, Stagnu d Urbinu
Dossier de presse La vie de l’étang racontée en plein air
3 février 2018
contact : Michel Muracciole corse@conservatoire-du-littoral.fr Tél.: 04 95 32 38 14
Zones humides en péril A l’échelle mondiale, près des deux tiers des zones humides ont disparu depuis 1900, quasiment 9 sur 10 si l’on remonte à 1700. En France, on estime que la moitié d’entre elles ont disparu entre 1960 et 1990. Elles continuent de disparaître ou de se dégrader du fait des pressions qu’elles subissent, largement imputables à l’Homme : surexploitation des ressources en eau, pollutions, fréquentation humaine mal gérée, drainage ou comblement lié à un développement urbain non maîtrisé. En Corse aujourd’hui, les grandes lagunes bénéficient de protections importantes (Réserve naturelle, site classé, Conservatoire du littoral), cependant beaucoup de zones humides littorales ont été détruites ou transformées dans le cadre de la lutte antipaludique et du développement de l’agriculture. Sur le littoral, les petits marais, soumis à une forte pression, sont en régression continue. Pourtant, les zones humides rendent de nombreux services à l’Homme, notamment en terme de régulation des volumes d’eau lors d’événements climatiques extrêmes et de piégeage du carbone.
Stagnu d’Urbinu
,, La vie de l etang , racontee en plein air Au bord de l’étang, sur les rives de la presqu’île d’Isula lunga, l’ancien hangar un rien austère a été réaménagé. Intégré au paysage, il sert aujourd’hui de base technique aux gardes du littoral qui entretiennent le site et aux pêcheurs. A l’extérieur, dessins, photos, textes et objets racontent l’histoire de l’étang. Son histoire naturelle, celle d’une lagune méditerranéenne née d’un effondrement. De communications subtiles entre les eaux douces enrichies de nutriments et la mer ; celle d’un milieu prolifique nourrissant un herbier de plantes aquatiques et de nombreux invertébrés, base d’une chaine alimentaire qui voit poissons et coquillages grandir en accéléré. Et des oiseaux, hivernants, reproducteurs ou de passage sur cet étang de cocagne. Une histoire humaine aussi, celle des techniques de pêche originales mises au point pour tirer profit des richesses de la lagune, de la conchyliculture ; celle des propriétaires qui se sont succédés depuis des siècles jusqu’au rachat de l’étang par le Conservatoire en 2007. Habitants, touristes, jeunes et adultes, porteront un autre regard sur ce grand étang un peu caché et mal connu.
Le 2 février, est célébrée la Journée mondiale des zones humides pour commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar, au bord de la mer Caspienne. A ce jour 169 pays sont signataires de cette convention internationale. Chaque année depuis 1997, des organismes gouvernementaux, des organisations non gouvernementales et des groupes de citoyens à tous les niveaux de la société profitent de l’occasion pour lancer des actions de sensibilisation du public aux valeurs et aux avantages des zones humides. C’est le cas d’Urbinu in festa organisée par le CPIE UMarinu pour la 3e année.
10 ans
, , apres l acquisition et demain ?
2008
grand nettoyage des rives et de l’étang, destructions de bâtiments et structures inutiles
2013
aménagement du pôle de gestion pour les gardes du littoral de la plaine orientale et les pêcheurs
, 2007 a 2008
2007
le Conservatoire du littoral achète les 790 ha de l’étang à la famille Bronzini de Caraffa
Les lignes directrices de la gestion et des aménagements sont définies par un plan de gestion.
Urbinu, des chiffres clés
9 mètres 2e de profondeur
plus grande et plus profonde lagune de Corse
31
km2
de bassin versant
7°/ 29°
7
33/37
182 81
écart de température de l’eau entre l’hiver et l’été
/mille
écart de salinité de l’eau entre l’hiver et l’été
habitats naturels d’intérêt communautaire
espèces d’oiseaux régulières
espèces d’oiseaux nicheurs (dont 23 nicheurs associés aux zones humides sur les 27 connus en Corse)
200
m2
surface du plus grand radeau d’Europe ; implanté avec succès à Urbinu par le Département de Haute Corse en 2016 pour accueillir la nidification de sterne (Programme Life+ Envoll pour la préservation des populations d’oiseaux laro-limicoles)
, 2011 a 2014
sur la presqu’île, aménagement de l’aire de stationnement et d’une brève promenade des rives
2017
Installation de l’interprétation « La vie de l’étang racontée en plein air » autour de la base technique
Projet d’aménagement du grau
2014
Promenade aménagée sur la berge d’Urbinu
2019
- Aménagement du sentier de la presqu’île - Expériences de visites douces de l’étang, en pirogue
En projet
- Aménagement du grau pour améliorer la communication entre le plan d’eau et la mer - Etude sur le potentiel économique de la conchyliculture et de la pêche et de la capacité de charge de l’étang en vue d’une relance de la conchyliculture - Aménagement du pôle professionnel de pêche et de conchyliculture
2 10
équipes de pêche
tonnes
de poissons pêchés/an (80 tonnes dans les années 1990)
Projet de sentier de la Presqu’île
,, La vie de l etang Comme beaucoup d’oiseaux du littoral, la sterne pierregarin est menacée : les sites de nidification se faisant rares, elle a du mal à se reproduire. Or ici, en 2009, les pêcheurs ont eu la surprise de voir des nids squatter leurs installations. Les naturalistes n’ont pas tardé à réagir : puisque la sterne se plaît à Urbinu, autant tout faire pour qu’elle s’y installe durablement. Qualité de l’eau, abondance de nourriture… L’étang a tout pour plaire aux jeunes couples en quête d’un logis. Reste à échapper aux prédateurs !
Goéland leucophée Larus michahellis U gabbianu
Un radeau pour les oiseaux
Dans le cadre du programme européen LIFE + ENVOLL, le département de la Haute-Corse, en accord avec le Conservatoire du littoral, a donc mis à l’eau en 2016 un radeau de 200 m2, le plus grand d’Europe, spécialement conçu pour les sternes. Un géotextile et du sable coquillier en font, loin de tout dérangement et de tout prédateur terrestre, un site idéal pour la reproduction de ces délicates « hirondelles de mer »… Et le résultat est là : plusieurs couples de sternes pierregarin ont fait leurs nids sur le radeau.
Parmi les poissons et autres animaux marins comestibles, certains, toujours présents dans l’étang, n’y sont plus ou peu pêchés.
Bien plus massif que les mouettes, le goéland leucophée (Larus michahellis) est un habitant permanent d’Urbinu. Il niche sur l’île et est, de loin, le laridé le plus présent ici. C’est un prédateur opportuniste : il lui arrive de piller les nids d’oiseaux plus petits, comme les sternes.
Anguille d’Europe Anguilla anguilla A anguilla
Taille moyenne adulte : 120 cm
Poisson étrange, qui naît au sud-est de la Floride en mer des Sargasses puis, après un périple transatlantique d’un à deux ans, vient grandir dans les eaux douces ou saumâtres avant d’être soudain rappelé par la mer, l’anguille d’Europe était autrefois abondante à Urbinu. La période de pêche est désormais très limitée, tant l’espèce est aujourd’hui menacée.
® Département de la Haute-Corse
Harle huppé Mergus serrator U mergu
Le programme européen LIFE + ENVOLL n’est pas dédié qu’à la sterne pierregarin : ses actions visent à protéger et favoriser la reproduction de tous les laro-limicoles coloniaux, mouettes, avocettes, sternes, petits goélands… Ces oiseaux qui reviennent d’Afrique du nord au printemps, par colonies entières, pour se reproduire à même le sol, où ils sont la proie facile des renards, chiens… et autres piétinements humains ! L’objectif principal du programme est de créer un réseau de sites de reproductions sur l’ensemble de la façade méditerranéenne française. Un peu au Nord d’Urbinu, d’autres radeaux ont été installés dans l’étang de Biguglia, grande réserve naturelle où l’écomusée présente les espèces et l’écosystème de la lagune.
Urbinu est l’un des deux sites corses où le Harle huppé (Mergus serrator) passe la saison froide. L’hiver, on peut voir sa tête toute noire où brille un œil rouge, ornée de plumes qui lui font une huppe comme étirée par le vent. Il nage à demi-submergé dans l’eau, plongeant régulièrement pour attraper ses proies.
Mais ce sont surtout les coquillages qui trouvent à Urbinu leur terrain idéal : les eaux, profondes et chargées de nutriments, leur permettent de croître trois fois plus vite qu’ailleurs. L’huître plate (Ostrea edulis), ostrica en corse, est consommée ici depuis la Préhistoire. Sa présence naturelle fut favorisée, encouragée, jusqu’à faire de l’ostréiculture l’une des principales activités de l’étang, dès l’époque romaine.
Grande nacre Pinna nobilis
La grande nacre (Pinna nobilis), plus grand bivalve de Méditerranée, est devenue rare dans les zones côtières, décimée par la pollution, le chalutage, la collecte, et fragilisée par le recul des herbiers marins… Aujourd’hui protégée, elle commence à revenir dans les espaces préservés. Urbinu et son foisonnement de cymodocées reste pour elle un refuge.
Grèbe huppé Podiceps cristatus U ciuttadore cristutu
Huître plate Ostrea edulis L’Ostrica / L’Ostrice
On le nomme étang, mais Urbinu est, en réalité, une lagune fertile.
Arrivée d’eau douce L’île d’Urbinu Herbiers marins
Port de pêche Maison des gardes Restaurant Bassin d’effondrement, profondeur 9 m
Eau douce et eau salée s’y mêlent avec justesse, on y rencontre d’incroyables herbiers marins, si généreux qu’ils sont à l’origine d’un foisonnement animal sans pareil. L’eau calme de l’étang dissimule une mécanique complexe et précieuse.
Marais salé U Pozzu
Marais salé U Pozzu
Grau, entrée d’eau de mer Cordon sableux Ancien grau
,
racontee en plein air Antoine-Christophe Saliceti
Chaque année, à l’approche du printemps, les installations de pêche sont entièrement démontées pour libérer l’accès à l’étang : avec l’ouverture du grau, ce sont des bancs entiers d’alevins et de jeunes poissons qui entrent à Urbinu pour s’y installer. Ils y restent généralement 3 années, attendant paisiblement l’âge de la maturité. C’est lorsqu’ils cherchent à regagner l’espace marin pour s’y reproduire, une fois adultes, qu’ils sont pêchés, à l’approche du grau. Dès le mois de juin, les dispositifs de pêche commencent à être installés. A chaque espèce sa saison et ses règles : le marbré au mois de juin, l’anguille au cœur de l’été, le mulet en août-septembre, le sar de septembre à octobre, la dorade royale de fin octobre à décembre et enfin, quand la température est la plus basse, le loup, jusqu’au mois de février.
Pêcher à Urbinu Des années 1960 aux années 1980, les pêcheurs étaient si nombreux sur l’étang qu’on y pêchait 10 fois plus de poissons qu’aujourd’hui… au risque d’épuiser la ressource. Désormais, quelques pêcheurs professionnels maintiennent cette activité exigeante et physique, capturant environ 5 tonnes de poissons par an. Plusieurs dispositifs de pêche, utilisés depuis des siècles, sont alors installés pour les capturer.
insi, sous l’ ncien Régime, la plupart des étangs appartiennent aux communautés religieuses ou aux familles nobles, qui en tirent des revenus. u lendemain de la Révolution fran aise, les étangs sont vendus comme Bien National. Urbinu fait alors partie d’un grand domaine, comprenant notamment les étangs de iana et Terrenzana, qui est acheté en 1791 par ntoine-Christophe Saliceti, député du Tiers tat pour la Corse. près les tumultes de l’ mpire et surtout de la Restauration, sa fille Laurina récupère son héritage et le revend à un fidèle de Napoléon III, Sébastien Piccioni, dont la descendante, Rose, épouse Jean-Baptiste « Tito » de Caraffa. ès la fin du I e siècle, et jusqu’en 007, date du rachat par le Conservatoire du littoral, Urbinu appartient donc à cette famille de notables bastiais. u début du e siècle, Tito de Caraffa fait entrer l’étang dans la modernité : il afferme les p ches et en modernise les techniques. Féru de sciences, il est l’auteur du premier ouvrage inventoriant les poissons marins de Corse. Sa fille Félicité, épouse de Paul Bronzini, est la dernière propriétaire du grand domaine incluant Terrenzana, iana et Urbinu. sa mort en 1970, le domaine est partagé entre ses héritiers.
Sébastien Piccioni
Petite histoire de l’étang Les animaux profitent de la richesse d’Urbinu à leur gré. ais pour les hommes, c’est une autre affaire. La profusion de poissons, huîtres et autres coquillages attire bien des convoitises. Posséder un étang, donc en maîtriser la richesse, est un gage de prospérité.
Tito de Caraffa
L’ouvrage de Tito de Caraffa, « Essai sur les poissons des côtes de la Corse » est réédité en 1980 sous un titre légèrement différent.
Tito de Caraffa aimait photographier sa famille : sur cette photo qui date du début du XXe siècle, on reconnaît, en haut à gauche avec un grand chapeau noir, Félicité, dernière propriétaire du grand domaine comprenant les étangs d’Urbinu, Terrenzana et Diana. Petite histoire des propriétaires de l’étang Ancien régime – Comme la plupart des étang, Urbinu est sans doute propriété de congrégations religieuses ou de familles nobles génoises
un acte de vente aux enchères de l’étang, daté de 1791
1791 – sous un faux nom, Antoine-Christophe Saliceti achète un grand domaine et devient propriétaire des étangs de Diana, Terrenzana et Urbinu. Elu à la Convention, il vote la mort du roi Louis XVI. Après le coup d’Etat de 1801, Napoléon éloigne cet ami de Robespierre, réputé violent et rapace, en le nommant en Italie. Il meurt en 1809 à Naples, dans des conditions restées suspectes. 1815 – à la chute de l’Empire, la famille de Saliceti fuit la Corse. Deux familles, les Piti-Ferrandi et les Poli, prennent possession de l’étang.
Correspondance de Tito de Caraffa.
1871 – Après des années de bataille judiciaire, Laurina, héritière d’Antoine-Christophe Saliceti, recouvre la possession des étangs et les revend aussitôt à Sébastien Piccioni, maire de l’Ile-Rousse, député et fidèle de Napoléon III. Sa fille Brigitte puis sa petite-fille, Rose Gavini, héritent successivement des étangs. Années 1900 – Tito de Caraffa, époux de Rose Gavini, est le gestionnaire « dans les faits » de l’étang d’Urbinu. Il y installe la première bordigue. 1954 – Jean-Baptiste Bronzini de Caraffa, fils de Félicité et petit-fils de Tito, avocat et maire adjoint de Bastia, se passionne pour l’ostréiculture : il installe à Urbinu le premier parc à huîtres fixe. 1960 – L’entretien manuel, par les pêcheurs, de l’ancien grau, qui était au sud du lido, est abandonné au profit de l’ouverture d’un nouveau grau plus au nord : désormais c’est à l’aide d’engins que le grau d’Urbinu est ré-ouvert régulièrement. 1978 – Leur grand-mère Félicité décédée en 1970, Jean, Luc et Philippe de Caraffa, fils de Jean-Baptiste, et leur beau-frère Jean-Louis Florenchie reprennent la gestion de l’étang. Ils créent une activité conchylicole et le restaurant « sur l’eau ». Dans les années 1980, en partenariat avec l’Ifremer, ils expérimentent et développent l’élevage de poissons pendant quelques années. 2007 – Le Conservatoire du littoral devient propriétaire de l’étang d’Urbinu, assurant désormais sa protection et l’entretien du milieu pour la poursuite des activités aquacoles.
Education à l’environnement
L’installation en plein air de l’étang d’Urbinu est un support pédagogique aux actions d’éducation à l’environnement en direction des scolaires et du grand public. Cet outil renforcera les efforts déjà entrepris, comme à l’écomusée du fortin de la réserve naturelle de l’Etang de Biguglia ou à l’étang de Palu. Des groupes sont accueillis par les gardes du littoral, de la Réserve naturelle, les CPIE, le Conservatoire des Espaces Naturels et le Parc naturel régional, avec le concours de l’Office de l’Environnement.
Un site vivant, un site géré
Une équipe de gardes du littoral (jusqu’en 2017 Service Départemental des Terrains Côtiers du Département de la Haute Corse) gère le site. Les agents assurent l’entretien, la surveillance, les suivis ornithologiques et l’accueil des visiteurs. Depuis 2018, la gestion est assurée par la Collectivité de Corse. Le pôle technique d’Urbinu accueille les gardes de la côte orientale et les pêcheurs exerçant sur l’étang.
Les partenaires
L’Agence de l’eau a soutenu l’action du conservatoire en cofinançant l’acquisition, des études et des travaux. Les aménagements ont été cofinancés par le fonds Européen de Développement Régional (Feder), l’Office de l’Environnement de la Corse et le Département de la Haute-Corse.
Maîtrise d’œuvre des projets d’aménagement
Alain Freytet, paysagiste conseil ; Hyacinthe Costantini, architecte DPLG ; François Garnier paysagiste ; WB, scénographie.
En 1975, le législateur a créé le Conservatoire du littoral pour soustraire de l’urbanisation une partie du rivage de la mer et des grands lacs en acquérant des parcelles naturelles et en leur conférant un régime de domanialité publique. En plus de 40 ans, le Conservatoire a acquis 90 000 ha et s’est fait affecter 70 000 ha de domaine public. Ces 194 000 ha sous protection du Conservatoire forment plus de 760 sites, répartis de façon homogène sur le littoral de la métropole et d’Outre-mer. Le Conservatoire acquiert en majorité (70%) les terrains à l’amiable (avec des prix fixés par la Direction immobilière de l’État). Il peut aussi acquérir par expropriation pour utilité publique. Il bénéficie d’un droit de préemption (en général par délégation du droit des départements). Coupures d’urbanisation, les sites du Conservatoire constituent aussi des zones «tampon» d’interface entre terre et mer. Les sites permettent également d’accueillir et de préserver les activités traditionnelles du littoral (agriculture, conchyliculture, saliculture), de sauvegarder les paysages et de contribuer à la qualité de l’eau et au maintien de zones humides.
Une coopération consolidée avec les collectivites locales pour la gestion Le Conservatoire confie la gestion de ses sites aux collectivités locales. Celles-ci apportent les moyens humains, techniques et financiers pour assurer la gestion, la mise en valeur, l’ouverture au public et l’entretien des sites. Le Conservatoire assume sa responsabilité de propriétaire en relation étroite avec les gestionnaires.
Garant de la pérennité de la protection, il définit les grandes orientations de gestion, réalise les aménagements et les travaux nécessaires à la restauration écologique et paysagère, à l’accueil du public, assure la formation et le commissionnement des gardes du littoral qui exercent des missions d’animation, de surveillance et de police sur son domaine.
Un partenariat étroit avec régions et départements L’action du Conservatoire et des gestionnaires de ses sites est confortée par le soutien des grandes collectivités – régions et départements côtiers -, dans le cadre de leurs politiques de préservation des espaces naturels. Ces soutiens, ainsi que ceux des fonds de l’Etat et de l’Europe, permettent la réalisation de projets d’envergure sur l’ensemble du littoral.
Préserver pour mieux partager Le domaine du Conservatoire n’est pas mis sous cloche : activités socio-économiques et accueil du public ont vocation à y être développés dans le respect de la protection des milieux naturels. Les usages traditionnels – viticulture, pastoralisme, chasse, pêche… – participent au maintien de la qualité des paysages et à la gestion des sites : entretien des milieux ouverts, diminution du risque incendie… La sensibilisation du public à la richesse des paysages et milieux littoraux contribue à l’attrait touristique et à la qualité de vie des populations locales. Les sites du Conservatoire du littoral accueillent environ 40 millions de visiteurs chaque année.
contact : Michel Muracciole corse@conservatoire-du-littoral.fr Tél.: 04 95 32 38 14
Crédits photos: Conservatoire du littoral, J. Jouve, CD2B, Illustrations WB.
La maitrise du foncier au bénéfice de l’équilibre littoral