène… pour établir le plan de l’aménagement du point d’eau ; - recherche du financement et des moyens matériels : pierres, ciment, sable, buses, bois, brouettes, pelles, pioches, seaux, cordes, dames, camion… On se répartit les différentes responsabilités entre les membres de la maîtrise et les équipes. a-

b- On se lance alors dans le travail de préparation, qui va demander un certain temps. Chaque équipe en conseil d’équipe, voit comment organiser son travail, comment l’insérer dans son programme d’activité : réunions, sorties, multiples démarches… Et elle se met au travail. Ce travail de préparation demande un certain temps. Mai il est indispensable se fixer un délai par exemple 3 semaines, 1 mois, quitte à le prolonger. Généralement plusieurs conseils de maîtrise seront nécessaires pour mener à bien cette préparation, sans parler les nombreux contacts entre chefs d’équipe et membres de la maîtrise. Réalisation de l’entreprise : Quand ce travail de préparation est achevé, nouveau conseil de maîtrise pour mettre sur pied la réalisation proprement dite de l’entreprise : répartition du travail par roulement pour le terrassement, le dégagement de la terre, le travail de maçonnerie, le nettoyage des abords, le damage, l’aménagement de l’accès, la couverture du point d’eau, l’écoulement des eaux usées…

III.

Cette exécution de l’entreprise peut demander plusieurs semaines, selon le temps dont disposent les routiers. Souvent, au cours de la réalisation, on est amené à modifier l’organisation du travail. La maîtrise a, pendant l’exécution, autant que pendant la préparation de l’entreprise, un rôle capital de coordination. La fin de l’entreprise peut être marquée par une fête populaire ou un feu de camp (inauguration officielle, avec une bénédiction du point d’eau qui aurait pu être préparée par une célébration sur l’eau), réception des autorités, réjouissances… Révision de l’entreprise : C’est souvent l’étape négligée, alors qu’elle est très importante pour la formation des routiers. Il s’agit, tout au long de l’entreprise et à la fin de celle-ci, de réfléchir sur la manière dont a été vécue l’entreprise et sur ce qu’elle a apporté à chacun.

IV.

Quelques questions à se poser Qu’est-ce qui a été réalisé par rapport aux prévisions ? Avons-nous été efficaces ? Comment ? Sinon, pourquoi ? Quelle a été la place de chacun d’entre nous dans l’entreprise ? Comment a-t-elle rempli ses responsabilités ? - Quelles difficultés avons-nous rencontrées ? - Quelles richesses avons-nous découvertes (responsabilité, partage, sens des autres, courage, persévérance, travail bien fait, travail en équipe, patience, joie, charité, sens de chaque personne…) ? - Qu’y a-t-il changé en nous (individuellement, en équipe, en communauté) grâce à l’entreprise ? - Avons-nous découvert nous-même et révélé le Seigneur dans l’entreprise ? - Quelle tirer pour une prochaine entreprise ? Quelques points importants concernant l’entreprise -

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L’entreprise doit être décidés par les routiers. Le CC peut suggérer, conseiller, jamais décider ce que sera l’entreprise. L’entreprise doit être décidée par les routiers eux-mêmes, en équipe ou en communauté. Le choix en est arrêté en conseil de communauté. L’entreprise doit répondre à un besoin réel. Il faut que ce soit vraiment un service au sens fort du mot. C’est la condition de sa réussite et de sa valeur éducative. Il faut consulter les gens compétents, éviter les « doubles emplois ». Avant de se lancer dans une entreprise, il faut toujours mener une enquête.

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L’entreprise doit correspondre aux possibilités des routiers. Ne pas se lancer dans une entreprise qui ne puisse être réalisée faute de moyens et de temps. Mais ne pas dire non plus à priori devant tous les projet : « c’est impossible ». L’entreprise doit avoir une durée limitée. Qu’elle ne dépasse pas la persévérance des routiers. L’entreprise doit confier à tous de réelles responsabilités. C’est peut-être là le point le plus difficile à mettre en pratique. La répartition des responsabilités doit être inspirée par le souci de donner un travail effectif à chacun. L’entreprise doit amener les routiers à acquérir ou développer des compétences. Elle doit susciter la formation. L’entreprise doit être révisée. C’est très important pour la formation des routiers. Cette révision se fait :  à intervalle régulier pendant l’entreprise, en communauté ou plus souvent en équipe ;  à la fin de l’entreprise Elle consiste à étudier :  l’efficacité pratique de la réalisation ;  La manière dont chaque routier a rempli ses responsabilités et a découvert l’engagement chrétien ;  Les difficultés rencontrées, les richesses découvertes ;  La façon dont a été découvert et révélé le Seigneur pendant l’entreprise ;  Comment grâce a l’entreprise, on a « progressé » et comment ensuite on continuera à « progresser ». LA CHARTE Les louveteaux ont les Maximes. Les scouts ont la Loi. Les Routiers ont la Charte.

Ce qu’est la Charte : -

Ce n’est pas un texte vénérable, rédiger une fois pour toute et que l’on conserve dans les archives ; C’est l’ensemble des exigences acceptées par l’actuelle communauté et révisées périodiquement : elle constitue un moyen de progression personnelle grâce à une proposition et à un contrôle communautaires ; Chaque équipe a souvent intérêt à adapter la charte niveau de ses routiers.

Ce qu’elle comprend : Elle comprend 2 parties : I. -

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Une partie commune à toutes les unités Route d’un même pays, préciser en Conseil National Route ou lors d’un camp national route. Le routier : S’engage à préparer son compagnonnage (engagement) et ensuite son départ, en participant activement à toutes les activités de l’équipe et de la communauté ; Est d’accord sur les critères du départ routier ; en particulier, il veut acquérir à la Route :  le sens des responsabilités  le sens communautaire  le sens de l’équilibre  pour une vie résolument engagée et apostolique. accepte la progression communautaire et sa révision en équipe ; accepte la progression personnelle établie et vécue avec son parrain routier et un prêtre.

II.

Une partie propre à chaque communauté : Simple et claire, elle est constituée par la liste des exigences choisies par la progression communautaire. Ces exigences doivent : - aider les routiers à acquérir les qualités physiques, intellectuelles et spirituelles indispensables pour une vie adulte ; - orienter les routiers vers un début de réponse aux besoins de leurs divers milieux de vie : familial, étudiant, professionnel, rural, paroissial… - être dans la ligne scoute et exprimant bien les caractéristiques de la Route : responsabilité, communauté, équilibre. Exemple : les routiers de telle communauté : - font chacun chez eux 5 minutes de culture physique quotidiennement - lisent régulièrement « Afrique Nouvelle », ou la « Semaine », « L’Effort Camerounais », « Présence Chrétienne », « La Croix au Dahomey»… et commentent un article en équipe ;

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vont à la messe en semaine une fois tous les 15 jours dans leur quartier avec intentions précises pour tel ou tel besoin de leur milieu professionnel ; préparent le brevet de secouriste Croix Rouge.

Exemple : Dans une autre communauté, les routiers : - se privent de fumer un jour par semaine et versent cette somme dans une caisse pour soulager les malades, les vieillards ; - lisent régulièrement « La Vie » ou « Panorama Chrétien » et en discutent en équipe ; - lisent chaque semaine un passage d’Evangile, sur lequel ils réfléchissent en équipe ; - travaillent spécialement l’expression. Etc. etc. Ces exigences doivent être écrites : - parce qu’il est difficile de réaliser seul des efforts décidés en toute liberté ; - parce que s’engager à accepter des efforts devant des amis et faire une révision en commun de ces efforts aide à les réaliser ; - parce qu’écrire de efforts nous oblige à les faire réellement et facilite notre révision de vie. La révision de la Charte : Réviser la Charte, cela signifie deux choses : I.

Qu’à intervalle réguliers, en équipe, chacun dise en toute simplicité devant les autres comment il a tenu les exigences de la Charte. Il s’agit ici de se réviser par rapport à la Charte. Il s’agit ici de se réviser par rapport à la Charte. Il n’est pas nécessaire de prendre à la fois tous les points de la Charte : il est souvent utile de voir les difficultés qu’à rencontrées chacun et les richesses qu’il a trouvées ;

II.

Qu’a tenant compte de l’examen précédent, il soit décidé ou non de modifier tel ou tel point de la Charte, pour tenir compte de l’évolution et des besoins de chaque routier et celle de l’équipe ou de la communauté. Les modifications importantes de la Charte sont à décider en conseil de communauté : une fois par trimestre, le conseil révise la bonne adaptation de la charte aux besoins et responsabilités des équipes et de la communauté. C’est ordinairement au Conseil de Communauté qui termine le Grand Camp que l’on rebâtit la Charte. ORGANISATION DE LA COMMUNAUTE

De qui est composée la Communauté ? Plusieurs jeunes de 17 à 30 ans forment une communauté de routiers. Cette communauté comprend : - des Jeunes Routiers (J.R) : 17, 18, 19 ans, parfois plus ; - des Compagnons Routiers (C.R) : 20 ans et plus ; - des routiers ayant fait leur départ (R.S) ; - un prêtre : l’Aumônier ; - un chef, responsable de la Communauté (C.C) - un ou des assistants (A.C.C), qui aident le chef. Chef, Aumônier et Assistants constituent la Maîtrise. Les équipes : Le nombre de routiers composant une communauté ne doit pas dépasser 30. Les routiers sont répartis en équipes : - de 7 ou 8 pour les jeunes routiers ; - de 5 ou 6 pour les compagnons Chacune des ces équipes est dirigée par un Chef d’Equipe (C.E), aidé d’un Second (S.E) Une Communauté ne doit donc pas comprendre plus de 4 ou 5 équipes. Les Chefs et les Assistants de Meute et de Troupe font partie de la communauté route en tant que Compagnons Routiers ayant un engagement auprès des enfants et des adolescents. Ils peuvent constituer une ou deux équipes homogènes.

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CEREMONIAL CHANTS PRIERES ENGAGEMENT ROUTIER Les routiers sont disposés en cercle, la maîtrise et les routiers se font face ; le lecteur et le menuet de chants se placent entre les routiers et la maîtrise. Lectures -

sur l’humilité et la charité dans la communauté ; (Rom. XII 3 à 13) sur la puissance agissante de Dieu en nous ; (II Cor. XI 17-33 ; XII 1-9) sur nôtre vocation d’apôtres, notre rôle de missionnaire ; (Luc V 1-11)

On veillera à ce que chaque texte puisse être médité par les routiers. On pourra terminer par un chant ; exemple « Toute ma vie » de R. Fau Le C.C : « Jacques, Augustin, Georges …, l’équipe des Jeunes Routiers vous a aidé à découvrir la Route qui mène à l’age d’homme et qui fera de vous des Chrétiens, Adultes ». « Ensemble, dans l’amitié de l’équipe, vous avez reçu pour donner, vous avez servi ; ensemble Vous avez vécu avec le Seigneur, vous avez appris à être solidaires des autres » « Aujourd’hui, chacun de vous prend un engagement personnel : toute la communauté est concernée et solidaire de l’engagement de chacun ; » Le C.C : « chacun va proposer à la Communauté son engagement » 1er routier 2ème routier 3ème routier Le C.C à la communauté : « Etes-vous d’accord pour que X prenne cet engagement ? Les Routiers : OUI Puis les nouveaux Compagnons s’intègrent dans les équipes Compagnons déjà existantes ou se regroupent entre eux pour former une nouvelle équipe. Le C.C : « L’équipe des Compagnons aujourd’hui vous accueille (ou est créée) ; - Elle est une équipe de ressourcement, de réflexion, de spiritualité ; - Elle vous invite à une progression personnelle et fraternelle par la Charte d’équipe - Elle vous invite à être des animateurs des autres, à être des apôtres dans le monde et au milieu de vos frères routiers à être des exemples, des guides ; - Elle souhaite, sur la Route où le Seigneur vous guide que vous soyez des hommes porteurs d’amour, de paix, de charité, des hommes qui passent leur vie à aimer pour que l’humilité soit sauvée. On pourra terminer par le chant « L’appel de la Route ». LE DEPART ROUTIER

IV.

Veillée communautaire avant le Départ

Le départ est un acte communautaire. C’est ensemble que les routiers s’y préparent, s’aidant de leur amitié et de leurs conseils. Ensemble, ils ont pris conscience des exigences de la Route, ils ont réfléchi sur les engagements de vie qu’ils auraient à prendre. Chacun d’eux se sent responsable de la communauté, comme sait qu’elle est au service de tous. Aussi, lorsqu’un routier demande à prendre son départ, c’est le conseil de communauté qui juge s’il est prêt. Il est donc indispensable que cette cérémonie se fasse au sein même de la communauté.

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Il reste que le départ est pour chacun un engagement personnel. A mesure qu’il s’y est préparé, le routier a du se préciser à lui-même concrètement la manière dont il mettrait en pratique l’idéal qu’il s’est choisi. La veillée fraternelle qui précède le départ lui fournira l’occasion d’exposer ses projets aux membres de la communauté. Variable, suivant son tempérament, sa personnalité et sa vocation, cet engagement sera plus ou moins important socialement ; l’essentiel est qu’il soit pris avec sérieux, compétence et conviction. A la fin de cette veillée, il peut y avoir le dialogue suivant : - Le chef (s’adressant au routier) : X…, tu vas faire ton départ. Ton passage à la communauté t’a aidé à devenir un homme. Tu veux désormais mener ta vie à la manière et dans l’esprit des routiers. Avant de recevoir ton engagement devant la communauté, je vais te rappeler les principales exigences de la Route. - As-tu compris que, pour etre homme sur lequel les autres peuvent s’appuyer tu dois t’imposer une discipline de vie - Le Routier : OUI. - C.C : Veux-tu demeurer viril et sobre, n’être esclave ni de tes caprices ni de ton confort, et avoir toute la vie une âme de pauvre ? - R. : OUI. - C.C. : As-tu compris, par notre amour de la nature et du camp, qu’un routier ne se paie pas de mots ? Promets-tu de conformer tes actes et tes pensées aux exigences du réel ? - R. : Je le promets - C.C. : As-tu compris, par la communion à la peine des hommes, que nous avons recherché dans nos entreprises et dans nos services, que la vie est à prendre au sérieux, que tout acte d’un routier compte et engage ? - R. : OUI - C.C. : As-tu compris, à travers nos activités et nos discussions, qu’un routier a l’amour passionné de la vérité et qu’il ne se contente pas d’à peu près, ou de la possession tranquille des vérités toutes faites ? - R. : JE LE VEUX - C.C : As-tu compris par la vie exigeante que nous avons cherché à réaliser, qu’un routier n’est jamais satisfait de lui et ne se considère jamais comme arrivé ? Veux-tu faire aujourd’hui mieux qu’hier et demain mieux qu’aujourd’hui ? - R. : OUI, JE LE VEUX. - C.C. : As-tu compris, à travers l’amitié fraternelle et les rencontres que tu as faites, seul ou avec la communauté, au long de nos routes, que tout homme est un être unique, et que dans les plus disgraciés comme dans les plus obscurs, luit cette étincelle divine qui mérite ton amour ? - R. : OUI. - C.C. : As-tu compris, à travers tes défaillances, que tu n’as pas à condamner les hommes, mais que tu leur dois la bienveillance que Dieu lui-même te prodigue ? Promets-tu de rechercher dans les autres, pour la gloire de Dieu, ce qu’ils ont de bon, et de supporter, pour son amour, leurs défauts et leurs imperfections ? - R. : OUI - C.C : Enfin, es-tu décidé, autant que tu le pourras, à t’engager dans le métier et le mariage ou le sacerdoce et la vie religieuse, comme dans une vocation, à les vivre comme un service du pays et de l’Eglise ? - R. : OUI.

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V.

La cérémonie du Départ

(Le routier s’avance devant le C.C. et l’aumônier ; il pose son sac ou sa natte devant lui). - C.C. (s’adressant à tous les routiers) : Etes-vous d’accord pour que X… prenne son départ ? - Les routiers : OUI - C.C. : Que Dieu te donne la grâce de persévérer dans ton engagement. Que le péché, les désillusions, l’argent et les honneurs n’émoussent pas ta vocation. Que grâce à Dieu tu restes toujours jeune. Entre donc en routier dans la communauté des hommes. - R. : Je sais que la grandeur de l’homme est sa fidélité. Connaissant ma faiblesse, je demande à Dieu sa grâce et m’engage à mener ma vie en homme et en Routier Scout. - C.C. : Reçois ce pain, nourriture pour ta route, et signe de la solidarité humaine. Il t’invite au travail, au partage, au combat pour la justice. N’oublie pas qu’il est un autre Pain plus nécessaire à la vie ! (Le C.C. remet au Routier une boule de pain) - C.C. : Cherche un abri sur ta Route ou installes-toi sous la tente. Cela te rappellera que nous n’avons pas sur Terre de demeure permanente. (L’aumônier remet à ce moment dans le sac du Routier une Bible ou un Nouveau Testament, offert par la Communauté, si le routier n’en possède pas encore). - C.C. : Reçois cette flamme, qui dissipe les ténèbres de ta Route. Cherche et rayonne le vérité, car en toi vit le Seigneur, Lumière du monde. (Le C.C. lui remet une torche allumée). - C.C. : Reçois enfin ces flots portés par tous les routiers du monde. Ils évoquent ce qui, en toi, ne doit jamais mourir : Jaune, couleurs des Louveteaux, couleurs du soleil, pour que ta joie illumine ceux qui t’entourent. Vert, couleur des Eclaireurs, de tout ce qui grandit, pour que l’espérance t’entraîne toujours plus loin. Rouge, couleurs des Routiers, couleur de sang et d’amour, pour que tu n’épargnes ni l’un ni l’autre tout au long des jours que Dieu te donnera. Un routier qui ne sais pas mourir n’est bon à rien, mais souviens toi qu’il est parfois aussi difficile de vivre. (Le C.C. lui remet les flots) Et maintenant, frère, à Dieu va… - R. : Père, je ne partirai pas avant que vous ne m’ayez une fois encore donné la Parole de Dieu. - L’aumônier : Pars donc, nourri de la Parole de Divine et du confort de ses promesses : « Heureux ceux qui ont un cœur de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux ; Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ; Heureux ceux qui sont doux, car il posséderont la terre ; Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés ; Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ; Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ; Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ; Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le Royaume des cieux est à eux ; Heureux serez-vous quand on vous maudira, quand on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi… Ces paroles de vie, ne les garde pas pour toi ; annonce la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu ; donne à manger à ceux qui ont faim, à boire à ceux qui ont soif, l’hospitalité à qui frappe à ta porte, un vêtement à ceux qui

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n’en ont pas ; visite les malades, assiste ceux qui sont en prison ; et si tu es persécutés pour Jésus-Christ, ne prépare rien pour ta défense, car ce que tu auras à dire te sera inspiré au moment même : ce n’est pas toi qui parleras, c’est l’Esprit du Père qui parlera en toi. N’oublie jamais que ta route est un passage, par delà la vie terrestre, vers le pays de l’éternel jeunesse, et le peuple des créatures en marche vers l’éclatante résurrection, tu ne trouveras ton repos, après les labeurs de la route, qu’accueilli par le Père dans la radieuse cité des saints. Pars maintenant, derrière le Christ, l’immortel Pasteur des hommes, à la joie de Dieu. Que Notre-Dame Marie, l’Etoile du matin, te guide ; que l’apôtre Paul t’accompagne ; que l’innombrable foule des saints et saintes de tous temps et de tous lieux te fasse cortège, aujourd’hui, demain, jusqu’à l’éternité. (L’aumônier bénit le Routier). - R. : Amen (Il donne une poignée de main à chacun des Routiers et pars. La Communauté chante alors l’appel de la Route).

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CHANT DE LA PROMESSE Refrain : Je veux t’aimer sans cesse, De plus en plus, Protège ma promesse, Seigneur Jésus. 1 : Devant tous je m’engage, Sur mon honneur, Et je te fais hommage De moi, Seigneur 2 : Je te jure de te suivre, En fier Chrétien, Et tout entier je te livre Mon cœur au tien 3 : Je suis de tes apôtres, Et, chaque jour, Je veux aider les autres, Pour ton amour. 4 : Fidèle à ma patrie, Je le serai, Tous les jours de ma vie, Je servirai

PRIERE SCOUTE Seigneur Jésus, Apprenez-nous à être généreux, A vous servir comme vous le méritez, A donner sans compter, A combattre sans soucis et blessure, A travailler sans chercher de repos, A nous dépenser sans attendre d’autres récompenses, Que celle de savoir que nous faisons votre Sainte Volonté. Amen

PRIERE DES ROUTIERS Seigneur Jésus, Gardez notre cœur jeune et notre âme curieuse, Donnez-nous de vous servir avec passion et de rayonner votre joie, Rendez-nous frères, nous qui faisons route ensemble, pour ensemble vous trouver.

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L’APPEL DE LA ROUTE

Refrain : Ohé, garçon, garçon, Toi qui cherches, toi qui doutes, Prête l’oreille à ma maison, Entends l’Appel de la Route.

I : Elle est là devant te maison Comme une amie, Et pendant la belle saison, Toute fleurie, Elle fuit jusqu’à l’horizon, D’une fuite infinie II : C’est la Route des Paladins, Route guerrière, Elle a vu la marche des saints Vers la Lumière, Et leurs pas sont encore empreints, Dans sa vieille poussière. III : Si ton cœur parfois s’est ému, Pour de grands rêves, Si tu veux les fières vertus, Qui nous soulèvent, Bien loin des sentiers rebattus, Suis la Route sans trêve

IV : Tu sauras les secrets nombreux De cette Route, Les calvaires dressés aux cieux Sous la grande voûte, Tu seras, pour l’amour des gueux, Chaque jour aux écoutes V : Quand la nuit aura dans les bois Fais le silence, Tu t’endormiras sans émoi Plein d’espérance, Et la voie du Seigneur en toi Sera ta récompense

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