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L’École libératrice

n°131 - décembre 2009

nseignant

Le journal du Syndicat des Enseignants-UNSA

S’opposer et proposer !

TEMPS FORT

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Peau neuve pour le lycée UNSA

9

Les points forts du congrès MÉTIER

CPPAP n° 0214 S 06771 - ISSN N° 1241 - 039 X

11

Santé au travail : notre enquête

Lycée : le SE-UNSA pèse sur les débats


Bulletin d’adhésion Faites la différence !

Cotisations 2009-2010 Titulaire

Situations particulières

É

CLASSE NORMALE Instituteur(trice) PE, Certifié(e), COPsy, CPE, PLP, Prof EPS PEGC, CE d’EPS, AE-CE Bi-admissible Agrégé(e)

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03 04 05 06 07 08 09 10 11 119 € 121 € 124 € 126 € 129 € 136 € 143 € 152 € 167 € 128 € 135 € 142 € 151 € 160 € 172 € 184 € 198 € 213 € 128 € 134 € 141 € 148 € 156 € 166 € 175 € 136 € 143 € 152 € 162 € 171 € 184 € 198 € 213 € 223 € 155 € 168 € 179 € 192 € 206 € 222 € 238 € 254 € 266 €

Disponibilité, congé parental 39 € Temps partiel : au prorata du temps partiel Suppléant(e) 79 € CPA : au prorata du salaire

IUFM 1ère année étudiant(e) 2e année stagiaire Liste complémentaire

39 € 79 € 79 €

Retraités

Pension inférieure à 1400 € 95 € Pension entre 1400 et 1850 € 115 € Pension supérieure à 1850 € 124 € Montant de la cotisation

HORS CLASSE PE, Certifié(e), CPE, PLP, Prof EPS, DCIO Agrégé(e) PEGC, CE D’EPS

01 02 03 04 05 06 07 160 € 181 € 195 € 208 € 225 € 240 € 254 € 213 € 226 € 238 € 254 € 266 € 296 € 148 € 156 € 165 € 175 € 198 € 213 €

CLASSE EXCEPTIONNELLE PEGC, CE D’EPS

01 02 03 04 05 198 € 215 € 225 € 240 € 254 €

Contractuel(le) 123 € MI-SE / Assistant(e) d’éducation

Le montant de votre cotisation annuelle est proportionnel au salaire. Il est égal à 5,8 millièmes de votre traitement annuel brut.

d’impôt Réductione votre cotisation

Modalités de versement

ontant d 66% du m

• En une seule fois par chèque, adressé à votre section syndicale.

• En plusieurs fois par prélèvements fractionnés sur votre compte bancaire ou postal.

70 € Vacataire 39 €

SITUATION PERSONNELLE

• Par carte bancaire sur www.se-unsa.org

Nom : ..................................................................................... Prénom : ............................................................................... Nom de jeune fille : ................................................................ Né(e) le : .............................................................................. Adresse : ................................................................................................................................................................................. Commune : ............................................................................. Code postal : ....................................................................... Téléphone : ............................................................................. Portable : ............................................................................. Adresse mél : ......................................................................................................................................................................... Nouvel(le) adhérent(e) :

Non Oui

Actif Retraité(e)

COTISATION

SITUATION ADMINISTRATIVE

ÉTABLISSEMENT (nom et adresse) : .....................................................................................................................................................

Titulaire Stagiaire Temps partiel : ..........%

SITUATION :

Détaché(e)-MAD Temps complet Autres cas (CLM, CLD, CFA,…) .................................

CATÉGORIE :

IUFM 1 année 2 année Catégorie (PE, PLC, PLP, CPE, PEPS) : ................................................................................... Premier degré Professeur(e) des écoles Instituteur(trice) Suppléant(e) Liste complémentaire ère

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Spécialité (directeur(trice), Zil, ASH, EMF, etc.) .......................................................................................................................................

Second degré Discipline : ................................................................................................................................................................ Certifié(e) PLP Agrégé(e) Bi-admissible AE-CE PEGC Section : .............................................. Autre (préciser) : ................................ Chargé(e) d’enseignement EPS Professeur(e) EPS Conseiller(e) principal(e) d’éducation COPsy DCIO MI-SE Vacataire Contractuel(le) Assistant(e) d’éducation Auxiliaire de vie scolaire Assistant(e) pédagogique Échelon : .......... Montant de la cotisation : ................... Classe exceptionnelle Paiement fractionné :

Classe normale Hors classe Mode de paiement : Chèque

Première demande Renouvellement

J’adhère au Syndicat des Enseignants-UNSA, date et signature : ..................................................... Les informations recueillies sont destinées au fichier syndical. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, conformément à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’Informatique, aux fichiers et aux libertés.

À retourner au SE-UNSA - 209 boulevard Saint-Germain - 75007 Paris


ÉDITO

SOMMAIRE TEMPS FORT - Revalorisation: on est loin du compte.

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TEMPS FORT - Action : «budget, le cache-misère». TEMPS FORT - La réforme du lycée en débat.

UNSA - L’essentiel du congrès de Pau. ÉDUCATIF - L’aide personnalisée : interview.

SOCIÉTÉ - La tartufferie du débat de M. Besson. FORMATION - Ce que le SE-UNSA exige.

MÉTIER - L’enquête Santé au travail : les résultats.

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PREMIER DEGRÉ - Mouvements départementaux. SECOND DEGRÉ L’histoire des arts.

Ce numéro est accompagné, pour les abonnés concernés, d’un encart «France abonnements».

Dans le cadre de son agenda 21, le SE-UNSA fait imprimer cette revue sur du papier recyclé selon la norme «Imprim’vert».

enseignant

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209, boulevard St-Germain - 75007 Paris tél : 01 44 39 23 89 - fax : 01 44 39 23 83 mél : enseignant.revue@se-unsa.org Directeur de la publication : Fabrice Coquelin Responsables de la rédaction : Emmanuelle Andrieux, Dorothée Crespin, Thierry Foulkes Photographe : Jean-Pierre Lallement Chef de fabrication : Patrick Teste Mise en page : Robert Leroux, Nathalie Olry Mise en ligne : Jean-Louis Bouquet Secrétariat : Ouezna Mohellebi Publicité : L’Enseignant 209, boulevard St-Germain 75007 Paris Tél : 01 44 39 23 98 Imprimerie : Ségo Les informations utilisées pour l’envoi de ce bulletin peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, de rectification, de suppression dans les conditions prévues par la loi n°78-17 du 6/10/1978 relatives à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.

Prix au numéro : 4 € - Abonnement : 36 €/an

Identité nationale : faux débat

L

es forces vives du pays sont appelées à débattre de «l’identité nationale». Ce débat ne ressort d’aucune demande appuyée, ni de la société ou ni même des corps constitués. Il émane du sommet de l’État. Les élections régionales sont dans la ligne de mire et la méthode est désormais bien rodée. Souvenons-nous du thème de l’insécurité largement mis en avant lors des présidentielles. Rappelons-nous de la polémique sur l’installation de portiques à l’entrée des établissements, de la fouille des cartables, à quelques encablures des européennes. Cette fois-ci, c’est donc l’identité nationale qui est appelée à la rescousse. Ce débat, convoqué sur injonction de l’empressé ministre de «l’Identité nationale et de l’Immigration», doit se tenir dans les préfectures, ces mêmes murs où se joue le destin de tous les migrants sans-papiers pris en flagrant délit. Parler d’identité, même nationale, n’est pas sans conséquence. Cela touche à l’intime, au plus profond de soi. L’identité, la sienne, comme celle des autres, se construit par son rapport à autrui, et cela dans une société de plus en plus diverse où les strates identitaires s’entremêlent et s’entrecroisent. L’identité, fut-elle nationale, relève d’une alchimie complexe. Vouloir démêler cet écheveau pour en extraire un gabarit unique n’est pas sans danger. Et quid de l’identité européenne qui se construit patiemment depuis plus de cinquante ans ? Certains dérapent déjà. Brandissant la panoplie des accessoires dûment estampillés «made in France», ils exigent de fait l’instauration d’un certificat d’identité nationale, pointant ainsi vers la sortie ceux qui ne rentreraient pas dans le moule tricolore. Triturer ainsi les contours de la Nation, c’est stigmatiser, exclure et marginaliser. En cette période de crise, autant jouer avec le feu. Au lieu de cela, la majorité présidentielle aurait meilleur temps à traiter sur le fond la vraie question de la cohésion sociale et du vivre ensemble. Pour le coup, il est un marqueur de notre identité nationale dont on pourrait utilement s’emparer : c’est celui de notre modèle social fait de solidarité. Christian Chevalier, secrétaire général, le 8 décembre 2009.

209, bd St-Germain - 75007 Paris 01 44 39 23 00 www.se-unsa.org - mél : national@se-unsa.org

enseignant

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Rémunération des enseignants

Revalorisation : loin du compte !

Les annonces ministérielles sont très loin d’une réelle revalorisation du métier d’enseignant.

> Le ministre a donc 4

rendu publiques ses propositions en matière de revalorisation des enseignants. Disons-le tout de suite : «On est loin du compte». À la rentrée 2010, les deux premiers échelons des corps comparables (certifiés, CPE, PE, PEPS, PLP) seraient supprimés. Le 3ème, revalorisé de 9 points, correspondrait à l’indice 405. Les nouveaux échelons seraient progressivement revus jusqu’au nouveau 4ème. En 2016, 15% des enseignants seraient ainsi concernés. Rien pour les agrégés, les PEGC ou les CE d’EPS, ni pour l’immense majorité d’enseignants des corps comparables. Même les engagements pris par le ministre dès sa nomination ne sont plus repris. Rien sur une éventuelle augmentation des ratios de hors-classe, ni sur un éventuel (et problématique) échelon fonctionnel supplémentaire. Certes, l’augmentation de 200€ (+16%) pour les débutants n’est pas «indécente», contrairement aux

Syndicat des

enseignants - UNSA

propos de certains. Pour autant, la masterisation recule l’entrée dans le métier de deux ans. Le gain ne représente en fin de carrière que 20 000€, soit l’équivalent de l’année de stage économisée par le gouvernement sur la formation. Pis, si le point d’indice avait suivi l’évolution des prix depuis 2000, les enseignants actuels débuteraient avec 150€ supplémentaires.

Dans sa lettre aux éducateurs, N. Sarkozy l’affirmait :«Je souhaite faire de la revalorisation du métier d’enseignant l’une des priorités de mon quinquennat». Il précisait même que la moitié des économies engendrées par les suppressions d’emplois y serait consacrée. En quatre budgets, ce sont 58 000 emplois qui auront disparu, soit une économie de deux milliards. La revalorisation proposée coûterait à peine 200 millions d’euros… Leitmotiv ministériel : beaucoup a été fait. Notamment, insiste-t-on sur les heures supplémentaires qui auraient

Humeur

T EM PS FORT

> Dans l’académie de Créteil, on a plein d’idées ! Après la «cagnotte», prime contre l’absentéisme, puis la mise en place d’équipes mobiles de sécurité censées prévenir les conflits et intervenir «à chaud», le bon rectorat a récidivé pour remplacer les enseignants. «Vous avez peutêtre dans votre entourage […] des étudiants ou personnes […] ayant des compétences avérées qui pourraient venir alimenter le vivier de contractuels ou de vacataires, voire des assistants d’Éducation car, comme leur nom l’indique, il y a Éducation dans leur appellation». Heureusement que le ridicule ne tue pas ! Vous aviez de tels talents sous les yeux, aptes à remplacer les profs en congé, et vous l’ignoriez ! Qu’importent l’assèchement du recrutement des enseignants, les suppressions de postes et la précarité pourvu qu’on ait une personne a priori experte en pédagogie pour assurer des cours. Ainsi, pour les parents, les apparences seront-elles sauves. Le problème c’est que, comme pour la «cagnotte», cette solution n’est qu’un rafistolage. Comme partout, les moyens manquent ; mais dans cette académie, on a décidément de «drôles» d’idées ! Fabrice Coquelin

mobilisé plus de 400 millions d’euros. Il est à noter que la disparition des premiers échelons conduit à relever de 5% les HS et à mobiliser un tiers des crédits prévus.

Pour le SE-UNSA, la revalorisation doit concerner tous les enseignants. Ne relever que les seuls premiers échelons conduit à un tassement des carrières. Au moment où celles-ci s’allongent, il faut offrir, au contraire, des perspectives. Les comparaisons internationales l’attestent : les enseignants français sont payés 20% de moins que leurs homologues européens. Luc Chatel a déclaré devant le comité technique paritaire ministériel que cela était «injuste, injustifié, injustifiable». Le SE-UNSA partage cette appréciation et demande au ministre d’en tirer les conséquences car on peut en dire autant des actuelles propositions ministérielles. Dominique Thoby

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T EM PS FORT Action

Budget cache-misère > Le 8 décembre, les

parlementaires ont votÏ LE budget de l’enseignement scolaire

au Sénat. Le SE-UNSA vous a sollicités pour agir massivement vers eux en leur envoyant la carte «Budget 2010 le cache-misère» pour dénoncer notamment la baisse de 60% des crédits pédagogiques des écoles, l’annonce des 16 000 surpressions d’emplois alors que 23 000 élèves de plus sont attendus Êà la prochaine rentrée, et leur demander d’agir et de modifier ce budget. Au moment où nous écrivons, prms de 10 000 cartes leurs sont parvenues et les questions posées par les parlementaires sur les suppressions d’emplois se multiplient. Le premier objectif est donc atteint, l’interpellation est réussie. De même, la FCPE nationale, pour le collectif «Un pays, une école, notre avenir», a reçu plusieurs milliers de

Ces deux actions ont rempli l’objectif d’efficacité qui avait

«cartes de doléances» à adresser au ministre de l’Éducation nationale. Elles dénoncent les conséquences du budget 2010 et indiquent les axes pour la réussite de tous. Chaque carte a permis à l’enseignant, le parent, le

Projet de loi de financement de la Sécurité sociale

L’avenir de notre protection sociale en péril > Le PLFSS est en débat. Il consacre un déficit important malgré les efforts qu’il fait supporter aux seuls salariés. Qu’on en juge… Les indemnités journalières des accidentés du travail seront imposables là où le bouclier fiscal allège l’impôt sur les revenus des rentes. Tournant le dos au principe de

solidarité qui constitue la base de notre système de protection sociale, le PLFSS fait supporter, un peu plus, la charge de la maladie… aux malades. Ainsi, l’augmentation de 2€ du forfait hospitalier (+12,5%) va-t-elle peser sur les plus faibles. Dans le même temps, la ministre de la Santé invente le remboursement à 15% pour les médicaments «dont l’efficacité médicale n’est pas prouvée». Une concession au lobby pharmaceutique car, ou le médicament est utile et il faut le rembourser, ou il ne l’est pas et il ne sert à rien de le rembourser. Le SE-UNSA condamne ces orientations qui mettent en péril l’avenir de notre protection sociale. Guy Barbier

www.se-unsa.org

citoyen, individuellement ou collectivement, de faire état des manques ou des besoins de son école ou de son établissement. La conférence de presse du 7 décembre a eu pour but de diffuser auprès de l’opinion publique des exemples précis des doléances exprimées. Le collectif va remettre l’ensemble de ces témoignages au ministre Chatel.

été recherché. Les interlocuteurs ont été ciblés et atteints. Que ce soit le ministre de l’Éducation ou les parlementaires, les messages concrets sont arrivés jusqu’à eux et ont été médiatisés le 7 décembre. Pour le SE-UNSA, ce type d’action a été plus approprié sur les questions budgétaires qu’une grève «presse bouton» dans laquelle nos collègues se sont peu impliqués, comme ils avaient d’ailleurs prévenu en début d’année en réponse aux sondages sur l’action ! D. T.

Le ministre avait inclus un volet sur la «sécurisation de la gestion des congés pour raison de santé» dans la négociation sur la Santé au travail. La rénovation du dispositif de contrôle des arrêts de maladie faisait partie de ce volet. L’ensemble des syndicats de la Fonction publique a demandé le retrait de ce point qui constituait un blocage majeur, voire provocateur, dans des discussions qui visaient l’amélioration des conditions de travail. Par un amendement dans la loi de financement 2010 de la sécurité sociale, le gouvernement remet son projet en route et instaure ainsi une expérimentation du contrôle des arrêts de maladie des fonctionnaires par les caisses d’assurance maladie. Ces dernières se voient confier le contrôle des arrêts de moins de 6 mois (hors accident de travail), ainsi que le contrôle des sorties autorisées. Le gouvernement entend ainsi renforcer ces contrôles, estimant que les dispositifs sont trop différents dans les trois Fonctions publiques. Le SE-UNSA dénonce une mesure qui stigmatise encore les fonctionnaires.

enseignant

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T E M P S F O RT Réforme du lycée

Le lycée fait (un peu)

peau neuve Pour le SE-UNSA, la réforme offre des leviers de changement. Plusieurs mesures vont dans le sens d’un accompagnement du lycéen dans l’élaboration de son parcours de formation et d’une meilleure articulation entre les contenus du lycée et ceux de l’Enseignement supérieur, principes que nous défendons depuis 2008. Le SE-UNSA s’est battu pour que cette réforme ne se fasse pas à l’économie.

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6

À l’exception, notable, de la voie technologique, les contours de la réforme sont désor-

Revue des détails des principales mesures pédagogiques…

mais connus (voir notre article consacré à la refonte des séries technologiques, p.8). Certes, elle peut paraître modeste au regard du projet ambitieux porté par notre syndicat ; elle n’est pas pour autant insignifiante. Il n’est qu’à voir la montée au créneau d’organisations qui se posent en défenseurs des disciplines et des structures hiérarchisées du lycée actuel… Bien sûr, le SE-UNSA n’approuve pas toutes les dispositions de la réforme, loin s’en faut. D’autant plus que certains arbitrages politiques en affaiblissent la logique. Mais il refuse pour autant de céder à la malhonnêteté intellectuelle et de condamner un projet dont un certain nombre de mesures sont susceptibles de permettre de mieux répondre aux besoins des lycéens.

Une seconde moins déterminante

Nouvelle classe de seconde Enseignements obligatoires

Horaires

Français Histoire-géographie Langue vivante 1 Langue vivante 2 Mathématiques Physique-chimie SVT EPS Éd. civique, juridique et sociale Accompagnement personnalisé Enseignements d’exploration Horaire total élève

4h 3h

Syndicat des

enseignants - UNSA

5h30 4h 3h 1h30 2h 0h30 2h 2 x 1h30 28h30

Le projet du ministère n’est pas révolutionnaire mais il contribue à clarifier le rôle du lycée et les objectifs poursuivis par chaque niveau d’enseignement. Il s’appuie en effet sur une seconde moins «déterminante» qu’aujourd’hui, sur

une première plus généraliste et polyvalente et sur une classe de terminale mieux articulée avec l’enseignement supérieur. La rénovation de la seconde, avec un tronc commun resserré mais incluant la LV2 et deux enseignements d’exploration de 1h30 chacun, doit permettre aux lycéens de mieux construire leur parcours. Bien sûr, en cédant aux pressions, le ministre a amoindri la portée de l’exploration : les élèves devront ainsi obligatoirement choisir un enseignement d’exploration de nature «économique» (SES ou «Principes fondamentaux de l’économie et de la gestion», une nouveauté). L’occasion de mieux faire connaître les formations de la voie technologique n’a donc pas été saisie, malgré nos demandes répétées en ce sens. Malgré tout, avec de nouveaux programmes rédigés dans une optique de découverte et non de prérequis, deux heures d’accompagnement personnalisé pour tous les élèves et un horaire hebdomadaire de 28h30, la future seconde sera plus à même de remplir son rôle.

Nouvelle classe de première Enseignements obligatoires • Enseignements communs Français Histoire-géographie Langues vivantes 1 et 2 EPS Éducation civique, juridique et sociale Total enseignements communs • Enseignements de spécialisation Mathématiques Sciences (dans la série S, physique (3h) + SVT (3h) ou sciences de l’ingénieur (7h) SES Littérature française Littérature étrangère en langue étrangère Enseignement au choix pour la série L : arts (5h), arts du cirque (8h), maths appliquées, LV3, approfondissements LV1 ou LV2, langues de l’Antiquité Total enseignements de spécialisation • Accompagnement personnalisé Aide personnalisée, approfondissement, autonomie, acquisition de méthode, prise de note, prise de parole, aide à l’orientation

Horaires par séries S 4h 4h 4h30 2h 0h30 15h

ES 4h 4h 4h30 2h 0h30 15h

4h

3h

6h

1h30 5h

L 4h 4h 4h30 2h 0h30 15h

1h30 2h 2h

10h

9h30

3h 8h30

2h

2h

2h

• TPE TPE

1h

1h

1h

Horaire total élève

28h

27h30

26h30

www.se-unsa.org


T E M P S F O RT

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La question des moyens : le SE-UNSA s’est battu pour

Total : 28h30 • Enseignements obligatoires

Des séries rééquilibrées ? Une classe de première plus généraliste À compter de la rentrée 2011, la classe de première se caractérisera par un tronc commun de 15 heures (60% du total), complété par des enseignements de spécialisation correspondant à la série choisie par l’élève. Le SE-UNSA est très favorable à la cette mesure qui va dans le sens d’une homogénéisation des contenus et définit une formation plus polyvalente. Le tronc commun diminue la rigidité des filières. En cas de changement de série au cours du cycle terminal, un élève ne devrait rattraper que les seuls enseignements de spécialité : on sort donc de la logique du «tout ou rien», ce qui est une bonne chose.

Une terminale mieux positionnée par rapport au Supérieur La dernière des «années lycée» constituera le temps de la «spécialisation» (60 à 70% du volume horaire). L’examen des grilles horaires montre que le ministère a cherché à diminuer la polyvalence de la série S, en renforçant par ailleurs sa coloration scientifique (18h30 d’enseignements scientifiques au total contre 16 heures actuellement). En L, l’introduction d’un nouvel enseignement (au choix) intitulé «droit et grands enjeux du monde contemporain» ainsi que d’un cours de «littérature étrangère en langue étrangère» (obligatoire) participent de la volonté de redorer le blason d’une série en perdition. La série ES, une série qui fonctionne bien, voit ses grands équilibres conservés.

www.se-unsa.org

En réalité, ce seront finalement les élèves et leurs familles, qui, par leurs choix, vont permettre (ou non) de rééquilibrer les séries. Or ces choix s’effectuent en fonction des débouchés vers l’Enseignement supérieur. Cela pose la question des modalités de recrutement des établissements du Supérieur, dont on sait bien qu’elles sont davantage fondées sur une logique de niveau scolaire supposé que sur celle des prérequis nécessaires. Le SE-UNSA demande que cette problématique soit abordée, en lien avec la mise en œuvre de l’orientation active, inexistante dans le projet du ministère. Julien Maraval

obtenir les conditions de la réforme. Les projets d’arrêtés soumis à l’avis du Conseil supérieur de l’Éducation (CSE) ne garantissaient pas les moyens de l’autonomie aux établissements. En effet, ils précisaient que le volume de l’enveloppe horaire mise à la disposition des établissements pour assurer des enseignements en groupes réduits serait «arrêté par le recteur sur une base moyenne». Ce volume pouvait être «modulé» par le recteur en fonction des spécificités de l’établissement. Cette rédaction était tout à fait inacceptable. Elle ouvrait la porte à des réductions de moyens incontrôlables et pouvait réduire à néant la marge d’initiative des établissements. En conséquence, le SE-UNSA a demandé que le texte soit modifié pour garantir la dotation de base à tous les établissements, les recteurs ne pouvant qu’abonder la dotation. De la sécurisation des moyens de l’autonomie dépend notre position, tant il est vrai qu’aucune réforme ne peut réussir sans moyens ! Dans les discussions préalables, le ministre s’y est engagé. Si cela est confirmé au CSE du 10 décembre, le SE-UNSA se prononcera en faveur de la réforme.

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Nouvelle classe de terminale Horaires par séries • Enseignements obligatoires Philosophie Histoire-géographie (en option pour la série S) Langues vivantes 1 et 2 EPS Éducation civique, juridique et sociale Mathématiques Sciences physiques SVT (ou sciences de l’ingénieur : 8h) SES Littérature française Littérature étrangère en langue étrangère • Enseignement de spécialité au choix Pour la série L : arts (5h), arts du cirque (8h), maths appliquées (4h), LV3, approfondissements LV1 ou LV2, langues de l’Antiquité ou droit et grands enjeux du monde contemporain Pour la série ES : maths appliquées, sciences sociales, ou économie approfondie Pour la série S : maths, sciences physiques, SVT, informatique et sciences du numérique • Accompagnement personnalisé Aide personnalisée, approfondisement, autonomie, etc. en prenant appui sur les disciplines caractéristiques de la série Horaire total élève

S 3h 2h 4h 2h 0h30 6h 5h 3h30

ES 4h 4h 4h 2h 0h30 4h

L 8h 4h 4h 2h 0h30

5h 2h 1h30

2h

1h30

3h

2h 28h

2h 27h

2h 27h

enseignant

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T EM PS FORT Réforme du lycée

Et la voie technologique ? > Le SE-UNSA se bat dans

dans les représentations sociales- et donc une orientation entre les deux voies à la fin de la classe de seconde.

la réforme du lycée pour promouvoir les enseignements technologiques. Cette valorisation passe par : • des enseignements technologiques présents dans tous les parcours, • une refonte importante de l’offre de formation afin de la situer clairement dans une logique de préparation à l’Enseignement supérieur. Les séries STI en particulier doivent être rénovées. Elles souffrent d’une image négative auprès des élèves : les spécialités sont perçues comme «enfermantes» et les horaires comme «pléthoriques». Un projet viable à long terme ne peut faire l’impasse sur ces problématiques. Maintenir le statu quo serait suicidaire. Il faut donc pour le ministère concevoir un projet répondant aux attentes des lycéens et de leurs familles, pensé en articulation avec les BTS et les DUT et garantissant l’emploi des enseignants avec un plan

8

En imposant un enseignement d’exploration «à

lourd de formation-adaptation aux nouveaux contenus. La tâche ne sera pas aisée. Déjà, sous la pression des conservateurs, le ministère a maintenu deux voies séparées -hiérarchisées

Le conseil pédagogique et l’autonomie des EPLE >

Dans le cadre de la réforme du lycée, il est proposé aux établissements de gérer, en fonction de leur projet pédagogique, les moyens de l’accompagnement et

les moyens complémentaires d’enseignement, ceux qui permettent par exemple la mise en œuvre de groupes à effectifs réduits, de groupes de besoin ou de dispositifs de coanimation. «Cette possibilité nouvelle va-t-elle inéluctablement générer des inégalités ?», comme l’affirment les opposants à la réforme qui font de la contestation de cette autonomie leur principal cheval de bataille.

Cessons l’hypocrisie ! Nous le savons tous : les inégalités et les concurrences entre établissements prospèrent derrière la façade de l’égalité républicaine ; il ne suffit pas de défendre des grilles nationales et des moyens fléchés à la minute près pour garantir l’équité et la justice entre

Syndicat des

enseignants - UNSA

coloration économique» (là encore pour satisfaire quelque puissant lobby), il déséquilibre l’exploration en défaveur des enseignements technologiques. La possibilité offerte de choisir deux enseignements technologiques en plus de l’enseignement économique est un geste positif. Serat-il suffisant ? On peut en douter. Le SE-UNSA demande au ministère d’avancer rapidement ses propositions. Le manque de visibilité, au moment où les élèves de troisième commencent à réfléchir à leur orientation et où les lycées commencent à préparer la rentrée 2010, ne peut que nuire à la voie technologique. Claire Krepper

Sarcelles et Henri IV ! L’autonomie n’est pas la réponse magique. Elle n’est qu’un moyen pour l’établissement, dans un cadre national garanti à tous, de réaliser au mieux ses missions de Service public. Elle permet -et en même temps exigel’investissement pédagogique des enseignants. Le conseil pédagogique est le lieu où s’élabore un projet commun et cohérent qui sera ensuite validé démocratiquement par le conseil d’administration. Les enseignants devront pouvoir y jouer leur rôle pleinement, ce qui implique qu’ils soient correctement informés et formés, et que du temps soit dégagé pour la concertation. À ce titre, le SE-UNSA demande que soient fournis aux équipes des scénarios pédagogiques et organisationnels qui puissent servir de support à leur réflexion dans le cadre de journées banalisées, dès janvier, pour préparer la rentrée 2010. C. K.

www.se-unsa.org


U NSA Congrès de l’UNSA

Une dynamique : «Plus fort l’UNSA !» >

Réunis à Pau en novembre, mille deux cents militants, issus de l’ensemble des fédérations de l’UNSA, ont débattu autour de deux axes forts : l’activité et l’actualité syndicales et l’avenir de l’UNSA et son développement. • Dans le premier débat, la diversité des interventions a confirmé l’implantation de l’UNSA dans l’interprofessionnel. En s’appuyant encore plus largement sur les salariés du public comme du privé, notre organisation démontre qu’elle dépasse les corporatismes sclérosants tout en préservant la défense des métiers. La tonalité des débats a prouvé une dynamique combative et positive. Ce moment de réflexion sur

CLIN D’ŒIL

l’activité passée a permis aussi de vérifier la parfaite cohérence de l’UNSA, dans ses pratiques comme ses positionnements, avec ses syndicats et ses fédérations. Le rapport d’activité national a été adopté à la quasi unanimité. • L’avenir de l’UNSA, son développement dans un paysage syndical en pleine évolution lié à la nouvelle loi sur la représentativité, furent au cœur de ce congrès. Alain Olive, réélu secrétaire général, en a tracé les pistes(*) : «Être une organisation syndicale de témoignage ne nous intéresse pas ; nous voulons avoir une influence réelle, faire aboutir ce en quoi nous croyons. C’est la raison pour laquelle nous avons été les

premiers à essayer de faire bouger les lignes en ébauchant un rapprochement avec la CGC… Nous glosons à longueur de journée sur la faiblesse du syndicalisme et ses divisions qui en seraient la première des causes, et il faudrait s’interdire de gommer ces divisions quand l’occasion se présente… Pour l’UNSA, l’échec pour l’instant de cette démarche ne signe pas l’échec de toute tentative de rassemblement d’un pôle réformiste...».

Ce cinquième congrès de l’UNSA se veut être le congrès qui renforce un syndicalisme utile et efficace. Dans ce contexte de crise, les militants veulent relever le défi du développement, pratiquer un syndicalisme courageux et audacieux, imaginatif et déterminé pour que l’UNSA redonne espoir aux salariés. Pascal Priou (*) L’intégralité du discours sur www.unsa.org

Le nouveau secrétariat national de l’UNSA : Alain Olive : secrétaire général. Luc Bérille : action revendicative. Jacques Bory : trésorier national. Dominique Corona : formation syndicale, CEF, IRP, économie sociale. Élisabeth David : services publics et Fonction publique. Florence Dodin : formation syndicale. Christine Dupuis : emploi, égalité professionnelle, développement durable. Jean Grosset : secrétaire général adjoint, économie, juridique, discriminations, prud’hommes. Michel Guerlavais : international, Europe, droits et libertés, trésorier adjoint. François Joliclerc : protection sociale, prévoyance collective. Pascal Priou : développement, élections professionnelles, communication. Jean-Marie Truffat : formation professionnelle. Martine Vignau : action sociale, personnes en situation de handicap, consommation.

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É D U C AT I F Aide personnalisée

Les conditions d’une aide profitable Sylvie Cèbe, professeure de sciences de l’Éducation à l’université de Genève, répond aux questions du SE-UNSA à propos de l’aide personnalisée, dispositif qui entre dans sa deuxième année d’application. L’intégralité de l’interview est disponible sur www.se-unsa.org

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L’Enseignant : Que pensez-vous de la mise en place de l’aide personnalisée à l’école primaire ? Sylvie Cèbe : J’en ai si souvent rêvé que j’ai eu envie de voir d’abord l’aide personnalisée comme un «plus» offert aux enseignants. Quand j’étais institutrice en Zep, je me souviens n’avoir jamais eu assez de temps à consacrer aux élèves qui avaient le plus besoin

d’école, tant j’étais prise par les programmes à respecter, la gestion du groupe, les projets pédagogiques. Mais au-delà de mon histoire personnelle, cette décision […] me paraît juste et équitable d’abord parce qu’elle porte en creux une définition de la difficulté scolaire comme un phénomène ordinaire qu’on trouve dans toutes les classes ordinaires et qui est donc à la

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Lors du dernier groupe de travail sur l’aide personnalisée qui s’est tenu au ministère le 8 décembre, la Dgesco(*) a présenté l’enquête quantitative qu’elle vient de réaliser. Près de 25% des élèves ont été concernés par le dispositif d’aide personnalisée l’année passée et le ministère estime que les proportions seront sans doute les mêmes cette année. Les données sont plus précises concernant la répartition de l’aide personnalisée dans la semaine : une majorité d’écoles a fait le choix de fragmenter les deux heures hebdomadaires en quatre fois trente minutes ou trois fois quarante minutes. 60% des écoles ont placé l’aide le soir, 45% à midi, 18% le matin et 2,7% le mercredi (certaines écoles combinant plusieurs modes d’organisation). Un tiers des enseignants de maternelle (et majoritairement des collègues de petite section) conduisent des aides personnalisées auprès d’élèves de l’école élémentaire. Autre donnée intéressante communiquée par le ministère : seulement 1,9% des écoles ont fait le choix de répartir les 24 heures d’enseignement obligatoires sur 9 demi-journées. (*) Direction générale de l’enseignement scolaire.

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charge des enseignants ordinaires. Elle envoie donc un message fort à la Société : pour les politiques, les vrais spécialistes en matière de difficultés d’apprentissages scolaires ne sont pas les psychologues, les orthophonistes, les pédopsychiatres, les retraités ou les étudiants… mais bien les enseignants ! Il était temps de reconnaître à ces derniers leurs réelles compétences dans le domaine. On pourrait m’opposer que je prête à ce ministère des intentions qu’il n’avait pas et on aurait sans doute raison. Tout porte à croire que le projet était plutôt sous-tendu par une volonté de faire faire à l’État des économies substantielles par la suppression quasiment simultanée des postes d’enseignants de Rased. Si l’on doit évidemment militer en faveur du maintien des Rased, ça n’est donc pas, selon moi, en rejetant l’aide personnalisée mais bien à l’inverse en la défendant : sa mise en œuvre permet de donner toute leur place aux enseignants spécialisés et à leur professionnalisme. Je pense qu’il est dangereux de confondre les deux dispositifs comme si la mise en place de l’un se faisait au détriment du second parce qu’en soutenant cela, on fait comme si les deux étaient équivalents. Et c’est justement parce que les Rased ont eu trop souvent à concilier les deux types

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É D U C AT I F

«Lector & Lectrix» , l’ouvrage publié par Sylvie Cèbe et Roland Goigoux, en collaboration avec une centaine d’enseignants, est un outil didactique pour un enseignement explicite et progressif de la compréhension des textes narratifs au cycle 3. Un vrai livre outil, très utile dans le cadre de l’aide personnalisée ! «Lector & Lectrix», éditions Retz, 167 pages et 1 CD-Rom 36€.

de prise en charge qu’il leur restait trop peu de temps à accorder aux élèves qui avaient le plus besoin d’eux. Pour finir sur ce point, je déplore que ce dispositif ne se soit pas accompagné d’une politique globale de formation continue. Une fois l’annonce faite à grand renfort de médias, les enseignants ont été laissés à leurs seules ressources. Et nombreux étaient ceux qui savaient combien, dans le domaine de la prise en charge des difficultés scolaires, leurs ressources étaient limitées compte tenu de la brièveté de leur formation initiale et de l’insuffisance des offres de formation continue. Contrairement à ce qu’on a pu lire ici ou là, les critiques, parfois vives dont ce dispositif a fait l’objet, n’étaient pas la marque, chez les enseignants, de leur frilosité, de leur immobilisme mais bien celle de leur professionnalisme : ils étaient tout simplement inquiets de ne pas savoir faire, de ne pas disposer des outils adéquats, bref de ne pas être efficaces… Au fond, ils ne réclamaient qu’une chose : un dispositif d’«aide» ! Ne serait-il pas plus efficace de développer davantage des stratégies de pédagogie différenciée au sein de la classe ? S. C. : Si la pédagogie différenciée avait dû faire la preuve de son efficacité,

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elle l’aurait fait depuis longtemps et ça se saurait ! On ne compte plus les heures de formation (initiale et continue) qui lui sont allouées, ni le nombre de publications scientifiques qui en traite. Donc, une chose est sûre, tous les enseignants connaissent parfaitement bien les théories qui la sous-tendent. Or l’observation montre que seule une minorité d’entre eux (les maîtres-formateurs le plus souvent) la mettent réellement en œuvre. Pourquoi ? Parce que cette organisation pédagogique, pour fondée qu’elle soit, est extrêmement difficile à mettre en œuvre : elle suppose que les enseignants soient très au clair sur les acquis de chacun de leurs élèves (donc qu’ils les évaluent très régulièrement), qu’ils procèdent à des groupements ingénieux, qu’ils adaptent les modalités d’enseignement aux caractéristiques des élèves, qu’ils réfléchissent sur les modes d’organisation sociale favorables aux apprentissages de tous… Alors oui, c’est très difficile (voire impossible) quand on est seul dans sa classe avec trente élèves (qui ne sont pas tous autonomes, loin s’en faut), qu’on doit enseigner plusieurs disciplines au cours d’une même journée, durant une année scolaire, et qu’on doit faire ce métier pendant quarante et un ans.

Notre avis La circulaire «Organisation du temps scolaire et de l’aide personnalisée dans le premier degré» (n°2008-082 du 5 juin 2008) entre dans sa deuxième année d’application. Si le SE-UNSA ne s’est pas montré favorable à la mise en place de l’aide personnalisée hors temps scolaire, il a néanmoins œuvré pour que le temps d’organisation nécessaire aux équipes soit inclus dans les soixante heures du dispositif. Il n’a également cessé de rappeler au ministère que les enseignants avaient besoin d’outils pédagogiques pour mettre en place cette aide, comme le souligne Sylvie Cèbe. Les circonscriptions semblent prendre conscience de ce besoin de formation des collègues et proposent davantage d’animations pédagogiques sur la question. Mais le problème de fond demeure : l’aide aux élèves doit-elle se faire hors temps scolaire ? Ce sera l’un des sujets de débats de notre prochain congrès à Brest au mois de mars.

Propos recueillis par Séverine Schenini

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É D U C AT I F Colloque Crap-Cahiers pédagogiques

Le travail par compétences >

Le travail par compétences est-il la nouvelle toquade imaginée par quelques cerveaux férus de pédagogie ignorant les réalités des établissements ? Est-il la marque d’un renoncement aux objectifs forcément ambitieux d’un savoir dispensé aux élèves au travers des différentes disciplines ? Dans un contexte de morosité où, comme le constate un récent article du Monde, «l’Éducation nationale reste sans rêve, sans moteur», ces questions ne manquent pas de pertinence. Et c’est tout le mérite du colloque du CrapCahiers pédagogiques que d’avoir réuni près de deux cents personnes en novembre dernier pour en débattre. Les participants ont pu ainsi échanger des réflexions et des expériences avec ce parti pris féroce que l’actuel traitement infligé à l’École ne pouvait justifier une quelconque démission devant l’échec scolaire. Jean-Michel Zakhartchouk(*) s’est efforcé de relier ce projet audacieux, «faire acquérir à 12

et compétences en rappelant combien cette idée de «savoir commun» était ancienne, dans le célèbre plan Langevin-Wallon et inscrite dans les mandats syndicaux, notamment ceux du SNI et de «l’École fondamentale».

La reconnaissance législative du socle en 2005, même

tous les collégiens un socle commun de connaissances et de compétences», avec cette approche par compétences. Les contours commencent avec l’évaluation. Il est question ici de prendre en compte les progrès individuels de l’élève, de valider ses acquisitions et donc de tourner le dos à ce qu’André Antibi a appelé la «constante macabre» de l’évaluation où les élèves en difficulté sont stigmatisés dans des classements. Pour le SE-UNSA, Julien Maraval est revenu sur la dualité socle commun

Prévenir l’illettrisme dès l’enfance

L’ANLCI(*) propose un outil d’accompagnement >

Destiné à tous ceux qui travaillent avec les familles concernées par des situations d’illettrisme, l’ANLCI a conçu un guide pratique. L’objectif est d’accompagner, de soutenir les parents quand leurs

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tardive, répond à des critères d’humanité, d’équité et de nécessaire cohésion sociale. En dépit de ses imperfections, de ses contradictions et de ses insuffisances, notamment dans le domaine de la formation des enseignants, l’approche par compétences est l’occasion de favoriser un processus d’apprentissage fondé sur le plaisir d’apprendre et non sur la compétition, de donner plus d’équité dans l’acte éducatif et de lutter vraiment pour la réussite de tous les élèves. Thierry Foulkes

(*) Auteur de «Travail par compétences et socle commun», collection Repères pour agir. Voir pédagothèque des dossiers de l’Enseignant n°126.

Le rapport récent du HCE sur l’enseignement

Christine Savantré

professionnel (*) ne répond à aucune des problématiques auxquelles la voie professionnelle est actuellement confrontée. Il limite le champ de son étude à la formation initiale de niveau IV et V, faisant ainsi l’impasse sur les articulations entre formation initiale et formation tout au long de la vie. Ses recommandations ne tiennent pas compte de la réalité de l’offre de formation. C’est le cas de l’orientation entre CAP et bac pro après l’entrée en seconde ou de la généralisation de l’apprentissage en deuxième année de CAP. Quant à la suppression de la certification de niveau V dans le parcours vers le bac pro, le SE-UNSA y est totalement opposé. Il demande au contraire que sa validation soit facilitée par une redéfinition des contenus de formation sous la forme d’unités capitalisables logiquement articulées.

(*) Agence nationale de lutte contre l’illettrisme.

(*) www.se-unsa.org/spip.php?article1951

enfants découvrent l’écrit. Sous la forme d’un DVD composé de neuf films courts, il présente des exemples de pratiques : intervention en halte garderie, formation de base pour les parents au sein d’une école... Il s’agit de films traitant de situations de la vie courante qui, lors d’une projection commentée, peuvent stimuler les échanges sans tomber dans un discours moralisateur. Pour les intervenants, cet outil participe à légitimer la place des familles, y compris celles qui ne maîtrisent pas la culture écrite.

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SO CI ÉT É Identité nationale

Une ignoble

Scolariser les Roms ! Plusieurs milliers d’enfants roms ne sont pas scolarisés. Pour le SE-UNSA, cette situation ne doit pas durer. Nous constatons chaque année un certain nombre de discriminations concernant leur scolarisation. Le refus des communes ou le manque de structures adaptées ne peuvent les justifier. Nous devons agir pour, en particulier, réduire les délais d’inscription, mettre en place des projets de formation des parents de ces élèves et créer des missions au sein des académies dédiées à la coordination des acteurs publics. En France, on dénombre entre 5000 et 7000 enfants roms, âgés de 6 à 16 ans et, parmi eux, moins de 10% sont scolarisés. La France a pourtant pris des engagements en ratifiant en 1990 la Convention internationale des droits de l’enfant ; elle doit les tenir. Les enfants roms doivent être aidés et scolarisés comme tous les autres.

mascarade !

L’identité nationale, une manœuvre politique pour 72% des Français (Ifop).

> Tartufferie, diversion et crime contre l’avenir, voilà ce dont on doit accuser Éric Besson. Beaucoup a été dit sur l’opération préélectorale que constitue l’organisation d’un débat sur l’identité nationale. Mais quel est l’objectif affiché ? É. Besson le dit sans ambages sur son site : il s’agit de «faire partager les valeurs de l’identité nationale auprès des ressortissants étrangers qui entrent et séjournent sur le territoire national». Bref, il y aurait un moule «identité française» immuable dans lequel les étrangers seraient contraints de rentrer. Rassurez-vous, «braves Français», l’étranger se mettra au garde à vous, ou il sera bouté. Flatter la frange la plus réactionnaire de la population en convoquant les sirènes populistes de la peur de l’autre, voilà le but réel du gouvernement et de son ministre zélé. Être ou ne pas être un bon Français, telle est la question subliminale. Décidément, il y a quelque chose de pourri au royaume du sarko-

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zysme. Avec l’UNSA, nous ne serons pas complices de cette mascarade et ne tomberons pas dans le piège qui consiste à escamoter l’urgente question sociale. Ce faux débat organisé comme un symbole par les préfectures, où l’on valide ou non les papiers des étrangers, est aussi un crime contre l’avenir. En effet, la façon dont est abordée la question identitaire française tourne le dos à la tradition révolutionnaire qui avait imposé une vision ouverte de la Nation, ouverte à chacun et ouverte au monde.

Pour le SE-UNSA, nos valeurs que sont la fraternité, la laïcité, le fait de considérer la diversité comme une richesse, le respect a priori de l’autre, nous tiennent debout et libres ensemble. C’est sur ces bases que nous devons construire, non pas une nouvelle identité, mais une nouvelle ambition commune, celle d’une Europe sociale et solidaire. Laurent Escure

Le sac à sapin. Il a fait sa place parmi les incontournables de Noël. Complice des fêtes de fin d’année, il décore le pied du sapin et recueille les aiguilles en protégeant le sol. 100% biodégradable et compostable, il emballe le sapin une fois les fêtes terminées. Initiative solidaire et citoyenne, l’opération du sac à sapin permet à chacun de faire d’un acte d’achat un vrai geste de solidarité. Chaque année, ce sont presque 600 000€ qui sont collectés pour financer les actions de Handicap international. Sa fabrication favorise l’intégration sociale et professionnelle des personnes handicapées en France puisqu’il est conditionné en Ésat(*). En vente dès le 1er novembre dans toutes les grandes surfaces alimentaires et spécialisées, les grands magasins, les magasins de bricolage, les jardineries, chez les fleuristes et les pépiniéristes. (*) Établissement et service d’aide par le travail.

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F O R M AT I O N Réforme de la formation des enseignants

Ce que nous exigeons pas tous les problèmes. Demeureront, entre autres, les difficultés d’accueil d’étudiants stagiaires dans les écoles et les établissements, l’année de professeur stagiaire avec le découpage 1/3 en formation, - 2/3 en situation, et l’incertitude en ce qui concerne les contenus des masters.

Pour le SE-UNSA, c’est le contenu des épreuves des concours

La formation universitaire, garante de la maîtrise des contenus, doit être associée à une formation professionnelle en M2.

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La masterisation

entre désormais dans sa phase active. Les premiers

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étudiants arrivent en stage sur le terrain. Le ministre, devant le tollé quasi général (hormis le Snes) suscité par ses annonces du 13 novembre(*), a mis en place des consultations bilatérales. Pour le SE-UNSA, les choses sont limpides : cette réforme a été mal préparée et mise en œuvre en dépit du bon sens, le dogmatisme tenant lieu de boussole. La seule solution pour sortir de cette impasse est le retrait des décrets concernant les statuts des enseignants et des textes qui en découlent. Ensuite, il est primordial de remettre à plat le dispositif.

Que revendique le SE-UNSA pour la formation des enseignants ? D’abord, une formation universitaire garante de la maîtrise des contenus. Mais cela ne suffit pas. Elle doit être adossée à une formation professionnelle incluse dans le dispositif universitaire, pendant l’année de M2. Pour mettre en œuvre ce cursus, une seule chose bloque aujourd’hui : la place du concours. Tant que le con-

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cours se déroulera pendant le M2, l’année de master 2 sera amputée et ne permettra pas une professionnalisation digne de ce nom. Le SE-UNSA revendique donc un concours en fin de M1 ! Ne soyons pas naïfs, cela ne règlera

qui devra donner un signal fort aux universités. Actuellement, la formation mise en place est trop générale. Le but avoué du ministère est de permettre à tous ceux qui ne seront pas reçus au concours de disposer d’un master leur permettant de se réorienter. La formation serait donc calibrée pour tous ceux qui ne seraient pas admis ! Quant aux lauréats, leur professionnalisation est renvoyée à leur entrée dans le métier et, par conséquent, réduite à portion congrue. Un comble ! Joël Pehau (*) Tous les détails sur www.se-unsa.org rubrique «Presse», «Novembre 2009», «Formation des enseignants : droit dans le mur».

Stages de 108 heures : le bazar La mise en place des stages 108 heures donne lieu à une cacophonie organisationnelle à la hauteur de la précipitation du ministère. Ici, ce seront 108 heures, là 60. Voire moins. Dans tel département, ce seront quinze jours en observation et quinze jours en responsabilité, dans telle académie uniquement des stages d’observation, etc. Dans le second degré, les stagiaires sont souvent utilisés comme moyen de remplacement. Curieuse conception de la formation professionnelle. On touche là aux limites des restrictions budgétaires. Pour le SE-UNSA, l’accueil des étudiants ne saurait en aucun cas désorganiser le fonctionnement des établissements et des écoles.

Formation changée, formateurs confortés ? La note de service de 1995, qui arrête la mission des EMF et MAT, subit des modifications. Le 23 novembre dernier, les discussions entre le ministère, la Dgesco et les syndicats ont été limitées par les nombreuses inconnues sur le contenu de la formation. Dans ce projet qui replace les EMF comme garants de la «dimension professionnelle» dans la formation initiale, le SE-UNSA a plaidé pour une intervention possible auprès des stagiaires (en plus des M1 et M2). Il s’est aussi opposé à l’annualisation des horaires. Quant aux conseillers pédagogiques de circonscription, leur situation fera l’objet d’échanges ultérieurs. Le SE-UNSA veillera à ce qu’ils ne soient pas les oubliés du processus.

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M É T IE R

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AVS. Un groupe de travail a réuni, le 6 décembre,

Questionnaire «Santé au travail»

Des premiers résultats éloquents

les associations signataires de la Convention nationale, des représentants des ministères de l’Éducation nationale et de l’Emploi, des syndicats siégeant au CNCPH(*) dont l’UNSA et la secrétaire d’État à la Famille. L’objectif est de créer, d’ici septembre 2010, un nouveau métier d’accompagnant ouvrant des perspectives de carrière et de mobilité à ceux qui se sont engagés dans l’accompagnement des élèves handicapés et dans l’assistance des personnes âgées ou dépendantes. La question du référentiel «métiers», prévu à l’article 79 de la loi Handicap, a été abordée. Une comparaison a été menée entre auxiliaire de vie scolaire, auxiliaire de vie sociale et aide médicopsychologique (AMP) pour favoriser la complémentarité des interventions médicales sociales et scolaires. Les syndicats ont revendiqué à nouveau la nécessité de mettre fin à la précarité de ces personnels, notamment les AVS en fin de contrat en décembre. Elles exigent d’avancer rapidement sur cette question. (*) Conseil national consultatif des personnes handicapées.

Point de presse tenu par le SE-UNSA le 1er décembre 2009.

> Le SE-UNSA a lancé un avant tout, ils demandent que leur soit 17

questionnaire en ligne sur la santé au travail. Dans la suite des actions menées depuis 2005, il porte sur un dossier que nous jugeons prioritaire compte tenu de la carence inacceptable de notre ministère en la matière. En un mois de mise en ligne, cinq mille collègues ont répondu. Pour le SE-UNSA, c’est un succès qui confirme les préoccupations de nos collègues. Cela concerne toutes les tranches d’âge et les différents lieux d’exercice. Nos collègues revendiquent d’être considérés comme des salariés à part entière, avec un suivi médical organisé en cas de problème de santé. Quoi de plus légitime ? Les enseignants estiment que leurs conditions de travail, les responsabilités qui leur incombent sont de nature à fragiliser leur état de santé et, en conséquence, ils ont de fortes attentes. Pour eux, l’Éducation nationale doit assurer prioritairement un service médico-social de proximité, mais indépendant de l’employeur, avec visite médicale sur demande. Mais

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La problématique de la reconnaissance des maladies

(troubles musculo-squelettiques, voix...), avec les actions de formation et de prévention que cela doit impliquer dès l’entrée dans le métier. 80% de ces collègues estiment que l’administration n’a pas pris en compte leur situation médicale et qu’ils ont dû trouver leurs propres solutions pour surmonter leurs difficultés. C’est édifiant ! Le SE-UNSA entend bien continuer à agir. Le ministre a dit vouloir faire de ces dossiers un chantier prioritaire. Alors chiche, Monsieur le ministre : passez des discours aux actes, nos collègues attendent impatiemment d’être mieux traités !

professionnelles est aussi posée

Dominique Thoby

garantie une meilleure organisation du travail (charge, rythme, pénibilité du travail, ...). La deuxième partie du questionnaire s’adressait plus particulièrement aux collègues ayant rencontré des difficultés de santé. 40% se sont inscrits dans ce cadre et lient leurs problèmes de santé à leurs conditions d’exercice. Ce sont les risques psychosociaux qui sont plus fortement pointés (stress, dépression…), ce qu’aujourd’hui notre employeur «ignore».

Protocole d’accord «Santé et sécurité au travail dans la Fonction publique» : l’UNSA-Fonctionnaires fait partie des cinq syndicats qui l’ont signé, le 20 novembre. L’actualité récente a montré à l’évidence les conséquences humaines dramatiques que peut provoquer une absence de prise en compte suffisante du stress au travail. Le protocole d’accord signé ce jour va donc permettre de faire évoluer les CHS du secteur public en CHS conditions de travail. Le SE-UNSA va exiger l’application de ces mesures dans l’Éducation nationale.

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PR E MI ER DEG RÉ Mouvements départementaux

Mobilisation en vue > C’est à travers la note de

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service «Mobilité» que le ministre de l’Éducation nationale donne le «La» pour le lancement des opérations de mouvement départemental. Sans bilan du dispositif engagé l’an dernier, comment juger de l’efficacité des mesures mises en œuvre au pas de charge ? Pourtant, cela n’empêche nullement le ministère de réitérer pour le mouvement 2010. Le SE-UNSA, au plan national, a fermement réaffirmé son désaccord quant à la remise en cause du fonctionnement des CAPD(*) et la forte déstabilisation des candidats face aux nouvelles contraintes. Nous avons dénoncé ce qui relève, pour nous, d’un acharnement à détricoter inlassablement la pertinence du fonctionnement du premier degré en matière de gestion du mouvement : vœux géographiques, pas de publication d’un deuxième mouvement… bref, une procédure à l’aveugle pour les collègues. C’est maintenant aux plans académique et départemental que les choses doivent se décliner plus précisément.

Les élus du SE-UNSA devront ainsi se battre pied à pied pour : • obtenir un dialogue social avec le recteur et l’IA afin qu’au-delà d’une

Agir pour un traitement juste et équitable des mutations des personnels.

«harmonisation académique» recherchée par l’administration, les spécificités géographiques et sociologiques des départements soient prises en compte ; • faire respecter le rôle et les prérogatives des instances paritaires pour que les collègues bénéficient réellement d’un traitement transparent, juste et équitable ; • obtenir des explications sur le résultat obtenu (aucune visibilité sur le mécanisme du logiciel mis en place par le ministère).

Comme chaque année, le SE-UNSA met ses élus du personnel à disposition des candidats à un changement de département, soucieux que ceux-ci y voient clair et appréhendent au mieux le dispositif et ses règles. Quelle que soit votre situation, les équipes militantes du SE-UNSA seront à vos côtés pour vous aider. En effet, forts de leur expérience, de leur connaissance des textes et des situations locales, ils pourront vous conseiller pour la formulation de vos vœux et défendre votre situation en commission administrative paritaire (CAPD). Pour bénéficier du suivi personnalisé du SE-UNSA (étude statistique, messages de suivi tout au long de l’année, outils…), contactez votre section départementale.

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D’ores et déjà, les sections départementales du SE-UNSA se coordonnent et demandent des audiences tant auprès des recteurs que des IA pour les contraindre à présenter leurs projets. Nous exigeons une concertation en amont pour nous opposer aux mesures régressives mais aussi pour proposer, avec les collègues, une autre voie. Stéphanie Valmaggia-Desmaison (*) Commissions administratives paritaires départementales.

La circulaire 2009-142 du 8 octobre 2009 précise la mise en œuvre dans les écoles du contrat du 25 septembre 2008 sur la reproduction par reprographie d’œuvres protégées. Elle contient des contraintes importantes pour les enseignants et les directeurs : • nombre de copies limité à 100 par an et par élève (contre 180 dans le précédent contrat). Le ministère entend d’ailleurs ramener ce chiffre à 40 ; • indication sur chaque copie des références bibliographiques de l’œuvre ; • mise en place d’une comptabilité précise dans chaque école pour contrôle éventuel du centre français d’exploitation du droit de la copie (CFC) avec sanctions à la clé si non-respect du contrat. Pour en savoir plus, contactez ecoles@se-unsa.org

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P RE MIE R DE GR É Pas de bébés à la consigne

Une soirée-débat

réussie >

Le 17 novembre était organisée une soirée-débat à l’initiative du collectif «Pas de bébés à la consigne», à Paris. La mobilisation était au rendez-vous : plus de trois cents personnes se sont déplacées pour assister à l’exposé de trois intervenantes spécialisées sur les «enjeux pour la qualité des modes d’accueil et de la scolarisation des jeunes enfants», thème central du débat. En effet, Marie-Laure Cadart (médecin anthropologue), Christine Passerieux (responsable du Groupe français d’Éducation nouvelle) et Hélène Périvier (économiste à la Fondation nationale des sciences) avaient répondu présentes à notre invitation.

Cette soirée a été une formidable occasion de faire se rencontrer les professionnels œuvrant dans la petite enfance, ceux inter-

venant dans les structures d’accueil ou dans l’Éducation nationale. Chacun a pu mesurer les défis mais aussi les menaces qui pèsent sur l’accueil des tout-petits. Les projets gouvernementaux sur le décret régissant les établissements collectifs, les débats autour du projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale, mais aussi la possible transposition de la directive européenne sur les services dans le droit français, sur la petite enfance, font froid dans le dos(1). Ils inquiètent les professionnels, mais aussi, plus largement, les citoyens sur l’avenir de ce secteur dans lequel l’État se doit d’être impliqué. Face à cette braderie des modes d’accueil(2), la mobilisation se développe. Le SE-UNSA, particulièrement engagé dans ce collectif, a appelé à des actions et des rassemblements dans toute la France le samedi 5 décembre(1). S. V-D. (1) Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.pasdebebesalaconsigne.com (2) Voir la video interview d’Éric Plaisance sur www.se-unsa.org

des réponses d’urgence et plus de travail en prévention.

Rased

Des inquiétudes majeures L’annonce de la suppression > Les organisations syndicales(1), dont le SE-UNSA, se sont réunies, le 18 novembre dernier, avec les associations professionnelles(2) et les parents d’élèves sur la question du fonctionnement et du devenir des Rased. La suppression des mille cinq cents

postes Rased soulève beaucoup de difficultés dans l’exercice actuel de leurs missions. Le manque de lisibilité, sur le terrain, de ces suppressions (postes supprimés, vacants, gelés) a pour conséquences l’intervention de ces personnels sur des secteurs de plus en plus étendus,

de seize mille postes lors de la prochaine carte scolaire inquiète, même si aucune annonce officielle n’a été faite en direction des personnels Rased comme l’an passé à la même époque. L’inquiétude porte également sur la diminution drastique des départs en formations spécialisées (trente-six en option G et cent cinquante en E) : ce qui ne permet pas de combler les besoins, d’autant que de nombreux départs à la retraite sont prévus. Le devenir même des formations interroge face à l’absence de réponse des ministères et à la fermeture des centres de formation. Les organisations syndicales et associations vont donc adresser, d’ici le 5 décembre, une lettre ouverte au ministre. Elles envisagent également de saisir leurs représentants locaux afin de procéder à un état des lieux des Rased. Nelly Paulet (1) SE-UNSA, Sgen, Snuipp, FO, et Sud. (2) Afpen, Fname et Fnaren.

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S EC OND DE GR É Histoire des arts au collège

Un parcours qui reste à composer > «Dites-moi comment évaluer et je comprendrai mieux ce qu’il faut enseigner». Cette maxime pourrait s’appliquer à l’enseignement de l’histoire des arts, désormais obligatoire pour tous les élèves depuis la rentrée 2009. L’épreuve d’histoire des arts au brevet vient en effet de trouver sa définition dans les textes(1). Elle prendra la forme d’un oral d’une durée de quinze minutes maximum organisé «au moment jugé opportun par les professeurs concernés […] dans le cadre de l’emploi du temps des élèves au sein d’une séquence pédagogique menée par un des professeurs associés à l’enseignement de l’histoire des arts». Elle pourra concerner un ou plusieurs élèves et «porter sur tout objet d’étude abordé durant l’année» ou «sur un ou plusieurs document(s) proposé(s) par les examinateurs» ou bien «sur une réalisation effectuée en classe».

Le jury sera composé d’«un binôme de professeurs comportant au moins un professeur d’un enseignement artistique ou d’histoire». Facultative en 2010, elle devient obligatoire en 2011.

L’enseignement de l’histoire des arts n’est pas une nouveauté au sens strict. Les professeurs des disciplines artistiques, d’histoire-géographie et de lettres peuvent à juste titre affirmer qu’ils le pratiquent «depuis

Vers la démotivation ? > La note de service * sur ( )

l’évaluation de l’EPS au bac pro, aux CAP et BEP, qui se substitue à celle du 4/11/2005, stipule que les contrôles en cours de formation (CCF) sont à mettre en œuvre dès cette année 2009-2010. Sachant qu’ils ponctuent chaque module de formation ou de

cycle d’apprentissage et que leurs dates doivent être définies par chaque établissement, comment les enseignants d’EPS doivent-ils l’entendre ? Dans certaines académies, l’inspection régionale a envoyé une circulaire pour enjoindre les enseignants à appliquer cette nouveauté. N’est-ce pas se moquer de la profession que d’imposer de telles règles en cours d’année, alors que toute la programmation est en place depuis la fin de l’année précédente ? Pourquoi une telle urgence ? Ne pouvait-on pas s’aligner sur l’application en bac pro qui ne se fera qu’en 2010-2011 ? S’agit-il d’une mesure supplémentaire destinée à démotiver la profession ? Mariannick Juhel (*) Voir BO du 12/11/09.

enseignants - UNSA

Thierry Foulkes - Antoine Tresgots (1) Note de service n°2009-148 du 13-7-2009 parue au BO du n°40 du 29 octobre 2009. (2) www.histoiredesarts.culture.fr

Documentalistes

Évaluation en EPS 20

Syndicat des

toujours». La nouveauté réside dans la méthode et son caractère transdisciplinaire. L’enseignement de l’histoire des arts est un enseignement de «culture artistique partagée». Il invite les enseignants à travailler ensemble sur un thème commun choisi par eux. Des ressources documentaires existent, notamment sur le site du ministère de la Culture(2), mais il appartient aux enseignants de construire le parcours pédagogique proposé aux élèves. Un travail intéressant, certes, mais qu’ils devront mener seuls et sans contrepartie en termes d’aménagements horaires. En tout état de cause, le SE-UNSA est intervenu auprès du ministère pour que les formations promises soient effectivement mises en place.

Le SE-UNSA a participé à une audience au ministère réunissant la Fadben et une large intersyndicale sur les enseignantsdocumentalistes. Nous avons évoqué les problèmes des postes vacants et des remplacements, ainsi que ceux de la rémunération et des missions des enseignants-documentalistes. Le ministère s’est engagé à réunir rapidement un groupe de travail avec la Dgesco (enseignement scolaire) et la DGRH (direction des ressources humaines) pour actualiser la circulaire de mission de 86.

Conditions de travail Le ministère a réalisé une étude sur les conditions de travail des enseignants du second degré. Ces personnels ont été interrogés sur l’image et l’exercice du métier d’enseignant, l’image des élèves, etc. De nombreuses réponses confirment la réalité d’un «malaise des profs». L’étude est consultable sur http://media.education.gouv.fr/file/194 /13/9/dossier194_123139.pdf

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S E CON D DEG RÉ Voie professionnelle

Une audience pour recadrer la mise en œuvre de la réforme > Le SE-UNSA a été reçu

S’agissant des problèmes organisationnels et pédagogiques, nous avons attiré l’attention sur : • les problèmes liés à la certification intermédiaire. Il y a urgence à sortir du flou. • les besoins en formation pour les enseignants et la nécessité d’anticiper les éventuelles reconversions.

à la direction de l’enseignement scolaire (Dgesco) par J-M. Huart, responsable des formations professionnelles. Notre objectif était de tirer les leçons de la rentrée 2009 pour mieux réussir celle de 2010. S’agissant de l’accueil des élèves, nous avons donc rappelé la nécessité : • de préserver un accueil adapté en CAP pour des élèves issus de Segpa, • d’adapter les capacités d’accueil de première bac pro à l’augmentation prévisible des flux, • d’organiser des passerelles en maintenant la continuité pédagogique pour permettre une réelle fluidité des parcours. S’agissant de l’organisation structurelle, nous avons revendiqué : • un cadrage national afin d’éviter les modes de calcul de DHG(*) différents de ceux que nous avons connus cette année ; il faut qu’il prenne en compte les capacités d’accueil des sections

La Dgesco s’est engagée à mobiliser les recteurs, les IEN-ET

pour le calcul des heures complémentaires servant aux dédoublements et un accompagnement personnalisé de 2,5 heures/semaine, soit 70 heures effectives sur l’année ; • que différents scénarios organisationnels soient proposés en amont aux équipes pédagogiques.

et les chefs d’établissement pour une mise en œuvre de la réforme en 2010 qui signe la promotion de la voie professionnelle. Car c’est bien dans les académies et dans les établissements que tout se joue. Les militants du SE-UNSA seront mobilisés pour relayer ces revendications dans les instances paritaires académiques et dans les commissions et conseils d’administration des établissements. Stéphane Dépierre (*) Dotation horaire globale.

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Groupe de travail «Orientation»

En attendant le décret… >

L’objet du groupe de travail, le 2 décembre dernier, était de faire un état des lieux

l’actualité éducative. Néanmoins, il paraît difficile d’être serein lorsque le train des réformes vient percuter ces des missions des conseillers d’orien - travaux. Pourtant, il faut se saisir de tation psychologues (COP). Celles-ci cette occasion pour expliquer les devraient évoluer au regard de champs d’intervention des COP et clarifier l’articulation avec le rôle des enseignants. Force est de constater que les missions des COP n’ont eu de cesse d’évoluer depuis une vingtaine d’années et que chaque fois ces personnels ont répondu «présents». Pour autant, l’empilement de nouveaux dispositifs, l’intervention de nouveaux acteurs brouillent l’activité réelle des conseillers et par conséquent gênent la lisibilité des

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compétences. Sollicités pour apporter leur expertise auprès des équipes éducatives et des chefs d’établissement, les COP interviennent de plus en plus sur des activités d’ingénierie au détriment de la prise en charge individuelle des élèves. La demande croissante de conseils personnalisés auprès de publics en difficulté ne peut plus être satisfaite.

Pour le SE-UNSA, l’évolution des missions des COP ne pourra se faire que par un pilotage fort de l’orientation avec une priorisation des missions, car contrainte par des sous-effectifs. Le temps est venu de faire des choix. Souhaitons que la montagne n’accouche pas d’une souris ! Christine Savantré

enseignant

n°131 • décembre 2009 • l’


S EC OND DE GR É CPE

Le recrutement est au point mort depuis plusieurs années. La réponse du ministère indiquait qu’après de forts recrutements entre 2003 et 2007 (+2320 postes pour 903 départs), des surnombres budgétaires imposaient ces réductions.

Il est difficile d’entendre ce raisonnement quand on subit sur le terrain la pénurie des remplacements (de plus en plus acrobatiques), les postes laissés vacants après le mouvement faute de candidats,

> En juillet 2008, des députés interrogeaient le ministre de l’Éducation nationale sur une nouvelle diminution du nombre de postes de CPE mis aux concours. Ils tiraient ainsi la sonnette d’alarme que le SE-UNSA active inlassablement

CPE total 9430 Concours 2000 Externe 470 Interne 140 Réservé 210 3e voie Total 820

9598 10200 11022 11 561 12 027 12 493 12 322 12 065 11 819 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 500 600 600 380 415 200 200 200 200 100 55 55 55 55 20 165 193 140 55 40 0 70 70 35 (21) 765 918 865 525 510 241 200 200 200

Avant 2003, les effectifs étaient calculés en postes budgétaires. Après, en emplois budgétaires.

Devenir agrégé par liste d’aptitude est

Des actes concentrés >

Les élèves et les établissements ne sont pas tous égaux face à la violence, selon la note d’information de la Dépp(1) n°09-22(2) parue en octobre. Il a été constaté qu’en moyenne, les établissements ont signalé 10,5 incidents graves pour 1000 élèves. Ce chiffre est disparate selon les types d’établissement. Toutefois, la violence est largement concentrée puisque 5% des établissements subissent 30% des incidents. Dans 80% des cas, la violence est tournée contre les personnes. Les violences physiques sont principalement contre des élèves alors que les adultes subissent surtout des violences verbales. Si les élèves sont auteurs de 85% des violences déclarées, ils en sont

Syndicat des

enseignants - UNSA

Michel Martinet

Influence des recrutements sur le nombre de CPE en activité

Violence en milieu scolaire 22

l’absence de CPE dans de nombreux établissements due à des budgets contraints. Depuis quatre ans, les répercussions des seules 200 places aux concours ont produit leurs effets. Si cela rassure le gestionnaire, cela n’amuse pas la profession qui s’inquiète fortement des répercussions négatives de la destruction, à ce jour, de plus de 700 emplois de CPE depuis 2006. La réussite des missions, de plus en plus difficiles, consacrées à l’accueil des élèves et à la bonne gestion de la vie scolaire, dépend aussi du facteur «recrutement et créations de postes». Pour le SE-UNSA, il est impératif de revoir la politique du recrutement dans ce secteur.

les victimes dans 42% des cas. Les incidents impliquent très majoritairement des garçons (77% des auteurs). Ils sont plus souvent auteurs de violence physique alors que la violence verbale domine chez les filles. Antoine Tresgots (1) Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance. (2) Document consultable et téléchargeable sur www.education.gouv.fr/cid49380/les-actesviolence-recenses-dans-les-etablissementspublics-second-degre-2008-2009.html

une possibilité offerte aux certifiés, PLP et professeurs d’EPS. Pour les disciplines sans agrégation, les candidats peuvent se présenter dans la spécialité où ils ont leur diplôme le plus élevé. Pour candidater, il faut être âgé d’au moins 40 ans et justifier de dix ans de services effectifs d’enseignement dont cinq dans son corps actuel. Les candidatures sont à formuler sur I-Prof du 8 au 28 janvier 2010 en y joignant, toujours via I-Prof, un curriculum vitae et une lettre de motivation. Les dossiers sont d’abord étudiés et classés au niveau académique. Seules les candidatures retenues par le recteur sont ensuite remontées au ministère qui prend la décision finale. Le nombre de promotions possibles est fonction du nombre de titularisations dans la discipline concernée. La baisse du nombre de postes aux concours affecte donc également les promotions par liste d’aptitude.

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S E CON D DEG RÉ Candidats à mutation :

Budget

La main dans le sac !

> Le gouvernement ne cesse de minimiser les effets de suppression de postes sur la qualité de l’enseignement. Un courrier du recteur de l’académie de Créteil aux chefs d’établissement met les pieds dans le plat. Cette lettre est un aveu sans détour des difficultés lourdes que rencontre aujourd’hui notre système éducatif pour assurer, dans de bonnes conditions, l’ensemble des heures d’enseignement dues aux élèves.

L’insuffisance des recrutements de professeurs et l’assèchement des viviers de non-titulaires conduisent à demander aux chefs d’établissement de jouer les agents recruteurs «dans leur entourage

personnel ou parmi leur population de vie scolaire». Pire, faute de trouver des titulaires d’une licence, on pourra même faire appel à des personnels «ayant des compétences avérées» dont on ne précise ni qui les évalue ni sur quels critères ! On frise même le ridicule en précisant que l’on peut faire appel à des assistants d’éducation pour enseigner au motif que, «comme leur nom l’indique», il y a «éducation» dans leur appellation. Le décret qui fixe leurs missions ne le prévoit pas… En signant la carte en ligne, avec le SE-UNSA, condamnons ces expédients et revendiquons un budget à la hauteur des besoins de l’École. Guy Barbier

le serveur étant fermé depuis le 8 décembre, ils doivent maintenant retourner leur accusé de réception accompagné, le cas échéant, des pièces justificatives. Cette étape est importante car elle engage la phase de calcul des barèmes. Toute situation qui engendre une bonification doit être justifiée par un document sous peine de ne pas obtenir les points correspondants. Comme tous les ans, les élus du SE-UNSA vont assurer le suivi des dossiers que vous allez leur confier, tant pour le mouvement général que pour le mouvement spécifique.

Connectez-vous sur www.se-unsa.org rubrique «Mutations» pour remplir une fiche en ligne ou pour télécharger notre brochure «Mutations 2010».

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enseignant

n°131 • décembre 2009 • l’

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