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leNSSEIGNANT ’
Le magazine du Syndicat des Enseignants-Unsa
L’école libératrice
Votez Unsa octobre 2011
n°149
CPPAP n° 0214 S 06771 - ISSN N° 1241 - 039 X
a ç ’ u q t u Fa ! e g n cha Dossier : Notre enquête «Enseignant et jeune»
Cinéma ’OPÉRATION CINÉMA DU SE-UNSA, en partenariat avec APC, a rencontré un vif succès. Les invitations et l'avant-première parisienne ont permis à près de 400 adhérents de découvrir. «Et maintenant on va où ?». Celui-ci a remporté récemment le prix du public au festival de Toronto (distinction la plus convoitée de ce grand festival d’Amérique du Nord) et vient d’être choisi pour représenter
SITUATION PERSONNELLE
SITUATION ADMINISTRATIVE
le Liban aux Oscars 2012. Si ce n’est pas encore fait, allez découvrir ce magnifique film de Nadine Labaki. Retrouvez la bande annonce, le synopsis et l’interview de la réalisatrice et actrice du film sur www.se-unsa.org rubrique «Culture : Après la classe».
Nouvel adhérent
Actif Retraité
Nom : ............................................................................................. Prénom : .................................................................................... Nom de jeune fille : ...................................................................................... Né(e) le : ..................................................................... Adresse personnelle : .......................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................................................. Adresse de l’établissement d’exercice : ............................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................................................. Téléphone : .............................................................................. Portable : ........................................................................................ Adresse mél : ...................................................................................................................................................................................... TITULAIRE : Premier degré Spécialité (directeur, Zil, ASH, EMF…) : ................................. Professeur des écoles Instituteur Second degré Discipline : ................................................................................ Certifié PLP Agrégé Bi-admissible AE CE PEGC CE d’EPS PEPS CPE DCIO Autre (préciser) : ....................................... NON-TITULAIRE : Enseignant, CE, CPE (précisez) : ........................ Vacataire Autres (AED…) (précisez les fonctions) : ........................ DÉBUT DE CARRIÈRE : Étudiant (M1, M2) Stagiaire : PE Certifié Suppléant
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CPE
PLP
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Contractuel
PEPS
Agrégé
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Classe normale Hors classe Classe exceptionnelle Temps complet Temps partiel : .......... % CLM, CLD, CPA...
COTISATION
Le montant de votre cotisation annuelle est proportionnel au salaire. Il est égal à 5,8 millièmes de votre traitement annuel brut. Modalités de versement • En une seule fois par chèque, adressé à votre section syndicale. • En plusieurs fois par prélèvements fractionnés sur votre compte bancaire ou postal. • Par carte bancaire sur www.se-unsa.org
BULLETIN D’ADHÉSION
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Échelon : .......... Montant de la cotisation : ................... Mode de paiement : Chèque Paiement fractionné : Première demande Renouvellement
J’adhère au Syndicat des Enseignants-Unsa, date et signature : .................................................... Les informations recueillies sont destinées au fichier syndical. Elles seront utilisées pour vous donner des informations syndicales susceptibles de vous intéresser. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, conformément à la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’Informatique, aux fichiers et aux libertés.
RÉDUCTION D’IMPÔTS 66% de votre cotisation Titulaires
2011-2012
Cotisations
É CLASSE NORMALE Instituteur Prof écoles, Certifié, COP, CPE, PLP, PEPS PEGC, CE d’EPS, AE, CE Bi-admissible Agrégé
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Contractuel Vacataire 40 € indice < 400 100 € Assistant d’éducation 70 € indice 401 à 500 130 € indice > 500 160 €
Situations particulières Disponibilité, congé parental Temps partiel ou CPA : au prorata du temps partiel
40 €
HORS CLASSE Prof écoles, Certifié, CPE, PLP, PEPS, DCIO Agrégé PEGC, CE D’EPS
01 02 03 04 05 06 07 164 € 185 € 199 € 213 € 230 € 245 € 259 € 218 € 230 € 243 € 259 € 272 € 303 € 151 € 159 € 169 € 178 € 203 € 218 €
CLASSE EXCEPTIONNELLE PEGC, CE D’EPS
01 02 03 04 05 203 € 220 € 230 € 245 € 259 €
Début de carrière
Prof écoles, Certifié, CPE, PLP, EPS, Cop : stagiaire Étudiant 40 € Suppléant Agrégé, bi-admissible : stagiaire
100 € 80 € 120 €
Retraités
Pension inférieure à 1400 € 96 € Pension entre 1400 et 1850 € 118 € Pension supérieure à 1850 € 127 €
À retourner au SE-Unsa - Service Adhésions - 209 boulevard Saint-Germain - 75007 Paris
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é ditorial de Christian Chevalier
SOMMAIRE
DOSSIER
Pour que ça change, je vote SE-Unsa !
Le SE-Unsa a men une grande enqu é auprès des jeunesête enseignants. Quelles sont leurs aspirations, leurs difficultés, leurs victoires ?
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PERSONNELS • Missions des Cop • PE : l’Isoe, on la veut ! • Action TZR • La voix des non-titulaires
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À LA UNE • OCDE contre ministre • Actions • Accès à la titularisation
ZOOM • Élections professionnelles
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eNSEIGNANT
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Dans le cadre de son agenda 21, le SE-Unsa fait imprimer cette revue sur du papier recyclé selon la norme «Imprim’vert».
• Libertés : 5 ans fermes !
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• La rentrée selon Chatel • Morale à l’école • Personnalisation au collège • Polémique sur les manuels
209, boulevard St-Germain - 75007 Paris tél : 01 44 39 23 89 - fax : 01 44 39 23 63 mél : enseignant.revue@se-unsa.org
• Nouvelle taxation pour les mutuelles
SOCIÉTÉ
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UNSA
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Ce numéro est accompagné, pour les abonnés concernés, d’une carte postale «Action Isoe», d’un 4 pages «Spécial Segpa-Éréa», d’un «Appel à voter» par corps. d’un encart Maif et d’un encart France Abonnements. Les informations utilisées pour l’envoi de ce bulletin peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, de rectification, de suppression dans les conditions prévues par la loi n°78-17 du 6/10/1978 relatives à l’informatique.
Prix au numéro : 4 € Abonnement : 36 €/an
Directrice de la publication : Stéphanie Valmaggia Rédactrice en chef : Dorothée Crespin Rédaction : Emmanuelle Andrieux, Cyrille Chaleix Photographe : Jean-Pierre Lallement Maquette : Robert Leroux, Nathalie Olry Mise en ligne : Jean-Louis Bouquet Secrétariat : Ouezna Mohellebi Publicité : L’Enseignant - 209, boulevard St-Germain 75007 Paris - Tél : 01 44 39 23 98 Imprimerie : IPS Pacy-sur-Eure Couverture © Thierry Foulkes
En cette dernière année scolaire du quinquennat, Luc Chatel n’a pas tari d’éloges sur sa rentrée «techniquement réussie», la mesurant ainsi à l’aune unique de la présence des personnels à leur poste. La réalité est évidemment autrement plus complexe. Les personnels vivent chaque jour la dégradation de leurs conditions de travail et le délitement d’un système scolaire de plus en plus injuste. Ce constat préoccupant vient d’être corroboré par deux rapports sans appel. Ainsi, l’OCDE et le CESE viennent-ils d’asséner un sévère démenti aux propos rassurants du ministre. Ils confirment que, dans notre pays, les inégalités scolaires se renforcent. Ils pointent aussi le manque de considération des enseignants, rappelant qu’ils sont parmi les moins bien rémunérés des pays développés. Notre système éducatif est à la croisée des chemins. Pour l’Unsa, l’École républicaine doit désormais être au rendez-vous de ses promesses. De la maternelle aux lycées, notre projet éducatif et syndical est au service de cette ambition d’une École réellement juste et plus efficace. Une École où les enseignants retrouveront enfin les moyens d’être fiers de leur métier. En votant Unsa, du 13 au 20 octobre, vous nous donnerez la force indispensable pour peser dans les débats à venir. Plus que jamais, il faut que ça change ! Le 28 septembre 2011
À LA UNE Moyens du système éducatif, salaire des enseignants… les ministres de l’Éducation nationale tordent la réalité pour la modeler selon leur point de vue : c’est ce qu’on peut conclure à la lecture d’une récente publication(1) de l’OCDE.
POSTES ET POUVOIR D'ACHAT
L’OCDE contredit Luc Chatel
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«DEPUIS 1995, DE SÉRIEUX SIGNES DE RALENTISSEMENT sont observés, aussi bien dans les taux de scolarisation que dans l’investissement financier dans l’enseignement primaire et secondaire…». Le SE-Unsa n’a eu de cesse de dénoncer l’affaiblissement drastique des budgets : la part du PIB consacrée à l’Éducation s’est amoindrie malgré l’effort des collectivités. L’OCDE insiste : «entre 2000 et 2008, les dépenses par élève des établissements d’enseignement des niveaux primaire, secondaire et post-secondaire hors secteur tertiaire ont augmenté en moyenne de 34%, et de moins de 7% seulement en Allemagne, en France et en Italie». La comparaison est brutale «Les faits sont têtus. traduit clairement les Il est plus facile de s’arranger et contraintes portées sur avec les statistiques.» l’École depuis dix ans. Ces analyses confortent les Mark Twain précédentes et renforcent les disparités relevées par le CAS(2) : les taux d’encadrement sont en France parmi les plus faibles de l’UE ce qui n’empêche pas nos hauts responsables de gloser sur une amélioration des conditions d’enseignement... Depuis un an, dans L’Enseignant, nous avons
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Syndicat des
e nseignants - Unsa • www.se-unsa.org
multiplié les interpellations sur notre pouvoir d’achat. Toutes les comparaisons nationales ou internationales démontrent la faiblesse de nos rémunérations. La dernière publication de l’OCDE en rajoute : «En France, le salaire moyen des enseignants du primaire ou du secondaire est inférieur à la moyenne de l’OCDE, aussi bien pour les enseignants débutants, que pour ceux qui ont 10 ou 15 ans d’expérience professionnelle». Nous le répétons : les enseignants français gagnent en moyenne 20% de moins que leurs homologues européens. Le blocage des salaires des fonctionnaires ne fait qu’en rajouter. Plus que jamais, la campagne du SEUnsa sur le pouvoir d’achat est d’actualité. Adressons-nous au Président de la République pour demander une juste revalorisation de nos salaires. Rejoignez-nous dans l’action d’envoi de bons à faire valoir(3) auprès du «Président du pouvoir d’achat» ! Guy Barbier (1) «Regards sur l’éducation 2011» téléchargeable sur www.oecd-ilibrary.org/fr (2) Comité d’analyse stratégique placé auprès du Premier ministre. (3) Pour recevoir vos bons ou connaître les détails de l’action, rendez-vous sur www.se-unsa.org
DEMI-VÉRITÉS MINISTÉRIELLES SUR LES CHIFFRES DE LA RENTRÉE uC CHATEL AFFIRME DANS TOUS LES MEDIA, qu’en vingt ans, il y aura eu
27 septembre : une journée d’action réussie Après plus de 66 000 postes supprimés depuis 2007, 14 000 suppressions sont encore programmées en 2012 ! C’est non pour le SE-Unsa : «Faut qu’ça change» ! C’est ce que nous avons crié haut et fort dans les manifestations organisées par l’interfédérale de l’Éducation avec le soutien de la FCPE, des associations complémentaires de l’École et des mouvements pédagogiques. Beaucoup d’écoles étaient fermées ce 27 septembre car les enseignants n’en peuvent plus de la dégradation de leurs conditions de travail. Dans les collèges et les lycées, les personnels ont aussi manifesté contre les hausses d’effectifs dans les classes, la pénurie de personnels dans les équipes de vie scolaire. Ça suffit, l’École n’est pas une niche d’économies. l
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500 000 élèves de moins et 40 000 postes de plus et… c’est vrai. Il oublie simplement de dire que les conditions ne sont plus les mêmes. En vingt ans, les flux d’orientation ont changé. Le bac pro créé en 1985 n’est pleinement monté en charge que dans les années 90 ; il a eu pour conséquence un allongement de la scolarité en lycée professionnel. De même, les élèves en BTS ou en CPGE, les plus coûteux en moyens humains, ont augmenté de 25% sur la même période. Au final, la durée de la scolarité moyenne d’un jeune a augmenté de près d’un an. Ces évolutions ont un coût en postes. Dans le même temps, le remplacement a été assuré, de plus en plus, par des titulaires au point que les suppléants éventuels ont quasiment disparu dans les écoles. Personne ne conteste l’amélioration du dispositif. Il y a vingt ans, les classes de maternelle à 35 ou de lycée à plus de 40 élèves étaient monnaie courante. Est-ce scandaleux d’avoir augmenté les taux d’encadrement pour diminuer la taille des classes ? L’alignement des horaires des PEGC, des certifiés de discipline artistique ou des PLP des disciplines professionnelles sur les 18 heures a eu un coût en postes. Est-ce pour autant condamnable ? De slogan en petite phrase, les discours ministériels veulent présenter une réalité déformée bien éloignée de celle que vivent les enseignants ainsi que les personnels d’éducation et d’orientation. Chacun mesure quotidiennement la dégradation des conditions de travail… Faut qu’ça change !
.se- uns a.o
Humeur
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ACTIONS…ACTIONS…ACTIONS…ACTIONS…ACTIONS…
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Le 11 octobre, action interpro L’intersyndicale interprofessionnelle Unsa, CFDT, CGT, FSU et Solidaires, appelle les salariés à manifester leur opposition aux mesures gouvernementales d’austérité. En effet, loin de corriger la situation économique, elles vont à nouveau renforcer les inégalités. Alors que se prépare le débat budgétaire sur les lois de finances et la Sécurité sociale pour 2012, il s’agit, par cette journée d’action de permettre aux salariés de faire pression sur le patronat, le gouvernement et les parlementaires. Plus d’infos et tous les détails sur www.unsa.org et sur les sites locaux.
N N’OUBLIE RIEN, DE RIEN. ON N’OUBLIE RIEN DU TOUT.» Justement, rappelez-vous cet ancien ministre de l’intérieur stigmatisant les «auvergnats». Le tollé fut général, le ministre à son tour pointé du doigt pour ses paroles indignes. Depuis, l’eau coule sous les ponts. Et nos gouvernants jettent régulièrement des pavés dans la mare pour mesurer l’étendue des ronds dans l’eau. Ainsi on change le ministre de l’intérieur ; les propos, eux, n’évoluent guère. Début septembre, l’actuel rend les Roumains responsables de la délinquance parisienne et les Comoriens de celle de Marseille. Et là, pas beaucoup de relais médiatique, pas grand monde pour le condamner. Nos belles âmes ont disparu, le sursaut citoyen reste minime. La crise d’ailleurs accentue le chacun pour soi et le repli identitaire… À bas bruit, le pire s’insinue et la course aux voix FN tient la corde. «On n’oublie rien de rien. On s’habitue c’est tout.» Éric Pédeboscq
F ONCTION PUBLIQUE ACCÈS À LA TITULARISATION
Le bras de fer continue
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L’Unsa a signé en mars, avec d’autres organisations, un protocole d’accord pour l’accès à l’emploi titulaire et l’amélioration des conditions de travail.
LE MINISTÈRE DE LA FONCTION PUBLIQUE a réuni, le 13 septembre, le comité de suivi de l’accord pour la sécurisation des parcours professionnels des agents non titulaires. L’Unsa a insisté à nouveau pour que le projet de loi permette de réparer les injustices et abus subis par ces personnels. L’Unsa avait en effet conduit la contestation intersyndicale, lors du dernier Conseil supérieur de la Fonction publique. Selon nous, le texte présenté écartait du processus d’accès à la titularisation des contractuels recrutés abusivement sur des contrats saisonniers répétés. Faute de réponse favorable,
DÉPENDANCE : LE GOUVERNEMENT FAIT PSCHITT !
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IEN N’Y A MANQUÉ. NI LES ÉTUDES, NI LES RAPPORTS,
ni les débats citoyens, ni les promesses et les déclarations concernant le dossier de la perte d’autonomie. L’Unsa y a pris toute sa place et a contribué fortement aux avis émis, en particulier celui du CESE(*). Pourtant, alors que la prise en charge de la dépendance est avant tout un défi sociétal, le gouvernement annonce le report de la réforme pour des raisons liées à la crise. Il faut y voir là un renoncement et une obéissance à un raisonnement financier. Que répondre aux millions de familles en attente de solutions adaptées ? L’Unsa et le SE-Unsa exigent toujours que soit créé un nouveau droit universel à la compensation de la perte d’autonomie, droit financé essentiellement par la solidarité nationale. Le gouvernement a fait faux-bond, il faudra rapidement un nouveau rendez-vous. (*) Conseil économique social et environnemental.
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Syndicat des
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
nous avions alors quitté la séance avec la majorité des autres syndicats, refusant ainsi de voter ce texte. Cette action a été utile puisqu’une première réponse nous a été apportée le 13 septembre par la présentation d’un amendement gouvernemental au projet de loi.
Pour l’Unsa, la rédaction de cet amendement élargit, comme nous l’avions revendiqué, l’assiette des ayants droits. Mais le gouvernement a modifié la condition d’ancienneté, ce qui est, pour nous, défavorable aux contractuels concernés. Nous l’avons dénoncé et avons exigé que cela soit revu. Les débats sont donc loin d’être clos. Le projet de loi doit être finalisé à l’automne. L’Unsa continue à se battre pour la défense des agents non titulaires. C’est le sens de sa signature de l’accord. Dominique Thoby
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ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES
Votez Unsa pour que ça change ! concrètes et réalistes. C’est tout le sens de notre syndicalisme qui s’adosse à un projet éducatif cohérent et sans rupture, de la maternelle au post-bac.
Du 13 au 20 octobre, vous allez désigner les représentants du personnel siégeant dans les CAP (ou CCP). Pour la première fois, il faudra aussi élire les délégués siégeant dans les CT (académiques et ministériel). C’est à ce niveau que s’étudient la répartition des moyens et les textes statutaires qui nous régissent.
Pour l’Unsa, il est urgent de donner aux personnels les moyens d’être fiers de leur métier. C’est de confiance et de sérénité dont ils ont besoin et non d’injonctions permanentes. Avec vous, nous estimons qu’il est temps que cela change. Pour cela, votez et faites voter pour les listes Unsa et SE-Unsa ! Stéphanie V-D
VOTEZ-CLIQUEZ
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E VOTE EST ÉLECTRO-
NIQUE cette année. Pour vous accompagner dans ce nouveau processus, les militants du SE-Unsa vous aident. Des tutoriels sont à votre disposition sur www.se-unsa.org rubrique «Servezvous».
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LES SUPPRESSIONS MASSIVES D’EMPLOIS, Du 13 au 20 l’anéantissement de la formation, les octobre se orientations pédagogiques sélectives sont autant de facteurs qui fracturent dérouleront et fragilisent l’École publique. les élections Cette offensive contre l’École est professionaussi une offensive contre les enseignants, les personnels d’éducation nelles. et d’orientation, qu’ils soient En désignant stagiaires, titulaires ou noncelles et ceux titulaires. Là où ils ont besoin de confiance, de respect, de reconqui vous on leur rétorque exéreprésenteront, naissance, cution, application et obéissance. vous renforcerez Au SE-Unsa, l’impact nous avons une de l’Unsa et idée bien précise sa capacité des évolutions né cessaires. C’est à agir auprès le sens des «12 du ministère, leviers» que nous des rectorats et vous proposons des inspections d’actionner ensemble pour que ça change dès 2012. Pour académiques et, l’Unsa, s’opposer doit aller de pair plus largement, avec avancer des propositions des pouvoirs publics.
Mon choix c’est l’Unsa ! L’élection de 2011 revêt un enjeu majeur. Elle va désigner les organisations représentatives des personnels, ministère par ministère. À l’Éducation nationale, pour avoir le droit de négocier au nom des personnels, il faudra disposer d’au moins un des quinze sièges du Comité technique ministériel. Pour défendre tous les personnels, le SEUnsa est présent dans toutes les élections CAP (nationale et départementales) et CCP. Sous le sigle de son union, l’Unsa, il est présent dans tous les scrutins des comités techniques (ministériel et académiques).
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É DUCATION Plus c’est gros, mieux ça passe ! C’est sans doute ce que s’est dit Luc Chatel, à cette rentrée, en tentant de faire passer sa politique de régression pour une avancée majeure baptisée par ses soins «révolution de la personnalisation».
MASTERISATION : PASSAGE AUX AVEUX
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ORS DE SA CONFÉRENCE DE PRESSE,
le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche a reconnu plusieurs problèmes tels que l’organisation et le contenu des concours ou le niveau de maîtrise des langues étrangères des étudiants. La bataille que le SE-Unsa a menée pour obtenir un moratoire sur l’exigence du Cles2(*) est toujours d’actualité. Les universités ne sont actuellement pas en capacité de proposer des formations en langue à l’afflux soudain d’étudiants. Le traitement des reçus au M2 mais recalés au concours est lui aussi problématique. Nous n’allons pas entonner l’air connu du «quand on vous le disait !» mais rester constructifs car sur tous ces sujets, le SE-Unsa et sa fédération ont des propositions à faire. (*) Certificat de compétence en langues de l’Enseignement supérieur de deuxième degré.
CONFÉRENCE DE PRESSE
Les «contes» de Chatel
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JAMAIS ON N’AVAIT VU UN MINISTRE aussi déconnecté des réalités de la vie dans les écoles et les établissements. Au moment où toutes les informations provenant du terrain mettaient en évidence la réduction drastique des moyens à consacrer aux dispositifs en faveur des élèves en difficulté, la dégradation des conditions de travail des élèves et des personnels ainsi que le creusement des inégalités entre établissements, notre ministre, impavide, nous annonçait «la révolution de la personnalisation».
À l’école Mais où sont les améliorations «qualitatives» revendiquées par le ministre ? Une semaine de quatre jours imposée sans concertation à l’école primaire maquillée en opération pédagogique en faveur des élèves en difficulté par l’instauration de deux heures d’aide personnalisée. La personnalisation dans le 1er degré, c’est le rejet hors de la classe, de la prise en charge des élèves qui ne suivent pas le rythme accéléré des apprentissages.
Au lycée La personnalisation au lycée suit le même schéma. Moins de temps pour traiter des contenus qui ne changent pas et on fait semblant de croire que l’accompagnement personnalisé et les stages de remise à niveau suffiront à combler les manques. Encore faudrait-il que les
8 Syndicat des enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
moyens existent partout pour les mettre en œuvre convenablement !
Au collège Quant au collège, on lui applique les mêmes logiques qu’à l’école primaire. • En 6e-5e : externalisation de la prise en charge de la difficulté sans aucun moyen nouveau et avec des classes plus chargées. • En 4e-3e : on institutionnalise des parcours différenciés, jusque-là dérogatoires, en développant l’alternance en 4e et les 3e prépa-pro (voir article p.11). Au SE-Unsa, nous avons une tout autre conception de la personnalisation… Claire Krepper
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ÉDUCATIO
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© Chantal S
premier degré
MORALE À L’ÉCOLE
Parlons-en !
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LE MINISTRE VIENT DE NOUS GRATIFIER d’une circulaire sur l’instruction morale à l’école primaire. Écran de fumée, instrumentalisation des contenus scolaires à des fins électoralistes, personne n’est dupe de la manœuvre. Pour autant, l’École a bien pour mission de transmettre des valeurs. À y regarder de plus près, rien de bien neuf par rapport aux programmes de 2008, il ne s’agit donc pas d’un «retour de la morale à l’école» mais de précisions apportées sur la mise en œuvre. La maxime morale est donc utilisée comme support privilégié de la démarche pédagogique. Des ressources sur Éduscol, totalement inadaptées pour des élèves de primaire, complètent cette circulaire. Plus grave, quelques maximes et adages juridiques, comme «La loi fût-elle injuste, il la faut respecter» et «Il n’y a point de loi qui puisse valider ce qui est défendu par la nature» par exemple, sont pour le moins contestables ! Enfin, tout cela semble provenir du XIXe siècle… Nous devrions être vraiment plus ambitieux pour former les citoyens du XXIe siècle ! Tout d’abord les termes «morale», «bien/mal», «instruction», «honnête homme» gagneraient à être remplacés par «respect», «tolérance», «éducation», «citoyen éclairé»...
Qu’attendonsnous pour nous inscrire dans le débat à visée philosophique ?
Ensuite, nous savons depuis longtemps que la «leçon de morale à l’ancienne» est inefficace, alors qu’attendons-nous pour nous inscrire résolument dans le débat à visée philosophique et l’éducation à la nonviolence comme cela est préconisé depuis de nombreuses années par l’Unesco ? Vous trouverez des ressources sur ce thème en ligne sur www. se-unsa.org rubrique «Éducation/École». Stéphanie de Vanssay
MISSION PARLEMENTAIRE SUR LES RASED
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ES RASED SONT SINISTRÉS et à travers eux l’aide à nos élèves les plus fragiles.
Le SE-Unsa a été reçu le 4 octobre par une mission parlementaire sur le sujet. Nous avons pointé les dommages causés par les suppressions de postes et la «sédentarisation» des enseignants spécialisés. Cette sédentarisation nuit à la souplesse du dispositif Rased qui ne peut plus répondre au plus près des besoins. Nous avons réaffirmé la nécessité d’équipes complètes comportant les 3 spécialités (E, G, psy) et de départs en formation en nombre suffisant avec de vraies perspectives à long terme. Les Rased doivent pouvoir s’adapter à chaque élève. Il ne peut pas y avoir de réponse unique. En outre, le SE-Unsa a rappelé des aspects essentiels du travail des Rased oubliés par la mission parlementaire : le travail avec les familles, l’accompagnement vers des prises en charge extérieures, le préparation des dossiers des élèves orientés en Segpa.
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DUCATION É premier degré HAUT CONSEIL DE L’ÉDUCATION
Les évaluations CE1/CM2 contestées
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LE HAUT CONSEIL DE L’ÉDUCATION (HCE) vient de
exigences pédagogiques qu’impose l’institution rendre un rapport(*) sans concession sur les du socle commun. Les enseignants ne veulent dispositifs d’évaluation plus de ces outils inadaptés nationaux. Il conteste la qu’on leur impose pour Des indicateurs validité des indicateurs qui partiels, peu exigeants remplir des tableaux statissont, selon lui, «partiels, peu tiques à la fiabilité douteuse. et donc trompeurs Laissons aux enseignants le exigeants et donc trompeurs». Il remet clairement soin de choisir les outils en cause les évaluations CE1-CM2 et les d’évaluation à utiliser au quotidien. Au modalités de validation du socle commun ministère d’ouvrir un chantier pour créer un aux paliers 2 et 3. dispositif nouveau d’évaluation des acquis des S’appuyant sur ce rapport d’experts indépen- élèves qui prendrait en compte toutes les dants, le SE-Unsa a demandé à Luc Chatel de dimensions du socle commun. Pour le HCE, ces suspendre les évaluations CE1-CM2. Il est évaluations qui porteraient sur des compétemps de sortir des logiques technocratiques tences en situation devraient être menées sur pour concentrer les efforts sur les un échantillon représentatif, ce que défend le SE-Unsa. Stéphanie de Vanssay (*) Retrouvez le document de synthèse de ce rapport sur www.se-unsa.org rubrique «Éducation/Fil d’actu».
Les 24 et 25 octobre, le Crap-Cahiers Pédagogiques organise ses Assises de la Pédagogie : «12 débats, 12 propositions pour 2012». Des tables rondes et des ateliers permettront des échanges sur les missions de l’école, les rythmes scolaires, les évolutions du métier, l’utilisation des nouvelles technologies... avec la participation notamment de Bruno Julliard, Claude Lelièvre, Françoise Lorcerie, Jean-Pierre Obin, André Ouzoulias, Bruno Suchaut... Détails et inscriptions sur www.cahiers-pedagogiques.com
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Syndicat des
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
LA MATERNELLE SURCHARGÉE
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ETTE RENTRÉE voit
se multiplier les classes maternelles dépassant les 30 élèves et les refus généralisés des enfants nés en 2009. En Seine-et-Marne, 10 écoles très au-dessus des seuils resteront sans ouverture. Le SE-Unsa 77 intervient désormais auprès des parlementaires pour débloquer la situation. Si 30 élèves par classe en maternelle est devenu la norme administrative, cela ne peut pas être une norme pédagogique. Il est grand temps de reconnaître l’école maternelle comme une école à part entière. Son rôle est essentiel tout particulièrement pour les enfants les plus défavorisés. Encore faut-il que les conditions d’enseignement le permettent ! Rejoignez l’appel du SE-Unsa pour la reconnaissance du début de la scolarité obligatoire à 3 ans sur www.se-unsa.org rubrique «Éducation».
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ÉDUCATIO
N
second degré
COLLÈGE
Personnalisation ou rupture ? Au nom de la «révolution de la personnalisation» prônée par Luc Châtel, les circulaires et le dossier de presse de rentrée annoncent le renoncement à l’ambition d’un collège unique.
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LES ÉVOLUTIONS CONCERNENT TOUS LES
NIVEAUX DU COLLÈGE et tendent à le
scinder en deux nouveaux cycles : le premier, 6e-5e, tendant à consolider les fondamentaux ; le deuxième, 4e-3e, facilitant les parcours professionnels.
En 6e, des «commissions de liaison» réunissant professeurs du primaire et du secondaire permettront de détecter les élèves en difficulté et de leur apporter une aide personnalisée qui pourra prendre la forme de modules de mise à niveau et de PPRE-passerelles, çoncus comme alternative au redoublement. En 4e, deux dispositifs d’alternance (le module d’alternance et l’atelier de découverte des métiers et des formations) seront institués et permettront aux élèves de quitter la classe pour approfondir la découverte professionnelle.
En fin de 5e, une évaluation sera expérimentée dans tous les collèges volontaires afin de faire le bilan des acquisitions des élèves à la lueur du socle commun, notamment en mathématiques. La généralisation de cette évaluation est déjà prévue pour 2013 !
Enfin, une 3e préparatoire aux formations professionnelles, dite «prépa-pro», s’adressera aux mêmes élèves en difficulté et remplacera à terme les 3e DP6, mais en leur permettant toutefois une poursuite d’études dans la voie générale.
Cette politique «révolutionnaire» va à l’encontre des études internationales qui montrent l’importance et les résultats d’une politique éducative qui concentre les efforts sur une scolarité commune longue. Elle instrumentalise le socle comme le moindre des dénominateurs communs pour les élèves. L’évaluation de fin de 5e est caractéristique de cette politique éducative régressive : partiale et partielle, elle confond évaluation des élèves et pilotage du système et s’inscrit comme un nouveau seuil de préorientation au beau milieu du collège.
Orientation en première Cette année, les professeurs principaux de première devront animer des séances d’orientation active. Ils procèderont aussi à un entretien avec chaque élève pour un conseil d’orientation. Ces séances incluent l’information sur les formations et la sensibilisation à l’utilisation d’«Admission post-bac». Des rencontres avec les STS, pour les lycéens professionnels et avec les IUT, pour les lycéens technologiques, devront être organisées. Le ministère affiche de bonnes intentions. Il n’est cependant pas très sérieux de laisser penser que les enseignants seront en capacité, avec leur seule bonne volonté, de conduire des entretiens et de s’informer. Ce dispositif nécessite une formation solide et ne dispense en aucune façon du recrutement de Cop en nombre suffisant.
Anthony Lozac’h
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DUCATION É second degré
MANUELS DE SCIENCES
L’UMP fait mauvais genre
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L’UMP PART EN CROISADE ! Peu avant la rentrée, un groupe de députés de la majorité a demandé à Luc Chatel le «retrait» de manuels de Sciences de 1ère ES et L. Motif : ils évoqueraient la «Théorie du genre». Le fait est que le programme demande que les élèves sachent «caractériser […] un individu de sexe masculin ou de sexe féminin» et «différencier, à partir de la confrontation de données biologiques et de représentations sociales, ce qui relève : • de l’identité sexuelle, des rôles en tant qu’individus sexués et de leurs stéréotypes dans la société, qui relèvent de l’espace social ;
• de l’orientation sexuelle qui relève de l’intimité des personnes».(*) Ces nouveaux manuels proposent donc des documents pour faire comprendre ces notions. Pédagogique !
À la rentrée, le refus clair et net du ministre de les censurer aurait dû mettre fin à la polémique. Et bien non ! Christian Jacob et d’autres députés UMP poursuivent le combat sous la forme d’une mission d’information parlementaire ou, pire encore, par une dénonciation de ces manuels à la mission de lutte contre les sectes.
Face à son camp, le ministre semble lui-même courber le dos. Derrière la contestation de la «Théorie du genre» se cache en fait une vision rétrograde de l’éducation de la famille. Il y aurait des sujets qu’il n’est pas correct d’aborder en classe, surtout en cours de sciences. Que la représentation nationale s’intéresse à l’École, c’est son droit. Mais elle ne doit pas mettre en cause des savoirs scientifiques reconnus, à des fins idéologiques. Antoine Tresgots (*) Nouveaux programmes du lycée applicables à la rentrée 2011, Bo spécial n°9 du 30/09/2010.
Sanctions scolaires Le décret réformant les «procédures disciplinaires» dans les établissements est paru au JO. L’échelle des sanctions est revue, notamment pour intégrer les «mesures de responsabilisation» qui consistent «à participer, en dehors des heures d’enseignement, à des activités de solidarité, culturelles ou de formation». Cette disposition pourra intervenir comme sanction ou comme alternative à l’exclusion temporaire. Le décret, en vigueur théorique au 1er septembre, ne pourra s’appliquer que lorsque les règlements intérieurs seront modifiés dans les CA. STI2D Avec 30 000 élèves (soit 5,4% des lycéens), les effectifs de la série technologique industrielle sont en légère augmentation. L’hémorragie est-elle enrayée ? Il est encore trop tôt pour le dire d’autant que la mise en place de la réforme se fait dans de très mauvaises conditions. Les collègues doivent tout organiser dans l’urgence. Les moyens en formation et en matériel sont souvent insuffisants. En fait, les propos rassurants du ministère ne trouvent que peu d’écho sur le terrain. Voyages scolaires La nouvelle circulaire parue au BO du 25 août ne fait que reprendre les éléments existants. Point sensible, elle rappelle que la part des accompagnateurs ne peut pas être payée par les élèves... mais aucune solution n’est proposée. Le problème reste entier.
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DOSSIER
En plus des mutations sociétales de ces dernières années, le mode de recrutement et la formation des enseignants ont subi de profondes modifications. Le SE-Unsa a trouvé nécessaire de mieux connaître cette nouvelle génération qui s’est destinée au métier d’enseignant à travers une grande enquête sur Internet. Voici les résultats.
N otr e enquête
«Enseignant et jeune»
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ÊTRE ENSEIGNANT ET JEUNE en ce début de XXIe siècle… Le SEUnsa a voulu savoir ce que recouvrait cette réalité. Il a donc interrogé de jeunes collègues sur leur vision du métier mais aussi plus largement sur leurs centres d’intérêt, leurs préoccupations face à une société en perpétuel bouleversement. Leurs réponses variées, parfois surprenantes, témoignent de leurs questionnements et de leur lucidité face aux défis qui les attendent.
Confirmation de la carence en formation Si les trois quarts des jeunes affirment «s’éclater» dans leur métier, ce n’est pas grâce à leur formation. En effet, ils sont 68% à indiquer que leur formation professionnelle les a peu ou pas du tout préparés aux réalités du terrain. Il est intéressant de constater que plus on est jeune, plus la proportion d’insatisfaits augmente. Malgré cela, 80% •••
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••• estiment bien connaître les responsabilités
durée hebdomadaire est comprise entre 35 et 39 heures pour 23% et supérieure à 40 heures pour 72% (voir graphique ci-dessous). En conséquence, ils estiment à 68% ne pas vraiment bien gagner leur vie. À la question «Êtes-vous prêt à travailler plus pour gagner plus ?», les trois quarts répondent par la négative témoignant ainsi
inhérentes à l’exercice de leur métier. Face à cela, ils sont très partagés concernant leur avenir. S’ils tiennent dans leur très grande majorité (93%) à leur statut de fonctionnaire d’État, la moitié d’entre eux n’envisage pas d’exercer ce métier jusqu’à la retraite. La même proportion souhaite pouvoir effectuer une seconde carrière dans l’Éducation nationale.
Retrouvez tous les détails et résultats de cette enquête sur www.se-unsa.org rubrique «Jeunes enseignants».
Ils sont 32% à envisager de travailler un jour dans une collectivité d’outre mer ou à l’étranger. Ils sont également très intéressés par un stage dans un autre pays afin d’en découvrir le système éducatif.
Les préoccupations quotidiennes Le pouvoir d’achat reste la préoccupation première pour 36,5% de ces jeunes collègues, suivie de leur vie professionnelle (31%). Une forte minorité (46%) se sent isolée dans l’exercice de son métier. 61% estiment que le milieu enseignant est particulièrement replié sur lui-même et 87% pensent que la profession est mal perçue par la société. Interrogés sur le rôle des médias, les avis corroborent les affirmations précédentes. Une écrasante majorité (84,2%) pense que les médias ne donnent pas une image positive de leur profession.
Plus de 40 heures hebdomadaires Les conditions de travail apportent un éclairage particulier sur la manière dont les jeunes enseignants vivent leur métier. Le premier élément marquant concerne leur temps de travail. Sa
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enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
du ras-le-bol de beaucoup d’enseignants en cette rentrée 2011. Quant à leur notation en tant que fonctionnaire, celle qui leur permet d’évoluer dans leur carrière, les avis sont très partagés. Ils sont 43% à se déclarer plutôt ou énormément attachés à la note contre 41,7% (plutôt pas, voire pas du tout). Dans la même veine, ils sont 52% à considérer qu’il est normal que la note compte dans l’avancement de carrière contre 39% affirmant l’inverse.
Leur regard sur le système éducatif Interrogés sur les domaines dans lesquels, d’après eux, le système éducatif français est efficient, le classement est sans appel. En premier lieu, transmettre des connaissances (34,7%) puis extraire les meilleurs (27%) et enfin former des citoyens (19,2%). Cela tombe bien puisque pour les deux tiers d’entre eux, le principal objectif de leur métier est la transmission des connaissances. À l’inverse, ils trouvent le système moins efficace pour garantir l’égalité des chances (9,97%), orienter les élèves (5,63%) et préparer à l’insertion professionnelle (3,4%).
Les jeunes profs ont un regard positif sur le travail en équipe. Pour 25,8% c’est une évidence, pour 12,3% une demande, une nécessité pour 50% et une formalité pour 5,2%. Seuls 7% considèrent cela comme une contrainte. L’accueil des enfants en situation de handicap les laisse particulièrement démunis. En effet, plus de 90% ne s’estiment pas formés et donc en difficulté dans ce domaine. Face à la difficulté scolaire, la proportion est moindre. Néanmoins, 45% avouent ne pas vraiment savoir faire progresser un élève en difficulté. Au sujet de la notation des élèves, 48% estiment nécessaire d’attribuer des notes contre 45% qui pensent le contraire. Il sera intéressant de se pencher ultérieurement sur la distinction que peuvent faire ces jeunes collègues entre notation et évaluation.
Bien dans leur époque Les réseaux sociaux demeurent un objet d’intérêt pour les jeunes enseignants. Néanmoins, si 30% se déclarent «accro», 39% manifestent davantage de distance vis-à-vis du phénomène. Les sujets de société qui leur tiennent à cœur sont assez variés. Le premier d’entre eux concerne tout ce qui a trait au développement durable et à l’écologie. Immédiatement après viennent les discriminations. La laïcité ainsi que la faim et la guerre dans le monde suivent. Les nouvelles technologies, la mode, les tendances recueillent peu leurs suffrages (voir graphique cidessous).
Dans un tout autre ordre Cette enquête montre d’idées, ils sont une majorité à penser qu’il une génération investie est du rôle d’un syndicat dans la société d’offrir des avantages, et témoigne de sa volonté des bons plans ou des d’en être acteur réductions. Leurs préférences sont éclectiques quant aux catégories concernées : la culture, la vie quotidienne, les voyages et enfin le domaine sportif. Ils s’inscrivent ainsi dans l’air du temps d’une tendance plus ou moins consumériste. En conclusion, cette enquête dresse le portrait de jeunes emblématiques de leur époque, ouverts sur le monde. Investis dans des associations sportives, culturelles, des organisations syndicales, des partis politiques, ils témoignent de leur volonté d’en être acteurs. Ils sont parfois surpris par le milieu professionnel qu’ils ont intégré mais s’y inscrivent pleinement avec une envie affirmée de voir s’améliorer le système. Critiques et lucides quant à leurs conditions de travail, ils attendent d’une organisation syndicale qu’elle soit force de propositions tout en leur offrant une «protection» à travers la défense de leurs intérêts. Ces résultats confortent le SE-Unsa dans le projet qu’il porte depuis sa création. Plus que jamais «s’opposer et proposer» demeure d’actualité ! Joël Pehau – Nathalie Meyer
LES CHIFFRES
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ETTE ENQUÊTE A ÉTÉ RÉALISÉE via Internet,
du 14 avril au 15 septembre 2011, sur tout le territoire, auprès d’un public de nouveaux enseignants pour la plupart âgés de moins de 35 ans. Elle a recueilli 4052 réponses. 80% des participants sont des femmes. C’est une sur-représentation dans les réponses, au regard de la part qu’elles occupent dans cette profession (65,7%). Les participants exercent tant en milieu rural qu’en milieu urbain. À noter que 18% œuvrent en éducation prioritaire, 53% sont parents. Fait notable : 35,37% ont exercé un autre métier avant d’être enseignant.
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DU CÔTÉ DES STAGIAIRES
L’enquête du ministère
LE RÉSULTAT DE L’ENQUÊTE DU MINISTÈRE confirme ce que révèlent les deux enquêtes du SEUnsa de janvier et mai 2011. Les sondés déclarent à 87% que le bilan de cette première année a été assez ou très positif et 92% sont très ou assez satisfaits de leur situation professionnelle. Ils déclarent avoir choisi l’Éducation nationale en premier lieu pour le goût d’enseigner (63%) et le contact, la relation avec les élèves (59%). Seulement 3% évoquent les perspectives d’évolution professionnelle ou de promotion comme source de motivation. On les comprend ! Si 60% ont eu l’impression de «tenir» leur classe, il a été difficile pour plus des deux tiers de gérer leur emploi du temps et pour 84% d’accompagner des élèves en difficulté. Mais sur ces chiffres-là, le ministère ne s’est pas trop étendu lors de sa «communication de rentrée». Peut-être un peu gêné par la polémique sur la catastrophe annoncée de cette deuxième année de la réforme de la formation des enseignants ? Car c’est bien le domaine de la formation qui fait l’objet de toutes les critiques des jeunes
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Hasard du calendrier, le ministère de l’Éducation nationale a publié, à la rentrée, les résultats d’un sondage réalisé auprès de 1003 enseignants et personnels d’éducation stagiaires. Il s’agissait de «mesurer objectivement» le ressenti des nouveaux collègues concernant la réforme du recrutement et de la formation.
Des nouveaux profs, heureux de l’être, mais très critiques sur leur formation
profs. Les journées d’accueil ont été inutiles pour 67% d’entre eux. Pire, les trois quarts indiquent que les contenus de leur formation sont inadaptés à leur parcours antérieur et à leurs besoins au cours de l’année. Enfin, la moitié considère que la fréquence des journées de formation est insuffisante. À l’opposé, plus de 80% se déclarent satisfaits des conseils dispensés par leurs tuteurs. Ces derniers étaient disponibles, les ont soutenus dans les moments difficiles et leur ont apporté de l’aide et des conseils pertinents pour leurs cours et la tenue de leurs classes. Or ce «tutorat» risque d’être bien mis à mal en cette rentrée par les suppressions de postes. En conclusion, c’est bien dans le domaine de la formation que les insatisfactions sont les plus grandes. Cet apparent paradoxe confirme, si besoin en était encore, que cette réforme, alibi d’économies budgétaires, n’a en rien amélioré la formation des enseignants et personnels d’éducation. Même les sondages le disent… Joël Pehau
s e n u e J s t n a t i et mil
ACTEURS PLUS QUE SPECTATEURS
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E MOINS QUE L’ON PUISSE AFFIRMER c’est que les jeunes enseignants ne restent pas les deux pieds dans le même sabot. Ils sont investis pour 22% dans une association sportive, 15% dans une association culturelle, 10,7% dans un syndicat, 9% dans une œuvre humanitaire. Ils ne sont que 3% à militer dans un parti politique.
UN CERTAIN REGARD SUR LES SYNDICATS Le SE-Unsa a profité de cette enquête pour regarder d’un peu plus près ce que pensent les jeunes enseignants des organisations syndicales.
LES JEUNES COLLÈGUES SONT D’EMBLÉE PERSUADÉS de l’utilité des syndicats. Ils sont 42% à les trouver indispensables et 43,2% à penser qu’ils sont importants. Seuls 7,1% les considèrent comme un «mal nécessaire» et 1,3% comme inutiles. Ce préalable étant posé, il était intéressant de savoir en quoi consistait cet intérêt. En premier lieu, l’image la plus marquante est celle d’un garde-fou. Mais pour une part non négligeable du public interrogé, les organisations syndicales sont conservatrices, immobilistes et renvoient une image désuète. Certains indiquent alors qu’elles sont «toutes les mêmes» ! À l’opposé, 14% pensent qu’elles donnent envie d’y adhérer et 28,7% en sont adhérents. Cette dernière donnée correspond peu ou prou au taux global estimé de syndicalisation dans l’Éducation nationale. Considérant maintenant les attentes vis-à-vis des syndicats, là encore, les réponses sont significatives. Pour ces nouveaux enseignants, le rôle premier d’un syndicat est de proposer. Viennent ensuite par priorité décroissante : être un médiateur, défendre les intérêts personnels, représenter un contre-pouvoir et être porteur d’un projet éducatif. Seuls 2,2% estiment qu’il est là pour s’opposer (voir graphique en bas de page). Ainsi nos jeunes collègues témoignent d’une vision distanciée et lucide du rôle et des responsabilités d’une organisation syndicale. J. P.
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P ERSONNELS MISSIONS DES COP
Le décret rassure mais ne résout rien
Les ambitions de ce décret paraissent hors d’atteinte
FAIRE RESPECTER NOS DROITS ! L es textes sont clairs : chaque enseignant a une résidence administrative ; dès qu’il en sort pour des raisons professionnelles, il a droit à des frais de déplacement. L’administration s’assied sur le droit. C’est inacceptable ! Pour vous aider, les sections locales(*) du SE-Unsa tiennent à votre disposition un kit pour faire respecter le droit. (*) Contacts sur www.se-unsa.org
Il n’en demeure pas moins que le nouveau décret ne règle rien : les moyens, tant humains que matériels, alloués à la réalisation de ces missions, même mieux définies et hiérarchisées, demeurent très insuffisants. Du coup, les ambitions, même revues à la baisse dans ce nouveau décret, paraissent largement hors d’atteinte ! En effet, les fermetures de CIO se poursuivent, les recrutements demeurent bas, conduisant au recours systématique à des personnels précaires et à la dégradation des conditions de travail. C’est la qualité du service rendu par les CIO qui est menacée. Christine Savantré
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Nouvelle indemnité Éclair Le ministère crée une indemnité spécifique en faveur des personnels exerçant dans les Éclair. Elle comporte une part fixe de 1156€ à laquelle peut s’ajouter une part modulable pouvant atteindre 2400€. Cette incitation financière n’est ni cumulable avec l’ISS-Zep, ni avec l’Ific, ni avec la NBI politique de la ville. Toutefois, les personnels qui percevaient cette NBI avant le 1er septembre 2011 peuvent la conserver, à titre personnel. Pour tout renseignement : www.se-unsa.org rubrique «Carrière/Ma rémunération». r ww . se- u ns a.o
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enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
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PARU LE 25 AOÛT DERNIER, le décret relatif au statut des conseillers d’orientation psychologues réaffirme et priorise les missions des Cop au sein de l’Éducation nationale. Les activités des personnels s’exercent donc en CIO ou en établissement, sous l’autorité du recteur. Pas de dilution dans le «grand» service public d’orientation (SPO) et pas de prise en charge indifférenciée de tous les publics au risque de voir encore les interventions des Cop se raréfier dans les établissements scolaires. Pour autant, les Cop gardent une mission dans le premier accueil de tous les publics. En revanche, le texte précise clairement que le public prioritaire pour l’accompagnement personnalisé est le public en formation initiale et plus particulièrement les publics en difficulté scolaire, les élèves handicapés et les jeunes non francophones. Ce décret confirme l’ancrage des Cop et des CIO au sein de l’Éducation nationale, tout en introduisant une liaison souhaitable avec d’autres partenaires au sein du SPO. Il ne bouleverse pas fondamentalement la donne et après un an de réunions, on pourrait dire : «Tout ça pour ça !».
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PERSONNEL
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premier degré
AIDE ADMINISTRATIVE
Directeurs d’école en colère
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APRÈS DE LONGS MOIS DE TERGIVERSATIONS entre- «Le bricolage, ça suffit !» est devenu tenant l’espoir pour les écoles et leurs EVS, le cri des directrices et des directeurs la consigne ministérielle est tombée au début qui n’en peuvent plus de tenter tous des congés d’été. Ni renouvellement, ni les jours de préserver le fonctionnement recrutement d’emplois aidés pour l’aide d’une école où les attentes des familles et administrative. Le caractère, une nouvelle des élus vont croissantes, où les responsafois insupportable de la bilités s’accumulent, où les méthode n’a fait que explosent, les Ce n’est pas l’annonce effectifs renforcer la colère de ceux remplaçants manquent, les qui n’en peuvent plus de 4000 emplois aidés AVS ne sont pas recrutés, le d’assumer toujours plus de qui lévera ce conflit Rased est asphyxié. Une école où, dans le même tâches et voient leurs responsabilités engagées au service d’une temps, l’institution ânonne performances, Éducation nationale que ses décideurs ne individualisation, réclame projets et fiches cessent d’affaiblir. Ce n’est pas la très insuf- action, exige PPRE, PPS, PPMS, DUER… fisante annonce de 4000 emplois aidés qui Stop ! Avec le blocage administratif en septembre, les directeurs sont entrés dans lèvera ce conflit désormais ouvert. Le nom de la pétition(*), lancée par le SE-Unsa l’action. Ils exigent, pour eux et leur école, en juin, recouvre des réponse de fond. «Le bricolage, ça aujourd’hui bien suffit !», signez, faites signer la pétition sur www.se-unsa.org plus que le champ de l’aide adminisStéphane Crochet (*) Déjà plus de 14 000 signatures. trative.
Le SE-Unsa a rencontré l’AMF et l’AMRF(*) pour discuter, entre autres, de la nécessaire évolution de la structure administrative de l’école. Si, pour le SE-Unsa, l’école de Jules Ferry n’est plus adaptée, il ne faut pas la remplacer par un modèle unique et imposé. C’est un panel de solutions sécurisées qui doit être proposé aux acteurs locaux, enseignants, parents, élus. Ceux-ci doivent pouvoir expérimenter diverses options. Les représentants des maires partagent notre souhait de rompre avec les logiques ministérielles descendantes. (*) Association des maires de France et Association des maires ruraux de France.
Pour changer de département, le SE-Unsa vous propose de réaliser une étude personnalisée pour vous aider à mettre toutes les chances de votre côté (contactez votre section départementale : n°dépt@se-unsa.org). Parallèlement, le SE-Unsa continue d’agir pour une prise en compte des années de séparation de conjoint des collègues en disponibilité ou congé parental.
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P ERSONNELS premier degré
ACTION
L’Isoe, on la veut !
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POUR LE SE-UNSA, LES INSTITUTEURS ET PROFESSEURS
éducatives, PPRE, projets personnalisés de scolarisation des élèves handicapés, orienl’Indemnité de suivi et tation en Segpa font très d’orientation des élèves largement partie de leurs La revendication (Isoe), versée depuis 1989 activités professionnelles. aux enseignants des collèges de l’Isoe pour les PE La revendication de l’Isoe et lycées. D’un montant pour les PE et instituteurs et instituteurs avoisinant les 100€ mensuels, est légitime. Il est temps est légitime l’Isoe correspond au travail que les enseignants des d’évaluation et de suivi des écoles bénéficient égaleélèves ainsi qu’à la particiment de cette indemnité pour des missions pation aux réunions d’équiqu’ils assument régulièrement. Les enseipe. Évaluations, rencontres gnants de l’Unsa, réunis dans un même avec les familles, équipes syndicat de la maternelle au lycée, ont fait le choix fondateur de l’égalité entre tous les SEGPA-ÉREA:FAUTQU’ÇACHANGE! enseignants. Élections professionnelles d’abord, E SE-UNSA A RÉALISÉ UN 4 PAGES SPÉCIAL à destination de tous les personnels présidentielles ensuite, ils du premier et second degrés qui exercent vous appellent à faire en Segpa et Érea pour dénoncer les politiques entendre votre voix. DES ÉCOLES, eux aussi, doivent percevoir
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insensées qui y sont mises en œuvre. Qu’il s’agisse de la difficile articulation entre le CFG et le LPC, des problèmes liés à l’enseignement professionnel, des dérives relatives à l’orientation des élèves, du manque de formations spécifiques, des moyens nécessaires pour constituer une équipe structurée, il est nécessaire de conforter enfin ces structures. Celles-ci représentent les seuls lieux de prise en charge éducative spécifique pour les élèves en grande difficulté. Parce que le SE-Unsa est source de propositions aussi pour les Segpa et Érea, il vous invite à soutenir ses demandes, en votant pour les listes Unsa et SE-Unsa du 13 au 20 octobre !
Signez la pétition en ligne sur www.se-unsa.org rubrique «PE» et adressez au «Président du pouvoir d’achat» la carte postale jointe à ce magazine (dispensée d’affranchissement). Stéphane Crochet
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Syndicat des
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
Les EVS sont victimes d’un traitement inacceptable. Face à cette réalité, le SE-Unsa agit et l’action concrète au plan local porte ses fruits. C’est le cas dans le territoire de Belfort où le SE-Unsa a obtenu satisfaction pour le reclassement de plusieurs EVS. Après de nombreuses interventions auprès du préfet, des parlementaires et élus locaux, de l’IA et du recteur, ces personnels viennent de recevoir une validation des cinq années passées dans un établissement scolaire. La nonobtention du Bac n’a donc plus été pour eux un obstacle à l’accès aux emplois d’AVS-I. ERRATUM Dans notre «Guide pratique 2011/2012» s’est glissée une erreur page 9. La part fixe de l’Isoe est de 1199,16€ par an.
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PERSONNEL second
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CONDITIONS DE TRAVAIL
Les TZR ont droit au respect !
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«UN TZR, ÇA PEUT TOUT FAIRE !» Telle est la devise des rectorats en cette rentrée. Victimes de la politique d’optimisation des moyens, les TZR sont particulièrement malmenés. Petit florilège du TZR en galère : • Dans beaucoup d’académies, les zones ont déjà été considérablement élargies. Cela ne suffit pas ! L’administration n’hésite pas à envoyer les collègues hors zone même pour l’année entière. • On ne compte plus les affectations dans une discipline différente de celle du collègue. Et il ne s’agit plus seulement de «compléments» mais bien de services complets. On est clairement dans l’illégalité. • Au nom de la «réactivité», les TZR sont sommés de prendre leurs classes le plus rapidement possible. Oubliés les temps de préparation, pourtant prévus par la note de service de 1999. Difficile de faire face quand on peut intervenir de la 6e au BTS. Face à ces pratiques inacceptables, le SE-Unsa agit. Nous avons adressé un courrier au ministère pour l’alerter et lui demander de faire respecter les droits des TZR. Dans le même temps, nous lançons une campagne de pétition et de récolte de témoignages. Tous les éléments que nous pourrons rassembler seront autant de preuves des dérives dans la gestion des TZR. Pour que ça change, signez et témoignez sur www.seunsa.org rubrique «Actions».
TZR-CPE : UNE RENTRÉE DE PLUS DANS LA GALÈRE
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HAQUE ANNÉE, POUR DES CENTAINES DE CPETZR, c’est le moment de remettre les compteurs à zéro. Ils affrontent une nouvelle affectation, parfois sur deux établissements, souvent pour des suppléances de quelques semaines. Les problèmes sont les mêmes que pour tous les TZR enseignants (voir article ci-contre). Et cela peut devenir encore plus compliqué quand s’y mêlent services d’internat et des demandes d’obligation à loger. Les perspectives de mutation s’avèrent décevantes pour beaucoup qui supportent de plus en plus mal, après des années «d’errance», de ne toujours pas accéder à un poste fixe. Le SE-Unsa demande le retour à des barèmes nationaux et académiques prenant en compte cette pénibilité. Il demande d’une manière plus générale plus de respect pour ces personnels.
Les inscriptions aux Capes, Capet, CAPLP, Capeps et agrégations internes sont ouvertes jusqu’au jeudi 27 octobre 2011 à 17h. Les candidats doivent s’inscrire sur le serveur Siac2 accessible depuis le site du ministère www.education.gouv.fr rubrique «Concours, emplois, carrières».
© Benoit Paumier
Antoine Tresgots
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P ERSONNELS second degré
LES AEDONT LA PAROLE
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ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES
Non-titulaires : leur voix compte ! Pour la première fois, les assistants d’éducation, auxiliaires de vie scolaire, emplois de vie scolaire ou professeurs contractuels ont leur mot à dire lors des élections professionnelles du 13 au 20 octobre. Il faut s’en saisir !
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LES AGENTS NON TITULAIRES DE L’ÉDUCATION NATIONALE vont pouvoir voter et donc choisir les représentants qui parleront en leur nom dans les diverses instances. Ils vont pouvoir ainsi être défendus et entendus sur leurs conditions de travail et d’emploi. Il y a deux commissions importantes : la CCP (Commission consultative paritaire), une instance consultée pour toute décision individuelle concernant les agents contractuels, et les CT (Comités techniques) qui étudient la répartition des emplois et des moyens, l’égalité professionnelle, la parité et les textes qui nous régissent. Les contractuels sont des collègues à part entière. Ils doivent donc être défendus au même titre que les titulaires. C’est pour cette raison que les agents non titulaires sont représentés sur nos listes nationales et académiques ; c’est un élément important quand on souhaite parler en leur nom et défendre leurs droits. Pourtant, ce n’est pas le cas de certaines organisations syndicales… Le 31 mars 2011, l’Unsa a pris ses responsabilités, comme 5 autres organisations syndicales (sauf FSU et Solidaires), et a voté l’accord Fonction publique qui doit permettre d’améliorer leurs conditions d’emploi. À ce titre, nous sommes présents dans tous les groupes de travail. Alors votez et faites voter pour les listes Unsa et SE-Unsa du 13 au 20 octobre(*) !
EAUCOUP D’ÉQUIPES DE VIE SCOLAIRE
ont encore vu leur nombre d’AED diminuer cette année ; en revanche les tâches s’alourdissent avec les nouveaux décrets sanctions et le contrôle de l’absentéisme. Pour assurer «un cadre propice au travail et à la réussite de chacun», Monsieur le ministre pense avoir beaucoup fait et se félicite d’une rentrée qu’il qualifie de positive. Le SE-Unsa a d’autres échos ! Beaucoup de collègues nous alertent sur la dégradation des conditions de travail en vie scolaire. Et vous, vous en pensez quoi de votre rentrée ? Adressez-nous votre témoignage sur www.se-unsa.org rubrique «AED/Actions». Le SE-Unsa recueille vos observations sur votre début d’année : missions, encadrement, sécurité… racontez-nous votre quotidien en vie scolaire.
Angélina Bled (*) Attention, c’est un vote électronique. En savoir plus sur www.se-unsa.org
© Nicolai Sorokin
D’après une enquête menée par le SNPDEN-Unsa (Syndicat des personnels de direction de l’Unsa) : • plus de 13% des établissements n’ont pas les moyens de respecter les horaires légaux pour les élèves ; • plus de 40% des lycées et LP sont contraints d’opérer des regroupements de sections ; • dans 30% des collèges, ce sont les groupes à effectifs réduits et les dispositifs de remédiation qui sont sacrifiés. Voilà la réalité de la rentrée. Si même les chefs le disent…
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Syndicat des
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
Venez encourager l’action du SE-Unsa pour les professeurs d’EPS «Devenir certifiés, une priorité». Tous les enseignants peuvent remplir le formulaire en ligne afin de montrer au ministre l’urgence de notre mandat. La profession est menacée, protégeons-la ensemble en favorisant l’intégration des professeurs d’EPS dans le corps des certifiés ! Faut qu’ça change !
Monsieur Chatel, ministre du «sport» ?
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EPS OU SPORT À L’ÉCOLE, seraitLe SE-Unsa avait Les chiffres. ce un débat «idéologique» déjà alerté la profes Plus de 400 de spécialistes ? Visibleintervenants sion sur la menace d’une ment, si la confusion est dans l’expérience externalisation des profes«Cours le matin, sport facile, le ministre lui ne seurs d’EPS. l’après-midi» ne sont semble pas s’y tromper. Le ministre de l’Éducation pas PEPS. «Cours le matin et sport nationale cherche à dé 386 conventions l’après-midi», Journée du montrer tout simplement, ont été signées avec sport à l’école… le ministre par ses nombreuses interles partenaires a tranché. ventions ces dernières sportifs, artistiques et Désormais, il assimile le semaines, que le monde culturels dans le cadre sport à une discipline scosportif serait plus à même de cette l’expérience. laire et voit dans les activités Le SE-Unsa de former physiquement demande 4h d’EPS les citoyens de demain. «d’affrontement» une forsur l’ensemble Inadmissible ! mation à la citoyenneté. Il va des niveaux collège, C’est pour toutes ces ainsi à contre-courant des 3h sur sur l’ensemble raisons que le SE-Unsa nouveaux textes EPS en lycée des niveaux du lycée demande la confirmation qui visent pourtant les général et urgente de la place de l’EPS mêmes objectifs. professionnel. au sein de l’Éducation L’acharnement à mêler nationale et le passage des collègues sport et EPS atteste d’une volonté de se dans le corps des certifiés. Devenir débarrasser de ces postes dans certifé serait une reconnaissance et une l’Éducation nationale, comme depuis assurance pour tous les PEPS. 3 ans, en privilégiant l’intervention des Yann Chandivert fédérations dans le champ scolaire.
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PAS DE MAJORATION POUR LES PLP !
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ANS LEUR RECHERCHE effrénée
d’heures à récupérer, les Rectorats en arrivent à oublier les textes. Les décrets de 50 prévoient 1 heure de service en plus pour 8 heures avec des classes à moins de 20 élèves. Certaines académies font une lecture tendancieuse en appliquant systématiquement les majorations de service pour effectifs faibles à tous les groupes. Rappelons que ces décrets ne concernent que les classes entières et pas leurs subdivisions. Pire encore, des rectorats en arrivent à vouloir appliquer les décrets de 50 aux PLP. Là où le bât blesse, c’est que les décrets de 50 ne concernent pas les PLP. Les obligations de service des professeurs de lycée pro sont fixées au chapitre V de leur statut. Et cette majoration n’y existe tout simplement pas. Si on tente de vous l’imposer, contactez votre section(*) du SE-Unsa ! (*) Contacts sur www.se-unsa.org
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LA PAGE DE L’
L’Unsa organise 19 meetings(*) à travers la France. Nous y développerons notre vision du Service public. En effet, lui et la Fonction publique font partie des évidences du paysage français ; mais depuis quatre ans, le gouvernement en fait, tout comme de ses fonctionnaires, de véritables cibles. Affaibli par près de 300 000 suppressions d’emplois, désorganisé par une RGPP implacable et aveugle, le Service public bat de l’aile dans une France touchée de plein fouet par la crise. L’Unsa fait des propositions pour le rétablir et le promouvoir. (*) Retrouvez les dates, lieux et heures de ces meetings sur www.unsa.org
MUTUELLES
Une nouvelle taxation dangereuse et injuste
Le gouvernement a annoncé une augmentation de 3,5% de la taxe sur le chiffre d’affaires des complémentaires santé.
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DEPUIS 2008, LES MUTUELLES voient leur taxation multipliée par 20 avec cette nouvelle augmentation. En 2008, elles payaient 177 millions de taxes ; en 2012, elles paieront 3,5 milliards d’euros ! Inévitablement, ce sont les adhérents des mutuelles qui vont devoir supporter cette charge supplémentaire. En effet, les mutuelles n’ont pas vocation à faire des marges qui leur permettraient d’absorber ce choc et elles ne pourraient pas supporter de prendre cette taxe sur leurs réserves sans mettre en péril leur solvabilité. Le gouvernement a d’ailleurs pris, ces dernières années, des dispositions qui contraignent les complémentaires santé à augmenter leurs réserves. Cette mesure est également un coup donné au parcours de soins puisqu’elle aboutit à rendre moins attractifs les contrats responsables. C’est pourquoi l’Unsa combat vigoureusement ces attaques contre l’accès aux soins. Pour l’Unsa, il faut, au contraire, associer davantage le mouvement mutualiste à
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19 MEETINGS
l’élaboration des politiques de santé afin d’avoir une véritable action sur la prise en charge de la santé et sur une coordination des soins pour améliorer leur efficacité.
Ainsi, l’Unsa soutient les mutuelles lorsqu’elles s’engagent (comme la MGEN) dans des politiques de conventionnement des professionnels de santé. Il en est de même lorsqu’elles s’engagent dans la constitution et la prise en charge de réseaux de soins. Pour toutes ces raisons, l’Unsa revendique une rénovation de notre système de santé. Il faut ouvrir une réflexion sur la généralisation des complémentaires santé et l’évolution de leur contenu, afin d’inciter la prise en charge de prestations pertinentes et de qualité dans un cadre plus solidaire. C’est à cela que l’Unsa travaille avec la Mutualité française dans la perspective des grands choix de l’année à venir. François Joliclerc, secrétaire national de l’Unsa, chargé de la protection sociale.
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S OCIÉTÉ LIBERTÉS
5 ans fermes !
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de conscience, aux enseiIL N’Y A RIEN DE BON À ATTENDRE gnants de l’Unsa, nous au regard du cocktail qui Qu’attendre de avons assez dit, écrit et nous a été offert depuis 2007. agi contre son affaiblisParmi les premiers et les plus l’ultime année par le chef de régulièrement servis, les d’un quinquennat sement l’État, pour ne pas le journalistes. Ils ont été épiés, au goût déjà très détailler de nouveau. convoqués et même Bref, les libertés, nos menacés. Les enfants n’ont amer en matière libertés, en ont pris un pas été en reste, quand on ne de libertés ? coup. Ce triste bilan qui leur a pas promis la prison à a conduit notre pays à 13 ans ou une inscription s’enfoncer dans les dans le fichier Edvige, on a supprimé le Défenseur de leurs droits. Mais classements mondiaux, notamment celui de au-delà de ces deux exemples, c’est bien Reporters sans frontières, impose une l’ensemble de la population qui a assisté à exigence : il faut que ça change ! Nous avons la dégradation des droits et libertés. Ce n’est pris 5 ans fermes, et ça suffit ! Nous ne pas la récente exaltation de Nicolas Sarkozy voulons ni de liberté surveillée ni de liberté du vent démocratique qui a soufflé sur conditionnelle et nous n’oublierons pas qu’il l’autre rive de la méditerranée qui nous fera ne suffit pas de citer Jaurès et Blum pour en oublier son accueil, en grandes pompes, du avoir l’humanisme. Laurent Escure dictateur Libyen fin 2007. Quant à la liberté
Contre le racisme Lors de notre conseil national de mai, Lilian Thuram nous avait présenté son DVD d’éducation contre le racisme, «Nous autres»(1). Si vous avez déjà utilisé ce DVD, n’hésitez pas à partager vos expériences de classe en témoignant sur national@se-unsa.org La prochaine initiative de la fondation Thuram est l’exposition «Exhibitions – L’invention du sauvage» qui sera présentée au musée du quai Branly(2) du 6 décembre 2011 au 3 juin 2012. L’exposition, à destination des collégiens et lycéens, mettra en lumière l’histoire de femmes, d’hommes et d’enfants, venus d’Asie, d’Amérique, d’Océanie et d’Afrique, montrés dans des foires, des zoos ou à lors des expositions universelles et coloniales, des années 1850 aux années 1930. (1) À commander gratuitement sur www.commandedvdnousautres.com (2) Plus d’infos sur www.quaibranly.fr
© fotolyrix
Les organisations du Cnal ont réaffirmé, lors de cette rentrée, leur opposition à la suppression massive d’emplois et aux cadeaux faits aux établissements privés. En cette année électorale, le Cnal attend au contraire que soit réaffirmé un principe aussi simple que fort : l’École est un bien public. Elle n’a donc pas de prix. Elle doit être soutenue pour lui donner tous les moyens de son ambition humaniste. Retrouvez le communiqué du Cnal sur www.cnal.info
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Syndicat des
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
Parenthèses (Le chiffre) millions de km2 : C’est la nouvelle étendue des glaces du Pôle Nord. C’est son niveau le plus bas depuis le début des observations en 1972.
(M a x i me)
(MUSIQUE) Concert 100% écolo. Le 15 septembre à Bari, en Italie, a eu lieu le premier concert respectueux L’ONU et de l’environnement. 128 vélos et cyclistes ont produit l’énergie les femnécessaire au son et à la lumière du concert.
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Twusic <http://twusic.com> est un service très simple qui intéressera tous les utilisateurs de Twitter, amateurs de musique. Avec Twusic, vous créez votre propre radio à partir de vos tweets ou de ceux de vos amis.
(Campag ne)
«La grande chos e de la dé mocra tie, c’est la solidarité » (H ug o) … de v a n t l’ im pô t ?
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Il a dit, il a osé : «35 000 professeurs en plus pour 500 000 élèves en moins».
L’Anateep lance sa Luc Chatel, conférence de presse du 1er septembre. campagne nationale d’éducation à la sécurité dans les transports des jeunes sur le thème «Fais-toi voir même dans le noir !». Des séances d’animations seront proposées à destination des jeunes pour les sensibiliser à la nécessité d’améliorer leur visibilité lors (ÉDUSCOL) du cheminement piétonnier Le site des professionnels domicile-point d’arrêt. de l’Éducation fait peau neuve Tout savoir sur www.anateep.fr on.fr ol.educati sc
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A P R È S
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C L A S S E
À la Nouvelle-Orléans en 1936, quand on rencontre Louis Armstrong dans une rue et qu’il vous fait des compliments sur votre voix ou votre swing, on a vite fait d’y croire. Mais la vie ne tient pas toujours ses promesses. Aussi quand 50 ans plus tard le destin vous fait des signes, comment ne pas rêver à nouveau ? Le fantôme de «Satchmo» plane sur les rues de Louisiane tout au long de cette histoire mélancolique qui fait revivre un passé glorieux. L’ultime quête de ces losers est un bon moyen de nous présenter les sources du jazz. Un très beau dessin réalisé au crayon noir, sans encrage et coloré directement sur le crayonné, nous plonge en direct dans l’époque. Une réussite.
Cet ouvrage documentaire nous présente les instruments de musique à travers un voyage sur les cinq continents. Après une présentation détaillée des grandes familles d’instruments (à percussion, à vent, à cordes), de nombreuses informations sont fournies concernant la fabrication, le son produit, la manière d’en jouer et aussi, selon les cas, une anecdote sur son invention ou les rituels pendant lesquels il est utilisé… Le tout est abondamment illustré par des dessins réalistes et précis. Un carnet de voyage pour un tour du monde de la musique.
«Bourbon street» de Philippe Charlot et Alexis Chabert, éditions Bamboo, 48p. - 13,50€.
Le couple : grand mystère de l’humanité. Comment ça marche et surtout comment ça tient ? Sujet de prédilection pour Éric Assous qui va un peu plus loin dans l’introspection de «l’illusion conjugale». Ici, il est bien sûr question d’amour et de sentiments, des bonnes ou mauvaises raisons qui font durer un couple, de fidélité ou d’infidélité, de l’argent grand séducteur, du mensonge toujours prompt à s’installer, et puis de ceux qui, de guerre lasse… Deux couples d’amis se retrouvent lors d’une soirée, partagés entre leur éthique et leurs intérêts. Le fragile équilibre va se rompre. Ça ressemble à s’y méprendre à une pièce de boulevard, mais très vite, tout en gardant la légèreté et la drôlerie de la comédie à rebondissements, avec flashback, le texte prend toute sa profondeur et suscite moult réflexions chez le spectateur. Jean-Luc Moreau, qui met en scène, est un parfait cynique clairvoyant, aux côtés de José Paul très inspiré, d’Anne Loiret et Anne-Sophie Germanaz. Un joli spectacle de théâtre tout en sobriété...
DÉSORMAIS retrouvez davantage de sélections «culture» sur www.se-unsa.org, dans la rubrique
Photoquai - 3 Biennale des images du monde e
Depuis sa création en 2007 à l’initiative du musée du quai Branly, Photoquai met en valeur la photographie non occidentale et présente au grand public des artistes dont l’œuvre est inédite en Europe. Plus de 40 photographes venus de 29 pays exposent sur le quai de Seine. Photoquai est accessible gratuitement, 24h/24, tous les jours, du 13 septembre au 11 novembre. Vous pourrez également voir d’autres photos en d’autres lieux : la Tour Eiffel, la Maison européenne de la photographie, Le Petit Palais…
«Les conjoints» au Théâtre Tristan Bernard. Tél : 01 45 22 08 40 - www.tristanbernard.fr
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Syndicat des
«Les instruments de musique (expliqués aux enfants)» de S. Bednar/L. Herzog, éditions De la Martinière Jeunesse, dès 9 ans, 125 p. - 16 €.
«Après la classe»
enseignants - Unsa • www.se-unsa.org
Pour tout savoir : www.photoquai.fr
Potati, le web des petits. Fun et éducatif, ce navigateur web pour les 3-12 ans est 100% sécurisé. Tout site non répertorié refusera de s’afficher dans le navigateur. Il vous permet donc de laisser vos enfants surfer en toute autonomie dans les rubriques : jouer, dessins-animés, internet, apprendre, dessiner. Chaque enfant personnalise son espace avec un avatar ; des gros boutons, des vignettes, des couleurs simplifient la navigation. Un espace parental et un contrôle horaire viennent parfaire le tout. Alors connectez-vous sur www.potati.com, demandez une invitation et créez votre compte.