Livret Atelier d'écriture

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des rĂŞves et des histoires




Toi qui ouvres ce livre Regarde le flot des idées Sens la fraîcheur des émotions Ecoute le battement des mots EMMANUEL

Toi qui ouvres ce livre Regarde la beauté des mots Sens l’odeur du papier qui respire la paix Ecoute le bruit des pages qui se tournent dans le silence et qui chantent SIMONE

Toi qui ouvres ce livre Regarde les mots qui le peuplent Sens l’inspiration des poètes Ecoute leur chant apaisant. BENJAMIN

Toi qui ouvres ce livre Regarde la splendeur des rêves Sens le parfum délicat des histoires Ecoute enfin la mélodie des mots. CÉCILE


Je rêve d’un monde qui tourne rond, où tout est bon, où servir son propre intérêt est dérisoire. Les déboires de ce monde, de ces rondes immondes. Les grimoires noirs au soir du désespoir... Le jour se lève et voici l’espoir. LY

Je rêve de rires et de joie, d’hommes, de femmes libres de vivre leurs rêves. Loin de se comporter comme les gorilles derrière une grille. DORIS

Je rêve d’un ciel moutonneux qui bêle pour réunir ses petits. On peut tout lire, tout voir avec ses espoirs. BENJAMIN

Je rêve d’écrire un petit poème pour le public. En effet, ce poème fait partie d’une douleur de vie. Il y a des difficultés certes. Mais quel bonheur de rebondir si on considère la vie comme un joli poème. MOHAMED

Des rêves et des histoires


Parfois, je rêve et dans ce rêve, je me vois poète Si j’étais poète, je m’appellerais Benjamin Lébomots. Je vivrais dans un arbre au coeur de la forêt du Rhin. Je voyagerais dans toute l’Europe pour voir les forêts au bord des autres fleuves. Si j’étais poète, j’écouterais le bruit du vent dans les feuilles des arbres. Je parlerais aux plantes tout doucement, J’écrirais les poèmes comme la nature me le dictera. Si j’étais poète je serais plus farfelu. BENJAMIN

Si j’étais poète, je m’appellerais Orazur Je vivrais au Japon, pays du soleil levant Je voyagerais dans la lune pour trouver mon inspiration. Si j’étais poète, j’écouterais les battements des coeurs Je parlerais au nom de l’Art J’écrirais la beauté du monde comme d’autres poètes l’ont fait avant moi. Si j’étais poète, je ferais rimer les lettres avec ma plume, je sèmerais l’espérance dans les sillons des coeurs. CÉCILE


Si j’étais poète, je m’appellerais Marc, Je vivrais à Paris. Je voyagerais tous les jours pour passer le temps. Si j’étais poète, je parlerais du beau temps J’écrirais l’alphabet. Si j’étais poète je ferais des écrits. JOSÉ

Si j’étais poète, je m’appellerais synonyme Je vivrais dans un champignon géant Je voyagerais dans le ciel pour voir les étoiles. Si j’étais poète j’écouterais les fleurs, Je parlerais aux fourmis J’écrirais des ballades comme les oiseaux. Si j’étais poète je serais heureuse. ASTRIDE


Je suis poète et j’ai très souvent envie de rire, et d’écrire J’ai rencontré une belle Très bien habillée Souvent elle racontait Son envie de ne plus s’habiller De vivre nue et d’entendre Rire les passants BENJAMIN

J’ai du baume au coeur Très sensible Souvent en rêvant Envie de voyager De partir en balade Rire à gorge déployée. SIMONE

J’ai regardé le ciel Très bleu. Souvent le matin Envie de voir plus loin De le peindre. Rire de cette joie MOHAMED

J’ai mis ma robe rouge Très longue Souvent je vais danser Envie de m’envoler De me faire porter Rire jusqu’aux éclats de liberté GÉRALDINE


Je suis poète et maintenant, j’écris des haïkus Je sens le soleil sur ma peau c’est agréable tout doux et tout tiède BENJAMIN, CÉCILE

L’herbe verte est jolie Toute ondulée par le vent Je rêve d’un printemps BENJAMIN, CÉCILE

Je vois deux cigognes Elles battent des ailes Dans leur nid du haut

DOMINIQUE, MICHELINE

Je vois les enfants Je regarde avec tendresse Leurs jeux turbulents JEANNETTE, MARIE


Je suis poète et je connais un oiseau bleu Je connais un oiseau bleu bleu intense, bleu ciel profond, qui déployait ses ailes au vent. DORIS

Je connais un oiseau bleu, yeux bleus, petit, joli, merveilleux qui veut faire de son mieux

Je connais un oiseau bleu qui vole aux vents heureux en chantant joyeusement la Java Bleue.

Je connais un oiseau bleu, grand, beau et majestueux quand il déploie ses ailes.

GÉRALDINE

MOHAMED

KARINE


Je suis poète et je vole des vers à Prévert Dans ma maison, on se cogne. Une journée pareille, c’est plutôt con. Rien à dire au mur blanc. JOSÉ

Ce petit paysage, quand on le regarde On voit sur un rocher Un cheval rouge Beau comme le vent SIMONE

Regarde le soleil comme il se retourne si on s’avance il cligne de l’?il souriant sur un arbre ou dans le creux du vent. MARIE

Comme il est beau le soleil souriant Le beau temps tourne et se retourne Dans les manèges un peu de vent Une journée pareille, je vous attends. ASTRIDE


Tu seras la cerise sur un lit de chocolat fondant, Tu seras l’étoile polaire du firmament; Tu seras l’héliotrope sous un ciel propice aux amants Je t’attendrais jusqu’à la fin des temps CÉCILE DOMINIQUE

Je m’endors délicieusement sur un lit en chocolat. L’odeur ravit mon odorat délicat, son goût titille mes molaires. Je salive à l’idée que je pourrais croquer mon oreiller.

GÉRALDINE ET MICHELINE

Je me repose de mon voyage dans mon lit. Il faut dire que j’ai très peu dormi. J’ai fait mille choses, vu mille pays... Mais qu’on est bien chez soi. BENJAMIN ANNE-MARIE

Je suis poète et j’utilise des mots en chocolat


Qu’on est bien chez soi, pour écrire son histoire Pour écrire mon histoire j’irais me percher sur un arbre, je pourrais voir les choses d’en haut. Prendre de la hauteur pour leur donner d’autres couleurs, et puis préserver ma tranquillité pour rester inspirée. Le chien de ma tante ne pourra pas me déranger. ANNE-MARIE

Pour écrire mon histoire, il me faut quelques verbes bien tournés, des compléments pas trop gênés par l’accordéon des musiciens qui égrènent la vie de tous. Il me faut aussi des fans bien pensants pour supporter la lecture de cette histoire qui avant tout n’est que la mienne. MICHELINE


Pour écrire mon histoire, Ouvrons donc ce grimoire. Voici les ingrédients principaux, Un crin de cheval au galop, Trois cuillères d’aventures trépidantes, Une once d’humour léger, Une pétale de joie vivante, sous le climat lunaire Réchauffer dans un saladier Mélanger le tout, Rajouter trois ou quatre atouts, Des énigmes et leurs solutions Puis verser par dessus la potion, Mêler bon nombre de sentiments qui rendraient le texte émouvant Bien mélanger puis servir cette histoire Pour ravir les yeux et les c?urs De tous les lecteurs. CÉCILE

Pour écrire mon histoire, Il faut un peu d’imagination Commencer le matin finir le soir En s’étant saisi d’un crayon, Profiter d’un jour nouveau, Attraper une envie, Aligner les mots Puis souffler la bougie. BENJAMIN


Pour écrire mon histoire, je commence par « il était une fois »

Il était une fois un vieux grenier où était disposé un vieux grimoire. Le magicien décide de transformer avec sa potion un vil homme en ragondin. Ce fut le début du calvaire pour cet homme car la vie d’un ragondin ne lui permettait pas de s’épanouir. Jusqu’au jour où il s’est retrouvé nez à nez avec une sorcière : « Bonjour madame », dit le ragondin à la sorcière puis il s’endormit paisiblement. La sorcière se demanda bien ce que lui voulait cet animal et elle le réveilla sans aucun ménagement. Comme il ne se réveillait pas la sorcière lui rendit son apparence humaine et il s’exclama « Oh chouette alors ». Il ignorait en effet qu’en échange de son apparence la sorcière l’avait pris comme esclave. COLLECTIF

Il était une fois une coccinelle qui s’appelait Mirabelle. Elle n’était pas grande et sa robe orange étant encore dépourvue de point. Elle rêvait de soleil. Mais hélas, elle habitait Colmar et vivait une grande partie de l’année sous la neige. Heureusement elle n’était vieille que de six mois et pouvait encore espérer qu’elle voyagerait un jour dans un pays ensoleillé. ANNE MARIE


Il était une fois un fermier qui vivait dans une pauvre maison. Il avait de très beaux animaux dont il s’occupait avec amour. Tous les jours, il devait traire ses vaches et avec le lait il faisait du fromage qu’il vendait au village. Le fromage était un tel délice qu’il le vendait très vite et était complimenté par tous ses clients. Installé au milieu de la place du marché, il avait beaucoup de succès. Il en tirait beaucoup de fierté, mais il restait simple et convivial avec tous. Il fit encore tant de fromages qu’il gagna assez d’argent pour embellir sa maison et faire de chouettes rencontres. COLLECTIF

Il était une fois un musicien. Il s’appelait Bertrand, il était saxophoniste. Il rêvait de jouer dans un orchestre, mais hélas il n’aimait pas les endroits trop éclairés et les chefs d’orchestre mégalomanes. Heureusement, il s’épanouissait en jouant du jazz en petit groupe dans des caveaux obscurs. Il ne cessait de s’exercer dans la pénombre de sa cave. BENJAMIN

Il était une fois l’histoire d’une jupe magique. C’était un vêtement exceptionnel qui habillait à merveille la personne qui la portait. Cette jupe magique s’adaptait à toutes les occasions, elle était splendide simplement. Elle virevoltait au soleil et remplissait de joie la jeune fille qui la portait avec grâce. Cette jeune fille était si belle dans son accoutrement. C’est pourquoi beaucoup de jeunes hommes demandaient sa main mais elle ne pensait qu’au joli prince charmant aperçu au bal de fin d’année ! Celui ci avait déposé un doux baiser sur ses douces lèvres. Elle osa finalement lui adresser une lettre d’amour et le prince bouleversé par ce geste l’invita dans un chouette restaurant dans lequel leur histoire d’amour put se dévoiler au grand jour. COLLECTIF


Il était une fois une servante qui s’appelait Suzon. Elle rêvait de se marier avec le prince, mais hélas, elle était laide avec ses cheveux crépus et était un peu paresseuse. Heureusement que le prince ne lui prêtait pas trop d’attention quant au travail mal fait. Et Suzon, malheureuse, continuait malgré tout d’être la servante du prince pour être toujours près de lui. SIMONE

Il était une fois une alouette qui n’en faisait qu’à sa tête et même plus, c’était une vraie girouette. Elle tournait tellement autour de moi que je n’en revenais pas. Agacée, je l’attrapai et la mis en cage. Un chat malicieux voulut profiter de cette situation. Mais elle tournait tant qu’il en eut mal au c?ur. Et ce chat libéra à contrec?ur cette alouette qui prit son envol en n’oubliant pas de le remercier. Le chat affamé hésita entre la satisfaction d’avoir délivré l’oiseau et le regret d’avoir le ventre vide. Il était une fois Momo l’intello. Il rêvait de faire plus qu’un mètre cinquante. Mais hélas il n’y avait pas de solutions. Heureusement qu’il y a les livres pour muscler son cerveau. Et que vaut la grandeur par rapport à l’apprentissage qui permet de voir plus haut. MOHAMED


Pour écrire mon histoire, je me nourris de livres Il eut soudain grand faim de livres Et comme un homme titubant, ivre, Il dirigea ses pas vers les allées de bois, Vers les étagères, Et là d’un geste fier, Il tira à lui un bouquin, allant s’asseoir dans son coin. Il lut, mangea et dévora de tendres lectures. Il se délecta puis alla chercher d’autres papiers. Des romans, des magazines pliés. Il continua de dévorer avec bonheur Et ce, pendant des heures et des heures. Qui était-il ? Un simple lecteur, Un poète au grand coeur ? Un homme tout simplement. Un homme qui aimait les romans. CÉCILE


ll eut soudain grand faim de livres Il se jeta dedans à corps perdu Comme un bateau ivre Il voguait dans le superflu. La littérature est une étrange maîtresse Qui n’aime pas qu’on la caresse. ll eut soudain grand faim de livres Et disparut d’une belle mort Car à défaut de le laisser vivre Les lettres lui ont fait du tort. La littérature est une étrange maîtresse Qui n’aime pas qu’on la caresse. BENJAMIN


Il eut soudain grand faim de livres. Il s’envola et survola les toits de la grande ville. Arrivé près de la majestueuse bibliothèque, il se faufila à l’intérieur du bâtiment. Il chercha l’étagère qui accueillait les plus grands livres. Il en prit un bien gros en salivant. Il ouvrit sa bouche et commença par grignoter les coins des pages, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Et il continua ce festin d’ouvrages jusqu’au lever du petit jour. GÉRALDINE

Elle eut soudain grand faim de livres. Elle alla dans la bibliothèque et parcourut une bonne dizaine de livres jusqu’à ce qu’elle tombe sur celui qui lui plaisait. C’était « les oiseaux se cachent pour mourir ». Le roman lui allait comme un gant car elle était très sensible et vibrait pendant la lecture. Elle lisait à tous ses moments perdus et c’était un délice pour elle. SIMONE


Je suis poète et un jour, je voudrais goûter au printemps qui surgit Je voudrais entendre le tout dernier soupir de la haine Je voudrais toucher et serrer dans mes bras tous ceux qui désespèrent Je voudrais voir les paralytiques marcher Je voudrais sentir le vent de la liberté


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