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Commentaire Héviva

Commentaire Héviva Des résidents pris en charge dignement dans leur lieu de vie

Les statistiques sont toujours à prendre avec précaution et ne doivent jamais occulter les tragédies qui se cachent derrière les chiffres.

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Le canton de Vaud, qui représente 10% de la population suisse, dispose de 7042 lits ou places d’hébergement et d’une politique de maintien à domicile parmi les plus poussées en Suisse. Les résidents vaudois, juste derrière les genevois, sont donc les résidents les plus atteints dans leur santé ou les plus fragiles; 255 personnes hébergées en EMS/ EPSM – entre cas confirmés et cas avec symptômes compatibles – sont malheureusement décédées durant la phase aiguë de la pandémie. Dans le même temps, près de 1000 résidents atteints par le Covid-19 ont survécu, malgré leurs polypathologies et leur grand âge, qui en faisaient des victimes toutes désignées.

ÉVALUATION DU MEILLEUR CHOIX THÉRAPEUTIQUE Bien sûr, a posteriori, on peut s’interroger et polémiquer sur la date de fermeture au public des institutions, sur la politique restrictive des tests de dépistage, sur la limitation des stocks de matériel de protection disponibles, sur la propagation de l’épidémie dans les unités de psychiatrie de l’âge avancé ou encore sur le déploiement tardif des soldats sanitaires. On peut

FRANÇOIS SÉNÉCHAUD

SECRÉTAIRE GÉNÉRAL HÉVIVA (ASSOCIATION VAUDOISE DES INSTITUTIONS MÉDICO-PSYCHOSOCIALES)

aussi se demander si, à force de vouloir préserver le système de santé et ses capacités hospitalières, on a perdu de vue que les plus vulnérables d’entre la population à protéger résident en EMS/EPSM. L’essentiel demeure que les résidents atteints par le Covid-19 en EMS/EPSM, y compris les cas aigus, ont pu être pris en charge dans leur lieu de vie par des professionnels qui leur étaient connus et qui leur ont fourni un accompagnement de qualité. Dans chaque cas, les équipes – médecin, soignants et équipes mobiles – ont pris en considération les directives anticipées et ont procédé à une pesée d’intérêts pour déterminer le lieu du meilleur choix thérapeutique entre l’EMS/EPSM ou l’hôpital. Ainsi, une minorité seulement des résidents malades ont effectivement dû être hospitalisés et la vaste majorité de ceux qui sont décédés ont pu rester dans leur chambre, avec leurs objets personnels, la visite de leur famille et des soins adaptés et adéquats. ■

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