shooting N°15

Page 1

1


P.3 Edito Coup de coeur P.4 Aidan Photograffeuse Dix minutes avec P.14 Patrick Gaillard P.36 Elea Joly P.48 Nicolas P.70 Stenn Mac Velann p.82 NQV Photography P.24 Olivier Merzoug Remplacer une tête par une autre P.64 Florent Vassogne Carnets photographiques La rubrique d' Eva L P.108 Nous vivons une époque... P.113 Le graphisme a t ’il sa place ? P.96 Le reportage du mois Parc National de Yellowstone ( USA) Olivier BARRE P.57 Rubrique Juridique P.46 Fiche éclairage Interview P.130 Lady Mystie Portraits P.32 Hervé Dunoyer P.76 Stéphane Branger P122 Yann Clerc P.118 Olivier Keaps Rubrique N&B P. 138 Le Photoscope P.129 Gagnant jeu « logo apn » P142 concours photo du mois La photographie gagnante Toute reproduction des textes, photos, graphismes publiés dans ce magazine est interdite. Les documents transmis impliquent l'accord de l'auteur pour publication. Nous ne sommes pas tenus responsables du contenu des informations publiées dans ce numéro.

2


Shooting L’univers de la photo, de part et d’autre de l’objectif. Que vous soyez photographe ou modèle, styliste ou maquilleur, créateur ou coiffeur, Shooting vous donne la parole et propose à chacun un espace d’exposition et de promotion de ses créations artistiques. Professionnels de l’image ou amateurs éclairés, Shooting est votre magazine ! Chaque mois, vous êtes des milliers à parcourir nos rubriques : coups de coeur, interviews, articles de fond, débats, reportages. Shooting est également présent sur le web http://www.shooting-mag.com/ Devenez partenaire officiel de Shooting ! Communiqué " Suite à plusieurs signalements d'images sur fb ainsi que des séances annulées sans explications, il nous a été rapporté par plusieurs mannequins et modèles qu'une photographe Parisienne mal attentionnée et blessée de ne pas avoir été mise à l'honneur sur Shooting mag, profère à notre encontre des propos visant a nuire à notre travail personnel de photographe. Nous vous informons qu'une main courante à été déposée pour diffamation . Eva Lesalon & Olivier Merzourg. «

Nous voici en plein mois de février, mois des amoureux. Pour représenter l’amour n’y a-t-il pas mieux que la gente féminine ? Mon choix s’est tout naturellement tourné vers une femme, une artiste, Aidan Photograffeuse, pour la réalisation de notre photo de couverture. Cette artiste talentueuse se livre dans notre interview Coup de cœur. Je vous emmène également visiter le Parc National de Yellowstone aux Etats-Unis à travers un superbe portfolio signé JiF. Vous retrouverez également nos rubriques habituelles : les questions juridiques, les fiches techniques, les carnets photographiques et les interviews Photographes et Modèles. J’ai le plaisir d’accueillir dans notre équipe Olivier Keaps qui, chaque mois, vous présentera une rubrique spéciale N&B. Je tenais à remercier particulièrement Florent Vassogne, notre correcteur, qui passe des heures à corriger toutes nos petites fautes d’orthographe et de frappe. Toute l’équipe de Shooting remercie les artistes ayant participé à ce numéro ainsi que vous, fidèles lecteurs. A bientôt pour notre prochain numéro spécial amateurs ! Eva Lesalon, Rédactrice en chef

Rappel : Toutes les photos publiées dans ce magazine le sont à titre gracieux, à la demande de leurs auteurs qui les confient libres de droits pour parution dans le numéro présent et s'engagent à ne pas intenter d'action si la sélection ou la mise en page ne leur convient pas, et qu'ils ont l'autorisation des modèles pour la publication de leur image.

3


4


Rubrique Eva Lesalon http://www.evalesalonphotographies.book.fr http://www.evalesalon.net/ Rédactrice en chef du Magazine SHOOTING

Aidan Photograffeuse Photographe basée à Paris

Site : http://www.aidan.book.fr/

Pas vraiment photographe, ni réellement graphiste, peut être un peu plus grapheuse. Elle aime l’idée de création, la mise en scène, la composition, pouvoir exprimer un sentiment à travers une image. Voici comment se présente Aidan. Pour ma part, je tenais à vous présenter tout simplement une femme, une artiste dont j’apprécie le travail et la personnalité. - Bonjour Aidan. Peux-tu me parler un peu de ton parcours ? Aie ! Comme beaucoup d’artistes, je pense, j’ai eu une enfance pas très heureuse, un début chaotique. Je tends à l’améliorer chaque jour. Mon parcours a commencé dans l’artistique, j’ai été danseuse pro pendant quelques années sur les routes, la scène, les plateaux TV. J’ai par la suite tourné le dos à l’art pour faire j’imagine comme tout le monde. J’ai passé quelques années dans la restauration. Je me pensais dans le vrai. Il a fallu qu’il m’arrive un gros coup dur, pour réaliser que seule la créativité me transcendait. Depuis quelques années je suis donc dans l’image, d’une autre façon. 5


- Quel a été ton premier boîtier ? Un D60 Nikon, j’ai également eu un 450D Canon. J’ai finalement pris mes marques chez Nikon.

- De quelle façon as-tu appris à photographier ? Aussi bizarre que cela puisse paraître, j’ai commencé la photo par des autoportraits, je ne shootais que moi. Puis très vite j’ai eu un gros réseau photographique où chaque personne avertie semblait vouloir combler mes lacunes.

- Tu te spécialises dans la photographie en tant que professionnelle, n’as-tu jamais envisagé un autre domaine ? Non ! Je parle et communique avec mes yeux.

6


- Tes photos sont pour la plupart réalisées en extérieur. Quel est l’avantage de ce choix ? Je préfère la lumière naturelle, les lieux de vie. J’aime aborder la photo comme j’aborde la vie, avec ses contraintes et ses difficultés. En intérieur, une fois que tu trouves ta lumière, tu shootes. En extérieur, tu es tributaire du temps et des imprévus. Parfois même, tu as de magnifiques surprises. - Une fois la photo réalisée, y a-til un gros travail de retouche ? Quel logiciel utilises-tu ? Je répondrais : tout dépend de la commande. Mais j’avoue aimer le traitement d’image, c’est peut être même ce que je préfère, la retouche. J’utilise Lightroom et Photoshop. Sur chacune de mes images, ces deux logiciels interviennent.

7


- Où puises-tu ton inspiration ? Tout simplement, dans tout ce qui me touche.

- Selon toi, qu'est-ce qui prévaut : celui qui prend en photo ou celui qui se donne à voir ? Sans aucune hésitation, les deux. C’est une alchimie selon moi, un partage. Je suis portraitiste, je ne vole pas ce qu’on décide de garder en soi. J’essaye d’être le plus proche de mon sujet de façon à ce qu’il se sente libre, au moins le temps de quelques heures. Par conséquent, notre session, c’est le fruit de notre collaboration.

- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photographe ? Il faut aimer son sujet pour pouvoir le sublimer à mon humble avis.

8


- Quelles difficultés rencontres-tu le plus souvent dans l’exercice du métier ? C’est plus les mentalités qui me dérangent. Dès que tu touches à l’art, à l’artisanat, tu te confrontes à la comparaison de l’industriel, évidemment incomparable. Et soudainement tu te retrouves dans cet état bizarre de “ vouloir se justifier ”, comme si ton travail ne devait pas avoir de prix ! Les gens connaissent le prix de tout, mais la valeur de rien.

- Utilises-tu davantage les appareils numériques ou argentiques ? J’utilise uniquement du numérique.

- Etre un artiste en France et pouvoir en vivre ressemble à un parcours du combattant. Que conseillerais- tu as un jeune professionnel se lançant dans le métier ? Je lui dirais de mettre beaucoup d’argent de côté avant de faire ce choix (rires). Et j’ajouterais ambition, volonté, courage, ténacité, passion devront devenir ses 5 meilleurs amis. 9


10


- Et d’un point de vue matériel que lui conseillerais-tu ? De prendre un boîtier avec lequel il se sente à l’aise ou simplement à la hauteur de ses moyens. Le boîtier ne fait pas le photographe. Après, tout dépend de ce que tu te prédestines à faire. J’ai vu de très grands artistes/retoucheurs avec des boîtiers d’entrée de gamme et j’ai pu voir également des photographes avec des boîtiers pros qui ne mee me procuraient aucune émotion.

- Plusieurs statuts sont disponibles pour l’activité de photographe, n’est-ce pas perturbant ? Perturbant ? Non. Photographe est un mot qui englobe effectivement une profession, celle de l’image, mais tu as des portraitistes, paysagistes, humanistes, reporters, photographes de mode et j’en passe… Nous ne pouvons pas tous nous accommoder du même statut, puisque nous n’en faisons pas tous le même usage. 11


- Penses-tu que les lois françaises protègent correctement nos œuvres ? Non. En même temps, si tu me demandais ce que je pense de certaines lois françaises, j’aurais beaucoup à dire. Je vais donc me contenter de continuer à parler avec mes yeux (rire). - Comment vois-tu l’avenir du secteur ? Embouteillé. Comme le pays. Mais je suis une grande optimiste.

- D’éventuels projets persos ? Toujours celui de la danse, ce thème que j’affectionne tant, pour des raisons que tu connais maintenant. Si un jour je devais aborder une expo, j’aimerais que ce soit sur ce thème. Des images, j’en ai plein la tête, des envies aussi, alors des projets, tu penses bien que j’en ai encore plus !

- Merci beaucoup Aidan.

Eva L Pour Shooting mag 12



14


Patrick Gaillard Photographe basé à Dijon http://www.graindargent.book.fr - Bonjour Patrick. Photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? Ta question prend une signification particulière car je viens d’apprendre aujourd’hui même que j’allais être licencié. Je me posais la question depuis longtemps de franchir le pas pour devenir photographe à plein temps, je me suis déjà inscrit en tant qu’auto entrepreneur il y a un peu plus d’un an, et avec ce que je viens d’apprendre, je pense qu’il est temps de franchir cette nouvelle étape.

15


- Parle-moi un peu de ton parcours scolaire. Chaotique, mais j’ai fini par obtenir un bac professionnel en audiovisuel et communication. Ensuite, les aléas de la vie m’ont éloigné de cette voie.

- Comment as-tu appris à faire de la photo ? Par étape, mon père a toujours eu un appareil photo et son propre père était un fondu de photo. A 15 ans j’ai commencé par un compact, et en même temps je faisais des expériences en chambre noire, grâce à l’un de mes frères qui avait un labo. Ensuite j’ai continué à apprendre par moi-même, par des stages et en club. J’ai toujours pratiqué la photo, mais au moment de mon divorce, j’ai arrêté de photographier des paysages et des petites fleurs, pour faire ce qui me hantait depuis longtemps, faire du portrait et du nu. - Ton premier boîtier ? Un Nikon FG, ensuite j’ai un F301, un FM2 et bien d’autres du Leica M à la chambre grand format. 16


- As-tu un photographe de prédilection ? Plusieurs. En paysage, Michael Kenna. J’aime la sérénité qu’apportent ses images, mais également nos grands anciens comme Atget, Edward Weston, Brassaï, Boubat, Ansel Adams, et Karl Blossfeldt qui m’ont beaucoup influencé. Pour les portraits, le studio d’Harcourt reste ma référence, et pour le nu et la mode Peter Lindbergh, Sante d’Orazio, et parmi mes contemporains Waldemar Zagorski, Thorsten Jankowski, Jan Scholz, François Benveniste, William Beyne et Walter Barthelemi.

17


- Quel type de photos aimes ou aimerais-tu faire ? J’aime la photo en noir et blanc et au moyen format, que ce soit en studio ou en extérieur. J’ai découvert il y a quelques temps grâce à Céline Perrier il me semble, le travail de Waldemar Zagorski, et je voudrais réaliser une série sur la photo de nuit, en pose longue, et bien sûr avec du nu. Reste à trouver les modèles et à repérer les différents lieux.

- Comment se passe une séance photo avec toi ? Les mieux placées pour en parler seraient les modèles qui ont posé pour moi. En général, cela se passe plutôt bien, dans la bonne humeur, je plaisante beaucoup, et quand on est en studio, j’aime travailler en musique, seulement mes goûts musicaux ne sont pas appréciés par tous mes modèles !

- Quel genre de musique écoutes-tu donc ? Ca va de Led Zeppelin à Arno, en passant par Nick Cave, Tom Waits, Piers Fancini, The Cure, enfin que de bonnes choses ! - Comment sélectionnes-tu tes modèles ? Je prends le temps de parcourir le book du modèle, mais avant cela, il faut que quelque chose m’ait touché pour que je prenne le temps de le parcourir. Je n’ai pas de critères particuliers, la seule chose que je demande, c’est de travailler dans un respect mutuel. Après, j’ai depuis quelques mois pas mal de demandes entrantes, via facebook et mon site sur book.fr. 18


19


- Quel matériel utilises-tu ? En numérique j’ai un Canon Eos 50D, avec un 17/40, un 35 mm, un 50 mm et un 85 mm le tout de chez Canon. J’ai aussi un Canon EOS et un Rolleiflex SLX avec trois optiques pour le 6x6, j’adore ce format.

- Comment gères- tu ton activité de photographe vis-àvis de tes proches ? Et bien c’est simple, je suis divorcé depuis peu, je peux donc donner libre court à mes envies. Ma seule restriction concerne mes filles, pas de shoot quand je les ai avec moi, ou du moins pas de nu. - La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ? Je ne sais pas si je peux aller jusque là, mais en tout cas elle m’aide, car elle m’a permis jusqu’à aujourd’hui de rencontrer des gens formidables qui sont devenus des proches. Et quand j’aboutis à mener à bien un projet personnel, j’en suis assez fier, et cela me permet de repousser mes limites : oser faire sans a priori.

20


- Que penses-tu de ceux qui désapprouvent la retouche ? La retouche a toujours existé, que ce soit en argentique et maintenant en numérique. Je n’ai rien contre une retouche, dirons-nous, cosmétique. Par contre je désapprouve ceux qui modifient le physique ou qui retouchent au point que l’on ne reconnaît plus le modèle. Par contre, j’aime le travail des graphistes, qui savent créer une ambiance, donner une atmosphère à une image. J’ai un ami qui est très doué, Sébastien Kandin, il m’initie à cet univers, et je dois dire que j’y prends du plaisir. 21


- Penses-tu qu’il existe une concurrence entre pros et amateurs ? Aïe la question qui tue ! Logiquement il ne devrait pas y en avoir. Quand on m’a demandé des prestations pour lesquelles je devais facturer, je suis passé auto-entrepreneur pour pouvoir être en règle, et je me suis basé sur les tarifs des pros pour établir mes devis. Mais j’ai parfaitement conscience que certains amateurs vont piétiner les plates-bandes des professionnels. Mais que dire de certains professionnels qui se comportent comme des chacals et qui sortent des tarifs à 30 € le shoot ! On a eu un échange assez récemment à ton initiative sur facebook, cela m’a permis de découvrir la dure réalité du métier de photographe.

- Penses-tu que les lois françaises protègent correctement nos œuvres photographiques ? Je ne les connais pas suffisamment pour porter un avis, mais il me semble que les droits d’auteurs sont plutôt bien protégés en France, à partir du moment où l’on peut prouver la paternité d’une œuvre. 22


- As-tu un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui te tient à cœur ? Je laisse les coups de gueule aux aigris, et je n’ai pas de temps à consacrer à ces gens-là. Et ce qui me tient à cœur, c’est de progresser chaque jour, et qu’à la fin de chaque séance les modèles soient contentes de notre collaboration.

- Merci Patrick.

23


24


Rubrique Olivier Merzoug Photographe - Directeur Artistique www.oliviermerzoug.com Rédacteur Shooting Magazine Traitement Remplacer une tête par une autre C'est un scénario classique que l'on pourra rencontrer à diverses occasions : une photo de famille où tout le monde est bien à l'exception de l'un des membres qui ferme les yeux ou encore un modèle qui a une position de corps exceptionnelle mais avec une expression de visage qui ne correspond pas à l'attente du photographe.

25


26


C'est pourquoi de nombreux photographes ont l'habitude, dans une série, de doubler ou prendre plusieurs photos dans la même série (voir la même pose). C'est là que Photoshop peut être magique et nous aider à résoudre ce type de problème. Lors de ma dernière séance photo en studio, mon modèle avait la pose que je souhaitais mais son visage était un peu fermé avec une expression un peu dure. J'ai commencé par faire mes retouches (lumières, contrastes, etc.) puis j'ai ouvert une autre photo de la même série où son visage était plus intéressant. Sur cette dernière, je commence par créer un rectangle de sélection autour du visage et du cou de mon modèle avec l'outil sélection. Je fais copier (Ctrl C) puis je reviens sur ma photo principale pour la coller dedans sur un nouveau calque (Ctrl V). On renommera ce calque "tête" afin de se repérer facilement.

27


28


En cliquant sur l'outil déplacement, je vais régler l'opacité de mon calque à 60% puis la déplacer et la positionner sur la tête du calque de la photo principale. Si la tête n'a pas exactement la même taille ou la même inclinaison, on utilisera l'outil transformation (Ctrl T) afin de l'aligner parfaitement au calque sous-jacent. Tout en maintenant la touche shift du clavier (afin de garder les proportions de l'image) je vais tirer sur les poignées d'angle pour réduire ou augmenter la taille de la tête puis sur la touche entrée pour valider mes modifications. A présent, je vais remettre l'opacité de mon calque "tête" à 100%. Au besoin, dans le cas où les tons du visage ne sont pas identiques à ceux de notre photo principale, j'utiliserai les niveaux (image / réglages / niveaux). En agrippant le marqueur blanc sous l'histogramme, je le déplace doucement vers la gauche jusqu'à correspondance des tons. La dernière étape consistera à effacer tous les éléments indésirables pour la parfaite intégration de ce nouveau visage sur le corps de ma photo principale. Pour cela, je vais créer un masque de fusion sur le calque "tête" puis utiliser l'outil gomme. 29


30


Une fois que j'ai choisi la taille et la forme douce de ma gomme, je vais tout doucement effacer les petits éléments gênant l'intégration. On peut à tout moment revenir en arrière en cas d'erreur en modifiant la couleur de la gomme (on passe du blanc au noir). Il ne me reste plus qu'à aplatir mes calques et enregistrer ma nouvelle image. Vous verrez à quel point le résultat est bluffant. La preuve en photo, j'ai deux expressions de visage pour le même corps. C'est à vous de jouer maintenant ! N'hésitez pas à m'envoyer vos réalisations sur :

info@oliviermerzoug.com

31


32


Hervé Dunoyer

Je suis venu à la photographie jeune grâce à mon père qui est un très bon portraitiste amateur. Mais je me suis tout d'abord tourné vers la photo de paysages. Ayant toujours eu la passion des voyages, j'ai voulu retranscrire par ce média la beauté des paysages qui m'entouraient (www.hautedefinition.net). J’ai toujours été intéressé par le “ beau ” et donc par la mode mais la photographie de mode/beauté me semblait un monde inaccessible notamment par le côté technique de la mise en place de l’éclairage. Puis j’ai fait un stage qui a démystifié cette difficulté. J’ai commencé de plus en plus à faire des séances photos et à force de persévérance et de rencontres, mon book commence à s’étoffer et me permet de décrocher mes premiers éditos.

33


34


Je suis complètement autodidacte, privilégiant le contact humain à la technique pure et puise mon inspiration dans l’étude des portfolios des grands photographes. Fasciné par l’âge d’or du cinéma hollywoodien, je me tourne naturellement vers de jeunes créateurs de haute couture. Mais j’aime également réaliser des photos de style beauté avec un souci permanent du cadrage, qui pour moi est le principe de base d’une bonne photo (mais pas uniquement en photo de mode) ainsi que travailler sur des accessoires de mode (chaussures, bijoux, lunettes).

Je commence aussi à m'intéresser à la vidéo et vais commencer à tourner un documentaire sur 3 stylistes de mode avec lesquels je collabore, avec l'aide d'un ami scénariste. Vous pouvez voir un aperçu de mon travail sur mon site www.hervedunoyer.com Je vous présente dans ce magazine une série que j'ai réalisée sur une idée de ma maquilleuse Lourdes Pacton (qui a confectionné certains des costumes) sur le thème des 7 péchés capitaux.

35


36


Elea Joly Mannequin basée à Paris Site : http://www.eleajoly.book.fr/ - Quelles sont les raisons qui t’ ’ont amenée à poser ? La comédie car j'avais besoin d'un book pour répondre aux castings. Et si je suis allée plus loin qu'un simple book de comédienne, c'était sûrement pour garder une trace du temps qui passe. La photographie est une bonne médecine ! Je me vois grand-mère, montrant fièrement mes photos à mes petits enfants en disant Alors, elle était pas mal la grand mère, hein ?

37


- Quelle importance, en tant que femme, a pour toi la photographie ? Quelque part, je participe à l'histoire de l'image de la femme d'aujourd'hui.

- Comment se passe une séance photo avec Elea Joly ? Avant et pendant le jour J. C'est sans cesse différent. J'aime rencontrer la personne qui organise le shooting en amont pour connaître ses attentes. Cela me permet de bien préparer la séance .

- Quels types de photos aimes ou aimerais-tu faire ? Je suis une grande fan de la photo d'art. J'aime quand le photographe cherche à faire une image qui lui parle. Et ce que j'aime par dessus tout c'est pouvoir créer cette image avec lui. J'aimerais beaucoup poser sous l'eau, par exemple, dans les airs, quand il neige, ou en contorsion. L'idée de créer avec le photographe des images peu communes me plaît. Je suis d'ailleurs en plein projet d'autoportraits dont une expo est prévu au Festival Européen de la photo de nu à Arles en 2012. Mais d'une manière pragmatique, j'aimerais faire plus de photos commerciales, éditos, catalogues, etc.

38


- Comment gères-tu ton image de modèle vis-à-vis de tes proches ? Ils sont fiers de moi! Et ils savent que je sais ce que je fais. Peut être un petit bémol du côté masculin de la famille. Evidemment, leur rôle protecteur prend le dessus. Mes amis eux, se sont mis à la photographie. D'autres me demandent des conseils pour poser. C'est encourageant ! Mon compagnon, lui, est mon premier fan.

- Cesserais-tu ton activité de modèle pour un homme ou encore en contrepartie d’ ’un super job ? Non pas pour un homme. Dans mes débuts photographiques j'étais avec quelqu'un qui n'acceptait pas que je pose devant des photographes hommes. Résultat, ça n'a pas duré longtemps ! Mon épanouissement personnel est aussi important que le lien que j'ai avec quelqu'un. Je dirais même que l'un ne peut pas aller sans l'autre. Et aujourd'hui la photo en fait partie et certainement pour un bon bout de temps. Par contre pour un super job… Faut voir le job ! Par exemple, si on me propose un grand rôle au cinéma et que mon activité de modèle n'est pas compatible, là, je réfléchirais à plus de deux fois. 39


40


- Tu as un physique de rêve. Est-ce dû à une hygiène de vie particulière ? D'abord merci ! Je ne pense pas que ce rêve est partagé par tout le monde. Heureusement d'ailleurs ! J'avoue que j'ai la chance de ne pas faire très attention à ce que je mange. Mon avantage est que je fais une formation de cirque donc j'ai une activité physique régulière et puis je suis très active, alors j'ai tendance à courir partout.

- Comment te vois-tu dans dix ans ? Je ne sais pas ! Peut-être serais-je star hollywoodienne, maman au foyer, égérie d'une grande marque ou apicultrice. Je remplacerais bien Nicolas Hulot pour ses expéditions ! Donnons-nous rendez-vous dans dix ans, je vous dirai ! - As-tu un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui te tient à cœur ? J'en aurais plein, des coups de gueule à passer, mais pas ici.

- Et pour finir et t’ ’embêter un peu : - Ton livre de chevet ? En ce moment j'en ai deux : L'imagination créatrice de l'acteur de Michael Chekhov et Harry Potter and the Goblet of fire c'est le Harry Potter 4 en anglais. 41


42


- Un photographe ? Non, plusieurs! - Une ville ? Venise ! C'est cliché, mais je ne m'en lasserai pas. Elle est très onirique et c'est ce qui me plaît. - Ton plat préféré ? Le couscous à l'agneau qu'une femme préparait en Tunisie. 43


- Merci mademoiselle de m ’avoir accordÊ ce petit moment en ta compagnie ! Eva L. pour Shooting 44


photos: Vivienne Mok Yannis Guerrand Quentin Caffier Gilbèrt François Cédric Tosoni JPL Corps et Graphes Manuel Abella Emmanuel Simiand

45


FEVRIER 2011

FICHE PRATIQUE

ECLAIRAGE STUDIO

Fiche 01 p01

Le spectre lumineux visible se situe dans les longueurs d’ondes comprises entre 380 et 780 LA NATURE DE LA LUMIERE nanomètres (un nanomètre est égal à 10-9 mètre). Le meilleur exemple reste l’arc en ciel ou vous percevez En tant que photographe, vous devez connaître les différentes couleurs du spectre visible dû à la votre outil de travail… qui est l’appareil photo ? diffraction par les gouttes d’eau. Non. Qui est la lumière. L’appareil photo n’est que le moyen de capturer la lumière. L’ECLAIRAGE STUDIO

La photographie se base sur la lumière qui est le matériau de base. Photographier veut dire écrire avec la lumière. Comme pour un musicien qui écrit avec les sons, le photographe va s’exprimer avec la lumière. Nature de la lumière La perception d’un objet fait appel à 3 facteurs qui sont : la lumière, la nature de l’objet et l’œil qui perçoit cet objet. Longueur d’onde domaine visible - Source Wikipédia

La lumière se propage dans l’espace sous forme de petites particules énergétiques nommés « photons ». La lumière visible n’occupe qu’une très petite place Ces photons se propagent à la vitesse de la lumière dans le spectre des ondes électromagnétiques. Elles se propagent dans le vide et à travers certaines soit environ 300 000 km /seconde. matières (Verre, Plastique, Calque, Eau , Air). Chaque photon transporte une énergie qui lui est propre et qui est fonction de sa longueur d’onde. Plus Pour la photographie, nous allons rester sur le la longueur d’onde est courte, plus le photon est domaine du spectre visible. Je vous rappelle que la perception de la lumière est la résultante de 3 chargé en énergie : facteurs : λ E=hc/λ - Le type de lumière E = Energie - h=Constante de Planck - La nature de l’objet c=vitesse de la lumière - λ= longueur d’onde - L’œil humain En percevant différentes couleurs, nous percevons, en fait, différentes longueurs d’onde caractérisant les Cette perception change à tout moment. Une photographie d’un paysage va être différente si elle énergies des différents photons. est prise au matin, à midi ou au soir. Un portrait sera également différent s’il est pris en extérieur, dans une salle éclairée par des néons ou avec une bougie. Le photographe doit comprendre, à défaut de maîtriser, la lumière et de connaître les différentes possibilités qu’il peut utiliser pour améliorer son environnement photographique. Pour cela, il doit savoir analyser la lumière grâce à : - La luminance - La concentration de la lumière - La couleur de la lumière Longueur d’onde domaine visible - Source Wikipédia

www.bolivier4.book.fr - www.barre-olivier.com www.bolivier4.book.fr - www.barre-olivier.com

46


Intensité FICHE PRATIQUE

FEVRIER 2011

ECLAIRAGE STUDIO

Fiche 01 p02

Chaque scène que l’on perçoit se caractérise par la luminance.

Luminance

Flash bol beauté

Flux lumineux Eclairement La source émet une intensité (Candelas cd). Elle rayonne un flux lumineux (Lumen lm). L’objet reçoit un éclairement (Lux lx) et réfléchit une quantité de lumière perçu par notre œil (Luminance cd/m²). Nous sommes directement liés, en photographie, à l’éclairement et à la luminance. Pour avoir une parfaite photographie, le film ou le capteur doit recevoir la quantité de lumière qui convient mais cette quantité dépend du sujet que l’on photographie et donc de l’éclairement de celui-ci. L’exposition sera différente, pour un même éclairement, si on photographie un lapin blanc ou si on photographie un lapin noir.

Flash parapluie

Flash boîte à lumière La dernière caractéristique est la couleur de l’illuminant (la couleur de votre source d’éclairage). Vous pouvez éclairer votre scène avec tout type d’illuminant allant de la bougie à la lampe « lumière du jour » et en passant par les néons, les ampoules etc. mais également en y incorporant des gélatines pour modifier, apporter de la couleur. Pour l’être humain, nous corrigeons automatiquement la couleur de la lumière « blanche ». A moins de comparer deux lumières blanches côte à côte, elles sont automatiquement les mêmes pour notre perception. Les appareils photos font également cette correction « automatique » mais est ce toujours fiable ? Le photographe doit apprendre à analyser la couleur de l’illuminant pour savoir quelle sera ‘la balance des blanc’ à utiliser.

Comme nous venons de voir, l’éclairement est important, il en résulte l’exposition que l’on doit choisir pour faire la photo. Cet éclairement peut être concentré (Lentille de Fresnel) ou diffus (Boite à Lumière). La concentration du faisceau lumineux est donc importante. Celle-ci sera à l’origine d’ombre dure ou non, de lumière crue et de lumière diffuse. En éclairage studio, nous trouvons toutes les sources de lumières possibles allant du faisceau concentré au La balance des blancs permet de dire à l’appareil faisceau diffus, nous permettant de jouer avec les photo que le blanc sera considéré comme blanc sous éclairages. une couleur d’illumination et donc l’appareil apportera les corrections sur les photographies (comme notre cerveau). Pour effectuer cela, nous nous sommes rapprochés de la physique et avons emprunté la méthode permettant de catégoriser les différentes sources de lumières (couleurs de Flash lentille de Fresnel lumières) fondée sur la température de couleur de cette source.

Prochaine Fiche : Retour en « Géométrie » Flash nid d’abeilles

Olivier Barré

47


48


Nicolas Photographe basé à Marseille Site : http://www.photographe-marseille-13.book.fr - Bonjour Nicolas. Photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? Bonjour Eva. Avant tout je tenais à vous remercier de me donner la chance de m’exprimer dans Shooting Mag. Pour répondre à ta question, la photographie était une passion qui est devenue mon métier. On rêve tous de faire un métier qui nous passionne et qui nous corresponde, néanmoins peu de gens, hormis les artistes, ne s’en donnent le droit. J’ai la chance d’avoir cette passion ardente pour la photographie et l’opportunité de faire ce métier. Alors pourquoi ne pas se lancer ? C’est ce que j’ai fait.

- Parle-moi un peu de ton parcours scolaire. Mon parcours scolaire ? Et bien il est plutôt hétéroclite dirons nous, avec toutefois un fil directeur : celui du corps. En effet, passionné de sport, j’ai tout d’abord réalisé des études pour devenir professeur d’EPS. Ces études furent extraordinaires car elles m’ont permis d’apprendre et de découvrir plus d’une quinzaine de sports. 49


C’est une grande école, où on ne cesse de découvrir des ressources intérieures, physiques et mentales. On apprend beaucoup sur soi. Briller dans les disciplines sportives c’était à l’époque mon moyen d’expression. Rien ne me rendait plus heureux et satisfait de moi-même que d’avoir fini premier et de recevoir les accolades de ses partenaires et les applaudissements du public. Aujourd’hui, c’est la photographie qui est devenue mon moyen d’expression privilégié. Après ces études, j’ai souhaité intégrer une grande école de commerce pour mieux comprendre les logiques marketing, media et événementielle. Cela m’a permis de m’ouvrir l’esprit et de raisonner tout autrement. Je suis donc aujourd’hui diplômé d’ESC Master Entertainment & Media. - Comment as-tu appris à faire de la photo ? Comme beaucoup de photographes devenu pros ces 5 dernières années, je suis un autodidacte. Le numérique permet aujourd’hui cela. Je ne m’en suis donc aucunement privé. J’ai appris en observant beaucoup les gens, le monde, les magazines photos, les books des photographes et des modèles. Mais surtout au fil des prises de vues. C’est en photographiant que l’on devient photographe. La photographie est pour moi un doux mélange entre passion, compétence et chance. La chance de pouvoir figer le temps, le talent du photographe résidant alors dans sa capacité à le sublimer en plus de le figer à jamais. 50


- Ton premier boîtier ? Le Nikon D3000. Sympa pour un premier boîtier reflex. Très bien pour l’apprentissage.

- As-tu un photographe de prédilection ? Oui, David Bellemère. Je trouve que la poésie et la vérité qui se dégagent de ses photos ressemblent à ce que je ressens. Je serais ravi de collaborer avec lui. Je lui ai d’ailleurs fait part de mes sentiments à l’égard de son travail. - Quel type de photos aimes ou aimerais-tu faire ? Pour moi, il n’y a rien de plus beau sur Terre qu’une femme. Mis à par peut être une femme devant un sublime soleil couchant. Je serais donc tenté de dire que j’aime et aimerais réaliser des photos avec des modèles et mannequins de talent mais surtout souriantes et non pas blasées. Mais peu importe le sujet à photographier, que ce soit un homme, une femme, un couple, une famille etc. je m’y emploie toujours avec la même passion. Mis à part cela, j’aimerais réaliser plus de photos scéniques, et travailler avec des coiffeurs, maquilleurs, créateurs de talent et des grandes marques.

51


- Comment se passe une séance photo avec toi ? Cela se passe merveilleusement bien, mais il faut plutôt demander cela à mes modèles. Une séance photo est avant tout une rencontre. C’est en grande partie la raison pour laquelle ce métier est enrichissant et épanouissant. En général, lorsque j’ai un shooting, j’associe souvent l’acte créatif photographique avec la musique, cela permet de créer une atmosphère douce où tout le monde est détendu et prêt à offrir le meilleur pour un même projet artistique. Pour les books modèles par exemple : tout d’abord, je choisis les tenues avec la modèle et je lui explique les grandes lignes de la séance. Ensuite, je segmente souvent le shooting en 3 parties en changeant 3 fois de décor, de vêtements ou les deux simultanément. J’alterne également la prise de vue flash et lumière naturelle. Je montre quelques photos au modèle au cours de la séance pour qu’elle ait un aperçu concret de notre travail. Et enfin la séance se déroule avec complicité, naturel et passion. Le modèle et moi avons un unique but commun, celui de produire de belles photos, tout ne peut donc se passer qu’à merveille.

- Comment sélectionnes-tu tes modèles ? A présent ce sont plutôt les modèles qui me sélectionnent que l’inverse. Néanmoins quand je sélectionne mes modèles c’est que j’ai un projet artistique bien précis en tête ou au contraire qu’un modèle m’inspire tout simplement. 52


- Quel matériel utilises-tu ? J’utilise principalement un boîtier Nikon D300s et plusieurs objectifs, flashs et accessoires.

- Comment gères-tu ton activité de photographe vis-à-vis de tes proches ? Je la gère bien, merci. La photographie est une passion et un métier à la fois. C’est donc parfois difficile de segmenter sa vie comme avec un travail à horaire fixe. Mais en même temps, c’est aussi cette liberté qui me plaît et me correspond.

- La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ? Elle m’apporte un réel épanouissement, donc je suppose qu’il faut répondre oui. J’ai toujours été rêveur et créatif, la photographie est pour moi un moyen de canaliser cette énergie créative. 53


54


- Que penses-tu de ceux qui désapprouvent la retouche ? Je pense que la retouche est un “ mal ” parfois nécessaire. La retouche réside dans la recherche de la perfection et je pense que tous les photographes sont perfectionnistes à un degré plus ou moins différent. La photographie doit apporter une part de rêve. Tout comme au cinéma, il y a des effets spéciaux, pourquoi n’y aurait-il pas d’effets spéciaux en photographie ? La retouche est un bon débat, je me suis d’ailleurs récemment posé la question de savoir si pendant un an des lois interdisaient de publier des photos retouchées, que seules les photos brutes seraient acceptées, comment la société réagirait face à cela ? Que dirions-nous en voyant des affiches publicitaires sans individus retouchés ?

Peut-être que cela ferait un bien fou à la société et que cela mettrait moins de pression à beaucoup de personnes qui complexent. L’imperfection et la perfection sont des notions subjectives. Elles ne sont donc pas forcément contraires. Libre à chacun de choisir le degré de retouche qu’il souhaite. Mais sans retouches il est aussi possible de faire beaucoup d’effets artistiques, et les détracteurs de la retouche pourraient même prendre ces effets pour de la post prod !

55


- Penses-tu qu’il existe une concurrence entre pros et amateurs ? Avec le numérique la différence entre un pro talentueux et un amateur talentueux ne se limite parfois qu’au fait que le premier gagne sa vie de la photo et que pour le second il ne s’agit que d’une passion. Que dire de plus ? Je dirais qu’il y a une concurrence saine.

- Penses-tu que les lois françaises protègent correctement nos œuvres photographiques ? Un oui relatif. Nous vivons dans un monde d’images. Une image peut être récupérée par quelqu’un d’autre à l’autre bout de la planète en un clic. Il faut simplement bien garder ses fichiers sources afin de pouvoir prouver que l’on est bien le seul et l’unique propriétaire de la photo. - As-tu un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui te tient à cœur ? Oui, j’en profite pour remercier une photographe de talent : Céline Chea. Je remercie également tous les modèles avec lesquels j’ai travaillé. Merci à vous pour votre confiance. Vive l’art ! Vive la photographie ! 56


www.bolivier4.book.fr http://bolivier4.free.fr/ shooting.olivier@gmail.com Rédacteur Shooting Magazine Droits et Devoirs du Photographe Je photographie tout, tout, tout… Avec cet article, je débute un cycle intitulé “ Je photographie tout, tout, tout… ” ayant pour objectif de faire un petit point sur les droits et interdictions que les photographes ont quand ils photographient et quand ils exploitent une photo.

57


Combien d’entre vous ont déjà entendu dire par des particuliers quand vous les photographiez, quand vous photographiez leur habitation ou leur jardin voir leur animal de compagnie : “ Vous avez mon autorisation ? ” ou “ J’ai des droits d’auteur sur votre photo ” etc. Voire des interdictions de photographier totales plus ou moins polies et plus ou moins violentes ? En les écoutant, les photographes débutants peuvent rapidement se dire que l’on ne peut rien faire en photographie sans avoir des autorisations avec soi et passer son temps à négocier pour réaliser une photographie. Personnellement, ce fut mon état d’esprit pendant beaucoup de temps avant que je mette mon nez dans les textes de lois. Heureusement, la France n’est pas les USA où tout le monde fait des procès à tout le monde. Les tribunaux déboutent de plus en plus (mais dans une certaine limite) les plaignants et mettent le travail d’auteur du photographe en avant. Un petit vent de liberté est venu m’inspirer de nouveaux projets à la lecture des dernières jurisprudences et un peu de bon sens de la part des tribunaux. Pour photographier des personnes et exploiter les photos, on convient qu’il faut une autorisation mais rien, en revanche ne doit pouvoir perturber le travail du photographe dans la capture des biens et des bâtiments. Hors, dans ce domaine,

58


les libertés du photographe vont être limitées par le droit des Propriétaires et du droit des Auteurs s’il s’agit d’œuvres. Une autorisation pour les bâtiments ? Pas toujours ! Pour photographier un bâtiment ou un bien, vous devez obtenir l’autorisation du propriétaire pour réaliser les photos, que ce soit dans un lieu ouvert au public ou dans un lieu privé d’un particulier. Un lieu ouvert au public ne veut pas dire lieu public comme les jardins municipaux, les bibliothèques, les mairies et les administrations, mais lieu privé ouvert au public. La nuance est très grande. Dans ce type de lieu, nous trouvons les musées, les châteaux, les abbayes, les métros, les parkings appartenant à des propriétaires, sociétés privées et qui les ouvrent au public, les magasins de commerce etc. Comme pour un lieu privé appartenant à un particulier, il vous faudra une autorisation du propriétaire pour réaliser des photos. Mais, l’autorisation n’est obligatoire que si vous désirez réaliser des photos dans les lieux privés (jardins privés, bâtiments privés). Si vous effectuez des photos à partir du domaine public, c’est à dire la rue, aucune autorisation n’est à demander. Vous avez le droit de réaliser votre photographie. En vertu de quelle loi va-t-on vous interdire de déclencher ? C’est une question à poser à votre interlocuteur quand vous allez vous faire alpaguer.

59


Vous avez donc le droit de photographier une maison d’un particulier à partir de la rue (domaine public) mais vous n’avez pas le droit de rentrer dans son jardin pour réaliser la même photo (respect de la vie privée d’autrui). Réaliser une photographie et la reproduire sans autorisation du propriétaire n’est pas répréhensible pénalement sauf en cas de violation ou d’effraction du domicile. En revanche, le propriétaire ayant subi un dommage, le responsable de l’exploitation de la photo pourra être civilement condamné à lui verser des dommages. Ceci est défini par l’arrêt de la Cour de cassation du 7 mai 2004 : “ Le propriétaire d’une chose ne dispose pas d’un droit exclusif sur l’image de celle-ci… Il peut toutefois s’opposer à l’utilisation de cette image par un tiers lorsqu’elle lui cause un trouble moral ”. Par cet arrêt, la Cour de cassation conditionne le refus du propriétaire à la reproduction de l’image (exploitation de la photographie) de son bien par une tierce personne quelque soit le mode d’exploitation qui pourrait en être fait, même dans un cadre commercial tant qu’il n’y a pas de trouble moral pour le propriétaire. Donc évitez de prendre des maisons en photo en indiquant la ville, la rue et le numéro, cela pourrait aider des malfaiteurs à réaliser un cambriolage, créant ainsi le fameux trouble moral. 60


ATTENTION : L’autorisation de prendre une photo dans un lieu par le propriétaire n’implique pas le consentement ultérieur à l’exploitation de la photographie. Surtout un usage commercial comme une carte postale. Il vous faudra avoir son accord par écrit. De plus, l’exploitation de la photographie ne devra pas excéder les limites de l’autorisation. Si le propriétaire autorise l’exploitation de sa photo pour une exposition, vous ne pourrez pas l’utiliser pour en faire une carte postale. Le droit d’auteur ! L’usage de l’image d’un bien patrimonial n’est pas couvert en général par la notion de droit d’auteur. Par contre, attention à l’utilisation que vous allez en faire car la publication d’une photographie d’un château, d’une maison (image prise de la voie publique) pourrait empêcher le propriétaire de vendre ses propres cartes postales, créant ainsi un préjudice matériel. De plus, faites attention à la photographie que vous aller prendre. Il y a énormément d’œuvres d’art architecturales tombées dans le domaine public mais vous pouvez rencontrer des œuvres architecturales contemporaines et originales qui sont protégées par la protection accordées aux créateurs. Ils demeurent libres d’autoriser la reproduction de leurs œuvres notamment à des fins commerciales.

61


La notion de droit d’auteur appliqué à des objets photographiés est complexe et la jurisprudence n’est pas claire. Il faut en principe l’autorisation des auteurs. Je me permets un avis personnel en me plaçant du coté d’un photographe amateur. Vous réalisez une photo d’une œuvre architecturale contemporaine et vous l’exploitez à des fins NON commerciales sans détériorer l’œuvre originale (Retouches photo, Titre ou Légende), le tout en citant le titre de l’œuvre photographiée et le créateur de l’œuvre. Va-t-on vous poursuivre en justice pour cela ? D’abord, VOUS avez réalisé une photographie avec un éclairage, un cadrage, une vision qui VOUS est propre. Vous exposez donc une photo qui est une œuvre de votre composition avant d’être l’œuvre du créateur de celle-ci. De plus, vous ne détérioriez pas l’œuvre originale mais la mettez en valeur et vous citez l’auteur original, sans porter atteinte à un trouble moral. De plus, vous n’exploitez pas votre photo à des fins commerciales. J’oserais vous dire que NON, vous n’allez pas vous voir attaqué en justice pour cela. L’auteur initial va devoir PROUVER que vous avez porté atteinte à son œuvre, à son intégrité et si vous n’en faites pas commerce et diffusion à grande échelle, aucun soucis. Par contre, vous décidez d’exploiter financièrement votre photographie, vous risquer de vous voir attaqué par le créateur de l’œuvre originale car vous exploitez une œuvre à lui par l’intermédiaire de la votre. A ce niveau, il vaut mieux vous rencontrer pour en discuter et partager l’exploitation dans un échange gagnant-gagnant : l’auteur de l’œuvre voit son travail valorisé et diffusé et le votre également. De même, si vous désirez diffuser votre photo dans un magazine sans demander vos droits patrimoniaux, il y aura trouble moral pour le créateur de l’œuvre s’il exploite de son côté sa propre photographie. Donc, avant toute chose, posez-vous LA question du trouble. Une autorisation pour les bâtiments ? Pas toujours ! (suite) Une discussion qui revient assez souvent au club photo suite à des concours photos est celle des photos dans les gares ou les métros qui sont classés E.R.P (Etablissement Recevant du Public) et régis par le Code de la Construction et de l’habitation. Aucun règlement ne définit le droit ou non de les photographier. C’est au titre de la prévention de la criminalité et du terrorisme que cette réglementation a vu le jour. Ce sont les arrêtés préfectoraux ou le règlement des sociétés d’exploitation qui vont définir cette autorisation. 62


Je vous conseille de vous rapprocher des préfectures ou des directions des sociétés d’exploitation pour leur demander le formulaire d’autorisation si vous désirez effectuer un travail d’auteur dans des gares ou des métros. Je vous encourage à faire un petit tour sur le blog de Joëlle Verbrugge : http://droit-et-photographie.overblog.com/article-photos-metrosgares-gare-a-vous48887876.html

Attention, avoir une autorisation pour réaliser et exploiter des photos dans un métro ne vous donne pas le droit d’exploiter les photos sur lesquelles apparaît le personnel du métro. Il vous faudra l’autorisation du personnel. Concernant les autres lieux, comme les cimetières, les lieux de cultes, les administrations, les sépultures, les musées etc., il vous faudra demander une autorisation pour réaliser un reportage photo et une autre pour l’exploitation des photos. Je parle ici de travail d’auteur avec reflex, trépied et de longues heures de travail dans ces lieux. Vous avez un compact, vous désirez faire un ou deux clichés ? Faites comme nos touristes : faites vos photos ! Pour conclure cet article, faites vos photos en vous posant quelques questions de bon sens : suis-je dans un domaine public ou privé ? Existe-t-il un règlement ? Vais-je provoquer des troubles si j’exploite mes photos ? Le jour où des propriétaires vous demandent des autorisations pour photographier des biens visibles de la rue, rappelez-vous de l’arrêt de la Cour de cassation du 7 mai 2004 : “ Le propriétaire d’une chose ne dispose pas d’un droit exclusif sur l’image de celle-ci… Il peut toutefois s’opposer à l’utilisation de cette image par un tiers lorsqu’elle lui cause un trouble moral ” 63


64


Rubrique Florent Vassogne http://www.efelo.book.fr/ Rédacteur-Correcteur-Réviseur Magazine SHOOTING Chapitre VI I have a dream… Une fois n’est pas coutume, j’avais envie, pour ce sixième chapitre des Carnets de me projeter dans l’avenir. De scruter avec anticipation ce que pourrait être la journée d’un photographe dans 30 ans. Les personnages et les situations de cette fable étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations déjà existantes ne saurait être que… volontaire. 15 février 2041 6h00. Nuit trop courte. Encore. Un café serré. Toujours. Je ramasse la dizaine de tirages 30 x 40 imprimés à l’ancienne pendant la nuit. Je sais que je ruine mon temps et mon argent à tirer ainsi… Qui aujourd’hui prend encore la peine de tirer ses photos sur “ papier ” ? Quelques fous nostalgiques comme moi… désabusés de cette vie qui a désormais dématérialisé tout ce que nos doigts d’enfants pouvaient autrefois toucher, caresser avant de voir. Certains de ces enfants ont vieilli mais sont toujours prêts à claquer quelques 65


centaines de dollars pour pouvoir à nouveau caresser ces papiers de leur enfance. Sentir les pigments encore frais… comme un parfum d’oubli. J’arrive tout juste à gagner 10 dollars sur un tirage. Parfois 20.

6h30. Je me logue sur mon compte d’agence. Celui qui me procure mon “ salaire ” officiel. 8 dollars de vente cette nuit. Une bonne nuit. Une dizaine de mes images ont été virées de la banque d’images. “ Pas assez rentables ”. Je viens pourtant de les imprimer cette nuit. La vie online d’une image est parfois plus courte que la fraction de seconde qu’il a fallu pour la prendre. Certains clients qui les achètent exigent même un suivi MAJ des images acquises. Pour faire simple, l’image d’un paysage urbain qui leur sert pour une pub doit être constamment remis à jour et retouché pour refléter la réalité au grès des destructions et des nouvelles constructions. Un travail de taré. Qui rapporte juste le droit de se faire engueuler au tel régulièrement. 66


7h30. J’ai fait le check up du matériel pour aujourd’hui. Le boîtier chargé. Un capteur de 50 Mpx dessus. Vu le taf, ça suffira. Un zoom 10-400mm aussi. Au menu matinal, trois expertises photos à faire. Un cambriolage dans une joaillerie du Vème. Une série de clichés pour la vente d’un apart dans le IXème et une scène de crime passionnel à Clichy. Le tout pour 60 dollars. Nets. Chasseur de primes photo, mercenaire de l’image… Peu importe le titre. Je gagne ma vie comme ça. 12h30. Voilà c’est fait. Le temps d’envoyer les clichés aux différents clients. Clichés automatiquement effacés. Je n’ai aucun droit sur ces images. Mon nom n’apparaîtra pas non plus. C’est un pacte. Quelques dollars contre l’anonymat le plus total. Au moins, personne ne risque de me voler ces photos. Elles ne m’appartiennent déjà plus. Je file déjeuner chez l’Indien.

67


13h00. Le temps de récupérer deux objectifs old school en réparation et je file à l’Agence. Réunion au sommet. Un reportage photo de 4 jours à la frontière chinoise à la clé. Ok c’est la guerre là-bas. Mais le salaire fait oublier les risques probables. Ils n’envoient plus de journalistes sur les conflits. Trop de prises d’otages. Trop cher. Ils préfèrent le freelance… payé après coup. Si tu reviens pas… Tant pis. Si tu reviens… jackpot. On est quatre sur le coup. Je sais que j’ai peu de chances d’avoir le job. Mon dernier reportage remonte à trois ans. Mon boîtier aussi. Je me fais vieux finalement. 15h00. Je reste. Je serai moins riche mais au moins en vie. J’ai quand même un sale goût de déception dans la bouche. Qui disparaît vite. Je passe à l’apart prendre mon vieux Rolleiflex SLX. On ne trouve quasiment plus de film. Je l’ai modifié avec un ancien capteur de moyen format. Je respire. Cet après midi je vais enfin faire de la photo. Elles ne me rapporteront rien. Elles ne seront prises que pour elles-mêmes. L’art n’est plus vendeur depuis longtemps. Le nu encore moins. Les expos se font souvent underground pendant que la connerie pudibonde s’étale en surface. 15h30. Je retrouve Claire et Sacha. Nous tirons les stores. J’installe deux éclairages discrets. De la recup mais ça tient. Le temps se suspend pendant que nous partons tous les trois au pays des Mille et une nuits. C’est le sujet en clair-obscur de nos “ ébats ” photographiques depuis quelques temps. Nous espérons pouvoir monter une expo papier d’ici deux mois. Une expo au grand jour même. Si on obtient les autorisations d’affichage. 19h30. L’agence m’appelle. Pour se faire pardonner mon éviction de la lune de miel chinoise ils me proposent deux missions très bien payées ce soir. Deux mitraillages photo dans des soirées huppées, au Queens et au NeoArt. Je suis pas couché. Je déteste ces coins là. J’ai toujours préféré les soirées intimes privées aux soirées privées d’intimité. Mais je prends quand même. 68


2h00. Rentré. Je devrais me coucher mais je tiens avant à m’évader en orient. Quelques sélections de photos. Et je lance les impressions. Je ne retouche plus. Je n’ai plus les moyens de payer les softs “ d’embellissement ” numériques. Surtout depuis que les droits d’une photo retouchée appartiennent en partie désormais à l’éditeur du soft utilisé. Et puis Claire et Sacha ne méritent pas un tel sort. Leurs regards n’ont besoin d’aucun artifice pour nous entraîner vers la beauté. Et je suis heureux d’en être le passeur. Offrir cette beauté aux yeux de ceux qui voudront bien lever le nez, quitter un instant les écrans quotidiens à travers lesquels ils imaginent “ voir ” le monde. Au diable la réalité augmentée. L'art et rien que l'art, nous avons l'art pour ne point mourir de la vérité. Friedrich Nietzsche Florent Vassogne pour Shooting Mag 69


70


Stenn Mac Velann Mannequin basé à Lyon http://www.stennmacvelann.book.fr/ - Quelles sont les raisons qui t’ ’ont amené à poser ? C'est vers l'âge de 15 ans, lorsque j'étais au lycée, que je me suis intéressé au milieu de la mode et en particulier aux photos de mode. Chaque nouvelle tenue que j'achetais, était pour moi l'occasion de prendre la pose et d’observer le résultat ! Voyant cela, ma famille m'a vivement encouragé à me lancer car, selon elle, j'avais toutes mes chances. Je me suis donc mis en route et j'ai réalisé mon premier book pro qui m'a permis d'entrer dans une agence.

71


- Quelle importance a pour toi la photographie ? Hormis le fait que c'est un passe temps qui me plaît énormément, la photo me donne de l'assurance, de la confiance en moi. Cela me procure un réel plaisir et surtout, cela me permet de faire de nouvelles connaissances toujours plus variées et enrichissantes.

- Comment se passe une séance photo avec toi ? Avant et pendant le jour J. La plupart de mes séances photos se passent plutôt bien. Lorsqu'un shooting est prévu, le photographe ou l'agence me contacte en me faisant part du projet et nous fixons les conditions. Si je suis d'accord, nous prenons le RV. Avant le jour J, je ne suis absolument pas stressé, au contraire, même plutôt enthousiaste. Le jour venu, je fais connaissance avec le ou la photographe, puis vient la séance habillage, coiffage, maquillage. En général tout va assez vite, ayant le privilège d'être “ photogénique ” et de trouver aisément LA pose recherchée, l'expression du visage attendue par le ou la photographe.

- Quels types de photos aimes ou aimerais-tu faire ? J'aime beaucoup les photos de mode pour un genre vestimentaire associé à des marques connues par exemple. J'apprécie également les photos plus originales et artistiques basées sur différents thèmes, voire même des photos retouchées qui offriront un environnement mystérieux ou fantastique. Ceci dit, je n'ai pas eu encore l'occasion d'en avoir pour mon propre book. De la même manière, je n'ai pas beaucoup de photos en duo ou en groupe. J'espère participer à de tels projets prochainement. 72


- Comment gères-tu ton image de modèle vis-à-vis de tes proches ? Ma famille est plutôt fière de ce que je fais, on attend toujours avec impatience mes nouveaux clichés. Je suis souvent félicité par les miens. Pour ce qui est de mes amis, les filles apprécient aussi beaucoup en général mes photos. Elles y apportent leurs commentaires et désirent connaître mes nouveaux projets. Quant aux garçons, eux, sont plus détachés et ne font pas ou peu de commentaires.

- Cesserais-tu ton activité de modèle pour une femme ou encore en contrepartie d’ ’un super job ? Je tâche de mettre un bon équilibre dans ma vie et j'essaie d'harmoniser au maximum en répartissant mes différentes activités (pros et persos). Mon futur métier devrait me permettre d’avoir la liberté de gérer mon emploi du temps, donc de continuer dans le sens de l'harmonie et de l'équilibre entre mes obligations et mes passions. Je n'ai pas été confronté au fait qu'une fille n'aime pas ma passion. Si cela devait arriver, je me dirais qu'elle ne m'aime pas suffisamment pour être aussi sectaire. Par conséquent, notre relation n'irait pas plus loin.

73


- Tu as un physique de rêve. Est-ce dû à une hygiène de vie particulière ? On peut penser qu'avec un physique agréable il est facile de devenir mannequin. Mais il faut savoir qu'il n'y a pas que ça. Cela demande beaucoup d'ambition, de volonté et surtout une discipline rigoureuse envers soi même. Le corps doit aussi être parfait et cela se travaille énormément, au prix de sacrifices alimentaires et d'exercices physiques réguliers. Mon premier contact avec une agence a été favorable à la condition que je m'étoffe et que mes mensurations au niveau de la carrure augmentent. J'ai donc dû pratiquer le sport assidûment afin d'atteindre ce nouvel objectif. Actuellement je pratique le fitness pour m'aider à sculpter mon corps.

- Comment te vois-tu dans dix ans ? Dans 10 ans… J'espère que j'aurai profité pleinement de ma vie de jeune adulte : d'abord finir mes études, trouver un bon job, voyager, faire de nouvelles rencontres, avoir eu de belles expériences dans le mannequinat. J'envisage aussi l'étranger pour y vivre et y intégrer de grandes agences internationales. J'espère garder une place dans ce milieu et pourquoi pas des expériences TV ou cinéma ! - As-tu un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui te tient à cœur ? Je suis quelqu'un d'ambitieux et j'aime avoir des projets nouveaux pour lesquels je mets tout en œuvre afin d'aboutir. Lorsque vous avez un objectif, une ambition ou simplement une envie, surtout ne pas se décourager et mettre toute son énergie afin d'y parvenir. Rien n'est impossible, cela dépend d'abord de vous ! Tel serait mon message. - Et pour finir et t’ ’embêter un peu : - Ton livre de chevet ? Bernard Werber, “ Les Thanatonautes ”. 74


- Un photographe ? David Lachapelle pour son originalité. - Une ville ? Los Angeles, la ville typique du rêve américain ! - Ton plat préféré ? Les ravioles natures avec une sauce 3 fromages !

- Merci à toi. Eva L. pour Shooting 75


Stéphane Branger

- Bonjour Stéphane. Photographe c’est votre métier ou bien est-ce un hobby pour vous ? Bonjour Eva. Ce n'est malheureusement pas mon métier, mais dire que la photo n'est qu'un hobby pour moi serait un peu réducteur vu le temps et l'énergie que je déploie pour cette passion. C'est un métier où il est très difficile de trouver sa voie et avec l'apparition du numérique il y a quelques années les professionnels ne voient plus trop l'intérêt de louer les services d'un photographe d'où la difficulté à en vivre. Ils préfèrent réaliser leurs photos en interne et on assiste, je trouve, à une baisse de la qualité des photos présentées au public. Je me rappelle une personne pour laquelle j'avais réalisé le book de son fils pour un casting auprès d'une marque

76


connue de vêtements pour enfants sur Internet, qui était revenue vers moi pour me demander des photos moins professionnelles car cela ne collait pas avec la charte photo de cette entreprise. Et effectivement celle-ci présentait sur son site web des photos que je ne m'aventurerais pas à commenter. Aujourd'hui, avec le numérique, le marché est saturé et ce n'est pas par la qualité des photos que l'on arrive à percer mais par les relations que l'on arrive à nouer. Le relationning est devenu plus important que la technique et la créativité. Vous n'avez qu'à ouvrir n'importe quel magazine féminin pour vous rendre compte de la faible qualité des photos.

Sans parler de ces banques d'images sur internet où les photos sont bradées et où finalement c'est le site web qui gagne de l'argent et non le photographe. Maintenant, cela doit, je pense, répondre aux attentes du public, mais ma conception est différente. Quand je vois une photo, j'ai envie de voir plus qu'une photo, j'ai envie qu'elle me transporte dans l'imaginaire du photographe, je veux y voir une œuvre d'art au même titre qu'une statue de Rodin par exemple.

77


- Parlez-moi un peu de votre parcours scolaire. Pas grand chose à dire et à voir avec la photographie, j'ai fait des études d'ingénieur qui me permettent aujourd'hui d'avoir un travail très intéressant, mais malheureusement peu en rapport avec ma passion de la photographie mais il me permet de financer cette activité. Par contre, mon activité professionnelle me permet de beaucoup voyager à travers le monde et de ramener des clichés d'exception qui sont reconnus et de temps en temps utilisés dans mon entreprise pour leur travail de communication.

- Comment avez-vous appris à faire de la photo ? En autodidacte et en apprenant beaucoup de mes erreurs. J'ai commencé il y a de nombreuses années en argentique, puis avec le numérique est venu le travail sur l'éclairage studio. Ma première séance studio fut catastrophique au niveau du rendu, mais c'est ce qui rend l'art de la photographie intéressant car la progression est constante. Aujourd'hui, si je pense avoir une bonne maîtrise de la lumière, il y a encore beaucoup de voies à explorer et beaucoup à apprendre en terme de créativité autant d'un point de vue du travail sur les couleurs que du scénario ou de la composition d'une photo. Je compare souvent et volontiers la photo au travail d'un peintre, qui compose sa toile, choisit ses lumières et ses couleurs et cherche à exprimer quelque chose au travers de son œuvre. 78


.C'est vraiment cela qui me passionne dans la photographie : la recherche artistique et pouvoir donner à la personne qui la regarde une vision atypique. Je me considère plus comme un technicien de l'image que comme un artiste mais si j'arrive à faire qu'une personne reste plusieurs secondes devant une de mes photos sans trop arriver à comprendre pourquoi son attention est captée de cette manière alors, c'est gagné pour moi.

- Votre premier boîtier ? Ce n'était pas un reflex, mais un petit compact que m'avaient donné mes grands parents et avec lequel j'essayais déjà de faire des photos atypiques. Pour moi, le premier appareil qui a vraiment compté était un reflex argentique de marque Canon que mon père m'avait laissé à l'occasion d'un nouvel achat comme cela arrive souvent dans les familles. C'est vraiment avec cet appareil que le virus de la photo a pris sur moi. Sa polyvalence et sa souplesse d'utilisation me permettaient de réaliser des photos que je n'avais jamais pu réaliser jusque là, comme des contre jours, des photos en infrarouge, des poses longues, des filés etc.

79


- Comment gérez-vous votre activité de photographe vis-à-vis de vos proches ? Clairement, cette activité me prend beaucoup de temps mais j'ai la chance de pouvoir aménager mon emploi du temps en semaine pour me consacrer à ma passion. Maintenant, là où des personnes regardent la télé pendant de longues heures ou vont assister à des matchs de foot, moi je fais de la photo !

- Parlez-nous maintenant de cette série que vous nous présentez. Je souhaite vous présenter ici 2 séries, qui ont toutes deux rapport avec la danse. Pour moi, l'expression du corps en photographie est quelque chose de fantastique. La photo étant une sorte d'arrêt sur image, elle permet de capter des instants, des poses, des expressions que l'on ne peut pas saisir dans l'intensité du mouvement. Le mélange de la photo et de la danse donne une dimension supplémentaire à cet art. Cette dimension est insaisissable lorsqu’il est regardé habituellement dans son exécution. Prendre une photo de danse, c'est regarder autrement une scène qui, lorsqu’elle est en mouvement perd à chaque instant un peu de son éclat, de sa profondeur, de son intérêt. Chaque image extraite et découpée de ce film est différente et possède sa propre saveur, son identité, et ses propres sensations.

80


Sur la première série, ce qui est intéressant, c'est la manière dont la poussière suit le mouvement du corps de la danseuse et qui transforme l'air autour d'elle comme un liquide où elle semble évoluer et dessiner, par son mouvement, des formes évoquant pour l'une, des ailes de papillon, pour l'autre, une nage ou encore une crinière de fauve. Sur la deuxième série, c'est plus un travail sur la couleur et la lumière dont il s'agit. L'idée de base était de partir sur du sépia, mais j'ai toujours eu beaucoup de mal à éliminer toute nuance de couleur dans mon travail photographique. Donc, après beaucoup de recherche, j'ai réussi à trouver un compromis entre un sépia très contrasté et une opposition des couleurs. A noter sur ces deux séries que, sans mon modèle Fanny et son soucis de la perfection dans l'art de la danse, rien n'aurait été possible. C'est en grande partie grâce à son talent que ces photos sont aussi belles et réussies (modèle: Fanny Coulm).

- Merci. Eva L. pour Shooting mag 81


82


NQV Photography

http://www.nqvphoto.com - Bonjour. Photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? C'est un hobby à la base. Il le reste, même si parfois j'ai des commandes. Je suis auto-entrepreneur.

83


- Parle-moi un peu de ton parcours scolaire. Médiocre dans les matières littéraires, donc j'ai opté pour la filière scientifique.

84


- Comment as-tu appris à faire de la photo ? Une seule règle : shooter encore et toujours. Le numérique aide beaucoup en cela car le déchet revient moins cher qu'en pellicules. Les différentes communautés en ligne aident à progresser. Très pratique le web en cela. L'essor des nouvelles technologies a permis d'augmenter le niveau général en photo. C’est ce que me disait un photographe " né en argentique ". 85


- Ton premier boĂŽtier ? Le Canon 400 D. - As-tu un photographe de prĂŠdilection ? Zemotion alias Zhang Jingna.

86


- Quel type de photos aimes ou aimerais-tu faire ? J'apprécie tout style en rapport avec l'être humain, que ce soit mode, portrait, sport, mariage. Mes prochains thèmes : de la mode avec un environnement grandiose, féérique.

- Comment se passe une séance photo avec toi ? A la base la photo est un hobby, aussi je ne souhaite pas me prendre la tête. La séance se déroule dans la bonne humeur, tout en demandant aux différentes parties (modèle, assistant, mua) de l'implication. Le résultat compte.

87


- Comment sélectionnes-tu tes modèles ? C'est une question de feeling et non un critère en particulier, sauf pour des thèmes bien précis. Je travaille sur plusieurs séances en général avec le même modèle. Je les trouve via différents canaux : book.fr, agences, relations ou par Facebook dernièrement !

88


89


- Quel matĂŠriel utilises-tu ? Un Canon 5D mark II, des cobras et un kit ranger quadra.

90


- Comment gères-tu ton activité de photographe vis-à-vis de tes proches ? Ils savent que la photo est une passion. Bon, elle me prend un peu trop de temps !

91


92


- La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ? Je n'irai pas jusque là mais si demain j'arrêtais de photographier, il y aurait un manque.

- Que penses-tu de ceux qui désapprouvent la retouche ? C'est un parti pris que je respecte, comme ceux qui désapprouvent l'utilisation du flash et ne jurent que par la lumière naturelle. Du moment qu'on se fait plaisir, c'est le principal. - Nombreux sont ceux qui se disent photographes à partir du moment où ils acquièrent un APN. Que dirais-tu à ces derniers ? Il y a X millions de conducteurs en France, je ne pense pas qu'il y ait autant de Fangio. A la différence de l'auto, se prendre pour un photographe a des conséquences moins lourdes, donc si ça leur fait plaisir... Je n'ai rien à dire.

93


- Penses-tu que les lois françaises protègent correctement nos œuvres photographiques ? A l'heure de la mondialisation, de l'internet, où les images sont visibles de n'importe quel endroit, c'est délicat de parler de loi française.

- As-tu un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui te tient à cœur ? Meilleurs vœux, plein de bonnes choses, et plein de photos ! Bonne année !

- Merci à toi. Eva L. pour Shooting mag 94


95


96


Ce mois ci je vous emmène visiter le parc national de Yellowstone aux USA, avec un superbe reportage signé Jif. Pour voir ses travaux c’est ici :

http://jifphotographia.viewbook.com/ Mais tout d’abord une présentation de l’artiste : Ayant une formation scientifique bio-médicale mon premier contact avec la photographie fut par nécessité, afin d’illustrer ma thèse. C’était de la microphotographie. Ce fut pendant quelques années ma seule production photographique pour l’iconographie de travaux, articles scientifiques et thèses. C’est plus tard, il y a une quinzaine d’années, au retour d’un voyage en Ecosse, que voyant les photos prises par mon épouse avec un compact argentique que l’envie de faire mes propres photos survint. Grand amateur de voyages j’ai naturellement été attiré par les paysages et les architectures. J’ai donc pris conseil pour le choix d’un appareil et j’ai investi dans un Ricoh GR1, compact à focale fixe de 28 mm qui ouvrait à 2,8. 97


J’ai véritablement appris la photographie avec lui. Petit, il était souvent dans ma poche et la qualité optique était au rendez-vous. Je ne faisais que de la diapo. Quelques années plus tard je suis passé au reflex, d’abord un seul boitier chargé en diapos puis un second chargé en négatif plus sensible que la Velvia, diapo qui avait ma préférence. J’ai fait quasi-exclusivement de la diapositive pendant une dizaine d’année. Je suis passé au reflex numérique tardivement mais j’ai assez tôt numérisé mes diapos avec un Coolscan ce qui m’a permis rapidement de me familiariser avec l’image numérique et Photoshop. Ayant fait mes premiers pas photographique avec une seule focale, je reste fidèle, à l’exception d’un 80-200 2,8 que j’utilise finalement assez peu, aux focales fixes. Et c’est avec un 50 mm 1,4 que je produis le plus. J’ai également un 20 mm 1,8 et le merveilleux 105 mm macro de Nikon. Je crois que les focales fixes sont une école irremplaçable obligeant à se déplacer pour trouver le cadrage et la distance optimaux. Je le conseille aux jeunes mais j’ai souvent un refus poli. La mode est au zoom à amplitude extrême, le “ tout en un ”, qui n’est pour moi que “ mirage ”. Mais ce n’est pas ici le propos. Au départ autodidacte, dévorant livres techniques et d’auteur, j’ai suivi il y a quelques années une formation au Centre Iris pour la Photographie à Paris

98


où j’ai fait la connaissance de grands professionnels. J’ai pu ainsi parfaire mes connaissances et découvrir d’autres techniques : le développement, le tirage, le moyen format et la chambre. Aujourd’hui trois grands thèmes photographiques partagent ma production. La photographie de modèles, le monde végétal et les voyages. Je fais généralement deux voyages par an. En 2009 je suis parti aux USA découvrir le Parc National du Yellowstone, une merveille de la nature, sujet de ce portfolio.

99



101


Situé au nord-ouest des Etats-Unis il se situe principalement dans l’état du Wyoming. Ce nom provient de la teinte particulière de la roche que l’on peut voir dans le grand canyon de la rivière Yellowstone. J’y suis resté une semaine, en juin, avec un petit crochet par le Parc du Grand Teton tout proche. J’ai été totalement séduit par les couleurs qu’offre cette nature, obtenues par les réactions chimiques et surtout par les bactéries qui vivent dans cet environnement très hostile, et qui passionnent les scientifiques. Par instants il existe une sensation d’un autre monde ou de fin du monde. Arbres calcinés, geysers, fumeroles, nuages de vapeur d’eau, odeur de souffre, constructions cristallines font de ce coin des USA un endroit unique où le magma est proche de la surface terrestre. Il existe également de magnifiques cours d’eau où la pèche à la mouche est reine. On note également une grande richesse en espèces animales, relativement accessibles. Avec un peu de chance et de patience l’ours sera peut-être au rendez-vous avec cependant toutes les précautions d’usage surtout en début de saison où la faim le pousse vers l’homme.

102


103



Mes photographes de prédilection sont ceux du National Geographic pour ce qui est des photos de nature. J’aime également beaucoup Horst Hamann et notamment son livre “ Vertical View ”, qui montre tout le talent de cadrage de cet auteur. Dans le domaine de la mode ma préférence va à Patrick Demarchelier. Enfin Je reste très influencé par le style Harcourt. Mes projets se tournent résolument vers le végétal et la macrophotographie. Enfin très attiré par l’univers du célèbre dessinateur Luis Royo je commence à me lancer vers le graphisme à partir de mes propres photographies, nécessitant un long travail sous Photoshop. 105


Eva L pour Shooting mag 106


107


108


Rubrique Eva Lesalon http://www.evalesalonphotographies.book.fr http://www.evalesalon.net/ Rédactrice en chef du Magazine SHOOTING

Nous vivons une époque formidable. Alors que des peuples se libèrent et s'émancipent de la dictature en s'échappant d'abord par la fenêtre des réseaux sociaux, avant de se réunir comme un seul homme sur les grandes places de la nouvelle Résistance, ce sont ces mêmes réseaux sociaux, et plus particulièrement Facebook pour ne pas le nommer, qui jouent le mauvais rôle du sécateur en supprimant à la volée et de façon arbitraire des dizaines de profils d'artistes et de photographes au nom du respect de la moralité.

109


Prise de liberté d'un côté, excès de censure d'un autre constituent les deux extrêmes d'une même plateforme, les pôles opposés d'un Monde manichéen. Car si des révolutions sont désormais en marche, si l'on s'immole par le feu c'est bien parce que l'on interdit. A tout bout de champ. Dans un domaine plus futile, celui de l'expression artistique, le phénomène est identique. Depuis quelques années, les créateurs comme les publics subissent de plein fouet un retour du puritanisme triomphant. Et les réseaux sociaux, dont nous faisons tous usage au quotidien, se présentent comme les porte-étendards de ce monde “ convenable ”, de 7 à 77 ans. Les créateurs de Facebook sont pourtant les fils des Punks de 77 et néanmoins Never Mind The Bollocks, l'underground ne passera pas ! Alors “ ils ” interdisent nos little brothers, au prétexte de mieux répondre à nos désirs ici et maintenant. En temps réel. Pour mieux placer leur rêves mercantiles, ceux-là effacent systématiquement les traces, conjurent les manifestations, réprouvent les sentiments “ non standards ”, que les robots indexeurs des bases de données ne peuvent attribuer à un message publicitaire contextuel. 110


Ainsi les représentations de l'Amour, même soft, même “ bon enfant ” sont systématiquement mises à l'index. De façon électronique, indolore et pourtant, impitoyable. Ce sont nos sentiments qui nous sont reprochés, tout comme leurs expressions graphiques. Il est déconseillé de partager un baiser. Même léger. Désormais sur Facebook et Myspace : exit le corps dénudé. A mort l'Amour mis à nu. Au bûcher l'érotisme assumé. Au cachot, les héritiers du Cabaret et du Burlesque. Dali et Gala ne reconnaîtraient pas leur progéniture. Celle qui invente de nouveaux algorithmes afin de réenchanter notre quotidien sous forme de recommandations pertinentes et ultra ciblées.

111


Au pays de l'Oncle Sam, des pieds nus féminins sont à la limite du convenable. Mais qu'ils portent une paire de Nike et tout rentrera dans l'Ordre. L'Ordre Juste des mots, des images, des désirs, des besoins, des envies. Dans un monde à la Shrek, fait d'animations et de produits dérivés, l'Amour et ses manifestations artistiques ont-ils encore leur place ? Un Amour assumé comme un Crève Cœur, exhibé comme un sein. Jeté, collé sur un wall, noyé dans le fil d'actualité.

Alors oui, on peut tout interdire. Couper les flux, supprimer les profils, atomiser les albums photos. Punir les sentiments. L'Amour, finalement, parce qu'il n'a pas de prix, parce qu'il est le fruit de l'inné doit être mis sous clé. Car l'Amour est dangereux. Eva Lesalon & Jean Fabien Photos © Eva Lesalon 112


Rubrique Eva Lesalon http://www.evalesalonphotographies.book.fr http://www.evalesalon.net/ Rédactrice en chef du Magazine SHOOTING

De plus en plus présent dans les magazines photo, le graphisme y a-t-il vraiment sa place ? Nous sommes en droit de nous interroger à ce sujet. Photographe et graphiste sont bien deux métiers différents mais avec pour point commun la création. Où s’arrête le travail du photographe et où commence celui du graphiste ? Un graphiste est un professionnel de la communication qui conçoit des solutions de communication visuelle. Il travaille sur le sens des messages à l'aide de formes graphiques qu'il utilise sur tous types de supports. Ses connaissances reposent sur la typographie, l'usage des signes et des images, l'art de la mise en page. Le graphiste peut s'exprimer dans le domaine de l'imprimé (édition), de l'interactivité (web, multimédia), de l'illustration ou de l'animation (motion design). A ne pas confondre avec l’infographiste. Le photographe est celui qui “ prend ” une photographie avec un appareil photographique. Il en est généralement considéré comme l'auteur parce qu'il en construit l'apparence comme tout artiste. Dans les deux cas, autant pour le photographe que pour le graphiste, il y a une préparation, une réflexion, une mise en scène, donc de la créativité pour obtenir un résultat final qui, pour les deux métiers, est figé dans le temps. Faisons le point avec mon ami Jean-Fabien, correspondant pour Shooting mag. 113


LES ARISTOGRAPHES L'avènement du numérique et la puissance des outils actuels, tout comme leur facilité d'utilisation, prêtent parfois à confusion. Sur les termes, les métiers et les usages. Et le phénomène d'abolition des frontières entre les pratiques amateurs et professionnelles, autrement appelé " rapport Pro / Am ", décloisonne encore un peu plus les univers et sème la zizanie à propos de qui fait quoi et qui est qui. Il n'est pas rare désormais d'assimiler de la retouche photo à du graphisme ou de penser que seul Photoshop est à même de répondre aux attentes et aux besoins des photographes en termes d'editing. Or, il n'en est rien. Prenons le cas du graphiste. Il peut, à l'instar d'un Franck Loriou, pratiquer la photographie avec talent et excellence mais son cœur de métier ne se situe pas là. Un graphiste intervient sur une problématique d'ensemble. La photographie n'est alors qu'un des éléments, parmi d'autres, au moment où il s'agit d'établir un cahier des charges, de penser l'identité visuelle d'une marque ou de créer et / ou réaliser un support de communication telle qu'une plaquette, une pochette de disque dans le cas de Loriou, un argumentaire marketing ou un magazine. JAMAIS PLUS La typographie et son bon usage priment souvent sur l'image elle même, en termes de travail iconographique. L'art ou la science du graphiste, en sa qualité de designer reste de savoir aménager les volumes et les espaces entre différents éléments constitutifs d'un médium final. La photographie, bien que prépondérante dans sa capacité à impacter l'œil et à apporter du sens ne sera validée que dans son rapport à cet "ensemble". Le graphiste n'a d'ailleurs généralement pas pour mission d'intervenir en profondeur sur un fichier photo. Ce dernier doit lui être livré optimisé (jpeg basse résolution pour le placement en prémaquette et Tiff 250 / 300 DPI pour le master) et validé par une étape de DA qui précède le montage final du produit. Au pire se contente-t-il d'un léger recadrage ou d'une correction des niveaux de contrastes. Jamais plus.

114


On est donc loin, très loin, de la pratique de la photographie. D'autant que les outils du graphiste - sa Sainte Trilogie - n'intègrent Photoshop qu'aux côtés d'Illustrator et de InDesign ou d’XPress. Le célèbre logiciel de retouche d'image de chez Adobe n'étant qu'un support d'appoint.

PHILOSOPHIE D’APPROCHE Nous ne sommes pas dans les mêmes métiers, bien qu'ils appartiennent à une chaine que d'aucuns baptisent "chaine graphique". Et qui, de la conception d'un projet à sa livraison au client, implique plusieurs corps de métiers distincts quoique connexes. Mais la pratique de l'editing dans le domaine de la photo entraîne ellemême une certaine confusion entre ce qui est de l'ordre de la retouche ou de ce qui ne l'est pas. Corriger c'est "modifier en apportant des améliorations, ajuster, corriger", nous dit le dictionnaire. En cela, tout devient alors "retouche", dès lors qu’il s’agit d’ajuster un contraste ou une mesure d'exposition. Mais il y a tout même une certaine différence entre le fait de remodeler le visage d'un mannequin du tout au tout, en exploitant la puissance de la palette des outils Photoshop, et celui de lisser une simple aspérité ou de lutter contre le grain d'une image réalisée en basse lumière à 3200 ISO. C'est une question de philosophie d'approche. Car il ne faut pas voir Photoshop comme une fatalité ni comme l'Alpha et l'Omega de l'editing. D'autres solutions puissantes et (plus ou moins) intuitives s'offrent à vous. Certaines, telles que Lightroom d'Adobe réconcilient des défenseurs de la photographie numérique avec les pratiquants de l'argentique – à l’exigence tatillonne - aux moments du développement en chambre noire de leur film et du tirage à l'agrandisseur de leurs clichés. Oui, il est possible de faire coexister deux mondes, deux technologies, deux méthodes !

115


RÉINVENTER DES MONDES Tout est question d'état d'esprit, et Lightroom, qui n'a rien à voir avec une sorte de Photoshop light, recrée à l'écran des conditions très similaires à celles du labo. Ne comptez pas ici "recréer" une photo a partir d'un fichier RAW, ni même transformer votre cousine acnéique en modèle L'Oréal. Lightroom n'est justement PAS Photoshop et s'adresse avant toute chose aux photographes qui souhaitent sublimer leurs clichés sans les "réinventer" pixel par pixel. L'abord du logiciel, sa prise en mains immédiate et intuitive sont à même de réconcilier les anciens et les modernes.

Mais il est vrai que "la photographie" est une galaxie composée d'autant d'étoiles que de vastes Mondes. Alors en effet, pour d'autres artistes, ceux d'ailleurs que l'on assimile parfois à tort à des graphistes, l'usage de Photoshop fait partie intégrante de leur expression, libère leur créativité. Ils se reposent sur ce phare de la retouche non pour éliminer quelques points noirs ni pour faire disparaître une peau d'orange disgracieuse, mais pour réinventer des mondes ou un vocabulaire visuel, à partir de clichés. Ceux-là, à l'instar de Julot Bandit, s'appuient sur la force de transformation des dompteurs de pixels pour dire et faire dire encore "autre chose" à leurs fichiers d'origine. Dans ce cas de figure, le shooting est un moment, une première étape et les clichés qui en résultent restent avant tout une matière brute. S'ensuit une longue mutation, un travail d'élaboration d'une œuvre personnelle et tout à fait différente. C'est aussi de la photographie. Et pour le coup, Photoshop et la retouche d'images sont des partenaires essentiels pour accompagner ces artistes dans leur cheminement. Alors retouche or not retouche, graphiste ou photographe ? C'est à vous, selon votre pratique et votre vision des choses de répondre désormais à cette question ! Jean-Fabien Franck Loriou : Julot Bandit : http://www.facebook.com/pages/Julot-Bandit/128251058579 116


117


118


Rubrique Olivier Keaps http://www.keaps.fr keaps-photographie@orange.fr Rubrique N&B Capturer l’instant et l’immortaliser, telle est l’essence même de la photographie de rue. Le photographe devient un véritable chasseur, traquant son sujet comme une «proie». A l’affût du moindre détail susceptible de magnifier la banalité d’une scène de la vie quotidienne, il fait plus que jamais appel à son sens de l’observation. Conjuguée à un noir et blanc profond, la photo de rue sublime nos villes, ses passants, et transforme des moments anecdotiques en véritables richesses insoupçonnées ... Laissez moi vous faire redécouvrir notre quotidien. Vous ne verrez plus jamais notre monde de la même manière !

119


Pour ce premier contact avec le monde de la photographie urbaine, je vous invite Ă rencontrer Laurent Roch, un maĂŽtre du genre. Son site web : http://vinkfoto.free.f r/blogphoto/

120


Devenez Partenaire sur le site de votre magazine Shooting, pour y participer, affichez votre site, votre entreprise, votre book, votre blog, votre association, votre logo, ou votre photo pour 5 euros/an, avec un lien direct vers votre site, blog, book... ( sur notre site officiel) Affichez-vous sur votre magazine grâce à votre publicité, Shooting magazine vous propose plusieurs formats, de 1/4 de page à pleine page, d ’une parution jusqu’à 3 ( avec réduction). Inscrivez-vous à la newsletter du shooting-mag et être informé de toutes les nouveautés, news de votre mag. N ’hésitez pas à nous envoyer vos photos pour le concours photos, chaque mois un nouveau thème, et la photographie gagnante sera publiée en dernière page du mag. Le thème du mois de mars : Glam-sexy

Toutes les informations sont disponibles sur le site officiel : www.shooting-mag.com

121



Yann Clerc 28 ans, basé à Verdun en Lorraine.

Je pratique la photographie depuis 2008 avec en premier lieu, un bridge numérique. Oui, je n’ai pas connu l’ère argentique. J’ai commencé tout d’abord à prendre des photos de fleurs et de scènes de vie pour m’habituer à la profondeur de champ et tout le bazar qui suit derrière. Un ami m’a alors conseillé de changer de boîtier. Fin 2008, je m’oriente vers la famille reflex pour m’offrir plus de possibilités et en fin d’année 2010, je change de nouveau de boîtier pour avoir quelque chose de plus puissant et plus polyvalent.


La photographie n’est pas mon métier : je suis boucher en grande surface. Cela fait rire les gens quand je leur dis que je pratique la photographie mais lorsque je leur montre mon travail, ils sont tout de suite étonnés et n’arrivent pas à croire que ce travail est de moi.


La photo est avant tout une grande passion qui me permet de créer des choses folles et décalées comme j’aime. Il faut choquer tout en restant dans le politiquement correct et surtout rester compréhensible vis à vis du public. Méticuleux et perfectionniste dans mon travail, je pars toujours avec des idées bien précises. J’évite les séances de dernière minute. Mes shoots se passent pour la plupart en extérieur car le studio m’ennuie assez et me limite de trop mais j’avoue que j’en fais de temps en temps.

Avant de débuter, j’aime discuter avec le modèle pour apprendre à le ou la connaître et ainsi pouvoir nous détendre. Je ramène toujours quelque chose à boire ou à manger car j’aime prendre mon temps pour ne pas rater quelque chose. Je dirais que les maîtres mots de mes séances sont : écoute, respect et amusement. Pour 2011, j’ai décidé de faire appel à une maquilleuse/coiffeuse pro qui m’accompagnera lors des mes shoots. Ce que je recherche avant tout c’est donner dans le contemporain et le nu “ alternatif ” (suggérer sans rien montrer). J’aime les ambiances sombres en photographie à la Nath Sakura ou le fetish à la Fred Kyrel.




Pour cette année, je souhaite aboutir à un calendrier ou une exposition sur un thème que j'ai en tête depuis bien longtemps mais qui n'est pas facile à mettre en place. Yann Clerc http://www.yann-clerc.com clerc.yann1@gmail.com

128


Gagnant du jeu “ logo apn”

Photographe Pascal Dekoninck Corinne Lecuivre

Chaque mois, un jeu concours et gagner une publication de votre photographie. Restez informé par notre newsletter www.shooting-mag.com 129



Interview par Jean-Philippe www.jpbphoto01.com Responsable d ’édition du magazine SHOOTING

Lady Mystie - Bonjour. Qu'est-ce qui vous a donné envie de devenir modèle ? Tout a commencé avec mon ancien compagnon qui fait de la photo depuis plusieurs années. J'ai commencé les séances photos avec lui il y a plus de deux ans. Cela a vraiment été un déclic pour moi. Par la suite, j'ai commencé à passer des annonces et à poser pour différents photographes, au début amateurs. Et depuis le printemps dernier, je pose essentiellement pour des photographes professionnels.

131


- Pourquoi Ladymystie ? Est-ce mieux pour la communication ? Ce pseudo a une longue histoire. Lorsque j'étais plus jeune, je faisais beaucoup de composition musicale par ordinateur d'où le pseudo Lady Mystie que j'ai gardé par la suite en tant que modèle. Je pense que c'est indispensable d'avoir un pseudo, cela permet de se démarquer des autres modèles.

- Quels sont vos projets, vos envies et ambitions ? J'ai pas mal de projets photos à thèmes, j'attends les beaux jours pour les réaliser. Mon but est de rentrer dans une agence de mannequinat afin d'être enfin considérée comme modèle professionnel. Mes autres ambitions concernent défilés, courts-métrages, pose pour site web, magazine, figuration, etc.

- Comment vous préparez-vous avant une séance photos ? Le plus simplement possible. Je vérifie mes affaires pour ne rien oublier. Je réalise un maquillage soigné si je n'ai pas de maquilleuse sur place et les idées de poses me viennent toutes seules quand je suis en séance photo. 132


- Que recherchez-vous en priorité chez un photographe ? Ce qui est important à mes yeux, c'est avant tout que le photographe me donne le lien de son site afin que je puisse me faire une idée de ses travaux. Ensuite, la communication et une bonne entente sont très importantes. J'aime exposer mes idées et que le photographe fasse de même. - Vous abordez beaucoup de thèmes sur votre book, dans quel style vous vous sentez le mieux ? J'aime tous les styles que je fais, je n'ai pas de style préféré. Je suis à l'aise autant en portrait qu'en nu artistique. C'est une question d'habitude et de confiance entre le photographe et le modèle. 133


- Vous préférez le naturel ou vous êtes plutôt pour les retouches ? On peut dire ce que l'on voudra, la retouche est essentielle pour corriger un minimum les imperfections tout en conservant le plus possible le naturel du modèle. Car le but n'est pas de transformer la personne en poupée de porcelaine ou de lui faire perdre 10 kg sur une photo. Je suis pour la retouche, mais avec modération. - Vous aimez les photographies en N&B ? Effectivement, j'aime beaucoup les photos N&B, je trouve que cela donne du cachet, surtout en nu artistique. - Un dernier sentiment ou une pensée concernant la photo ? Ce qui me rend le plus heureuse dans la vie, c'est quand je suis en séance : je me sens bien dans mon élément. J'ai beaucoup d'idées notamment sortir un livre photo mais je n'en dirai pas plus pour le moment. Et j'ajouterai que grâce à cette passion pour la photo, je suis une formation de photographe. Par la suite, j'ai d'autres idées de formation pour me perfectionner dans ce domaine. La photo m'a énormément apporté et m'a redonné confiance en moi. 134


- Sur quel site peut-on voir votre travail et vous contacter ? Vous pouvez retrouver mon book sur : http://ladymystie.book.fr Mail : ladymystie@hotmail.fr Merci. (Interview rĂŠalisĂŠe par questionnaire via Internet.)

135


Alexis - Graphiste http://lex.graph.free.fr site web : www.jonathanjato.com Jonathan Jato mobile : +336 502 206 04

A la découverte du département de l’Ain principalement par l’image naturelle. www.aufildelain-mag.com

Votre publicité sur shooting-mag et sur notre site www.shooting-mag.com Pour tous renseignements : page contact 136


CLASS MODEL’S AGENCY recrute sur Lille et Paris mannequins femmes et hommes pour défilés, shootings mais aussi des hôtesses et hôtes d’accueil pour salons congrès , séminaires , animations commerciales.. Nous faire parvenir vos photos récentes , format JPG et d’excellentes qualités ! Nous sommes en partenariat sur Lille avec les photographes : EVA LESALON et MANUELE DA CANCARO de Lille que nous vous conseillons pour la qualité de leur travail ! http://www.evalesalon-photographies.book.fr contact@classmodelsagency.com

ttp://www.facebook.com/La.photographie.officiel

Yannis Hamida vous garantit une creation de logo sur mesure et professionnelle. Son savoir faire est a votre service ! CONTACT : O6 69 97 80 36 Mail : yannis-eder@hotmail.fr

137


Par Sophia Mézières

AUTOUR DU ZODIAQUE ASTROLOGIE ET LANGAGE DES COULEURS

Bélier du 20 Mars au 20 Avril : Amis Bélier, un cortège planétaire se forme dans votre signe et dès le 21 mars, jour de l’équinoxe de printemps, le Soleil va venir renforcer un Uranus réformateur. Ce duo, met en lumière les réformes que vous devez faire dans votre vie afin d’améliorer vos capacités d’actions. Il semblerait qu’une nouvelle idée ou réalisation revienne soudainement sur votre chemin. Le Soleil exaltera vos réalisations artistiques et créatrices. C’est le mois du Jaune et du rouge, deux couleurs qui illumineront vos pas. Taureau du 20 Avril au 20 Mai : Ce mois-ci, votre force de caractère sera tournée vers une réalisation de vos buts fixés. Que vous soyez artiste, créateur ou pas, vous bénéficierez d’un climat luminescent d’imagination. Atomes crochus avec les natifs des signes d’Eau, qui vous motiveront sur les sentiers de la reconnaissance. Côté forme, vous aurez de l’énergie à revendre, évitez toutefois d’en gaspiller les ressources. Portez les roses, verts pour harmoniser vos énergies. Gémeaux du 21 Mai au 21 Juin : C’est une période faste pour les tempéraments ardents ou ceux qui aspirent à des relations amoureuses à la fois romanesques et enfiévrées. Vous irez, au trot ou au galop, au-devant de vos plaisirs et vous aurez des chances d'arriver le premier. Du désir vous passez plus facilement à l'acte et vos engagements auront des chances d'être bien vécus. Avec l’arrivée du printemps, harmonisez vos chromatiques d’un arc en ciel multi-couleurs.

138


Cancer du 21 Juin au 22 Juillet : Une grande imagination et une excellente mémoire vous confèrent un romantisme et un lyrisme pouvant faire de vous une âme de poète. Sensible à l'ambiance et aux conditions environnantes, vous êtes assez impressionnable et susceptible. Vous vous efforcez pourtant d'être sociable et sympathique, mais votre traditionalisme, votre amour du foyer et du confort, font que vous ne supporterez pas la foule très longtemps. Pour vous, le blanc lunaire saura calmer vos humeurs. Lion 23 Juillet au 23 Août : Sur le plan psychologique, vous êtes d'une nature toute en puissance et en confiance, vous êtes un leader né, dont la force et la noblesse amènent tout naturellement pour votre entourage un respect et une envie de se ranger à vos côtés. Vous savez très bien capter la lumière et si vous êtes artiste, vous saurez retransmettre vos couleurs de vie. Pour vous ce mois-ci, les ocres jaunes et oranges, vous permettront de gagner en notoriété. Vierge du 23 Août au 22 Septembre : Ce mois-ci, vous serez retranchés derrière vos acquis sécuritaires et votre partenaire aura de quoi se poser des questions. Heureusement que votre perfectionalisme vous aide à optimiser vos valeurs de couple. La planète Pluton vous sera d’une aide précieuse. Quoi qu’il en soit, votre dynamisme saura faire face à tous imprévus et vous saurez mettre en lumière, œuvres et créations. Filtrez vos émotions en portant des marrons glacés. Balance du 23 Septembre au 23 Octobre : Saturne dans votre signe vous rend introvertis. Votre générosité légendaire sera soumise aux limitations. Jupiter/Mercure vous font oppositions, ce qui contribue à des inhibitions ou retards, voir des critiques acerbes, visant à toucher en plein cœur. Vos relations affectives risquent de subir le flux de vos humeurs un peu sévère. Afin d’harmoniser au mieux ces dissonances, je vous conseille de porter les couleurs de votre opposé Bélier, sois les rouges et oranges. Scorpion du 23 Octobre au 22 Novembre : L’amas planétaire qui traverse en ce moment même les signes d’eau, risque de venir perturber vos plans d’actions. Cette grande symphonie astrale va vous mettre en avant et ceci pour encore quelques semaines. Vous ne perdrez pas votre temps à tergiverser bien au contraire, vous profiterez de cet élan planétaire pour booster vos affaires. Mon conseil couleur du mois, osez portez les rouges intenses, fushias et noir glacis. 139


Sagittaire du 22 Novembre au 21 Décembre : Votre vie sentimentale sera au diapason de vos envies. Vos relations de cœurs seront protégés par un amour profond. Côté professionnel, la période ne sera guère aux ascensions sociales, mais vous pourrez néanmoins bénéficier d’appuis solides. Avec le duo Soleil/Mars en signe de Feu, les responsabilités et les échéances sont à ne pas manquer. Vos couleurs seront celle du printemps, du vert à l’oranger en passant par les violets pastel. Capricorne du 22 Décembre au 20 Janvier : Le peu de goût pour les apparences de l'astre des profondeurs Pluton, est en résonance avec un secteur traditionnellement dévolu aux choses mystérieuses. Il va falloir tirer votre épingle du jeu si vous voulez sortir gagnant. Vous devez utiliser les bons outils pour sortir d’une impasse familiale. Les énergies planétaires vous donneront l’occasion de trouver une issue possible. Les roses, bleus, verts et noir, seront vos couleurs vibratoires. Verseau du 20 Janvier au 10 Février : Les liens affectifs vulnérables et les situations sentimentales aux lendemains indéfinis, provoquent un accès d'humeur noire: inquiétude, tourment, interrogation critique. Les plus lucides mesurent leurs limites de tolérance aux amours inaccessibles, aux joies et plaisirs trop chers à payer. Côté forme, vous passerez d’un état d’euphorie à un état de déprime. Votre sensibilité sera à fleur de peau. Pour harmoniser vos humeurs, portez du rouge et du jaune. Poissons du 18 Février au 20 Mars : Joyeux anniversaire amis Poisson. L’énergie Solaire traverse actuellement votre signe, vous aurez un élan de mégalomanie. Que ce soit par vos talents artistiques ou professionnels, vous rayonnerez sur votre entourage. La planète Mars vous permet d’inhiber une certaine timidité d’âme. Vous aurez du mordant et saurez montrer vos dents de requin. Une période où il va falloir faire preuve de stratégie. Pour vous les couleurs du mois sont, l’oranger, le vert et le bleu. Zodiacalement Vôtre ! Cet Horoscope vous est proposé par Sophia Mézières Astrologue Conseil Diplômée Consultation sur RDV ou par téléphone au 0381617996 ou 0642502272 R-Tout droit réservé http://sophia-mezieres.over-blog.com

140


Eva Lesalon Directrice et Rédactrice en chef http://www.evalesalon-photographies.book.fr http://www.evalesalon.net/ evalesalon@gmail.com

Jean-Philippe Belgy Directeur adjoint et responsable d ’édition www.jpbphoto01.com gestion@jpbphoto01.com

Olivier Merzoug Rédacteur rubrique techniqueRéalisation couverture Shooting www.oliviermerzoug.com info@oliviermerzoug.com

Florent VASSOGNE Rédacteur-Correcteur- Réviseur http://www.efelo.book.fr/ efelo@ymail.com

Sophia Mézières Astrologue-Conseil http://sophia-mezieres.over-blog.com/ contact@zodiacalementvotre.com

Olivier BARRE Rubrique Juridique www.bolivier4.book.fr http://bolivier4.free.fr/ shooting.olivier@gmail.com

Olivier Keaps Rubrique N&B

http://www.keaps.fr/olli/keaps.fr.html keaps-photographie@orange.fr

Toute reproduction des textes, photos, graphismes publiés dans ce magazine est interdite. Les documents transmis impliquent l'accord de l'auteur pour publication. Nous ne sommes pas tenus responsables du contenu des informations publiées dans ce numéro. 141


Photographe : Lyonell-D modèle est Uliana Drugova

Votre prochain Shooting mag sera disponible le 20 mars 2011


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.