Krypto

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Sommaire En couverture

Voguer dans les eaux arctiques Chaque année, des jeunes passent une semaine sur un navire de recherche.

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N0 4 •2007-2008

En un mot La science, c’est plein de vie. Celle qui grouille sous la lentille du microscope. Celle de la planète. Celle de nos ancêtres. Celle des chercheurs eux-mêmes. Plein de notre vie aussi, en tant que citoyens, utilisateurs d’Internet ou victimes du méchant Epidermophyton floccosum (le champignon qui donne le pied d’athlète). L’objectif de Krypto: ouvrir une fenêtre sur toute cette vie. Bonne lecture!

Un étudiant à l’autre bout du monde André Martineau arrive d’Asie, où il a joué les journalistes pour Radio-Canada

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La peau à la rescousse du cerveau Cueillies dans la peau, des cellules pourraient se transformer en neurones tout neufs.

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Le trésor retrouvé de Nag Hammadi Une étudiante du secondaire mène son enquête sur les premiers siècles du christianisme.

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Dans les coulisses de la salle des marchés Tranche de la vie nocturne du campus, version bande dessinée.

Immersion dans l’Empire du milieu Un régime pour mieux patiner Dans une éprouvette près de chez vous Inspiration pour néotrads Patrouille du cosmos Concours Krypto décrypté

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Krypto est publié par la Direction des affaires publiques de l’Université Laval. Rédactrice en chef : Louise Desautels Rédaction : Pascale Guéricolas et Caroline Vézina Graphisme et bande dessinée : KX3 Communication inc. Photo de la couverture : Keith Lévesque - ArcticNet Pour information : Direction des affaires publiques Pavillon Alphonse-Desjardins, bureau 3577 Québec (Québec) G1V 0A6 Tél. : 418 656-7266 krypto@dap.ulaval.ca

www.krypto.ulaval.ca

ISSN 1911-6888


Société

L’amour en ligne Les rencontres sur Internet ressemblent drôlement à celles qu’on fait dans le monde réel.

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nternet, c’est le plus grand cruising bar au monde ! » Madeleine Pastinelli sait de quoi elle parle lorsqu’il est question de rencontres amoureuses virtuelles. Pendant deux ans, elle a fréquenté assidûment un réseau de discussion en ligne et interrogé en face à face plusieurs habitués pour préparer sa thèse de doctorat en ethnologie.

Sa conclusion ? Oui, l’offre amoureuse abonde sur Internet, mais finalement, la façon techno de chercher l’amour au XXIe siècle ressemble beaucoup aux méthodes traditionnelles. Comme à la discothèque ou dans la cour d’école, les gens à la recherche d’un partenaire ont tendance à embellir la vérité. Les plus jeunes s’ajoutent des années, les autres se rajeunissent, gardent le secret sur leurs enfants ou leur conjoint. Autre constat, même si en théorie un internaute peut se découvrir une âme sœur à Bombay ou à Moscou, en pratique le terrain de jeu virtuel réunit des personnes qui se ressemblent. Il y a donc de grandes chances pour que les utilisateurs d’un réseau habitent le même pays, voire la même région, qu’ils partagent des valeurs et soient d’une orientation sexuelle identique.

La rencontre : un moment délicat Le fait de ne pas voir son interlocuteur ou son interlocutrice distingue quand même

la recherche amoureuse sur Internet. Seul devant son écran, l’internaute se confie sans retenue. Il a l’impression de partager son intimité, de se livrer, et chacun fantasme sur son complice virtuel. Jusqu’à ce qu’arrive le moment tant attendu de la rencontre physique. « Le plus souvent, cela marque la fin de la relation, constate Madeleine Pastinelli, car l’autre ne correspond pas à l’image qu’on s’était fait de lui. » La plupart des internautes n’en font pas un drame, puisqu’ils savent que d’autres amoureux potentiels les attendent sur le Web.

que des liens solides d’amitié unissent les participants. La recherche de l’amour n’est donc pas forcément la première motivation pour faire partie d’un groupe sur Internet. De jeunes parents coincés chez eux le soir, des malades devant garder le lit et des travailleurs en déplacement utilisent l’ordinateur pour briser leur solitude. Ce qui les amène parfois à tomber amoureux.

Imposteurs sur le Web ? Même si chacun peut circuler à sa guise sur Internet, la chercheuse n’a pas eu la partie facile pour frayer avec les habitués d’un réseau virtuel de discussion. « Cela a pris deux mois avant qu’ils acceptent de me parler, et pas seulement parce que j’étais une étudiante intéressée par leur groupe ; c’est surtout qu’eux se connaissaient depuis longtemps », précise la professeure en sociologie. Une fois intégrée au réseau, Madeleine Pastinelli a cherché à savoir si, comme le proclamaient les spécialistes au début des années 2000, le Net regorgeait d’imposteurs. L’ethnologue a même pris l’avion, direction Las Vegas, pour vérifier si ce mystérieux Américain qui s’affichait comme joueur de poker sur le réseau vivait bien grâce au jeu. L’amateur de casinos n’avait pas menti !

Après avoir eu des conversations intimes par Internet, les deux partenaires vivent souvent une déception lorsqu’ils se rencontrent en chair et en os.

Plus tard, la jeune femme a aussi participé à plusieurs rencontres réelles des membres du réseau. Elle y a constaté

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-1 143

International

Un étudiant à l’autre bout du monde Photo Marc Robitaille

Une température de --143 oC règne au pôle sud de la lune, là où la NASA envisage d’installer le télescope à miroir liquide mis au point par des chercheurs du Département de physique, en collaboration avec une équipe internationale.

38 17 Photo Clément Dumont

L’oursin vert, cet animal aux allures de boule d’épingles qui vit au fond du golfe Saint-Laurent, met 38 ans à atteindre la taille de 50 mm dans les zones dénuées de sa nourriture préférée, les grandes algues brunes, contre 17 ans s’il vit dans un champ

Krypto 2007-2008

Photo Marc Robitaille

Un maximum de 3 500 particules de poussière par mètre cube et par seconde est toléré dans le laboratoire le plus stérile du pavillon d’optique et photonique, comparé à 35 millions de particules dans une pièce propre ordinaire ! Pour y pénétrer, combinaison et douche d’air sont requises.

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Nom : André Martineau Âge : 25 ans Cambodge, Vietnam, Derniers pays visités : Bangladesh s 2007, reporter à Statut : Au printemp nde, à la radio l’émission Radiomo temps ordinaire, de Radio-Canada. En en anthropologie à étudiant à la maîtrise l’Université Laval. te, animateur et Expérience : Journalis radio étudiante de chroniqueur à CHYZ, la giaire pendant un l’Université Laval. Sta pour apprendre à mois à Radio-Canada ntage et techniques manier logiciels de mo d’entrevue. 07 : Livrer chaque Mission en mai 20 radio prêt à être difsemaine un reportage ys d’Asie qu’il visite fusé depuis l’un des pa son et images sur le et tenir un blogue avec Parmi les sujets qu’il site de Radio-Canada. qui aide les enfants a présentés : un cirque ge et un vieux prodéfavorisés du Cambod ttre une technique fesseur fier de transme de chant très complexe.

ent vraiment toutes Les Vietnamiens cuisin i pas eu l’occasion sortes de produits. Je n’a il aurait fallu que je de manger du chien, car ue la lune croît. » me trouve au pays lorsq

arrière de la motoSa plus grande peur : En r slalome entre les taxi lorsque le conducteu s surpeuplées des voitures dans les rue Là-bas, personne ne villes vietnamiennes. compare, vu la porte le casque qu’on euse pour ambiante, à une mijot ur ale ch au te : Avoir assisté Scène la plus étonnan faire cuire le riz. de jeunes enfants au l’e r su t en cem pla dé and, cheveux es bulles transpar, « objet exotique » : Gr dré enfermés dans de grand An les ne passe pas paraît-il, dans uclés, le journaliste entes. Le dernier chic, bo le du Vietnam. agne, surtout au parcs d’Hanoï, la capita inaperçu à la camp té par les odge, moins fréquen mb Ca s De ns un village, e qu’il a mangé : gers. Dès son arrivée da an Le plat le plus exotiqu étr au s’incline devant de poule frits, un veut lui parler et ac pattes et des becs ch . t-il ustillant, lancela poignée de main Vietnam. « C’est très cro lui mains jointes, car là-bas est rare.


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Immersion dans l’Empire du Milieu Faire un stage culturel de deux mois en Chine ? Mais je ne parle pas chinois…

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ustement !

À preuve, ceux qui ont tenté l’expérience l’an dernier ne regrettent rien. Parmi la quarantaine d’étudiants de l’Université, tous programmes d’études confondus, plusieurs ne possédaient pas même une base en mandarin, mais tous ont réussi à se débrouiller. Et à apprendre à toute vitesse. Les journées des stagiaires à l’Université Nankai, située à 125 km de Beijing, étaient bien remplies. Le matin, les cours de chinois : 25 nouveaux caractères à retenir chaque jour, prononciation et dessin. Heureusement, les règles de grammaire sont simples et il n’y a pas de temps de verbe. L’après-midi, place à tout le reste : musique, arts, histoire, géographie, ethnologie, philosophie, littérature, économie et cuisine. Ce séjour en Chine, Caroline Rodgers, étudiante en relations internationales, ne l’oubliera pas de sitôt. Surtout le jour où, se promenant à vélo dans la campagne, elle a été invitée à visiter l’école secondaire de Pingyao par des élèves qui la voyaient passer. « Cela a été un moment magique », lance-t-elle. Et que dire de la croisière sur le fleuve Yang-Tsé, où tous ont pu prendre la mesure de l’immense beauté de la Chine… Belle façon de découvrir le bout du monde !

Étudier sans frontières Ces domaines d’études ont permis à des étudiants de réaliser des stages à l’étranger en 2006-2007 Administration des affaires Agronomie Architecture Éducation au préscolaire et enseignement au primaire Ergothérapie Études internationales Médecine Médecine dentaire Nutrition Pharmacie Sciences infirmières Service social


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Santé

La peau

à la rescousse du cerveau Cueillies dans la peau, des cellules pourraient se transformer en neurones tout neufs, capables de rétablir certaines fonctions d’un cerveau malade.

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orsqu’il se sent dépassé par l’ampleur de sa tâche, François Berthod dispose d’un remède infaillible. Il lui suffit de penser aux personnes touchées par les maladies neurodégénératives, incapables de s’alimenter ou de respirer seules, pour retrouver son énergie et retourner à son microscope. Récemment, son équipe de recherche du Laboratoire d’organogénèse expérimentale (LOEX) a fait une découverte importante pour la vie des malades atteints de Parkinson, d’Alzheimer, de sclérose en plaques ou de la maladie de Lou Gehrig. « On a pu obtenir des neurones à partir de cellules souches extraites d’échantillons de peau », se réjouit ce professeur de la Faculté de médecine.

On savait déjà que les cellules souches avaient le pouvoir de se transformer en différents types de cellules, dont les neurones, mais rien n’avait été tenté avec les cellules de peau. Les chercheurs du LOEX ont donc cherché et découvert la recette pour transformer en laboratoire ces cellules souches en véritables cellules nerveuses : milieu de culture, conditions de croissance, temps requis. Après quelques semaines de séjour dans différents liquides de croissance, les cellules souches provenant de la peau ont pris la forme allongée typique des neurones. L’analyse chimique a ensuite montré qu’elles en présentaient plusieurs caractéristiques. D’autres travaux permettront de vérifier si ces nouveaux neurones, comme ceux du cerveau, transmettent bien un influx nerveux.

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Greffer des neurones Grâce à cette découverte, on pourra bientôt étudier des maladies neurodégénératives comme la sclérose latérale amyotrophique, ou maladie de Lou Gehrig, qui provoque la paralysie totale. Une maladie pour laquelle il n’existe actuellement aucun traitement. Un jour, cette avancée scientifique permettra peut-être aussi de greffer des neurones dans les régions malades du cerveau. Les risques de rejet seront alors moins importants, puisque ces cellules nerveuses viendront de la propre peau du patient. François Berthod a conscience que plusieurs d’années séparent encore cette découverte d’un traitement pour les malades, mais il apprécie les retombées très concrètes des recherches dans le domaine du génie tissulaire. « Au laboratoire, nous travaillons à la fabrication de pièces de rechange pour l’organisme, et les associa-

Photo Marc Robitaille

François Berthod sait que cette découverte ne guérira personne tout de suite, mais il a conscience qu’elle apporte déjà de l’espoir aux malades.

tions d’aide aux malades suivent nos travaux de très près, puisque l’avancement de la recherche est le seul espoir pour beaucoup de patients », explique-t-il. Le chercheur se félicite aussi de la collaboration entre les ingénieurs en biomécanique et les scientifiques de différentes disciplines, qui doivent parler un langage commun pour produire des résultats. Un travail qui, aux yeux de François Berthod, se rapproche de la création artistique. « Il faut avoir des idées originales et oser, tout en suivant le cadre très rigoureux de la démarche scientifique », conclut-il.


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Des patins en santé Pour devenir champion, il faut un vrai régime de champion, vient d’expérimenter un patineur de vitesse et chercheur en nutrition.

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âtes blanches, riz blanc, pain blanc, purée, boisson de type Gatorade à l’occasion, et bien sûr fruits, légumes, volaille et poisson. Un menu de rêve pour adolescents en mal de glucides ? Eh non, plutôt un menu de champion ! Pas de n’importe quel sport cependant. Ce régime bien particulier, Benoît Lamarche l’a testé quelques mois avant de participer au Championnat mondial des maîtres en patinage de vitesse, en février 2007. « Pour avoir de la force et de la puissance, il faut consommer des sucres que l’organisme peut utiliser sans délai, note le chercheur à l’Institut des nutraceutiques et aliments fonctionnels. De cette façon, le corps reconstitue rapidement ses réserves en glycogène après l’effort. » Grâce au régime alimentaire particulier testé à l’automne 2006, M. Lamarche a pu, à 40 ans, patiner chaque jour aux côtés des jeunes de l’équipe nationale,

et récupérer rapidement. Consécration suprême, il a battu ses propres records en carrière, et terminé premier aux épreuves de 500 m et de 1500 m du championnat mondial de Calgary. Cet ancien membre de l’équipe nationale canadienne de patin de vitesse, de 1982 à 1990, regrette de ne pas avoir eu accès à une telle diète lorsqu’il a participé aux Jeux olympiques. Bien sûr, son entraînement et l’amélioration technique des patins l’ont aidé, en 2007, mais aussi, ses choix alimentaires ont facilité ses performances. À tel point que ce biochimiste de formation conseille aujourd’hui les athlètes en patins sur leur alimentation. Même qu’il mettra au point, pour eux, un régime alimentaire performant d’ici les Jeux olympiques de 2010.

À chaque sport son régime. Celui que s’est imposé le «vieux» patineur Benoît Lamarche lui a permis l’an dernier de battre son record olympique de 1990. Photo Willie Pavlinec

Os en stock

Une imprimante 3D pourra bientôt produire des os artificiels et biodégradables destinés aux greffes. mprimer l’os dont un patient peut avoir besoin, c’est déjà presque possible grâce au procédé mis au point par une équipe canado-allemande. Le principe? Une image en trois dimensions de l’os à remplacer est introduite dans un ordinateur relié à une imprimante. Et l’impression commence.

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Différence de taille avec l’appareil qu’on branche à un ordinateur personnel: il ne s’agit pas d’un modèle à jet d’encre, mais d’une imprimante 3D fonctionnant avec des acides ainsi que des sels de phosphore et de calcium, composants naturels des os. Ce mélange se dépose par couches minces successives. L’os est ainsi créé sans avoir besoin de chauffer un implant moulé comme on le fait traditionnellement. Du coup, la nouvelle technique donne à l’os artificiel une bonne porosité, et permet même d’y ménager des microcanaux par lesquels vont passer les vaisseaux sanguins. « Il faut que l’implant soit bien irrigué pour que le tissu osseux du patient puisse s’installer», souligne Charles Doyon, professeur à l’Université Laval et membre de l’équipe canado-allemande. Après un temps, le biomatériau va se dégrader, et disparaître complètement pour laisser place au nouvel os.

Les premiers tests vont mener à la création d’os artificiels, faits d’un matériau biodégradable qui favorise, une fois greffé, la reconstitution naturelle de cet os.

Les chercheurs pensent qu’il faudra encore une dizaine d’années pour changer les technologies de greffe osseuse. Les espoirs sont grands de pouvoir bientôt disposer de nouvelles pièces de rechange adaptées au squelette de chacun.


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Environnement

Cap sur le

Manger du baobab

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ans certaines régions d’Afrique, au lieu de manger des feuilles de laitue, on mange des feuilles de baobab ! Un paysan de ces régions consomme environ 24 kg de feuilles fraîches par année, ce qui rend vulnérable cet arbre immense. Pour que chacun puisse avoir sa ration, l’étudiante Valérie Savard a contribué à l’implantation d’une technique mise au point par des chercheurs africains : produire des minibaobabs. On sème une graine et, six semaines plus tard, le baobab est déjà haut de 30 ou 40 cm. Les plants gardent cette taille, car les paysans en récoltent le feuillage riche en vitamine A tous les mois. Même en saison sèche, les paysans peuvent accompagner leur tô, un mets à base de céréales, d’une sauce aux feuilles fraîches de baobab.

Passer une semaine sur un navire de recherche dans le Grand Nord canadien: une expérience à laquelle sont conviés chaque année une poignée d’élèves du secondaire.

est siii vaaaste!» Lors-qu’elle parle des paysages de l’Arctique, Ginette Potentier allonge les mots pour mieux rendre l’immensité du territoire montagneux qu’elle a découvert en octobre 2006. En compagnie d’une dizaine d’autres jeunes Canadiens, l’étudiante de Colombie-Britannique a séjourné sur l’Amundsen, alors que ce navire de recherche voguait entre la Terre de Baffin et le port de Québec. Depuis 2004, des élèves du secondaire ont ainsi chaque année l’occasion de se joindre à une expédition scientifique dans le nord du Canada grâce au programme Écoles à bord.

« C’

« C’était incroyable de se réveiller chaque matin et de contempler la nature, l’océan, les immenses montagnes, raconte Ginette, un sourire dans la voix. En ville, au milieu des voitures et des habitations, on n’a pas conscience de l’impact de nos gestes sur la nature. En habitant quelques jours dans le Nord, j’ai senti qu’il fallait absolument préserver cet environnement unique. »

Pendant une semaine, les jeunes ont partagé la vie des chercheurs d’ArcticNet, un réseau international basé à l’Université Laval et spécialisé dans l’étude des changements climatiques. Du matin au soir, se succèdent les sorties en zodiaque, les expéditions en hélicoptère, les présentations scientifiques et les expériences en laboratoire. Sans compter les discussions avec les océanographes, les biologistes ou les géographes à bord. « L’expérience est intense et passionnante, témoigne Lucette Barber, coordonnatrice d’Écoles à bord. Les jeunes ne se lassent pas d’écouter les scientifiques et ils stimulent les chercheurs en leur posant des questions parfois très originales. »

Ça chauffe ! Élève en quatrième secondaire à l’école Cardinal-Roy de Québec, Mathieu Vaillancourt se rappelle particulièrement le moment Sur l’Amundsen, les jeunes du programme Écoles à bord, comme Mathieu Vaillancourt, ont été quotidiennement en contact avec les chercheurs. Photo Keith Lévesque - ArcticNet


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Nord

Photo Martin Fortier - ArcticNet

Se réveiller chaque matin au milieu de paysages nordiques impressionnants a renforcé le désir des jeunes de préserver l’environnement.

Photo Keith Lévesque - ArcticNet

pont de glace », rapporte Mathieu. « Les Inuits ne peuvent plus utiliser leur savoir traditionnel sur la météo pour aller sur la banquise et, récemment, des chasseurs sont morts noyés parce que la glace était trop mince », renchérit Ginette.

Iqaluit

Agir pour l’environnement Fjord Nachvak Fjord Saglek Nain

Québec

privilégié passé avec un océanographe, alors que leur canot pneumatique voguait seul dans un fjord. « On avait perdu le navire de vue et je regardais les montagnes au loin, se souvient-il. Une légère neige tombait, il n’y avait aucun bruit. C’était une expérience incroyable. » Arrivé à destination, il a aidé le chercheur à puiser des échantillons d’eau qui ont ensuite été analysés sur le bateau pour vérifier leur degré de salinité. Cette analyse a montré aux participants que la formation de plus en plus tardive des glaces de cette région, l’automne, a un impact direct sur la faune. Certains témoignages concernant les effets des changements climatiques sur la vie des Inuits ont aussi frappé les jeunes. « Les gens d’une communauté qui habitent sur une île doivent attendre de plus en plus longtemps la formation d’un

Ces récits, combinés aux explications des scientifiques sur la fonte des glaciers et du pergélisol sur lequel reposent les maisons des habitants de ce coin de la planète, ont convaincu les jeunes d’Écoles à bord de la nécessité d’agir pour l’environnement. À leur retour, tous ont raconté leur voyage dans les classes de leur école.

de sortir sur le pont et d’écouter les chercheurs pour réaliser comment des changements dans l’environnement peuvent affecter la chaîne alimentaire. » De son côté, Lisa Jaw, une des deux élèves inuites qui faisaient partie du voyage, a beaucoup apprécié les expériences scientifiques à bord. Quant à Mathieu, ses rencontres avec les chercheurs ont élargi ses horizons, lui qui souhaite changer le monde. « Avant, je pensais que la microbiologie se limitait à l’étude des bactéries en laboratoire alors que, désormais, je sais qu’on peut aussi aller sur le terrain, prélever des algues ou des organismes cellulaires et toucher aux changements climatiques. Je vais choisir les sciences de la nature au cégep, puis je verrai. »

Plusieurs ont aussi changé leurs habitudes. Désormais, Ginette participe à différents comités scolaires pour prôner des choix écologiques. Mathieu a mis sur pied un kiosque à Expo-sciences sur les impacts des changements climatiques. Il assure aussi qu’il trie mieux ses déchets en pensant au recyclage. Sarah-Julie Dallaire, une élève du Petit Séminaire de Québec qui était à bord en 2006, a pour sa part écrit un livre pour enfants. Elle y raconte l’amitié entre un oiseau et un ours polaire. Son but: sensibiliser les élèves du primaire à l’impact du réchauffement de la planète dans le Nord.

Science appliquée L’expérience sur le navire a aussi modifié la vision de la science du petit groupe. « À l’école, on ne comprend pas toujours à quoi servent nos connaissances, glisse Ginette, qui hésite entre la carrière de bioloPhoto Keith Lévesque - ArcticNet giste et celle de Lisa Jaw et sa copine Emilia Aaluk ont apprécié les expériences médecin. Par exemple, scientifiques menées à bord. sur le bateau, il suffisait


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Environnement

Dans une éprouvette près de chez vous P

as besoin de se lancer dans l’espace et d’atterrir sur une autre planète pour faire connaissance avec de nouvelles formes de vie. Il a suffi à Connie Lovejoy de bien examiner une petite quantité d’eau froide puisée dans l’Atlantique nord pour tomber sur des organismes microscopiques jamais répertoriés, qu’elle baptisera « picobiliphytes ». Au départ, la biologiste pensait examiner des microorganismes connus, restés sur le filtre après le passage d’un échantillon d’eau de mer. Cependant, l’analyse des séquences d’ADN ne correspondait pas à la banque de gènes de référence. « C’était un moment magique, témoigne la professeure au Département de biologie et chercheuse à Québec Océan. Je savais quelque chose que les autres ne savaient pas. »

Peu à peu, l’équipe de Connie Lovejoy a réalisé qu’avec cette découverte, on ajoutait une nouvelle forme de vie à la liste des espèces. Le picobiliphyte, cet unicellulaire très primitif, de la taille de deux à six millionième de millimètre, aide à comprendre le fonctionnement de la photosynthèse dans les océans et ajoute un élément à la chaîne alimentaire connue. Les chercheurs savent désormais que les protozoaires, de minuscules organismes invisibles à l’œil nu, se régalent des picobiliphytes, avant d’être croqués à leur tour par le zooplancton dont se nourrit notamment la baleine. Photo Marc Robitaille

Connie Lovejoy a découvert une nouvelle forme de vie dans les eaux froides de l’Atlantique nord: le plus que minuscule picobilliphyte, organisme à la base de la chaîne alimentaire.

Photo Marc Robitaille

Sur la trace des mammifères P

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arcourir d’abord 500 mètres vers le sud. Puis, obliquer vers l’est sur la même distance. Les sapins très serrés gênent la progression et les trous abondent ? Pas grave, direction nord maintenant sur un kilomètre. Ouf, voici la fin du premier parcours ; la gorgée d’eau fait du bien. Allez, on repart…. Depuis plusieurs années, quelques fois par hiver, André Desrochers et différents collègues tracent ces grands J au sol avec leurs raquettes. C’est la stratégie la plus efficace pour répertorier la présence de certains habitants des bois, particulièrement discrets. Les martres, les pékans et les belettes détestent en effet sortir du couvert forestier, alors que les humains, eux, préfèrent les sentiers. Un GPS à la main, ces biologistes traquent donc des pistes dans la neige de la Forêt Montmorency, située entre Québec et Chicoutimi. Le GPS leur permet d’abord de ne pas se perdre, mais

aussi d’enregistrer le tracé des pistes. « En observant les déplacements des animaux, on peut entre autres mieux comprendre comment ils s’alimentent », précise André Desrochers. L’examen des traces des uns et des autres sur une carte a permis à ce sportif, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt, et à ses complices de faire des découvertes étonnantes. Par exemple de constater que, contrairement à ce qu’on croyait, le lynx ne se gêne pas pour s’approcher des lieux fréquentés par les humains. Ces passionnés du « pistage hivernal » espèrent bien continuer leur projet sur 25 ans, histoire d’approfondir leurs connaissances du comportement des mammifères qui fréquentent un territoire où des coupes forestières sont pratiquées.


Société

Le trésor retrouvé de Nag Hammadi Élève à l’école secondaire La Camaradière (Québec), Maude Scallen aime voyager dans le temps. Elle se retrouve ici aux premiers siècles du christianisme, en compagnie de Louis Painchaud.

C

e professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses travaille à la traduction et à l’analyse de la bibliothèque copte de Nag Hammadi, une des découvertes archéologiques majeures du XXe siècle. Cette bibliothèque contient 13 documents constitués de 54 textes écrits en copte, une langue égyptienne. Datant du IVe siècle, ces textes sont rédigés sur des papyrus reliés et recouverts de cuir. On y trouve des Évangiles différents de ceux qu’on peut lire dans la Bible.

MS: Ces textes ont-ils été volontairement cachés, il y a 1700 ans ? LP: Ils ont été enterrés par des personnes qui voulaient les conserver. On imagine souvent que, dans le temps de Jésus et dans les siècles qui ont suivi, tous les chrétiens avaient les mêmes croyances. En fait, il y a eu autant de versions des enseignements de Jésus que de gens qui les ont entendus en Galilée ou ailleurs. Différents points de vue ont coexisté jusqu’à ce qu’une des formes du christianisme devienne la religion officielle de

tyre. Pourtant, un texte trouvé à Nag Hammadi affirme que Dieu ne réclame pas qu’on verse son sang pour lui. Autre sujet: Marie-Madeleine. On n’a jamais découvert que Jésus couchait avec elle ! Par contre, l’Évangile selon Philippe aussi trouvé à Nag Hammadi dit que Jésus l’embrassait sur la bouche et que les apôtres étaient jaloux! L’auteur du Code Da Vinci cite ce passage pour prouver qu’ils étaient mariés, ce qui est totalement absurde. Si elle avait été sa femme, est-ce que les disciples en auraient été jaloux? Dans la littérature chrétienne ancienne, quand deux personnes joignent leur bouche, cela signifie que leurs âmes entrent en communication. C’est facile de fouiller dans ces textes-là pour trouver des choses qui vont accrocher le public, mais ça n’a rien à voir avec la réalité.

Photo Marc Robitaille

Maude Scallen: Comment ces livres sontils parvenus aux mains des autorités ? Louis Painchaud : En 1945, des paysans égyptiens qui creusaient au pied d’une falaise ont découvert une jarre. À l’intérieur : les documents de Nag Hammadi, qu’on appelle codices. Ces livres anciens sont passés par plusieurs mains avant d’être achetés par le Service des antiquités de l’Égypte. Ce n’est que dans les années 1970 que l’Unesco a publié les photos des textes, ce qui a permis aux chercheurs de l’Université Laval d’y travailler dès 1974.

l’Empire romain, en 360. L’Église a alors cherché les écrits dissidents pour les détruire. C’est probablement pour cela que les textes de Nag Hammadi ont été enterrés.

MS: Est-ce que ces textes révolutionnent les croyances actuelles du catholicisme? LP: Avec ces textes, nous avons quelques pièces d’un casse-tête, sur les dizaines de milliers qui constituent l’histoire du christianisme. Par exemple, sur les persécutions subies par les chrétiens au IIe et au IIIe siècle. L’idéologie chrétienne officielle exalte le mar-

MS: Est-ce que le message des Évangiles échappe aujourd’hui à l’Église? LP: Lorsque j’étais jeune, l’Église catholique contrôlait la religion et fixait ce qu’il fallait croire ou non. Aujourd’hui, elle a perdu de son influence, alors que les médias et même les maisons d’édition jouent un grand rôle. Les livres sur Marie-Madeleine se vendent bien ? On en produit ! Jésus et MarieMadeleine deviennent un couple avec un enfant, Judas ; ils sont enterrés dans la même tombe… Dans le fond, les croyances n’ont pas toujours des bases objectives. La science historique nous permet de revenir aux données sûres, en écartant les interprétations à la mode.

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Société

Inspiration pour néotrads

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es groupes comme Mes Aïeux ou Les Batinses disposent d’une source inépuisable d’inspiration pour composer leur répertoire: le folklore. Et justement, les Archives de folklore et d’ethnologie de l’Université Laval abritent une dizaine de milliers d’heures d’enregistrement. Des chansons, des airs, des contes et des recettes qu’une foule d’enquêteurs ont recueillis patiemment dans les villages du Québec tout au long du XXe siècle. Des musiciens, comme François Morissette des Batinses, et des étudiants en ethnologie s’installent régulièrement dans cette caverne d’Ali Baba pour s’en mettre plein les oreilles. «Ils tripent, rapporte Carole Saulnier, la responsable de ces archives. Cette génération-là n’a pas connu les veillées du jour de l’An où les oncles et les tantes chantaient, alors ils découvrent ici l’immensité du répertoire québécois. » Écouteurs sur les oreilles, ces passionnés des rimes et des notes partent à la découverte des refrains que les premiers arrivants ont amenés de France avec leurs bagages: ballades romantiques, chansons médiévales, airs festifs.

Après un creux de fréquentation dans les années 1980, les Archives de folklore ont repris de la vigueur avec la vogue du néotrad. On y vient s’inspirer d’hier pour mieux inventer la musique d’aujourd’hui. Les supports d’enregistrement se sont aussi mis au goût du jour. Les rouleaux de cire, les rubans de papier ou les disques en verre d’il y a un siècle, transférés sur bandes magnétiques, se trouvent désormais en format numérique. Une façon pour les Archives de folklore et d’ethnologie de s’assurer qu’on continuera longtemps à « swinguer la bacaisse dans le fond d’la boîte à bois »…

Pour le groupe néotrad Les Batinses, les Archives de folklore sont une caverne d’Ali Baba pleine de trésors sous forme de rimes et de notes.

Un fossé en pleine forêt

Krypto 2007-2008

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our réaliser son doctorat en foresterie, Stephen Wyatt a mené une enquête à Wemotaci, en HauteMauricie. Il y a étudié le fossé culturel qui sépare les gens de cette petite communauté atikamekw et les industriels de la forêt qui travaillent à proximité. Son travail, dirigé par le professeur Luc Bouthillier, s’inscrit dans un contexte particulier : la foresterie évolue vers une gestion écosystémique, qui tient compte de toutes les composantes de l’écosystème, y compris les humains. De leur côté, 37 des 44 communautés autochtones du Québec sont situées en forêt et plusieurs veulent élaborer un projet moderne d’occupation du territoire, qui pourrait comprendre récolte d’arbres et exploitation de scieries. Voici quelques définitions que Stephen Wyatt a rapportées de son enquête.

Selon les industriels

Selon les Atikamekws

Arbre

Matière ligneuse

Ne se conçoit pas indépendamment du milieu forestier.

Forêt

Perçue à l’échelle d’un peuplement, c’est-à-dire d’une parcelle de terre

Assemblage d’animaux, d’arbres et de sols, perçu à l’échelle d’un paysage, c’est-à-dire d’un grand nombre de peuplements

Gestion forestière

Se fait à partir de données scientifiques et objectives ; tient compte des lois et règlements.

Se fait à partir de l’avis des aînés de la communauté et de ceux qui fréquentent régulièrement la forêt, comme les maîtres de trappe.

Aménagement forestier

Affecte la forêt; implique qu’on prenne des mesures pour atténuer les impacts de la coupe (régénération végétale, protection des cours d’eau…).

Affecte le notcimik (« là d’où je viens ») et diminue le nehirowisi (autonomie en forêt).

Régénération après coupe

Les arbres vont repousser.

Le notcimik n’est plus reconnaissable et des savoirs ne peuvent plus être transmis.

Consultations publiques

Audiences qui permettent d’améliorer les plans d’intervention en forêt.

Recours au tipahiskan (fréquentation de l’ensemble du territoire, écoute des signaux et mise en commun de ces perceptions pour ajuster continuellement la façon d’occuper le territoire)


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Techno

Mission : jeux vidéo Son outil : le clavier. Son camouflage : l’écran. Sa mission : la conception d’un jeu vidéo. Ce petit futé a tout appris à l’université, mais il a longtemps hésité entre deux actions: programmer des jeux vidéo ou créer des logiciels de conception. Qu’il ait choisi l’une ou l’autre, il aurait atteint sa cible. L’Université Laval propose deux formations: le baccalauréat en informatique (concentration multimédia et développement de jeux vidéo) et le baccalauréat en génie logiciel (concentration conception et développement de jeux vidéo). Ces diplômes permettent de choisir entre les métiers d’animateur 2D et 3D, d’illustrateur, de programmeur, de réalisateur de son, de scénariste… Une porte grande ouverte sur l’industrie mondiale du jeu vidéo.

Illustration Volta, Sara Pitre Durocher

Patrouille du cosmos D

Krypto 2007-2008

essiner une fusée et l’envoyer valser dans les étoiles, voilà le rêve des passionnés de l’espace. La lancer en remplaçant la méthode de combustion traditionnelle, c’est l’objectif des membres du Groupe aérospatial de l’Université Laval (GAUL), une quinzaine d’étudiants provenant de différents programmes d’études. Les membres du GAUL veulent troquer le système traditionnel de lancement, qui utilise deux gaz, pour un nouveau système de propulsion hybride tout aussi puissant, qui emploie plutôt un gaz et des solides (polymères). Leur procédé, plus stable, moins dangereux et moins cher, mélange des ingrédients simples, inertes et facilement accessibles. Leur ambition: construire une petite fusée haute de 8 m, propulsée par ce système innovateur, qui pourra transporter un nanosatellite dans l’espace, jusqu’à 250 km de la Terre, soit 25 fois plus haut qu’un avion en vol.

Un chat autour de la Terre Leur nanosatellite a la taille d’une boîte à souliers et le poids d’un gros chat; il serait capable de voyager autour de la Terre 17 fois plus vite que le son. Selon l’équipement installé à bord de ce genre de petit satellite, on peut prendre des photos de l’espace et de la Terre, envoyer nos cendres en orbite, ou même détruire des météorites qui menacent d’entrer en collision avec notre planète. Ce ne sont que des projets, mais quel potentiel! Avant d’en arriver là, le GAUL doit s’entraîner sur des prototypes de fusées qu’il fabrique. Le dernier qui s’est envolé, Babylone II, faisait 3 m de hauteur et a atteint 2000 m d’altitude, soit près de quatre fois la hauteur de la tour du CN, à Toronto. Pour le prochain lancement, l’équipe prévoit propulser une fusée de 4 m : Ouranos ira deux fois plus haut que Babylone II et atteindra 1,5 fois la vitesse du son.


Malade par association

par association Trouve la maladie qui correspond à l’organisme pathogène en cause.

1.

A. Carie dentaire. Lorsque présente à cette faible densité, la bactérie Streptococcus mutans s’élimine au premier coup de brosse à dents. Mais en plus grande concentration, bien nourrie en sucres, elle finit par causer la dissolution de l’émail puis de la dentine.

2.

B. Pied d’athlète. Un des trois champignons microscopiques qui peuvent être en cause dans cette maladie bénigne porte le nom évocateur de Epidermophyton floccosum. Cet organisme allongé se nourrit des tissus morts de la peau et adore les milieux humides. C. Sida. Le tristement célèbre virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est en fait un rétrovirus (un seul brin d’ARN), de forme sphérique, qui détruit graduellement le système immunitaire auquel il s’attaque. On en voit ici avec un globule blanc.

3. 4.

5.

D. Paludisme ou malaria. Cette maladie parasitaire tue chaque année trois millions de personnes, surtout en Afrique. Elle est causée par le protozoaire Plasmodium falciparum, de forme fuselée, introduit dans le sang humain par un insecte piqueur – un moustique nommé Anophèle. E. Grippe. Le microbe en cause ici est bien un virus, l’influenza de type A, B ou C (de la famille des orthomyxovirus), et non une bactérie comme on l’a cru avant 1931. Ces virus, en forme de sphères crénelées, voyagent dans les gouttelettes provenant de la toux et des éternuements.

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L’Université à l’école ou l’école à l’Université Plusieurs professeurs et étudiants de l’Université Laval offrent des ateliers ou visites guidées aux jeunes du secondaire.

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Une quinzaine d’activités sont accessibles par l’intermédiaire du programme Innovateurs à l’école (418 658-1426, poste 122). Par exemple, la présentation d’une océanographe arctique sur les Inuits, ou celle d’un ingénieur agronomique sur la lutte biologique en agriculture. Pour un atelier sur les odeurs, des plus repoussantes aux plus envoûtantes: Michèle Auger, Département de chimie, 418 656-2131, poste 3393. Votre école peut s’inscrire dans les tournées de la conférence-spectacle Show Math, donnée par le mathématcien Jean-Marie de Koninck et son équipe: 418 656-2660. Les étudiants membres d’Ingénieurs sans frontières offrent un atelier sur la réalité des pays en voie de développement, avec fabrication d’un filtre à eau : noeparadis@yahoo.ca. Le Centre de recherche en infectiologie propose aux élèves des secondaires IV et V de passer une journée à leur laboratoire: www.cri.crchul.ulaval.ca. Aussi possible, un rallye-découverte du pavillon «tout en bois» qui abrite la Faculté de foresterie et de géomatique: 418 656-7776.

Réponse : 1-C, 2-B, 3-E, 4-A, 5-D Jeu réalisé en collaboration avec le Centre de recherche en infectiologie et le Groupe de recherche en écologie buccale.

Aventures sur l’échiquier Math en jeu permet de changer de peau, mais pas de cerveau: le vôtre devra donner sa pleine mesure ! Ce jeu interactif et multimédia est disponible gratuitement sur Internet. Son créateur : Jean-Marie De Koninck, professeur de mathématiques à l’Université. http://mathenjeu.mat.ulaval.ca

Pour gagner la partie, le joueur choisit son personnage et le déplace sur l’échiquier, répond en vitesse aux questions d’algèbre, de géométrie ou de statistiques et accumule un maximum de points. Attention aux mauvaises réponses, elles peuvent faire perdre de précieuses secondes. Vite et bien, voilà la défi de Math en jeu.



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