Spécial
s s a b
# N°2
Black or Sea ?
TOTAL BASS TOUT SIMPLEMENT !
Leurrer les bars dame nature te guidera.. Sans aucune prétention et suite à de simples observations, j'ai voulu développer à travers ce reportage, des règles basiques d'approche pour bien réussir lors de futures parties de pêche du bar du bord. Ce qui m'a fortement motivé à écrire ce que vous aller lire, ressurgi uniquement de constatations et d'échanges avec d'autres pêcheurs, le plus souvent initiants, débutants qui veulent comprendre leurs difficultés à ferrer du bar et éviter ainsi l'accumulation des capots (bredouilles).
page 2 Stop aux sorties hasardeuses… Ouvrez grand vos yeux Le tout premier conseil que je donnerais, sera de loin d'éviter la pêche à tâtons, au feeling. Tâtons, feeling, hasard, il vaut mieux les laisser à d'autres si vous voulez mener à bien votre traque et obtenir un maximum de touches et de ferrages. Il y a comme toute chose un début, et le premier reflex s'aura l'observation qui s'enchaînera par la multiplicités d'obstacles à maîtriser, tel que : le caractère du poste, la météo, la saison, l'état des eaux, la température, le comportement des oiseaux…, bref, ce que j'appelle plus objectivement, les facteurs naturels. Arrivée sur un poste, l'observation du milieu sera vous guider. Aperçu de chasses en surface, vas et viens des oiseaux, luminosité (ensoleillement ou nuageux), chaque détails auront une incidence directe sur votre action de pêche. Une fois ce repère du milieu, c'est au tour des facteurs techniques : choix du leurre, choix de son coloris, choix de l'action (flottante, plongeante, voir en profondeur). Je m'efforce ainsi à chaque sortie de trouver le bon dosage et le juste ton pour mettre le maximum de chance de mon côté. Mieux vaut être le plus précis possible dans ses intuitions pour apporter le bon leurre, la bonne couleur, la bonne nage et cela au bon moment. C'est également à ce moment précis qu'entre en jeu, l'expérience et les compétences acquises depuis toutes ces années de traque. Le bar comme beaucoup de carnassiers est un prédateur vif, et avant tout un chasseur de première classe. Cependant, n'oubliez pas que cet instinct naturel, quête de nourriture et de curiosité ont tout naturellement développé chez notre poisson, la méfiance comme tout être vivant. Voilà donc un joli nombre d'interrogations qui va falloir surmonter afin de prospecter au mieux un secteur prometteur. Trop souvent la précision et le mimétisme du détail deviennent les facteurs primordiaux de l'échec, rien ne sert de faire de grands jets lointains d'un leurre multicolore simplement choisi pour son esthétisme ou tout simplement parce qu'un pêcheur à fort bien réussi avec ce modèle lors d'une récente sortie. La pratique de la pêche du bar aux leurres comme pour beaucoup d'autre poisson demande une adaptation optimale avec dame nature, sachez observer !
page 3 La bonne vibration et la bonne teinte dans la bonne eau Je n'ai pas encore abordé le phénomène des coefficients de marée, bien entendu, je m'adresse aux passionnés des côtes concernées, étant très actif sur les têtes de roches en Bretagne. Cela dit je ne vais guères m'y attarder même si ce phénomène naturel est de loin à prendre au sérieux. Pêchant une grande partie de l'année, du début du printemps jusqu'à l'arrivée de l'hiver, saison ou le bar part en masse pour se reproduire dans les grands fonds au large, j'insiste seulement sur le fait qu'il ne suffit guère de sortir que les jours de grands coefficients comme je fais chaque année le constat. Alors que je vous confirme qu'à partir de 55 jusqu'à 85, il s'avère que ces coefficients sont excellents pour pêcher du bord. Ce petit aparté sur le niveau des eaux pour vous dire qu'au-delà de ses données, mieux vaut axer votre objectivité vers la température et l'état de l'eau, car cette dernière saura canaliser le bon choix de votre armature qui est le leurre. Nous y arrivons, je vais vous parler d'une règle avertie et capitale en tout cas en ce qui me concerne, la bonne vibration suivie de la bonne couleur autrement dit la règle à suivre. Rien ne fonctionne sans l'autre, je m'explique. Avec d'autres passionnés, fou furieux de ce poisson-roi qu'est le bar, de longues discussions et de longues heures passées sur les roches et les plages nous ont amené à confirmer une constatation dans le comportement d'attaque du prédateur. De mon côté, j'ai très vite compris que le coloris n'était pas le seul stimulus particulièrement important sur l'instinct chasseur de bar. Rien ne sert d'avoir toutes les couleurs existantes, surtout quand on observe la pléthore de coloris disponibles sur le marché. Il suffit d'avoir le leurre adéquat au bon moment. Je serais tenté de dire que la stimulation première d'une attaque viendrait plutôt des ondes, qu'elles soient courtes ou longues, car le bar comme beaucoup de carnassier est naturellement sensible aux moindres vibrations. Il est capable de long déplacement en quête de proie d'où l'importance des ondes émises. Le coloris devient alors une sorte de second rôle, qui effectivement par son impact visuel décidera d'une attaque. La vibration interpelle et le coloris déclenche, si on trouve le bon mariage de ses deux artifices, une nouvelle fois nous augmentons notre chance de réussite.
Eau, vibrations et coloris : jouer avec les éléments Nous allons mettre maintenant notre théorie en application dans différentes situations vis à vis des conséquences météorologiques, du poste, des chasses, et de l'évolution des eaux et de sa teinte.
Prospection 1 : Mer calme, peu agitée, eau claire, soleil et peu nuageux. Le choix ira vers une couleur naturelle proche de celle de l'eau : coloris bleu, vert, transparent. Leurre qui se rapproche du milieu naturel (imitation maquereau, mulet, lieu, lançon). Mer calme = leurre en douceur (pas d'effet billes sonores). Action souhaitée : déclencher la quête de nourriture. Si vous observez des chasses déterminer le poisson fourrage et adapter l'imitation adéquate (exemple : banc de lançon, pêchez lançon).
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Prospection 2 : mer agitée et remuée, eau cassée et trouble, plafond bas, assez nuageux. J'opterai vers des coloris assez flash et agressif : orange, jaune voir fluo pour bien me détacher avec l'environnement. Cette fois-ci l'attrait d'un effet sonore avec billes et autres articulations vibratoires seront les bienvenus. Action souhaitée : déclencher la curiosité et l'agressivité territoriale.
Eau, vibrations et coloris : jouer avec les éléments (suite) Prospection 3 : mer très agitée, eau blanche, remuée abondance d'écume, ciel sombre. Le choix s'accentuera vers les contrastes : leurres sombres comme le ciel dans des teintes noires, marrons…). Dans cette circonstance, s'ajoute une maîtrise parfaite des différentes couches d'eau et des courants : dans la couche très oxygénée 1,50 m en dessous de la surface, mes leurres devront répondre à cette règle du sombre. Dans les couches en amont du courant, là où les bars sont en embuscade, j'utiliserai des leurres très lumineux, le blanc avec flancs argentés et pailletés. C'est précisément dans cette couche, qu'il faudra faire vibrer vos cuillères Flasmer 30 et 60 g et les récentes cuillères ondulantes Zillax de 60 g distribuées par SERT. Action souhaitée : déclencher la curiosité, l'agressivité et la quête de nourriture.
Prospection 4 : évolution sur le fond. Une fois encore, il faudra imiter
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la nature et en l'occurrence se rapprocher des coloris du substrat : couleur blanche, jaune et or sur le sable, marron et noir sur roche et algues. Action souhaitée : déclencher une attaque naturelle et prédatrice. Les bars embusqués dans les rochers en bordure ou à proximité des plages sont des poissons en quête de nourriture.
Blanc passe partout : Celà reste un constat de simple coïncidence, mais je souhaitais faire part de ce résultat. La couleur blanche a prédominé et m'a apporté une régularité dans mes prises de petites, moyennes et même joli spécimen (bar de 2,8 kg en septembre, marée montante, coefficient 82 - surface). Et cela par temps différents, des eaux aussi bien remuées que calmes, avec ou sans ensoleillement. D'autre amis pêcheurs du secteur m'ont également confirmé ce constat. Il n'empêche que la couleur blanche reste une de mes favorites et qu'elle m'a permis de faire très souvent la différence sur des secteurs difficiles et des poissons peu mordeurs. Bien entendu, vous l'aurez compris, la couleur reste aléatoire si elle n'est point guidée par la bonne vibration et la bonne nage au bon moment.
Un mimétisme, imiter la nature Voilà donc par quoi je terminerai cette approche purement mimétique face à la nature. J'insiste fortement en tout cas pour ceux qui débutent de prendre dès à présent de bon réflexe pour de belles émotions. La traque hasardeuse, par simple feeling n'a pas sa place dans cette pêche extrême et très technique qu'est la pêche aux leurres du bar. Aujourd'hui ce prédateur prestigieux moins abondant qu'autrefois et surtout qui a su développer au-delà de son instinct de chasseur curieux et vif, une méfiance naturelle et éduquée, demande à nous pêcheur de la précisions d'en nos réflexions et nos traques. N'abuser pas des excès de couleurs ou d'effets bruiteurs, imiter et respecter dame nature, elle seule vous guidera dans vos choix. Chasses sur poissons fourrages : repérez le poissonnet et imitez (maquereau, mulet, lançon, lieux…). La fantaisie des fluos et autres leurres extravagants, uniquement par temps sombres avec des eaux troubles et cassées en respectant toujours la bonne vibration à la bonne profondeur. Vous comprendrez très vite que l'importance s'est la nage et les ondes vibratoires de vos leurres qui ajustées d'un coloris bien dosé viendront déclencher l'attaque, tel un point de mire. Le leurre doit donc se détacher du milieu mais sans excès, il vaut mieux qu'il se détache trop peu que trop, sinon l'effet de leurrer sera inversé. Une nouvelle fois rentrer en symbiose avec la nature, elle sera vous récompenser.
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Zébrées & Blacks
mega pesca
à Pescalis
4 h 30 du mat sur l’horloge de la voiture. Nous voilà partis, Yannick et moi vers Pescalis paradise. 3 bonnes heures de route et nous arrivons dans une brume poitevine épaisse. Un accueil chaleureux au bar restaurant du centre “La carpe d’or” avec un café bien corsé. L’accueil pêche ouvre enfin ses portes et le personnel nous annonce une superbe journée. On en doute point, nous sommes venus jusqu’ici pour faire le carton “Mega Pesca” “Over fishing”.
page 9 Une matinée timide Nous commençons par les abords de l’étang des îles, 25 hectares façonnés de spots : bois immergés, jonches de nénuphars, arrivées sourceuses. Seul bémole le manque incontestable d’eau dans les étangs. Nous sommes en pleine sécheresse dans la région et le milieu naturel en souffre aisément. Il manque tellement d’eau par endroit que nous sommes obligés de faire évoluer nos spinners juste en-dessous de la surface. Nous abusons également d’actions poppers et autres stickbaits. Après deux heures de track, le résultats n’est point à la hauteur de nos attentes : aucunes prises, quelques tapes de perchettes, bref pas motivant. Seul réjouissance la météo est avec nous, il fait bon et le vent est quasi nul.
Le break pleine nature Arrive midi bien sonné, vu la médiocrité des prises de cette matinée, rien de tel qu’une pause pique-nique pour remettre de baume au cœur. C’est le moment de lever un peu la tête et d’apprécier le cadre naturel qui nous entoure. La faune et la flore est abondante pour cet espace articifiel. Rapaces, batraciens, oiseaux, l’endroit est fort agréable et surprenant. La nature a repris ses droits et s’est loin de nous déplaire.
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Fini la plénitude passons aux choses sérieuses Le soleil chauffe à son plein zénith, nous actionnons de nouveau les cannes. Yannick décide de pêcher avec de petits leurres, type cranckbait et autres petits nageurs qu’il utilise pour traquer son carnassier préféré : la truite dans les ruisseaux et rivières Costarmoricaines. Quelle excellente idée !!!, quelques actions bien menées et Yannick déclenche la panique chez nos amis black. Ils ont l’air bien actifs mais se contentent de suivre les pièges présentés. Après maintes et maintes reprises, nous sortons l’artillerie du choix. Toute sortes de leurres prennenet l’eau, nage, couleur, forme tout est bon prétexte pour déclencher enfin la charge de nos predateurs. Un seul mot d’ordre “small lure”.
Dur dur mais pas vaincu Les black-bass nous narguent et nous rassurent. L’après-midi s’avance et le soleil chauffe beaucoup plus. Plus on s’enfonce dans le dédale halieutique plus l’activité se fait sentir. Plusieurs chasses se dessinent. Nous prospectons maintenant une autre étendue d’eau : l’étang des Chirons. Cette étendue est le réservoir à Black de Pescalis. Spécialement élaboré pour pêcher ce prédateur avec des parcours wadding, des forêts immergées et des parcelles de roseaux. À peine arrivée sur le premier spot que des vas et viens de Blacks sillonnent la surface. Un peu d’observation et nous comprenons très vite le manège de nos prodiges. Les Blacks se gavent de petites grenouilles. On s’attarde plus, je lance fermement mon leurre entre deux bois mords, ramène très énergiquement et suit un remou instantané. Premier fish de la journée. À partir de cet instant précis tout va très vite s’enchainer pour nous et les fishs.
La clé, m’demoiselle patience Et il en aura fallu du temps pour que le paradis Pescalien s’offre à nous. Il est presque 15 h et les blacks nous donnent le tournis surtout les Black baby’s qui grouillent et font bouilir l’eau. Ils tapent dans tous ce qui bouge. Heureusement quelques jolis parents Bass se livrent dans la bataille et le tableau de prises commence à s’alourdir. Bref, le paradise Pescalis est bel et bien avec nous !!!
M’dame perche le retour !
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Nous attaquons l’autre versant du réservoir et c’est qui que voilà ??? Nous fricotons rapidement avec nos amies les perches. Elles sont bien présentes et ne manque point de faire de nous les hommes les plus comblés de la journée.
Une bonne dose black ! Après un début de journée difficile, Yannick et moi sommes fort satisfaits de notre virée Pescalienne. Cette aventure aura tourné au black, non pas la couleur du côté obscur mais l’abondance de la bass mania. Bref du gavage de black légèrement zébré avec quelques jolies frimousses de perches en clôture de session. À coup sûr cette expérience halieutique est à refaire, rien de tel pour le moral d’une bonne dose de black bien frappé.
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S’il vous plait y ! b a B k c a un Bl pour moi !