A03 les recifs artificiels

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Prix Jean Baptiste Montagne 2013

COLLEGE SAINT JOSEPH

PROJET RECIFS ARTIFICIELS

LES MARISTES

© Sandrine RUITTON

Classe environnement de 4ème - -Marseille


Sommaire

Pages

I.

L’historique et les contextes de mise en place

1

II.

Les objectifs des classes environnements

2

1. Pallier les difficultés d’apprentissage

2

2. Pallier la méconnaissance de son environnement

5

3. Développer un comportement citoyen vis-à-vis de son environnement

8

Le projet « récifs artificiels »

10

1. Les sorties

10

III.

a. Sortie du 19 octobre 2012

11

b. Sortie du 14 novembre 2012

13

c. Sortie du 6 février 2013

15

2. Phase de création des supports de communication des élèves

15

3. Phase de communication

19

4. L’évaluation

21


Projet environnement en classe de 4ème au collège Saint Joseph les Maristes L’historique et les contextes de mise en place

I.

Le développement des classes à projet environnement à Saint Joseph les Maristes s’est fait progressivement sur différents constats d’une équipe pédagogique interdisciplinaire. Devant des difficultés rencontrées par certains élèves lors des apprentissages classiques des programmes officiels, ce groupe d’enseignants a commencé à réfléchir à des techniques différentes. De plus, avec le constat qu’une partie des élèves n’a pas connaissance de leur ville, de leur région, une ouverture sur le monde qui les entoure était nécessaire ce qui était en accord avec les textes officiels demandant un apprentissage s’appuyant le plus souvent possible sur le réel. Enfin, les responsabiliser sur la santé et l’environnement est un des objectifs des Sciences de la Vie et de la Terre, d’Education Civique et d’EPS. Un premier projet d’une classe environnement a d’abord vu le jour en 2003 dans une 5

ème

au collège Saint Joseph les Maristes. Il s’est inscrit dans le cadre d’une

connaissance, pour l’élève, de son environnement proche, de la classe à la région en passant par la ville. Le terme environnement est donc pris, dans un premier temps, au sens large : « connaître le lieu qui nous entoure ». Cette connaissance évolue tout au long de l’année vers la notion de relations au sein de cet environnement (définition de l’environnement en sciences applicable au quotidien) pour en dégager la nécessité de le protéger. Ce projet s’est donc mis en place dans l’optique d’enseigner différemment : remobiliser et approfondir les acquis du programme de 5ème et du socle commun. Il vise à rendre les élèves autonomes dans leur travail et développer leurs compétences avec des ateliers différents de ceux utilisés en classe. L’ensemble du programme s’inscrit à la fois dans le projet de l’établissement « esprit de famille, autonomie, responsabilité, connaissance et estime de soi, écoute, créativité, solidarité », et dans l’ensemble des 7 piliers du socle commun. Projet basé sur une interdisciplinarité, l’ensemble de l’équipe pédagogique intervient à différents niveaux afin de mettre en lien, à sa façon, les temps forts du projet avec les compétences développées dans sa discipline. En juin 2006, la promotion de la « 5ème environnement 2005-2006 », élèves comme parents, plébiscitent la poursuite du projet en 4ème avec comme argument « Nous 1


ne concevons pas d’apprendre, de travailler autrement ». La décision est rapidement prise alors par l’ensemble de l’équipe pédagogique de poursuivre sur cette voie. Le programme du projet 5ème est alors concentré sur l’environnement terrestre tandis que le projet 4ème se tourne sur l’environnement aquatique. Ainsi depuis 7 ans, un groupe d’élèves de Saint Joseph les Maristes s’inscrit dans ce projet pour un an, reconductible en 4ème, encadrés par une équipe d’enseignants, certains communs aux deux années, d’autres différents. Depuis 2008, l’environnement est au cœur des préoccupations de la ville de Marseille Provence Métropole. La création du parc national des Calanques et la réhabilitation des fonds de la rade par des récifs artificiels font partie des axes majeurs soutenus par MPM. Dans ce cadre des récifs artificiels, une opportunité s’est présentée à nous pour participer en partenariat avec la ville à un projet pédagogique sur ces récifs avec une de nos classes. Le choix s’est évidemment porté sur la 4ème environnement, classe au projet aquatique.

II.

Les objectifs des classes environnements

Les objectifs de ces projets environnements sont fondés sur les constats faits par l’équipe enseignante fondatrice et se situent à trois niveaux. 1. Pallier les difficultés d’apprentissage Pour certains élèves les difficultés rencontrées peuvent glisser vers une perte de confiance en soi, un rejet de l’enseignement et enfin un échec dans quelques cas. Il est alors nécessaire de prendre en main ces élèves pour les accompagner différemment. Dans le cadre classique d’une classe, la difficulté revient alors à l’enseignant de pouvoir s’occuper de ces élèves sans délaisser les autres. C’est dans de telles situations qu’il est nécessaire d’envisager des techniques différentes d’apprentissage et de les inclure dans d’autres cadres de travail qu’une salle de classe classique. Dans cette optique, le projet environnement a pour but de : -

Décloisonner les disciplines, faire des ponts entre les différentes matières pour donner un sens à chaque enseignement en évaluant des compétences fondamentales et transversales de savoirs, savoir-faire et savoir-être. 2


Ainsi, l’équipe pédagogique a travaillé sur une grille commune d’évaluation. Elle se tient informer de l’avancement de chaque programme afin de faire référence à des compétences déjà abordées avec d’autres collègues et ainsi remobiliser dans des situations supplémentaires. Des travaux interdisciplinaires de recherche, d’exposés ou travail sur le terrain sont fréquemment mis en œuvre.

-

Apprendre en ancrant les connaissances dans le réel et l’expérience.

S’appuyer sur le « réel », faire des expériences sont des recommandations faites en SVT et depuis 2008, il est stipulé dans les programmes : « Dans le domaine des sciences expérimentales et de la technologie, chaque fois qu’elles sont possibles, matériellement et déontologiquement, l'observation, l’expérimentation ou l’action directe par les élèves sur le réel doivent être privilégiées. Une séance d’investigation doit être conclue par des activités » (Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008). Ces recommandations valables en SVT le sont également dans toute discipline. Dans ce but, le projet environnement s’est appuyé sur un programme de sorties sur le terrain de quelques heures, d’une journée ou d’une semaine. Ainsi, l’application des connaissances et des compétences dans ce nouveau cadre permet une remobilisation et un meilleur ancrage. En Français, la lecture de « La Gloire de mon Père » de Marcel Pagnol est demandée aux élèves pendant les vacances d’été avant l’entrée en 5 ème. Suite à cette lecture une

fiche de lecture et un travail en classe est réalisé puis les souvenirs de Marcel sont remobilisés lors de la sortie sur le Sentier de Pagnol en octobre. Le guide nous cite des passages entiers du livre au fil de la randonnée en nous restituant l’histoire dans

les

lieux

fréquentés par Marcel et décrits dans le livre. Les élèves

sont

replongés

dans

ainsi le

roman étudié.

3


En EPS, l’accent est mis sur les activités physiques de plein air, que ce soit dans la programmation ou pendant le séjour. En effet, les élèves pratiquent l’escalade et la course d’orientation en 5°. En 4°, l’activité voile est inscrite au programme d’EPS. Les séjours pédagogiques s’articulent également autour d’activités sportives de plein air : en Ubaye (montagne) pour la classe de 5° et sur l’île de Porquerolles l’année suivante. A cette occasion, ils pratiquent l’escalade, la course d’orientation, la randonnée, le Vélo Tout Terrain, la plongée sous-marine, le palmes-masque-tuba (snorkeling) et le kayak.

5ème

4ème

Les règles dans la pratique d’un sport, qu’elles soient institutionnelles (vestimentaire, alimentation, bonne écoute), liées à l’apprentissage (respect des règles propres à l’activité), vis-à-vis d’autrui (veiller sur ses camarades, entre-aide, soutien…) ou sécuritaire peuvent dans ce cas être remobilisées en condition et temps réel.

-

Rendre les élèves plus autonomes et acteurs de leurs apprentissages.

Que ce soit en interdisciplinarité ou au sein d’une seule matière, les travaux de recherche, les travaux en groupe, les propositions de projets à réaliser… sont autant de moyens pour rendre acteurs et autonomes les élèves. En EPS par exemple, des compétences relatives à la sécurité et à l’autonomie dans la pratique de des diverses

activités

sportives

pratiquées

sont

développées. Les élèves ne sont pas uniquement consommateurs. Ils apprennent par exemple comment préparer une randonnée, que mettre dans une trousse à 4


pharmacie (avec vérification sur le terrain), comment changer une chambre à air de VTT, dans quelles conditions sortir en mer, etc… Pendant le stage montagne en 5ème, les élèves font l’expérience du bivouac : ils participent au montage de leur tente, à la préparation du feu de camp et du repas ainsi qu’au rangement et au nettoyage du camp.

-

Développer la capacité d’observation.

Un des problèmes majeurs rencontré en classe est la lecture, que ce soit une lecture de consigne ou de documents. L’élève ne sait pas avoir une lecture globale avant d’entrer dans le détail. Il va avoir tendance à lire trop vite en s’attardant sur un ou deux détails pour occulter tout le reste, notamment le sens global de l’élément. Ce problème est avant tout un problème d’observation : regarder dans l’ensemble, s’approprier les grandes lignes avant de s’arrêter sur les détails. Cet apprentissage est effectué avec des travaux de dessins tout d’abord à partir de photographies en 5ème. Des paysages sont fournis aux élèves, il leur est appris le quadrillage pour la reproduction avec agrandissement, l’observation et la reproduction du relief avant tout, pour finir enfin sur les détails. Au cours de l’année, d’autres photos sont fournies afin de s’exercer sur des animaux et sur des plantes. En classe de 4ème ce travail est poursuivi sur des animaux marins à partir de photos également, puis en fin d’année, sur le terrain avec le dessin de plantes à partir du réel. Le travail majeur dans ce cas est d’exercer l’élève à relever les proportions générales avant de s’attaquer aux détails.

2. Pallier la méconnaissance de son environnement Le premier environnement que chaque élève doit s’approprier est sa classe et le groupe qui l’entoure. Pour cela, il est mis à l’initiative des élèves de décorer sa classe, d’y exposer les travaux faits tout au long de l’année, de l’entretenir et d’y proposer toutes les améliorations d’organisation possible. Une solidarité est construite dans le groupe classe pour les absences, les élèves en difficultés sont mis en tutorat avec des élèves référents. 5


Pour amorcer ce lien entre élèves, une sortie familiale est programmée en début d’année, au cours de laquelle, enfants, parents, enseignants et autres se retrouvent pour des activités sportives et ludiques et autour d’un grand pique-nique.

Pour

la

classe

de

5ème,

à

connotation terrestre, la journée se passe dans les collines de la région pour une activité spéléologique pratiquée en famille. Pour la classe de 4ème, plutôt aquatique, un rallye est organisée le matin à Barjols, village aux 28 fontaines et une activité kayak et une sur la découverte de la faune des rivières. Ainsi, fondé sur un programme de sorties, le projet environnement est le meilleur moyen de faire découvrir aux élèves et de leur permettre de mieux connaître leur environnement proche (la ville) et moins proche (la région). Une sortie à Notre Dame de la Garde, point de vue à 360° sur la ville de Marseille permet un ancrage de notre ville dans son histoire mais également de faire des repérages géographiques importants pour le quotidien.

En vue de les rendre autonomes dans leur environnement, un premier apprentissage de la carte et de l’orientation est fait à cette occasion. Les sorties, si elles permettent de s’ouvrir sur le monde, elles sont également le moyen de faire de l’interdisciplinarité. Souvent avec une base sportive, ces sorties servent également de support pour d’autres matières telles que la SVT (botanique) ou l’histoire, la géographie, l’éducation civique ou le français. Par exemple, lors d’une randonnée, des pauses sont organisées afin d’étudier la faune, flore, la géologie, l’histoire… Sur cette même base, -

sur le chemin de Pagnol, le français se lie aux sciences. 6


-

en

Camargue,

la

géographie et les sciences se retrouvent.

-

dans les Calanques, la préparation et la gestion sécuritaire d’une randonnée se complètent avec les sciences.

-

sur les îles du Frioul, la botanique se mélange à l’histoire,

la géographie et la littérature (Alexandre Dumas Le comte de Monte Cristo) des lieux. Par ces activités sportives incluses dans le programme ou au cours d’une sortie, les élèves vivent des expériences diverses et variées au sein de leur environnement et ressentent des émotions : ils s’amusent, découvrent, font des efforts… Ainsi ils apprécient leur environnement. On espère ainsi développer un attachement à celui-ci pour que naisse l’envie de le protéger. Par exemple, le cycle voile des 4ème est en lien avec le programme du projet mais surtout pour leur permettre de découvrir un milieu faisant partie intégrante de notre ville, la mer Méditerranée. Les séjours de fin d’année, en Alpes de Haute Provence dans la vallée de l’Ubaye en 5ème et à Porquerolles en 4ème sont les moments privilégiés pour remobiliser ou mettre en pratique ce qui a été appris tout au long de l’année tout en découvrant d’une nouvelle partie de notre région. En Ubaye, la randonnée, le VTT et l’escalade sont autant d’activités sportives permettant de découvrir un lieu. La visite de la Dalle aux ammonites et du Muséoscope du Barrage de SerrePonçon permet une remobilisation des programmes tout comme la connaissance de nouveaux lieux. 7


A Porquerolles, les activités de randonnées et de VTT permettent aux élèves de découvrir le littoral méditerranéen, l’histoire et la géographie de l’île, l’environnement insulaire d’un point de vue scientifique. La pratique

de

plongée, du palmes-masque-tuba et du kayak de

mer est le

meilleur moyen pour les élèves de se familiariser

avec

le

monde marin près duquel nous

vivons

à

la

Marseille. L’interdisciplinarité appliquée

à

est

tout

alors instant

puisque chaque enseignant est chargé

d’intervenir

en

français,

en

mathématiques

appliquées, en l’histoire géographie, en l’EPS ou en sciences.

3. Développer un comportement citoyen vis-à-vis de son environnement Les responsabiliser sur la santé et l’environnement est un des objectifs des Sciences de la Vie et de la Terre et d’Education Civique. Ainsi, l’éducation à la citoyenneté, à la responsabilisation écologique et au respect de son environnement est un objectif qui se fait à chaque instant, sur chaque activité ou sortie des deux classes.

Le premier objectif à ce niveau est de transmettre les valeurs éducatives et humaines de la vie en collectivité. Le respect du personnel de l’école commence par une bonne tenue de leur classe. Le temps passé avec les élèves permet également de veiller à un respect d’autrui de façon plus générale. Ce respect d’autrui se prolonge ensuite sur celui de tout environnement en leur apprenant à ne laisser aucune trace de notre passage, à ramener nos déchets, à ne pas détériorer les lieux que nous fréquentons, règles élémentaires de vie ou étendues à la protection de l’environnement (on ne sort pas des sentiers balisés, on ne cueille pas…).

Pour faire évoluer les comportements des élèves vers une consommation plus raisonnée, gérer mieux les ressources, générer moins de déchets, valoriser ses déchets et les amener ainsi à un comportement citoyen, des sorties et interventions d’associations, ainsi que des actions internes à la classe sont mises en œuvre. 8


-

La visite du Marais du Vigueirat en Camargue permet aux élèves de comprendre ce qu’est le développement

durable

par

cet

exemple

d’écotourisme local. Ils ont pu aborder des thèmes relatifs aux énergies renouvelables et aux moyens de gestion des déchets.

-

La visite de l’incinérateur permet de connaître le devenir de nos déchets ménagers et de contrer les sentiments négatifs nés lors de son installation. Par cette visite les élèves peuvent appréhender la notion de recyclage non réalisé à la source par les usagers, d’autonomie énergétique et gestion de l’eau pratiquée par l’usine. -

Une activité de nettoyage de plage avec l’association

Surfrider sensibilise les élèves sur l’impact de ces déchets, et donc de leur comportement sur le monde marin. Une activité leur est proposée ensuite avec un artiste pour réaliser des œuvres d’art avec ce qu’ils ont ramassé et prendre ainsi conscience de la possibilité d’une seconde vie pour les déchets. -

Un travail de groupe concrétisé par un exposé sur l’origine (matière première) de divers objets du quotidien et leur devenir possible après utilisation leur permet de s’ouvrir sur le monde de la consommation et du recyclage.

-

Une collecte de bouchons en liège pour une association d’handicapés (revente pour recyclage) est menée au sein de la 5ème, souvent poursuivie en 4ème avec des tentatives d’implications de l’ensemble de l’établissement.

-

Une visite de la station d’épuration par lagunage à Porquerolles avec la notion de gestion de l’eau rare sur l’île invite les élèves à mieux gérer leur consommation tout au long de leur séjour.

Ensuite une responsabilisation de l’environnement passe par sa connaissance et sa protection d’un point de vue législatif. Dans ce cadre, la découverte des différents niveaux de protections en France est abordée à partir d’exemples rencontrés lors des sorties dans les territoires du conservatoire du littoral (marais du Vigueirat, Porquerolles, les Calanques), des sites classés (Calanques), des réserves naturelles, régionales ou géologiques (Archipel de Riou, géologique de Haute Provence, Marais du Vigueirat, Camargue), des parcs marins 9


(la Côte bleue), des parcs nationaux (Port Cros, les Ecrins, le Mercantour, les Calanques). Ce sont autant de moyens de les sensibiliser à la fragilité d’un lieu et la nécessité de le protéger. Nous sommes encore plus concernés aujourd’hui avec la mise en place du parc national des Calanques et l’implantation dans la rade de Marseille du plus important site de récifs artificiels de France. Ces deux lieux sont fréquentés quotidiennement par les usagers dont font partie les élèves. Il est donc important de les former au respect de ces lieux, à la compréhension de leur fragilité et ils seront alors plus à même de comprendre les enjeux écologiques, de respecter la réglementation en rigueur et d’être à leur tour enseignant de cette réglementation pour leur entourage.

III.

Le projet « Récifs Artificiels »

« Le plan de gestion de la rade de Marseille s’exerce dans l’aménagement, l’animation et la gestion collective à long terme des territoires littoraux et sous-marins. C’est dans ce cadre que la Ville de Marseille a initié ce programme Récifs Prado. » « Il s’agit de réhabiliter d’anciennes zones marines productives présentant le double avantage de bénéficier directement aux usagers de la mer, tout particulièrement aux pêcheurs, et de soulager la pression s'exerçant sur les zones naturelles sensibles menacées de surfréquentation. » (©http://www.marseille.fr/sitevdm). Dans le cadre de ce programme « Récifs Prado », 400 récifs ont été implantés entre 2007 et 2008, ce qui représente 27 000 m3 de modules. L’objectif de ce projet étant à la fois écologique et socio-économique, ce cas de développement durable était un exemple tout à fait approprié pouvant être traité par la 4ème environnement basée sur le milieu aquatique. Ce projet « Récifs Artificiels » s’est déroulé en trois temps : -

Des sorties pour prendre connaissance du sujet

-

Une phase de création des supports de communication

-

Une phase de communication.

1. Les sorties Deux sorties ont été encadrées par le Centre Pédagogique de la mer, Service d’Education Environnement de la Mairie. Elles ont été programmées en début d’année scolaire afin de laisser le temps aux élèves de développer leurs supports de 10


communication. Une troisième sortie se place dans le cadre du Colloque Internationnal Euro-Méditerranée sur les récifs artificiels.

a. Sortie du 19 octobre 2012 Cette première sortie était terrestre afin de découvrir le littoral et les origines de la dégradation de la Rade de Marseille. Nous avons commencé par la visite de l’embouchure de l’Huveaune (1 sur la carte). Il s’agit d’un petit fleuve côtier prenant sa source dans le massif de la Sainte Baume, 52 km en amont. Si ce fleuve traverse des zones relativement rurales dans sa première partie, il est soumis à une forte urbanisation et une ancienne industrialisation dans sa partie avale en traversant Aubagne, le Penne-surHuveaune et les quartiers

3

est et sud de Marseille. 1 2

Carte des arrêts lors de la première sortie du 19 octobre (©maps.google.fr)

Ce petit fleuve était fortement pollué par le déversement des égouts dans son cours jusqu’en 1986. Détournée en 1979 vers Cortiou dans les Calanques dans un premier temps, elle a ensuite rejoint le réseau d’assainissement pour être traitée dans la station d’épuration mise en route en 1986. Avant cette date, les rejets en des déchets présents dans l’Huveaune ont fortement affaibli la biodiversité de la Rade de Marseille. Les polluants chimiques rejetés touchent l’ensemble des espèces marines, la matière organique peut être à l’origine d’une eutrophisation, tandis que les particules en suspension vont toucher les herbiers à Posidonies, plante à fleur marine. Ces herbiers sont des écosystèmes essentiels dans l’équilibre du site. Son rôle est à la fois géologique dans la stabilisation des milieux sableux notamment les plages, mais surtout 11


écologique en étant à la fois producteur de dioxygène, habitat, nurserie, garde-manger pour de nombreuses espèces.

Puis nous avons progressé vers les plages du Prado (2 sur la carte). Ce Parc Balnéaire du Prado a été construit sur la mer avec les remblais provenant de la construction du Métro depuis le début des années 70. En tout, 75 ha de milieu marin ont été conquis sur notamment une bonne partie de l’herbier à Posidonies. Le recouvrement de l’herbier est l’une des causes de la baisse de la biodiversité de la Rade. Mais l’émission très importante de particules en suspension lors de cette construction est une cause indirecte qui a touché la partie non recouverte de l’herbier. Cette matière en suspension présente pendant des années a diminué la luminosité, empêcher la photosynthèse et provoquer la mort de cette plante. L’herbier a alors fortement régressé laissant place à des mattes mortes à des profondeurs où il est normalement présent. De ces plages nous avons pu voir vers le sud, le Port de la Pointe Rouge qui, comme le Parc Balnéaire a été construit, fin des années 60 début 70, sur une surface de plus de 10 ha gagnée sur la mer.

Photographies du Prado à Marseille : site initial en 1975 (à gauche) et après la 1

ère

phase

d’aménagement en 1980 (à droite) (©http://lithotheque.ac-aix-marseille.fr)

Ces projets ayant pour objectif de répondre à l’afflux touristique sont des contreexemples des projets réalisés aujourd’hui et fondés sur un développement durable Les trois impacts responsables de la baisse de la biodiversité de la Rade de Marseille ayant été exposés, le besoin de réhabiliter le site vient tout naturellement à l’esprit des élèves. Nous sommes donc ensuite allés voir le récif témoin placé à terre (3 sur la carte), récif à but éducatif. Ce récif cube est tel qu’il permet d’expliquer le principe de colonisation progressive du support. 12


La présence de pots et de filets avec coquillage permet d’aborder les différents moyens mis en œuvre pour attirer un maximum d’espèces différentes.

Pour illustrer cette colonisation par des organismes benthiques, nous avons visité les pontons du port de la Base Nautique du Roucas. Les élèves peuvent par cette occasion découvrir des nouvelles espèces, souvent inconnues pour eux, appartenant à des groupes peu étudiés dans les programmes de SVT : Cyanobactéries, phanérogames halophiles (Crithmum maritimum), vers (Spirographes, voir photo ci-contre), cnidaires, ascidies, et d’autres plus connus comme les mollusques bivalves.

Pour compléter cette découverte des nouvelles espèces et nouveaux groupes de la classification, la visite se poursuit l’après-midi au Centre Pédagogique de la Mer qui possède des aquariums et planches les concernant. Afin de finaliser ces nouvelles connaissances, les élèves feront, au sein du collège,

un

travail

de

construction

d’une

clé

de

détermination incluant les groupes marins souvent négligés en SVT. Au cours de l’après-midi au centre, les élèves vont également découvrir les différents types de récifs (chicane, panier acier, panier fakir, filière haute, amas de cube, amas de blocs rocheux), la zone d’implantation en 6 villages. Les étapes de la colonisation sur 3 ans, entre l’immersion en 2007 et 2009 sont développées en utilisant les noms des espèces et groupes nouvellement découverts : voile de bactéries et plancton les 1er mois, animaux benthiques la 2nd année et les espèces pélagiques la 3ème année). Par un diaporama et un film réalisés par les équipes scientifiques responsables du suivi de ces récifs, ils ont pu enfin visualiser l’impact positif de ces récifs artificiels sur la biodiversité de la Rade de Marseille.

b. Sortie du 14 novembre 2012 Cette seconde sortie est réalisée en mer sur des zodiacs du Centre de Formation et Activités Nautiques de la Pointe Rouge. Elle est l’occasion pour les élèves d’avoir une vision maritime du littoral et de remobiliser les informations apprises un mois avant. 13


Dans un premier temps, nous avons fait le tour de la Rade sud pour voir l’étendue du Port de la Pointe Rouge et l’ampleur du Parc Balnéaire afin de se représenter la surface gagnée sur la mer. Un

détour par la calanque de

l’Escalette a permis d’aborder des impacts négatifs plus locaux liés à l’industrie : usine d’extraction du plomb, du cuivre et de l’argent avec de l’arsenic et les dépôts des résidus très toxiques sur le littoral (de 1851 à 1925).

Dans un second temps nous sommes

allés

zone d’implantation des récifs artificiels

où une partie

est délimitée par des balises. Cela a

donné

l’occasion autorisées,

d’aborder non

les

autorisées

activités et

sur

la

nautiques

la

législation relative à ces zones. Puis, dans un 3ème temps, nous sommes allés dans les calanques de Marseille avec plusieurs objectifs. Dans ces calanques,

les

herbiers

affleurent la surface de l’eau et il est possible de les voir à l’aide « d’aquascope », tuyau muni d’une vitre pour voir sous l’eau tout en restant embarqués. Les élèves ont ainsi pu voir la richesse en poissons de ces écosystèmes et comprendre ainsi leur importance. Ensuite nous avons fait des prélèvements d’eau dans les règles scientifiques dans le but d’une analyse bactériologique. Trois sites ont été visés : deux sites touristiques dans la calanque de Sormiou et calanque de Monastério sur l’île de Riou en opposition avec un site devant l’émissaire d’égout de Cortiou. Les résultats nous ont été ensuite transmis par l’association Surfrider avec laquelle nous travaillons. 14


Les élèves ont pu ainsi apprécier la limite d’une station d’épuration quant aux problèmes bactériens.

c. Sortie du 6 février 2013 Le Colloque Euro-Méditerranée sur les récifs artificiels a eu lieu du 5 au 8 février au Palais du Pharo. Le mercredi 6 février, des projections étaient prévues pour les écoles, collèges et lycées, auxquelles nous avons participé. Cette communication avait pour but « d’amener une réflexion sur le rôle de l’homme dans la dégradation, la restauration et la préservation du milieu marin. » Le visionnage des différents films s’est clôturé par un débat avec deux scientifiques travaillant sur les récifs. Les élèves ont ainsi eu l’occasion d’affiner leurs connaissances sur un sujet travaillé depuis plusieurs mois. L’ensemble de ces sorties avait pour but à la fois de sensibiliser les élèves à l’impact de l’homme sur l’environnement, qu’il soit négatif (dans un 1er temps) ou positif (dans un 2nd temps) et de leur amener un lot d’informations concernant un projet de développement durable mise en place par leur ville. Ils ont ainsi pris connaissance de leur environnement, la rade de Marseille et de façon plus large la biodiversité et la fragilité de la Méditerranée. Par ces sorties, les élèves apprennent en ancrant les connaissances dans le réel. Le contact avec le milieu marin, l’observation sur le terrain, les échanges avec des scientifiques sont autant de moyens pour les aider à s’approprier les informations.

2. Phase de création des supports de communication Dans le cadre du partenariat avec la ville de Marseille sur ce projet pédagogique, les élèves devaient construire un ou des projets de communication. Le choix des élèves s’est porté sur trois types de supports : des panneaux d’information, des maquettes d’un ou plusieurs types de récifs et un reportage vidéo. Afin de contenter tous les élèves, tous les goûts et de permettre à chacun de s’exprimer au mieux dans son domaine de prédilection, les trois idées ont été retenues. Par échange entre les élèves et les professeurs, les groupes se sont formés autour de chaque projet-support en définissant chacun avec précision tout en répartissant équitablement les informations qui y seront communiquées. 15


Le

premier

support

concerne

des

panneaux. L’un présente l’évolution de la colonisation

dans

des

récifs

cube

contenant des pots en terre. Par un jeu de vignettes, il présente les différents espèces et groupes présents à chaque étape. Ce travail fut un moyen de remobiliser les noms découverts lors de la sortie du 19 octobre. Le

second

présente

panneau

un

villages

des

et

son

organisation, que

les

6

sachant différents

modules sont placés de façon à proposer dans un espace proche un plus grand nombre de types de supports. Un jeu de gommettes est utilisé pour présenter sur le côté les différents modules. Les images ont été généreusement fournies par Sandrine Ruitton, Maître de Conférence à Aix-Marseille Université et par Christian Marschal, Assistant Ingénieur à l’IMBE. Ce projet est celui qui a donné le moins d’enthousiasme et d’intérêt dans sa phase de construction. Il a fallu pousser les élèves au travail, les inciter à trouver du temps, à se réunir entre 12 et 14h pour faire le point, faire des recherches de leur côté… Un peu perdus, les élèves ont demandé de l’aide, des idées. Cependant, les conseils prodigués dans le sujet à traiter, dans la réalisation, dans la présentation n’ont pas toujours été suivis. Si c’est le support le plus facile à réaliser, c’est celui qui a demandé le plus de temps avec un rendu assez médiocre pour des élèves de 4ème. Le second support concerne les maquettes. Les élèves ont pris l’initiative de demander des conseils pour la réalisation des maquettes à leur professeur d’Arts Plastiques. Celleci a décidé de prendre en main l’encadrement des élèves de ce groupe en leur proposant des heures en dehors des cours, en les conseillant sur le matériel à employer, les techniques à mettre en œuvre. L’enthousiasme des élèves étant tel qu’il a fallu vite recadrer pour une faisabilité du projet. 16


Il a alors été décidé de réaliser un amas de 3 cubes, en trois exemplaires. Le premier représentant les cubes lors de leur immersion, nus, le second lors de la première année, et le troisième lors de la 3ème année.

De la colle sculptée a été utilisé pour représenter des méduses, étoiles de mer, oursins et poissons. Des éponges de cuisine découpées ont été utilisées pour les éponges sousmarines, les fils de fer pour les algues. Avec des filets à pommes de terre, ils ont reconstitués les filets à coquillage suspendus dans les cubes. Ils ont réalisé des pots en terre qu’ils ont peints pour représenter les pots à poulpes.

Ce projet-support a suscité un enthousiasme des élèves tout au long de la réalisation. Les élèves se réunissaient en fonction de la disponibilité des uns et des autres par rapport à leur emploi du temps. Une demande de leur part se faisait régulièrement en heure de vie de classe pour accéder au matériel et avancer leur réalisation. Le nombre

d’heures

supplémentaires

fournies

par

l’enseignante d’Arts Plastiques est d’environ 6 h auxquelles on peut rajouter les heures travaillées en dehors de l’atelier. Ce support fut le premier terminé.

17


Le troisième support est un reportage vidéo. Très vite ce groupe s’est réuni pour établir le plan du reportage, le travail de chacun, les textes et les questions à poser aux différentes personnes interviewées. Le projet de ces élèves était, en parallèle, de réaliser une plaquette d’informations sur les récifs à distribuer. Il a été rapidement convenu qu’écologiquement ce type de support n’était pas approprié. L’un

des

élèves

a

commencé par réaliser, en images de synthèse, une vidéo

présentant

les

différents types de récifs.

Leur enthousiasme a entraîné un décalage entre les rendez-vous pris dans les écoles primaires et la finalité de leur support vidéo. Dans un premier temps donc, afin d’honorer les engagements d’interventions, un diaporama a été monté avec les photos de Sandrine Ruitton et Christian Marschal. Le projet vidéo est actuellement toujours en cours. Une première interview a été faite de Sandrine Ruitton lors du colloque Euro-Méditerranée où les élèves ont fait sa connaissance. Cependant cette 1er interview ayant

présenté des

problèmes de son, les élèves ont dû se déplacer jusqu’au bureau du scientifique à la faculté des sciences de Luminy pour la refaire. La seconde interview concerne Eric Daher, dirigeant d’une entreprise de location de bateaux de régate à Marseille. Elle a eu lieu le vendredi 5 avril en mer au-dessus des récifs sur un des bateaux de l’entreprise, le Glen Ellen V. Malgré les mauvaises conditions de navigation, l’équipe a filmé la présentation du reportage et l’interview d’Eric Daher à la barre du bateau.

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Une troisième interview est espérée par les élèves auprès des pêcheurs, mais le contact est jusqu’ici difficile à réaliser.

Ce

projet,

bien

que

suscitant

un

grand

investissement de la part des élèves à travailler 1 à 3 h semaine entre 12 et 14 h est loin d’être bouclé. Le groupe vidéo est actuellement dans la phase

Reportage sur les récifs par la jeune équipe « COMTEAM »

de montage des premières parties du film.

Ces projets-supports sont donc par leur conception, leur réalisation, des moyens de rendre les élèves autonomes et acteurs de leurs apprentissages. Chaque élève trouve le créneau dans lequel il peut exercer ses compétences, en développe de nouvelles par émulsion au sein d’un groupe et approfondit des connaissances qui pourraient être rapidement mises de côté si elles n’étaient pas réutilisées pour ces réalisations.

3. Phase de communication La phase de communication est un moyen pour les élèves de s’entrainer sur un exercice que beaucoup n’apprécient pas, maîtrisent mal et pourtant important dans la scolarité avec les oraux dès la 3ème puis au baccalauréat. Ces projets de communication devaient être présentés éventuellement au colloque EuroMéditerranée. N’étant pas finis à temps, cette 1 ère phase n’a pu se réalisé. Le partenariat avec la ville prévoit une présentation au moment de la Journée Mondiale de l’Océan le samedi 8 juin. Une 2nd classe d’un collège de Marseille participe à ce projet et cette journée du 8 juin sera l’occasion pour ces deux classe de se présenter mutuellement les projets, ainsi qu’à des scientifiques participant à ce projet pédagogique. Les élèves du projet vidéo ont décidé d’utiliser leur support vidéo et le support de leurs camarades (panneaux et maquettes) pour passer dans les classes et transmettre ce qu’ils avaient appris. L’équipe pédagogique a alors décidé d’impliquer l’ensemble de la classe dans ces communications, avec un roulement des élèves pour les interventions. Celles-ci serviront de répétition pour la journée du 8 juin.

19


La vidéo, les panneaux et les maquettes n’étant pas prêts, c’est le diaporama ainsi que la vidéo en images de synthèse qui ont servi de support.

Les

premières

présentations ont été faites à des élèves du CP au CM2, pour leur Ecole primaire St Georges

expliquer la colonisation et le but de ces récifs. Deux anciennes écoles des élèves du projet ont ainsi été visitées. Le projet d’une troisième est en cours. La difficulté de l’exercice est dans ce

Ecole primaire du Roucas

cas

Blanc

de

pouvoir

adapter

son

vocabulaire, son discours à un très jeune public, de le captiver sans le submerger de vocabulaire et d’explications non accessibles. L’enthousiasme des élèves de primaire à permis d’apprécier la qualité des interventions de nos élèves. Une présentation à la classe de 5ème environnement a été réalisée le lundi 8 avril avec l’ensemble des supports. Un premier sondage a permis de constater que pratiquement la moitié des élèves n’étaient pas informés de cette immersion de récifs dans la Rade de Marseille. Dans ces conditions, l’idée d’intervenir auprès de leurs camarades et de communiquer leurs nouveaux savoirs prend toute sa valeur. L’élève est acteur de son apprentissage par la transmission. Les trois groupes sont intervenus alternativement au fil du diaporama déjà monté par le groupe vidéo, permettant ainsi de présenter chacun son projet et le type de support de communication choisi. L’insertion de deux autres supports dans la communication a révélé

un

d’organisation

problème dans

la

présentation, dans la prise de paroles des uns et des autres, des uns par rapport aux autres. Il est envisagé d’étendre cette présentation à d’autres classes au 20


sein de notre propre établissement d’ici la fin de l’année enfin de poursuivre l’entrainement en vue du 8 juin.

Cet exercice de communication a révélé certains élèves dans leur facilité à prendre la parole (voire même à la prendre à la place des plus timides) et d’autres dans la difficulté à s’exprimer (discours pas toujours cohérent, peu audible..) devant un public. La répétition de la communication entre les différentes classes et le recadrage régulier par le professeur accompagnant a déjà permis à plusieurs élèves de trouver ses marques, son temps de parole et sa participation à cette communication. Un travail d’organisation de structuration est également nécessaire et en cours dans la prise de paroles de chacun. L’intervention ultime des élèves devant des scientifiques les poussera, dans les semaines à venir, à parfaire leurs connaissances dans le domaine, la structuration de leur intervention, et nous l’espérons à finir le montage du reportage.

4. L’évaluation L’évaluation de ce travail s’est fait sur plusieurs niveaux.

Une première évaluation des connaissances acquises lors de l’ensemble des sorties s’est montré nécessaire pour impliquer davantage les élèves dans la prise de notes et la précision des informations enregistrées. Un premier travail sur la construction d’une clé de détermination a permis aux élèves de se familiariser avec les groupes marins peu rencontrés dans le programme de 6ème et de remobiliser ou préciser les informations vues au Centre Pédagogique de la Mer.

Ensuite, un questionnaire reprenant l’ensemble des informations vues lors des 3 sorties a été distribué aux élèves en tant que devoir maison 21


formatif. Après correction, ces informations ont été évaluées de façon sommative sous la forme d’un QCM.

Une évaluation a été également réalisée, lors de la phase de création, basée sur la présence et l’implication de chaque élève à la conception de son projet. Il était noté qui se réunissait, qui participait, qui s’activait dans l’avancement du travail, et au contraire qui était peu ou non présent (pour des raisons non justifiées), qui attendait et regardait sans s’impliquer, qui y mettait de la mauvaise volonté. Les projets seront évalués par plusieurs professeurs selon des critères d’originalité, d’esthétique, selon la pertinence du sujet, et selon la justesse du contenu scientifique. Il était nécessaire ensuite de mettre en place une note d’orale pour chaque intervention devant un public. La première partie de l’évaluation sommative est réalisée par le public lui-même sous la forme d’un tableau où lui sont posées 3 questions sur l’intervention et 3 types de réponses à donner sous forme de smileys. Intervention des 4

ème

environnement

sur le projet « récifs » J’ai appris quelque chose J’ai bien entendu tous les intervenants J’ai trouvé les explications claires

Enfin la seconde partie de l’évaluation de ces interventions est faite par le ou les enseignants présents sur la base d’une grille suivante. Intervention des 4

ème

environnement

Connaissances

sur le projet « récifs » le vocabulaire employé est juste Les informations transmises sont justes Le sujet est maîtrisé

Oral

Discours adapté au public Discours structuré, informations claires Prise de parole partagée Aisance,

discours

audible,

débit contrôlé

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