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MAIF
Le SNPDEN dans les médias
Cette nouvelle période de statistiques s’étend du 1er avril au 31 mai 2021, soit une période de 2 mois, au cours de laquelle ont été enregistrées 230 citations médias, à raison de 76 sur le mois d’avril et de 154 sur le mois de mai.
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En comparaison avec la période précédente d’une durée identique (1er février au 31 mars), qui s’était terminée par un « emballement » des citations, à raison de 106 sollicitations du 16 au 31 mars, portant le nombre global de citations sur la période considérée à 164 (cf. Direction 273, pages 10 à 13), cette nouvelle période de 2 mois enregistre elle aussi un important nombre de citations médias, avec notamment un mois de mai particulièrement productif, avec 154 citations, portant le total des citations sur les 2 mois étudiés à 230. Le mois d’avril étant logiquement inférieur en nombre de citations compte tenu du fait qu’il a englobé les 15 jours communs de vacances d’avril, encadrés par 2 semaines de fermeture des collèges et lycées.
Sur la période, la réactivité du SNPDEN-UNSA a été remarquable et remarquée à plusieurs reprises par les journalistes, dont bon nombre déclarent apprécier la disponibilité des collègues élus pour répondre à leurs interviews.
TOUJOURS LE MÊME SUJET MAJEUR DES INTERVIEWS
Une nouvelle fois, et depuis de trop longs mois maintenant, c’est encore le thème du Covid-19 et de son impact sur l’organisation des établissements scolaires qui a été au cœur des interviews, à raison de 221 citations sur les 230 recensées, soit un peu plus de 96 % des citations.
Ce pourcentage est d’ailleurs le plus élevé depuis le début de la crise sanitaire (cf. graphique ci-contre)! Et alors qu’on aurait pu espérer que le sujet allait enfin être délaissé au profit d’autres sujets d’actualité rythmant habituellement le quotidien des établissements scolaires, les chiffres relevés du 1er avril au 31 mai 2021 montrent finalement qu’il n’en est rien et que la crise sanitaire est toujours bien là et, surtout, qu’elle continue à peser fortement sur le fonctionnement des établissements scolaires. L’intérêt quasi unique pour ce sujet des journalistes spécialisés « Éducation » en témoigne.
AU CŒUR DES INTERVIEWS SUR FOND DE CRISE SANITAIRE: ANNONCES DE FERMETURES DES ÉTABLISSEMENTS, RETOUR DES COURS À DISTANCE, REPRISE EN DEMI-JAUGES PUIS FIN DES DEMI-JAUGES, CAMPAGNES DE DÉPISTAGE EN MILIEU SCOLAIRE ET AUTOTESTS…
100
80
60
40
20
0 ÉVOLUTION EN % DE L’IMPORTANCE DU SUJET COVID-19 DANS LES INTERVIEWS DEPUIS MARS 2020
92% 69% 71% 82% 79% 96%
8% 31% 29% 18% 21% 4%
1er mars/ 31 mai 2020
1er juin/ 31 août 2020
1er septembre/ 15 novembre 2020 16 novembre/ 31 janvier 2021
1er février/ 31 mars 2021
COVID-19 ET SON IMPACT DANS LES EPLE
1er avril/ 31 mai 2021
PLACE DES AUTRES SUJETS
Valérie FAURE Chargée de la documentation au siège
« C’est évidemment moins efficace que quand on est présent à temps plein. Ça correspondait à une nécessité d’un point de vue sanitaire et ça pouvait s’entendre. Mais on sait bien qu’à chaque fois qu’on éloigne des élèves de la classe, on met en difficulté les plus fragiles. Donc c’est plutôt quelque chose qui était attendu et on va essayer de le faire progressivement, je pense que le mot « progressif » est important, parce qu’il y a des contraintes. On ne peut pas tout faire du jour au lendemain, il y a la question de la demi-pension, il faut faire des commandes et ça prend un peu de temps, il y a la question des transports scolaires pour certains établissements… Donc ça va se faire au fur à mesure, en fonction des capacités à remettre tout le monde à temps plein et en fonction des établissements ce sera lundi, parfois un tout petit peu plus tard, peut-être la semaine d’après. En tout cas, chacun va faire au mieux. On ne peut pas modifier le fonctionnement d’un établissement en 24 heures. »
Sur la période, 78 interviews et/ou citations ont porté sur les changements de protocoles et le renforcement des mesures sanitaires, puis les annonces de fermetures des classes pendant 3 à 4 semaines avec une période de cours en distanciel pour les collégiens et lycéens, la décision de 2 semaines communes de vacances pour les 3 zones, l’inquiétude sur la reprise du 3 mai, le fonctionnement en demi-jauges et les nouvelles restrictions, l’incompréhension quant à la reprise des cours d’EPS autorisés en intérieur, le problème de l’équité des examens et des nécessaires aménagements, les mouvements lycéens revendiquant l’annulation des épreuves du bac en présentiel et un passage des examens en contrôle continu, l’inquiétude des parents, la préconisation d’une semaine d’isolement des élèves avant les épreuves…
Didier Georges, membre de l’ESN et désormais nouveau secrétaire national en charge de la communication depuis le Congrès national du SNPDEN de mai 2021, soulignait le 3 mai sur les ondes de France Info l’exaspération des collègues sur le terrain. « Cela fait 9 protocoles qu’on met en application depuis le mois de mars 2020. Les personnels de direction que je représente aimeraient bien un peu de stabilité. Maintenant, c’est aussi très dépendant de la situation sanitaire. Ce qu’on aimerait bien, c’est ne pas faire des allers-retours sans cesse entre un dispositif et un autre. J’en veux pour preuve, par exemple, ce qui se passe avec les cours d’EPS en ce moment où, un jour on n’a pas le droit aux activités en intérieur, et la semaine suivante on y a droit. Il y a sans arrêt des modifications qui déstabilisent beaucoup d’abord notre organisation, mais qui déstabilisent aussi les enseignants. Il faut penser à eux. On a l’autorisation de nouveau de reprendre les activités d’EPS en intérieur, ce qui est une décision qu’on ne comprend pas puisqu’elle s’associe à un moment où on met les élèves de quatrième et de troisième en demi-jauge. Donc, s’il faut davantage de sûreté, c’est tout à fait incompréhensible. »
Interrogé sur France info le 28 mai au sujet de la fin des demi-jauges et le bilan à en tirer, Bruno Bobkiewicz, Secrétaire général, déclarait: LES BUGS À RÉPÉTITION DES COURS EN DISTANCIEL Parmi les interviews, le démarrage compliqué de « l’École à distance » a suscité beaucoup d’interrogations et d’incompréhensions également, et a ainsi fait l’objet de 27 sollicitations médias.
Modalités d’organisation des cours en distanciel, quid des bugs informatiques à répétition, saturation du réseau, justifications du Ministère évoquant des cyberattaques, problème d’équité dans l’accès au numérique, craintes des parents et des élèves…, le SNPDEN-UNSA n’a alors pas manqué de déplorer dans un communiqué de presse les dysfonctionnements constatés, communiqué repris à plusieurs reprises par les médias.
« Une « faillite générale ». C’est ainsi que le SNPDEN-UNSA qualifie, dans un communiqué, la gestion des « outils numériques éducatifs » pendant la semaine d’enseignement à distance qui s’est achevée le 9 avril 2021, laissant place à deux semaines de vacances pour toutes les zones.
Le SNPDEN critique pour sa part « les engagements très optimistes pris et affichés » qui ont « provoqué incompréhension, amertume et colère chez tous les usagers ».
Pour le SNPDEN, « un replay » de la semaine qui s’est écoulée
« ne saurait être envisagé. Il y a donc urgence à utiliser avec profit les 15 jours de vacances scolaires à venir pour reparamétrer, dimensionner correctement, et sécuriser complètement ces outils essentiels dans le contexte actuel ». (Extrait Dépêche AEF Info 650127 du 12 avril 2021) LE « FLOP » COMPLET DES AUTOTESTS: MISSION IMPOSSIBLE POUR LES ÉTABLISSEMENTS Sur la période considérée, ce qu’il faut souligner particulièrement, c’est la mise en œuvre chaotique et plutôt controversée des campagnes de dépistage et de l’organisation des autotests dans les EPLE. Le sujet a ainsi engendré pas moins de 110 interviews et/ou citations, ce qui est considérable au prorata du nombre global de citations (230)!
Problème de personnels, de locaux, charges de travail supplémentaires, problème de livraisons de ces autotests, erreur glissée dans certaines notices, manque de volontaires, réticences des parents, sécurité sanitaire…, le sujet des autotests et celui de la complexité de
leur organisation en milieu scolaire a tourné en boucle à partir de la mi-avril et durant quasiment tous le mois de mai.
« Le défi est très important parce que, hormis quelques annonces très génériques des personnels formés et des locaux dédiés, on n’a pas le détail. D’ailleurs, nous avons fait parvenir au Ministère une douzaine de questions très précises sur les conditions attendues.
On va avoir besoin très vite de précisions très importantes, à la fois en termes de responsabilité, de logistique, de stockage, de personnel, de locaux, d’hygiène, etc. pour savoir si nous sommes vraiment en capacité de le faire. Un lycée n’est pas un dispensaire, ce n’est pas un centre de soins et encore moins un hôpital de campagne. Si on veut réussir l’opération de dépistage de masse avec des personnels compétents et dans des conditions sanitaires sécurisées, il faut effectivement que nous ayons un cadre rapidement. ». (Philippe Vincent, SG, France Info, 23 avril 2021)
Et, sur le terrain, les échos des collègues sur les conditions déplorables de passation de ces autotests n’ont pas éloigné les inquiétudes mais les ont plutôt confortées. En réaction, les 3 organisations syndicales de personnels de direction ont d’ailleurs publié un communiqué commun pour dire « NON » à leur passation en établissements dans de telles conditions.
« À ce stade, nous ne savons pas comment on va pouvoir faire passer tous les lycéens une fois par semaine […] cela nécessiterait des sessions du lundi 5 heures au vendredi minuit sans interruption, c’est irréalisable », déplore Philippe Vincent, secrétaire général du principal syndicat des chefs d’établissement (SNPDEN).
« Cette opération nécessite du temps, des locaux dédiés et disponibles, des conditions d’hygiène adaptées, du personnel formé et en nombre », ont demandé dans une lettre ouverte au ministère trois syndicats de chefs d’établissements (SNPDEN-UNSA, ID-FO et SGEN-CFDT). Ils souhaitent que ces autotests soient réalisés par les lycéens chez eux ». (Vosges Matin du 3 mai 2021)
« La diffusion des premiers autotests se déroule de manière erratique selon des calendriers incertains avec des livraisons au fil de l’eau, inégales sur le territoire, et en général avec des contingents qui sont sans rapport avec les besoins potentiels », constatent les personnels de direction. Les trois organisations syndicales, SNPDENUNSA, ID-FO et SGEN-CFDT signent ensemble un communiqué pour dire que, « dans ces conditions, c’est non car raisonnablement et pratiquement impossible ». […] « Tous ces éléments défavorables s’ajoutent aux difficultés déjà annoncées » et les trois organisations syndicales « conseillent très fortement (à leurs mandants) de ne prendre aucun risque avec ces opérations en ne les réalisant que si toutes, et uniquement toutes, les conditions sont remplies au regard des préconisations sanitaires ». Ce mot d’ordre intervient alors que « certaines autorités académiques tentent, par des injonctions peu appropriées, d’imposer des mises en place dans des établissements ». (Extrait dépêche Touteduc.fr du 5 mai 2021)
LA PRESSE ÉCRITE CONCENTRE PLUS DE LA MOITIÉ DES CITATIONS
Pas de bouleversements majeurs dans le poids occupé par les différents médias.
Ainsi, la presse écrite demeure toujours en tête des supports médias, avec 122 citations sur les 230 répertoriées, représentant ainsi un peu plus de 53 % des citations (contre 52 % sur la période précédente), soit une présence identique.
On note toujours en tête des supports de citations presse Le Monde (15 citations), suivi par l’agence de presse AEF Info (12 citations), Le Parisien (9), Le Café Pédagogique (7) et Touteduc (6).
Il est par ailleurs à souligner la diversité des supports presse, tant nationaux que régionaux, dans lesquels le SNPDEN est cité. Parmi ceux-ci, on peut noter sans pour autant être exhaustif: l’AFP, Vousnousils, Le Figaro, La Croix, Libération, Sud-Ouest, Ouest-France, La Voix du Nord, Le Dauphiné, L’Obs, L’Union, Capital, Le Progrès, La Montagne, 20 minutes, l’Est-Eclair, le Bien Public, Challenge, Marianne, Le Béry Républicain, l’Express, L’Etudiant.fr, Midi-Libre, Le Télégramme, Vosges-Matin, Huffpost.fr, 24Matins.fr...
La présence du SNPDEN à la télévision a été marquée par 49 passages, soit un peu plus de 21 % des citations médias, contre 28 % sur la période précédente (avec toujours en tête, la chaîne BFM TV, 18 passages, suivie par France 3, 10 passages, et LCI, 7 passages).
Cette baisse de 7 points du nombre de passages à la télévision sur la période s’est faite au profit des passages à la radio dont le nombre a augmenté, avec 59 passages (soit près de 26 % des citations contre 20 % précédemment). C’est sur les ondes de France Bleu que le SNPDEN a été le plus présent, avec 17 passages, suivi par France Info (11 passages), France Inter (9 passages) et Europe 1 (7 passages).
PEU DE SUJETS HORS COVID-19
Sur la période considérée, le nombre d’interviews sans lien avec la situation sanitaire est dérisoire puisqu’il s’élève à 9, soit à peine 4 % des citations: 3 relatives aux violences scolaires, 2 concernant l’évaluation des adjoints par les chefs d’établissement, 1 concernant l’écriture inclusive, 1 sur Parcoursup et les choix de spécialités, 1 sur le « Grenelle de l’Éducation » et 1 sur les nouvelles associations de parents d’élèves. Et, si 7 articles de presse ou dépêches se sont fait l’écho de notre congrès national fin mai, avec interviews du nouveau Secrétaire général, Bruno Bobkiewicz, leur contenu est cependant demeuré majoritairement en lien avec le Covid-19 (autotests, examens, déroulement de la fin de l’année scolaire).
Gardons l’espoir qu’à la rentrée de septembre, d’autres actualités prennent le pas sur la crise sanitaire, et que les élus puissent enfin être interviewés sur des sujets autres, plus en phase avec le fonctionnement normal des établissements scolaires.
21%
26%
TYPE DE MÉDIAS [%]
53%
Presse écrite
Radio
TV
Recensement effectué à partir des données traitées par le siège, et celles transmises par les membres de l’Exécutif Syndical National, les Secrétaires académiques et départementaux. Il s’agit donc de statistiques a minima et pas forcément exhaustives, les élus étant de plus en plus contactés directement par les journalistes, sans passer par le siège!