N°3 (detail)
THEY SHOOT HORSES, DON'T THEY?
Weekly transmission 33-2017 presents: They Shoot Horses, Don't They? (On achève bien les chevaux) Horse Meat is the Culinary Name for Meat Cut from a Horse Écorcheurs et bouchers hippophages (French text) Weekly Drawing by Théophile Bouchet: Friedrich Nietzsche went mad Eleven Arystotypes: In The Slaughterhouse Previous transmissions can be found at:
www.plantureux.fr
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N°4 (detail)
They Shoot Horses, Don't They? is a 1969 American drama film directed by Sydney Pollack. The screenplay by James Poe and Robert E. Thompson is based on the 1935 novel of the same name by Horace McCoy. It focuses on a disparate group of characters desperate to win a Depression-era dance marathon and the opportunistic emcee (MC) who urges them on to victory. Robert Syverton (Michael Sarrazin), who once dreamed of becoming a great film director, recalls the events leading to an unstated crime. In his youth, he saw a horse break its leg, after which it was shot and put out of its misery. Years later, in 1932 during the Great Depression, he wanders into a dance marathon about to begin in the shabby La Monica Ballroom, perched over the Pacific Ocean on the Santa Monica Pier, near Los Angeles. He is recruited by MC Rocky (Gig Young) as a substitute partner for a cynical malcontent named Gloria (Jane Fonda), when her original partner is disqualified because of an ominous cough. (Wikipedia)
The e-bulletin presents articles as well as selections of books, albums, photographs and documents as they have been handed down to the actual owners by their creators and by amateurs from past generations. The physical descriptions, attributions, origins, and printing dates of books and photographs have been carefully ascertained by collation and through close analysis of comparable works.
N°33-2017. IN THE SLAUGHTERHOUSE
Weekly Transmission 33
III
Thursday 17 August 2017
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Horse meat is the culinary name for meat cut from a horse Horse meat is the culinary name for meat cut from a horse. It is a major meat in only a few countries, notably in Central Asia, but it forms a significant part of the culinary traditions of many others, from Europe to South America. For the majority of humanity's early existence, wild horses were hunted as a source of protein. It is slightly sweet, tender and low in fat. Because of the role horses have played as companions and as workers, and ensuing concerns about the ethics of the horse slaughter process, it is a taboo food in some cultures, for example the Romani, whose culture contains a rich history of equine husbandry. These historical associations, as well as ritual and religion, led to the development of an aversion to the consumption of horse meat in some cultures. The horse is now given pet status by many in some parts of the Western world, particularly in the United States, United Kingdom, and Ireland, which further solidifies the taboo on eating its meat. In Iceland, it is both eaten minced and as steak, also used in stews and fondue, prized for its strong flavor. It has a particular role in the culture and history of the island. The people of Iceland supposedly were reluctant to embrace Christianity for some time largely over the issue of giving up horse meat after Pope Gregory III banned horse meat consumption in 732 AD, as it was a major part of many pagan rites and sacrifice in Northern Europe. Horse meat consumption was banned when the pagan Norse Icelanders eventually adopted Christianity in the year 1000. The ban became so ingrained that most people would not handle horse meat let alone consume it. Even during harsh famines in the 18th Century most people would not eat horse meat, and those who did were castigated. In 1757 the ban was decriminalised, but general distaste for horse meat lasted well into the 19th Century, possibly longer and its consumption often regarded as an indication of poverty. Even today horse meat is not popular (3.2% of Iceland’s meat production in 2015), although this has more to do with culinary tradition and the popularity of equestrianism than any religious vestiges. In France, specialized butcher shops (boucheries chevalines) sell horse meat, as ordinary butcher shops were for a long time forbidden to deal in it. However, since the 1990s, it can be found in supermarket butcher shops and others. Horse meat was famously eaten in large amounts during the 1870 Siege of Paris, when it was included in haute cuisine menus. In Canada. A thriving horse meat business exists in Quebec; the meat is available in most supermarket chains there. Horse meat is also for sale at the other end of the country, in Granville Island Market in downtown Vancouver, where according to a Time magazine reviewer who smuggled it into the United States, it turned out to be a "sweet, rich, superlean, oddly soft meat, closer to beef than venison".
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LES FRANÇAIS HIPPOPHAGES ? L′hippophagie est une pratique alimentaire consistant à consommer de la viande de cheval. “Connue depuis la Préhistoire et pratiquée par de nombreux peuples eurasiatiques durant l'Antiquité, elle est souvent associée à des pratiques rituelles païennes qui poussent l'Église catholique du Moyen Âge à la prohiber. Elle demeure lors des périodes de disette, et chez les peuples nomades comme les Mongols. Les pays scandinaves, d'Asie centrale et de l'Est sont traditionnellement hippophages, par opposition aux pays anglo-saxons, considérés comme non hippophages. Les tabous alimentaires sur la viande de cheval peuvent avoir des origines culturelles ou religieuses. On attribue au pape Grégoire III (731-741) l’anathème officiel jeté sur la viande de cheval mais la plupart des conciles tenus du IVème au VIIème siècle avaient déjà évoqué la question. Le temps des écorcheurs : La récupération de la peau était une première motivation, venaient ensuite la graisse et les tendons, les crins, la corne et le os. Cette peau était rapidement livrée aux tanneurs, l’huile provenant de la graisse, fondue sur place dans de grands échaudoirs, était appréciée des émailleurs, pour graisser les métiers dans les filatures. Les tendons servaient à fabriquer la colle forte. Les crins allaient aux bourreliers, aux matelassiers, aux tapissiers. La corne saine était enlevée par les lunetiers, les tabletiers, les peigniers, les boutonniers, les couteliers (entre autres petits artisans). On ne peut pas imager aujourd’hui ce que pouvait être les clos d’équarrissage... Les convois en route pour cet enfer se reconnaissaient au premier coup d’œil : un macabre cortège de bêtes efflanquées, épuisées, abîmées, estropiées. Sur le chantier, les condamnés étaient débarrassés de leurs crins, puis ils attendaient la mort attachés parfois à des carcasses. Quelques-uns s’effondraient d’eux-mêmes, leurs propriétaires ayant fait l’économie de leur nourriture depuis longtemps. Il existait quatre méthodes d’abattage : l’insufflation d’air dans les veines, la piqûre de la moelle épinière, la section de gros vaisseaux sanguins et la percussion du crâne avec une lourde massue. Les deux dernières techniques avaient une meilleure réputation car elles étaient censées garantir une mort plus rapide. Le voisinage était à ce point insupportable que les représentants de l’ordre suffoquaient à chacune de leurs visites et restaient à l’extérieur. Vers 1830, 12.775 chevaux étaient abattus par an sur le site de Montfaucon (créé au milieu du XVIIème siècle au nord de Paris), le plus grand, le plus actif, le plus infernal qui fut (il ferma en 1839). Philanthropes et hygiénistes voyaient dans l’hippophagie un moyen simple de remédier à une partie des graves carences alimentaires de la population française (grâce à une viande abondante et bon marché) et la possibilité d’épargner aux vieux chevaux de travail un long martyre, de les protéger des souffrances trop souvent infligées par leurs conducteurs (épuisement, blessures, déluge de coups, surcharges, absence de soins…).
Weekly Transmission 33
V
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Les écorcheurs, « mal nécessaire », avaient une image sociale détestable. Les familles d’équarrisseurs mangeaient de la viande de cheval, et leur santé ne cessa d’étonner les hygiénistes. Le 9 juin 1866, sur un avis favorable du Conseil d’hygiène publique, le Préfet de Police de Paris rendit deux ordonnances autorisant et règlementant la vente de la viande de cheval pour l’alimentation. La première boucherie ouvrit un mois plus tard en juillet 1866. Bientôt la province emboîta le pas. Contre toute attente, les populations ne se pressèrent pas dans les boucheries hippophagiques. Pendant le terrible hiver du Siège de Paris 1870-1871, les autorités distribuèrent la viande de 65.000 chevaux. Dans Choses vues, Victor Hugo note : «Ce n’est même plus du cheval que nous mangeons. C’est peut-être du chien ? C’est peut-être du rat ? Je commence à avoir des maux d’estomac. Nous mangeons de l’inconnu” (30 décembre 1870). En 1890, la profession de boucher hippophagique s’organisa en syndicat (avec le soutien de Decroix) et en 1905 la Fédération nationale de l’industrie hippophagique vit le jour. Au début du XXème siècle, le nombre d’enseignes (boutiques et étals de marché confondus) avait partout augmenté proportionnellement aux nombre de chevaux abattus (+ 77% entre 1895 et 1904). Dans le même temps, le nombre des livraisons aux clos d’équarrissage, devenus plus respectables au bénéfice d’une surveillance active, baissa de 40%. A Paris, on enregistra en 1911 le chiffre le record de 62.391 abattages. Du Moyen Age à l’Ancien Régime, la corporation des bouchers est restée très influente dans la gestion des cités grâce à son importance commerciale. Il est probable qu’au-delà de la doctrine ecclésiale, les préjugés sur la nocivité intrinsèque de la viande chevaline et la longue interdiction d’un marché concurrentiel trouvent là leurs origines… Dans les années 1960, la consommation baisse, la viande est essentiellement écoulée sous forme de saucisson, de steak, souvent haché. Les transformations sociales et culturelles créent de nouvelles habitudes alimentaires. Le doute sur son innocuité ressurgit, la viande de cheval est interdite des cantines et des restaurants universitaires en 1967 par le Conseil supérieur de l’Hygiène ! Vers 1970, la consommation moyenne était d’un peu moins de 2 kg par an et par personne, elle est aujourd’hui de 300 gr ! Laissons le soin de conclure au professeur Leclainche : «l’hippophagie a presque toujours été chargée d’éloges exagérés par les uns et d’anathèmes non moins exagérés par les autres. Elle ne mérite ni cet excès d’honneur ni cette indignité» À l'échelle mondiale, l'hippophagie augmente et 4,7 millions de chevaux par an sont destinés aux huit pays les plus consommateurs. (Etienne Petitclerc, http://www.attelage-patrimoine.com).
Weekly Drawing by ThĂŠophile Bouchet: Friedrich Nietzsche went mad
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P. NOYON. Reportage sur l’activité de M. Guyonnaux, 174, rue de Flandre, Abattoirs de la Villette, Paris, vers 1900 11 aristotypes, photographer’s stamp (49, Grande Rue, Pré St-Gervais), mounted on cabinet cards, in a dark green paper box (Photographie Boisdon, 19 boulevard Saint-Denis, Maison du Nègre en face la Porte Saint-Denis) manuscript inscription at box’s back, in ink
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P. NOYON. La Mort du Cheval, Abattoirs de la Villette, Paris, vers 1900 Aristotype, 100x150 mm, photographer’s stamp on mount verso.
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P. NOYON. La Mort du Cheval, Abattoirs de la Villette, Paris, vers 1900 Aristotype, 100x150 mm, photographer’s stamp on mount verso.
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P. NOYON. La Mort du Cheval, Abattoirs de la Villette, Paris, vers 1900 Aristotype, 100x150 mm, photographer’s stamp on mount verso.
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P. NOYON. La Mort du Cheval, Abattoirs de la Villette, Paris, vers 1900 Aristotype, 100x150 mm, photographer’s stamp on mount verso.
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P. NOYON. La Mort du Cheval, Abattoirs de la Villette, Paris, vers 1900 Aristotype, 100x150 mm, photographer’s stamp on mount verso.
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P. NOYON. La Mort du Cheval, Abattoirs de la Villette, Paris, vers 1900 Aristotype, 100x150 mm, photographer’s stamp on mount verso.
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P. NOYON. La Mort du Cheval, Abattoirs de la Villette, Paris, vers 1900 Aristotype, 100x150 mm, photographer’s stamp on mount verso.
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P. NOYON. La Mort du Cheval, Abattoirs de la Villette, Paris, vers 1900 Aristotype, 100x150 mm, photographer’s stamp on mount verso.
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«Ce n’est même plus du cheval que nous mangeons. C’est peut-être du chien ? C’est peut-être du rat ? Je commence à avoir des maux d’estomac. Nous mangeons de l’inconnu.” (Victor Hugo, Chose vues, 30 décembre 1870).
Access to Les Garçons Bouchers, "Carnivore", 1988 clip : https://www.youtube.com/watch?v=pUtvo3JVVPA
Serge Plantureux - Photographies Cabinet d'expertises et d'investigations 80 rue Taitbout, rez-de-chaussée (Entrée du square d'Orléans) 75009 Paris + 33 140 16 80 80 www.plantureux.fr Number Thirty-Third, Third Year, of the Weekly Transmission has been uploaded on Tursday 17 August 2017 at 17:15 (Paris time) Forthcoming uploads and transmissions on Thursday 24 August 2017, 15:15 The cabinet is open every Thursday 3-7 pm every other moment by appointment