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Une crise
PEUT EN CACHER UNE AUTRE
L'
épilepsie a pour cause une hyper activité électrique anormale d’un groupe de cellules nerveuses du cortex cérébral. Elle touche 50 millions de patients dans le monde et ses crises peuvent être parfois très spectaculaires. A tel point qu’on l’a longtemps assimilée à une maladie psychiatrique, ou comme la résultante d’une possession démoniaque suscitant l’incompréhension et la honte. Les préjugés liés à la méconnaissance de la maladie conduisaient à vivre en permanence avec la double crainte de la crise et du regard des autres. Pourtant l'Histoire compte de très célèbres épileptiques : Jules César, Dostoïevski, Van Gogh, Molière ou Napoléon Bonaparte.
SURPRISE, SURPRISE !
Deuxième maladie neurologique chronique, après Alzheimer, l'épilepsie se déclare sous une cinquantaine de formes distinctes répertoriées, sachant que 10% de la population mondiale est susceptible de faire une crise « accidentelle » au Longtemps cours de sa vie. C’est la récurrence spontanée de ces crises qui définit la considérée comme maladie. Elles sont imprévisibles et une maladie prennent des formes très diverses : psychiatrique, convulsions, secousses musculaires, pertes de connaissance… Mais les l’épilepsie touche crises à répétition ne sont pas sans en France 500 000 conséquence, chacune provoquant personnes, dont la la mort de neurones dans le cerveau, entraînant une réorganisation des moitié a moins de réseaux de neurone, pour former 20 ans. Depuis 2015 de nouvelles connexions aberrantes, dans l’hexagone, qui augmentent encore l'excitabilité le « purple day » du réseau… Ce dysfonctionnement favorise ainsi la survenue de nou- en référence à la velles crises et donne une explicalavande, sa fleur tion scientifique au vieil adage selon emblème - a, entre lequel « la crise entraîne la crise ».
autres, pour ambition de démystifier cette pathologie neurologique chronique.
LA PARADE
© neurobite
Les crises peuvent désormais être évitées. 70 à 80% sont contrôlées grâce à des traitements anti épileptiques de plus en plus efficaces et adaptés, car, à chaque patient, PAR CHRISTINE MOUEZ-GOJON une solution. Ils ne traitent pas la maladie, mais bloquent les crises, diminuent leur intensité et leur gravité à condition de respecter scrupuleusement les doses et les rythmes prescrits. Leur arrêt ne se fait jamais brutalement, à défaut de voir resurgir les crises, ou pire, de les empirer. De nouvelles techniques chirurgicales se révèlent également intéressantes pour les patients pharmaco-résistants : la Gamma Knife consiste à irradier la zone du cerveau responsable des crises avec des rayons gamma de manière à ne détruire que les cellules défectueuses. On peut encore recourir à la stimulation cérébrale profonde par ultrasons, ou plus récemment à l’implantation sous la peau d’une électrode (comme un pacemaker) au niveau du nerf « vague » qui réduit la fréquence et la sévérité des crises…
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