I) Les grandes phases de l’histoire des technologies éducatives
Les grandes phases de l’histoire des technologies éducatives Pour Commencer quelques définitions Technologies : Il s’agit d’outils, de machines, de procédés et méthodes employés dans les diverses branches de l'industrie. C’est un ensemble cohérent de savoirs et de pratiques dans un certain domaine technique, fondé sur des principes scientifiques. (Dictionnaire Larousse) Technologies éducatives « Ensemble de moyens permettant d'optimiser les processus d'enseignement d'apprentissage, d'aider l'enseignant à enseigner, ou même de pallier son absence. » (Baron et Bruillard, 1996)
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Il s’agit de "Technologie des moyens mis au service de l'éducation" ; "Technologie des organisations éducatives dans lesquelles ces moyens doivent être insérés" ; "Technologie des processus d'apprentissage", (l'éducation et ses acteurs étant eux-mêmes des technologies) (G. Mottet, 1983) TIC Technologies de l’information et de la communication OU « technologies numériques ». La notion de technologies de l'information et de la communication (TIC) regroupe les techniques utilisées dans le traitement et la transmission des informations, principalement de l’informatique, de l’internet et des télécommunications. TICE Technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (ou pour l’enseignement) OU « technologies numériques éducatives ». TICE = TIC + Enseignement
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Les Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement (TICE) recouvrent les outils et produits numériques pouvant être utilisés dans le cadre de l’éducation et de l’enseignement Les TICE regroupent un ensemble d’outils conçus et utilisés pour produire, traiter, entreposer, échanger, classer, retrouver et lire des documents numériques à des fins d'enseignement et d’apprentissage.
Quelle est l’histoire des interactions entre technologies et éducation ? Cette histoire se comprend dans le contexte global de l’histoire de l’éducation et des interactions entre sciences, technologies et sociétés. Elle se comprend par le Processus d’industrialisation des sociétés. Elle est aussi à la charnière de plusieurs domaines scientifiques : sciences de l’éducation, sociologie, théories de l’apprentissage, sciences cognitives, science informatique, etc. C’est première interaction entre technologie et éducation sont à mettre en relation avec : - Les débuts de l’ère industrielle (plutôt dans sa deuxième phase depuis les années 1880/1900). - La naissance de l’informatique (milieu du XXe siècle) et sa première diffusion. - L’explosion des technologies numériques depuis les années 1990/2000.
Problématiques Comment l’éducation est-elle transformée (ou pas) par les évolutions technologiques, en particulier par le développement de l’informatique ? Une question parallèle à cette première question est celle du développement des industries éducatives (P. Moeglin, 2010) qui jouent un rôle majeur et qui pèsent sur les possibles évolutions de notre système éducatif. Paradoxe 1 : la question de l’intégration des technologies numériques au sein du système éducatif est très présente dans le débat public, mais sa réalité n’est encore que très partielle et fragmentaire. Paradoxe 2 : Malgré les changements technologies considérables intervenus depuis les débuts de l’ère industrielle, les méthodes pédagogiques n’ont connu que des changements marginaux. Dans les faits : La transmission des savoirs s’effectue encore massivement dans un cadre qui a peu changé depuis les origines : un espace/temps (l’école), un enseignant, un groupe d’élèves. Néanmoins, l’intégration des technologies de l’information et de la communication semble non seulement inéluctable mais apparaît aussi pour un pays comme une condition cardinale de réussite économique dans le contexte de mondialisation et d’affirmation d’une « économie de la connaissance ». De ce point de vue, la stratégie de Lisbonne établie en 2000 pour faire de l’Union européenne la première « économie de la connaissance » du monde au terme de la première décennie du nouveau millénaire n’a pas eu les résultats escomptés. Autrement dit : « La nécessité de former les élèves à l’usage maîtrisé des TIC et de l’information fait désormais l’objet de discours consensuels parmi tous les acteurs de l’éducation. Cet impératif figure en bonne place dans le « socle commun » des connaissances de l’école et la liste des nombreux signes officiels de cette montée en puissance de la maîtrise de l’information, tant au plan national, européen que mondial, ne cesse de s’allonger. Le récent rapport de l’UNESCO, qui présente une «
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Introduction à la maîtrise de l’information » très complète, ne considère-t-il pas celle-ci comme un nouveau « paradigme pour le XXIe siècle » ? Dans les établissements scolaires, la prise de conscience qu’il ne suffit pas de connecter les établissements à internet et de laisser les élèves seuls face à Google et Wikipedia pour « adapter » l’école à la société de la connaissance, gagne du terrain chez les personnels éducatifs. De nombreuses réflexions sont également en cours pour faire évoluer le B2i2, loin de remplir ses promesses. La situation est plus contrastée à l’université mais la thématique de la formation des étudiants à l’information progresse incontestablement. Néanmoins, si les acteurs de la maîtrise de l’information ont tout lieu de se réjouir de cette reconnaissance institutionnelle, de cette prise de conscience du monde éducatif et de cette interrogation sociale sur l’importance d’une maîtrise de l’information, il convient de rester lucide sur la réalité de ces formations et sur l’écart, encore considérable, entre les discours et les actes, entre les textes et le « terrain », entre les objectifs et l’acquisition réelle des compétences par les élèves et les étudiants. Nous ne sommes qu’au début d’un long processus, qui sera peut-être celui de la transformation en profondeur de nos systèmes Éducatifs. » (Alexandre Serres)
L’impact des TIC dans l’éducation Approche 1 : Les trois éléments de l’acte pédagogique (P.Meirieu) -
Mobiliser les élèves Structurer les savoirs, travail de formalisation Accompagner les parcours
Approche 2 : Le triangle pédagogique (J.Houssaye)
Dans son modèle de compréhension pédagogique, Jean Houssaye définit tout acte pédagogique comme l’espace entre trois sommets d’un triangle : l’enseignant, l’étudiant (lapprenant), le savoir. - Derrière le savoir se cache le contenu de la formation : la matière, le programme à enseigner. - L’enseignant quant à lui, est celui qui a quelques temps d’avance sur celui qui apprend et de ce fait, c’est lui qui transmet ou fait apprendre le savoir. - Enfin, l’étudiant ou apprenant acquiert le savoir grâce à une situation pédagogique. Ce savoir peut être du savoir-faire, du savoir-être, du savoir agir, du faire savoir… Les côtés du triangle sont les relations nécessaires à cet acte pédagogique : - la relation didactique est le rapport qu’entretient l’enseignant avec le savoir et qui lui permet d’ENSEIGNER,
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- la relation pédagogique est le rapport qu’entretient l’enseignant avec l’étudiant et qui permet le processus FORMER, Enfin la relation d’apprentissage est le rapport que l’élève va construire avec le savoir dans sa démarche pour APPRENDRE. La principale critique faite à ce modèle porte sur la non-contextualisation de l’acte pédagogique dans une époque, une culture… En effet, cet acte pédagogique se passe à un moment historique et géographique, dans un environnement humain, politique, et social qui explicite le processus EDUQUER que l’on retrouve dans le slogan « éducation et formation tout au long de la vie » de la Commission Européenne. Ainsi pour la FOAD et les TICE, l’environnement s’est enrichi avec les TIC et il semble important d’intégrer cette donnée dans l’éducation des citoyens du XXI° siècle. On peut alors représenter dans le schéma suivant toutes les relations nécessaires à l’acte pédagogique : "Enseigner", "apprendre", "former", "éduquer"... ne sont pas que des mots différents signifiant des facettes d’une même réalité ; au contraire, ils traduisent autant de postures pédagogiques possibles selon que l'on privilégie un sommet ou une relation entre deux sommets. Ces postures reflètent souvent des positions idéologiques et des systèmes de valeur différents qui préexistent à l'utilisation des technologies. En quoi les TICE vont-elles modifier ces postures ? Comment vont-elles s’intégrer dans le triangle pédagogique : sur un sommet ? Sur un côté ? Seulement dans l’environnement ? A quoi et qui vontelles servir ? Existe-t-il des postures plus "accueillantes " aux usages des technologies Ainsi, les TIC ont un impact important dans l’éducation, avec les TIC, on a : - Une communication au-delà de l’espace-temps traditionnel de l’école. - Un accès universel aux contenus, à l’information. - Un enrichissement de la médiation pédagogique et repositionnement de l’enseignement. - Une réinvention de l’environnement socioculturel et de l’environnement de travail dans lequel s’effectue l’acte pédagogique. - Une réinvention de la place du livre, la technologie qui a fondé notre école. - De nouvelles modalités d’accès à l’information et aux savoirs. - De nouveaux rapports sociaux autour de ces savoirs. Avec les TIC, ce n’est pas seulement de nouveaux supports d’écriture, de monstration ou d’activités, mais c’est aussi un changement profond de pratiques. Au même titre que l’invention de l’imprimerie au XVème siècle, où l’on peut parler de véritable révolution, de révolution Gutenberg, avec les TIC, on peut parler de véritable « révolution numérique ».
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Ce qui nécessite, comme nous l’avons vu précédemment, d’intégrer une éducation critique aux médias et à l’utilisation des TIC dans les apprentissages, nouvelles compétences à développer chez les élèves (compétence 4 du socle commun). Ainsi, le concept de « littératie » ou de compétence informationnelle évoque : « l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d'étendre ses connaissances et ses capacités. »
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Source http://barthes.ens.fr/scpo/Presentations00-01/Philipbert_Education.htm http://www.slideshare.net/latelier/education-technologie-une-histoire-damour-franaise http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/docs/00/27/46/38/PDF/A.Serres_Ecole_defi_culture_informationnelle.pdf http://eduscol.education.fr/bd/competice/superieur/competice/libre/qualification/q3a.php http://missionfourgous-tice.fr/etat-des-lieux
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Quand la première machine à enseigner atelle été inventée ? Introduction « J'ai entendu mon maître d'école dire que celui qui utilise une machine accomplit son travail machinalement. Celui qui fait son travail machinalement finit par avoir le cœur d'une machine et celui qui porte en son sein le cœur d'une machine perd sa simplicité. Celui qui a perdu sa simplicité devient incertain dans les mouvements de son âme. L'incertitude dans les mouvements de l'âme est une chose contraire à l'honnêteté. » W. Heisenberg, La Nature dans la Physique contemporaine (1967).
Dans cette jolie citation, W. Heisenberg, semble critiquer l’ensemble des machines créées par les hommes afin de leur facilité la vie, le travail. De nos jours, il existe des milliers de machines dont on ne serait se passer, nos voitures, nos téléphones, nos appareils électroménager, nos ordinateurs etc. Nous vivons dans un monde mécanisé, les machines sont partout, même dans les écoles ! Quand cette mécanisation du monde a‐t‐elle débuté, et surtout quand avons‐ nous commencé à nous en servir dans l’éducation ? Comment et par qui cette idée de machine à enseigner a‐t‐elle surgit ? Pour répondre à ces questions, nous verrons dans une première partie ce qui a favorisé l’introduction des premières machines à enseigner, puis nous nous intéresserons dans une deuxième partie à leurs origines, enfin, dans une troisième partie, nous découvrirons l’histoire de nombreuses machines à enseigner qui se sont succédée au cours du XXème siècle.
A) Qu’est ce qui a favorisé l’introduction des premières machines à enseigner ? Pour comprendre ce qui a favorisé l’introduction des premières machines à enseigner, il est important de commencer par s’interroger sur la première machine à enseigner… La première machine à enseigner remonte à l’époque de Napoléon, c’est l’américain H. Charles (1909) qui dépose le brevet de la première machine à enseigner.
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Cette date n’est guère surprenante, nous sommes en effet, au début du 19ème siècle, siècle de la révolution industrielle. A cette époque, on essaie d’automatiser tout ce qui se répète dans la pédagogie, puisque tout ce qui se répète peut‐être mécaniser donc, on peut en faire une machine. Mais, la machine de H. Charles, qui consiste à actionner à l’aide de molettes, deux rouleaux pour faire défiler des mots imprimés sur une bande de papier, n’est pas la plus célèbre. En effet, la machine à enseigner, à laquelle on fait souvent référence comme étant la première machine à enseigner, est celle élaborée par Sidney Persey dans les années 1920. Il s’agit d’une machine automatisée pour corriger les QCM (nous nous intéresserons plus en détail à cette machine en troisième partie) Cependant, selon Marshall McLuhan (1911‐1980), théoricien des médias, affirme que la première machine à enseigner n’est autre que le livre.
Marshall McLuhan explique que « la notion de répétabilité homogène, tirée de l’imprimerie et appliquée à tous les autres problèmes quotidiens, a fini par donner naissance à toutes les formes de production et d’organisation sociale qui donnent au monde occidental presque tous ses traits caractéristiques et comblent une partie de ses désirs… Accessible à tous les étudiants, ce livre imprimé était un nouvel instrument visuel qui déclassait les anciennes méthodes d’éducation. C’était littéralement une machine à enseigner, là où le manuscrit n’avait été qu’un outil grossier. S’il avait existé dès ce temps, des spécialistes de l’analyse et de l’évaluation des médias, ou moyens d’information et de communication et des divers outils pédagogiques, les administrateurs scolaires, inquiets, les auraient chargés de déterminer si ce nouvel outil qu’était le livre se prêtait pleinement à l’éducation. Le livre imprimé, personnel et facilement transportable, pouvait‐il remplacer celui qu’on devait faire de sa propre main et apprendre par cœur ? Un livre qu‘on pouvait lire d’un trait et en silence, pouvait‐il 2
remplacer ceux qu’on lisait lentement et à haute voix ? Les étudiants qui se servaient de ces nouveaux livres imprimés pourraient‐ils se mesurer aux orateurs et aux dialecticiens redoutables formés à l’école du manuscrit ? Et s’ils avaient utilisé les techniques dont ils se servent aujourd’hui pour évaluer les effets de la radio, du cinéma et de la télévision, les analystes auraient fini par rendre le verdict suivant « Eh ! Bien, aussi étrange et répugnant que la chose puisse paraître, la nouvelle machine à enseigner permet aux étudiants d’apprendre tout ce qu’ils apprenaient auparavant. De plus, les étudiants semblent croire que cette méthode leur rend plus facile l’acquisition de connaissances nouvelles de toute sorte. » Les spécialistes, en somme, n’auraient pas dit un mot de la véritable nature de la nouvelle invention ; pas le moindre indice non plus sur ses véritables conséquences ». A travers cette longue citation, on retrouve l’idée que toute nouvelle technique, ou nouvel outil, influe sur les différents modes d’organisation sociale, ici, McLuhan s’intéresse à la question de l’éducation où il met en évidence que l’introduction de nouvelles technologies engendre nombre de polémiques, de débats sur la pertinence éducative de ces dernières… McLuhan a montré que le développement des machines à enseigner correspond à une mutation sociale, très importante au vingtième siècle. On ne peut en effet pas imaginer l’apparition de nouvelles machines, sans l’apparition de nouveaux modes d’organisation, ou de nouveaux critères d’efficacité ou encore de nouveaux systèmes de représentation de l’apprentissage reprenant les règles de la grande industrie Ford, attestant d’une certaine « foi dans la mécanisation du social » (Bruillard 1917), autrement dit, on croit que la mécanisation va apporter le bonheur. Ainsi, bien que certain pourrait ne pas s’intéresser au moyen de transmission de l’information en pensant : « le plus important, c’est l’information elle‐même et non pas la façon dont elle est transmise », on comprend bien que ce n’est pas le cas de McLuhan. Selon lui, le seul facteur véritablement déterminant dans le processus de communication et de l’évolution socioculturelle, c’est le médium : dans son livre Understanding Media : The extensions of man (Comprendre les médias), publié en 1964, il écrit cette phrase emblématique : « The medium is the message » il entend par là que le plus important c’est ce qui transmet l’information, ce n’est pas l’information elle‐même. Autrement dit, il soutient que la nature du média (canal de transmission du message) compte plus que le sens ou le contenu du message. McLuhan va alors déterminer trois étapes du développement du processus de communication, en commençant par la société sans écriture. Après quoi, il va parler de « la Galaxie Gutenberg » (qui apparaît au 15ème siècle). Avec Gutenberg, c’est bien plus que le livre qui a été créé, c’est une civilisation, le livre est devenu un modèle de société. Avec le livre, on arrive à une industrialisation du contenu, une industrialisation de la pédagogie. Puis, d’après McLuhan, nous sommes passés de la « Galaxie Gutenberg » à « la Galaxie Marconi » ou ère numérique qui « propose un message simplifié mais global et 3
reconstitue la famille humaine en une seule « tribu mondiale » ». Mais comment sommes‐nous passés de cette société livresque à cette ère numérique ? Nous l’avons vu, à cette époque, nous sommes en plein cœur de la révolution industrielle et, qui plus est, nous avons une certaine fois dans la mécanisation du social. Par ailleurs, un autre point est à prendre en compte, celui du défi démographique. En effet, à la fin des années 50, il apparaît que l’éducation conçue comme un art ne peut plus répondre aux besoins de formation sens cesse croissants (3milliards d’hommes…), il fut donc nécessaire de passer à autre chose.
*** Pour clore cette partie, nous pouvons donc dire qu’il est difficile de donner une date précise à l’apparition des machines à enseigner puisque, selon certaines visions, tout nouveau moyen de transmission de l’information peut être considéré comme une nouvelle machine à enseigner. Or, nous avons vu que nous sommes passés d’une transmission orale, à une transmission écrite, puis d’une transmission écrite à une transmission numérique. Autrement dit, si on s’en tient à cette vision, l’écriture et donc le livre serait la première machine à enseigner. Cependant, selon d’autres théories, les machines à enseigner, ne sont autres que des machines mécaniques. Ainsi, selon cette théorie, il a fallu attendre le 20ème siècle, pour parler de machine à enseigner (avec notamment la machine de H. Charles en 1909 et celle, plus connue, de Sidney Persey). Mais Pourquoi le 20ème ? Parce que c’est le siècle de la révolution industrielle, c’est l’ère du numérique, c’est l’époque où on essaie d’automatiser tout ce qui se répète dans la pédagogie, puisque tout ce qui se répète peut‐être mécanisé donc, on peut en faire une « machine à enseigner ». Par ailleurs, la foi dans la mécanisation du social mais aussi la situation démographique de l’époque a favorisé l’introduction de ces machines au 20ème. Cependant, ces trois points ont effectivement favorisé l’introduction des machines à enseigner au XXème, mais, ceci n’explique pas tout, leur origine est plus complexes…
B) Origine des machines à enseigner La cybernétique La cybernétique est une théorie autour de la commande et de la communication, c’est d’ailleurs pour cela que l’on dit toujours que la cybernétique est ce qui est en rapport avec les machines.
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La cybernétique en tant que champs scientifique est due à Norbert WIENER qui, en 1948, fonde la science des machines qui s’autorégulent .
Etant "informées" sur leurs résultats, elles se corrigent elles‐mêmes. Un exemple simple de système cybernétique est le radiateur électrique. Il possède deux éléments, une résistance et un thermostat, liés par une boucle négative: ainsi, l'augmentation de la chaleur déclenche d'elle‐même la coupure du thermostat, provoquant en retour la baisse de la température, qui produira à son tour la réouverture du thermostat. Mais quel est le rapport avec l’éducation me dira‐t‐on… Nous y venons… La cybernétique décrite par Norbert Wiener est une science des contrôles des systèmes (vivants ou non vivants). Or notre monde est entièrement constitué de système imbriqué et en interaction. Voici comment il explique le mécanisme de ces interactions : ‐ On a d’abord la boîte noire : c’est un élément relié à d'autres, dont on ne se soucie pas de savoir ce qu'il contient, mais dont on déduit la fonction apparente à partir de l'étude de ses entrées/sorties. ‐ On a ensuite l'émetteur : c’est lui qui agit sur l'environnement, donc c’est celui qui envoie de l'information. ‐ Puis, le récepteur : qui intègre depuis l'environnement, donc c’est lui qui capte les informations. ‐ Puis, le flux d’information : c’est ce qui est transmis, donc envoyé et reçu. Autrement dit l'information efficace. ‐ Enfin, on a la rétroaction (feedback) : C'est l'information en retour de l'état. Ainsi le rapport entre cybernétique et éducation est très simple : 5
Comme nous l’avons vu précédemment, à la fin des années 50, étant donné le nombre de la population mondiale, l’éducation conçue comme un art ne peut plus répondre aux besoins de formations sens cesse croissantes. La cybernétique de Winter va ainsi apparaître comme un moyen de remédier à la situation, puisqu’en effet, on s’aperçoit que finalement l’enseignement est également un système de communication et d’interaction entre celui qui possède le savoir et celui qui ne le possède pas. Finalement, on a bien ‐ Un émetteur : celui qui envoie l’information (le professeur) ‐ un récepteur : celui qui reçoit l’information (l’élève) ‐ Le flux d’information : ce qui est transmis (le cours/la leçon) ‐ La rétroaction : ce que l’élève a assimilé, ce qu’il est capable de retranscrire (mesurée par les exercices ; les évaluations) On retrouve bien le mécanisme de la cybernétique, mais peuton vraiment réduire l’éducation à cela ? Et qu’en estil de cette fameuse boîte noire ? Le béhaviorisme Il est vrai qu’à notre époque, on pousserait des hauts scandales, en réduisant l’éducation à une simple transmission de savoir entre celui qui sait et celui qui ne sait pas. Mais nous somme à une époque différente, dans un contexte différent. Au début du XXème siècle, né un nouveau courant de pensée : le béhaviorisme C’est John Broadus Watson (1878 ‐ 1958), qui établit, en 1913, les principes de base du béhaviorisme. Il « fait de l’apprentissage un objet central pour l’étude du comportement qui doit être approché uniquement sous l’angle des comportements mesurables produits en réponse à des stimuli de l’environnement ».
Pour bien comprendre ce qu’est le béhaviorisme, intéressons‐nous d’abord à quelques célèbres expériences faites par des penseurs de renom : 6
La plus connue est celle du réflexe de Pavlov, mise en avant par le médecin Ivan Petrovitch Pavlov (1849‐1936), qui montra que si l’on habituait un chien à accompagner sa pâtée d’un son sonore, ce dernier pouvait déclencher à la longue, la salivation de l’animal sans même à avoir à lui montrer sa nourriture. Pavlov démontre ainsi que l’on possède bien des réflexes innés (comme saliver devant de la nourriture), mais que l’on peut aussi en provoquer. Il parle de réflexes conditionnels.
On va alors utiliser cette théorie et dire que des réflexes conditionnels peuvent être établis chez l’homme. Qui plus est, on va dire que l’on peut les activer de manière à ce qu’ils soient plus performants et qu’au fur et à mesure que l’on augmente ce réflexe conditionnel, on va favoriser l’apprentissage. Ainsi, l’expérience de Skinner (1904‐1990), psychologue américain, va s’inspirer des travaux de Pavlov en inventant le conditionnement répondant (qui s’oppose au conditionnement, dit classique, de Pavlov) : il parle alors de renforcements positifs ou négatifs et de punitions positives ou négatives Renforcement positif : ‐ Stimulus « Le rat est dans la cage » ‐ Réponse (comportement) « Le rat appuie sur le levier » ‐ Renforcement positif « Il obtient de la nourriture » ‐ Réflexe répondant : Augmentation de la probabilité d’apparition du comportement 7
Renforcement négatif : ‐ Stimulus « Le rat est dans la cage, il reçoit des chocs électriques (plancher) ‐ Réponse (comportement) « Le rat appuie sur le levier » ‐ Renforcement négatif « Les chocs électriques s’arrêtent » ‐ Réflexe répondant : Augmentation de la probabilité d’apparition du comportement Punition positive : ‐ Stimulus « Le rat est dans la cage » ‐ Réponse (comportement) « Le rat appuie sur le levier » ‐ Punition positive « Il reçoit une décharge électrique » ‐ Réflexe répondant : Diminution de la probabilité d’apparition du comportement Punition négative : ‐ Stimulus « Le rat est dans la cage » ‐ Réponse (comportement) « Le rat appuie sur le levier » ‐ Punition négative « La nourriture disparait » (= retrait) ‐ Réflexe répondant : Diminution de la probabilité d’apparition du comportement Ces théories vont ainsi être appliquées à l’homme. Les béhavioristes considèrent donc l’esprit humain comme une « boîte noire », dont on n’étudie que les relations entre les « entrées » et les « sorties ».
L’approche behavioriste se concentre sur les comportements observables, considérés comme des réactions à des stimuli et considère le conditionnement comme le mécanisme fondamental permettant aux individus d’adopter des comportements adaptés aux situations auxquelles ils sont confrontés. Ce qui va engendrer la mise en place d’un enseignement programmé avec une segmentation des connaissances en petites unités et par un jeu de renforcements positifs (les bons points, les 8
encouragements, les bonbons, les bonnes notes, les punitions…). Le principe est de répéter, rabâcher, sans se soucier de ce que pensent les élèves
*** Ainsi, on comprend bien le lien avec cette fameuse boîte noire… Nous avons vu en cybernétique que cette dernière est un élément relié à d'autres, dont on ne se soucie pas de savoir ce qu'il contient. Or à l’époque du Béhaviorisme, on ne soucie pas effectivement de savoir ce que contient la tête des jeunes élèves, tout ce qui compte, c’est de faire rentrer à tout prix du savoir. L’esprit de l’élève est donc considéré comme étant la boîte noire… A l’époque, il n’est donc pas aberrant de percevoir l’enseignement comme l’exécution d’un programme puisqu’on a bien une boîte noire, un émetteur, un récepteur, un flux d’information et un feedback. C’est ainsi que, « l’apport des concepts fondamentaux de la cybernétique, essentiellement les notions de contrôle d’un processus et de rétroaction, ainsi que les méthodes et résultats d’un courant de la pédagogie expérimentale – le béhaviorisme ‐ vont conduire à concevoir l’enseignement comme l’exécution d’un programme. Dans une pédagogie centrée sur l’efficacité, de l’emploi des machines dans l’enseignement, la perspective se déplace vers la conversion de l’enseignement aux méthodes de la machine » (Eric Bruillard) C) Les autres « machines à enseigner » L’enseignement programmé On l’a vu, l’idée de l’enseignement programmé (EP) mécanisé est née dès le début du XXe siècle en réponse à des critiques émises à l’encontre de l’enseignement « classique » et afin essentiellement de permettre un rythme d’apprentissage adapté à l’élève et une activité continue pour ce dernier. Ainsi, de nombreuses inventions vont se succéder pour tenter de répondre à cette nouvelle demande. Dès 1912, Thorndike rêvait d’un livre manuel mécanisé : « si, par le miracle et l’ingéniosité mécanique, un livre pouvait être agencé de telle façon que seulement pour celui qui aurait fait ce qui est demandé à la première page, la page deux devienne visible, et ainsi de suite, beaucoup de ce qui requiert actuellement de l’instruction personnelle pourrait être assuré par le livre » (Thorndike, 1912, cité par Eric Bruillard). Ainsi, dès 1913, Thorndike, propose d'individualiser l'instruction en inventant la notion de préalable ainsi que la loi de l’effet (apprentissage lié à la motivation) : un élève ne doit pas passer aux exercices d'une notion sans qu'il ait réussi les exercices de la 9
notion précédente. C'est une approche séquentielle : l'élève ne doit pas passer à la page suivante d'un livre s'il n'a pas réussi les exercices de la page précédente. On parle alors d’enseignement individualisé séquentiel.
Le rêve de Thorndike va plus ou moins être réalisé en 1924, grâce à Persey, qui s’appuyant sur le principe de Thornike, va inventer la première machine séquentielle : la Drum Tutor. La Drum Tutor, est une sorte de quiz automatisé (sous forme de QCM) : l’élève ne peut pas passer à l’exercice suivant s’il n’a pas réussi le précédent, car la machine (clavier de quatre touches pour entrer les réponses à choix multiples, et une fenêtre ou défile les questions) l’en empêche. L’élève reçoit un feedback immédiat. Le principe était de responsabiliser l’apprenant dans l’apprentissage, lui permettre de s’auto‐instruire, ne pas faire porter la responsabilité uniquement sur l’enseignant, et créer une interactivité. . Pour cela, elle permettait un contrôle individuel, une participation active de l’apprenant, une correction immédiate, enfin, elle permettait à chacun de travailler à son propre rythme.
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Cependant cette machine va être fortement critiquée par SKINNER qui va dire que ce n’est pas en se trompant que l’élève va d’avantage progresser. Ainsi, en 1958, Skinner, imagina sa propre machine à enseigner, en s’inspirant également du principe de Thorndike. L’enseignement programmé de Skinner est une « méthode pédagogique qui permet de transmettre des connaissances sans l’intermédiaire direct d’un professeur ou d’un moniteur, ceci tout en respectant les caractéristiques de chaque élève pris individuellement ». L’enseignement intrinsèque En 1959, Crowder, un instructeur de la U.S. Air Force, critique la programmation linéaire de Skinner et affirme que les erreurs sont inévitables en cours d'instruction, on peut même s'en servir si on prévoit des mécanismes pour les corriger. Ainsi, il propose le concept de programmation à branchement, appelé aussi programmation intrinsèque. Ce type de programmation permet dès le début du programme, d'adapter l'instruction à l'élève; il tient compte des différences individuelles. Crowder propose une machine à enseigner à branchement qui permet à l'élève d'accéder à des connaissances de plus en plus complexes au fur et à mesure de ses réponses et en tenant compte de celles‐ci. C'est une machine très sophistiquée qui contient des rouleaux de films sur lesquels sont fixés des séquences d'instructions multiples. Des consoles à boutons y sont reliées qui permettent aux élèves de répondre aux questions. Mais à chaque nouveau cours, il faut recharger la machine. Cette opération est complexe et en limite donc sérieusement la facilité d'utilisation. Cette machine préfigure néanmoins les premiers enseignements assistés par ordinateur (l’EAO).
Pour faire simple, la machine de Cowder va donc présenter une question qui va solliciter l’activité de l’élève puisqu’il va devoir y répondre. La machine va alors évaluer 11
la réponse de l’élève, puis en fonction de celle‐ci, elle va orienter le jeune apprenant vers une autre question (qui correspond à son niveau). L'enseignement assisté par ordinateur (l’EAO) En 1957, un ingénieur et industriel américain, Simon Ramo, présente une vision futuriste de l'utilisation de l'ordinateur en éducation (on parle de la vision futuriste de l’école de Ramo). Dans cette école, les classes seraient complètement automatisées. C’est l'ordinateur qui suivrait automatiquement la trace des apprentissages des élèves qui interagiront avec lui avec des boutons poussoirs. Ainsi, on comprend bien que, dans une telle école, il n'y aurait plus de place pour les enseignants. Ramo, propose alors à ces derniers de se recycler en réalisateurs de programmes pour ces nouvelles machines.
« Sans le nommer, Ramo propose le concept de Computer Managed Instruction (C.M.I.) ou enseignement géré par ordinateur. Ce concept nécessite des banques de programmes et la constitution de banques de données d'élèves que seul un ordinateur peut gérer : il peut tester et mesurer les apprentissages des élèves et conserver les résultats; il peut diagnostiquer leurs difficultés et prescrire un enseignement correctif; enfin il peut produire un rapport des progrès de l'élève. L'enseignant est libéré des tâches cléricales et de gestion des apprentissages, et il peut donc se concentrer entièrement à la préparation des instructions » Cependant, le réel premier enseignement assisté par ordinateur, date de 1959. Cette année‐là, IBM a développé pour ses propres besoins de formation, un système
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d'enseignement assisté par ordinateur. Il s’agit de l'œuvre des chercheurs Rath, Anderson et Brianerd du Teaching Machines Project du Watson Research Center de IBM .
Ce système fut expérimenté avec des élèves dans des écoles de l'état de New York pour l'enseignement de la mathématique binaire. Les élèves travaillent à partir de terminaux branchés par lignes téléphoniques sur un gros ordinateur IBM (l’IBM 650). Par la suite, ils mettront au point le premier système‐auteur connu pour développer des enseignements assistés par ordinateur, le CourseWriter qui fonctionne sur le premier mini‐ordinateur dédié à l'enseignement, l’IBM 1500. Les bandes enseignantes de Freinet (années 1960)
On l’a vu, à cette époque, les machines à enseigner sont déjà à l’ordre du jour et, petit à petit, pénètrent dans les écoles. Que l’emploi des machines à enseigner présente des dangers, nul n’en doute mais elles présentent également des potentialités nouvelles non négligeables. Ainsi, Célestin Freinet, célèbre pédagogue à l’origine de « l’éducation nouvelles », où il prône l’importance du travail libre et autonome de l’enfant, s’intéressa donc vivement à ce domaine, tout en portant un regard critique à ce système d’enseignement mécanisé. Dans l’école Freinet, avant l’arrivée des machines à enseigner, les élèves élaborent avec le maître un plan général de travail pour la semaine, ainsi qu'un plan de travail individuel où l'élève inscrit les tâches qu'il veut accomplir. Le travail libre de l'élève est rendu possible par la production d'une bibliothèque de travail, par des fichiers scolaires coopératifs, par des visites... « Les fichiers scolaires coopératifs comportent des fiches en grammaire, calcul, etc. La documentation comprend trois sortes de fiches ; les fiches documentaires donnant des indications précises, les fiches mères contenant l'indication des notions à acquérir, les 13
fiches d'exercices renfermant des séries de problèmes et exercices divers et gradués pour le travail individuel. Le fichier scolaire est classé selon la méthode décimale. Il se compose de fiches contenant des textes sur les sujets les plus divers. » (1). Enfin, parmi toutes ces fiches, il existe aussi des fiches auto‐correctrices, afin que les enfants puissent s’autocontrôler. Avec l’arrivée des machines à enseigner, Freinet, malgré ses réticences sur le dressage impliqué dans les théories de Skinner (Béhaviorisme), eut l’idée d’inventer les Boîtes de Bandes enseignantes, afin de remplacer en quelques sortes les fiches scolaires (voir en annexe la comparaison entre les fichiers et les bandes enseignantes, faites par les élèves). Adaptée aux classes de tous niveaux, la boite se présente un peu comme le corps d'un appareil photo dans lequel une bande se débobinant défile devant une fenêtre avant de s'enrouler à nouveau sur une autre bobine. Freinet affirme que le changement de bande est à la portée d'enfants de cinq à six ans, qui opèrent parfois mieux que leurs maîtres ! Dans son livre « Bandes enseignantes et Programmation », il explique la conception psychologique et pédagogique de son innovation et il présente, avec de nombreux exemples, la technique nouvelle qui se répand rapidement. Dans cet ouvrage, Freinet va également évoquer un point que nous avons vu en première partie en rejoignant la théorie de Marshall Macluhan : « On en oublie la réalité toute simple : les machines à enseigner sont vieilles comme le monde. Lorsque le maître ne s'est plus contenté « d'expliquer » à ses élèves par la parole, le geste ou l'exemple, et qu'il a fixé l'essentiel de son enseignement dans des tablettes, sur la pierre ou sur les parchemins, il avait déjà recours à une machine à enseigner. Lorsque, plus tard, les progrès techniques ont permis l'édition des livres, les manuels scolaires ont été de vraies machines à enseigner, auxquelles le maître confiait certaines fonctions, dont il se débarrassait et se libérait. » C. Freinet Comme Macluhan, Freinet voit donc le livre comme une machine à enseigner à part entière. Ainsi, pour lui, la machine à enseigner qu’elle soit mécanisée ou non, présente des inconvénients, certes, mais également quelques intérêts… Les intérêts des bandes enseignantes selon Freinet :
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L'utilisation d'une machine a une très grande importance à cette époque de mécanique. La machine à enseigner donne à l'enfant une sorte d'autonomie qui « le délivre du carcan scolaire » : « L’enfant aspire à se diriger lui‐même » Le rendement du travail est à peu près d'un tiers plus élevé qu'avec les méthodes traditionnelles. Les résultats aux examens sont supérieurs à ceux obtenus par les anciennes méthodes. L'éducateur n'a plus besoin de consacrer du temps en classe aux interrogations courantes et aux examens. Les bandes enseignantes permettent de mieux suivre les élèves et surtout de ne plus perdre de temps en classe avec les enfants en difficulté, en retard par rapport aux autres. En effet, les bandes programmées permettant aux enfants d’avancer chacun à leur rythme, les élèves en avance n’ont donc plus à se « tourner les pouces » en attendant les « retardataires ». Pour ces derniers, des bandes spécialement adaptées à eux, leur permettront de rattraper leur retard. La machine permet aux professeurs de voir les réponses des élèves, aux questions posées dans les programmes. Ils peuvent ainsi connaitre les points faibles de chacun et de ce fait savoir à l’avance sur quel point ils devront donner des explications complémentaires au cours suivant. Ce qui allège le travail du professeur tout en le perfectionnant. Les bandes enseignantes permettent de retrouver « l'ordre normal scientifique » : La leçon magistrale ne vient qu'après les exercices des bandes enseignantes. La leçon qui suit est alors une synthèse des travaux des élèves, et réponses à leurs questions. De ce fait, la leçon est totalement profitable. Enfin, avec les bandes, on se rend compte que « l'explication ne paie pas ». c’est‐à‐ dire que ce qui favorise l’apprentissage, c’est « l’expérience et le travail » accompagnés par le professeur.
Les premières utilisations éducatives de la télévision et de la radio Outre les nombreuses machines à enseigner que l’on vient de mentionner, d’autres appareils mécaniques, qui sont encore largement utilisés à notre époque (XXIème), ont rapidement servi en tant que matériel pédagogique. Il s’agit tout simplement de la télévision et de la radio. En effet, dès 1909, le phonographe commence à être utilisé dans les écoles américaines, l’arrivée de ce nouvel outil dans l’éducation va rapidement être suivi par celle de la radio et, en 1912 la première radio pour diffuser des cours universitaires est créée. Après la radio, va évidemment s’en suivre la « télévision éducative ». C’est en 1933, que va naître la première émission éducative à la télévision américaine. 15
On le voit, les technologies audiovisuelles commencent à s’imposer dans l’éducation. Emissions éducatives du XXème siècle, en France : ‐ En 1979, la télévision française diffuse une première émission éducative, « Mes mains ont la parole », qui est loin d’être ordinaire. En effet, destinée à un public singulier, les jeunes enfants sourds et malentendants, cette émission a pour objectif de leur apprendre la langue des signes. ‐ En 1983, une nouvelle émission à visée éducative voit le jour : « Octo‐puce ». Celle‐ci consistait à apprendre l’informatique au grand public. ‐ En 1988, dans l’émission « Cocologie », un adolescent éduque les jeunes, en leur montrant de petites vidéos à l'aide de son ordinateur parlant. ‐ En 1994, nait la célèbre émission éducative « C’est pas sorcier ». Toujours d’actualité, c’est l'une des plus anciennes émissions du paysage audiovisuel français en cours de diffusion. L’émission est, ou a été, diffusée dans de nombreux pays, en version doublée ou sous‐ titrée, tant son succès est grand : • En Europe : en Italie, Finlande, Grèce et Pologne • En Asie : en Chine, Corée du Sud, Japon, Cambodge, Laos, Mongolie, Liban et Viet Nam • En Afrique : au Maroc, en Tunisie et Algérie La même année, l’émission « Va savoir » est diffusée sur France 5. Le principe de l’émission est un peu similaire à celui de « C’est pas sorcier » : l’animateur, Gérard Klein, est entouré d'une dizaine d'enfants avec lesquels il visite un ou plusieurs lieux. Ils seront accompagnés d'un adulte, spécialiste d'un sujet, qui va chercher à les sensibiliser durant l’émission. Cependant son succès sera bien moindre puisque l’émission s’arrêta en 2004. ‐ En 1997, « Tous sur orbite ! », est une émission éducative et scientifique, consistant à expliquer de manière pédagogique, le fonctionnement du système solaire.
Conclusion Une date précise de la première machine à enseigner est donc difficile à définir. Considérant le livre comme étant la première véritable machine à enseigner, certains prétendent donc qu’elle remonte à l’époque de Gutenberg, avec l’apparition de l’imprimerie qui permet de reproduire les livres en de nombreux exemplaires. 16
Cependant, d’autres affirmeront que seules les machines mécaniques peuvent être qualifiées de machine à enseigner, ainsi, selon une grande majorité d’entre eux, la première machine à enseigner daterait de 1924 avec l’élaboration de la machine de Persey. Cependant, bien que moins connu, c’est H. Charles qui déposa le brevet de la première machine à enseigner en 1909. Les avis sont donc controversés. Ainsi, on peut dire que les machines à enseigner « mécaniques », datent du 20ème siècle. Siècle de la révolution industrielle, de l’ère du numérique, siècle où l’on croit en la mécanisation du social, siècle où la situation démographique nécessite d’inventer de nouveau moyen de transmettre le savoir, mais aussi siècle du béhaviorisme et des débuts de la cybernétique. Ceux sont ces deux courants qui sont à l’origine des machines à enseigner. A l’époque du béhaviorisme, on ne se soucie pas de savoir ce que contient la tête des jeunes élèves, tout ce qui compte, c’est d’y faire rentrer à tout prix du savoir. Ainsi, voyant l’éducation comme un simple système de communication et d’interaction entre celui qui sait (le maître) et celui qui ne sait pas (l’élève), l’apport des concepts fondamentaux de la cybernétique vont conduire à concevoir l’enseignement comme l’exécution d’un programme… La « machine » est alors lancée, de nombreuses machines à enseigner vont se succéder tout au long du XXème siècle. En commençant par l’enseignement programmé, (avec le rêve de Thorndike mis‐en œuvre par Persey avec la Drum Tutor, puis par Skinner), puis en passant par l’EAO en 1957, puis l’enseignement intrinsèque de Crowder en 1959, puis les bandes enseignantes de Freinet dans les années 60 et enfin l’utilisation de la radio et la télévision à des fins éducatives. Ainsi, le contexte économique, démographique, les courants du XXème et la volonté de l’homme de vouloir toujours aller plus loin, générèrent un nombre incroyable d’innovations en vue d’améliorer l’éducation. En considérant le succès que les machines, ont eu sur l’enseignement, on peut se demander quel impact l’arrivée d’internet aura sur l’éducation.
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Annexe Voici le résultat d'une enquête menée à l’Ecole Freinet, après trois mois de pratique intensive des bandes programmées. Il s'agit de 22 enfants de 8 à14 ans, de niveaux scolaires très différents et dont les aptitudes sont également très variées : Certains d'entre eux étaient des « anciens », déjà entraînés au travail libre, ayant pratiqué au moins un an les fichiers auto‐correctifs et les fiches‐guides. Les autres, les « nouveaux » arrivaient directement de classes traditionnelles et de façon générale, n'aimaient pas le travail scolaire. « De façon unanime, tous les enfants aiment travailler avec les bandes enseignantes. Les nouveaux sont enthousiastes, voici leurs arguments invoqués en faveur des bandes : ‐ Enfin, on peut travailler seul. ‐ C'est bien : on peut travailler en équipe, ou tout seul, comme on veut. ‐ On comprend mieux, et on n'est pas dérangé par les autres. (Là, explication) : quand on faisait ensemble toute la classe, le même travail, il y avait toujours quelqu'un qui n'avait pas compris et qui nous demandait sans cesse des explications. C'était gênant, on se mettait en retard et on ne comprenait plus rien. ‐ C'est bien parce qu'on les fait avec les BT et j'aime bien les BT (Brochures de la Bibliothèque de Travail) ‐ Elles sont intéressantes surtout quand elles nous demandent de faire des expériences. ‐ C'est bien, parce qu'avec les bandes, on peut sortir travailler dans le bois ou à la cuisine, ou à la piscine. Ce qui a grisé les nouveaux, c'est cette grande liberté dans le travail. Mais, évidemment ils l'auraient peut‐être été tout autant grâce aux fichiers direz‐vous. Non, jamais les nouveaux ne se sont mis aussi vite au travail que cette année et avec autant d'efficience. Jamais ils n'ont fait autant de maquettes, de recherches au FSC (Fichier Scolaire Coopératif, Cannes.) ou dans les BT, qu'en ce début d'année. Mais voici ce que pensent les anciens déjà rompus aux Techniques Freinet. Ils comparent d'emblée aux fichiers : ‐ Les bandes, c'est mieux parce qu'on n'a pas besoin de se déplacer après chaque fiche pour la ranger, chercher la réponse, prendre la suivante, etc... Là, il n'y a qu'à tourner. ‐ Dans le fichier, c'était difficile de classer les fiches que les autres mettaient en désordre. ‐ Les fiches étaient moins intéressantes, à la fin on en avait assez. ‐ Les bandes, c'est mieux parce qu'elles sont dans la boîte et qu'il faut tourner les boutons. ‐ Les bandes sont plus intéressantes. Elles ne sont pas monotones comme les fiches. 18
‐ Sur les fiches, les problèmes étaient trop longs, avec les bandes, c'est plus facile, on comprend mieux. Pour les recherches en Histoire, Géographie, Sciences : ‐ Avec les bandes, on sait toujours ce que l'on a à faire. On ne perd pas de temps à chercher inutilement. ‐ Quand on devait faire un compte‐rendu, on ne savait pas trop comment faire. On copiait à moitié la BT. ‐ Avant, quand j'en avais écrit une page ou deux pour l'Histoire ou la Géographie, Je trouvais que c'était long. Maintenant, avec les bandes, on travaille sans s'en apercevoir. Et quand on a fini, on voit qu'on en a écrit 5 ou 6 pages pleines. ‐ Les bandes c'est bien, parce qu'elles nous intéressent et qu'on les comprend bien. Alors, je posai la question des fiches‐guides, et ici ce sont les meilleurs élèves qui ont répondu. ‐ Oh ! Les fiches‐guides, on n'y comprenait rien ! ‐ Avec les fiches‐guides, je me fiais uniquement aux dessins, s'il n'y en avait pas, je me débrouillais pour faire autre chose. ‐ Sur cette feuille il y en avait trop, on ne savait pas bien comment faire. Avec les bandes on sait où l'on va. ‐ Par exemple, la fiche sur les Ailes volantes, je n’y avais jamais rien compris. Mais depuis que j'ai fait la bande, tout le monde s'est mis à construire des avions et des planeurs. De nouveau j'interviens et je leur demande s'ils n'ont pas l'impression que la bande les empêche de faire des expériences librement, de chercher d'autres voies. ‐ Non, les bandes nous donnent souvent envie de faire d'autres expériences, c'est comme ça que nous avons fabriqué nos machines infernales. ‐ Les maquettes sont plus faciles à faire. On perd moins de temps, et on les réussit mieux. Et Richard, dont la tête déborde d'inventions déclare ‐ Moi j'aimerais des bandes qui m'aident pour mes constructions et qui parfois me donnent des idées. Mais il y a bien des choses à reprocher, il y a sûrement des bandes que vous n'aimez pas ! ‐ Quand les fiches sont trop longues à lire. 19
‐ L'année dernière, on n'aimait pas les bandes parce qu'il y avait au moins 8 divisions ou opérations difficiles par fiche. ‐ On n'aime pas quand c'est toujours pareil et monotone comme les conversions. Ces quelques restrictions faites pour les bandes mal conçues, les enfants travaillent avec un réel plaisir et très souvent on entend dire : ‐ Oh ! Comme elle est bien cette bande ! Comme elle est intéressante ! Alors que rarement avec les fichiers ou les fiches guides on entendait pareille déclaration. »
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Source http://www.stef.ens‐cachan.fr/annur/bruillard/MaE_ch_2.pdf
http://www.philo5.com/Les%20philosophes%20Textes/McLuhan_LeMediumEstLeMes sage.htm
http://webu2.upmf‐grenoble.fr/sciedu/vzampa/these/chapitre3.pdf http://www.icem‐freinet.net/~archives/bem/bem‐29‐32/bem‐29‐32.htm http://temoignage.barre.pagesperso‐orange.fr/media/fichiers/Biog_9_Annexes.pdf http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9dagogie_Freinet http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:%C3%89mission_de_t%C3%A9l%C3% A9vision_%C3%A9ducative http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9dagogie_Freinet
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La première diffusion de l’informatique dans les écoles 1) Repères d’histoire générale de l’informatique Il y a 5000 ans Le boulier Ou « abaque » Outil servant à calculer. Cadre rectangulaire + tiges de bois =>unité, dizaine, centaine… Addition, multiplication, soustraction, division. Le logarithme au XVI eme siècle John Neper (1550-1617) : règles à calcul Mohamed Ybn Moussa Al-Khawarezmi, savant arabe = inventeur de la théorie des logarithmes Les premières machines à calculer XVII eme siècle 1623 : 1ère machine à calculer mécanique de William Shickard 1642 : Blaise Pascal : machine arithmétique appelé la « Pascaline » 1834 : Charles Babbage : 2 machines : « différentielle » et « analytique » (machine à tisser avec cartes perforées de J-M.Jacquard) 1820 : 1ers calculateurs mécaniques à 4 fonctions. Les ordinateurs programmables Ada Byron, (19e siècle) 1er programmateur : rapport écrit sur la machine de Babbage. 1938 : Konrad Zuse invente le Z3 (binaire) 1937 : ordinateur programmable : le Mark I d’IBM (17m de long/2,5m de haut). 1947 : Mark II inclue des composants électriques Pendant la 2ème guerre mondiale, développement de l’ordinateur électronique. Les ordinateurs à lampes 1942 : John Anatasoff & Clifford Berry : l’ABC qui est un calculateur électronique 1943 : 1er ordinateur sans pièces mécaniques, uniquement électronique par John Mauchly & John Eckert : le ENIAC 1946 : EDVAC de John Von Newmann stocke les programmes en mémoire. Le transistor 1947 : John Bardeen, Walter Brattain & William Shockley (Prix Nobel de la Physique en 1956). Ils inventent le composant électronique semi-conducteur 1958 : Texas Instruments développe le circuit intégré 1960 : 1er ordinateur à base de transistor : IBM 7000 1964 : IBM 360 Le micro-ordinateur 1971 : 1er micro ordinateur : Kenback 1 avec une mémoire de 256 octets
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Le micro-ordinateur se distingue des ordinateurs traditionnels par la présence d’un microprocesseur qui regroupe sur une puce unique toutes les fonctions de calcul effectuées jusque-là par des processeurs spécialisés. Le micro-processeur 1971 1973 1976 1981 1981 1987
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1er micro-processeur : l’ Intel 4004 Micral & Altair 8800 grâce au processeur 8080 d’Intel. Apple I : 1er micro-ordinateur personnel par S.Wozniak & S.Jobs. 1er "PC" commercialisé par IBM. l’Osborne I : 1er ordinateur portable sur le marché. le Macintosh commercialisé par Apple.
De nos jours…
loi de Moore : "on peut placer 4 fois plus de transistors sur une puce tous les 3 ans"
2) Pour un peu plus de précision, avec photos à l’appui ! Les fondements de l’informatique reposent sur la notion d’algorithme de machine, de langage, et d’information. Selon la définition, une machine peut être aussi bien un livre qu’un ordinateur.
Algorithme
Algorithme symétrique
C’est le mathématicien perse Al-Khwarizmi (vers l’an 820) qui est à l’origine de l’algorithme. L’algorithme est une « Méthode opérationnelle qui permet de résoudre systématiquement toutes les instances d’un problème donné. » Exemples : trier des objets, situer des villes sur une carte, etc.
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LARP : «Logiciel d'Algorithmes et de Résolution de Problèmes»
Qu’est-ce que la machine « Système physique avec lequel nous avons défini un protocole d’échange d’informations. » Le langage Nécessité de décrire les algorithmes dans un langage compréhensible par la machine. L’Information Exécution des algorithmes sur des données symboliques, appelées « informations ». Toute information peut s’exprimer en deux symboles : 0 et 1 (langage binaire). « Numérisation » conservation communication
Les précurseurs de l’informatique XIXe siècle Tentative d’une « machine analytique » avec des cartes perforées. C’est Charles Babbage qui s’inspira des métiers à Tisser de J - M Jacquard pour inventer le premier calculateur numérique… : Joseph Marie Jacquard est l’inventeur français à qui l'on doit le métier à tisser : Ayant étudié seul la mécanique, il met au point, en 1801, le métier à tisser Jacquard (dit métier Jacquard). Pour cela, il reprit l'idée d'un de ses prédécesseurs, un métier qui utilisait une carte pour chaque mouvement. Le métier à tisser de Jacquard était donc commandé par un système de codage binaire de l'information Il permettait de réaliser des motifs très différents et ce, avec une seule machine.
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Le métier de Jacquard a donc eut une influence sur les métiers de l'informatique, puisque comme nous l’avons dit précédemment, Charles Babbage au XIXème siècle le premier calculateur numérique en utilisant les cartes perforées des métiers à tisser de Jacquard.
La machine de Turing – 1936 Alan Turing (1912-1954) est un mathématicien britannique.
La machine de Turing du nom de son concepteur apparait en 1936, cet appareil est un super calculateur universel programmable, autrement dit le tout premier ordinateur. La machine de Von Neumann – 1944 Johann Von Neumann (1903‐1957)est un mathématicien américain
Johann Von Neumann conçut l'architecture d'ordinateurs ressemblant déjà à ceux d'aujourd'hui 4
Invention du transistor – 1947 Chercheurs de la compagnie Bell
Le premier transistor a été inventé dans les laboratoires Bell sur Décembre 16, 1947 par William Shockley (assis sur le banc de laboratoire), John Bardeen (à gauche) et Walter Brattain (à droite). A l’époque c’était peut‐être l'événement le plus important de l'électronique du 20e siècle, comme cela, là était peut‐être plus tard avec le circuit intégré et le microprocesseur qui sont la base de l'électronique moderne. L’IBM 360 (1964) Il s’agit d’un ordinateur équipé de circuits imprimé.
L’IBM 360 est un calculateur fabriqué en 1966 par la firme International Business Machines. Cette machine comportait de nombreuses innovations révolutionnaires et eut un énorme succès pour l’époque. La série 360 a massivement contribué à imposer les ordinateurs dans le monde tant scientifique que des affaires
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3) L’informatique dans l’éducation dans les années 1960‐1970 Epoque des 30 glorieuses : Epoque de confiance en la croissance ; volonté de l’état d’intervenir directement dans l’économie ; A l’époque l’économie est planifiée (quinquennat de l’économie) (L’informatique est tout sauf nouvelle technologie : concept très anciens) Le patriotisme économique est déjà présent à l’époque (défendre l’économie française : compétitivité avec les Etats-Unis) Années 1920/60 : Machines à enseigner et naissance de l’EAO La première machine à enseigner (ME) est celle élaborée par Sidney Pressey (1927), dans les années 1920. Il s’agit d’une machine automatisée pour corriger les Questions à Choix Multiples (QCM) avec quatre boutons correspondant aux réponses possibles à la question présentée. L’apprenant ne passe à la question suivante que lorsque sa réponse est juste et la machine garde une trace des actions de l’apprenant. Certains, dont Skinner (1968), lui reprochent d’avoir fondé sa machine sur des connaissances insuffisantes du phénomène d’apprentissage. Ils vont ainsi se focaliser sur les phénomènes d’apprentissage et créer l’enseignement programmé. Fin des années 1960/années 1970 : l’ordinateur s’impose progressivement dans l’univers éducatif : Au départ, l’utilisation de l’ordinateur se limitait à automatiser ce qui était fait mécaniquement par les ME. L’enseignement assisté par ordinateur (EAO) n’est réellement né qu’au début des années 60 et ce n’est que dans les années 70, avec les travaux sur les systèmes experts qu’apparaissent les premières tentatives de rendre « intelligent » l’EAO. Ces recherches avaient pour finalités de combler les limites existantes, c’est-à-dire : - de dialoguer avec l’apprenant en langage naturel ; - de sélectionner la suite de ce qui doit être enseigné - d’anticiper, de diagnostiquer et de comprendre les erreurs de l’apprenant ; - - d’améliorer les stratégies d’enseignement et de le modifier en fonction de l’apprenant Parallèlement on cherche à développer les usages de l’audiovisuel dans l’enseignement.
Une vision de la table de l’élève en l’an 2000
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En France, à partir de 1962 : C’est le développement de la première politique audiovisuelle concertée pour une utilisation de la radio et de la télévision pour l’enseignement. Le « plan calcul » (1967) : Une tentative de développement du secteur informatique en France. - Compagnie Internationale pour l'Informatique : CII (deviendra CII HoneywellBull en 1975) - IRIA (Institut de Recherche en Informatique et en Automatique) qui deviendra INRIA (National en 1979) 1970 : Création de l'Office français des techniques modernes d'éducation (OFRATEME) et l'Institut national de recherche et de documentation pédagogique (INRDP) 1976 : L'OFRATEME devient le Centre national de documentation pédagogique (CNDP) et l'INRDP devient l'Institut national de recherche pédagogique (INRP)
Tentative de développer un langage informatique (le langage logo) : le but est de permettre à l’enfant de développer son propre apprentissage. L’élève au centre de son apprentissage avec l’informatique ; lui permettre d’être acteur. Apprendre à l’enfant des bribes de programmation pour lui permettre de mieux comprendre les notions d’informatique. L’enfant apprend en intégrant ce qu’il apprend dans son environnement familier. C’est en manipulant les objets et les machines qu’il va structurer son esprit. On apprend par l’engagement de ce que l’on fait, c’est en étant impliqué qu’on apprend et en intégrant ce que l’on apprend dans son environnement familier (l’élève apprend en se socialiser). On est totalement dans la théorie de Piaget. En manipulant la machine ils apprennent à être mathématicien ; apprentissage par l’action sur une machine te pas seulement par l’écoute d’un cours magistral qui nous parle d’une théorie mais par la mise en application. C’est expérience va être vraiment à la mode dans les années 60-70. Théorie de Papert : « C’est l’enfant lui-même, à travers ses expériences, qui est le moteur de l’apprentissage, constructeur de son propre savoir. Il s’agit de le motiver suffisamment en l’engageant dans des activités de nature expérimentale… ». (Bruillard, 1997, p. 132) L’opération 58 lycée On voit un autre acteur immerger : les experts (périmètre de 58 lycées) : ‐ Va de pair avec la formation des enseignants (contexte dans lequel est créée l’EPI) ; ‐ on équipe une 50taine d’établissements jusqu’en 1976 Recommandation des scientifiques : développer chez les élèves « une attitude algorithmique, opérationnelle, organisatrice… ». La création de l’EPI (1971) Association Enseignement Public et Informatique :
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« Elle veut faire de l'informatique, et des technologies de l'information et de la communication en général, un facteur de progrès et un instrument de démocratisation. Depuis sa création, elle demande que priorité absolue soit accordée à la formation des maîtres, inséparable des indispensables recherches pédagogiques et des moyens en matériels et en logiciels. » Le plan « 10 000 micro-ordinateurs » Le rapport Simon Nora-Alain Minc (1978): Vision du futur l’informatisation de la société. Origine de la télématique : La révolution de l’ordinateur : Minitel Film : « Toute les techniques d’aujourd’hui s’éparé fusion » l’informatique va faire converger plusieurs services. On consent bien que toute la société va en être transformée. Dans les écoles, y a déjà une vision de ce qui va se passer, et on s’accorde à dire qu’il faut mettre l’informatique dans les écoles 1979 : Début d’un nouveau plan d’équipement pour généraliser l’utilisation de l’informatique dans les lycées. Objectif : Tous les lycées doivent être équipés en cinq ans.
4) Le programme « informatique pour tous » dans les années 1980
1983 : annonce d’un grand plan informatique : Plan d’équipement en micro-ordinateurs « grand plublic » Décentralisation : donné du pouvoir aux collectivités : l’état finance mais en partie ce sont les départements donc les conseils généraux ; ‐ Cible : écoles, collèges, LEP de 16 départements ‐ Matériel : Thomson TO-7 ‐ Objectif : installer 100 000 micro-ordinateurs et former 100 000 éducateurs pour 1988
1985 : Le plan « d’informatique pour tous » Tous les écoliers doivent être devant un ordinateur, l’objectif est donc d’équiper tous les établissements publics d’enseignement. ‐ A court terme : 120 000 ordinateurs, former 110 000 enseignants, donc, on veut dépasser le plan de 1983. Le premier ministre Laurent Fabius (jeune 37 ans) à jouer un grand rôle : il veut incarner une jeunesse. Un bilan mitigé : -
Matériel rapidement obsolète et en décalage avec les progrès technologiques (PC alors trop coûteux). Peu d’usages réels.
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Mais important acquis en matière de sensibilisation aux enjeux de l’informatique et de formation (110 000 formés et rémunérés).
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Source http://www.epi.asso.fr/revue/articles/a0809d.htm http://ram‐0000.developpez.com/tutoriels/cryptographie/ http://larp.marcolavoie.ca/fr/description/description.htm http://smsmarketing.blog‐idrac.com/ http://interstices.info/jcms/c_41405/lordinateur‐objet‐du‐siecle http://wiki.baronnerie.com/index.php?title=Joseph‐Marie_Jacquard http://miniportable.net/L‐invention‐de‐l‐ordinateur.html?id_document=12 http://www.noe‐kaleidoscope.org/group/idill/repository/Antoniadis.pdf
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Le tournant des années 1990 avec l’arrivée d’Internet 1) Mise au point technique sur Internet
Définition d’Internet Réseau : Réseau informatique constitué par l'interconnexion de réseaux et d'ordinateurs. C’est une interconnexion de réseaux informatiques rendue possible par des « protocoles » de transmission. Réseau décentralisé. Applications : Un concentré intelligent, pratique et efficace d’un site Web existant, qui sera pensé et développé dans le but d’enrichir votre relation avec vos clients WWW : World Wide Web, littéralement la « toile (d’araignée) mondiale », communément appelé le web, le Web, et parfois la toile, est un système hypertexte public fonctionnant sur internet qui permet de consulter, avec un navigateur, des pages accessibles sur des sites. L’image de la toile d'araignée vient des hyperliens qui lient les pages web entre elles
Courriel : Messagerie instantanée : Télévision sur IP : Voix sur IP :
Histoire d’Internet Origines d’Internet : Depuis des années 50, durant la guerre froide, le gouvernement américain se demandait comment protéger l’appareil de l’Etat contre une attaque nucléaire soviétique. C’est en 1964 qu’un chercheur proposa de créer un réseau de communication sans centre physique, le principe était de créer un ensemble de nœuds interconnectés.
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Crée en 1969, Arpanet, ancêtre de l’Internet actuel, était un réseau financé par le département américain de la défense, et une de ses agences, l’Advenced Reserch Projets Agency. Il s’agit d’un réseau reliant les centres de recherche de l’armée et les universités américaines l’ARPA a développé le concept de l’Internet selon le principe précédent (nœuds interconnectés), puis adapta en 1972 le protocole nommé TCP / IP (Transport control protocol / Internet prptocol) : nouvelle technologie de commutation de données par paquets et nouveau protocol d’échange. Tel protocol est né en réponse au défi de trouver un langage commun à tous les réseaux existant à l’échelle mondiale, et qui fut l’objet de la conférence internationale qui eut lieu en 1972, à Washington. En 1974, c’est la naissance de l’Internet dans sa forme actuelle. Le réseau se développe alors rapidement, surtout au Etats-Unis, auprès des centres scientifiques et universitaires, et il a été financé par la National Scientific faindation, une agence du gouvernement américain.
En 1980, il est décidé que la protocole TCP/IP ne serait plus un secret militaire et tomberait donc dans le domaine public. A partir de ce moment n’importe qui pouvait utiliser le réseau gratuitement. Pour les entreprises (à l’exception des constructeurs informatiques et de quelques points avancés, il a fallu attendre 1994 pour que les opérateurs privés proposent des services de connexion à l’Internet. D’abord limité à une offre professionnelle relativement onéreuse, son accès s’est considérablement élargi avec l’apparition de nombreuses offres grand public et d’une nouvelle activité : les opérateurs d’accès au réseau. La transformation d’Internet à envahit les quatre coins du monde, le nombre d’internautes ne cesse d’augmenter de manière spectaculaire. Parmi ces internautes, nous pouvons voir des disparités à travers le monde. • 42% des internautes viennent d'Asie ! • le pays le plus internetisé est... la Corée du sud • les internautes français représentent 6% du total des internautes • 78% des américains ont Internet contre 10% des africains • Une personne sur trois dans le monde a accès à Internet • Le nombre d'internautes entre 2000 et 2010 a été multiplié par 4,5 • La croissance de l'Internet en Afrique est de 2360% entre 2000 et 2010 ! • Aujourd’hui, c’est 4 milliards d’ordinateurs qui sont interconnectés (cerveau : 100 milliards de neurones). On connait même un épuisement des adresses IP (d’IP4 à IP6). De plus en plus d’entreprises y construisent leurs sites. Les petites structures comme les multinationales y en ont
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compris le potentiel en termes de communication, d’information et de réduction de coûts. Effectivement, ses diverses applications offrent des opportunités qui étaient inimaginables auparavant.
Internet en France : JT de 1995 : l’arrivée d’Internet en France (INA) 1994 : Premières utilisations d’Internet par le grand public en France 1995 : Wanadoo (France Télécom) – FAI : Offres d’abord limitées (1h par jour – le reste en surcoût)
Fonctionnement d’internet Quelques définitions : Pour bien comprendre, voyons d’abord quelques définitions : Protocole TCP/IP (Transport Control Protocol/Internet Protocol) : Protocole de transport fiable découpant le flux d'octets en segments : Internet utilise les protocoles TCP/IP ou les nouveaux types de protocoles Internet, et fonctionne selon plusieurs types d'adresses. Pour accéder au réseau, l'utilisateur doit avoir bien sûr un microordinateur, un logiciel de messagerie performant, ainsi qu'un système qui lui ouvre l'accès aux serveurs de fichiers et un système de recherche efficace. Internet Protocol : Protocole de communication permettant l’adressage de chaque branchement de machine sur Internet. Protocole Ethernet : Protocole de réseau local utilisant des câbles. Wifi (Wireless Fidelity) : Protocole de communication sans fil au sein d’un réseau informatique. Routeur : Un routeur un système réseau qui relais des informations. Autrement, dit, il s’agit d’un élément intermédiaire dans un réseau informatique assurant l’acheminement des paquets. Hôtes/routeurs : Tout ordinateur relié à un réseau informatique (serveur ou client). Couches réseau : La couche de réseau est la troisième couche du modèle OSI. Protocole HTTP (HyperText Transfer Protocol) : Protocole assurant le transfert d’une page Web pour l’afficher sur l’écran. À partir de l'URL de la page, http transporte à la fois son contenu et les pointeurs d'adresse qu'elle contient. URL (Uniform Resource Locator) : pointe sur une ressource. C’est une chaîne de caractères permettant d’indiquer un protocole de communication et un emplacement pour toute ressource du web. HTML (HyperText Markup Language) et XHTML (Extensible HyperText Markup Language) : sont les langages informatiques permettant de décrire le contenu d’un document (titres, paragraphes, disposition des images, etc.) et d’y inclure des hyperliens. Un document HTML est un document décrit avec le langage HTML. Les documents HTML sont les ressources les plus consultées du web.
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Hyperlien (ou lien) est un élément dans une ressource associé à une URL. Les hyperliens du web sont orientés : ils permettent d’aller d’une source à une destination. Seule la ressource à la source contient les données définissant l’hyperlien, la ressource de destination n’en porte aucune trace. Il existe deux types d’hyperlien : ceux du premier type doivent être activés pour accéder à la destination ; ceux du second causent un accès automatique à la destination. Comment fonctionne internet :
Graphique qui représente les connexions entre machines d'Internet.
Internet est constitué de la multitude de réseaux répartis dans le monde entier et interconnectés. Chaque réseau est rattaché à une entité propre (université, fournisseur d'accès à Internet, armée) et est associé à un identifiant unique appelé Autonomous System (AS) utilisé par le protocole de routage BGP. Afin de pouvoir communiquer entre eux, les réseaux s'échangent des données, soit en établissant une liaison directe, soit en se rattachant à un nœud d'échange (point de peering). Ces échanges peuvent se limiter au trafic entre leurs utilisateurs respectifs (on parle alors de peering) ou bien inclure le trafic de tiers (il s'agit alors d'accord de transit). Un opérateur qui fournit un service de transit Internet à d'autres fournisseurs d'accès est appelé carrier. Ces accords d'échange de trafic sont libres, ils ne font pas l'objet d'une régulation par une autorité centrale. Chaque réseau est connecté à un ou plusieurs autres réseaux. Lorsque des données doivent être transmises d'un ordinateur vers un autre appartenant à un AS différent, il faut alors déterminer le chemin à effectuer parmi les réseaux. Les routeurs chargés du trafic entre les AS disposent généralement d'une table de routage complète (Full routing table)8 de plus de 330 000 routes en 20109, et transmettent le trafic à un routeur voisin et plus proche de la destination après consultation de leur table de routage. Des chercheurs israéliens de l'université Bar-Ilan ont déclaré après avoir analysé les nœuds reliant l'ensemble des sites qu'Internet est un réseau méduse. Ils la définissent comme ayant un cœur dense connectés à une multitude d'autres sites, qui ne sont reliés entre eux que par ce cœur, semblable à un maillage à structure fractale. Cette zone permet à 70 % du réseau de rester connecté sans passer par le cœur. Les chercheurs indiquent donc cette zone comme piste pour désengorger le trafic, en répartissant mieux les sites de cette zone10.
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En pratique, ces connexions sont réalisées par des infrastructures matérielles, et des protocoles informatiques. Ces connexions permettent notamment de relier des connexions grand public à des Centre de traitement de données.
Transit du trafic IP entre un ordinateur et un serveur. Chaque routeur oriente le trafic vers un routeur voisin plus proche de la destination. Internet fonctionne selon plusieurs protocoles et utilise plusieurs classes d’adresses. Du protocole TCP/IP (Transmission Control Protocol/Internet Protocol) aux nouvelles générations de protocoles Internet, les fonctionnalités évoluent selon les versions pour s’adapter aux besoins des utilisateurs. On comptait en 1995 plus de 20 000 numéros de réseaux utilisateurs, abritant plusieurs millions d’ordinateurs dans les « tables de routage » Internet. Cette architecture est sous-tendue par une souche de protocoles et un jeu d’applications associées, communément désignées par TCP/IP. Les concepteurs d’Internet sont maintenant confrontés aux problèmes d’adressage des nouveaux utilisateurs. Les capacités maximales de l’adressage IP sont atteintes. En théorie, cette quasisaturation ne devrait pas se présenter. En effet, l’adressage IP codé sur quatre octets autorise plus de 4 milliards de combinaisons, quantité suffisante pour référencer toute la planète. Or la répartition est imparfaite, et seulement 20 millions d’adresses pourront au plus être assignées. Pour accéder à la masse d’informations distribuée par Internet, le micro-ordinateur et son modem associé constituent habituellement un allié de choix. Une batterie de logiciels vient compléter cet ensemble. De nombreux éditeurs de logiciels proposent des solutions plus ou moins conviviales et élaborées. Outre un bon logiciel de messagerie, l’utilisateur doit disposer d’un produit qui lui ouvre l’accès aux serveurs de fichiers (FTP : File Transfer Protocol) et d’un système de recherche efficace qui lui permette de savoir immédiatement où est le fichier qu’il cherche à télécharger. Un logiciel de « News » donne accès aux milliers de forums disponibles sur le Net. Le Web, comme l’appellent les initiés, est le système de serveur qui a valu à Internet la reconnaissance du grand public. Graphique et hypertexte, il fonctionne grâce au simple déplacement d’une souris. Grâce au Web, les millions d’utilisateurs ont accès à la plus grande banque d’information en ligne du monde. Certains Web spécialisés classifient les informations selon les centres d’intérêt et redirigent les utilisateurs de façon transparente sur le serveur de leur choix.
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Illustration par un tableau Homme Alphabet Lecture (mots ; phrases)
ordinateur Binaire (bits : 0 et 1) paquets
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Envoi de lettres (courrier postal) Adapter le format des courriers
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Réception et lecture des lettres
Transfert de paquets sur un réseau Fragmentation puis rassemblement des fichiers Réception des données par des applications via internet
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Couche réseaux Physique (câbles ; radio) Liens (protocoles ; wifi ; Ethernet) Réseau (aiguillage, protocole IP) Transport (protocole d’empaquetage, TCP) Application (programmes utilisant le réseau
2) Le tournant des années 1980/1990
L’informatique : outil ou instrument ?
C’est en 1990 que le Ministère demande aux enseignants d’intégrer « l’outil informatique » dans leur enseignement. Ce mot « outil informatique peut traduire 2 approches de l’informatique : -
Descendante, voire intrusive, commandée par les innovations techniques et un discours de type prophétique et critique vis-à-vis du système scolaire. Ascendante, partant des enseignants et s’inscrivant dans une temporalité plus longue, une dynamique d’imprégnation progressive en compatibilité avec le système scolaire.
Pour ce qui en est du cas des mathématiques, avec la généralisation des calculatrices, on peut dire qu’il y a une prise en compte d’un phénomène social davantage que d’une technologie éducative. Et encore au-delà, il y a une redéfinition de la place sociale d’un enseignement (voire III. l’exemple des calculatrices sur le site L’ordinateur à l’école de l’outil à l’instrument mis en annexe dans les sources) Deux niveaux d’intégration d’une technologie : 1. Minimale : instrument « facilitateur » mais tâches inchangées. 2. Profonde : instrument partie prenante des activités redéfinition des tâches.
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L’ensemble du processus didactique est donc nécessairement modifié par une intégration profonde des instruments technologiques. Intégrer les instruments dans la formation initiale des enseignants et dans le cadre d’une réflexion didactique et épistémologique globale. Avec l’informatique on assiste à une « instrumentation des disciplines scolaires » Instrument / Instruction « La « matière » de l’informatique a la caractéristique d’être immatérielle… » ou, pour reprendre l’approche de Bruno Latour de s’inscrire dans un processus de « rematérialisation » des ressources et des services autrefois fournis par d’autres objets. L’informatique est à la fois une façon de percevoir les choses et d’agir sur elles. C’est donc bien plus qu’un outil. Fonctions actives et perceptives.
Evolution de la place de l’informatique dans l’éducation
Atouts -
années 1970 : l’ordinateur calculateur années 1980 : l’informatique comme outil ou objet d’enseignement Est présenté surtout comme un outil Discours sur la simplicité de l’informatique, donc dispensant d’un véritable apprentissage : Dévouement des pionniers Personnes ressources Impulsion de l’Etat
Obstacles/Difficultés : - Coût des équipements - Durée de vie/Obsolescence du matériel - Inégalités territoriales - Formation - Etc.
L’enjeu de la formation des enseignants Contexte : loi d’orientation de 1989 Création des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM) : En remplacement des Ecoles normales et des centres pédagogiques régionaux. Rôle des IUFM : - Préparation aux concours - Formation initiale - Formation continue
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Observations : - On observe une « apparente » maîtrise de l’informatique par les jeunes enseignants. - Nombre d’étudiants possédant un ordinateur : le quart en 1992, la moitié en 1996 - Entre les années 1980 et les années 1990 abandon de la programmation (Basic, Logo) : - traitement de texte - hypertextes et multimédias - Internet et télécommunications - Une approche « outil » au détriment de l’informatique comme « aide au développement de la pensée ». Bilan : Une formation peu satisfaisante - d’intégration de l’informatique aux démarches disciplinaires, - de véritables repères professionnels, - de reconversion des formateurs audiovisuels, - de disponibilités des personnels compétents, accaparés par des tâches d’informatique administrative. Tout ceci étant dû à un manque de formateurs qualifiés. Finalement, la seule technologie qui fut réellement intégrée, a été l’audiovisuel avec le magnétoscope et les cassettes vidéo.
3) Les premiers usages éducatifs d’Internet Nous avons regardé une vidéo sur internet qui montrait que les attentes/espérances vis-à-vis de l’ordinateur et d’internet était très proche de ce que l’on a actuellement (shopping ; système de vidéo surveillance ; système de communication instantanée...) ils étaient déjà à l’époque, très réalistes. Plus vidéo : les enfants et internet (voire ppt)
Les enjeux de l’hypertextualité Dans une première approche, on peut décrire un hypertexte (ou hypermédia, je ne ferais pas de distinction) comme un dispositif informatisé permettant l’interconnexion de document de divers types, non sur la base d’un modèle hiérarchique ou relationnel, mais par des mécanismes associatifs sous contrôle de l’utilisateur. Grossièrement il s’agit d’un réseau de nœuds (documents ou ressources) et de liens (références entre les nœuds. Le déplacement qu’effectue l’utilisateur dans ce réseau est qualifié de navigation, métaphore spatiale, soulignant son rôle actif. Derrière cette description se dessine, deux idées complémentaires : celle d’intégration, grâce à laquelle un système informatique est capable de piloter des ressources de nature différente, éventuellement produites et gérées par d’autres programmes, celle d’organisation, favorisant un accès associatif rendant possible la gestion non-linéaire de l’information. Cette organisation Elle peut être visualisée de manière graphique ou spatiale afin de facilité la structuration d’ensembles d’informations disparates. (1)
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L’hypertexte ne doit pas seulement servir à la navigation sur Internet mais constituent des instruments pour lier entre elles des informations et construire des structures. - Instrumenter la recherche et la structuration d’informations. - Enjeu important en particulier pour la formation des documentalistes. Origine du mot « hypertexte » : Le sociologue Ted Nelson en 1965, qui imagine Xanadu, une bibliothèque universelle de documents interconnectés et accessibles à tous. - Cette approche va à rebours des travaux en intelligence artificielle : il ne s’agit pas de concevoir des machines aptes à résoudre de façon autonome des problèmes, mais d’aider l’homme à les résoudre par une adaptation à la façon dont il traite les informations, démultipliant ainsi ses capacités. Mais il ne suffit pas de voir ce qui est à l’écran pour le comprendre. Or cela est nécessaire pour utiliser et tirer parti de cette technologie.
L’accès à l’information et aux savoirs -
Sites d’information Informations institutionnelles Diffusion des savoirs Livres numérisés
Les premiers sites d’établissements -
Informations administratives Activités pédagogiques Relations avec les familles Ressources éducatives
Une nouvelle terminologie : les TICE Les TICE signifie : Technologie de l’information et de la communication pour l’Education 1997 : Création de la SDTETIC (Sous-Direction des Technologies Educatives et des Technologies de l'Information et de la Communication) 2001 : la SDTETIC devient la SDTICE (qui signifie exactement la même chose que la SDTETIC)
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Source:
Sites : L’histoire d’internet : http://www.siteduzero.com/tutoriel-3-346839-l-histoire-d-internet.html
Comment fonctionne internet http://tecfa.unige.ch/guides/tie/pdf/files/internet.pdf http://nicolas.picand.fr/blog/internet/
L’ordinateur à l’école de l’outil à l’instrument (très bon document) : http://www.stef.ens-cachan.fr/annur/bruillard/INSTRUMT.pdf
Hypertexte : (1) http://www.stef.ens-cachan.fr/annur/bruillard/eb_doc_dijon.pdf
Images : http://www.blog.saeeed.com/wp-content/uploads/2010/05/Internet.jpg
vidéo : http://korben.info/le-fonctionnement-dinternet-explique-au-non-techniciens.html
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