SÉBASTIEN ALARCON, Mémoire de HMONP - ENSAL 2018

DE L’ENSEIGNEMENT À LA MAÎTRISE D’ŒUVRE QUELLES TRANSMISSIONS ?

SÉBASTIEN ALARCON Mémoire HMONP - ENSAL 2018

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Mémoire sous la direction de Boris Bregman Composition du Jury : Sidonie Joly, enseignante directrice d’étude de L’ENSAL. Karim Bettiche, enseignant directeur d’étude de L’ENSAL. Marc Bigarnet, enseignant directeur d’étude de L’ENSAL. Marcel Ruchon, enseignant extérieur.

Thierry Binachon, Juré proposé par l’ordre des architectes.

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REMERCIEMENTS

Je remercie chaleureusement : Christophe Wirderski, mon employeur chez FWG Architects, enseignant à EAVT Marne-la-vallée et mon professeur en master 2 à l’ENSAL. Il m’a fait confiance en m’engageant dans son équipe et m’a permis de faire mon initiation dans le métier d’architecte maître d’œuvre.

Elena Farini, mon employeur et Tuteur de stage chez FWG Architects, ainsi que professeur d’architecture à l’UFV Madrid. Elle m’a également témoigné sa confiance dans la gestion des projets architecturaux.

L’équipe de l’agence FWG Architects à Mardid, et plus particulièrement Jaime, Victoria, Luz et Valeria avec qui j’ai partagé la gestion des projets de l’agence.

Boris Bregman, mon directeur de mémoire et mon professeur en master 2 à l’ENSAL. Il m’a aidé à orienter les pistes de réflexion de mon mémoire.

Tous les membres du BANANA CAMPUS de Lausanne pour leur accueil et les bons moments partagés.

Merci plus particulièrement à Isabelle, Isabel et Raphaël pour nos débats architecturaux ; ainsi que Beatriz, Anouk, Olivier, Jan, Simon, Jérôme, Christina.

Sandrine et Joseph pour m’avoir soutenu moralement et financièrement durant l’écriture de ce mémoire.

Merci Sandrine pour la relecture.

Les membres du jury (Sidonie Joly, Karim Bettiche, Marc Bigarnet, Marcel Ruchon, Thierry Binachon) de prendre le temps de lire ce mémoire et d’être présents lors de ma soutenance.

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SOMMAIRE Préambule 1.

2.

Pourquoi faire la HMONP cette année ?

Pourquoi faire la HMONP à l’ENSAL ?

Introduction 1.

2.

3.

Parcours personnel Choix de la MSP Introduction du choix de la problématique

Partie 1 : Présentation de l’agence 1.

2.

3.

L’agence d’accueil Spécificités de l’agence Tâches administratives

Partie 2 : Transversalité des expériences à travers trois projets – retour sur la msp a.

Un foyer d’hébergement - Concours en procédure sélective 1.

2.

b.

P. 8 P. 10

P. 15

P. 19 P. 21

Présentation du projet Un concours en procédure sélective

Création d’un structure d’hébergements et réhabilitation d’ateliers - Avant projet et mise à l’enquête

P. 25

1.

Présentation du projet 2.

Commissions de construction avec la maîtrise d’ouvrage 3.

Commissions des utilisateurs avec la maîtrise d’ouvrage 4.

Réunions techniques avec la maîtrise d’œuvre 5.

Le devis du projet 6.

Les soumissions 7. Honoraires 8.

Planning de chantier

c.

Construction d’une structure d’hébergement – Le Chantier.

1.

2.

3.

4.

Partie 3 : Transmissions, Enseignements, Aspirations – Projection personnelle & professionnelle

b.

c.

Enseignants, Tuteurs, Employeurs Maîtrise d’œuvre, Maîtrise d’ouvrage

Enseignements personnels 1.

2.

P. 51

Qu’est-ce qui a changé en moi ?

Quelles sont les permanences ?

Aspirassions professionnelle 1.

2.

3.

4.

P. 47 P. 49

a. Transmissions 1.

2.

P. 35

Présentation du projet Le chantier : matériaux, sensations, concrétisation Réunions de coordination technique Un changement de programme en cours de chantier

P. 55

Motivations de mon départ de l’agence Quelle(s) pratique(s) de l’architecture ?

Où pratiquer ?

La HMONP, quelles nécessités comme architecte ?

Conclusion du mémoire

P. 59

Annexes

P. 60

1. Bibliographie 2. Lexique 3.

Curriculum vitæ

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PRÉAMBULE

Pourquoi faire la HMONP cette année ?

La fin des mes études arrivant, je me suis questionné sur mon devenir professionnel.

J’étais plongé dans mon cursus scolaire, et l’habilitation à exercer la maîtrise d’ œuvre en son nom propre me préoccupait déjà. Je n’avais qu’une faible expérience professionnelle en agence et me demandais comment parvenir à ce cap important dans ma vie de futur architecte. La HMONP n’est pas qu’une qualification, c’est une formation et les cours que j’ai suivis à l’ENSAL m’ont beaucoup aidé quand j’ai commencé à travailler. Avec du recul c’était la meilleure voie pour entrer dans le monde professionnel et pour en comprendre son mécanisme.

Une autre réflexion m’est apparue : nous sommes l’un des rares métiers qui, après cinq ans d’étude, nécessite la validation d’une mise en situation professionnelle. Ce statut n’est pas seulement une reconnaissance professionnelle, c’est un moyen de prendre pleinement conscience du sérieux de la maitrise d’œuvre.

En Suisse comme en France, on constate que cet univers normatif fait émerger de nouveaux métiers, de plus en plus nombreux, dans le domaine de la construction (économistes, BET, BIM). Pour trouver sa place en tant qu’architecte, la bonne connaissance de ces métiers est incontournable. Il est important de comprendre les enjeux techniques et normatifs qu’ils représentent. Aujourd’hui, une partie importante des diplômés d’architecture se dirigent vers d’autres domaines liés à la construction. C’est dans cette optique que la mise en situation professionnelle et les cours magistraux m’ont permis de mieux appréhender les nombreux acteurs et intervenants dans les différents processus du projet.

Par ailleurs, l’obtention de la HMONP apporte une crédibilité que j’estime nécessaire pour mener à bien mon projet professionnel et mettre en pratique une vision du métier.

C’est pour moi l’aboutissement d’un cursus de formation universitaire et le début d’une carrière d’architecte.

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Pourquoi faire la HMONP à l’ENSAL ?

Le contexte a joué un rôle important dans le choix de l’ENSAL. Je suis un enfant du pays, plus précisément un “Gone de la Croix-rousse” ayant vécu dans des Canuts. La colline est riche en histoire, elle est un témoignage du patrimoine de Lyon. Les dédales des rues, des traboules et autres lieux mystérieux ont provoqué mes premières expériences spatiales et émotions architecturales.

Après le lycée, convaincu de ma vocation, c’est naturellement vers l’ENSAL que je me suis dirigé. Un premier échec au concours d’admission m’a guidé vers un diplôme universitaire de technologie (DUT) en génie civil. Cette expérience m’a conforté dans le choix de poursuivre mes études à L’ENSAL et dans le désir d’être formé au métier d’architecte.

Bien que ma mise en situation professionnelle m’ait éloigné de Lyon, j’ai souhaité, dans une continuité logique, poursuive mon cursus professionnel dans l’école qui m’a apporté son savoir et fait de moi un architecte diplômé d’état.

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INTRODUCTION

Parcours personnel Plus de deux ans après mon arrivée au bureau FWG Architects, le moment est venu de faire un retour sur ce qui m’a amené à Lausanne en Suisse, sur mon expérience passée et sur mon avenir professionnel.

Mes premières années d’études en architecture ont été, pour moi, la possibilité de libérer une sensibilité créatrice, d’assouvir un désir de connaissance et de structurer une pensée. La politique de l’enseignement du projet au sein de l’école était la suivante : une entière liberté de conception. Le professeur ne dicte pas, mais accompagne l’élève. L’élève doit expérimenter, le professeur le canaliser.

Les trois premières années m’ont permis donc de me décomplexer du poids d’une infinité de concepts, de styles, de langages ou de postures architecturales. Mes collègues et moi-même étions mis sur le même pied d’égalité, car l’exercice du projet était le même pour tous. Avec du recul, ce système m’a permis de pouvoir comparer ma production avec celle de mes camarades, pour mieux comprendre les processus de conception et ainsi l’essence de mon travail.

Au cours de mon année d’échange à Milan, j’ai pris connaissance du mouvement régionalisme critique, terme inventé par Alex Tzonis et Liliane Lefaivre dans The Grid and the Pathway, puis théorisé par Kenneth Frampton dans TOWARD A CRITICAL REGIONALISM : Six points for an architecture of resistance. À cette occasion, je me suis intéressé à l’œuvre d’Alvar Aalto, de Jørn Utzon et d’Alvaro Siza, éminent représentant de l’École de Porto. Ensuite des architectes comme Aurelio Galfetti, Luigi Snozzi et Livio Vacchini ont proposé une architecture régionaliste, basée sur l’intervention dans un contexte précis et non pas sur un retour au langage vernaculaire. À ce sujet Snozzi dit : « Personnellement, l’objet architectural en tant que tel m’intéresse très peu. Ce qui m’intéresse, c’est la mise en relation des différents éléments qui structurent un site. Ces éléments peuvent être d’ordre naturel, courbes de niveaux, végétation, ou d’ordre urbain et architectural. »1 J’ai, par ailleurs, découvert la Tendenza et notamment les théories développées par Aldo Rossi, qui parle de la Ville Analogue et du Genius Loci. L’enseignement de Rossi aura une grande influence sur les architectes Suisses comme Peter Zumthor, Valério Ogiati, Miller & Maranta, Gigon & Guyer, Roger Diener et Herzog & de Meuron. Certains auront été élèves du maître. Ces architectes contemporains m’ont beaucoup influencé durant mes études. Leur approche de l’architecture est une référence pour moi.

1 - Snozzi, Luigi, Trois Architectes au tessin: Galfetti Snozzi Vacchini. entretien, sujet: LUIGI SNOZZI À MONTE CARASSO. AMC, Juin 1986, n°12. p. 6

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Pour l’année du PFE, de retour à Vaulx-en-Velin, j’ai choisi de suivre le domaine d’étude de master (DEM) Stratégie et Pratiques Architecturales Avancés (SPAA). L’enseignement prenait comme référence l’architecture Suisse, proche de l’enseignement de l’EPFL à Lausanne. Ce DEM m’a permis de travailler sur une échelle territoriale et locale. Il s’agissait de comparer les enjeux du développement de la vallée de la chimie au sud de Lyon et celui de la métropole Bâloise côté Français. Un aller retour incessant de l’échelle territoriale à celle du détail constructif m’a permis d’aborder différemment les enjeux du projet. L’année était séparée en deux semestres opposés mais complémentaires. Le premier semestre était marqué par une approche territoriale, urbaine et politique. Le second plus axé l’objet architectural, les typologies et les détails constructifs. L’échange avec les professeurs était très enrichissant et m’a conforté dans cette approche. Deux visions s’opposaient clairement, nous assistions à de vrais débats avec des positions antagonistes. Ce conflit de posture entre les enseignants a rendu complexe le passage d’un semestre à l’autre, mais nous imposait de défendre une posture et de développer un manifeste.

J’ai décidé de travailler sur la ville de Feysin qui s’est développée de façon ponctuelle, sans véritable centre ville. Les bâtiments se sont construits autour d’axes importants et de points d’intérêts. La densité créée par ces bâtiments a fait naître des lieux de regroupements : les « espaces publics » de la ville. Plus tard, la ville a vu apparaître le complexe pétrochimique et l’autoroute, coupant tout lien avec le Rhône. Cet événement a eu comme incidence un développement incontrôlé de lotissements et de zones industrielles. Ce phénomène n’est pas le fait du hasard, mais bien d’une politique délibérée développée en France au cours de la seconde moitié du XXème siècle.

La problématique imposée, cette année là, était de traiter un complexe de 200 logements. Ce sujet m’a permis de mettre en pratique une approche contextuelle et locale.

J’ai abordé le sujet en essayant d’interpréter les théories d’Aldo Rossi, celles du Genius loci et du Locus développés dans l’ARCHITECTURE DE LA VILLE. Cette contrainte m’a guidé dans l’idée de développer un grand bâtiment continu, bordant une place publique et deux espaces privés. Le bâtiment, massif par sa forme et l’emploi du béton brut, se veut imposant et rassurant face à la raffinerie. D’autre part, ce complexe cherche à créer un dialogue avec la place ouverte sur la zone industrielle et les lotissements.

Cette année d’enseignement aura été la plus marquante de toutes, par la qualité d’enseignement et par la rencontre de professeurs qui m’ont aidé à développer ma réflexion sur ce qu’est l’architecture. La confrontation d’idées, entre des professeurs ayant des approches très différentes de l’architecture a été déterminante pour affirmer une posture.

L’atelier de projet était un lieu privilégié pour le débat d’idées, mais aussi d’interminables discussions. Cette atmosphère m’a permis de tisser des liens particuliers avec les professeurs Boris Bregman et Christophe Widerski. Je ne me doutais pas que cette transmission n’était que le début d’une aventure professionnelle.

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Choix de la MSP Alors que toute ma réflexion était consacrée au projet de fin d’étude, Christophe Widerski m’a fait la proposition de venir travailler dans son agence à Lausanne en Suisse.

Son agence venait de remporter un concours pour la construction d’ateliers et de logements pour une institution spécialisée pour personnes handicapées. Un autre projet était en début de travaux. J’éprouvais un sentiment de reconnaissance, mais hésitais à m’engager professionnellement avec mon enseignant.

Deux jours après le rendu de PFE, la machine s’est mise en route. Christophe m’a proposé de venir visiter le chantier qui débutait. À cette occasion, j’ai rencontré son associée Elena Farini. Les deux m’ont expliqué que mon rôle serait atypique. L’agence mère étant à Madrid, je serais seul à Lausanne. En plus des deux associés, l’agence de Madrid compte trois architectes employés, deux stagiaires et une assistante de direction. C’est moi qui irais sur les chantiers, participerais à des réunions importantes avec la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre. En contrepartie, une certaine autonomie était exigée. J’allais donc me confronter aux aspects techniques, économiques, normatifs et administratifs de la maitrise d’œuvre. Tout cela raisonnait en moi comme un défi. Allais-je être capable de m’intégrer rapidement à toute cette nouveauté ? Enfin lorsque Christophe et Elena m’ont proposé de faire ma HMONP, mes dernières hésitations se sont dissipées.

Par ailleurs, les architectes suisses sont réputés être très techniques. J’ai pu observer, apprendre, m’enrichir et me suis ainsi imprégné de la culture helvétique, plus particulièrement de celle du canton de Vaud. Au cours des deux ans passés, j’ai eu l’occasion de participer aux phases suivantes : le chantier, l’élaboration du devis de projet, les dossiers d’appels d’offres, les réunions avec la maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre, les concours, l’administratif.

Le travail que j’ai effectué au cours de cette mise en situation professionnelle a exigé de moi : - La prise de responsabilités personnelles, par exemple sur le chantier, lors de réunions avec la maitrise d’ouvrage, avec la maitrise d’œuvre, ou encore dans la gestion administrative de l’agence.

- Une participation intense au développement du devis de projet ou à l’élaboration de factures qui m’ont donné de nouvelles compétences dans le volet économique.

- L’acquisition de nouvelles connaissances sur les réglementations et les normes constructives du canton de Vaud lors des chantier, des réunions avec les Ingénieurs et tous les acteurs de la construction.

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Introduction du choix de la problématique Dès mon arrivé dans l’agence, j’étais conscient que j’allais être confronté à quelque chose de nouveau, et que tout serait à apprendre. Cette immersion dans un nouveau milieu était pour moi équivalente à celle d’un rite de passage. Mes rapports avec Christophe étaient marqués par l’enseignement de master. Cette forme de complicité m’a aidé à trouver ma place au sein de l’agence. Christophe ayant quitté l’ENSAL en fin d’année, c’est Elena qui s’est désignée comme mon tuteur de stage.

C’est justement cette question de la transmission qui m’intéresse. Comment suis-je passé de l’étudiant à l’architecte ? Mon professeur étant devenu mon employeur. Comment ma vision de l’architecte a-t-elle évoluée ? Christophe défendait lui-même une architecture très « dessinée » avec l’objet architectural au centre des préoccupations. Il était intéressant de voir dans quelles mesures le bureau d’architecture pouvait mettre en pratique cette philosophie et la confronter à la réalité du marché public, aux normes, contraintes économiques, à la technique et à sa mise en œuvre.

Ce passage de la théorie, enseignée à l’école, à une pratique du métier m’a questionné durant ces deux ans d’expérience. Qu’est-ce que la MSP a changé en moi ? Quelles sont les permanences dans mon rapport au métier d’architecte ? Mon expérience professionnelle m’a amené sur des domaines différents liés à l’architecture. Je souhaite témoigner dans ce mémoire des différentes tâches que j’ai effectuées dans l’agence, en expliquant ce que j’ai appris à travers des expériences en maitrise d’œuvre. Comment la transversalité de tous ces domaines ont-ils fait évoluer ma vision du métier d’architecte ?

Le mémoire est structuré de la façon suivante : Premièrement, je vais brièvement présenter FWG Architects. Deuxièmement, je vais tenter d’expliquer les différentes fonctions que j’ai occupées et les compétences que j’ai acquises, à travers trois projets significatifs de l’agence.

Enfin je vais tenter de répondre aux questions, développées dans cette problématique, sur la base de mon expérience professionnelle.

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PRÉSENTATION DE L’AGENCE FWG Architects

PARTIE 1 Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 15

L’agence d’accueil FWG architects Sàrl est une agence d’architecture active dans trois pays européens : Madrid, Paris et Lausanne. Regroupés depuis 7 ans, Elena Farini et Christophe Widerski dirigent cette agence. FWG développe des projets architecturaux, exclusivement en Suisse, en participant à des concours publics en procédure ouverte (SIA 142) ou procédure sélective (SIA 143). L’agence s’est concentrée sur des projets pour des établissements socio éducatifs (ESE), mais est aussi ouverte à plusieurs types de projets comme des équipements culturels et logements. Elle revendique une architecture contextuelle ; matériaux et détails font l’objet d’une réflexion significative.

Elena Farini a été diplômé à de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, en Suisse.

Elle a fondé Estudio Farini Arquitectos à Madrid, qui exécute des projets en Espagne, parallèlement à FWG. Son activité professionnelle est complétée par une carrière dans l’enseignement à l’Université Francisco de Vitoria, où elle enseigne les projets architecturaux et coordonne le Département des Projets. Elle est également professeur à l’École Technique Supérieure d’Architecture de Madrid.

Christophe Widerski a obtenu son diplôme d’architecture à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Belleville. En plus de FWG il possède sa propre structure à Paris, où il exerce seul. Il est enseignant à l’École d’Architecture de la ville & des territoires à Marne la Vallée. Auparavant il a enseigné à l’ENSA de Lyon, de Saint-Étienne et de Clermont-Ferrand.

Jaime Diz Sanz, Victoria Alburquerque et Luz Sempere sont architectes et employés par FWG Architects Madrid. Ils étaient mes collaborateurs de travail durant mes deux années passées à l’agence.

Veleria Molina Riba est assistante de direction à FWG Architects Madrid, ainsi que pour Estudio Farini Arquitectos.

Spécificités de l’agence En Juillet 2015, l’agence possédait un bureau isolé dans une société de gestion de fortune. Lors de mon arrivée l’agence a déménagé dans l’espace de Coworking Banana Campus, récemment crée par le Studio Banana. Cet espace de 600 m2 pouvait accueillir plus de 40 personnes. Le concept de cet espace reprend l’idée de la synergie « 1+1=3 ».

L’espace est occupé par des professions différentes : architectes, designers, webdesigners, programmateurs informatiques, photographes et autres. La seconde année, l’espace a accueilli une école d’architecture d’intérieur.

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Ce type de lieu de travail vise à promouvoir les échanges créatifs et à renforcer la collaboration entre les professionnels de l’industrie créative. Plusieurs collaborations ont vu le jour au sein du campus. C’est beaucoup plus qu’un lieu où plusieurs personnes travaillent côte à côte, c’est une communauté florissante et internationale d’entrepreneurs partageant une certaine philosophie de travail. Les projets développés par FWG Architects ne rentraient pas dans cette approche pluridisciplinaire. Cependant j’ai été marqué par cet environnement de travail.

Du fait de la composition exceptionnelle de l’agence en deux entités, ainsi que l’enseignement universitaire de Christophe et Elena, j’avais un statut unique dans l’agence.

Lorsque Christophe et Elena étaient à Lausanne, je les assistais. J’avais la possibilité de les suivre pour toutes les réunions avec les protagonistes du projet. J’en ai donc profité pour observer la mécanique des procédures, les rouages des réunions avec la maîtrise d’ouvrage et les différentes démarches liées au financement d’un projet en marché public. J’étais jeune et sans aucune expérience, pourtant Christophe et Elena m’ont fait confiance. Du jour au lendemain, je me suis retrouvé entouré de professionnels aguerris, tous experts dans leurs domaines.

Lorsqu’ils repartaient enseigner l’architecture, j’étais autonome dans mes tâches. J’ai rapidement dû m’adapter en organisant moi même mon temps de travail. J’ai appris à animer des réunions seul avec des ingénieurs et des entreprises de construction.

Je me suis rendu à Madrid plusieurs fois pour travailler plus étroitement sur les projets avec mes collaborateurs espagnols. Ces rencontres permettaient de favoriser les échanges et de définir l’organisation de notre travail. Ces entrevues ponctuelles m’ont permis de créer des liens avec les personnes de l’agence, mais aussi de retrouver un travail en équipe.

Tâches administratives J’ai été confronté dès mon arrivée à la gestion administrative de l’agence. Il était impératif de classer les différents dossiers des projets, pour conserver une trace physique.

Cette tâche difficile m’a permis de comprendre comment structurer un bureau et faire la part entre les différentes phases d’un projet, gérer les dépenses de l’agence et classer les courriers.

D’autre part c’est moi qui était en première ligne pour recevoir les appels, les factures, les lettres et tous éléments liés à l’activité de l’agence. Ce travail s’effectuait en collaboration avec Valeria de l’agence Madrilène. Ce travail était presque un travail en parallèle de celui d’architecte.

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TRANSVERSALITÉ DES EXPÉRIENCES À TRAVERS TROIS PROJETS Retour sur la MSP

PARTIE 2 Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 19

FOYER D’HÉBERGEMENT

FONDATION PERCEVAL AUBONNE, SUISSE

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A.

UN FOYER D’HÉBERGEMENT - CONCOURS EN PROCÉDURE SÉLECTIVE

Présentation du projet Le foyer d’hébergement s’adresse à des adolescents en difficulté pour leur permettre d’acquérir plus d’autonomie tout en les socialisant avec les autres résidents. Le projet cherche tout d’abord à ménager la plus grande partie possible du site, qui est particulièrement qualitatif en raison de la nature qui y est présente. Les formes architecturales s’inscrivent naturellement dans l’environnement bâti de la commune, de part leurs échelles similaires à celles du contexte proche, puis à travers leurs singularités géométriques qui répondent à celles des maisons avoisinantes. La nature du programme, qui allie des espaces où l’autonomie des adolescents est souhaitée, avec des espaces où « l’être-ensemble » est aussi poursuivi, s’est traduite à travers la création d’une cour commune aux deux bâtiments de la Coudraie I et II, ainsi qu’au bâtiment devant être réalisé ultérieurement.

Pour la Coudraie I et II, une attention particulière est accordée à l’espace de la chambre, ou du studio. L’ambition est de proposer aux résidents un espace de vie très confortable et intime, bénéficiant de vues cadrées sur le jardin et sur l’horizon. Les lieux de vie sont ainsi personnalisés et accompagnent sur le plan spatial l’autonomisation des résidents que l’institution poursuit.

Le deuxième enjeu réside dans la définition d’espaces communs, pensés de manière à mettre en rapport ces jeunes entre eux et avec les équipes éducatives de l’établissement. Ces seuils, où l’altérité de ces personnes se construit, prennent forme tout d’abord dans de petits espaces de transition entre les dégagements d’étages et l’intérieur de la chambre. Lorsque la porte est « ouverte » (signe d’un échange possible avec l’autre), l’espace de la chambre ne s’offre pas de manière littérale et entière. Des bibliothèques et des espaces d’exposition sont disposés dans ces lieux afin de les rendre animés et offerts à la créativité de tous.

Après la réalisation du radier et des réseaux, les bâtiments sont composés d’une structure et de façades en bois assemblées sur le site, après avoir été dans la majeure partie préfabriqué en atelier. Le temps de chantier est donc très réduit.

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Un concours en procédure sélective Avec l’agence, j’ai participé à plusieurs concours. Bien que je n’aie pas participé directement à l’élaboration des plans, j’ai été présent lors des entrevues avec la MOA. J’ai aussi pris conseil auprès d’ingénieurs civils, pour la construction en structure bois des bâtiments.

Plusieurs fois, nous avons candidaté à des concours de projets anonymes en procédure ouverte. Parfois il y a plusieurs phases éliminatoires, permettant ainsi de se concentrer sur les projets intéressants, cependant il n’y a pas de critique possible faisant évoluer le projet.

Pour le projet de la fondation Perceval, nous avons participé à un concours en mandat d’étude parallèle, en procédure sélective. Nous avons été parmi les quatre agences sélectionnées, sur trente-et-une, pour participer au concours. Cette procédure permet aux agences de défendre leur projet devant un collège d’experts, composé d’architectes, de représentants de la maîtrise d’ouvrage et de l’état. Il y a eu deux ateliers de rencontre de deux heures, permettant au jury de formuler une réelle critique des projets présentés. Ainsi le projet suit une réelle évolution durant ces rencontres. Nous avons remporté le concours.

Cet exemple a été enrichissant car j’ai pu analyser la réaction des différents acteurs. La réaction des architectes est plus prévisible que celle de la MOA. La pédagogie est nécessaire pour faire passer les idées fortes aux non initiés. Au cours de ces rencontres, j’ai ressenti une certaine admiration des membres de la fondation pour les architectes. Cette réaction singulière témoigne directement de la popularité des architectes en Suisse.

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FWG Architects - Planches du concours en procédure sélective - Atelier 2

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ATELIERS & HÉBERGEMENTS

FONDATION L’ESPÉRANCE ETOY, SUISSE

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B. CRÉATION D’UNE STRUCTURE D’HÉBERGEMENT & RÉHABILITATION D’ATELIERS DE L’AVANT PROJET À LA MISE À L’ENQUÊTE

Présentation du projet La Fondation de l’Espérance est une institution spécialisée pour personnes handicapées.

L’objet du concours était de créer un nouveau bâtiment d’hébergement pour personnes vieillissantes avec un centre de soins et une piscine, ainsi que l’extension d’une structure d’ateliers de travail, spécialisée pour des personnes atteintes de déficience mentale. Le projet a été remporté par l’agence, après la participation à un concours en procédure ouverte, en marché public. Le projet est financé majoritairement par la fédération Suisse. C’est le Service de Prévoyance et d’Aide Sociales (SPAS) qui représente l’état pour le financement et la mise en œuvre d’une politique d’accompagnement pour établissements socio-éducatifs.

Pour ce projet, l’agence participe partiellement à la reconstruction d’une piscine. Le projet devait répondre aux normes énergétiques Minergie-ECO visant à réduire la consommation d’énergie du bâtiment.

Le projet développé par l’agence vise à développer deux entités distinctes, en relation avec leur environnement le plus proche. La structure d’hébergement s’intègre discrètement dans le site, une morphologie en continuité avec les constructions existantes. Le bâtiment des Ateliers est l’entité centrale du campus et se trouve en face de l’entrée. Il s’agissait ici d’affirmer le bâtiment, en cherchant à exalter les qualités intrinsèques à sa morphologie monumentale. L’emploi de l’acier Inoxydable en façade participe à son affirmation dans le site.

La dépendance des résidents à des éducateurs spécialisés nous a guidé dans l’élaboration d’un plan visant à leurs offrir le plus d’autonomie possible. La géométrie des bâtiments vise à créer des espaces extérieurs délimités, tout en créant une relation avec la nature.

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Commissions de construction avec la maîtrise d’ouvrage Les commissions de constructions (CC) sont le lien le plus important entre la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre. Cette assemblée réunit tous les représentants de la Fondation. C’est un réel espace de débat qui permet de faire évoluer le projet. Sont présents : la direction de la fondation, les chefs des différents services des futurs bâtiments, un représentant de l’état (SPAS), les architectes et les ingénieurs.

Les Directives et recommandations sur les Infrastructures des Établissements SocioÉducatifs pour adultes (DIESE) sont décrites dans un document rédigé par le SPAS, en concertation avec les représentants des bénéficiaires (Forum Handicap Vaud, Avacah). Il définit toute la procédure et le planning à suivre entre les différentes phases ainsi que les normes spécifiques pour ce type d’infrastructure.

Lors de ces réunions, toutes les décisions importantes étaient débattues. J’ai souvent participé à la préparation de ces réunions et j’y ai appris l’importance d’avoir un esprit stratégique. Il faut toujours avoir une vision d’ensemble du projet, les problématiques du moment, mais aussi celles qui se révéleront dans le futur.

Commissions des utilisateurs avec la maîtrise d’ouvrage Les commissions des utilisateurs (CU) permettent de définir plus concrètement les besoins des futurs utilisateurs du projet. J’ai donc travaillé avec les représentants des différents services des bâtiments : ateliers de travail, hébergements, centre de soins et piscine. Nous avons défini les besoins spécifiques de chaque pièce avec des « fiches par locaux ».

Dans le cadre des DIESE, j’ai rencontré L’Association Vaudoise pour la Construction Adaptée aux personnes Handicapées (AVACAH). Ces réunions ont permis d’attirer l’attention sur l’intimité des futurs usagers. Dans les hébergements, la disposition des salles de bains partagées entre deux chambres ne leurs convenait pas. En effet la porte ouvre sur l’espace de circulation principale. Nous avons réussi à trouver un compromis sans changer la disposition du plan. Dans un second cas, la rampe d’accès extérieur leur semblait trop longue et ils souhaitaient positionner un élévateur à côté. Cette exigence, qui résulte d’une bonne intention, est un témoignage catégorique de notre époque du « toujours plus ». Sous prétexte d’améliorer l’usage de PMR, ce dispositif ne nuit-il pas à l’intégrité de l’utilisateur en le rendant visible aux yeux de tous, devant l’entrée du bâtiment ? Pour ce dernier point nous n’avons pas trouvé d’accord. Nous avons déposé le permis en conservant uniquement la rampe. Aucun recours n’a été appliqué.

Cet épisode m’a montré qu’il est important de dialoguer et de voir les différents points de vue. Dans certains cas une solution favorable en résulte, dans d’autres cas, l’architecte doit prendre une décision à l’encontre des exigences adverses. Il n’est pas seulement question de défendre l’objet dessiné, mais de critiquer ce qu’évoque tel dispositif, d’apporter une attention particulière à la symbolique du lieu.

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 26

Réunions techniques avec la maîtrise d’œuvre En Suisse, les métiers d’architectes et d’ingénieurs sont étroitement liés. Ils sont tous deux protégés par la SIA. C’est l’équivalent suisse de l’Ordre des architectes. C’est cet organisme qui régit les contrats des architectes et des ingénieurs, les honoraires des projets, et qui protège juridiquement les agences qui y cotisent. C’est également la SIA qui rédige et publie les normes constructives, rédigées dans une logique de coopération entre architectes et ingénieurs. Lors de réunions de coordination technique, j’ai pu constater la bonne relation entre les architectes et les ingénieurs.

Les réunions avec les ingénieurs nous ont permis de soulever des problématiques majeures du projet. Pour les ateliers, la question de la ventilation du bâtiment a été un débat très important. Le bâtiment a fait l’objet d’une étude très poussée par le physicien du bâtiment. Les normes Minergie et la logique habituelle nous poussaient vers une ventilation double flux pour tout le bâtiment. En réalité, les résidents ont un usage très spécifique du bâtiment. Une application trop « mécanique » au bâtiment peut être très perturbant pour des personnes atteintes d’autisme. La philosophie de l’espace d’atelier est de laisser le plus d’autonomie possible aux résidents. L’ingénieur CVCS et nous même avons donc développé un système de ventilation naturelle du bâtiment. L’aspect extérieur de la façade a été «victime» de cette décision, cependant les utilisateurs du bâtiment ont gagné en autonomie et en contact avec l’environnement l’extérieur.

Le devis du projet En collaboration avec Christophe, j’ai travaillé sur le devis du projet. En Suisse, les architectes sont aussi les économistes. J’ai été formé sur le logiciel Messerli gestion de chantier (MesserliGEST). Ce Logiciel permet d’organiser l’économie, la technique et le planning de construction du projet. Tout le processus d’avant projet a révélé une sous estimation du devis initial. Beaucoup de postes n’avaient pas été pensés (accès de chantier, création d’une structure provisoire pour les ateliers, désamiantage d’un bâtiment à démolir).

Pour le dossier de mise à l’enquête, le devis a été réévalué.

En Suisse, le devis de projet répond à une organisation très précise, défini par le Code des Frais de Construction (CFC). Il est ordonné de façon hiérarchique suivant les différentes phases, ou types de projet. Le CFC est classé en catégories et sous catégories.

En combinant les métrés, et le prix de la prestation, le logiciel calcule le devis. La structure précise du CFC permet de faire rapidement le lien entre le prix d’une prestation ciblée et le coût total de la construction et ainsi de modifier la composition de certains éléments architecturaux.

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 27

Projet : 31 L’ESPERANCE - ETOY Structure d'hébergements et transformation des ateliers Objet : Projet global

Page: 2 09.07.2017

Devis Géneral Récapitulation par groupes principaux TVA excl.

CFC

Désignation

Devis original TVA excl.

TVA CHF

Devis original TVA incl.

2 203 621 1 228 726 966 843 8 052

176 292 98 299 77 349 644

2 379 913 1 327 025 1 044 192 8 696

28 503 109 12 949 693 15 550 116 3 300

2 280 244 1 035 974 1 244 006 264

30 783 353 13 985 667 16 794 122 3 564

982 684 534 588 448 096

78 615 42 767 35 848

1 061 299 577 355 483 944

Ouvrage 1

Travaux préparatoires HEB ATE PRO

2

Bâtiment HEB ATE PRO

3

Equipements d'exploitation HEB ATE

4

Aménagements extérieurs HEB ATE

1 122 560 582 402 540 158

89 805 46 592 43 213

1 212 365 628 994 583 371

5

Frais secondaires et comptes d'attente HEB ATE PRO

4 737 615 1 174 894 1 729 388 1 833 333

379 010 93 992 138 351 146 667

5 116 625 1 268 886 1 867 739 1 980 000

9

Ameublement et décoration HEB ATE

1 406 800 554 194 852 606

112 544 44 336 68 208

1 519 344 598 530 920 814

38 956 389 17 024 497 20 087 207 1 844 685

3 116 510 1 361 960 1 606 975 147 575

42 072 899 18 386 457 21 694 182 1 992 260

Total CHF HEB ATE PRO

MesserliGEST - Devis Générale avec 80% des soumissions rentrées - CFC à 1 chiffre

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 28

Projet : 31 L’ESPERANCE - ETOY Structure d'hébergements et transformation des ateliers Objet : Projet global CFC

Désignation

Page: 7 07.07.2017

Devis original TVA excl.

TVA CHF

Devis original TVA incl.

28 503 109 12 949 693 15 550 116 3 300

2 280 244 1 035 974 1 244 006 264

30 783 353 13 985 667 16 794 122 3 564

Ouvrage 2

Bâtiment HEB ATE PRO

20

Excavation HEB ATE

432 726 299 585 133 141

34 618 23 967 10 651

467 344 323 552 143 792

201

Fouilles en pleine masse HEB ATE

432 726 299 585 133 141

34 618 23 967 10 651

467 344 323 552 143 792

21

Gros oeuvre 1 HEB ATE

8 176 654 2 788 114 5 388 540

654 131 223 049 431 082

8 830 785 3 011 163 5 819 622

211

Travaux de l'entreprise de maçonnerie HEB ATE

3 477 178 2 054 102 1 423 076

278 175 164 329 113 846

3 755 353 2 218 431 1 536 922

211.0

CFC 211.4 + 211.5 + 211.6 HEB ATE

3 418 325 2 013 682 1 404 643

273 466 161 095 112 371

3 691 791 2 174 777 1 517 014

211.7

Maçonnerie non porteuse HEB ATE

58 853 40 420 18 433

4 709 3 234 1 475

63 562 43 654 19 908

213

Construction métallique HEB ATE

4 545 476 668 012 3 877 464

363 636 53 440 310 196

4 909 112 721 452 4 187 660

213.0

Installations de chantier HEB ATE

86 284 25 531 60 753

6 902 2 042 4 860

93 186 27 573 65 613

213.2

Charpente métallique HEB ATE

978 905 ...........

978 905

78 312

1 057 217

78 312

1 057 217

213.5

Façades / Bardages métalliques HEB ATE

3 480 287 642 481 2 837 806

278 422 51 398 227 024

3 758 709 693 879 3 064 830

215

Construction légère préfabriquée HEB

154 000 66 000

12 320 5 280

166 320 71 280

MesserliGEST - Devis Générale détaillé - CFC à 1 chiffre, 2 chiffres, 3 chiffres, 4 chiffres

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 29

Les soumissions C’est aussi sur le logiciel MesserliGEST que j’ai travaillé sur l’élaboration des soumissions pour les dossiers d’appels d’offres. En Suisse, les soumissions sont répertoriées sur la base du « Catalogue des Articles Normalisé » (CAN) développé par le « Centre suisse d’étude pour la rationalisation de la construction » (CRB). Ces catalogues sont des bases de données décrivant précisément les matériaux employés, la quantité, la mise en œuvre sur le chantier. Ce travail, nouveau pour moi, était assez fastidieux.

En marché public il y a trois types de procédure d’adjudication. Si le coût de la mise en œuvre est: - X < CHF 150’000,- : Procédure de gré à gré.

- CHF 150’000,- < X < CHF 250’000,- : Procédure sur invitation.

- CHF 250’000,- < X : Procédure ouverte.

J’ai eu la chance de travailler étroitement avec le dirigeant d’une entreprise de plâtreriepeinture, déjà présente sur le chantier de Leysin. Il m’a conseillé sur l’élaboration de ce dossier. Nos longues réunions ont été un réel enseignement pour moi. L’estimation du marché de plâtrerie excédait largement la dernière catégorie, nous avons donc lancé un appel d’offre en procédure ouverte. J’ai compris la complexité technique que nécessite la construction d’une cloison. Normes incendie, résistance hydrofuge, dimensionnement des profilés métalliques, raccordement avec la maçonnerie…

Honoraires et Factures Le calcul des honoraires est défini par la Conférence de coordination des services de la construction et des immeubles des maîtres d’ouvrage publics (KBOB), dans les Recommandations relatives aux honoraires d’architectes et d’ingénieurs. Pour ce projet les architectes, l’ingénieur civil, l’ingénieur CVCS et l’Ingénieur E étaient en groupement conjoint. L’ensemble des mandataires perçoit 10% du coût estimatif des travaux. Ce coût évolue jusqu’à l’adjudication de 80% des soumissions du projet. Chacun des mandataires perçoit des honoraires au prorata de ses prestations. Ce calcul est défini par la base du devis et des CFC correspondant. J’ai traité cette partie, très complexe, en collaboration avec Christophe, sur la base d’un document excel.

Planning de chantier Avec Christophe et les Ingénieurs, nous avons élaboré le planning de chantier. C’est sur le logiciel Microsoft Project que j’ai travaillé sur ce document. Mon expérience de chantier sur Leysin m’a beaucoup aidé sur ce travail. Le planning nous a permis de décider avec la MOA de lancer les travaux des deux bâtiments en même temps. La durée des travaux peut être perturbante pour les résidents atteints d’autisme.

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 30

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 31

Projet :

31 L’ESPERANCE - ETOY Structure d'hébergements et transformation des ateliers Contrat : 27100 CAN : 643 Construction à sec: Cloisons, doublages, revêtements F/14(V´16)

Page: 37 18.05.2017 CFC: 271.1

711.200 Dans doublage ou revêtement de châssis sanitaire.

.210 Angle droit, avec profilé CW ou profilé d'angle. .211 Parement 1 ou 2 couches, en construction à sec.

712

:HEB :ATE :Total

80 80

m m m

......................

......................

m m m

......................

......................

m m m

......................

......................

Façon de jonction en T entre cloisons. .100 Dans cloison avec ossature à montants, jonction non encastrée.

.110 Angle droit, avec profilé CW. .111 Ossature à montants simples, avec parement 1 ou 2 couches, en construction à sec.

:HEB :ATE :Total

62 98 160

.200 Dans cloison avec ossature à montants, jonction encastrée.

.210 Angle droit, avec profilé CW ou profilé d'angle. .211 Ossature à montants simples, avec parement 1 ou 2 couches, en construction à sec.

:HEB :ATE :Total

145 228 373

A reporter :

.................

MesserliGEST - Soumission de Plâtrerie & Peinture - CAN comme base du document

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 32

Projet :

31 L’ESPERANCE - ETOY Structure d'hébergements et transformation des ateliers Contrat : 27100 CAN : 643 Construction à sec: Cloisons, doublages, revêtements F/14(V´16)

Page: 38 18.05.2017 CFC: 271.1

R 712.290 Détail de jonction encastrée :

713

Raccord à élément adjacent perpendiculaire et plan. .100 Raccord au sol.

R

.190 Cloison avec ossature métallique. Avec bandes PED.

R

.191 Ossature à montants simples, avec parement 1 ou 2 couches, en construction à sec.

:HEB :ATE :Total

1 705 1 525 3 230

m m m

......................

......................

600 630 1 230

m m m

......................

......................

.200 Raccord latéral à paroi.

R

.290 Cloison avec ossature métallique. Avec bandes PED.

R

.291 Ossature à montants simples, avec parement 1 ou 2 couches, en construction à sec.

:HEB :ATE :Total

A reporter :

.................

MesserliGEST - Soumission de Plâtrerie & Peinture - CAN comme base du document

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 33

STRUCTURE D’HÉBERGEMENT FONDATION CLAIRE MAGNIN LEYSIN, SUISSE

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 34

C.

CONSTRUCTION D’UNE STRUCTURE D’HÉBERGEMENT - LE CHANTIER

Présentation du projet Le Projet se situe à Leysin, au dessus d’Aigle, dans le canton de Vaud en Suisse. Cette commune de montagne se trouve dans les Préalpes Vaudoises, dans le massif des Alpes Bernoises. Le bâtiment jouit d’un contexte privilégié, ouvrant sa vue sur la vallée du Rhône Suisse. Il est implanté au pied d’un pont en arcade penché permettant au chemin de fer Aigle-Leysin de relier les deux communes sur 6,2km et 800m d’altitude. La géométrie du bâtiment donne l’impression de deux entités regroupées en un bâtiment. À l’intérieur les chambres sont autonomes, et pensées pour des personnes en réinsertion sociale. Le rez de chaussée permet aux résidents d’utiliser des espaces communs et un espace extérieur accessible, situé sur l’entrée du parking.

L’agence a remporté le concours en procédure ouverte en 2012. Le projet a suivi un développement similaire à celui d’Etoy pour les ESE. Le bâtiment respecte aussi la norme Minergie ECO. La fondation Claire Magnin souhaitait créer une nouvelle structure d’accueil pour reloger le chalet de l’entraide déjà présent à Leysin.

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 35

Le chantier : matériaux, sensations, concrétisation Chaque mercredi, je partais de Lausanne en train, puis je prenais le chemin de fer Aigle-Leysin pour monter sur le site. À chaque fois la météo était différente et le chantier avait changé de visage depuis la semaine passée.

La mise en œuvre du mur de soutènement m’a impressionnée. Le terrain accidenté devait être creusé pour accueillir le bâtiment. Cette cicatrice dans le sol reflète la violence de l’acte de construire.

Pour le chantier je parlerais d’expériences sensorielles, de la matière. Lorsque la matière est acheminée par camion, on prend pleinement conscience de la mise en œuvre. Ensuite tout le savoir-faire des entreprises s’exprime. Il y avait toujours des nouvelles surprises, au moment du décoffrage d’un mur, ou au moment où la façade révèle toute sa puissance. C’est la combinaison de la matière et de sa mise en œuvre qui lui confère toute sa force expressive.

Le chantier était le moment que j’attendais le plus, car c’est en voyant qu’on apprend le mieux. Le simple fait d’observer les ouvriers à l’œuvre, nous fait comprendre ce que l’on peut faire ou non. Il est évident que le rapport à la conception du projet est transformé après une expérience de chantier.

Réunions de coordination technique Les réunions de coordination technique m’ont fait découvrir la réalité du chantier. En effet ici se côtoient les architectes, les ingénieurs, la DT, le chef de chantier, représentants d’entreprises et des chefs d’équipes. La hiérarchie est très marquée selon le statut des individus. Ce qui est intéressant ici c’est que les questions et les solutions ont une nécessité pratique. Le vocabulaire est très différent de celui employé en bureau d’architecture. En Suisse Romande, le lexique pratique est parfois différent à celui utilisé en France.

Pour ce chantier, l’agence avait mandaté un bureau spécialisé dans la direction de chantier. Lorsque j’étais sur le chantier, j’étais l’intermédiaire entre lui et mes employeurs.

Ma présence permettait de faire passer plus rapidement les informations, mais aussi d’avoir un œil sur l’ouvrage et les décisions prises.

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 36

Un changement de programme en cours de chantier Le bâtiment a été victime d’un changement de programme après l’exécution du gros œuvre. Elena s’est aperçu que le nombre de chambres n’étaient pas suffisantes pour rentabiliser le projet. La MOA a aussitôt demander de remplacer les salles communes des étages par de nouvelles chambres. Cette directive a eu de nombreuses conséquences sur le projet.

Les plans du premier étage ont subi des changements significatifs sur l’organisation spatiale. Les réseaux de ventilation incorporés dans les dalles sont devenus obsolètes et nous avons dû créer de nouveaux réseaux sous les dalles. Certaines fenêtres, cloisons ont été aussi modifiées. La DT a été obligé de refaire les soumissions pour de nouveaux appels d’offres.

L’agence a passé beaucoup de temps dans l’élaboration des nouveaux plans, les BET ont trouvés de nouvelles solutions pour que le bâtiment respecte encore les normes Minergie ECO.

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 37

Photos du chantier 2015-2017

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 38

Photos du chantier 2015-2017

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 39

Photos du chantier 2015-2017

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 40

Photos du chantier 2015-2017

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 41

Image du concours en octobre 2012

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 42

Photo du chantier en juillet 2017

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 43

Photos du chantier - matériaux / mise en œuvre / œuvré

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 44

Photos du chantier - décoffrage d’un mur extérieur

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 45

« L’évocation visuelle dans la permanence crée le destin des architectures. L’acuité absolue permettrait d’éviter à un maître d’œuvre, esthète pur, de tenter l’aventure de la construction. Il garderait pour lui ses édifices imaginaires. Il n’en est jamais ainsi, tout bâtisseur aura sa part de surprise dans la réalisation du chantier. Cela est bien normal. Nul artiste ne fait absolument ce qu’il veut : le pinceau aide ou dessert le peintre, tantôt surpris par un effet imprévu, tantôt en butte aux tremblements de sa main, aux poils trop secs ou à la pâte trop liquide. Nous devons bien avouer que le chantier se réserve toujours de nous étonner, en bien ou en mal. L’architecture garde une partie de son mystère, ne le découvre que par fragments et ne le livre que lorsque tous les volumes ont occupé leur place. L’œuvre en cours est une discussion, décevante ou pleine de promesses. Nous cherchons des arguments. Nous écoutons les résonances sans encore en connaître la fin. Toutes ces émotions ne peuvent être prévues et connues entièrement à l’avance. Cela est bon ; un chantier sans anxiété serait comme une vie sans souffrance. »1

1 - Pouillon, Fernand, LES PIERRES SAUVAGES, Dijon-Quetigny, Éditions du Seuils, Collection « Points », 2008, p.136

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 46

TRANSMISSIONS, ENSEIGNEMENTS, ASPIRATIONS Projection personnelle & professionnelle

PARTIE 3 Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 47

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 48

A. TRANSMISSIONS Enseignants, Tuteurs, Employeurs La transmission n’est pas une entité abstraite. Le passage d’un enseignement théorique à un apprentissage pratique résulte d’une multitude d’expériences et de rencontres durant l’action. En débutant ce travail, je pensais que Christophe et Elena m’apprendraient tout sur la maitrise d’œuvre. J’espérais qu’ils me donneraient toutes les clés de compréhension du métier. Avec du recul, je me rends compte qu’ils m’ont transmis certaines « clés » et que d’autres s’acquièrent individuellement. J’ai été très souvent autonome, les rencontres, les échanges et les expériences ont forgé en moi un rapport personnel à la maîtrise d’œuvre.

Le chantier, l’économie et l’administratif sont des domaines que j’ai explorés et approfondis durant ces deux années. Un sentiment étrange ne cesse de me quitter : plus j’acquière de l’expérience dans la maîtrise d’œuvre, plus je prend conscience de mon ignorance. Je pense que ce métier demande un très long apprentissage pratique, bien au-delà de l’enseignement théorique enseigné à l’école. Pour moi l’un est indissociable de l’autre, la théorie se nourrit de la pratique et inversement.

Avec Christophe et Elena, j’ai appris à gérer des situation délicates. Il est important de prendre du recul et de conserver son calme face à l’adversité. Des situations semblent très critiques à un moment, la semaine d’après tout est réglé. Beaucoup d’argent est manipulé pour réaliser le projet, les montants sont parfois vertigineux. Pour Etoy nous avons été obligés de réduire le budget et donc de modifier le projet en faisant des concessions. Cette épreuve nous a permis de nous concentrer sur l’essentiel du projet, de conserver certains éléments et d’en changer d’autres.

Mes employeurs m’ont montré la voie de la maîtrise d’œuvre, cependant rien n’était acquis pour eux. Il y avait, dans la plupart des cas, une remise en question de la pratique.

J’ai bien compris que Christophe et Elena apprenaient eux aussi. La transmission n’est pas uniquement un savoir, mais une attitude par rapport au projet. Christophe ayant été mon professeur, j’ai gardé un contact privilégié avec lui. C’est donc avec lui que j’ai le plus travaillé et été confronté à la maîtrise d’œuvre.

Maîtrise d’œuvre, Maîtrise d’ouvrage C’est en échangeant avec les différents acteurs de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre qu’une forme de transmission s’est produite. Avec la MOA j’ai été amené à travailler étroitement avec les dirigeants sur des aspects économiques, avec les futurs utilisateurs sur des questions d’usages. Avec la MOE j’ai travaillé sur des aspects économiques et techniques du projet. Nos échanges ont été très formateurs pour moi et ont été un véritable enseignement personnels. Il ont changés mon rapport au métier sur certains aspect et confortés certaines positions.

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 49

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 50

B. ENSEIGNEMENTS PERSONNELS Qu’est-ce qui a changé en moi J’ai pris conscience que les enjeux des projets ne sont pas toujours là où on l’imaginait.

Une décision peut avoir des conséquences inattendues. J’ai eu la chance d’être entouré de professionnels qualifiés, au fait des techniques actuelles. Mon implication dans des projets de moyenne taille, s’inscrivant dans un contexte rural, m’a fait comprendre que la qualité architecturale ne résulte pas seulement d’une volonté de l’architecte mais aussi de facteurs extérieurs. Travailler avec des pairs ayant une bonne expérience est essentiel pour apprendre les subtilités de la maîtrise d’œuvre.

L’élaboration du devis m’a fait comprendre une autre façon d’aborder le projet. Lors des commissions de construction c’est l’économie qui permettait de justifier l’architecture. Je pense que celui qui maitrise l’économie, maitrise le projet. Savoir comprendre et expliquer l’économie est une compétence essentielle en maitrise d’œuvre. C’est un outil pédagogique complémentaire aux autres. Cependant, la gestion économique des projets à grand budget est très complexe et nécessite des compétences spécifiques. Je pense que mon expérience dans ce domaine me permettra d’avoir un certain regard critique sur l’économie de construction.

Au cours des phases de préparation des soumissions pour les appels d’offres, j’ai beaucoup appris sur la réalité de la construction. Pour se voir adjuger des marchés, les entreprises suisses sont très agressives, certains n’hésitent pas à « casser les prix ». Cette pratique crée de nombreux problèmes pour la suite du chantier. Les grandes entreprises de construction sont composées d’une « armée de juristes» qui cherchent les erreurs dans les soumissions, pour les mettre en évidence par la suite. Durant le chantier, ces entreprises assomment la DT de bons de régie. Au final le coût de construction s’envole.

D’autres pratiques mettent en concurrence déloyale les entreprises entre-elles. Un dirigeant d’entreprise m’expliquait comment un confrère procédait en faisant signer un contrat d’embauche à un ouvrier, en l’obligeant de partager son salaire avec un autre employé sans contrat de travail. Ce système illégal permet à l’employeur de sous-payer ses ouvriers, tout en faisant une marge sur les prestations effectuées.

Cet échange m’a fait prendre conscience qu’un chantier n’est pas seulement la construction d’un bâtiment ; c’est une scène où des mondes différents convergent pour jouer la même pièce. Nous, les architectes, avons une énorme responsabilité et devons être très vigilants et stratégiques dans notre rapport à la maitrise d’œuvre.

Sébastien Alarcon – Mémoire HMONP - ENSAL 2018 51

Le chantier est le lieu privilégié pour l’apprentissage. Les discussions dégagent un nouveau lexique, un langage technique propre à la construction. La technique, la mise en œuvre sont abordées dans un souci pratique. C’est très impressionnant d’être témoin du fonctionnement de la mécanique du chantier qu’on avait préparé théoriquement. La mise en œuvre, la logistique, le planning de chantier, le budget deviennent réalité.

D’autre part j’ai assisté aux réunions avec les ingénieurs, différents BET et entreprises de construction avec Elena et Christophe qui étaient présents pour les réunions importantes.

J’ai ainsi appris et pu, en leur absence, animer moi même des réunions avec certains acteurs de la MOE et entreprises de construction.

Quand j’ai commencé à travailler chez FWG, j’étais très critique quand le projet subissait des modifications. Mon point de vu s’est modifié en deux ans. Ce qui forge le projet c’est la rencontre de l’imaginaire et du réel, du projet «concours» au projet construit.

Pour le chantier de Leysin, la façade a évoluée. Les réalités constructives, la composition du terrain, le climat montagneux, les normes Minergie ECO, la gestion du budget étaient des inconnues lors du concours. En l’espace de cinq ans, toutes ces données ont nourri le projet et participé à sa composition actuelle.

Quelles sont les permanences ?

Ma vision «idéale» de l’architecture et de l’architecte ne s’est pas trouvée ébranlée durant cette expérience. C’est en travaillant que j’ai pris conscience qu’il n’y a pas une seule façon de pratiquer l’architecture. Certains bureaux d’architecture se spécialisent dans un domaine, d’autres cherchent la pluralité des disciplines. Pour moi l’architecte est avant tout un bâtisseur ; c’est pourquoi, je pense, qu’il doit consacrer le plus de temps possible au développement du projet (dessin, spatialité, contexte, confort et matérialité). Pour y parvenir, il est essentiel de bien comprendre les moyens de mise en œuvre du projet (économie, méthodes constructives, chantier).

Je pense que l’architecte reste le chef d’orchestre d’un projet, c’est un spécialiste et un généraliste en même temps. L’architecte est le spécialiste de la cohérence architecturale du projet (composition architecturale, agencement spatial, évocation poétique). Il est par contre un généraliste entouré de spécialistes (ingénieurs : civils, CVCS, E, physiciens, économistes, MOA). Il doit faire la synthèse des problématiques qui lui sont imposées car les normes, les procédures et les contraintes techniques font partie des nombreux composants d’un projet.

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L’architecte doit cependant rester vigilant par rapport à une possible surenchère de normes pas toujours justifiées par rapport au projet en cours.

L’enjeu de la durabilité est pour moi très important. Les normes énergétiques sont essentielles pour répondre aux paradigmes de notre époque. Il faut toutefois faire attention au consumérisme énergétique lié aux usages (modes constructifs, physique du bâtiment).

Les normes, comme Minergie ECO, sont des avancées nécessaires mais elles ne prennent pas toujours en compte la durabilité du bâtiment.

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C. ASPIRATIONS PROFESSIONNELLES Motivations de mon départ de l’agence Toute ce temps dépensé dans des domaines très variés, liés de près à l’architecture, m’interrogent sur le temps qu’il reste pour la théorie. En arrivant dans l’agence, je pensais que beaucoup de temps serait prévu pour parler du projet. En réalité, cette partie était exclusivement développée par Christophe et Elena en phase de concours.

Mes tâches étaient majoritairement d’ordre économique et administrative. J’ai compris que le simple fait d’être à Lausanne durant ces deux années m’avait beaucoup éloigné de la conception architecturale et du dessin. Dans l’agence, j’aurais aimé participer à plus de débats sur l’architecture du point de vue théorique.

La frustration de ne pas dessiner, en concevant ou en développant les projets de l’agence était trop forte. C’est ce qui me pousse aujourd’hui à retrouver ce chemin.

L’autonomie de travail que j’avais au bureau était très formatrice dans la gestion d’une agence, mais au bout de 2 ans, j’ai ressenti le besoin de travailler en équipe, ce qui est enrichissant humainement et professionnellement. Voici les raisons qui m’ont inciter à quitter FWG architects pour me lancer dans un nouveau projet professionnel.

Quelle(s) pratique(s) de l’architecture ?

Pour des raisons évoquées plus haut, je n’envisage pas une spécialisation dans un domaine spécifique. Ce qui m’intéresse c’est d’être un «architecte maître d’œuvre». J’entends par là travailler le plus possible sur des projets architecturaux en tant que dessinateur et en m’impliquant sur les problèmes techniques du chantier.

Ce qui m’a le plus manqué durant ces deux années était, sans conteste, de dessiner les plans de conception, plans d’exécution et les détails. Le dessin est une autre façon de penser le projet. C’est en dessinant qu’apparaissent certaines problématiques, contraintes physiques, révélations de formes.

C’est dans cette optique que je me débute une formation sur Archicad 21. Aujourd’hui je pense qu’il est essentiel de maîtriser ce logiciel pour travailler avec les bureaux d’études et les acteurs du bâtiment. Je ne souhaite pas être un spécialiste du BIM, mais souhaite comprendre la complexité de cet outil de travail pour ne pas être démuni durant l’élaboration du projet et les différentes phases liées à sa mise en œuvre.

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L’architecture est indissociable de la construction et du chantier. Le projet architectural a pour finalité d’être construit. Les grands chantiers, comme celui de Leysin, demandent une rationalisation des méthodes constructives. La hiérarchie est importante et induit une certaine distance avec les ouvriers. Actuellement je travaille sur un projet de rénovation de deux appartements dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon. La petite échelle du chantier fait émerger d’autres problématiques. Le rapport est direct avec les ouvriers, ce qui permet d’aborder autrement les détails constructifs. J’aimerais travailler sur des projets d’échelle diverses. Je n’ai pas envie de me spécialiser dans un type particulier de programme. C’est justement la diversité des sujets qui permet de questionner l’architecture.

Où pratiquer ?

J’aspire à créer une agence d’architecture dans le futur. Cependant il est difficile d’affirmer comment cela se concrétisera, j’envisage plusieurs pistes pour y parvenir.

Commencer à créer une structure avec un statut d’Auto-entrepreneur. Ce régime permet de travailler plus facilement sur des missions avec d’autres bureaux d’architectures. Depuis mes études, j’ai travaillé en collaboration avec des confrères sur des concours et des projets.

Nous partageons une vision similaire du métier. La création d’une structure commune est une autre possibilité.

Aujourd’hui je souhaite accumuler les expériences en agence. En France, j’aimerais retrouver un travail d’équipe pour enrichir mes connaissances et favoriser les échanges.

L’idéal serait d’évoluer dans un environnement où le dessin d’architecture, les techniques constructives et le chantier ont une place centrale dans la pratique de l’agence. Ces trois composantes sont, à mon sens, essentielles pour prétendre défendre une vision de l’architecture.

Je veux mieux comprendre le fonctionnement de la maîtrise d’œuvre en France. Certes les cours de HMONP nous ont présenté théoriquement son fonctionnement. Ce que je veux c’est me confronter à cette réalité. Je souhaite qu’on me transmette un savoir faire, apprendre de mes expériences.

Je souhaiterais travailler dans une agence de petite taille et pouvoir être en charge d’un projet de sa conception à sa réception. Il est important pour moi de travailler avec des collaborateurs qui défendent une certaine vision de la durabilité de l’architecture, de la matérialité, du contexte et des usages. Je n’ai pas d’idée arrêtée à ce sujet, mais je souhaite pouvoir évoluer dans un environnement qui me permet de traiter ces problématiques dans une approche dialectique.

Après avoir travaillé dans un contexte rural, je souhaite me confronter aux enjeux de la ville. C’est l’une des raisons qui me poussent à trouver un travail à Paris. Le projet du Grand Paris et d’autres projets font de la capitale un terrain d’expérimentation pour de nombreuses agences françaises. C’est dans ce contexte que je souhaite poursuivre mon activité.

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La HMONP, quelles nécessités comme architecte ?

La HMONP me permettrait dans un premier temps de justifier mon expérience acquise, mais aussi de continuer d’apprendre de la maitrise d’œuvre. Dans un second temps la HMONP me permettrait de prendre plus de responsabilités dans ma vie professionnelle.

Il serait prématuré de dire que je souhaite m’associer ou monter ma propre structure. Je sais que je souhaite accumuler le plus d’expériences possibles dans des agences différentes.

Je souhaite à l’avenir mettre en application l’enseignement que j’ai reçu depuis mes études jusqu’à aujourd’hui et utiliser l’expérience acquise en Suisse. Bien que conscient de l’importance de nombreux facteurs dans le développement d’un projet, cette expérience de deux ans m’a montré que l’architecture n’est pas seulement une question de dessins et de plans. Il faut aussi penser le projet par l’économie et le chantier. Fernand Pouillon a commencé sa carrière de maître d’œuvre à 22 ans, en construisant un immeuble à Aixen-Provence, sans être diplômé. Aujourd’hui les paradigmes sont bien différents, mais le perfectionnement du métier d’architecte reste une affaire d’expérience(s).

En ce sens, la HMONP serait pour moi le meilleur moyen de continuer ma carrière d’architecte maître d’œuvre. Que ce soit en tant qu’employé ou en tant qu’architecte indépendant, cette qualification me permettrai de justifier mon expérience acquise dans les différents domaines de maîtrise d’œuvre.

Enfin pour exercer le métier en tant que praticien, l’inscription à l’Ordre des architectes est indispensable. Il protège le titre d’architecte, et garantie le respect des règles déontologiques de la profession. La HMONP est donc essentielle pour faire partie de cet organisme et me permettre de mener à bien ma carrière de maître d’œuvre.

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« Une architecture de grandes lignes, de long murs cherchant à rencontrer les rochers dans un lieu qui s’y prête. Le but consistait à détacher de cette image organique, une géométrie : découvrir ce qui, sur place, était disponible et prêt à recevoir cette géométrie. L’architecture consiste à géométriser.»1 ( à propos de la Piscine municipale de Leça da Palmeira, Matosinhos, Portugal, 1961-1966.)

1 - Siza, Àlvaro, IMAGINER L’ÉVIDENCE, Parenthèses, 2016, p.29

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CONCLUSION DU MÉMOIRE

Ce mémoire aura été, pour moi, l’occasion de me questionner sur le rapport à la transmission, de l’enseignement théorique à la pratique. Cette question de la transmission s’inscrit dans un processus long. Beaucoup de facteurs ont participé et participent à faire évoluer mon approche du métier d’architecte.

C’est aussi un bon exercice d’introspection. La rédaction du mémoire m’a permis de retirer les éléments importants qui ont façonné mon rapport à la maîtrise d’œuvre durant ces deux années d’expérience et de mise en situation professionnelle.

Dans ma vision du métier, l’architecte doit être conscient des rouages de la construction.

Je pense que l’architecte est un spécialiste et un généraliste. Sa pratique se nourrit donc de celle d’autres spécialistes. À certains égards, la pratique de la maîtrise d’œuvre a changé mon rapport au métier d’architecte.

Je suis conscient que beaucoup de sujets me sont inconnus ou étrangers, mais le plus important est d’avoir une certaine attitude, une vision d’ensemble, face au projet. Les expériences alimentent ainsi l’architecte maître d’œuvre.

Ces deux années en Suisse ont été très formatrices car elles m’ont permis d’acquérir des compétences dans des domaine de la maîtrise d’œuvre auxquelles je ne serais pas allé naturellement en sortant de l’école. Aujourd’hui je souhaite retrouver la voie de la conception de projet et du dessin. Cependant, la gestion administrative de l’agence, l’économie de projet et le chantier ont exigé de moi des responsabilités importantes qui seront utiles pour mener à bien mon projet professionnel. L’habilitation à exercer la maîtrise d’œuvre en son nom propre est une étape indispensable pour la suite de ma carrière d’architecte.

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BIBLIOGRAPHIE Livres Frampton, Kenneth, TOWARD A CRITICAL REGIONALISM :Six points for an architecture of resistance. in The Anti- Aesthetic: Essays on Postmodern Culture. edited by Hal Foster, Bay Press, Port Townsen,1983, 11p.

Pouillon, Fernand, LES PIERRES SAUVAGES, Dijon-Quetigny, Éditions du Seuils, Collection « Points », 2008, 272p.

Rossi, Aldo, L’ARCHITECTURE DE LA VILLE, Dijon-Quetigny, InFolio éditions, Gollion, 2001, 251p.

Siza, Àlvaro, IMAGINER L’ÉVIDENCE, Parenthèses, 2016, 154p.

Revues Snozzi, Luigi, Trois Architectes au tessin: Galfetti Snozzi Vacchini. entretien, sujet: LUIGI SNOZZI À MONTE CARASSO. AMC, Juin 1986, n°12. p. 6-17.

Sites FWG architects http://fwgarchitects.com/ http://fwgarchitects.blogspot.ch/ SIA https://www.espazium.ch/traces/ http://www.sia.ch/fr/ Messerli Gestion de chantiers http://www.jobinsa.ch/logiciels/messerligest Directives constructives https://www.minergie.ch/fr/certifier/eco/ http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/themes/territoire/construction/batiments_publics/directivesconstructions/01/A151.pdf Marché public https://www.vd.ch/themes/economie/marches-publics/guide-romand/guide-romand/ KBOB https://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/organisation/dinf/sipal/honoraires/Recommandations_KBOB_2017.pdf CRB http://www.crb.ch/crbOnline/fr/ Studio Banana (Banana Campus) https://studiobanana.com/

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LEXIQUE Sigles Habilitation à exercer la Maîtrise d’Oeuvre en son Nom Propre

HMONP

Mise en Situation Professionnelle

MSP

Stratégies et Pratiques Architecturales Avancées Domaine d’Étude de Master École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon École Polytechnique Fédérale de Lausanne

SPAA DEM ENSAL EPFL

Farini Widerski Gepolis

FWG

Société suisse des Ingénieurs et des Architectes

SIA KBOB

Conférence de coordination des services de la construction et des immeubles des maîtres d’ouvrage publics

MOA MO DT Ingénieur CVCS Ingénieur E EXE CC CU ESE DIESE SPAS AVACAH

Maîtrise d’Ouvrage Maîtrise d’Oeuvre Direction Technique Ingénieur Chauffage Ventilation Climatisation Sanitaire Ingénieur Électricien Exécution Commissions de Construction Commissions des Utilisateurs Établissements Socio-Éducatifs Directives et recommandations sur les Infrastructures des Établissements Socio-Éducatifs pour adultes Service de Prévoyance et d’Aide Sociales Association Vaudoise pour la Construction Adaptée aux personnes Handicapées

CFC CAN CRB MesserliGEST

Code des Frais de Construction Catalogue des Articles Normalisé Centre suisse d’étude pour la rationalisation de la construction Logiciel - Messerli gestion de chantier

Minergie ECO

Label de performance énergétique du bâtiment en Suisse

ATE HEB PRO

Ateliers Hébergements Bâtiments Provisoires

BIM

Building Information Modeling

CHF

Confoederatio Helvetica Franc - Franc Suisse

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C.V. SÉBASTIEN ALARCON

26 ans né le 13 mars 1991 Nationalité Française Permis B (Français)

7 rue Celu, 69004 Lyon sebastien.alarcon@gmail.com +33 (0)6 74 72 39 55

FORMATIONS 2018 : Formation sur Archicad 21 - 42h (6 jours) - IDAO - Lyon 2016 / 2018 : Actuellement en formation HMONP - ENSAL 2010 / 2015 : Diplôme d’État d’Architecte - École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon (ENSAL) - Master 2 - Atelier SPAA (Stratégies et Pratiques Architecturales Avancées) - ENSAL

Enseignants : C. Widerski, B. Bregman, C. Boyadjan, M.Bigarnet, B. Roueff - Master 1 - Politecnico di Milano - Italie 2009 / 2010 : DUT Génie Civil - IUT Lyon 1 - Villeurbanne 2009 : Baccalauréat STI Génie électrotechnique - Martinière Diderot - Lyon

EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES 2015 / 2017 : CDD de 2 ans en agence - FWG Architects - Lausanne, Suisse

2 ans (Octobre 2015/ Juillet 2017) - Travail sur avant projet, économie de la construction, chantier

2 mois (Juillet 2015/ Setembre 2015) - Stage de master 2017 / 2018 : Rénovation de deux appartements - Lyon, Croix-Rousse

3 mois (Octobre/ Janvier) - avec Cécile Boulay, Chantier en cours 2014 / 2015 : Concours Inter Forêt-Bois 42 : Saint-Étienne Lauréat : 1er Prix

5 mois (Décembre/ Avril) - Passerelle en structure bois, Jury présidé par Alexandre Chemetoff

2013 : Encadrement d’élèves - Lycée R. Doisneau - Vaulx-en-Velin 6 mois - Projet d’extension du lycée avec 4 étudiants de l’ENSAL, suivi par BBC Architectes

2012 : Stage de licence : BBC Architectes - Vaulx-en-Velin 1 mois (juin/ juillet) - Travail sur archicad, sketchup

2011 / 2012 : Technicien en logistique : SHAM - Lyon

2 mois (juillet/ août 2011) puis 1 mois (août 2012)

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VOYAGES

TRAVAIL - FWG ARCHITECTS

Logiciels : - Utlisation du logiciel Messerli Gestion de chantier, permettant de maitriser l’économie d’un projet en respectant les normes SIA (Suisse) - Devis : avec comme base les Codes des Frais de Construction (CFC) - Soumissions : avec comme base les Catalogue des articles normalisés (CAN) Économie : - Travail sur l’élaboration du devis de coût de construction d’un Établissement médico-social (EMS) - Budget du projet : env. CHF 40’000’000,- Démarchage d’entreprises pour obtenir des devis sur des travaux de gros oeuvre, second oeuvre - Élaboration d’un dossier d’appel d’offre détaillé (soumissions) - Maîtrise des factures et acomptes liés au projet Chantier : - Suivi de chantier en tant que direction architecturale. 1/2 journée par semaine - Coût de construction : env. CHF 13’000’000,- Réunion avec les acteurs de la Maîtrise d’Oeuvre (Ingénieurs civils, CVS, Elec, DT, BET, Spécialistes) Commission de Construction, Commission des Utilisateurs : - Participation aux réunions de Commissions de Construction avec la Maîtrise d’ouvrage au sujet d’un futur EMS - Animation de réunions de Commissions des Utilisateurs, avec les responsables de différents services Concours : - Participation à plusieurs concours de l’agence, principalement sur des EMS comprennant des logements et des espaces d’activités Administratif : - Gestion administrative de l’agence de Lausanne

COMPÉTENCES Logiciels : Autocad Archicad Adobe Phtoshop Adobe InDesign Adobe Illustrator

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Google Sketchup Artlantis Studio Microsoft Office Microsoft Project Messerli GEST

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Langues :

Langue maternelle - Français lu, écrit, parlé (Cles B1) - Anglais Bases : lu, parlé (Bac) - Espagnol Bases : lu (Erasmus) - Italien

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