uiuio

Page 1

Démographie

Indicateur : densité de population des communes littorales (métropole et outre-mer) en 2006 et évolution récente Contexte Les communes littorales hébergent plus de six millions de résidents permanents. Cela représente une densité de population 2,5 fois supérieure à la moyenne métropolitaine. Cette population a tendance à augmenter du fait, notamment, de soldes migratoires très souvent positifs. En 1999, près de 76% des habitants des communes littorales vivent dans une unité urbaine contre 61% pour l’ensemble de la France. Cela se traduit par un maillage de plus en plus dense du tissu urbain sur les façades littorales. De nombreuses problématiques spécifiques sont la conséquence directe de cette forte population : transports difficiles, constructions importantes, mitage des milieux naturels et des trames vertes… L’interprétation de l’évolution de la population du littoral est donc essentielle à la compréhension de la dynamique du territoire littoral.

Définitions La population prise en compte dans le cadre du dernier recensement de l’Insee est la population municipale. Elle comprend les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune, dans un logement ou une communauté, les personnes détenues dans les établissements pénitentiaires de la commune, les personnes sans abri recensées sur le territoire de la commune et les personnes résidant habituellement dans une habitation mobile recensées sur le territoire de la commune. Elle correspond à la population sans doubles comptes pour les précédents recensements. La densité de population est le rapport entre la population et la surface communale en km². La surface prise en compte est la surface cadastrale.

Objectifs L’objectif de cet indicateur est de connaître la répartition et la concentration de la population littorale en métropole et dans les départements d’outre-mer. Les résultats sont-ils spécifiques au littoral ? La densité de population des communes littorales est-elle spécifique et comment se comporte le bord de mer vis-à-vis de son arrière-pays ? Comment se répartit-elle sur les façades maritimes ? Ce sont les principales questions auxquelles répond cette fiche. Indicateur à relier aux indicateurs suivants : soldes naturels et migratoires sur le littoral entre 1999 et 2006 (disponible) ; évolution de la population des communes du littoral de 1968 à 1999 (disponible).

Champ géographique Communes littorales et arrière-pays sur l’ensemble du littoral métropolitain. Communes littorales des quatre départements d’outre-mer. Communes littorales : communes maritimes prises en compte par la loi « Littoral » (885 communes en métropole et 89 dans les Dom). Arrière-pays : ensemble des communes non littorales des cantons littoraux métropolitains (1 178 communes). Depuis la loi organique du 21 février 2007, les communes de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin sont devenues des collectivités d’outre-mer et ne font plus partie du département de la Guadeloupe. Elles ont donc été retirées des traitements statistiques, quelque soit l’année prise en compte.

Source Recensements de la population de l’Insee (RP) de 1968, 1982, 1990, 1999 et 2006.

Date de rédaction, version Fiche rédigée en septembre 2009, version 1.

1 Observatoire du Littoral Rédaction SOeS


A retenir - La densité de population des communes littorales métropolitaines est de 281 hab./km². Elle est 2,5 fois plus forte que la moyenne hexagonale. Elle n’est que de 82 hab./km² dans l’arrière-pays littoral, en nette rupture avec le bord de mer. Dans les départements ultramarins, la densité moyenne est de 45 hab./km². Cette valeur cache de fortes disparités entre la Guyane (5), où la densité de population est faible, et les trois autres départements (233 à 390). - La population littorale métropolitaine a suivi la même tendance que la population métropolitaine depuis 1968. Elle a augmenté de 25 % depuis 1968, soit 57 habitants en plus par km². La progression dans l’arrière-pays a été de 56 % (30 résidents en plus par km²). En outre-mer, cette progression s’élève à 62 %. -

La densité de population est de 353 hab./km² sur la façade Manche – mer du Nord, 194 sur la façade atlantique et 361 sur la façade méditerranéenne. Elle est supérieure à 600 hab./km² sur les littoraux du Nord - Pas-de-Calais, de Haute-Normandie et de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elle est inférieure à 100 hab./km² en Picardie, en Aquitaine, en Corse et en Guyane. Les trois autres régions ultramarines ont des densités plutôt élevées notamment à la Martinique et à la Réunion.

- La densité de population a augmenté sur l’essentiel des façades littorales régionales entre 1999 et 2006, excepté dans le Nord - Pas-de-Calais (-10 hab./km²) et en Haute-Normandie (-20). Les plus fortes augmentations ont été enregistrées sur les littoraux de Paca (+34), de la Réunion (+33), du Languedoc-Roussillon (+28), des Pays de la Loire (+17) et de Martinique (+16).

Tableau récapitulatif Tableau 1 : population et densité de population sur le littoral français

Source : Insee, RP 1999 et 2006 – SOeS (Observatoire du littoral).

Analyse globale La densité de population des communes littorales métropolitaines est de 281 hab./km². Elle est 2,5 fois plus forte que la densité moyenne en métropole estimé à environ 120 hab./km². La pression humaine y est donc très forte. A l’inverse, la densité dans l’arrière-pays est assez faible. Elle n’est que de 82 hab./km², soit 3,5 fois moins que sur le littoral qui se démarque donc très nettement. Elle est de 45 hab./km² sur le littoral des départements d’outre-mer. Ce chiffre cache cependant de fortes disparités suivant les départements. De 1968 à 2006, la population littorale métropolitaine a augmenté de 25 % avec 1,3 million de nouveaux résidents, soit 57 habitants en plus par km². Depuis 1982, la densification de la population littorale est de même ampleur qu’au niveau hexagonal ; la population métropolitaine ayant augmenté de 23 % sur la période étudiée. Dans les départements d’outre-mer, la progression de la densité de population a été très forte. Elle est de 62 % avec un accroissement très important entre 1982 et 2006. Cela représente 17 habitants par km² en plus sur la période étudiée. Depuis 1968, la densité de population a très nettement augmenté dans l’arrière-pays du littoral métropolitain (+ 56 %), soit 30 résidents de plus par km². Ce territoire a connu un essor démographique important, avec une accélération depuis 1999. Le rythme de croissance annuel de la population arrière-littorale dépasse celui des communes littorales. Ce phénomène s’observe sur les trois façades maritimes, plus précocement en Méditerranée.

Observatoire du Littoral Rédaction SOeS

2


Figure 1 : évolution de la densité de population sur le littoral depuis 1968

Source : Insee, RP – SOeS (Observatoire du littoral).

Analyse par façade La densité de population varie fortement suivant les façades littorales. Elle est de 5 hab./km² sur le littoral guyanais et de 726 sur le littoral de Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit 150 fois plus. Elle est de 353 sur la façade Manche – mer du Nord, 194 sur la façade atlantique et 361 sur la façade méditerranéenne. La densité de population est supérieure à 600 hab./km² sur les littoraux du Nord - Pas-de-Calais, de Haute-Normandie et de Paca. Elle est inférieure à 100 en Picardie, en Aquitaine, en Corse et en Guyane. Les trois autres régions ultramarines ont des densités de population plutôt élevées. Elle est de 234 hab./km² sur le littoral guadeloupéen et est supérieure à 300 hab./km² sur les littoraux de Martinique et de la Réunion. Depuis 1968, la densité de population a nettement augmenté sur les façades atlantique et méditerranéenne. Le rythme s’accélère en Atlantique et est supérieure à la moyenne métropolitaine depuis 1990. A l’inverse, le rythme de croissance se tasse sur la façade méditerranéenne de 1982 et 1999. Il augmente cependant entre les deux derniers recensements. En Manche-mer du Nord, la densité de population progresse peu depuis 1982. Elle a même diminué entre 1999 et 2006.

Figure 2 : évolution récente de la densité de population des communes littorales par façade

Source : Insee, RP 1999 et 2006 – SOeS (Observatoire du littoral).

Sur la période récente (1999-2006), la densité de population a augmenté sur l’essentiel des façades littorales régionales excepté dans le Nord - Pas-de-Calais (-10 hab./km²) et en Haute-Normandie (-20). Les plus fortes augmentations ont été enregistrées sur les littoraux de Paca (+34 hab./km²), de la Réunion (+33), du LanguedocRoussillon (+28), des Pays de la Loire (+17) et de Martinique (+16).

Relation entre communes littorales et arrière-pays sur le littoral métropolitain A l’exception du département de l’Eure, la densité de population des communes littorales, par façade littorale départementale, est toujours supérieure à la densité de population dans l’arrière-pays. Sur certaines façades littorales départementales, la densité de population littorale est très nettement supérieure. C’est le cas de la Corse, du Nord et

Observatoire du Littoral Rédaction SOeS

3


du Pas-de-Calais, du Var et de la Seine-Maritime. Cette différence est moins forte pour l’Hérault, les Bouches-duRhône, les Pyrénées-Orientales, la Somme, la Gironde et les Landes. Globalement, la différence entre communes littorales et arrière-pays est moins forte sur la façade atlantique que sur les deux autres façades maritimes. La densité de population est 2,5 fois plus forte dans les communes littorales que dans l’arrière-pays sur la façade atlantique. Ce ratio est de 3,7 en Manche-mer du Nord et de 4,6 en Méditerranée.

Figure 3 : densité de population des communes littorales et de leur arrière-pays en métropole par façade littorale départementale

Remarque : pour une meilleure lisibilité, le département des Alpes-Maritimes dont la densité de population littorale est très forte (2 653 hab./m²) n’y figure pas. Source : Insee, RP 2006 – SOeS (Observatoire du littoral).

4 Observatoire du Littoral Rédaction SOeS


Annexe : détail de la densité de population dans les départements littoraux Les secteurs littoraux où la densité de population est faible à très faible sont peu nombreux. Ils sont localisés dans la baie des Veys et dans l’ouest Cotentin, dans le marais poitevin et plus ponctuellement dans le marais breton, de l’estuaire de la Gironde au nord du bassin d’Arcachon, au nord des Landes et sur l’essentiel du littoral de Corse. Les plus fortes densités correspondent aux pôles urbains : essentiel du littoral du Nord - Pas-de-Calais, estuaire de la Seine, secteurs de Cherbourg, Saint-Malo, Brest, golfe du Morbihan, littoral nord de l’estuaire de la Loire, la Rochelle, Pyrénées-Atlantiques, est de l’Hérault, de Marseille à Toulon, Côte d’Azur.

Figure 4 : densité de population dans les départements littoraux en 2006

Note : Les données communales ont été lissées avec un rayon de 10 km. Source : Insee, RP 2006 – SOeS (Observatoire du littoral).

5 Observatoire du Littoral Rédaction SOeS


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.