I) Les grandes phases de l'histoire des téchnologies éducatives.

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I)
Les
grandes
phases
de
 l’histoire
des
technologies
 éducatives


Les grandes phases de l’histoire des technologies éducatives Pour Commencer quelques définitions Technologies : Il s’agit d’outils, de machines, de procédés et méthodes employés dans les diverses branches de l'industrie. C’est un ensemble cohérent de savoirs et de pratiques dans un certain domaine technique, fondé sur des principes scientifiques. (Dictionnaire Larousse) Technologies éducatives « Ensemble de moyens permettant d'optimiser les processus d'enseignement d'apprentissage, d'aider l'enseignant à enseigner, ou même de pallier son absence. » (Baron et Bruillard, 1996)

et

Il s’agit de "Technologie des moyens mis au service de l'éducation" ; "Technologie des organisations éducatives dans lesquelles ces moyens doivent être insérés" ; "Technologie des processus d'apprentissage", (l'éducation et ses acteurs étant eux-mêmes des technologies) (G. Mottet, 1983) TIC Technologies de l’information et de la communication OU « technologies numériques ». La notion de technologies de l'information et de la communication (TIC) regroupe les techniques utilisées dans le traitement et la transmission des informations, principalement de l’informatique, de l’internet et des télécommunications.  TICE Technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (ou pour l’enseignement) OU « technologies numériques éducatives ». TICE = TIC + Enseignement

1


Les Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement (TICE) recouvrent les outils et produits numériques pouvant être utilisés dans le cadre de l’éducation et de l’enseignement Les TICE regroupent un ensemble d’outils conçus et utilisés pour produire, traiter, entreposer, échanger, classer, retrouver et lire des documents numériques à des fins d'enseignement et d’apprentissage.

Quelle est l’histoire des interactions entre technologies et éducation ? Cette histoire se comprend dans le contexte global de l’histoire de l’éducation et des interactions entre sciences, technologies et sociétés. Elle se comprend par le Processus d’industrialisation des sociétés. Elle est aussi à la charnière de plusieurs domaines scientifiques : sciences de l’éducation, sociologie, théories de l’apprentissage, sciences cognitives, science informatique, etc. C’est première interaction entre technologie et éducation sont à mettre en relation avec : - Les débuts de l’ère industrielle (plutôt dans sa deuxième phase depuis les années 1880/1900). - La naissance de l’informatique (milieu du XXe siècle) et sa première diffusion. - L’explosion des technologies numériques depuis les années 1990/2000.

Problématiques Comment l’éducation est-elle transformée (ou pas) par les évolutions technologiques, en particulier par le développement de l’informatique ? Une question parallèle à cette première question est celle du développement des industries éducatives (P. Moeglin, 2010) qui jouent un rôle majeur et qui pèsent sur les possibles évolutions de notre système éducatif. Paradoxe 1 : la question de l’intégration des technologies numériques au sein du système éducatif est très présente dans le débat public, mais sa réalité n’est encore que très partielle et fragmentaire. Paradoxe 2 : Malgré les changements technologies considérables intervenus depuis les débuts de l’ère industrielle, les méthodes pédagogiques n’ont connu que des changements marginaux. Dans les faits : La transmission des savoirs s’effectue encore massivement dans un cadre qui a peu changé depuis les origines : un espace/temps (l’école), un enseignant, un groupe d’élèves. Néanmoins, l’intégration des technologies de l’information et de la communication semble non seulement inéluctable mais apparaît aussi pour un pays comme une condition cardinale de réussite économique dans le contexte de mondialisation et d’affirmation d’une « économie de la connaissance ». De ce point de vue, la stratégie de Lisbonne établie en 2000 pour faire de l’Union européenne la première « économie de la connaissance » du monde au terme de la première décennie du nouveau millénaire n’a pas eu les résultats escomptés. Autrement dit : « La nécessité de former les élèves à l’usage maîtrisé des TIC et de l’information fait désormais l’objet de discours consensuels parmi tous les acteurs de l’éducation. Cet impératif figure en bonne place dans le « socle commun » des connaissances de l’école et la liste des nombreux signes officiels de cette montée en puissance de la maîtrise de l’information, tant au plan national, européen que mondial, ne cesse de s’allonger. Le récent rapport de l’UNESCO, qui présente une «

2


Introduction à la maîtrise de l’information » très complète, ne considère-t-il pas celle-ci comme un nouveau « paradigme pour le XXIe siècle » ? Dans les établissements scolaires, la prise de conscience qu’il ne suffit pas de connecter les établissements à internet et de laisser les élèves seuls face à Google et Wikipedia pour « adapter » l’école à la société de la connaissance, gagne du terrain chez les personnels éducatifs. De nombreuses réflexions sont également en cours pour faire évoluer le B2i2, loin de remplir ses promesses. La situation est plus contrastée à l’université mais la thématique de la formation des étudiants à l’information progresse incontestablement. Néanmoins, si les acteurs de la maîtrise de l’information ont tout lieu de se réjouir de cette reconnaissance institutionnelle, de cette prise de conscience du monde éducatif et de cette interrogation sociale sur l’importance d’une maîtrise de l’information, il convient de rester lucide sur la réalité de ces formations et sur l’écart, encore considérable, entre les discours et les actes, entre les textes et le « terrain », entre les objectifs et l’acquisition réelle des compétences par les élèves et les étudiants. Nous ne sommes qu’au début d’un long processus, qui sera peut-être celui de la transformation en profondeur de nos systèmes Éducatifs. » (Alexandre Serres)

L’impact des TIC dans l’éducation Approche 1 : Les trois éléments de l’acte pédagogique (P.Meirieu) -

Mobiliser les élèves Structurer les savoirs, travail de formalisation Accompagner les parcours

Approche 2 : Le triangle pédagogique (J.Houssaye)

Dans son modèle de compréhension pédagogique, Jean Houssaye définit tout acte pédagogique comme l’espace entre trois sommets d’un triangle : l’enseignant, l’étudiant (lapprenant), le savoir. - Derrière le savoir se cache le contenu de la formation : la matière, le programme à enseigner. - L’enseignant quant à lui, est celui qui a quelques temps d’avance sur celui qui apprend et de ce fait, c’est lui qui transmet ou fait apprendre le savoir. - Enfin, l’étudiant ou apprenant acquiert le savoir grâce à une situation pédagogique. Ce savoir peut être du savoir-faire, du savoir-être, du savoir agir, du faire savoir… Les côtés du triangle sont les relations nécessaires à cet acte pédagogique : - la relation didactique est le rapport qu’entretient l’enseignant avec le savoir et qui lui permet d’ENSEIGNER,

3


- la relation pédagogique est le rapport qu’entretient l’enseignant avec l’étudiant et qui permet le processus FORMER, Enfin la relation d’apprentissage est le rapport que l’élève va construire avec le savoir dans sa démarche pour APPRENDRE. La principale critique faite à ce modèle porte sur la non-contextualisation de l’acte pédagogique dans une époque, une culture… En effet, cet acte pédagogique se passe à un moment historique et géographique, dans un environnement humain, politique, et social qui explicite le processus EDUQUER que l’on retrouve dans le slogan « éducation et formation tout au long de la vie » de la Commission Européenne. Ainsi pour la FOAD et les TICE, l’environnement s’est enrichi avec les TIC et il semble important d’intégrer cette donnée dans l’éducation des citoyens du XXI° siècle. On peut alors représenter dans le schéma suivant toutes les relations nécessaires à l’acte pédagogique : "Enseigner", "apprendre", "former", "éduquer"... ne sont pas que des mots différents signifiant des facettes d’une même réalité ; au contraire, ils traduisent autant de postures pédagogiques possibles selon que l'on privilégie un sommet ou une relation entre deux sommets. Ces postures reflètent souvent des positions idéologiques et des systèmes de valeur différents qui préexistent à l'utilisation des technologies. En quoi les TICE vont-elles modifier ces postures ? Comment vont-elles s’intégrer dans le triangle pédagogique : sur un sommet ? Sur un côté ? Seulement dans l’environnement ? A quoi et qui vontelles servir ? Existe-t-il des postures plus "accueillantes " aux usages des technologies Ainsi, les TIC ont un impact important dans l’éducation, avec les TIC, on a : - Une communication au-delà de l’espace-temps traditionnel de l’école. - Un accès universel aux contenus, à l’information. - Un enrichissement de la médiation pédagogique et repositionnement de l’enseignement. - Une réinvention de l’environnement socioculturel et de l’environnement de travail dans lequel s’effectue l’acte pédagogique. - Une réinvention de la place du livre, la technologie qui a fondé notre école. - De nouvelles modalités d’accès à l’information et aux savoirs. - De nouveaux rapports sociaux autour de ces savoirs. Avec les TIC, ce n’est pas seulement de nouveaux supports d’écriture, de monstration ou d’activités, mais c’est aussi un changement profond de pratiques. Au même titre que l’invention de l’imprimerie au XVème siècle, où l’on peut parler de véritable révolution, de révolution Gutenberg, avec les TIC, on peut parler de véritable « révolution numérique ».

4


Ce qui nécessite, comme nous l’avons vu précédemment, d’intégrer une éducation critique aux médias et à l’utilisation des TIC dans les apprentissages, nouvelles compétences à développer chez les élèves (compétence 4 du socle commun). Ainsi, le concept de « littératie » ou de compétence informationnelle évoque : « l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d'étendre ses connaissances et ses capacités. »

5


Source http://barthes.ens.fr/scpo/Presentations00-01/Philipbert_Education.htm http://www.slideshare.net/latelier/education-technologie-une-histoire-damour-franaise http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/docs/00/27/46/38/PDF/A.Serres_Ecole_defi_culture_informationnelle.pdf http://eduscol.education.fr/bd/competice/superieur/competice/libre/qualification/q3a.php http://missionfourgous-tice.fr/etat-des-lieux

6   


Quand
la
première
machine
à
enseigner
a­t­elle
été
 inventée
?
 Introduction «
J'ai
entendu
mon
maître
d'école
dire
que
celui
qui
utilise
une
machine
accomplit
 son
 travail
 machinalement.
 Celui
 qui
 fait
 son
 travail
 machinalement
 finit
 par
 avoir
 le
 cœur
 d'une
 machine
 et
 celui
 qui
 porte
 en
 son
 sein
 le
 cœur
 d'une
 machine
 perd
 sa
 simplicité.
Celui
qui
a
perdu
sa
simplicité
devient
incertain
dans
les
mouvements
de
son
 âme.
L'incertitude
dans
les
mouvements
de
l'âme
est
une
chose
contraire
à
l'honnêteté.
»
 W.
Heisenberg,
La
Nature
dans
la
Physique
contemporaine
(1967).

Dans
 cette
 jolie
 citation,
 W.
 Heisenberg,
 semble
 critiquer
 l’ensemble
 des
 machines
créées
par
les
hommes
afin
de
leur
facilité
la
vie,
le
travail.

 De
 nos
 jours,
 il
 existe
 des
 milliers
 de
 machines
 dont
 on
 ne
 serait
 se
 passer,
 nos
 voitures,
 nos
 téléphones,
 nos
 appareils
 électroménager,
 nos
 ordinateurs
 etc.
 Nous
 vivons
dans
un
monde
mécanisé,
les
machines
sont
partout,
même
dans
les
écoles
!
 Quand
 cette
 mécanisation
 du
 monde
 a‐t‐elle
 débuté,
 
 et
 surtout
 quand
 avons‐ nous
 commencé
 à
 nous
 en
 servir
 dans
 l’éducation
?
 Comment
 et
 par
 qui
 cette
 idée
 de
 machine
à
enseigner
a‐t‐elle
surgit
?
 
 Pour
 répondre
 à
 ces
 questions,
 nous
 verrons
 dans
 une
 première
 partie
 ce
 qui
 a
 favorisé
 l’introduction
 des
 premières
 machines
 à
 enseigner,
 puis
 nous
 nous
 intéresserons
 dans
 une
 deuxième
 partie
 à
 leurs
 origines,
 enfin,
 dans
 une
 troisième
 partie,
 nous
 découvrirons
 l’histoire
 de
 nombreuses
 machines
 à
 enseigner
 qui
 se
 sont
 succédée
au
cours
du
XXème
siècle.

A) Qu’est
ce
qui
a
favorisé
l’introduction
des
premières
machines
 à
enseigner
?
 
 Pour
 comprendre
 ce
 qui
 a
 favorisé
 l’introduction
 des
 premières
 machines
 à
 enseigner,
 il
 est
 important
 de
 commencer
 par
 s’interroger
 sur
 la
 première
 machine
 à
 enseigner…
 
 La
 première
 machine
 à
 enseigner
 remonte
 à
 l’époque
 de
 Napoléon,
 c’est
 l’américain
H.
Charles
(1909)
qui
dépose
le
brevet
de
la
première
machine
à
enseigner.

1


Cette
 date
 n’est
 guère
 surprenante,
 nous
 sommes
 en
 effet,
 au
 début
 du
 19ème
 siècle,
 siècle
de
la
révolution
industrielle.

 A
cette
époque,
on
essaie
d’automatiser
tout
ce
qui
se
répète
dans
la
pédagogie,
puisque
 tout
ce
qui
se
répète
peut‐être
mécaniser
donc,
on
peut
en
faire
une
machine.
 Mais,
la
machine
de
H.
Charles,
qui

consiste
à
actionner
à
l’aide
de
molettes,
deux
 rouleaux

pour
faire
défiler
des
mots
imprimés
sur
une
bande
de
papier,
n’est
pas
la
plus
 célèbre.
 En
 effet,
 la
 machine
 à
 enseigner,
 à
 laquelle
 on
 fait
 souvent
 référence
 comme
 étant
 la
 première
 machine
 à
 enseigner,
 est
 celle
 élaborée
 par
 Sidney
 Persey
 dans
 les
 années
 1920.
 Il
 s’agit
 d’une
 machine
 automatisée
 pour
 corriger
 les
 QCM
 (nous
 nous
 intéresserons
plus
en
détail
à
cette
machine
en
troisième
partie)
 
 Cependant,
selon
Marshall
McLuhan
(1911‐1980),
théoricien
des
médias,
affirme
 que
la
première
machine
à
enseigner
n’est
autre
que
le
livre.

Marshall
 McLuhan
 explique
 que
 
 «
la
 notion
 de
 répétabilité
 homogène,
 tirée
 de
 l’imprimerie
 et
 appliquée
 à
 tous
 les
 autres
 problèmes
 quotidiens,
 a
 fini
 par
 donner
 naissance
 à
 toutes
 les
 formes
 de
 production
 et
 d’organisation
 sociale
 qui
 donnent
 au
 monde
occidental
presque
tous
ses
traits
caractéristiques
et
comblent
une
partie
de
ses
 désirs…
 Accessible
 à
 tous
 les
 étudiants,
 ce
 livre
 imprimé
 était
 un
 nouvel
 instrument
 visuel
 qui
 déclassait
 les
 anciennes
 méthodes
 d’éducation.
 C’était
 littéralement
 une
 machine
 à
 enseigner,
là
où
le
manuscrit
n’avait
été
qu’un
outil
grossier.
 S’il
avait
existé
dès
ce
temps,
des
spécialistes
de
l’analyse
et
de
l’évaluation
des
médias,
 ou
 moyens
 d’information
 et
 de
 communication
 et
 des
 divers
 outils
 pédagogiques,
 les
 administrateurs
scolaires,
inquiets,
les
auraient
chargés
de
déterminer
si
ce
nouvel
outil
 qu’était
 le
 livre
 se
 prêtait
 pleinement
 à
 l’éducation.
 Le
 livre
 imprimé,
 personnel
 et
 facilement
transportable,
pouvait‐il
remplacer
celui
qu’on
devait
faire
de
sa
propre
main
 et
 apprendre
 par
 cœur
?
 Un
 livre
 qu‘on
 pouvait
 lire
 d’un
 trait
 et
 en
 silence,
 pouvait‐il
 2


remplacer
ceux
qu’on
lisait
lentement
et
à
haute
voix
?
Les
étudiants
qui
se
servaient
de
 ces
nouveaux
livres
imprimés
pourraient‐ils
se
mesurer
aux
orateurs
et
aux
dialecticiens
 redoutables
formés
à
l’école
du
manuscrit
?
Et
s’ils
avaient
utilisé
les
techniques
dont
ils
 se
servent
aujourd’hui
pour
évaluer
les
effets
de
la
radio,
du
cinéma
et
de
la
télévision,
 les
 analystes
 auraient
 fini
 par
 rendre
 le
 verdict
 suivant
 «
Eh
!
 Bien,
 aussi
 étrange
 et
 répugnant
 que
 la
 chose
 puisse
 paraître,
 la
 nouvelle
 machine
 à
 enseigner
 permet
 aux
 étudiants
 d’apprendre
 tout
 ce
 qu’ils
 apprenaient
 auparavant.
 De
 plus,
 les
 étudiants
 semblent
 croire
 que
 cette
 méthode
 leur
 rend
 plus
 facile
 l’acquisition
 de
 connaissances
 nouvelles
de
toute
sorte.
»
 Les
 spécialistes,
 en
 somme,
 n’auraient
 pas
 dit
 un
 mot
 de
 la
 véritable
 nature
 de
 la
 nouvelle
invention
;
pas
le
moindre
indice
non
plus
sur
ses
véritables
conséquences
».

 
 A
 travers
 cette
 longue
 citation,
 on
 retrouve
 l’idée
 que
 toute
 nouvelle
 technique,
 ou
 nouvel
 outil,
 influe
 sur
 les
 différents
 modes
 d’organisation
 sociale,
 ici,
 McLuhan
 s’intéresse
 à
 la
 question
 de
 l’éducation
 où
 il
 met
 en
 évidence
 que
 l’introduction
 de
 nouvelles
 technologies
 engendre
 nombre
 de
 polémiques,
 de
 débats
 sur
 la
 pertinence
 éducative
de
ces
dernières…

 McLuhan
 a
 montré
 que
 le
 développement
 des
 machines
 à
 enseigner
 correspond
 à
 une
 mutation
sociale,
très
importante
au
vingtième
siècle.
On
ne
peut
en
effet
pas
imaginer
 l’apparition
de
nouvelles
machines,
sans
l’apparition
de
nouveaux
modes
d’organisation,
 ou
de
nouveaux
critères
d’efficacité
ou
encore
de
nouveaux
systèmes
de
représentation
 de
 l’apprentissage
 reprenant
 les
 règles
 de
 la
 grande
 industrie
 Ford,
 attestant
 d’une
 certaine
«
foi
dans
la
mécanisation
du
social
»
(Bruillard
1917),
autrement
dit,
on
croit
 que
la
mécanisation
va
apporter
le
bonheur.
 
 Ainsi,
bien
que
certain
pourrait
ne
pas
s’intéresser
au
moyen
de
transmission
de
 l’information
en
pensant
:
«
le
plus
important,
c’est
l’information
elle‐même
et
non
pas
la
 façon
 dont
 elle
 est
 transmise
»,
 on
 comprend
 bien
 que
 ce
 n’est
 pas
 le
 cas
 de
 McLuhan.
 Selon
lui,
le
seul
facteur
véritablement
déterminant
dans
le
processus
de
communication
 et
de
l’évolution
socioculturelle,
c’est
le
médium
:
dans
son
livre
Understanding
Media
:
 The
 extensions
 of
 man
 (Comprendre
 les
 médias),
 publié
 en
 1964,
 il
 écrit
 cette
 phrase
 emblématique
:
«
The
 medium
 is
 the
 message
»
 il
 entend
 par
 là
 que
 le
 plus
 important
 c’est
ce
qui
transmet
l’information,
ce
n’est
pas
l’information
elle‐même.
Autrement
dit,
 il
soutient
que
la
nature
du
média
(canal
de
transmission
du
message)
compte
plus
que
 le
sens
ou
le
contenu
du
message.
 McLuhan
 va
 alors
 déterminer
 trois
 étapes
 du
 développement
 du
 processus
 de
 communication,
en
commençant
par
la
société
sans
écriture.
Après
quoi,
il
va
parler
de
 «
la
 Galaxie
 Gutenberg
»
 (qui
 apparaît
 au
 15ème
 siècle).
 Avec
 Gutenberg,
 c’est
 bien
 plus
 que
le
livre
qui
a
été
créé,
c’est
une
civilisation,
le
livre
est
devenu
un
modèle
de
société.
 Avec
 le
 livre,
 on
 arrive
 à
 une
 industrialisation
 du
 contenu,
 une
 industrialisation
 de
 la
 pédagogie.
 Puis,
d’après
McLuhan,
nous
sommes
passés
de
la
«
Galaxie

Gutenberg
»
à
«
la
Galaxie
 Marconi
»
 ou
 ère
 numérique
 qui
 «
propose
 un
 message
 simplifié
 mais
 global
 et
 3


reconstitue
 la
 famille
 humaine
 en
 une
 seule
 «
tribu
 mondiale
 »
».
 Mais
 comment
 sommes‐nous
passés
de
cette
société
livresque
à
cette
ère
numérique
?
 
 Nous
 l’avons
 vu,
 à
 cette
 époque,
 nous
 sommes
 en
 plein
 cœur
 de
 la
 révolution
 industrielle
et,
qui
plus
est,
nous
avons
une
certaine
fois
dans
la
mécanisation
du
social.
 Par
 ailleurs,
 un
 autre
 point
 est
 à
 prendre
 en
 compte,
 celui
 du
 défi
 démographique.
 En
 effet,
à
la
fin
des
années
50,
il
apparaît
que
l’éducation
conçue
comme
un
art
ne
peut
plus
 répondre
aux
besoins
de
formation
sens
cesse
croissants
(3milliards
d’hommes…),
il
fut
 donc
nécessaire
de
passer
à
autre
chose.

*** 
 Pour
 clore
 cette
 partie,
 nous
 pouvons
 donc
 dire
 qu’il
 est
 difficile
 de
 donner
 une
 date
 précise
 à
 l’apparition
 des
 machines
 à
 enseigner
 puisque,
 selon
 certaines
 visions,
 tout
 nouveau
 moyen
 de
 transmission
 de
 l’information
 peut
 être
 considéré
 comme
 une
 nouvelle
 machine
 à
 enseigner.
 Or,
 nous
 avons
 vu
 que
 nous
 sommes
 passés
 d’une
 transmission
 orale,
 à
 une
 transmission
 écrite,
 puis
 d’une
 transmission
 écrite
 à
 une
 transmission
numérique.
Autrement
dit,
si
on
s’en
tient
à
cette
vision,
l’écriture
et
donc
 le
livre
serait
la
première
machine
à
enseigner.
 Cependant,
 selon
 d’autres
 théories,
 les
 machines
 à
 
 enseigner,
 ne
 sont
 autres
 que
 des
 machines
mécaniques.
Ainsi,
selon
cette
théorie,
il
a
fallu
attendre
le
20ème
siècle,
pour
 parler
 de
 machine
 à
 enseigner
 (avec
 notamment
 la
 machine
 de
 H.
 Charles
 en
 1909
 et
 celle,
plus
connue,
de
Sidney
Persey).
Mais
Pourquoi
le
20ème
?
Parce
que
c’est
le
siècle
de
 la
 révolution
 industrielle,
 c’est
 l’ère
 du
 numérique,
 c’est
 l’époque
 où
 on
 essaie
 d’automatiser
 tout
 ce
 qui
 se
 répète
 dans
 la
 pédagogie,
 puisque
 tout
 ce
 qui
 se
 répète
 peut‐être
mécanisé
donc,
on
peut
en
faire
une
«
machine
à
enseigner
».
Par
ailleurs,
la
foi
 dans
 la
 mécanisation
 du
 social
mais
 aussi
 la
 situation
 démographique
 de
 l’époque
 a
 favorisé
l’introduction
de
ces
machines
au
20ème.
 Cependant,
 ces
 trois
 points
 ont
 effectivement
 favorisé
 l’introduction
 des
 machines
 à
 enseigner
 au
 XXème,
 mais,
 ceci
 n’explique
 pas
 tout,
 leur
 origine
 est
 plus
 complexes…

B) Origine
des
machines
à
enseigner
 
 La
cybernétique
 
 La
cybernétique
est
une
théorie
autour
de
la
commande
et
de
la
communication,
c’est
 d’ailleurs
 pour
 cela
 que
 l’on
 dit
 toujours
 que
 la
 cybernétique
 est
 ce
 qui
 est
 en
 rapport
 avec
les
machines.

4


La
cybernétique
en
tant
que
champs
scientifique
est
due
à
Norbert
WIENER
qui,
en
 1948,
fonde
la
science
des
machines
qui
s’autorégulent
.

Etant
 "informées"
 sur
 leurs
 résultats,
 elles
 se
 corrigent
 elles‐mêmes.
 Un
 exemple
 simple
 de
 système
 cybernétique
 
 est
 le
 radiateur
 électrique.
 Il
 possède
 deux
 éléments,
 une
résistance
et
un
thermostat,
liés
par
une
boucle
négative:
ainsi,
l'augmentation
de
la
 chaleur
déclenche
d'elle‐même
la
coupure
du
thermostat,
provoquant
en
retour
la
baisse
 de
la
température,
qui
produira
à
son
tour
la
réouverture
du
thermostat.
 Mais
quel
est
le
rapport
avec
l’éducation
me
dira‐t‐on…

Nous
y
venons…
 
 La
cybernétique
décrite
par
Norbert
Wiener
est
une
science
des
contrôles
des
 systèmes
(vivants
ou
non
vivants).
Or
notre
monde
est
entièrement
constitué
de
 système
imbriqué
et
en
interaction.
Voici
comment
il
explique
le
mécanisme
de
ces
 interactions
:

 
 ‐ On
a
d’abord
la
boîte
noire
:
c’est
un
élément
relié
à
d'autres,
dont
on
ne
se
soucie
 pas
de
savoir
ce
qu'il
contient,
mais
dont
on
déduit
la
fonction
apparente
à
partir
 de
l'étude
de
ses
entrées/sorties.
 ‐ On
a
ensuite
l'émetteur
:
c’est
lui
qui
agit
sur
l'environnement,
donc
c’est
celui
qui
 envoie
de
l'information.

 ‐ Puis,
le
récepteur
:
qui
intègre
depuis
l'environnement,
donc
c’est
lui
qui
capte
les
 informations.
 ‐ Puis,
le
flux
d’information
:
c’est
ce
qui
est
transmis,
donc
envoyé
et
reçu.
 Autrement
dit
l'information
efficace.
 ‐ Enfin,
on
a
la
rétroaction
(feedback)
:
C'est
l'information
en
retour
de
l'état.
 
 Ainsi
le
rapport
entre
cybernétique
et
éducation
est
très
simple
:
 
 5


Comme
 nous
 l’avons
 vu
 précédemment,
 à
 la
 fin
 des
 années
 50,
 étant
 donné
 le
 nombre
 de
 la
 population
 mondiale,
 l’éducation
 conçue
 comme
 un
 art
 ne
 peut
 plus
 répondre
aux
besoins
de
formations
sens
cesse
croissantes.

 La
 cybernétique
 de
 Winter
 va
 ainsi
 apparaître
 comme
 un
 moyen
 de
 remédier
 à
 la
 situation,
puisqu’en
effet,
on
s’aperçoit
que
finalement
l’enseignement
est
également
un
 système
de
communication
et
d’interaction
entre
celui
qui
possède
le
savoir
et
celui
qui
 ne
le
possède
pas.
Finalement,
on
a
bien
 ‐ Un
émetteur
:
celui
qui
envoie
l’information
(le
professeur)
 ‐ un
récepteur
:
celui
qui
reçoit
l’information
(l’élève)
 ‐ Le
flux
d’information
:
ce
qui
est
transmis
(le
cours/la
leçon)
 ‐ La
 rétroaction
:
 ce
 que
 l’élève
 a
 assimilé,
 ce
 qu’il
 est
 capable
 de
 retranscrire
 (mesurée
par
les
exercices
;
les
évaluations)
 
 On
 retrouve
 bien
 le
 mécanisme
 de
 la
 cybernétique,
 mais
 peut­on
 vraiment
 réduire
 l’éducation
à
cela
?
Et
qu’en
est­il
de
cette
fameuse
boîte
noire
?
 
 Le
béhaviorisme
 
 Il
est
vrai
qu’à
notre
époque,
on
pousserait
des
hauts
scandales,
en
réduisant
l’éducation
 à
une
simple
transmission
de
savoir
entre
celui
qui
sait
et
celui
qui
ne
sait
pas.
Mais
nous
 somme
à
une
époque
différente,
dans
un
contexte
différent.
 Au
début
du
XXème
siècle,
né
un
nouveau
courant
de
pensée
:
le
béhaviorisme

 C’est
John
Broadus
Watson
(1878
‐
1958),
qui
établit,
en
1913,
les
principes
de
base
du
 béhaviorisme.
Il
«
fait
de
l’apprentissage
un
objet
central
pour
l’étude
du
comportement
 qui
 doit
 être
 approché
 uniquement
 sous
 l’angle
 des
 comportements
 mesurables
 produits
en
réponse
à
des
stimuli
de
l’environnement
».

Pour
 bien
 comprendre
 ce
 qu’est
 le
 béhaviorisme,
 intéressons‐nous
 d’abord
 à
 quelques
célèbres
expériences
faites
par
des
penseurs
de
renom
:
 6


La
plus
connue
est
celle
du
réflexe
de
Pavlov,
mise
en
avant
par
le
médecin
Ivan
 Petrovitch
Pavlov
(1849‐1936),
qui
montra
que
si
l’on
habituait
un
chien
à
accompagner
 sa
 pâtée
 d’un
 son
 sonore,
 ce
 dernier
 pouvait
 déclencher
 à
 la
 longue,
 la
 salivation
 de
 l’animal
sans
même
à
avoir
à
lui
montrer
sa
nourriture.
 Pavlov
démontre
ainsi
que
l’on
possède
bien
des
réflexes
innés
(comme
saliver
devant
 de
 la
 nourriture),
 mais
 que
 l’on
 peut
 aussi
 en
 provoquer.
 Il
 parle
 de
 réflexes
 conditionnels.

On
 va
 alors
 utiliser
 cette
 théorie
 et
 dire
 que
 des
 réflexes
 conditionnels
 peuvent
 être
établis
chez
l’homme.
 Qui
 plus
 est,
 on
 va
 dire
 que
 l’on
 peut
 les
 activer
 de
 manière
 à
 ce
 qu’ils
 soient
 plus
 performants
et
 qu’au
 fur
 et
 à
 mesure
 que
 l’on
 augmente
 ce
 réflexe
 conditionnel,
 on
 va
 favoriser
l’apprentissage.
 
 
 Ainsi,
l’expérience
de
Skinner


(1904‐1990),
psychologue
américain,
va
s’inspirer
 des
 travaux
 de
 Pavlov
 en
 inventant
 le
 conditionnement
 répondant
 (qui
 s’oppose
 au
 conditionnement,
 dit
 classique,
 de
 Pavlov)
:
 il
 parle
 alors
 de
 renforcements
 positifs
 ou
 négatifs
et
de
punitions
positives
ou
négatives
 
 Renforcement
positif
:
 ‐ Stimulus
«
Le
rat
est
dans
la
cage
»
 ‐ Réponse
(comportement)
«
Le
rat
appuie
sur
le
levier
»
 ‐ Renforcement
positif
«
Il
obtient
de
la
nourriture
»

 ‐ Réflexe
 répondant
:
 Augmentation
 de
 la
 probabilité
 d’apparition
 du
 comportement
 7


Renforcement
négatif
:
 ‐ Stimulus
«
Le
rat
est
dans
la
cage,
il
reçoit
des
chocs
électriques
(plancher)
 ‐ Réponse
(comportement)
«
Le
rat
appuie
sur
le
levier
»
 ‐ Renforcement
négatif
«
Les
chocs
électriques
s’arrêtent
»

 ‐ Réflexe
 répondant
:
 Augmentation
 de
 la
 probabilité
 d’apparition
 du
 comportement
 
 Punition
positive
:
 ‐ Stimulus
«
Le
rat
est
dans
la
cage
»
 ‐ Réponse
(comportement)
«
Le
rat
appuie
sur
le
levier
»
 ‐ Punition
positive
«
Il
reçoit
une
décharge
électrique
»

 ‐ Réflexe
répondant
:
Diminution
de
la
probabilité
d’apparition
du
comportement
 
 Punition
négative
:
 ‐ Stimulus
«
Le
rat
est
dans
la
cage
»
 ‐ Réponse
(comportement)
«
Le
rat
appuie
sur
le
levier
»
 ‐ Punition
négative
«
La
nourriture
disparait
»
(=
retrait)

 ‐ Réflexe
répondant
:
Diminution
de
la
probabilité
d’apparition
du
comportement
 Ces
théories
vont
ainsi
être
appliquées
à
l’homme.
Les
béhavioristes
considèrent
 donc
l’esprit
humain
comme
une
«
boîte
noire
»,
dont
on
n’étudie
que
les
relations
entre
 les
«
entrées
»
et
les
«
sorties
».

L’approche
 behavioriste
 se
 concentre
 sur
 les
 comportements
 observables,
 considérés
 comme
 des
 réactions
 à
 des
 stimuli
 et
 considère
 le
 conditionnement
 comme
 le
 mécanisme
 fondamental
 permettant
 aux
 individus
 d’adopter
 des
 comportements
 adaptés
 aux
 situations
 auxquelles
 ils
 sont
 confrontés.
 Ce
 qui
 va
 engendrer
 la
 mise
 en
 place
 d’un
 enseignement
 programmé
 avec
 une
 segmentation
 des
 connaissances
 en
 petites
 unités
 et
 par
 un
 jeu
 de
 renforcements
 positifs
 (les
 bons
 points,
 les
 8


encouragements,
 les
 bonbons,
 les
 bonnes
 notes,
 les
 punitions…).
 Le
 principe
 est
 de
 répéter,
rabâcher,
sans
se
soucier
de
ce
que
pensent
les
élèves

*** 
 Ainsi,
 on
 comprend
 bien
 le
 lien
 avec
 cette
 fameuse
 boîte
 noire…
 Nous
 avons
 vu
 en
 cybernétique
que
cette
dernière
est
un
élément
relié
à
d'autres,
dont
on
ne
se
soucie
pas
 de
 savoir
 ce
 qu'il
 contient.
 Or
 à
 l’époque
 du
 Béhaviorisme,
 on
 ne
 soucie
 pas
 effectivement
de
savoir
ce
que
contient
la
tête
des
jeunes
élèves,
tout
ce
qui
compte,
c’est
 de
faire
rentrer
à
tout
prix
du
savoir.
L’esprit
de
l’élève
est
donc
considéré
comme
étant
 la
 boîte
 noire…
A
 l’époque,
 il
 n’est
 donc
 pas
 aberrant
 de
 percevoir
 l’enseignement
 comme
 l’exécution
 d’un
 programme
 puisqu’on
 a
 bien
 une
 boîte
 noire,
 un
 émetteur,
 un
 récepteur,
un
flux
d’information

et
un
feedback.

 C’est
 ainsi
 que,
 «
l’apport
 des
 concepts
 fondamentaux
 de
 la
 cybernétique,
 essentiellement
 les
 notions
 de
 contrôle
 d’un
 processus
 et
 de
 rétroaction,
 ainsi
 que
 les
 méthodes
 et
 résultats
 d’un
 courant
 de
 la
 pédagogie
 expérimentale
 –
 le
 béhaviorisme
‐

 vont
conduire
à
concevoir
l’enseignement
comme
l’exécution
d’un
programme.
Dans
une
 pédagogie
 centrée
 sur
 l’efficacité,
 de
 l’emploi
 des
 machines
 dans
 l’enseignement,
 la
 perspective
 se
 déplace
 vers
 la
 conversion
 de
 l’enseignement
 aux
 méthodes
 de
 la
 machine


»
(Eric
Bruillard)
 
 C) Les
autres
«
machines
à
enseigner
»
 
 L’enseignement
programmé
 
 On
l’a
vu,
l’idée
de
l’enseignement
programmé
(EP)
mécanisé
est
née
dès
le
début
 du
 XXe
 siècle
 en
 réponse
 à
 des
 critiques
 émises
 à
 l’encontre
 de
 l’enseignement
 «
 classique
 »
 et
 afin
 essentiellement
 de
 permettre
 un
 rythme
 d’apprentissage
 adapté
 à
 l’élève
et
une
activité
continue
pour
ce
dernier.
Ainsi,
de
nombreuses
inventions
vont
se
 succéder
pour
tenter
de
répondre
à
cette
nouvelle
demande.
 
 Dès
 1912,
 Thorndike
 rêvait
 d’un
 livre
 manuel
 mécanisé
 :
 «
 si,
 par
 le
 miracle
 et
 l’ingéniosité
mécanique,
un
livre
pouvait
être
agencé
de
telle
façon
que
seulement
pour
 celui
qui
aurait
fait
ce
qui
est
demandé
à
la
première
page,
la
page
deux
devienne
visible,
 et
ainsi
de
suite,
beaucoup
de
ce
qui
requiert
actuellement
de
l’instruction
personnelle
 pourrait
être
assuré
par
le
livre
»
(Thorndike,
1912,
cité
par
Eric
Bruillard).
 Ainsi,
dès
1913,
Thorndike,
propose
d'individualiser
l'instruction
en
inventant
la
 notion
de
préalable
ainsi
que
la
loi
de
l’effet
(apprentissage
lié
à
la
motivation)
:
un
élève
 ne
 doit
 pas
 passer
 aux
 exercices
 d'une
 notion
 sans
 qu'il
 ait
 réussi
 les
 exercices
 de
 la
 9


notion
précédente.
C'est
une
approche
séquentielle
:
l'élève
ne
doit
pas
passer
à
la
page
 suivante
d'un
livre
s'il
n'a
pas
réussi
les
exercices
de
la
page
précédente.
 On
parle
alors
d’enseignement
individualisé
séquentiel.

Le
rêve
de
Thorndike
va
plus
ou
moins
être
réalisé
en
1924,
grâce
à
Persey,
qui
 s’appuyant
sur
le
principe
de
Thornike,
va
inventer
la
première
machine
séquentielle
:
la
 Drum
Tutor.
 La
Drum
Tutor,
est
une
sorte
de
quiz
automatisé
(sous
forme
de
QCM)
:
l’élève
ne
 peut
 pas
 passer
 à
 l’exercice
 suivant
 s’il
 n’a
 pas
 réussi
 le
 précédent,
 car
 la
 machine
 (clavier
de
quatre
touches
pour
entrer
les
réponses
à
choix
multiples,
et
une
fenêtre
ou
 défile
les
questions)
l’en
empêche.
L’élève
reçoit
un
feedback
immédiat.

 Le
 principe
 était
 de
 responsabiliser
 l’apprenant
 dans
 l’apprentissage,
 lui
 permettre
 de

 s’auto‐instruire,
 ne
 pas
 faire
 porter
 la
 responsabilité
 uniquement
 sur
 l’enseignant,
 et
 créer
 une
 interactivité.
.
 Pour
 cela,
 elle
 permettait
 un
 contrôle
 individuel,
 une
 participation
 active
 de
 l’apprenant,
 une
 correction
 immédiate,
 enfin,
 elle
 permettait
 à
 chacun
de
travailler
à
son
propre
rythme.

10


Cependant
 cette
 machine
 va
 être
 fortement
 critiquée
 par
 SKINNER
 qui
 va
 dire
 que
ce
n’est
pas
en
se
trompant
que
l’élève
va
d’avantage
progresser.
 
Ainsi,
 en
 1958,
 Skinner,
 imagina
 sa
 propre
 machine
 à
 enseigner,
 en
 s’inspirant
 également
du
principe
de
Thorndike.


 L’enseignement
 programmé
 de
 Skinner
 est
 une
 «
méthode
 pédagogique
 qui
 permet
de
transmettre
des
connaissances
sans
l’intermédiaire
direct
d’un
professeur
ou
 d’un
 moniteur,
 ceci
 tout
 en
 respectant
 les
 caractéristiques
 de
 chaque
 élève
 pris
 individuellement
».
 
 L’enseignement
intrinsèque
 
 En
1959,
Crowder,
un
instructeur
de
la
U.S.
Air
Force,
critique
la
programmation
 linéaire
de
Skinner
et
affirme
que
les
erreurs
sont
inévitables
en
cours
d'instruction,
on
 peut
même
s'en
servir
si
on
prévoit
des
mécanismes
pour
les
corriger.
Ainsi,
il
propose
 le
concept
de
programmation
à
branchement,
appelé
aussi
programmation
intrinsèque.
 Ce
type
de
programmation
permet
dès
le
début
du
programme,
d'adapter
l'instruction
à
 l'élève;
 il
 tient
 compte
 des
 différences
 individuelles.
 Crowder
 propose
 une
 machine
 à
 enseigner
à
branchement
qui
permet
à
l'élève
d'accéder
à
des
connaissances
de
plus
en
 plus
complexes
au
fur
et
à
mesure
de
ses
réponses
et
en
tenant
compte
de
celles‐ci.
C'est
 une
machine
très
sophistiquée
qui
contient
des
rouleaux
de
films
sur
lesquels
sont
fixés
 des
 séquences
 d'instructions
 multiples.
 Des
 consoles
 à
 boutons
 y
 sont
 reliées
 qui
 permettent
aux
élèves
de
répondre
aux
questions.
Mais
à
chaque
nouveau
cours,
il
faut
 recharger
 la
 machine.
 Cette
 opération
 est
 complexe
 et
 en
 limite
 donc
 sérieusement
 la
 facilité
 d'utilisation.
 Cette
 machine
 préfigure
 néanmoins
 les
 premiers
 enseignements
 assistés
par
ordinateur
(l’EAO).

Pour
faire
simple,
la
machine
de
Cowder
va
donc
présenter
une
question
qui
va
 solliciter
l’activité
de
l’élève
puisqu’il
va
devoir
y
répondre.
La
machine
va
alors
évaluer
 11


la
réponse
de
l’élève,
puis
en
fonction
de
celle‐ci,
elle
va
orienter
le
jeune
apprenant
vers
 une
autre
question
(qui
correspond
à
son
niveau).

 
 L'enseignement
assisté
par
ordinateur
(l’EAO)
 
 En
1957,
un
ingénieur
et
industriel
américain,
Simon
Ramo,
présente
une
vision
 futuriste
de
l'utilisation
de
l'ordinateur
en
éducation
(on
parle
de
la
vision
futuriste
de
 l’école
de
Ramo).
Dans
cette
école,
les
classes
seraient
complètement
automatisées.
C’est
 l'ordinateur
 qui
 suivrait
 automatiquement
 la
 trace
 des
 apprentissages
 des
 élèves
 qui
 interagiront
avec
lui
avec
des
boutons
poussoirs.
Ainsi,
on
comprend
bien
que,
dans
une
 telle
 école,
 il
 n'y
 aurait
 plus
 de
 place
 pour
 les
 enseignants.
 Ramo,
 propose
 alors
 à
 ces
 derniers
de
se
recycler
en
réalisateurs
de
programmes
pour
ces
nouvelles
machines.

«
Sans
le
nommer,
Ramo
propose
le
concept
de
Computer
Managed
Instruction
(C.M.I.)
ou
 enseignement
géré
par
ordinateur.
Ce
concept
nécessite
des
banques
de
programmes
et
 la
 constitution
 de
 banques
 de
 données
 d'élèves
 que
 seul
 un
 ordinateur
 peut
 gérer
 :
 il
 peut
 tester
 et
 mesurer
 les
 apprentissages
 des
 élèves
 et
 conserver
 les
 résultats;
 il
 peut
 diagnostiquer
 leurs
 difficultés
 et
 prescrire
 un
 enseignement
 correctif;
 enfin
 il
 peut
 produire
un
rapport
des
progrès
de
l'élève.
L'enseignant
est
libéré
des
tâches
cléricales
 et
 de
 gestion
 des
 apprentissages,
 et
 il
 peut
 donc
 se
 concentrer
 entièrement
 à
 la
 préparation
des
instructions
»
 
 Cependant,
 le
 réel
 premier
 enseignement
 assisté
 par
 ordinateur,
 date
 de
 1959.
 Cette
 année‐là,
 
 IBM
 a
 développé
 pour
 ses
 propres
 besoins
 de
 formation,
 un
 système

12


d'enseignement
 assisté
 par
 ordinateur.
 Il
 s’agit
 de
 l'œuvre
 des
 chercheurs
 Rath,
 Anderson
et
Brianerd
du
Teaching
Machines
Project
du
Watson
Research
Center
de
IBM
.

Ce
système
fut
expérimenté
avec
des
élèves
dans
des
écoles
de
l'état
de
New
York
 pour
 l'enseignement
 de
 la
 mathématique
 binaire.
 Les
 élèves
 travaillent
 à
 partir
 de
 terminaux
branchés
par
lignes
téléphoniques
sur
un
gros
ordinateur
IBM
(l’IBM
650).

 Par
 la
 suite,
 ils
 mettront
 au
 point
 le
 premier
 système‐auteur
 connu
 pour
 développer
 des
 enseignements
 assistés
 par
 ordinateur,
 le
 CourseWriter
qui
 fonctionne
 sur
le
premier
mini‐ordinateur
dédié
à
l'enseignement,
l’IBM
1500.
 
 Les
bandes
enseignantes
de
Freinet
(années
1960)

On
l’a
vu,
à
cette
époque,
les
machines
à
enseigner
sont
déjà
à
l’ordre
du
jour
et,
 petit
à
petit,
pénètrent
dans
les
écoles.

 Que
l’emploi
des
machines
à
enseigner
présente
des
dangers,
nul
n’en
doute
mais
elles
 présentent
également
des
potentialités

nouvelles
non
négligeables.
 Ainsi,
 Célestin
 Freinet,
 célèbre
 pédagogue
 à
 l’origine
 de
 «
l’éducation
 nouvelles
»,
 où
 il
 prône
l’importance
du
travail
libre
et
autonome
de
l’enfant,
s’intéressa
donc
vivement
à
 ce
domaine,
tout
en
portant
un
regard
critique
à
ce
système
d’enseignement
mécanisé.
 Dans
 l’école
 Freinet,
 avant
 l’arrivée
 des
 machines
 à
 enseigner,
 les
 élèves
 élaborent
avec
le
maître
un
plan
général
de
travail
pour
la
semaine,
ainsi
qu'un
plan
de
 travail
 individuel
 où
 l'élève
 inscrit
 les
 tâches
 qu'il
 veut
 accomplir.
 Le
 travail
 libre
 de
 l'élève
 est
 rendu
 possible
 par
 la
 production
 d'une
 bibliothèque
 de
 travail,
 par
 des
 fichiers
scolaires
coopératifs,
par
des
visites...

 «
Les
 fichiers
 scolaires
 coopératifs
 comportent
 des
 fiches
 en
 grammaire,
 calcul,
etc.
 La
 documentation
comprend
trois
sortes
de
fiches
;
les
fiches
documentaires
donnant
des
 indications
 précises,
 les
 fiches
 mères
 contenant
 l'indication
 des
 notions
 à
 acquérir,
 les
 13


fiches
 d'exercices
 renfermant
 des
 séries
 de
 problèmes
 et
 exercices
 divers
 et
 gradués
 pour
le
travail
individuel.
Le
fichier
scolaire
est
classé
selon
la
méthode
décimale.
Il
se
 compose
de
fiches
contenant
des
textes
sur
les
sujets
les
plus
divers.
»
(1).
 Enfin,
 parmi
 toutes
 ces
 fiches,
 il
 existe
 aussi
 des
 fiches
 auto‐correctrices,
 afin
 que
 les
 enfants
puissent
s’autocontrôler.

 Avec
 l’arrivée
 des
 machines
 à
 enseigner,
 Freinet,
 malgré
 ses
 réticences
 sur
 le
 dressage
impliqué
dans
les
théories
de
Skinner
(Béhaviorisme),
eut
l’idée
d’inventer
les
 Boîtes
de
Bandes
enseignantes,
afin
de
remplacer
en
quelques
sortes
les
fiches
scolaires
 (voir
en
annexe
la
comparaison
entre
les
fichiers
et
les
bandes
enseignantes,
faites
par
 les
élèves).
Adaptée
aux
classes
de
tous
niveaux,
la
boite
se
présente
un
peu
comme
le
 corps
 d'un
 appareil
 photo
 dans
 lequel
 une
 bande
 se
 débobinant
 défile
 devant
 une
 fenêtre
 avant
 de
 s'enrouler
 à
 nouveau
 sur
 une
 autre
 bobine.
 Freinet
 affirme
 que
 le
 changement
 de
 bande
 est
 à
 la
 portée
 d'enfants
 de
 cinq
 à
 six
 ans,
 qui
 opèrent
 parfois
 mieux
que
leurs
maîtres
!
 Dans
 son
 livre
 «
Bandes
 enseignantes
 et
 Programmation
»,
 il
 explique
 la
 conception
 psychologique
 et
 pédagogique
 de
 son
 innovation
 et
 il
 présente,
 avec
 de
 nombreux
exemples,
la
technique
nouvelle
qui
se
répand
rapidement.
Dans
cet
ouvrage,
 Freinet
 va
 également
 évoquer
 un
 point
 que
 nous
 avons
 vu
 en
 première
 partie
 en
 rejoignant

la
théorie

de
Marshall
Macluhan
:
 «
On
en
oublie
la
réalité
toute
simple
:
les
machines
à
enseigner
sont
vieilles
comme
le
 monde.
Lorsque
le
maître
ne
s'est
plus
contenté
«
d'expliquer
»
à
ses
élèves
par
la
parole,
 le
geste
ou
l'exemple,
et
qu'il
a
fixé
l'essentiel
de
son
enseignement
dans
des
tablettes,
 sur
 la
 pierre
 ou
 sur
 les
 parchemins,
 il
 avait
 déjà
 recours
 à
 une
 machine
 à
 enseigner.
 Lorsque,
 plus
 tard,
 les
 progrès
 techniques
 ont
 permis
 l'édition
 des
 livres,
 les
 manuels
 scolaires
ont
été
de
vraies
machines
à
enseigner,
auxquelles
le
maître
confiait
certaines
 fonctions,
dont
il
se
débarrassait
et
se
libérait.
»
C.
Freinet
 Comme
 Macluhan,
 Freinet
 voit
 donc
 le
 livre
 comme
 une
 machine
 à
 enseigner
 à
 part
 entière.
 Ainsi,
 pour
 lui,
 la
 machine
 à
 enseigner
 qu’elle
 soit
 mécanisée
 ou
 non,
 présente
des
inconvénients,
certes,
mais
également
quelques
intérêts…

 
 Les
intérêts
des
bandes
enseignantes
selon
Freinet
:

14


‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐

L'utilisation
 d'une
 machine
 a
 une
 très
 grande
 importance
 à
 cette
 époque
 de
 mécanique.
 
La
machine
à
enseigner
donne
à
l'enfant
une
sorte
d'autonomie
qui
«
le
délivre
 du
carcan
scolaire
»
:
«
L’enfant
aspire
à
se
diriger
lui‐même
»

 
Le
rendement
du
travail
est
à
peu
près
d'un
tiers
plus
élevé
qu'avec
les
méthodes
 traditionnelles.
 
Les
 résultats
 aux
 examens
 sont
 supérieurs
 à
 ceux
 obtenus
 par
 les
 anciennes
 méthodes.
 
L'éducateur
n'a
plus
besoin
de
consacrer
du
temps
en
classe
aux
interrogations
 courantes
et
aux
examens.
 
Les
bandes
enseignantes
permettent
de
mieux
suivre
les
élèves
et
surtout
de
ne
 plus
 perdre
 de
 temps
 en
 classe
 avec
 les
 enfants
 en
 difficulté,
 en
 retard
 par
 rapport
 aux
 autres.
 En
 effet,
 les
 bandes
 programmées
 permettant
 aux
 enfants
 d’avancer
 chacun
 à
 leur
 rythme,
 les
 élèves
 en
 avance
 n’ont
 donc
 plus
 à
 se
 «
tourner
 les
 pouces
»
 en
 attendant
 les
 «
retardataires
».
 Pour
 ces
 derniers,
 des
 bandes
spécialement
adaptées
à
eux,
leur
permettront
de
rattraper
leur
retard.
 La
 machine
 permet
 aux
 professeurs
 de
 voir
 les
 réponses
 des
 élèves,
 aux
 questions
 posées
 dans
 les
 programmes.
 Ils
 peuvent
 ainsi
 connaitre
 les
 points
 faibles
de
chacun
et
de
ce
fait
savoir
à
l’avance
sur
quel
point
ils
devront
donner
 des
 explications
 complémentaires
 au
 cours
 suivant.
 Ce
 qui
 allège
 le
 travail
 du
 professeur
tout
en
le
perfectionnant.
 Les
bandes
enseignantes
permettent
de
retrouver
«
l'ordre
normal
scientifique
»
:
 La
 leçon
 magistrale
 ne
 vient
 qu'après
 les
 exercices
 des
 bandes
 enseignantes.
 La
 leçon
qui
suit
est
alors
une
synthèse
des
travaux
des
élèves,
et
réponses
à
leurs
 questions.
De
ce
fait,
la
leçon
est
totalement
profitable.

 Enfin,
avec
les
bandes,
on
se
rend
compte
que
«
l'explication
ne
paie
pas
».
c’est‐à‐ dire
 que
 ce
 qui
 favorise
 l’apprentissage,
 c’est
 «
l’expérience
 et
 le
 travail
»
 accompagnés
par
le
professeur.

Les
premières
utilisations
éducatives
de
la
télévision
et
de
la
radio
 
 Outre
 les
 nombreuses
 machines
 à
 enseigner
 que
 l’on
 vient
 de
 mentionner,
 d’autres
 appareils
 mécaniques,
 qui
 sont
 encore
 largement
 utilisés
 à
 notre
 époque
 (XXIème),
 ont
 rapidement
 servi
 en
 tant
 que
 matériel
 pédagogique.
 Il
 s’agit
 tout
 simplement
de
la
télévision
et
de
la
radio.
 En
 effet,
 dès
 1909,
 le
 phonographe
 commence
 à
 être
 utilisé
 dans
 les
 écoles
 américaines,
 l’arrivée
 de
 ce
 nouvel
 outil
 dans
 l’éducation
 va
 rapidement
 être
 suivi
 par
 celle
de
la
radio
et,
en
1912
la
première
radio
pour
diffuser
des
cours
universitaires
est
 créée.
 Après
 la
 radio,
 va
 évidemment
 s’en
 suivre
 la
 «
télévision
 éducative
».
 C’est
 en
 1933,
que
va
naître
la
première
émission
éducative
à
la
télévision
américaine.

 
 15


On
 le
 voit,
 les
 technologies
 audiovisuelles
 commencent
 à
 s’imposer
 dans
 l’éducation.
 
 Emissions
éducatives
du
XXème
siècle,
en
France
:
 
 ‐

En
1979,
la
télévision
française
diffuse
une
première
émission
éducative,
«
Mes
 mains
 ont
 la
 parole
»,
 qui
 est
 loin
 d’être
 ordinaire.
 
 En
 effet,
 destinée
 à
 un
 public
 singulier,
les
jeunes
enfants
sourds
et
malentendants,
cette
émission
a
pour
objectif
de
 leur
apprendre
la
langue
des
signes.
 
 ‐
 En
 1983,
 une
 nouvelle
 émission
 à
 visée
 éducative
 voit
 le
 jour
:
 «
Octo‐puce
».
 Celle‐ci
consistait
à
apprendre
l’informatique
au
grand
public.
 
 ‐
 En
 1988,
 dans
 l’émission
 «
Cocologie
»,
 
 un
 adolescent
 
 éduque
 les
 jeunes,
 en
 leur
montrant

de
petites
vidéos
à
l'aide
de
son
ordinateur
parlant.
 
 ‐
 En
 1994,
 nait
 la
 célèbre
 émission
 éducative
 «
C’est
 pas
 sorcier
».
 
 Toujours
 d’actualité,
c’est
l'une
des
plus
anciennes
émissions
du
paysage
audiovisuel
français
en
 cours
de
diffusion.
 L’émission
 est,
 ou
 a
 été,
 diffusée
 dans
 de
 nombreux
 pays,
 en
 version
 doublée
 ou
 sous‐ titrée,
tant
son
succès
est
grand
:
 • En
Europe
:
en
Italie,
Finlande,
Grèce
et
Pologne

 • En
 Asie
:
 en
 Chine,
 Corée
 du
 Sud,
 Japon,
 Cambodge,
 Laos,
 Mongolie,
 Liban
 et
 Viet
Nam
 • En
Afrique
:
au
Maroc,
en
Tunisie
et
Algérie
 
 La
 même
 année,
 l’émission
 «
Va
 savoir
»
 est
 diffusée
 sur
 France
 5.
 Le
 principe
 de
 l’émission
est
un
peu
similaire
à
celui
de
«
C’est
pas
sorcier
»
:
l’animateur,
Gérard
Klein,
 est
entouré
d'une
dizaine
d'enfants
avec
lesquels
il
visite
un
ou
plusieurs
lieux.
Ils
seront
 accompagnés
d'un
adulte,
spécialiste
d'un
sujet,
qui
va
chercher
à
les
sensibiliser
durant
 l’émission.
 Cependant
son
succès
sera
bien
moindre
puisque
l’émission
s’arrêta
en
2004.
 
 ‐
 En
 1997,
 «
Tous
 sur
 orbite
!
»,
 est
 une
 émission
 éducative
 et
 scientifique,
 consistant
à
expliquer
de
manière
pédagogique,
le
fonctionnement
du
système
solaire.

Conclusion
 
 Une
 date
 précise
 de
 la
 première
 machine
 à
 enseigner
 est
 donc
 difficile
 à
 définir.
 Considérant
 le
 livre
 comme
 étant
 la
 première
 véritable
 machine
 à
 enseigner,
 certains
 prétendent
 donc
 qu’elle
 remonte
 à
 l’époque
 de
 Gutenberg,
 avec
 l’apparition
 de
 l’imprimerie
 qui
 permet
 de
 reproduire
 les
 livres
 en
 de
 nombreux
 exemplaires.
 16


Cependant,
 d’autres
 affirmeront
 que
 seules
 les
 machines
 mécaniques
 peuvent
 être
 qualifiées
 de
 machine
 à
 enseigner,
 ainsi,
 selon
 une
 grande
 majorité
 d’entre
 eux,
 la
 première
 machine
 à
 enseigner
 daterait
 de
 1924
 avec
 l’élaboration
 de
 la
 machine
 de
 Persey.
 Cependant,
 bien
 que
 moins
 connu,
 
 c’est
 H.
 Charles
 qui
 déposa
 le
 brevet
 de
 la
 première
machine
à
enseigner
en
1909.
Les
avis
sont
donc
controversés.
 Ainsi,
 on
 peut
 dire
 que
 les
 machines
 à
 enseigner
 «
mécaniques
»,
 datent
 du
 20ème

 siècle.
 Siècle
 de
 la
 révolution
 industrielle,
 de
 l’ère
 du
 numérique,
 siècle
 où
 l’on
 croit
 en
 la
 mécanisation
 du
 social,
 siècle
 où
 la
 situation
 démographique
 nécessite
 d’inventer
 de
 nouveau
 moyen
 de
 transmettre
 le
 savoir,
 mais
 aussi
 siècle
 du
 béhaviorisme
et
des
débuts
de
la
cybernétique.

Ceux
sont
ces
deux
courants
qui
sont
à
 l’origine
des
machines
à
enseigner.
A
l’époque
du
béhaviorisme,
on
ne
se
soucie
pas
de
 savoir
ce
que
contient
la
tête
des
jeunes
élèves,
tout
ce
qui
compte,
c’est
d’y
faire
rentrer
 à
 tout
 prix
 du
 savoir.
 Ainsi,
 voyant
 l’éducation
 comme
 un
 simple
 système
 de
 communication
 et
 d’interaction
 entre
 celui
 qui
 sait
 (le
 maître)
 et
 celui
 qui
 ne
 sait
 pas
 (l’élève),
 l’apport
 des
 concepts
 fondamentaux
 de
 la
 cybernétique
 vont
 conduire
 à
 concevoir
l’enseignement
comme
l’exécution
d’un
programme…
 La
 «
machine
»
 est
 alors
 lancée,
 de
 nombreuses
 machines
 à
 enseigner
 vont
 se
 succéder
tout
au
long
du
XXème
siècle.
En
commençant
par
l’enseignement
programmé,
 (avec
 le
 rêve
 de
 Thorndike
 mis‐en
 œuvre
 par
 Persey
 avec
 la
 Drum
 Tutor,
 puis
 par
 Skinner),
 
 puis
 en
 passant
 par
 l’EAO
 en
 1957,
 puis
 l’enseignement
 intrinsèque
 de
 Crowder
en
1959,

puis
les
bandes
enseignantes
de
Freinet
dans
les
années
60
et
enfin

 l’utilisation
de
la
radio
et
la
télévision
à
des
fins
éducatives.

 Ainsi,
 le
 contexte
 économique,
 démographique,
 les
 courants
 du
 XXème
 et
 la
 volonté
de
l’homme
de
vouloir
toujours
aller
plus
loin,
générèrent
un
nombre
incroyable
 d’innovations
en
vue
d’améliorer
l’éducation.
En
considérant
le
succès
que
les
machines,
 ont
eu
sur
l’enseignement,
on
peut
se
demander
quel
impact
l’arrivée
d’internet
aura
sur
 l’éducation.

17


Annexe Voici
le
résultat
d'une
enquête
menée
à
l’Ecole
Freinet,
après
trois
mois
de
pratique
 intensive
des
bandes
programmées.
Il
s'agit
de
22
enfants
de
8
à14
ans,
de
niveaux
 scolaires
très
différents
et
dont
les
aptitudes
sont
également
très
variées
:

 Certains
d'entre
eux
étaient
des
«
anciens
»,
déjà
entraînés
au
travail
libre,
ayant
 pratiqué
au
moins
un
an
les
fichiers
auto‐correctifs
et
les
fiches‐guides.

 Les
autres,
les
«
nouveaux
»
arrivaient
directement
de
classes
traditionnelles
et
de
 façon
générale,
n'aimaient
pas
le
travail
scolaire.

 
 «
De
façon
unanime,
tous
les
enfants
aiment
travailler
avec
les
bandes
enseignantes.
 Les
nouveaux
sont
enthousiastes,
voici
leurs
arguments
invoqués
en
faveur
des
bandes
:
 
 ‐
Enfin,
on
peut
travailler
seul.
 ‐
C'est
bien
:
on
peut
travailler
en
équipe,
ou
tout
seul,
comme
on
veut.
 ‐
On
comprend
mieux,
et
on
n'est
pas
dérangé
par
les
autres.
(Là,
explication)
:
quand
 on
faisait
ensemble
toute
la
classe,
le
même
travail,
il
y
avait
toujours
quelqu'un
qui
 n'avait
pas
compris
et
qui
nous
demandait
sans
cesse
des
explications.
C'était
gênant,
 on
se
mettait
en
retard
et
on
ne
comprenait
plus
rien.
 ‐
C'est
bien
parce
qu'on
les
fait
avec
les
BT
et
j'aime
bien
les
BT
(Brochures
de
la
 Bibliothèque
de
Travail)

 ‐
Elles
sont
intéressantes
surtout
quand
elles
nous
demandent
de
faire
des
 expériences.
 ‐
C'est
bien,
parce
qu'avec
les
bandes,
on
peut
sortir
travailler
dans
le
bois
ou
à
la
 cuisine,
ou
à
la
piscine.

 Ce
 qui
 a
 grisé
 les
 nouveaux,
 c'est
 cette
 grande
 liberté
 dans
 le
 travail.
 Mais,
 évidemment
 ils
 l'auraient
 peut‐être
 été
 tout
 autant
 grâce
 aux
 fichiers
 direz‐vous.
 Non,
 jamais
les
nouveaux
ne
se
sont
mis
aussi
vite
au
travail
que
cette
année
et
avec
autant
 d'efficience.
 Jamais
 ils
 n'ont
 fait
 autant
 de
 maquettes,
 de
 recherches
 au
 FSC
 (Fichier
 Scolaire
Coopératif,
Cannes.)
ou
dans
les
BT,
qu'en
ce
début
d'année.

 Mais
 voici
 ce
 que
 pensent
 les
 anciens
 déjà
 rompus
 aux
 Techniques
 Freinet.
 Ils
 comparent
d'emblée
aux
fichiers
:
 ‐
 Les
 bandes,
 c'est
 mieux
 parce
 qu'on
 n'a
 pas
 besoin
 de
 se
 déplacer
 après
 chaque
 fiche
 pour
 la
ranger,
 chercher
 la
réponse,
prendre
 la
suivante,
 etc...
 Là,
il
n'y
 a
qu'à
 tourner.
 ‐
 Dans
 le
 fichier,
 c'était
 difficile
 de
 classer
 les
 fiches
 que
 les
 autres
 mettaient
 en
 désordre.
 ‐
Les
fiches
étaient
moins
intéressantes,
à
la
fin
on
en
avait
assez.
 ‐
 Les
 bandes,
 c'est
 mieux
 parce
 qu'elles
 sont
 dans
 la
 boîte
 et
 qu'il
 faut
 tourner
 les
 boutons.
 ‐
Les
bandes
sont
plus
intéressantes.
Elles
ne
sont
pas
monotones
comme
les
fiches.
 18


‐
Sur
les
fiches,
les
problèmes
étaient
trop
longs,
avec
les
bandes,
c'est
plus
facile,
on
 comprend
mieux.
 Pour
les
recherches
en
Histoire,
Géographie,
Sciences
:
 ‐
Avec
les
bandes,
on
sait
toujours
ce
que
l'on
a
à
faire.
On
ne
perd
pas
de
temps
à
 chercher
 inutilement.
 ‐
 Quand
 on
 devait
 faire
 un
 compte‐rendu,
 on
 ne
 savait
 pas
 trop
 comment
 faire.
 On
 copiait
à
moitié
la
BT.
 ‐
Avant,
quand
j'en
avais
écrit
une
page
ou
deux
pour
l'Histoire
ou
la
Géographie,
Je
 trouvais
 que
 c'était
 long.
 Maintenant,
 avec
 les
 bandes,
 on
 travaille
 sans
 s'en
 apercevoir.
Et
quand
on
a
fini,
on
voit
qu'on
en
a
écrit
5
ou
6
pages
pleines.
 ‐
Les
bandes
c'est
bien,
parce
qu'elles
nous
intéressent
et
qu'on
les
comprend
bien.

 
 Alors,
 je
 posai
 la
 question
 des
 fiches‐guides,
 et
 ici
 ce
 sont
 les
 meilleurs
 élèves
 qui
 ont
 répondu.
 
 ‐
Oh
!
Les
fiches‐guides,
on
n'y
comprenait
rien
!
 ‐
Avec
les
fiches‐guides,
je
me
fiais
uniquement
aux
dessins,
s'il
n'y
en
avait
pas,
je
me
 débrouillais
pour
faire
autre
chose.
 
 ‐
 Sur
 cette
 feuille
 il
 y
 en
 avait
 trop,
 on
 ne
 savait
 pas
 bien
 comment
 faire.
 Avec
 les
 bandes
on
sait
où
l'on
va.
 ‐
 Par
 exemple,
 la
 fiche
 sur
 les
 Ailes
 volantes,
 je
 n’y
 avais
 jamais
 rien
 compris.
 Mais
 depuis
 que
 j'ai
 fait
 la
 bande,
 tout
 le
 monde
 s'est
 mis
 à
 construire
 des
 avions
 et
 des
 planeurs.
 
 De
nouveau
j'interviens
et
je
leur
demande
s'ils
n'ont
pas
l'impression
que
la
bande
les
 empêche
de
faire
des
expériences
librement,
de
chercher
d'autres
voies.
 
 ‐
 Non,
 les
 bandes
 nous
 donnent
 souvent
 envie
 de
 faire
 d'autres
 expériences,
 c'est
 comme
ça
que
nous
avons
fabriqué
nos
machines
infernales.
 ‐
 Les
 maquettes
 sont
 plus
 faciles
 à
 faire.
 On
 perd
 moins
 de
 temps,
 et
 on
 les
 réussit
 mieux.
 
 Et
Richard,
dont
la
tête
déborde
d'inventions
déclare
 
 ‐
 Moi
 j'aimerais
 des
 bandes
 qui
 m'aident
 pour
 mes
 constructions
 et
 qui
 parfois
 me
 donnent
des
idées.
 
 Mais
il
y
a
bien
des
choses
à
reprocher,
il
y
a
sûrement
des
bandes
que
vous
n'aimez
pas
!
 
 ‐
Quand
les
fiches
sont
trop
longues
à
lire.
 19


‐
L'année
dernière,
on
n'aimait
pas
les
bandes
parce
qu'il
y
avait
au
moins
8
divisions
 ou
opérations
difficiles
par
fiche.
 ‐
On
n'aime
pas
quand
c'est
toujours
pareil
et
monotone
comme
les
conversions.
 
 Ces
quelques
restrictions
faites
pour
les
bandes
mal
conçues,
les
enfants
travaillent
avec
 un
réel
plaisir
et
très
souvent
on
entend
dire
:
 
 ‐
Oh
!
Comme
elle
est
bien
cette
bande
!
Comme
elle
est
intéressante
!

 
 Alors
 que
 rarement
 avec
 les
 fichiers
 ou
 les
 fiches
 guides
 on
 entendait
 pareille
 déclaration.
»

20


Source
 
 http://www.stef.ens‐cachan.fr/annur/bruillard/MaE_ch_2.pdf

http://www.philo5.com/Les%20philosophes%20Textes/McLuhan_LeMediumEstLeMes sage.htm

http://webu2.upmf‐grenoble.fr/sciedu/vzampa/these/chapitre3.pdf
 
 http://www.icem‐freinet.net/~archives/bem/bem‐29‐32/bem‐29‐32.htm
 
 http://temoignage.barre.pagesperso‐orange.fr/media/fichiers/Biog_9_Annexes.pdf
 
 http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9dagogie_Freinet
 
 http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:%C3%89mission_de_t%C3%A9l%C3% A9vision_%C3%A9ducative
 
 http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9dagogie_Freinet

21


La
première
diffusion
de
l’informatique
dans
les
 écoles
 
 
 1) Repères d’histoire générale de l’informatique Il y a 5000 ans Le boulier Ou « abaque » Outil servant à calculer. Cadre rectangulaire + tiges de bois =>unité, dizaine, centaine… Addition, multiplication, soustraction, division. Le logarithme au XVI eme siècle John Neper (1550-1617) : règles à calcul Mohamed Ybn Moussa Al-Khawarezmi, savant arabe = inventeur de la théorie des logarithmes Les premières machines à calculer XVII eme siècle 1623 : 1ère machine à calculer mécanique de William Shickard 1642 : Blaise Pascal : machine arithmétique appelé la « Pascaline » 1834 : Charles Babbage : 2 machines : « différentielle » et « analytique » (machine à tisser avec cartes perforées de J-M.Jacquard) 1820 : 1ers calculateurs mécaniques à 4 fonctions. Les ordinateurs programmables Ada Byron, (19e siècle) 1er programmateur : rapport écrit sur la machine de Babbage. 1938 : Konrad Zuse invente le Z3 (binaire) 1937 : ordinateur programmable : le Mark I d’IBM (17m de long/2,5m de haut). 1947 : Mark II inclue des composants électriques Pendant la 2ème guerre mondiale, développement de l’ordinateur électronique. Les ordinateurs à lampes 1942 : John Anatasoff & Clifford Berry : l’ABC qui est un calculateur électronique 1943 : 1er ordinateur sans pièces mécaniques, uniquement électronique par John Mauchly & John Eckert : le ENIAC 1946 : EDVAC de John Von Newmann stocke les programmes en mémoire. Le transistor 1947 : John Bardeen, Walter Brattain & William Shockley (Prix Nobel de la Physique en 1956). Ils inventent le composant électronique semi-conducteur 1958 : Texas Instruments développe le circuit intégré 1960 : 1er ordinateur à base de transistor : IBM 7000 1964 : IBM 360 Le micro-ordinateur 1971 : 1er micro ordinateur : Kenback 1 avec une mémoire de 256 octets

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Le micro-ordinateur se distingue des ordinateurs traditionnels par la présence d’un microprocesseur qui regroupe sur une puce unique toutes les fonctions de calcul effectuées jusque-là par des processeurs spécialisés. Le micro-processeur 1971 1973 1976 1981 1981 1987

: : : : : :

1er micro-processeur : l’ Intel 4004 Micral & Altair 8800 grâce au processeur 8080 d’Intel. Apple I : 1er micro-ordinateur personnel par S.Wozniak & S.Jobs. 1er "PC" commercialisé par IBM. l’Osborne I : 1er ordinateur portable sur le marché. le Macintosh commercialisé par Apple.

De nos jours…

loi de Moore : "on peut placer 4 fois plus de transistors sur une puce tous les 3 ans"

2) Pour un peu plus de précision, avec photos à l’appui ! Les
fondements
de
l’informatique
reposent
sur
la
notion
d’algorithme
de
machine,
de
 langage,
et
d’information.
 Selon
la
définition,
une
machine
peut
être
aussi
bien
un
livre
qu’un
ordinateur.

Algorithme

Algorithme symétrique

C’est le mathématicien perse Al-Khwarizmi (vers l’an 820) qui est à l’origine de l’algorithme. L’algorithme est une « Méthode opérationnelle qui permet de résoudre systématiquement toutes les instances d’un problème donné. » Exemples : trier des objets, situer des villes sur une carte, etc.

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LARP : «Logiciel d'Algorithmes et de Résolution de Problèmes»

Qu’est-ce que la machine « Système physique avec lequel nous avons défini un protocole d’échange d’informations. » Le langage Nécessité de décrire les algorithmes dans un langage compréhensible par la machine. L’Information Exécution des algorithmes sur des données symboliques, appelées « informations ». Toute information peut s’exprimer en deux symboles : 0 et 1 (langage binaire). « Numérisation »  conservation  communication

Les précurseurs de l’informatique 
 XIXe siècle Tentative d’une « machine analytique » avec des cartes perforées. C’est Charles Babbage qui s’inspira des métiers à Tisser de J - M Jacquard pour inventer le premier calculateur numérique… : Joseph Marie Jacquard est l’inventeur français à qui l'on doit le métier à tisser : Ayant étudié seul la mécanique, il met au point, en 1801, le métier à tisser Jacquard (dit métier Jacquard). Pour cela, il reprit l'idée d'un de ses prédécesseurs, un métier qui utilisait une carte pour chaque mouvement. Le métier à tisser de Jacquard était donc commandé par un système de codage binaire de l'information Il permettait de réaliser des motifs très différents et ce, avec une seule machine.

3


Le métier de Jacquard a donc eut une influence sur les métiers de l'informatique, puisque comme nous l’avons dit précédemment, Charles Babbage au XIXème siècle le premier calculateur numérique en utilisant les cartes perforées des métiers à tisser de Jacquard.

La machine de Turing – 1936 Alan Turing (1912-1954) est un mathématicien britannique.

La
machine
de
Turing
du
nom
de
son
concepteur
apparait
en
1936,
cet
appareil
est
un
super
 calculateur
universel
programmable,
autrement
dit
le
tout
premier
ordinateur.
 
 
 La
machine
de
Von
Neumann
–
1944
 
 Johann
Von
Neumann
(1903‐1957)est
un
mathématicien
américain

Johann
Von
Neumann
conçut
l'architecture
d'ordinateurs
ressemblant
déjà
à
ceux
d'aujourd'hui
 4


Invention
du
transistor
–
1947
 
 Chercheurs
de
la
compagnie
Bell

Le
premier
transistor
a
été
inventé
dans
les
laboratoires
Bell
sur
Décembre
16,
1947
par
William
 Shockley
(assis
sur
le
banc
de
laboratoire),
John
Bardeen
(à
gauche)
et
Walter
Brattain
(à
droite).
A
 l’époque
c’était
peut‐être
l'événement
le
plus
important
de
l'électronique
du
20e
siècle,
comme
cela,
 là
était
peut‐être
plus
tard
avec
le
circuit
intégré
et
le
microprocesseur
qui
sont
la
base
de
 l'électronique
moderne.
 
 
 L’IBM
360
(1964)
 
 Il
s’agit
d’un
ordinateur
équipé
de
circuits
imprimé.

L’IBM 360 est un calculateur fabriqué en 1966 par la firme International Business Machines. Cette machine comportait de nombreuses innovations révolutionnaires et eut un énorme succès pour l’époque. La série 360 a massivement contribué à imposer les ordinateurs dans le monde tant scientifique que des affaires

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3) L’informatique
dans
l’éducation
dans
les
années
1960‐1970
 
 Epoque des 30 glorieuses : Epoque de confiance en la croissance ; volonté de l’état d’intervenir directement dans l’économie ; A l’époque l’économie est planifiée (quinquennat de l’économie) (L’informatique est tout sauf nouvelle technologie : concept très anciens) Le patriotisme économique est déjà présent à l’époque (défendre l’économie française : compétitivité avec les Etats-Unis) Années 1920/60 : Machines à enseigner et naissance de l’EAO La première machine à enseigner (ME) est celle élaborée par Sidney Pressey (1927), dans les années 1920. Il s’agit d’une machine automatisée pour corriger les Questions à Choix Multiples (QCM) avec quatre boutons correspondant aux réponses possibles à la question présentée. L’apprenant ne passe à la question suivante que lorsque sa réponse est juste et la machine garde une trace des actions de l’apprenant. Certains, dont Skinner (1968), lui reprochent d’avoir fondé sa machine sur des connaissances insuffisantes du phénomène d’apprentissage. Ils vont ainsi se focaliser sur les phénomènes d’apprentissage et créer l’enseignement programmé. Fin des années 1960/années 1970 : l’ordinateur s’impose progressivement dans l’univers éducatif : Au départ, l’utilisation de l’ordinateur se limitait à automatiser ce qui était fait mécaniquement par les ME. L’enseignement assisté par ordinateur (EAO) n’est réellement né qu’au début des années 60 et ce n’est que dans les années 70, avec les travaux sur les systèmes experts qu’apparaissent les premières tentatives de rendre « intelligent » l’EAO. Ces recherches avaient pour finalités de combler les limites existantes, c’est-à-dire : - de dialoguer avec l’apprenant en langage naturel ; - de sélectionner la suite de ce qui doit être enseigné - d’anticiper, de diagnostiquer et de comprendre les erreurs de l’apprenant ; - - d’améliorer les stratégies d’enseignement et de le modifier en fonction de l’apprenant Parallèlement on cherche à développer les usages de l’audiovisuel dans l’enseignement.

Une vision de la table de l’élève en l’an 2000

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En France, à partir de 1962 : C’est le développement de la première politique audiovisuelle concertée pour une utilisation de la radio et de la télévision pour l’enseignement. Le « plan calcul » (1967) : Une tentative de développement du secteur informatique en France. - Compagnie Internationale pour l'Informatique : CII (deviendra CII HoneywellBull en 1975) - IRIA (Institut de Recherche en Informatique et en Automatique) qui deviendra INRIA (National en 1979) 1970 : Création de l'Office français des techniques modernes d'éducation (OFRATEME) et l'Institut national de recherche et de documentation pédagogique (INRDP) 1976 : L'OFRATEME devient le Centre national de documentation pédagogique (CNDP) et l'INRDP devient l'Institut national de recherche pédagogique (INRP)

Tentative de développer un langage informatique (le langage logo) : le but est de permettre à l’enfant de développer son propre apprentissage. L’élève au centre de son apprentissage avec l’informatique ; lui permettre d’être acteur. Apprendre à l’enfant des bribes de programmation pour lui permettre de mieux comprendre les notions d’informatique. L’enfant apprend en intégrant ce qu’il apprend dans son environnement familier. C’est en manipulant les objets et les machines qu’il va structurer son esprit. On apprend par l’engagement de ce que l’on fait, c’est en étant impliqué qu’on apprend et en intégrant ce que l’on apprend dans son environnement familier (l’élève apprend en se socialiser). On est totalement dans la théorie de Piaget. En manipulant la machine ils apprennent à être mathématicien ; apprentissage par l’action sur une machine te pas seulement par l’écoute d’un cours magistral qui nous parle d’une théorie mais par la mise en application. C’est expérience va être vraiment à la mode dans les années 60-70. Théorie de Papert : « C’est l’enfant lui-même, à travers ses expériences, qui est le moteur de l’apprentissage, constructeur de son propre savoir. Il s’agit de le motiver suffisamment en l’engageant dans des activités de nature expérimentale… ». (Bruillard, 1997, p. 132) L’opération 58 lycée On voit un autre acteur immerger : les experts (périmètre de 58 lycées) : ‐ Va de pair avec la formation des enseignants (contexte dans lequel est créée l’EPI) ; ‐ on équipe une 50taine d’établissements jusqu’en 1976 Recommandation des scientifiques : développer chez les élèves « une attitude algorithmique, opérationnelle, organisatrice… ». La création de l’EPI (1971) Association Enseignement Public et Informatique :

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« Elle veut faire de l'informatique, et des technologies de l'information et de la communication en général, un facteur de progrès et un instrument de démocratisation. Depuis sa création, elle demande que priorité absolue soit accordée à la formation des maîtres, inséparable des indispensables recherches pédagogiques et des moyens en matériels et en logiciels. » Le plan « 10 000 micro-ordinateurs » Le rapport Simon Nora-Alain Minc (1978): Vision du futur l’informatisation de la société. Origine de la télématique : La révolution de l’ordinateur : Minitel Film : « Toute les techniques d’aujourd’hui s’éparé fusion » l’informatique va faire converger plusieurs services. On consent bien que toute la société va en être transformée. Dans les écoles, y a déjà une vision de ce qui va se passer, et on s’accorde à dire qu’il faut mettre l’informatique dans les écoles  1979 : Début d’un nouveau plan d’équipement pour généraliser l’utilisation de l’informatique dans les lycées. Objectif : Tous les lycées doivent être équipés en cinq ans.

4) Le programme « informatique pour tous » dans les années 1980

1983 : annonce d’un grand plan informatique : Plan d’équipement en micro-ordinateurs « grand plublic » Décentralisation : donné du pouvoir aux collectivités : l’état finance mais en partie ce sont les départements donc les conseils généraux ; ‐ Cible : écoles, collèges, LEP de 16 départements ‐ Matériel : Thomson TO-7 ‐ Objectif : installer 100 000 micro-ordinateurs et former 100 000 éducateurs pour 1988

1985 : Le plan « d’informatique pour tous » Tous les écoliers doivent être devant un ordinateur, l’objectif est donc d’équiper tous les établissements publics d’enseignement. ‐ A court terme : 120 000 ordinateurs, former 110 000 enseignants, donc, on veut dépasser le plan de 1983. Le premier ministre Laurent Fabius (jeune 37 ans) à jouer un grand rôle : il veut incarner une jeunesse. Un bilan mitigé : -

Matériel rapidement obsolète et en décalage avec les progrès technologiques (PC alors trop coûteux). Peu d’usages réels.

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-

Mais important acquis en matière de sensibilisation aux enjeux de l’informatique et de formation (110 000 formés et rémunérés).

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Source
 
 http://www.epi.asso.fr/revue/articles/a0809d.htm
 
 http://ram‐0000.developpez.com/tutoriels/cryptographie/
 
 http://larp.marcolavoie.ca/fr/description/description.htm
 
 http://smsmarketing.blog‐idrac.com/
 
 http://interstices.info/jcms/c_41405/lordinateur‐objet‐du‐siecle
 
 http://wiki.baronnerie.com/index.php?title=Joseph‐Marie_Jacquard
 
 http://miniportable.net/L‐invention‐de‐l‐ordinateur.html?id_document=12
 
 http://www.noe‐kaleidoscope.org/group/idill/repository/Antoniadis.pdf

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Le tournant des années 1990 avec l’arrivée d’Internet 1) Mise au point technique sur Internet

Définition d’Internet Réseau : Réseau informatique constitué par l'interconnexion de réseaux et d'ordinateurs. C’est une interconnexion de réseaux informatiques rendue possible par des « protocoles » de transmission. Réseau décentralisé. Applications : Un concentré intelligent, pratique et efficace d’un site Web existant, qui sera pensé et développé dans le but d’enrichir votre relation avec vos clients WWW : World Wide Web, littéralement la « toile (d’araignée) mondiale », communément appelé le web, le Web, et parfois la toile, est un système hypertexte public fonctionnant sur internet qui permet de consulter, avec un navigateur, des pages accessibles sur des sites. L’image de la toile d'araignée vient des hyperliens qui lient les pages web entre elles

Courriel : Messagerie instantanée : Télévision sur IP : Voix sur IP :

Histoire d’Internet Origines d’Internet : Depuis des années 50, durant la guerre froide, le gouvernement américain se demandait comment protéger l’appareil de l’Etat contre une attaque nucléaire soviétique. C’est en 1964 qu’un chercheur proposa de créer un réseau de communication sans centre physique, le principe était de créer un ensemble de nœuds interconnectés.

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Crée en 1969, Arpanet, ancêtre de l’Internet actuel, était un réseau financé par le département américain de la défense, et une de ses agences, l’Advenced Reserch Projets Agency. Il s’agit d’un réseau reliant les centres de recherche de l’armée et les universités américaines l’ARPA a développé le concept de l’Internet selon le principe précédent (nœuds interconnectés), puis adapta en 1972 le protocole nommé TCP / IP (Transport control protocol / Internet prptocol) : nouvelle technologie de commutation de données par paquets et nouveau protocol d’échange. Tel protocol est né en réponse au défi de trouver un langage commun à tous les réseaux existant à l’échelle mondiale, et qui fut l’objet de la conférence internationale qui eut lieu en 1972, à Washington. En 1974, c’est la naissance de l’Internet dans sa forme actuelle. Le réseau se développe alors rapidement, surtout au Etats-Unis, auprès des centres scientifiques et universitaires, et il a été financé par la National Scientific faindation, une agence du gouvernement américain.

En 1980, il est décidé que la protocole TCP/IP ne serait plus un secret militaire et tomberait donc dans le domaine public. A partir de ce moment n’importe qui pouvait utiliser le réseau gratuitement. Pour les entreprises (à l’exception des constructeurs informatiques et de quelques points avancés, il a fallu attendre 1994 pour que les opérateurs privés proposent des services de connexion à l’Internet. D’abord limité à une offre professionnelle relativement onéreuse, son accès s’est considérablement élargi avec l’apparition de nombreuses offres grand public et d’une nouvelle activité : les opérateurs d’accès au réseau. La transformation d’Internet à envahit les quatre coins du monde, le nombre d’internautes ne cesse d’augmenter de manière spectaculaire. Parmi ces internautes, nous pouvons voir des disparités à travers le monde. • 42% des internautes viennent d'Asie ! • le pays le plus internetisé est... la Corée du sud • les internautes français représentent 6% du total des internautes • 78% des américains ont Internet contre 10% des africains • Une personne sur trois dans le monde a accès à Internet • Le nombre d'internautes entre 2000 et 2010 a été multiplié par 4,5 • La croissance de l'Internet en Afrique est de 2360% entre 2000 et 2010 ! • Aujourd’hui, c’est 4 milliards d’ordinateurs qui sont interconnectés (cerveau : 100 milliards de neurones). On connait même un épuisement des adresses IP (d’IP4 à IP6). De plus en plus d’entreprises y construisent leurs sites. Les petites structures comme les multinationales y en ont

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compris le potentiel en termes de communication, d’information et de réduction de coûts. Effectivement, ses diverses applications offrent des opportunités qui étaient inimaginables auparavant.

Internet en France : JT de 1995 : l’arrivée d’Internet en France (INA) 1994 : Premières utilisations d’Internet par le grand public en France 1995 : Wanadoo (France Télécom) – FAI : Offres d’abord limitées (1h par jour – le reste en surcoût)

Fonctionnement d’internet Quelques définitions : Pour bien comprendre, voyons d’abord quelques définitions : Protocole TCP/IP (Transport Control Protocol/Internet Protocol) : Protocole de transport fiable découpant le flux d'octets en segments : Internet utilise les protocoles TCP/IP ou les nouveaux types de protocoles Internet, et fonctionne selon plusieurs types d'adresses. Pour accéder au réseau, l'utilisateur doit avoir bien sûr un microordinateur, un logiciel de messagerie performant, ainsi qu'un système qui lui ouvre l'accès aux serveurs de fichiers et un système de recherche efficace. Internet Protocol : Protocole de communication permettant l’adressage de chaque branchement de machine sur Internet. Protocole Ethernet : Protocole de réseau local utilisant des câbles. Wifi (Wireless Fidelity) : Protocole de communication sans fil au sein d’un réseau informatique. Routeur : Un routeur un système réseau qui relais des informations. Autrement, dit, il s’agit d’un élément intermédiaire dans un réseau informatique assurant l’acheminement des paquets. Hôtes/routeurs : Tout ordinateur relié à un réseau informatique (serveur ou client). Couches réseau : La couche de réseau est la troisième couche du modèle OSI. Protocole HTTP (HyperText Transfer Protocol) : Protocole assurant le transfert d’une page Web pour l’afficher sur l’écran. À partir de l'URL de la page, http transporte à la fois son contenu et les pointeurs d'adresse qu'elle contient. URL (Uniform Resource Locator) : pointe sur une ressource. C’est une chaîne de caractères permettant d’indiquer un protocole de communication et un emplacement pour toute ressource du web. HTML (HyperText Markup Language) et XHTML (Extensible HyperText Markup Language) : sont les langages informatiques permettant de décrire le contenu d’un document (titres, paragraphes, disposition des images, etc.) et d’y inclure des hyperliens. Un document HTML est un document décrit avec le langage HTML. Les documents HTML sont les ressources les plus consultées du web.

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Hyperlien (ou lien) est un élément dans une ressource associé à une URL. Les hyperliens du web sont orientés : ils permettent d’aller d’une source à une destination. Seule la ressource à la source contient les données définissant l’hyperlien, la ressource de destination n’en porte aucune trace. Il existe deux types d’hyperlien : ceux du premier type doivent être activés pour accéder à la destination ; ceux du second causent un accès automatique à la destination. Comment fonctionne internet :

Graphique qui représente les connexions entre machines d'Internet.

Internet est constitué de la multitude de réseaux répartis dans le monde entier et interconnectés. Chaque réseau est rattaché à une entité propre (université, fournisseur d'accès à Internet, armée) et est associé à un identifiant unique appelé Autonomous System (AS) utilisé par le protocole de routage BGP. Afin de pouvoir communiquer entre eux, les réseaux s'échangent des données, soit en établissant une liaison directe, soit en se rattachant à un nœud d'échange (point de peering). Ces échanges peuvent se limiter au trafic entre leurs utilisateurs respectifs (on parle alors de peering) ou bien inclure le trafic de tiers (il s'agit alors d'accord de transit). Un opérateur qui fournit un service de transit Internet à d'autres fournisseurs d'accès est appelé carrier. Ces accords d'échange de trafic sont libres, ils ne font pas l'objet d'une régulation par une autorité centrale. Chaque réseau est connecté à un ou plusieurs autres réseaux. Lorsque des données doivent être transmises d'un ordinateur vers un autre appartenant à un AS différent, il faut alors déterminer le chemin à effectuer parmi les réseaux. Les routeurs chargés du trafic entre les AS disposent généralement d'une table de routage complète (Full routing table)8 de plus de 330 000 routes en 20109, et transmettent le trafic à un routeur voisin et plus proche de la destination après consultation de leur table de routage. Des chercheurs israéliens de l'université Bar-Ilan ont déclaré après avoir analysé les nœuds reliant l'ensemble des sites qu'Internet est un réseau méduse. Ils la définissent comme ayant un cœur dense connectés à une multitude d'autres sites, qui ne sont reliés entre eux que par ce cœur, semblable à un maillage à structure fractale. Cette zone permet à 70 % du réseau de rester connecté sans passer par le cœur. Les chercheurs indiquent donc cette zone comme piste pour désengorger le trafic, en répartissant mieux les sites de cette zone10.

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En pratique, ces connexions sont réalisées par des infrastructures matérielles, et des protocoles informatiques. Ces connexions permettent notamment de relier des connexions grand public à des Centre de traitement de données.

Transit du trafic IP entre un ordinateur et un serveur. Chaque routeur oriente le trafic vers un routeur voisin plus proche de la destination. Internet fonctionne selon plusieurs protocoles et utilise plusieurs classes d’adresses. Du protocole TCP/IP (Transmission Control Protocol/Internet Protocol) aux nouvelles générations de protocoles Internet, les fonctionnalités évoluent selon les versions pour s’adapter aux besoins des utilisateurs. On comptait en 1995 plus de 20 000 numéros de réseaux utilisateurs, abritant plusieurs millions d’ordinateurs dans les « tables de routage » Internet. Cette architecture est sous-tendue par une souche de protocoles et un jeu d’applications associées, communément désignées par TCP/IP. Les concepteurs d’Internet sont maintenant confrontés aux problèmes d’adressage des nouveaux utilisateurs. Les capacités maximales de l’adressage IP sont atteintes. En théorie, cette quasisaturation ne devrait pas se présenter. En effet, l’adressage IP codé sur quatre octets autorise plus de 4 milliards de combinaisons, quantité suffisante pour référencer toute la planète. Or la répartition est imparfaite, et seulement 20 millions d’adresses pourront au plus être assignées. Pour accéder à la masse d’informations distribuée par Internet, le micro-ordinateur et son modem associé constituent habituellement un allié de choix. Une batterie de logiciels vient compléter cet ensemble. De nombreux éditeurs de logiciels proposent des solutions plus ou moins conviviales et élaborées. Outre un bon logiciel de messagerie, l’utilisateur doit disposer d’un produit qui lui ouvre l’accès aux serveurs de fichiers (FTP : File Transfer Protocol) et d’un système de recherche efficace qui lui permette de savoir immédiatement où est le fichier qu’il cherche à télécharger. Un logiciel de « News » donne accès aux milliers de forums disponibles sur le Net. Le Web, comme l’appellent les initiés, est le système de serveur qui a valu à Internet la reconnaissance du grand public. Graphique et hypertexte, il fonctionne grâce au simple déplacement d’une souris. Grâce au Web, les millions d’utilisateurs ont accès à la plus grande banque d’information en ligne du monde. Certains Web spécialisés classifient les informations selon les centres d’intérêt et redirigent les utilisateurs de façon transparente sur le serveur de leur choix.

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Illustration par un tableau Homme Alphabet Lecture (mots ; phrases)

ordinateur Binaire (bits : 0 et 1) paquets

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Envoi de lettres (courrier postal) Adapter le format des courriers

5

Réception et lecture des lettres

Transfert de paquets sur un réseau Fragmentation puis rassemblement des fichiers Réception des données par des applications via internet

1 2 3

Couche réseaux Physique (câbles ; radio) Liens (protocoles ; wifi ; Ethernet) Réseau (aiguillage, protocole IP) Transport (protocole d’empaquetage, TCP) Application (programmes utilisant le réseau

2) Le tournant des années 1980/1990

L’informatique : outil ou instrument ?

C’est en 1990 que le Ministère demande aux enseignants d’intégrer « l’outil informatique » dans leur enseignement. Ce mot « outil informatique peut traduire 2 approches de l’informatique : -

Descendante, voire intrusive, commandée par les innovations techniques et un discours de type prophétique et critique vis-à-vis du système scolaire. Ascendante, partant des enseignants et s’inscrivant dans une temporalité plus longue, une dynamique d’imprégnation progressive en compatibilité avec le système scolaire.

Pour ce qui en est du cas des mathématiques, avec la généralisation des calculatrices, on peut dire qu’il y a une prise en compte d’un phénomène social davantage que d’une technologie éducative. Et encore au-delà, il y a une redéfinition de la place sociale d’un enseignement (voire III. l’exemple des calculatrices sur le site L’ordinateur à l’école de l’outil à l’instrument mis en annexe dans les sources) Deux niveaux d’intégration d’une technologie : 1. Minimale : instrument « facilitateur » mais tâches inchangées. 2. Profonde : instrument partie prenante des activités  redéfinition des tâches.

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L’ensemble du processus didactique est donc nécessairement modifié par une intégration profonde des instruments technologiques.  Intégrer les instruments dans la formation initiale des enseignants et dans le cadre d’une réflexion didactique et épistémologique globale. Avec l’informatique on assiste à une « instrumentation des disciplines scolaires » Instrument / Instruction « La « matière » de l’informatique a la caractéristique d’être immatérielle… » ou, pour reprendre l’approche de Bruno Latour de s’inscrire dans un processus de « rematérialisation » des ressources et des services autrefois fournis par d’autres objets. L’informatique est à la fois une façon de percevoir les choses et d’agir sur elles. C’est donc bien plus qu’un outil. Fonctions actives et perceptives.

Evolution de la place de l’informatique dans l’éducation

  Atouts -

années 1970 : l’ordinateur calculateur années 1980 : l’informatique comme outil ou objet d’enseignement Est présenté surtout comme un outil Discours sur la simplicité de l’informatique, donc dispensant d’un véritable apprentissage : Dévouement des pionniers Personnes ressources Impulsion de l’Etat

Obstacles/Difficultés : - Coût des équipements - Durée de vie/Obsolescence du matériel - Inégalités territoriales - Formation - Etc.

L’enjeu de la formation des enseignants Contexte : loi d’orientation de 1989 Création des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM) : En remplacement des Ecoles normales et des centres pédagogiques régionaux. Rôle des IUFM : - Préparation aux concours - Formation initiale - Formation continue

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Observations : - On observe une « apparente » maîtrise de l’informatique par les jeunes enseignants. - Nombre d’étudiants possédant un ordinateur : le quart en 1992, la moitié en 1996 - Entre les années 1980 et les années 1990 abandon de la programmation (Basic, Logo) : - traitement de texte - hypertextes et multimédias - Internet et télécommunications - Une approche « outil » au détriment de l’informatique comme « aide au développement de la pensée ». Bilan : Une formation peu satisfaisante - d’intégration de l’informatique aux démarches disciplinaires, - de véritables repères professionnels, - de reconversion des formateurs audiovisuels, - de disponibilités des personnels compétents, accaparés par des tâches d’informatique administrative. Tout ceci étant dû à un manque de formateurs qualifiés. Finalement, la seule technologie qui fut réellement intégrée, a été l’audiovisuel avec le magnétoscope et les cassettes vidéo.

3) Les premiers usages éducatifs d’Internet Nous avons regardé une vidéo sur internet qui montrait que les attentes/espérances vis-à-vis de l’ordinateur et d’internet était très proche de ce que l’on a actuellement (shopping ; système de vidéo surveillance ; système de communication instantanée...)  ils étaient déjà à l’époque, très réalistes. Plus vidéo : les enfants et internet (voire ppt)

Les enjeux de l’hypertextualité Dans une première approche, on peut décrire un hypertexte (ou hypermédia, je ne ferais pas de distinction) comme un dispositif informatisé permettant l’interconnexion de document de divers types, non sur la base d’un modèle hiérarchique ou relationnel, mais par des mécanismes associatifs sous contrôle de l’utilisateur. Grossièrement il s’agit d’un réseau de nœuds (documents ou ressources) et de liens (références entre les nœuds. Le déplacement qu’effectue l’utilisateur dans ce réseau est qualifié de navigation, métaphore spatiale, soulignant son rôle actif. Derrière cette description se dessine, deux idées complémentaires : celle d’intégration, grâce à laquelle un système informatique est capable de piloter des ressources de nature différente, éventuellement produites et gérées par d’autres programmes, celle d’organisation, favorisant un accès associatif rendant possible la gestion non-linéaire de l’information. Cette organisation Elle peut être visualisée de manière graphique ou spatiale afin de facilité la structuration d’ensembles d’informations disparates. (1)

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L’hypertexte ne doit pas seulement servir à la navigation sur Internet mais constituent des instruments pour lier entre elles des informations et construire des structures. - Instrumenter la recherche et la structuration d’informations. - Enjeu important en particulier pour la formation des documentalistes. Origine du mot « hypertexte » : Le sociologue Ted Nelson en 1965, qui imagine Xanadu, une bibliothèque universelle de documents interconnectés et accessibles à tous. - Cette approche va à rebours des travaux en intelligence artificielle : il ne s’agit pas de concevoir des machines aptes à résoudre de façon autonome des problèmes, mais d’aider l’homme à les résoudre par une adaptation à la façon dont il traite les informations, démultipliant ainsi ses capacités. Mais il ne suffit pas de voir ce qui est à l’écran pour le comprendre. Or cela est nécessaire pour utiliser et tirer parti de cette technologie.

L’accès à l’information et aux savoirs -

Sites d’information Informations institutionnelles Diffusion des savoirs Livres numérisés

Les premiers sites d’établissements -

Informations administratives Activités pédagogiques Relations avec les familles Ressources éducatives

Une nouvelle terminologie : les TICE Les TICE signifie : Technologie de l’information et de la communication pour l’Education 1997 : Création de la SDTETIC (Sous-Direction des Technologies Educatives et des Technologies de l'Information et de la Communication) 2001 : la SDTETIC devient la SDTICE (qui signifie exactement la même chose que la SDTETIC)

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Source:

Sites : L’histoire d’internet : http://www.siteduzero.com/tutoriel-3-346839-l-histoire-d-internet.html

Comment fonctionne internet http://tecfa.unige.ch/guides/tie/pdf/files/internet.pdf http://nicolas.picand.fr/blog/internet/

L’ordinateur à l’école de l’outil à l’instrument (très bon document) : http://www.stef.ens-cachan.fr/annur/bruillard/INSTRUMT.pdf

Hypertexte : (1) http://www.stef.ens-cachan.fr/annur/bruillard/eb_doc_dijon.pdf

Images : http://www.blog.saeeed.com/wp-content/uploads/2010/05/Internet.jpg

vidéo : http://korben.info/le-fonctionnement-dinternet-explique-au-non-techniciens.html

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