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Expo collective Arcoop
Expo collective Projet ARCOOP SGP Montage de l’exposition « Des fenêtres sur les murs »
Nous voici dans l’immeuble Arcoop, au cœur des activités des artisans et artistes répartis dans les cinq étages, sur le lieu même des divers reportages réalisés auprès d’eux par les reporters de notre photo club.
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Durant des mois, d’étranges contacts ont eu lieu derrière les portes colorées des divers ateliers permettant à nos dévoués photographes de réaliser leurs prises de vue au cœur de l’action. Mais rien encore a été dévoilé au grand jour... le suspense est à son comble.
026 Et aujourd’hui jeudi, à la veille du vernissage de l’exposition, une belle équipe de bénévoles, aux manœuvres habiles et efficaces*, est venue prêter main forte pour la disposition du matériel de notre expo collective : attacher le fil nylon aux pinces et accrocher les beaux tirages réalisés sur papier galerie. Cela sous les aimables directives de Miriam, véritable cheffe d’orchestre qui veille à donner à chaque ensemble de tirages l’emplacement qui lui revient.
Ainsi, le produit de chaque binôme artisan-photographe se retrouve faceà-face (un portrait low key et une grille de sujets) et à la bonne adresse, afin que les habitués du site et les visiteurs puissent découvrir ces regards insolites. Une démarche conviviale et combien pédagogique.
Voilà, enfin, le montage de l’expo est terminé, la belle équipe est satisfaite et félicitée, et chacun se dit « mission accomplie ». Ca, c’est fait, vivement le cocktail d’inauguration.
Eric Boillat
* merci à Christina, Eric, Geneviève, JeanMichel, Madeleine, Michel et Miriam
Expo collective Projet ARCOOP SGP (suite)
Vernissage de l’exposition
Jour J et heure H moins 60 minutes. Derniers préparatifs avant l’arrivée des visiteurs. Quelques sgpistes sont venus plus tôt au cas où il faudrait des bras
028 supplémentaires. On fait un tour dans les étages pour vérifier que les photographies du projet sont toutes bien à leur place.
Le vaste espace Arcoop est encore vide ce qui laisse le temps de prendre des photographies des lieux et des œuvres, et de rediscuter avec les acteurs de ce projet de toutes les étapes parcourues, de l’investissement des uns et des autres (responsables et photographes) pour le mener à bien jusqu’à ce 28 février.
18h30 - Les visiteurs arrivent et se regroupent autour du buffet pour écouter le discours d’ouverture de l’exposition : en vrai geek, Eric l’a préparé sur sa tablette.
Puis les visiteurs se dispersent dans les étages pour parcourir la série des portraits des artisans d’Arcoop complétés par les photos de leurs ateliers.
L’ occasion pour certains d’entre nous de redécouvrir ces montages projetés lors d’un de nos Faites voir, mais qui ont maintenant leur apparence définitive : taille, impression et place au mur.
Après des mois et des mois à porter le projet Arcoop à bout de bras, on trouve très courageux de la part d’Eric et Miriam de s’être lancés dans un projet tout aussi conséquent : le projet Kugler. Mais, il vrai que maintenant les grandes expositions n’ont plus de secrets pour ces deux et que, forts de leur expérience Arcoop, le projet Kugler sera un jeu d’enfant !
Joëlle Kohler
Expo collective Projet ARCOOP SGP (suite et fin)
Le projet
C’est en 2018, que nous avons pu lancer ce projet. Projet de rencontre entre la multiplicité des artisans d’Arcoop et la multiplicité des photographes de la SGP afin de partager les savoir-faire et créer ainsi les images qui nous permettent aujourd’hui de traverser les murs et de porter notre regard sur les métiers qui font vivre ce bâtiment. Merci donc à Arcoop et à tous les artisans qui ont ouvert leur porte pour ce projet. Merci à tous les photographes qui y ont participé et à toute l’équipe des bénévoles. Merci à Jorg Borckmann pour le conseil d’administration d’Arcoop, à William Pastrimo (Italis) qui a réalisé les tirages de ces oeuvres qui sont offertes au bâtiment et reviendront aux artisans.
Exrait du discours de réception d’Eric Henry
Participer à un projet photographique tout de même très ambitieux, comme celui d’ARCOOP (voir Mag 153) est non seulement une belle aventure, mais c’est aussi un formidable apprentissage. Et cela pour trois raisons principales.
Cela oblige tout d’abord de travailler sur le long terme avec un cahier des charges précis, ce qui en fait une école de rigueur et de maîtrise. Liberté de choisir le noir et blanc ou la couleur, liberté de choisir le matériel de prise de vue, mais obligation de cohérence pour l’ensemble des prises. Et j’ai trouvé ces directives très efficaces, presque rassurantes, dans le cadre de ce travail.
© Geneviève Féraud
Nos deux responsables, Eric et Miriam, nous ont guidés tout au long des différentes étapes, en répondant à nos questions et en nous aidant à résoudre les problèmes au fur et à mesure qu’ils apparaissaient. Ils ont su trouver le juste équilibre entre le respect de nos envies de photographes et une fermeté amicale face à nos tentatives de diversion.
Il a ensuite fallu apprendre à gérer le contact avec l’artisane ou l’artisan : le mien était un architecte, talentueux et connu... mais très occupé. Il a fallu lui expliquer le projet, répondre à ses questions et éventuelles inquiétudes, aborder des aspects juridiques tels que
celui de la propriété intellectuelle ou du droit à l’image de ses collaborateurs. J’ai eu de la chance : il m’a ouvert grand les portes de son atelier et s’est montré aussi enthousiaste qu’amical. Mais la différence des cultures professionnelles m’a parfois amenée à devoir vraiment réfléchir à la façon de lui présenter mes idées : une bonne expérience d’écoute et de communication. Et une découverte faite d’essais, de tentatives, d’avancées mais aussi d’interrogations.
Le dernier défi résidait dans la réalisation de prises de vues précises et programmées. Prendre des rendezvous pour venir faire des photographies est (relativement) facile. Débarquer un beau matin harnachée comme pour l’ascension du Cervin de sacs et sacoches divers contenant boitiers, objectifs, flash, trépieds, sans compter un gros rouleau de papier noir de plus de deux mètres. pour l’arrière-fond des portraits. Et là, comble de stress, votre artisan, qui n’a peut-être pas très bien compris que vous n’êtes pas une photographe professionnelle, vous rappelle qu’il vous fait entièrement confiance... Glurps ! Je n’avais jamais réalisé de portrait auparavant mais heureusement, les amis de la SGP étaient là pour me donner quelques conseils. Les photos de l’atelier ont été plus faciles à réaliser.
En conclusion, ce projet m’a permis de découvrir un nouvel univers, d’approcher des techniques que j’ignorais, et surtout de participer à une aventure humaine et photographique qui m’a amenée à sortir de ma routine et à expérimenter une autre facon de faire de la photographie. Un grand merci à Miriam et Eric pour l’avoir imaginé et rendu possible.
Geneviève Féraud
Et puis, un matin, un fléau imprévisible s’est invité à la fête, et ce triste message est arrivé dans nos messageries : « Bonjour à toutes et à tous, Etant donné la situation, il nous semble inutile de poursuivre l’exposition à ARCOOP... »
Remerciements au NHR-Fund qui a financé les tirages exposés à Arcoop Cette fondation a pour but de perpétuer des valeurs humaines et créatives en soutenant des projets qui rejoignent une créativité originale positive, une promotion du lien humain lie au réel. Il soutient pratiquement des projets spécifiques pour permettre leur aboutissement. Un petit coup de pousse pour aider à finaliser un projet. Ainsi dans le cadre du projet de Arcoop, c’est la rencontre entre l’artisan et le photographe, la mise en valeur du savoir-faire, du métier de l’artisan, tout en étant conscient de la réalité des alchimies, qui ont été les facteurs du soutien au projet.