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LE LUXEMBOURG
EN MUTATION
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BNP PARIBAS SECURITIES SERVICES :
LA DYNAMIQUE DU CHANGEMENT
CHRISTO :
L’ART DES « DÉLICATES PERTURBATIONS »
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#21 ANDY A LUXEMBOURG
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PUBLISHING
ANDY A LUXEMBOURG #21
CONSULTING
#21 ANDY A LUXEMBOURG
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Sommaire
Édito
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Bonne lecture La rédaction
HISTORIC
10. L’héritage durable de Jean-Pierre Pescatore au Luxembourg
SUCCESS
12. Jérôme Bloch (360Crossmedia) : consulting, mode d’emploi
COVER STORY
14. Christo : l’art des « délicates perturbations »
ASSOCIATION
20. Rotary : Zesummen Ennerwee fête ses 35 ans 22. Max Meyer et Olivier Massart (ADA) : retour aux sources du métier du crédit
REPORTAGE
24. World Chess Championship 2016 : naissance d’un sport global ?
DOSSIER SPÉCIAL LE LUXEMBOURG EN MUTATION
30. Daniel Siepmann & Cédric Jauquet (Credit Suisse) : au cœur de la stratégie 32. Jan Vanhoutte et Charles-Alexandre Houillon (Vistra Fund Management S.A.) : une licence pour croître
ANDY A LUXEMBOURG #21
34. Frédéric Perard - Christian Keup (BNP Paribas Securities Services) : la dynamique du changement 36. Marco Siero (Northern Trust) : pourquoi choisir le Luxembourg pour les fonds alternatifs ? 38. Simône van Schouwenburg (ING) : guichet unique pour les expatriés 40. Amaury de Vivies (Davidson Consulting) : Davidson : l’accompagnement du Fintech 42. Thomas Steiger (VP Bank) : optimiser l’expertise globale d’une base luxembourgeoise 44. Robert Scharfe (Bourse de Luxembourg) : 50 nuances de vert 46. CARNE : leader d’opinion et acteur du changement 48. Lihong Zhou (Bank of China) : l’interview
EXCLUSIF
50. Garry Kasparov : échecs, business et machines
BUSINESS
56. Claude Marx (CSSF) : le risque en mutation 58. Bill Jones (ManagementPlus) : une plus grande expertise 60. Arkus Financial Services : le spécialiste du risque
62. Andy Schleck : une seconde carrière 64. Gosia Kramer (The Office) : éloge de l’effervescence 66. House 17 : un club différent 68. New York-Luxembourg : interviews
82. Louis Meunier : le cavalier Afghan
92. Steve Darné & Jean-Claude Colbach : des idées en pleine croissance 94. Peter Goossens (Hof van Cleve) : sur la route de Knokke 96. Harald Wohlfahrt (Schwarzwaldstube) : les pieds sur terre 100. Joachim Boudens & Gert De Mangeleer : les délices de la co-création 102. Interview de Gert De Mangeleer : la simplicité n’est pas simple 104. Nico Steinmetz (STEINMETZDEMEYER) : l’ascenseur du Pfaffenthal 105. EY : entrepreneur de l’année 2016 106. Afterwork : Andy à Luxembourg fête son dixième anniversaire 108. Conférence ATEL 109. 6e anniversaire LAFO 110. Dîner de charité au bénéfice de la Fondation Kräizbierg 111. IRE : nouvelle réforme pour la profession de l’audit
LIFESTYLE
GUIDE
LEGAL
74. Francis Delaporte : portrait d’homme
ASSURANCE
76. Jean Elia (SOGELIFE) : transformer les contraintes en opportunités 78. Mathieu Vialette et Laurence Nicolet (Cardif Lux Vie) : employee benefits, l’alliance de l’humain et du digital
IT
80. Jean-Denis Diet et Sébastien Poggi (Victor Buck Services) : la dématérialisation à valeur probante
AVENTURE
86. Martin Fourcade : un mental en or 90. Hervé Lancelin (Galerie Hervé Lancelin) : transmettre l’art contemporain
111. Best addresses of Luxembourg
ANDY A LUXEMBOURG N° 21
est une revue éditée par BGS Crossmedia 50 rue Félix de Blochausen L-1243 Luxembourg. www.andyaluxembourg.com Tél. : (+352) 35 68 77 Éditeur : Jérôme Bloch, jbloch@360Crossmedia.com Tél. : (+352) 621 264 416 Rédacteur en chef : Patrick Sampaio, relations@360crossmedia.com Tél. : (+352) 35 68 77 Direction artistique : Franck Widling Publicité : 360Régie, Jerome Mack, care@360Crossmedia.com Tél. : (+352) 35 68 77 Tirage : 10 000 ex. Périodicité : trimestrielle Photo couverture : © Igor Khodzinskiy
Founding Member
Promoting Luxembourg
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© 360Crossmedia
Andy fête ses dix ans à New York avec une interview de Christo, une autre de Garry Kasparov et un reportage aux championnats du monde d’échecs. Autant de sources d’inspirations utiles pour relever les défis d’un monde de plus en plus changeant !
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Historic
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« Il a créé une collection d’œuvres d’art impressionnante, pour finalement la partager avec les générations à venir. »
L’HÉRITAGE DURABLE DE JEAN-PIERRE PESCATORE AU LUXEMBOURG JEAN-PIERRE PESCATORE ÉTAIT UN HOMME D’AFFAIRES FRANCO-LUXEMBOURGEOIS, COLLECTIONNEUR D’ART ET PHILANTHROPE DONT LA GÉNÉROSITÉ ET LA PASSION CONSTITUENT LES PILIERS DE LA FONDATION PESCATORE ET DU MUSÉE PESCATORE ÉPONYMES. NOUS REVENONS ICI SUR SA VIE, SES ŒUVRES, ET SON HÉRITAGE.
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impressionnante, principalement constituée de peintures néerlandaises du 17e siècle, d’œuvres françaises contemporaines représentant des scènes historiques, ainsi que des dessins et sculptures. L’ensemble de la collection fut finalement partagé avec les générations futures. LA FONDATION Après sa mort en 1855, en plus des legs effectués à ses huit nièces et neveux, Jean-Pierre Pescatore – dont la fortune était alors estimée à 15 millions de francs – a effectué deux donations considérables à sa ville natale, la Ville de Luxembourg : un legs de 500 000 francs pour la création d’une société caritative, ainsi que la donation de
©360Crossmedia/C.A.
L’HOMME Né au Luxembourg, Jean-Pierre Pescatore est devenu avec son frère un homme d’affaires incontournable dans l’industrie du tabac. Il quitta son pays natal en 1846, pour s’installer à Paris et prendre la nationalité française. Il s’est remarié après le décès de sa femme, qu’il avait épousée en 1821 dans une cérémonie civile en Espagne. En plus de ses activités, Pescatore assumait également des responsabilités politiques aux Pays-Bas. On peut dire que c’était un grand européen ! Passionné d’art (en plus de ses autres passions dont la collecte de plantes rares et l’élevage de chevaux), il a au fil des années accumulé une collection
statues, peintures, livres et autres œuvres d’art en provenance de ses deux propriétés françaises, le tout également évalué à 500 000 francs. En tant que philanthrope et patriote, Jean-Pierre Pescatore souhaitait créer une fondation afin d’aider les personnes les plus démunies de sa ville d’origine. Depuis sa mort, la Fondation Pescatore – dont le conseil d’administration,
qui depuis 1856 peut se targuer d’avoir eu le Ministre d’État Luxembourgeois ainsi que le chef du gouvernement en tant que présidents – a fourni des soins aux personnes âgées pendant plus d’un siècle, pour ensuite devenir un centre de repos situé au cœur de la Ville de Luxembourg, offrant des logements de haute qualité pour les personnes âgées de plus de 70 ans.
LE MUSÉE Malgré les dernières volontés de Jean-Pierre Pescatore expressément présentées dans son testament, des chamailleries familiales retardèrent la création de son musée éponyme. Les œuvres d’art furent à l’origine exposées au premier étage de la Marie de la ville, cependant cet emplacement devint rapidement controversé car apparemment contraire au bon fonctionnement
de l’activité administrative. Le Musée Pescatore, situé dans la Villa Vauban depuis 1953, abrite une collection d’œuvres d’art permanente incluant la centaine d’œuvres léguées par Pescatore lui-même ainsi que des œuvres additionnelles ajoutées au fil des années. Le Musée abrite
également des expositions temporaires. En tant que fervent défenseur du pouvoir de l’art, Jean-Pierre Pescatore rêvait de rendre ces œuvres accessibles au public : un rêve devenu réalité grâce à la Villa Vauban, où des milliers de visiteurs peuvent apprécier les collections.
D’INFOS
www.myofficialstory.com/jeanpierrepescatore www.fondation.lu
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Success
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Jérôme Bloch (360Crossmedia) :
CONSULTING, MODE D’EMPLOI
« Une mission de conseil permet de catalyser les bonnes idées. »
UNE INTERVIEW DE JÉRÔME BLOCH, CEO DE 360CROSSMEDIA, SOCIÉTÉ SPÉCIALISÉE DANS LE CONSEIL EN COMMUNICATION.
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bas et d’élargir le scope des missions de conseil. Au lieu de commander des micro-missions, les entreprises peuvent désormais lancer des programmes transversaux activables de manière modulaire. Cela constitue un véritable changement de paradigme. AU LUXEMBOURG, QUELLES SONT LES PRINCIPAUX BESOINS DANS LE DOMAINE DU CONSEIL? 360Crossmedia se spécialise dans des missions de conseil centrées sur la communication, mais ces dernières gravitent ces derniers temps souvent autour de 3 domaines : la régulation, la gestion du changement et l’optimisation des ventes ! Ce n’est pas étonnant
pour une place financière en pleine mutation. Les entreprises doivent – en plus des activités quotidiennes – intégrer sans cesse de nouvelles régulations et faire évoluer leur business modèle, notamment dans la banque privée. Les temps où les clients venaient d’eux mêmes au Luxembourg sont terminés : aujourd’hui, il faut aller les chercher partout dans le monde et les convaincre de choisir Luxembourg face à de nombreux concurrents.
©360Crossmedia/Y.R.
QUELLES SONT LES PRINCIPALES TENDANCES EN MATIÈRE DE CONSEIL ? J’en distingue trois principales, qui accompagnent simplement des tendances plus générales : 1. Le conseil devient plus collaboratif. Les temps où un expert venait livrer sa science comme un professeur d’université sont révolus : le développement des «Labs» permet une approche beaucoup plus collaborative. 2. Le digital s’affirme également comme un mode d’intervention de plus en plus répandu, notamment pour la collecte d’informations et le partage des délivrables. 3. Ces deux premiers éléments permettent de tirer les prix vers le
Jerôme Bloch, 360Crossmedia
QUELLES SONT LES CLÉS DE LA COMPÉTITIVITÉ D’UNE ENTREPRISE ? Pour rester compétitive,
une société a besoin de trois choses essentielles : innover, optimiser son fonctionnement et communiquer. De nos jours, ces éléments se heurtent souvent au manque de temps et de budget. L’intervention d’un conseiller externe permet de catalyser les bonnes idées, de définir un plan et de veiller à son application stricte, avec une mesure régulière de quelques KPI significatifs. Ce n’est pas compliqué, mais il faut le faire. En fonctionnant via des Labs de trois heures, nous réduisons le temps passé et augmentons l’efficacité de ces missions.
D’INFOS
www.360Crossmedia.com www.jeromebloch.com
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Cover story
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Christo :
L’ART DES « DÉLICATES PERTURBATIONS » CE NE SONT PAS DES « WRAPPERS ». ILS NE CRÉENT PAS « D’ÉVÉNEMENTS ». ILS REFUSENT LES PARTENARIATS. ALORS, EN QUOI CONSISTE LEUR ACTIVITÉ APRÈS TOUT ? UNE INTERVIEW DE CHRISTO RÉALISÉE À NEW-YORK. PAR JÉRÔME BLOCH
« Le monde peut vivre sans nos projets. Nous sommes les seuls à en avoir besoin. » © Wolfgang Volz
Christo
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Cover story
COMMENT DÉFINIRIEZVOUS VOTRE ART ? Jeanne-Claude et moi sommes des artistes visuels. Les peintres travaillent sur des surfaces planes ; les sculpteurs doivent travailler autour de l’espace créé par la sculpture. Nous, nous utilisons l’espace ! Mais lorsque nous travaillons à l’extérieur, nous nous rendons dans des endroits très réglementés et nous devons nous adapter aux décisions antérieures prises par les urbanistes, les architectes et les politiciens. En tant qu’artistes visuels, nous entrons dans cet espace et créons de délicates perturbations. Nous empruntons, nous n’inventons pas. PRENONS L’EXEMPLE DES « FLOATING PIERS », OÙ SE TROUVE L’ŒUVRE D’ART EXACTEMENT ? L’œuvre est le projet dans son entité ! Il commence toujours avec une « période d’étude » durant laquelle nous analysons le projet. Les gens essaient d’aider, d’autres tentent de nous arrêter et moi, je peins ! Heureusement, nous disposons de collectionneurs d’art partout à travers le monde désireux d’acheter ces peintures – certains d’entre eux en possèdent plus de 200 – nous permettant de demeurer financièrement indépendants et de développer le projet. Parfois, après des dizaines d’années de négociations, nous trouvons un terrain d’entente et réussissons à nous procurer l’autorisation nécessaire. Nous passons
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mètres : la profondeur du lac
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« Je suis allergique à la propagande. » Christo
cubes flottants
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ancres pesant 5,5 tonnes chacune ensuite à la « période de conception ». Nous recrutons une équipe d’experts, nous achetons ou produisons du matériel, puis nous passons aux choses sérieuses pendant les quatorze jours suivants ! Les gens peuvent venir apprécier l’expérience ! Il ne s’agit pas d’une performance, mais bien de quelque chose de nouveau à chaque fois, un voyage tout entier. Celui-ci commença par une envie simple et totalement inutile. Jeanne-Claude et moimême devions réaliser ce projet. Personne ne nous demanda de le faire. EN QUOI VOS PROJETS SONT-ILS SI UNIQUES ? Tout d’abord, nous ne faisons jamais deux fois la même chose. Nous développons des projets là où vivent les gens afin qu’ils puissent en comprendre l’importance. Il ne s’agit pas de projets abstraits. Nous concevons pour des sites particuliers : Pont Neuf, Central Park, le Reichstag. Peu d’artistes peuvent se vanter d’avoir battu Helmut Kohl, par exemple.
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tons each
mÈtres: la largeur des pontons
100 000
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mètres carrés de tissu
Ce dernier s’opposa au Reichstag pendant des années. Le projet subit trois refus. L’autorisation de commencer ne fut délivrée qu’après. Nous menâmes aussi un long combat contre Jacques Chirac à Paris et Giuliani à New York. Mais lorsque nous finissons par obtenir l’autorisation, nous collaborons avec d’énormes équipes d’avocats, d’ingénieurs et d’experts. L’important pour nous étant, sans nul doute, de vivre cette incroyable aventure avec une incroyable équipe d’individus !
COMMENT AVEZVOUS RENCONTRÉ JEANNE-CLAUDE ? Je suis à moitié Macédonien et mon père, lui, à moitié Tchèque et à moitié Bulgare. La liberté arriva avec le bloc communiste en 1957. Je rendais visite à des proches avant de m’échapper. J’entamai mes études à Vienne, puis les terminai à Paris. L’élève doit suivre un cursus de quatre ans en architecture, puis se spécialiser pour étudier l’art : je n’ai toujours pas choisi ma spécialité, mais je
sais dessiner et peindre. Je réalisai un portrait pour la mère de Jeanne-Claude. À cette époque, je vendais des choses diverses, mais c’était très difficile. Nous réalisâmes les barriques rue Visconti en 1962 ensemble et les choses continuèrent très naturellement. Nous allâmes en Australie, car un de nos collectionneurs vit là-bas. Il en va de même pour l’Italie, l’Allemagne et le Japon. Je pris soin de l’art et elle prit soin de se charger de tous les aspects liés à l’organisation. Ses remarques critiques
me manquent beaucoup, pas seulement au niveau artistique, mais également sur la façon de mettre les choses en œuvre. « FLOATING PIERS » EST VOTRE PREMIÈRE RÉALISATION SANS JEANNE-CLAUDE, DÉCÉDÉE EN 2009. Jeanne-Claude inventa ce concept avec moi de nombreuses années auparavant. Nous le menâmes presque à terme à Tokyo et en Argentine. Mais nous ne le finalisâmes jamais. Heureusement
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Cover story
EN TANT QU’ANCIEN MIGRANT ILLÉGAL, COMMENT PERCEVEZVOUS LES DISCUSSIONS ACTUELLES À LEUR SUJET ? Je me reconnais totalement. Je devais passer les frontières. La mauvaise époque. La troisième guerre mondiale pointait le bout de son nez. Le canal de Suez se faisait bombarder. J’y
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pense régulièrement. Je me souviens des évasions. Solidaire au moment de nous échapper, cela devient du chacun pour soi une fois dehors. Ma carte d’étudiant me permettait d’éviter les camps de réfugiés. Lorsque vous finissez au sein d’un de ces camps, leurs dirigeants vous envoient où ils veulent et quand ils le veulent. Les réfugiés ont toujours fait partie de ce monde, mais nous vivons des temps différents aujourd’hui. La communication conséquente réalisée autour de ces événements déclenche des mobilisations à plus grande échelle. Les migrants, plus instruits, possèdent encore leurs parents. Le contexte est très différent. COMMENT RÉUSSISSEZVOUS À VOUS DISPENSER D’AGENTS, DE SPONSORS ET DE BANQUES ? Nous n’avons jamais fait d’argent. Nous possédions uniquement ce bâtiment. Les banques refusaient de nous prêter de l’argent. Ainsi, le propriétaire nous prêta l’argent nécessaire pour lui acheter l’immeuble en 1973 ! Nous vivons très simplement. Tout l’argent va dans nos projets. Cela s’avère très risqué ! Ainsi, un réseau de personnes amoureuses de notre travail, disposé à acheter mes réalisations, est indispensable. Le modèle se révèle très durable, même lorsque les projets, comme le Reichstag, durent 25 ans. Les droits d’auteur et la marque nous appartiennent. Le but :
empêcher toute utilisation de quelconque image dans le monde capitaliste. Nous louons l’endroit : nous louions Central Park pour trois millions de dollars par exemple, garantissant un droit absolu du lieu. Pas de tournage, pas de voitures… L’Harvard Business School enseigne des cas : en 2007, le cas de Christo et JeanneClaude fut étudié ! Nous détenons une société de portefeuille et créons des filiales pour chaque projet. Cela nous permet d’établir une entreprise locale sur place. Les banques s’intéressent à l’art et à nos projets : nous pouvons utiliser mes œuvres comme garantie ! Notez : nous recyclons toujours tout. Après le « Gates », nous avons vendu 5 000 tonnes d’acier, deux tiers du poids de la Tour Eiffel. Il s’agit d’un arrangement capitaliste extrêmement normal. SUR QUOI TRAVAILLEZVOUS ACTUELLEMENT ? Nous avons toujours des projets en parallèle. Mme Madeleine Albright se charge de notre projet
« Mastaba ». Cette dernière détient une compagnie spécialisée dans ce genre d’activité. Nous la payons pour ça. « Over the river » pourrait obtenir le feu vert à tout moment. Notre investissement s’élève à quatorze millions de dollars et nous détenons l’autorisation, mais un litige est en cours. Nous louons la rivière 87 000 $ ! Nos archives resteront. Nous avons documenté nos œuvres avec d’énormes livres et des milliers d’éléments : films, tissus, dessins, et avec bien d’autres choses encore. Nous vendons l’exposition à des structures comme le Smithsonian, où cette archive demeurera éternellement. Comme vous vous en doutez, l’argent émanant de la vente de ces expositions contribuera au financement de notre prochain projet. Nous ne pensons jamais aux questions d’héritage. Je dis toujours : « les choses évoluent beaucoup en 500 ans. Regardez Vénus de Milo. Regardez les ruines ! ».
D’INFOS
www.myofficialstory.com/christo www.christojeanneclaude.net
« Dix-sept heures par jour, pas de vacances : vous le ferez. Il est plus difficile de savoir quoi faire. » Jeanne-Claude
The Floating Piers (Project for Lake Iseo, Italy) Drawing 2014 65 x 15” and 65 x 42” (165 x 38 cm and 165 x 106.6 cm) Pencil, charcoal, pastel, wax crayon, enamel paint, cut-out photographs by Wolfgang Volz, topographic map, fabric sample and tape
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André Grossmann © 2014 Christo
d’ailleurs, car la technologie n’était pas assez performante pour un tel projet au cours des années 90. Seul l’Italie disposait du potentiel nécessaire pour voir ce projet aboutir : dans quel autre pays du monde obtenez-vous l’autorisation de faire marcher 80 000 personnes par jour sur un ponton flottant sans clôture, lorsque le lac mesure 90 mètres de profondeur ! En 2014, je me rendis en Allemagne pour recevoir un prix et je rencontrai le Président du lac – le neveu de Nabokov – un défenseur du projet. C’était très inhabituel. Une question de chance ! Il s’agissait encore d’un projet difficile : il fallut installer 200 ancres de 5,5 tonnes chacune, 220 000 cubes flottants et 100 000 mètres carrés de tissu. Nous disposions également d’un éclairage spécial venant du territoire américain. Tout fonctionna très bien. L’élaboration du ponton fut dirigée par une direction très stricte ; aspect apprécié de chacun. Tout sera enlevé d’ici la fin du mois d’octobre.
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Association
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« Zesummen Ennerwee : ouvrir son cœur plutôt que son portefeuille. » Lucien Emringer
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Rotary :
ZESUMMEN ENNERWEE FÊTE SES 35 ANS
© DR
PARMI LES NOMBREUSES ACTIONS ORGANISÉES PAR LES CLUBS DU ROTARY À LUXEMBOURG, ZESUMMEN ENNERWEE OCCUPE UNE PLACE PARTICULIÈRE. CETTE JOURNÉE DE PARTAGE FÊTE D’AILLEURS SES 35 ANS : REPORTAGE.
© 360Crossmedia/B.J.
HANDICAP ET PARTAGE Le concept de ce projet peut se résumer en quelques mots : les rotariens se mettent bénévolement au service de personnes en situation de handicap durant une journée entière. Ils les retrouvent à Mersch, les conduisent sur de nombreuses activités, mettent le couvert, cuisinent pour eux, assurent le service et rangent tout ! L’initiative de la manifestation fut prise à l’origine par le Rotary Club « Horizon ». Au début, la bonne volonté des bénévoles fut un peu refroidie par les réticences des professionnels chargés de l’encadrement des personnes souffrant de handicap. Ils déconseillaient cette
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action en opposant à de bonnes intentions une maîtrise nécessaire pour déplacer et divertir leurs patients. Le fondateur du projet, Lucien Emringer fit preuve de persévérance ! « Je voulais que les gens ouvrent pour une journée leur cœur plutôt que leur portefeuille ! ». Dès la première édition, le succès fut au rendez-vous. DES ACTIVITÉS FÉÉRIQUES Pour la 35e édition, sept activités furent proposées : un tour de bateau sur la Moselle, une promenade à cheval ou en calèche, une virée dans des voitures anciennes conduites par les rotariens, un vol en avion, une balade en moto, un tour de
tracteur. Les policiers grand-ducaux sécurisent les activités à risque et les rotariens partagent des moments d’amitiés avec les enfants. À la fin de la journée, tous se retrouvent à Irbecht pour une grande soirée animée par le légendaire Fausti, dont l’énergie assure depuis des années une ambiance électrique et une piste de danse fournie. Cette action représente parfaitement l’implication et l’engagement des rotariens dont les dons financiers réguliers sont étroitement liés à des actions menées sur le terrain.
LE ROTARY AU LUXEMBOURG ET À L’INTERNATIONAL Fondée en 1905 à Chicago par le visionnaire Paul Harris, un avocat immigré qui souhaitait se mettre au service de sa communauté et développer son réseau, le Rotary rassemble aujourd’hui 1,2 millions d’hommes et de femmes dans plus de 35 000 clubs. La vision initiale de son fondateur reste intacte : « échanger des idées, créer des liens sincères et durables, passer à l’action ». Au Luxembourg, le Rotary compte 850 membres répartis en 14 clubs.
D’INFOS
www.myofficialstory.com/rotary www.rotary.lu
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Association
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Max Meyer et Olivier Massart (ADA) :
RETOUR AUX SOURCES DU MÉTIER DU CRÉDIT
« Quand la structure formelle s’effondre, l’ économie informelle s’affirme. »
100+
Formations dans le monde
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millions d’euros : Portefeuille de LMDF sous gestion par ADA
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millions d’euros dans 10 pays : ortefeuille de LMDF investi sur conseil de ADA
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LE SENS DU TERRAIN L’ONG ADA est créée en 1994. Max Meyer rejoint l’aventure dès 1996 comme membre du conseil et trésorier – en parallèle avec ses activités de consultant financier et trésorier d’entreprise – avant de briguer la présidence en 2015. Olivier Massart quant à lui, a travaillé pour le réseau microfinance de l’Aga Khan où il s’occupait de l’Afrique, mais il a également créé des institutions en Afghanistan à une époque où le chaos régnait dans le pays : celle de Tora Bora ! Il rejoint ADA en 2013 et en prend la direction deux ans plus
© DR
RENCONTRE AVEC DEUX HOMMES DE TERRAIN : MAX MEYER, PRÉSIDENT DE ADA ET OLIVIER MASSART, SON DIRECTEUR. ENSEMBLE, ILS DÉVELOPPENT LES ACTIVITÉS DE ADA, DONT LA MICROFINANCE, MAIS PAS UNIQUEMENT.
tard. Les deux hommes partagent un sens aigu du terrain, détaillant les dispositifs dans chaque pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud comme s’ils venaient de rentrer d’une visite des projets sur place. L’association fonctionne à plein régime et conseille le fonds LMDF (Luxembourg Microfinance and Development Fund) un fonds d’investissement luxembourgeois initié par ADA. Fin décembre 2015, ADA gérait un portefeuille sous gestion de 35 IMF, pour un volume de 17,3
millions d’euros, réparties dans 17 pays, en Asie, en Afrique et en Amérique latine. MISSIONS DE ADA ADA se fixe deux objectifs : tout d’abord donner les moyens à ceux qui ont une âme d’entrepreneur de démarrer leur activité en contractant un prêt allant de 25 € à 1 000 € selon les pays et les cas. Mais l’association apporte également un appui technique aux entrepreneurs pour les aider à développer leurs
compétences, gérer leur micro-entreprise et ainsi créer des emplois. La grande majorité des prêts sont remboursés et des milliers d’emplois doivent aujourd’hui leur création à ce dispositif. Les femmes notamment sont très actives et certaines connaissent des réussites importantes, comme ces « Mama Benz » à Lomé, au Togo, reconnaissable à la belle voiture allemande que le fruit de leur travail leur a permis d’acheter. ADA collabore également avec certains Etats pour les aider à définir le cadre
réglementaire et assure des formations. Au Laos, la Banque Centrale a rendu certaines d’entre elles obligatoires pour ses employés ! VALEUR AJOUTÉE 22 ans après sa création, ADA se trouve au centre d’un écosystème d’associations regroupées sous le même toit rue Glesener. Le Luxembourg Microfinance and Development Fund, la European Microfinance Platform, le Microinsurance Network, InFine et
Microlux ! Chacun couvre une partie de la chaîne de microfinance pour permettre au Luxembourg de rayonner à l’international sous le patronage de son Altesse la Grande Duchesse Maria-Teresa et en s’appuyant sur des partenaires locaux comme le Rotary Luxembourg. La microfinance présente la particularité de fonctionner très bien,
même en cas de crise économique, politique et financière; une question de survie sans doute. Quand la structure formelle s’effondre, l’économie informelle s’affirme. Dans certaines zones, la concurrence entre les associations crée des risques d’abus, notamment au Cambodge où des cas de surendettement ont été relevés. La ligne de conduite de ADA est claire : « Financer le travail, l’initiative, l’outil, mais jamais le crédit à la consommation ». Tous les efforts se concentrent sur le long terme, ou comment faire briller partout dans le monde l’image du Luxembourg en redonnant ses lettres de noblesses au métier du crédit.
D’INFOS
www.myofficialstory.com/ada http://www.ada-microfinance.org
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Reportage
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World Chess Championship 2016 :
NAISSANCE D’UN SPORT GLOBAL? ANDY A LUXEMBOURG #21
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UN REPORTAGE À NEW YORK DE JÉRÔME BLOCH À L’OCCASION DU CHAMPIONNAT DU MONDE D’ÉCHECS ENTRE LE NORVÉGIEN MAGNUS CARLSEN - NUMÉRO 1 MONDIAL - ET SERGEY KARJAKIN, LE PRODIGE RUSSE.
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Reportage
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Echecs :
le modèle norvégien MADS STOSTAD, JOURNALISTE SUR LA CHAÎNE PUBLIQUE NRK, EXPLIQUE COMMENT LA NORVÈGE A RENDU LES ÉCHECS POPULAIRES.
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CARLSEN - KARJAKIN Sur le papier, l’affiche avait tout pour plaire et elle a plu. Magnus Carlsen, le champion incontesté depuis quelques années est une superstar adulée dans son pays, la Norvège, et au-delà. Sergey Karjakin, plus jeune Grand Maître de l’histoire à l’âge de douze
Sergey Karjakin a résisté à Magnus Carlsen jusqu’aux play-offs.
Les photos étaient autorisées pendant 5 minutes en début de partie.
ans ne cache pas son admiration pour Vladimir Putin. Un affrontement qui rappelle un peu le duel des titans de 1972 en pleine guerre froide : Bobby Fischer contre Boris Spassky. Beaucoup anticipaient une partie de plaisir pour le Norvégien mais ce fut loin d’être le cas. Après sept parties nulles obtenues par le Russe au prix d’une défense souvent héroïque, Carlsen attaqua trop lors de la 8e partie et perdit son premier point en laissant des failles dans sa défense.
Il parvint à rétablir l’égalité à la 10e partie et fila délibérément vers le tiebreak. Durant les 4 parties rapides, il passe à un cheveu de la victoire à la 2e partie mais Karjakin obtint un « pat ». Egalité. Magnus semblait perdre ses nerfs : il gagna les deux parties suivantes ! La marque d’un grand champion. PROCHAIN COUP ? Agon n’a au final rien à se reprocher. Son CEO, Ilya Merenzon a un plan très clair (Voir notre interview dans l’encadré) mais
vendre des abonnements vidéo payant, du merchandising et des contrats lucratifs avec des marques internationales prend du temps. C’est d’ailleurs Peter Thiel, l’entrepreneur de Paypal, facebook et Palantir qui fut invité à jouer le premier coup du dernier jour. Excellent joueur luimême, il a écrit un livre avec Kasparov et pourrait devenir un excellent ambassadeur du jeu dans la silicon valley, voire même un investisseur. Cet événement pourrait être le premier coup d’une série permettant aux échecs de rattraper le retard pris sur d’autres sports alternatifs comme le poker ou les jeux vidéos, mais pour atteindre cet objectif, il faudra d’abord lancer deux grands chantiers : 1. Mettre en place une gouvernance digne de ce nom à la FIDE et la débarrasser des soupçons de corruption qui
planent sur elle. 2. Revoir le format du championnat pour le rendre plus « prédictible ». La nuée de journalistes présents à New York lors du TieBreak a démontré que la presse veut bien envoyer un journaliste couvrir les échecs si elle a la certitude de le voir ramener une belle histoire. UN GAGNANT PAR JOUR Une des idées phares pour développer les échecs consiste à mettre en place un format déterminant un gagnant par jour, afin de garantir à la presse et au grand public une narration palpitante du tournoi. Ainsi, il serait possible d’organiser après toute partie nulle un départage lors d’une partie rapide (25 mn), puis d’un blitz (5 mn) et même un Bullet (1 mn) si nécessaire. Une victoire en partie classique vaudrait plus de points qu’une victoire
Ceci a permis aux échecs de s’intégrer dans notre tradition de « Slow TV ». Nous retransmettons également une croisière, un voyage en train et même… une cheminée !
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au football peuvent être commentés sans montrer les images des joueurs et la justice estime que « les déplacements des pièces n’appartiennent à personne ! ». Enfin, ce sport présente de grands problèmes au niveau de l’action. Les joueurs mettent parfois 20 minutes pour décider un coup ; 10 parties sur 12 se sont soldées par un match nul ; personne n’a connu le jour décisif avant la fin de la douzième partie et la partie 12 sensée être la plus dramatique s’est soldée par un non-match de quelques minutes. L’organisateur a dû offrir des billets gratuits pour le tie-break organisé 2 jours plus tard aux visiteurs ayant payé plusieurs centaines de dollars pour le précieux sésame.
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NEW YORK - NEW YORK Agon limited, la société titulaire des droits de la coupe du monde d’échecs et partenaire de la Fédération Internationale d’Echecs (FIDE) n’a pas la partie facile. Elle investit lourdement en organisant le championnat du monde à New York à deux pas du Pont de Brooklyn, mais doit se battre contre trois facteurs négatif. D’abord la FIDE et son sulfureux Président – Kirsan Ilyumzhinov – fonctionne comme une sorte de FIFA – époque Sepp Blatter – en pire, ce qui explique le faible attrait que la compétition a rencontré auprès des sponsors et l’absence de superstars comme Garry Kasparov sur le site à New York. Ensuite, Agon invente un nouveau business model et doit affronter dans les différents tribunaux des sites populaires comme Chess24.com pour les empêcher de retransmettre les coups en direct et s’assurer l’exclusivité de la retransmission de l’événement, sans succès : les échecs, contrairement
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Peter Thiel a assisté à la dernière journée.
Pour réaliser le succès des échecs en Norvège, vous devez réaliser que des centaines de milliers de personnes ont regardé le championnat après minuit, dans un pays de 5 millions d’habitants. Voici notre méthode : 1 L’émission fonctionne comme un talk show interrompu par un gong à chaque coup 2 Le plateau rassemble une animatrice non spécialiste d’échecs, un invité, une célébrité, un expert 3 L’expert n’utilise pas d’ordinateur pour rester simple lors de ses analyses 4 Une jauge dramatise l’action en évaluant le score à tout moment 5 Les sites internet publient des articles à sensation
en partie rapide, mais le public et les sponsors en auraient pour leur argent. D’autres Grands-Maîtres proposent également d’obliger les joueurs à utiliser une grande variété d’ouvertures pendant le tournoi pour éviter de voir des parties identiques se répéter. Les plus créatifs veulent rendre le jeu plus palpitant en demandant
aux joueurs de deviner le prochain coup de leur adversaire, un peu comme au poker, où les spectateurs voient les cartes de joueurs. L’enjeu est de taille : Magnus Carlsen vient de remporter 660 000 dollars alors que le dernier gagnant du World Series of Poker à Las Vegas a empoché 8 millions de dollars !
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Reportage
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Ilya Merenzon (Agon) :
UN SPORT À PLUSIEURS MILLIONS DE DOLLARS?
changements à réaliser pour globaliser les échecs 1
UNE INTERVIEW D’ILYA MERENZON, LE PDG D’AGON LIMITED, L’ORGANISATEUR DU CHAMPIONNAT DU MONDE.
« Les échecs peuvent devenir un sport populaire avec un fort potentiel de développement économique. » Ilya Merenzon
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Magnus Carlsen a réussi à défendre son titre pour la deuxième fois lors des play-offs.
jusqu’à la télévision et la toile. La NRK, la télévision nationale norvégienne a rendu les choses intéressantes également. Un film sur Carlsen a été réalisé. De mon point de vue, l’avenir des échecs est prometteur. Il suffit de tirer parti de ces éléments et d’enrichir le tout avec des fonctionnalités intéressantes comme la 3D. VOTRE ENTREPRISE, AGON, TENTE DE TRANSFORMER LES ÉCHECS EN UN SPORT MONDIAL. QUEL EST VOTRE SENTIMENT APRÈS CES DIX TOURS ? Nous diffusons en direct seulement depuis dix tours. Il s’agit d’un modèle d’entreprise totalement
nouveau dans le milieu des échecs. Le retour est incroyable. Le nombre d’abonnés dépasse toutes nos espérances. VOUS DISPOSEZ DE DEUX SPONSORS UNIQUEMENT. D’AUTRES GRANDES ENTREPRISES, COMME LES BANQUES OU LES VENDEURS DE BOISSONS, NE SERAIENT-ELLES PAS INTÉRESSÉES ? Le but de cet événement à New-York consistait à présenter notre sport aux marques mondiales. Nous disposons désormais de chiffres. La couverture médiatique est énorme. Le nombre d’individus potentiellement touchés s’élève à 1,2 milliard ;
dépassant largement les prévisions. Ce chiffre est comparable à ceux d’autres événements sportifs majeurs comme le Superbowl. Les échecs, eux, se hissent à une échelle internationale. PERSONNE N’AIME REGARDER HUIT MATCHES NULS AU FOOTBALL. LES ÉCHECS NE DEVRAIENT-ILS PAS S’ADAPTER AU MONDE ACTUEL EN EXÉCUTANT UN TIE-BREAK À LA FIN DE CHAQUE MATCH NUL PAR EXEMPLE, DE LA MÊME MANIÈRE QU’AU TENNIS ? Les échecs sont le résultat d’un mélange entre le jeu d’ordinateur, le prix Nobel et la démarche
consistant à se rendre à l’église. Modifier la tradition revient à changer la religion. Les joueurs et autres personnes impliquées devront faire des efforts pour nous donner la possibilité d’améliorer nos formats. PARLEZ-NOUS DE LA VISION À LONG TERME D’AGON. De notre point de vue, les échecs peuvent devenir un sport populaire avec un fort potentiel de developpement économique. Nous pensons « service à la carte », « droits
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LES ÉCHECS SONT L’UN DES JEUX LES PLUS JOUÉS AU MONDE. CEPENDANT, À L’INVERSE DE CERTAINS SPORTS ALTERNATIFS COMME LE POKER OU MÊME LES JEUX VIDÉO, ILS SEMBLENT SOUS-DÉVELOPPÉS. POURQUOI ? Gardez à l’esprit que l’évolution du monde des échecs date seulement de deux ans. La popularité de ce sport se révèle plus importante à l’heure actuelle qu’au temps de Spassky-Fisher. Pourquoi ? Car, les échecs s’adaptent parfaitement aux smartphones. Plus d’un milliard de téléphones disposent désormais d’un jeu d’échecs. Magnus Carlsen est devenu une star. Les écoles de nombreux pays enseignent les échecs. L’âge moyen est passé de quarante à vingt ans. L’âge des deux champions : 25 et 26 ans. Le poker s’est frayé son chemin
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G ouvernance : rendre la gouvernance de la FIDE moins opaque pour permettre des partenariats avec des marque internationales. S core : modifier le format du championnat pour déterminer 1 gagnant par jour en organisant des départages en cas de partie nulles. (En partie rapide, blitz et finalement bullet). Cela permettra de fournir une narration plus dynamique à la presse. T V : rendre le jeu plus télégénique, en demandant par exemple aux joueurs de « deviner » le prochain coup de leur adversaire.
médiatiques », « hospitalité », « marchandisage », « événements hors-site » et ainsi de suite. PARLEZ-NOUS DE VOTRE PARCOURS. En tant qu’économiste, ma mission consistait à travailler avec l’information et à comprendre comment elle impactait les marchés. Je détenais une agence de relations publiques. Son but : aider les grandes entreprises à structurer leurs informations, lors d’introductions en bourse par exemple.
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DOSSIER SPECIAL
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LE LUXEMBOURG EN MUTATION
Daniel Siepmann & Cédric Jauquet (Credit Suisse) :
AU CŒUR DE LA STRATEGIE
STRATÉGIE Initialement focalisé sur l’administration et la gestion dépositaire de nos fonds Credit Suisse Asset Management, Credit Suisse Investor Services a depuis étendu son offre aux clients tiers en développant sa plateforme Luxembourgeoise comme centre de compétence pour les fonds paneuropéens, et administre aujourd’hui plus de CHF 260bn d’actifs. Dans le but de répondre aux attentes de l’industrie principalement liées aux obligations réglementaires, aux développements constants des besoins de nos clients, et bien évidemment au développement de notre activité sur la clientèle tiers, Credit Suisse Investor Services a décidé de renforcer sa capacité de services au
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travers de ses activités d’administration de fonds dans les domaines des fonds de capitalrisque, immobiliers et d’infrastructure. CLIENTÈLE Credit Suisse Investor Services sert aujourd’hui une clientèle particulièrement diversifiée, comprenant des gestionnaires d’actifs alternatifs reconnus, des gestionnaires d’actifs globaux, des institutions financières, des family offices, des conseillers en gestion de patrimoine ou plus directement, un large éventail de clients fortunés. Notre philosophie de service dérive directement de notre ADN banque privée Suisse, disposant d’environnements informatiques et opérationnels robustes,
de collaborateurs dédiés et expérimentés, le tout supporté par un management attentif et engagé. Notre approche est de délivrer à nos clients des solutions sur mesure tout en nous alignant sur les meilleures pratiques de marché. MODÈLE OPÉRATIONNEL En plus de la mise en place d’un département dédié aux fonds d’investissement alternatifs, un nouveau modèle opérationnel a été développé pour supporter le déploiement de notre stratégie. Nous offrons à nos clients une plateforme opérationnelle complète (« one-stopshop solution ») en les accompagnant de la structuration de leur projet à son implémentation,
offrant des services de gestion (via notre société de gestion de fonds de tiers), d’administration centrale, de comptabilité de société ainsi que de déclarations fiscales (ex : TVA, Corporate Income Tax) dans la plupart des juridictions importantes. Nous avons établi des liens avec plusieurs partenaires fiables et expérimentés qui peuvent assister nos équipes ou directement celles de nos clients tout au long du processus opérationnel et de notre chaine valeur. Une équipe d’experts dédiée s’occupe de l’administration de structures à investissements directs ou indirects, d’actifs « private equity », « real estate », « infrastructure » ou autres tels que les fonds de dettes, la finance islamique, … Le tout
Cédric Jauquet, Head Private Equity & Real Estate
supporté et supervisé par des gestionnaires clients assignés à chaque structure et garantissant un point de contact unique pour nos clients. PLATEFORME INFORMATIQUE Dans le but de supporter la croissance de ce business exigeant, d’importants investissements ont été réalisés dans le développement de notre plateforme informatique. Credit Suisse utilise des systèmes informatiques éprouvés et robustes pour son activité journalière : Multifonds pour l’administration de
fonds à investissements mixtes et Investran pour l’administration de ses structures « private equity ». La supervision de portefeuille (par exemple : performance et structure par industrie et région) des sociétés cibles pour les fonds de fonds « private equity » a été développée et automatisée et est à présent disponible pour nos clients. Notre dernier développement a été l’implémentation d’une interface internet pour nos clients et gestionnaires de portefeuilles. Cette solution « e-room »
Daniel Siepmann, Chief Executive Officer
fournit un accès direct aux informations légales et financières des structures administrées telles que les avis d’appels de fonds, de distribution, les états d’investissement de chaque investisseur, les balances de comptes, les portefeuilles d’investissements, les états financiers ou autres documents, le tout hébergé auprès de notre PFS à Luxembourg dans un environnement intégralement sécurisé.
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CETTE ANNÉE, CREDIT SUISSE FÊTE SON 160E ANNIVERSAIRE. AU COURS DE SON HISTOIRE, L’ESPRIT D’ENTREPRISE ET LA PROXIMITÉ AVEC SA CLIENTÈLE ONT TOUJOURS ÉTÉ DES ÉLÉMENTS CLÉS DE SON SUCCÈS. A LUXEMBOURG DEPUIS 1974, CREDIT SUISSE A CRÉÉ UN SAVOIR-FAIRE INCONTESTÉ DANS LES DOMAINES DE LA BANQUE PRIVÉE ET DES SERVICES AUX INVESTISSEURS, SE PLAÇANT AUJOURD’HUI PARMI LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA PLACE.
NOTRE ENGAGEMENT AU DÉVELOPPEMENT DU MARCHÉ Depuis plusieurs années, Credit Suisse Investor Services soutient les principales associations du marché dans le domaine des fonds alternatifs tels que l’ALFI, LPEA, LuxREAL et contribue activement à plusieurs comités, partageant ainsi nos expériences, nos idées et nos pratiques de marché.
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DOSSIER SPECIAL
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LE LUXEMBOURG EN MUTATION
Jan Vanhoutte et Charles-Alexandre Houillon (Vistra Fund Management S.A.) :
UNE LICENCE POUR CROÎTRE
VOUS AVEZ OBTENU LA LICENCE AIFM EN AOÛT 2016. QU’EST-CE QUE CELA CHANGE POUR VOS CLIENTS ET POUR VOTRE FIRME ? Jan Vanhoutte : Vistra étant spécialisé dans les véhicules alternatifs, l’obtention de cette licence constitue pour nous un développement majeur, mais naturel. Nous sommes désormais capables de servir un client, du fonds jusqu’aux investissements. Dans le cas d’un fonds immobilier actif en Allemagne par exemple, notre AIFM gère le fonds, nous assurons l’administration centrale, nous prenons en charge le rôle de dépositaire avec notre licence de dépositaire d’actifs nonfinanciers, nous gérons les SPV luxembourgeoises et allemandes via notre réseau et nous assurons enfin la gestion de la propriété via Vistra
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Allemagne. Peu d’acteurs sont capables d’assurer ces services sur toute la chaîne de valeur. Avec des bureaux dans 41 juridictions, nous appliquons ce modèle partout dans le monde. La demande s’avère particulièrement forte en Europe, en Asie et aux Etats-Unis. Charles-Alexandre Houillon : Cette évolution reflète les besoins de nos clients recherchant un chef d’orchestre pour coordonner leur stratégie. L’architecture ouverte de Vistra leur permet de trouver chez nous une solution « plug & play » permettant d’intégrer à leur fonds les trois fonctions ensemble (AIFM, administration centrale, dépositaire) ou si les clients disposent déjà d’un prestataire établi, ils peuvent accéder à un ou plusieurs services à la carte.
COMMENT VOTRE FIRME RAYONNET-ELLE AUTOUR DU GLOBE À PARTIR DE LUXEMBOURG ? J.V : Grâce au maillage de notre réseau, nous recevons des recommandations du monde entier. Je peux citer l’exemple d’un gestionnaire basé à Singapour qui distribue déjà son fonds en Asie et souhaite accéder au marché européen. Avec par exemple le fonds d’investissement alternatif réservé, nous pouvons créer un fonds parallèle au Luxembourg et lui permettre d’être opérationnel dans les pays de son choix en Europe en quelques semaines. C-A H : En marge de ces éléments, nous sommes très attentifs à l’extension du passeport européen aux pays tiers qui, in fine, mènera à la disparition des régimes nationaux
« Nous sommes désormais capables de servir un client, du fonds jusqu’aux investissements. » Jan Vanhoutte
De gauche à droite, Jan Vanhoutte & Charles-Alexandre Houillon.
de placements privés des pays concernés courant 2018. COMMENT LE LUXEMBOURG EN GÉNÉRAL ET VISTRA EN PARTICULIER VONT-ILS RESTER COMPÉTITIFS ? C-A H : Dans l’industrie des UCITS, le marché a atteint une certaine maturité. Le levier de croissance aujourd’hui, c’est l’AIFM. La demande des clients « High Net Worth » et des « Ultra High Net Worth » s’oriente majoritairement vers l’alternatif. De plus, cette
classe d’actifs cible aussi les investisseurs et clients institutionnels ou professionnels disposant actuellement d’importantes réserves de liquidités à investir. J.V : En effet, il y a d’importantes réserves de liquidités disponibles et cherchant à être investies, entre autres, du fait des taux d’intérêts négatifs appliqués par les banques. Les avoirs alternatifs semblent être
des valeurs de choix pour les gestionnaires et les investisseurs. On notera à ce titre le succès croissant de nouveaux types de fonds tels que les fonds de dettes pour se convaincre que l’alternatif a de beaux jours devant lui. Cela dit, les fondamentaux s’appliquent : il faut être très réactif, compétitif au niveau des prix et surtout à l’écoute des besoins changeants des différents types de clients.
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L’OBTENTION D’UNE LICENCE AIFM PERMET À VISTRA DE POURSUIVRE SON DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL. UNE INTERVIEW DE JAN VANHOUTTE ET CHARLES-ALEXANDRE HOUILLON.
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« Nous sommes la “banque d’un monde qui change”, mais il change de plus en plus vite ! »
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Frédéric Perard, Directeur Général de BNP Paribas Securities Services Luxembourg
Frédéric Perard - Christian Keup (BNP Paribas Securities Services) :
LA DYNAMIQUE DU CHANGEMENT
FRÉDÉRIC PERARD, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE BNP PARIBAS SECURITIES SERVICES LUXEMBOURG ET CHRISTIAN KEUP, RESPONSABLE FONCTIONS, NOUS REÇOIVENT DANS LEUR NOUVEAU BÂTIMENT POUR FAIRE LE POINT SUR LES NOUVELLES PERSPECTIVES DE LEUR FIRME. COMMENT ANALYSEZVOUS LES RÉCENTES ÉVOLUTIONS ÉCONOMIQUES POUR UNE SOCIÉTÉ COMME LA VÔTRE ? Le Luxembourg reste un endroit stratégique qui bénéficie de surcroît d’une forte traction. La dernière étude Monterey
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Insight place BNP Paribas Securities Services en 2e place comme « administrateur » et en 3e place pour le « custody ». Cette reconnaissance internationale constitue une clé essentielle pour développer nos activités de services aux fonds et dans ce contexte, notre
emménagement dans ce nouvel immeuble matérialise notre passage dans une nouvelle dimension. QUELS SONT LES CHANGEMENTS AUXQUELS VOUS DEVEZ FAIRE FACE ? La devise de notre
banque, c’est d’être la « banque d’un monde qui change », mais il change de plus en plus vite ! Au niveau de nos équipes, nous faisons évoluer les profils en misant sur des postes de « client facing » qui remplacent progressivement les postes de production du
passé. Ce renforcement des compétences permettra au Luxembourg de préserver sa compétitivité. De nouvelles classes d’actifs se développent également : le Private Equity, le Real Estate, les Loan Funds peuvent attirer des institutionnels asiatiques habitués à se tourner vers d’autres places financières pour ce type de produits. Un nouveau produit comme le « Reserved Alternative Investment Fund » (RAIF) - un fonds non régulé mais contrôlé par un Alternative Investment Manager (AIM) luimême supervisé par la CSSF - a beaucoup de vertus, surtout dans un pays comme le
Luxembourg réputé pour son côté stable à tous les niveaux. Bref, notre volonté reste d’être fort ici. Nous continuons à nous développer au Luxembourg dans tous nos métiers, de manière intégrée car beaucoup de clients transfèrent leurs activités au Grand-Duché. Le défi principal consiste à ne pas rater le virage digital. Notre groupe travaille activement sur la Blockchain par exemple. Cette technologie aura sans doute un impact sur les besoins d’une entreprise comme la
nôtre. Au niveau du pays, les décideurs doivent faire évoluer les infrastructures - écoles, logements - et les formalités pour faciliter la venue de nouveaux collaborateurs très qualifiés. DANS CE CONTEXTE, QUE VOUS APPORTE LE NOUVEAU BÂTIMENT ? Nous avons mis en place le « New way of working »
dans les nouveaux immeubles qui favorisent une meilleure qualité de vie au bureau. Chaque étage a été aménagé avec des lieux de rencontre, et le couloir intérieur reliant les 2 bâtiments - qui comprend 4 lieux de restauration - permet une véritable fertilisation entre les différentes entités. Il est par exemple possible d’improviser des réunions autour d’un café. Seuls 10 bureaux fermés subsistent pour 1 200 personnes et ceux-ci deviennent des salles de réunions quand leurs occupants sont absents. Nos employés bénéficient d’une conciergerie, d’une salle de sport avec vestiaire et peuvent participer aux activités du cercle amical et sportif de BGL BNP Paribas. Pour la petite histoire, nous devons louer le pragmatisme du Ministère du Développement durable et des Infrastructures : lorsque nos employés ont réalisé qu’ils perdaient du temps pour rallier le Kirchberg, nous avons mis en place des bus qui partent du Centre douanier, passent par la gare et desservent le Kirchberg en 15 minutes à peine. Avec 34 000 personnes transportées en 6 mois, des discussions sont à présent ouvertes avec le Ministère pour en faire une ligne régulière !
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DOSSIER SPECIAL
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LE LUXEMBOURG EN MUTATION
Marco Siero (Northern Trust) :
POURQUOI CHOISIR LE LUXEMBOURG POUR LES FONDS ALTERNATIFS ? LE LUXEMBOURG EST EN PREMIÈRE LIGNE AFIN DE SOUTENIR L’APPÉTIT CROISSANT POUR LES FONDS D’INVESTISSEMENT ALTERNATIFS. LE DIRECTEUR DES VENTES DE NORTHERN TRUST MARCO SIERO ÉVOQUE LES ÉLÉMENTS QUI AIDENT LE LUXEMBOURG À PROGRESSER DANS CE SECTEUR. POURQUOI LES FONDS D’INVESTISSEMENT ALTERNATIFS SONTILS DEVENUS AUSSI POPULAIRES ? Les investisseurs se tournent de plus en plus vers les investissements alternatifs lorsqu’ils cherchent des rendements plus élevés, compte-tenu du contexte économique actuel où la croissance est en berne et les taux d’intérêt très bas. Pour illustrer ces propos, nous notons que lors d’un évènement récent organisé par
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Northern Trust, plus de 80 % des investisseurs institutionnels s’attendaient à ce que les allocations vers les investissements alternatifs augmentent durant les cinq dernières années*, avec en tête le capital privé et les infrastructures. L’avènement des nouvelles régulations, telles que les AIFMD, ont amélioré la transparence et la gestion des risques, ce qui rend les investissements alternatifs plus attrayants que jamais pour les investisseurs institutionnels.
COMMENT LE LUXEMBOURG ACCOMPAGNE-T-IL CETTE TENDANCE ? Le Luxembourg offre des services complets et des opportunités structurantes afin d’aider le secteur des fonds d’investissements alternatifs. Il a joué un rôle clé dans le développement de l’AIFMD, qui pour la première fois introduit une structure à l’échelle européenne pour la gestion de ces fonds. Par conséquent, les fonds d’investissement alternatifs peuvent au Luxembourg bénéficier d’un dispositif passeport (Similaire à celui du UCITS), qui a eu énormément de succès dans le soutien des gestionnaires de fonds traditionnels visant à faire progresser leur panel d’investisseurs à travers 70 pays. Le Reserved Alternative Investment Fund (RAIF) est le dernier outil développé au Luxembourg pour le secteur de l’investissement alternatif, dont la caractéristique principale est d’atteindre le marché à une plus grande vitesse, et ce à travers une structure familière pour les promoteurs et investisseurs. QUEL EN A ÉTÉ L’IMPACT JUSQU’À AUJOURD’HUI ? Le Luxembourg est monté au créneau sur des secteurs alternatifs clés – l’immobilier, le capital privé et les fonds
De gauche à droite, Steve David, Country Head de Northern Trust, Luxembourg & Marco Siero, Senior Sales Representative, Northern Trust.
d’investissement – qui enregistrent tous d’excellentes performances. En ce qui nous concerne, nous avons observé un grand nombre de gestionnaires de fonds se lancer, ou relocaliser leurs fonds afin de bénéficier de nouveaux régimes. En effet, les gestionnaires de fonds cherchent de plus en plus de nouveaux domiciles qui présentent les régulations les plus récentes. Cela n’est pas seulement une condition nécessaire pour la distribution internationale de leurs produits, et leur permet également de protéger leur actif le plus précieux : leur réputation ! Ils souhaitent également accéder à des vecteurs variés qui supportent leur structure d’investissement. QUELS SONT LES BESOINS DES GESTIONNAIRES DE FONDS ALTERNATIFS ? Tandis que les fonds d’investissement alternatifs offrent un beau potentiel pour les fonds alpha, ils sont beaucoup
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plus complexes que les fonds traditionnels. Le Grand-Duché a une excellente réputation en tant que centre financier régulé et pragmatique. L’état d’esprit de l’industrie y est basé sur l’anticipation, combinée à l’infrastructure légale et comptable, parfait pour développer des structures innovantes requises pour la création et la distribution des investissements alternatifs. COMMENT NORTHERN TRUST SUPPORTE-T-IL LES GESTIONNAIRES DE FONDS ALTERNATIFS ? Nous sommes fermement ancrés sur le support des gestionnaires de fonds alternatifs en combinant nos nouvelles idées régionales avec la vision plus globale et la spécialisation sectorielle de Northern Trust. Au niveau mondial, nous sommes un prestataire
de service cinq étoiles**, et pouvons nous targuer de gérer des actifs alternatifs depuis plus de quarante ans, dans une vaste gamme de secteurs incluant les fonds d’investissement, le capital privé, l’immobilier et des fonds dédiés aux infrastructures. Notre équipe luxembourgeoise travaille en collaboration étroite avec les équipes européennes (à Guernsey, au Royaume-Uni, en Irlande, à Stockholm et à Amsterdam), en Amérique, au Moyen Orient, et en région d’Asie Pacifique. Cela donne aux gestionnaires de la flexibilité afin de développer et faire évoluer leurs stratégies. QUEL EST LE POTENTIEL À LONG TERME ? Le Luxembourg est déjà un centre établi dans la distribution transfrontalière de fonds d’investissement. À présent, le Grand-Duché a l’opportunité de devenir une passerelle européenne pour les investissements alternatifs, aux côtés de l’emblématique UCITS, qui connaît également un grand succès. *Basé sur une étude d’à peu près 50 investisseurs institutionnels nordiques lors de La Conférence Nordique de Northern Trust du 10 mai 2016. **Classé dans l’étude eVestment Alternative Fund Administration de 2016.
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LE LUXEMBOURG EN MUTATION
Simône van Schouwenburg (ING) :
GUICHET UNIQUE POUR LES EXPATRIÉS SIMÔNE VAN SCHOUWENBURG, RESPONSABLE DU DÉVELOPPEMENT DE LA BRANCHE « EXPATRIÉS » POUR LE GROUPE ING, EXPLIQUE QU’OFFRIR DES SERVICES SPÉCIFIQUES À DESTINATION DES EXPATRIÉS PERMET DE DIMINUER LES TRACAS ADMINISTRATIFS LORSQU’ILS ARRIVENT DANS UN NOUVEAU PAYS. QUELS DÉFIS DOIVENT RELEVER LES EXPATRIÉS ARRIVANT À LUXEMBOURG ? Si arriver à Luxembourg en tant qu’expatrié est très excitant, les coutumes luxembourgeoises peuvent parfois surprendre ; il est par exemple difficile de trouver un logement convenable et abordable ! Trouver de bonnes écoles pour ses enfants et s’assurer que son conjoint s’intègre bien peut également devenir un défi. C’est pourquoi nous offrons ce « Service Expatriés » pour les aider à prendre leurs marques. De plus, il faut gérer les formalités administratives, chronophages mais nécessaires, telles que l’inscription aux services de sécurité sociale, obtenir un permis de conduire ainsi qu’une immatriculation
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luxembourgeoise. Enfin, démarrer une nouvelle vie financière dans un nouvel endroit peut être une véritable épreuve : ouvrir un compte en banque, s’occuper de son placement retraite, des impôts, des assurances, etc. Mais le Luxembourg est un superbe pays, multiculturel et polyglotte, disposant d’une économie très dynamique. Gardons à l’esprit que parfois, les gens venant pour un contrat de six mois restent finalement plusieurs années. COMMENT AIDEZVOUS LES EXPATRIÉS À S’INSTALLER ? Notre « Service Expatriés » s’assure que les nouveaux arrivants soient immédiatement opérationnels dans leurs nouveaux emplois. En tant que partenaire de confiance, nous
permettons une transition en douceur, démarrant avant même leur arrivée. Nous pouvons par exemple ouvrir un compte en banque offrant tous les services bancaires avant l’arrivée à Luxembourg. Nous développons une relation sur le long-terme ; tôt ou tard, les expatriés voudront acheter une voiture, une maison ou encore un appartement. Nous voulons incarner le partenaire vers lequel ils se tournent lorsqu’ils ont besoin d’une banque. Afin de construire cette relation, nous offrons tous les services dont les expatriés ont besoin, comme une banque
de détail ou la gestion de patrimoine. POURQUOI CHOISIR ING ? Nous avons créé une équipe dédiée aux expatriés que nos clients peuvent contacter grâce à un point de contact unique. Dans ce but, nous avons également développé une offre totalement gratuite pour les besoins bancaires de tous les jours. Désormais, nous étendons nos services aux entreprises attirant les expatriés afin de les conseiller ; nous travaillons avec leurs services de Ressources Humaines en organisant des évènements de type « Lunch & Learn » et des conférences afin de permettre à leurs nouveaux employés une arrivée tout en douceur. Preuve du succès de ce « Service Expatriés », les clients que nous avons aidés restent avec nous lorsqu’ils sont mutés à un nouveau poste, même ailleurs dans le monde.
« Notre but est de devenir le partenaire de confiance des expatriés en les traitant tels des VIP. » Simône van Schouwenburg, ING
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Simône van Schouwenburg Chargée d’Affaires - Service des Expatriés expat@ing.lu www.myofficialstory.com/simonevanschouwenburg www.ing.lu
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LE LUXEMBOURG EN MUTATION
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Amaury de Vivies (Davidson Consulting) :
DAVIDSON: L’ACCOMPAGNEMENT DU FINTECH
« Nos managers technophiles transforment des discussions entre “spécialistes” en discussions entre ”passionnés”. »
UNE INTERVIEW D’AMAURY DE VIVIES, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE DAVIDSON CONSULTING, UNE SOCIÉTÉ SPÉCIALISÉE DANS L’ACCOMPAGNEMENT DE PROJETS, À LA VITESSE DES STARTUPS !
1 800 personnes
165
millions de C.A
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POUVEZ-VOUS PRÉSENTER DAVIDSON EN QUELQUES MOTS ? Nous sommes un cabinet de conseil spécialisé dans la technologie et la gestion de projets. Au Luxembourg, nous servons les banques, les assurances et les télécoms, en nous appuyant sur la force
d’un groupe de 1 800 personnes implanté dans 7 pays et générant 165 millions de chiffre d’affaire. Notre particularité tient au fait que nous sommes capables d’aborder les projets de transformation digitale avec une culture et une expertise dignes de la Silicon Valley, ce
Amaury de Vivies, Directeur Général de Davidson Consulting
qui est facile à dire, mais beaucoup plus difficile à réaliser. COMMENT PROCÉDEZVOUS ? Les deux fondateurs du groupe ont placé les consultants au centre de l’organisation. Cela commence avec nos bureaux. Vous pouvez
constater ici comme la maison que nous occupons au Glacis est spacieuse. Mais nous allons beaucoup plus loin : si un consultant vient me demander une formation, il l’obtient car c’est un moyen pour lui d’être plus performant. Ce type de sujet n’est pas négocié ou repoussé à
la prochaine évaluation. À Paris, la firme dispose même d’un campus où elle loge des nouveaux diplômés pour qui trouver un appartement en Île-deFrance durant leur période d’essai serait impossible. L’ambiance est résolument conviviale avec de nombreuses occasions de nous divertir ensemble.
Le Figaro a récemment estimé lors d’une interview avec Bertrand Bailly, l’un des 2 co-fondateurs de Davidson, que l’entreprise avait créé le « management tribal ». Le résultat de cette approche atypique se mesure clairement : nous avons un turnover quasi-nul dans une industrie où il se situe en moyenne à 20 %. Nos consultants s’investissent à 100 % dans leur projet : cela fait 3 ans que nous sommes élus premiers au palmarès « Great place to work » en France et en Europe. QUELS SONT LES BESOINS ACTUELS DE VOS CLIENTS ? Nous sommes principalement sollicités au Luxembourg pour accompagner des projets « Fintech ». Cela inclut des problématiques comme le Big Data, la
business intelligence ou le testing. Nos clients nous choisissent car nous les aidons à faire avancer leurs projets à la vitesse des start-ups, ce qui n’est pas la norme. Nos managers technophiles transforment des discussions entre « spécialistes » en discussions entre « passionnés ». Lorsque vous regardez une start-up, la passion joue un rôle critique pour trouver rapidement des solutions et faire avancer le projet. Notre approche « No Bullshit » permet d’établir la confiance sur le long terme. Nous disons ce que nous faisons, nous faisons ce que nous disons et nous disons ce que nous ne faisons pas ! En privilégiant ce type de communication directe nous offrons à nos clients beaucoup plus de réactivité et d’efficacité.
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DOSSIER SPECIAL
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LE LUXEMBOURG EN MUTATION
« Nous nous adaptons rapidement à la nouvelle dynamique. »
Thomas Steiger (VP Bank) :
Thomas Steiger, VP Bank
D’APRÈS THOMAS STEIGER, PDG DE VP BANK (LUXEMBOURG) SA, TANT LE GROUPE BASÉ AU LIECHTENSTEIN QUE LA JURIDICTION DU LUXEMBOURG JOUENT UN RÔLE DE CATALYSEUR DANS L’ÉVOLUTION DE L’INDUSTRIE DE LA GESTION D’ACTIFS, PAR EXEMPLE AVEC UN RÔLE CROISSANT POUR LES FAMILY-OFFICES. QUELS CHANGEMENTS IMPORTANTS OBSERVEZ-VOUS DANS LE SECTEUR DES AFFAIRES ? Le Luxembourg et le groupe VP Bank participent activement à l’émergence d’un nouvel écosystème pour des clients tels que les gérants
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de fonds, les Family-Offices et les gérants externes avec des opportunités d’investissement entre 5 et 20 millions d’euros. VP Bank (Luxembourg) SA a la taille parfaite pour jouer un rôle majeur sur ce type de marché – un client m’a récemment dit que les grandes banques
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OPTIMISER L’EXPERTISE GLOBALE D’UNE BASE LUXEMBOURGEOISE refusaient de lui parler – et nous pouvons tirer parti de notre réseau international d’expertise et de ressources pour servir ce genre de clients. Il n’y a pas si longtemps le secret bancaire était le facteur clé ici, mais plus maintenant. Aujourd’hui, un investisseur français pourrait prendre le train de Paris à Luxembourg et nous organiserions un déjeuner avec un FamilyOffice scandinave sur une terrasse ensoleillée près de la place Guillaume. Ces professionnels sont à la recherche d’idées
d’investissement, de talents non détectés et de prestataires de qualité comme nous, qui pouvons répondre à leurs exigences élevées. Je suis convaincu que ce marché a un énorme potentiel. QUELLES SONT LES PRIORITÉS DE VOS CLIENTS FINAUX ? L’un des principaux problèmes actuels est la faiblesse des taux d’intérêt. Les clients veulent savoir s’il y a d’autres solutions d’investissement. C’est la raison pour laquelle il y a une forte dimension
éducative dans le service que nous proposons. Par exemple, nous prenons le temps d’expliquer en quoi consiste le private equity : quels sont les risques impliqués, comment cela impacte la liquidité de leurs actifs. Lorsque les clients comprennent comment ces catégories d’actifs non traditionnelles fonctionnent, elles paraissent moins risquées. Avec une planification appropriée des liquidités vous pouvez générer des revenus réguliers, comme avec un appartement. Très souvent, les investisseurs
institutionnels ouvrent la voie et les plus petits investisseurs suivent. À l’heure actuelle, les FamilyOffices internationaux investissent plus de 20 % de leurs portefeuilles dans le private equity, contre une moyenne de moins de 1% pour les clients privés. EN QUOI VP BANK ESTELLE DIFFÉRENTE DE SES CONCURRENTS ? Nous pouvons nous
adapter rapidement à la nouvelle dynamique de l’investissement. Aujourd’hui, les clients nous choisissent pour diverses raisons, à commencer par notre « ADN entrepreneurial », qui garantit des prises de décisions rapides. De plus, ils peuvent tirer parti de notre empreinte globale dans les trois principaux segments du groupe : la banque privée, les intermédiaires et l’activité de fonds. Ils bénéficient de nos spécialisations au niveau du groupe. Nous avons, par exemple, un centre européen d’expertise pour Hong Kong au Luxembourg qui dessert certains de nos clients en cantonais ou en mandarin. Le Luxembourg étant à la fois la plaque tournante de l’UE et un centre clé pour les fonds et le private equity, nous devenons un partenaire privilégié pour les clients dont l’actif se situe entre 5 et 500 millions d’euros. Ils s’adressent à nous pour le conseil, la planification et la gestion de leurs actifs, en sachant que nous avons la capacité de pouvoir orchestrer les stratégies globales les plus complexes à partir d’ici. Aujourd’hui, le Luxembourg compte plus de 100 bureaux multi Family-Offices, je ne suis donc pas inquiet pour l’avenir.
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DOSSIER SPECIAL
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LE LUXEMBOURG EN MUTATION
Robert Scharfe (Bourse de Luxembourg) :
50 NUANCES DE VERT LE PRÉSIDENT DU COMITÉ EXÉCUTIF DE LA BOURSE DE LUXEMBOURG, ROBERT SCHARFE, NOUS FAIT PART DES DÉBUTS DE LA PREMIÈRE BOURSE VERTE AU MONDE, « LUXEMBOURG GREEN EXCHANGE » (LGX). ENTRETIEN.
COMMENT CETTE BOURSE VERTE A-TELLE VU LE JOUR ? Lors de la préparation de la COP21, nous avions pour ambition de mobiliser un nombre d’acteurs importants autour d’une feuille de route inspirée des leçons tirées du protocole de Kyoto. Ces dernières années, nous constatons une augmentation significative du volume d’emprunts obligataires qualifiés de verts. Après la ratification de l’Accord de Paris par l’Union Européenne et par l’Inde, nous atteindrons 55 % de signataires représentant 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ce qui est une bonne nouvelle pour le marché de la Finance verte, à la veille de la COP22 qui doit se concentrer sur la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris. Dans ce contexte, et en tant que principale
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bourse de cotation pour les emprunts verts internationaux, nous nous sommes interrogés non seulement sur le potentiel, mais également sur les limites de ce marché. Une obligation verte n’est rien d’autre qu’une obligation dont les fonds servent à financer des projets environnementaux et de lutte contre le changement climatique. Si aujourd’hui, le caractère vert de ces obligations découle principalement d’une auto-labellisation des émetteurs euxmêmes, notre volonté est d’ériger les meilleures pratiques du marché, en matière de transparence, en critères d’éligibilité obligatoires pour être affiché sur notre plateforme LGX. Ce cadre strict a pour objectif, non seulement de répondre à un besoin croissant des investisseurs de disposer d’informations quant à l’utilisation des fonds
levés, mais aussi de rendre visibles et de valoriser les efforts de transparence des émetteurs vis-àvis des investisseurs. A travers la mise en place d’un Green Advisory Board, la Bourse de Luxembourg se réserve également le droit d’exclure certaines catégories de projets (comme la production d’énergie nucléaire) de la plateforme LGX, en fonction de l’évolution des pratiques du marché. QUEL SERA L’IMPACT DE CETTE BOURSE GREEN SUR LE LONG TERME ? QUELS SONT SES OBJECTIFS ? Nous souhaitons participer activement à la lutte contre le réchauffement climatique et aux actions pour le climat dont le financement est indispensable et doit être organisé. Les obligations vertes peuvent ainsi activement contribuer à
une transition énergétique devenue incontournable : tout émetteur - quel que soit son secteur d’activité doit être encouragé à se tourner vers des services, des produits et des pratiques plus responsables et durables. Du point de vue des investisseurs, ces obligations représentent un moyen de diversifier leur portefeuille d’actifs et d’en limiter l’exposition aux risques climatiques. Les besoins en investissements verts nécessitent de mobiliser le plus grand nombre d’acteurs possibles : États, bourses, banques, corporates, etc. Les investissements massifs traditionnels vont devoir se tourner progressivement vers des secteurs et des projets visant à limiter le réchauffement climatique. A ce titre, LuxFLAG a lancé le 23 Septembre 2016 un nouveau label « financement climatique » destiné à certifier les fonds qui investissent dans des activités ayant un impact positif dans le combat en faveur du climat. Il est désormais prouvé que la prise en compte, par les entreprises, d’une démarche intégrant des facteurs extra-financiers (ESG) dans leur business model, participe à l’amélioration globale de leur performance économique. Les consommateurs, comme les investisseurs, exigent de plus en plus d’être informés et sensibilisés à la manière dont les produits sont
occupent une place de plus en plus importante dans les portefeuilles d’investissement des compagnies d’assurance ou des grands fonds de pension. Tout comme le Luxembourg, on voit également d’autres places financières suivre ce mouvement et tenter de se positionner comme centre de la Finance verte.
« La finance verte devient incontournable, et doit reposer sur une infrastructure solide. » Robert Scharfe, Chief Executive Officer de Luxembourg Stock Exchange
conçus, de connaître les conditions de travail des personnes participant à leur réalisation et plus généralement, d’en mesurer l’impact sur l’environnement. Certaines initiatives de pays voisins vont clairement dans ce sens. Par exemple, la France – dans le cadre de sa loi sur la transition énergétique invite les sociétés de gestion de portefeuille et certains investisseurs institutionnels, à publier des informations sur
la manière dont ils prennent en compte des critères sociaux, environnementaux et de qualité de gouvernance dans leurs politiques d’investissement. Les pouvoirs publics pourraient, à terme, mettre en place un dispositif réglementaire incitatif ou contraignant allant dans cette direction. COMMENT LE LUXEMBOURG A SU S’IMPOSER ? La Bourse de Luxembourg
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a toujours été un précurseur, comme c’est le cas avec le lancement de cette première bourse verte. Nous souhaitons promouvoir les meilleures pratiques du marché. Les investisseurs, comme les émetteurs, y attachent une importance croissante. Les investissements responsables/verts
QUELLE ANALYSE FAITES-VOUS DES ENTREPRISES DITES VERTES EN EUROPE ? Il s’agit d’un énorme mouvement mis en œuvre. Même les grands groupes pétroliers prennent conscience des risques liés au désinvestissement massif dans les énergies fossiles. Ils travaillent afin de se détourner progressivement de modèles qui sont aujourd’hui menacés et cherchent à se diversifier. « Exploiter différemment pourrait signifier exploiter plus longtemps », ce à quoi ils sont de plus en plus sensibles. Notre rôle, en tant que Bourse, est notamment de rendre compte, en toute transparence, du caractère vert de l’instrument, plutôt que d’évaluer le profil de l’émetteur. Nous souhaitons en effet encourager tous les émetteurs à effectuer leur transition vers des activités principales durables.
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DOSSIER SPECIAL
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LE LUXEMBOURG EN MUTATION
CARNE :
LEADER D’OPINION ET ACTEUR DU CHANGEMENT CARNE EST UN ACTEUR DYNAMIQUE DANS LE DOMAINE DE L‘INDUSTRIE DES FONDS DONT LA BASE DE CLIENTS CROÎT RAPIDEMENT. L’ENTREPRISE A ENGAGÉ DES EXPERTS SUPPLÉMENTAIRES POUR SOUTENIR SA CROISSANCE ET DÉVELOPPER DE NOUVELLES CLASSES D’ACTIFS. ENTRETIEN AVEC STEVE BERNAT, PDG, ET ELISABETH PATIÑO GEORGE, RESPONSABLE DES INVESTISSEMENTS ALTERNATIFS. STEVE, QUELS PROGRÈS CARNE A-TELLE RÉALISÉ EN 2016 ? Steve Bernat : 2016 fut une année fantastique pour Carne, car des « noms » prestigieux et réputés dans le monde entier pour la gestion d’actifs, l’assurance, le family office, et le PE-RE ont rejoint notre société de gestion ainsi que notre activité de directeur
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indépendant. Carne a ainsi gagné ses lettres de noblesse comme prestataire de solutions de gestion globale de fonds pour toutes les classes d’actifs. Cette année, nous avons également été la première société de gestion pour des fonds de tiers à obtenir une licence RFQII délivrée par les autorités chinoises. Nous avons également
lancé notre premier RAIF en novembre, qui sera bientôt suivi par d’autres et nous avons engagé de nouveaux profils talentueux, afin d’une part, de gérer cette croissance, et d’autre part, de travailler sur de nouveaux types d’actifs. Je pense que la raison de notre succès résulte de la combinaison entre l’étendue de la
connaissance de nos experts et la stabilité de notre équipe expérimentée. ELISABETH, VOUS ÊTES L’UN DES EXPERTS AYANT REJOINT CARNE RÉCEMMENT, AFIN DE PRENDRE LA DIRECTION DES INVESTISSEMENTS ALTERNATIFS. DE QUOI UNE ENTREPRISE
« Carne se sent responsable d’agir comme acteur d’un changement positif dans l’industrie. » Steve Bernat, CEO
COMME CARNE A-TELLE BESOIN POUR CONNAÎTRE LE MÊME SUCCÈS DANS LE SECTEUR DES INVESTISSEMENTS ALTERNATIFS QUE CELUI DONT ELLE BÉNÉFICIE DANS LES ACTIFS DITS LIQUIDES ? Elisabeth Patiño George : Avant d’entrer chez Carne, j’ai exercé chez Allianz Global Investors où j’étais gestionnaire de portefeuilles de Private Equity. J’étais déjà cliente de Carne durant mon expérience précédente, et j’ai été heureuse de pouvoir rejoindre un groupe qui comprenne mes besoins et mes aspirations profondes et qui parle le même langage que moi. Ce point est
important dans le domaine du marché illiquide, puisqu’une fois qu’un client a investi, il s’engage sur le long terme. Chez Allianz Global investors, j’ai travaillé sur le secteur des énergies renouvelables, où les investissements ont une durée moyenne de 20 ans ! Mieux vaut donc bien faire les choses dès le début. Carne dispose de tous les atouts nécessaires pour conseiller ses clients : des personnes compétentes et des processus robustes, qui permettent à chaque transaction de se dérouler sans problème. Le Luxembourg n’est pas vraiment une plateforme pour la gestion d’actifs, ce qui peut rendre délicat le recrutement de personnes
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ayant une expertise en gestion de portefeuilles. Voilà pourquoi je sais que je peux représenter une valeur ajoutée pour les clients de Carne, actifs dans les investissements alternatifs. CARNE EST RECONNU COMME UN LEADER D’OPINION DANS L’INDUSTRIE, À TRAVERS DES CONFÉRENCES COMME LE FUNDS CONGRESS À LONDRES. QUE PRÉVOYEZ-VOUS POUR LA SUITE ? Steve Bernat : Carne voit la gouvernance de fonds de différentes
perspectives, à partir de différentes juridictions. Avec plus de 100 employés dans huit bureaux, nous mettons un point d’honneur a être acteur d’un changement positif dans l’industrie des fonds. C’est pourquoi, au-delà d’être impliqués dans de nombreux groupes de travail et comités, nous organisons des conférences, des petitdéjeuners-séminaires et des sessions one-toone pour nos clients et partenaires du monde entier, sur des sujets variés comme « le Brexit » ou la nouvelle structure RAIF. Notre évènement le plus important, le Funds Congress, qui est devenu la conférence de gestion d’actifs la plus importante du centre de Londres, se tiendra le 9 Février 2017 prochain. 1 500 invités s’étaient inscrits pour cet évènement en 2016. Cette année encore, des leaders d’industries échangeront et partageront leurs opinions sur les opportunités majeures qui naissent en cette période de perturbation. L’objectif sera d’identifier qui sera capable d’innover et de saisir ces opportunités pour remporter la mise ! Carne veut prendre part à ce succès et modeler des solutions de gestion de fonds innovantes pour l’industrie de la gestion d’actifs, aujourd’hui et dans les années à venir.
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DOSSIER SPECIAL
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LE LUXEMBOURG EN MUTATION
Lihong Zhou (Bank of China) :
L’INTERVIEW LIHONG ZHOU, DIRECTRICE GÉNÉRALE, PARTAGE SON ANALYSE DU CONTEXTE MONDIAL ACTUEL ET LES IMPACTS POTENTIELS POUR BANK OF CHINA ET LE LUXEMBOURG.
QUELLE EST VOTRE ANALYSE DU CONTEXTE MONDIAL ACTUEL EN GÉNÉRAL, ET EN EUROPE EN PARTICULIER ? J’ai assisté à plusieurs évènements majeurs au niveau mondial cette année, et je pense que certains d’entre eux auront un impact profond et important dans le futur. Le président élu aux États-Unis, en la personne de Donald Trump et son équipe de transition, sont en train de divulguer certaines de leurs futures politiques phares, pouvant avoir une influence inattendue sur la géopolitique ainsi que sur l’économie mondiale. Ceci requière de notre part une évaluation des impacts potentiels. D’un point de vue mondial, les accords de Paris sur le changement climatique furent un évènement charnière qui devrait avoir des conséquences positives puisque les pays et les gouvernements de la terre entière deviennent «écolos». Au même moment, le gouvernement Fédéral
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Américain a remonté son taux directeur et on attend qu’il normalise sa politique monétaire graduellement. Du fait de cette incertitude généralisée les marchés ont été très volatiles. Cette situation est susceptible de se poursuivre l’année prochaine. En Europe, le Brexit a été un véritable catalyseur de cette incertitude ainsi que d’une volatilité accrue. Bien que les retombées du Brexit soient encore inconnues, les répercussions du Royaume-Uni quittant l’Europe changeront le paysage économique. L’Europe dans sa globalité est à un niveau de faible croissance et d’inflation basse. Le programme QE de la Banque Centrale Européenne (BCE) a fait plonger les taux à des niveaux négatifs. Ceci a ajouté un surcroit de pression à la plupart des banques européennes alimentées en Euro. Ces dernières et celles autour du globe font également face à des contrôles drastiques, avec des obligations plus strictes dans de nombreux domaines
tels que la gouvernance des sociétés, la lutte contre le blanchissement d’argent, le respect des règles fiscales, etc. COMMENT BANK OF CHINA S’ADAPTE À CES RÉCENTES ÉVOLUTIONS ? Nous suivons de près les évènements mondiaux susceptibles d’impacter le marché et les opportunités pour nos clients à travers l’Europe. Etant donné que la Chine et les sociétés chinoises se mondialisent à un niveau plus élevé qu’avant, nous essayons de capter les opportunités grandissantes qui se présentent à travers le monde, et particulièrement en Europe. Grâce à la révolution verte mondiale, nous avons été la première institution financière à lancer la plus grande opération d’émission d’obligations vertes cette année (enregistrée au Luxembourg), dont l’objectif est d’apporter des fonds dédiés aux projets verts pour les clients de notre banque. En 2016, nous avons fait face à une demande croissante
de la part d’emprunteurs et d’investisseurs verts dédiés à cette classe d’actifs. Notre émission d’obligations et le focus général sur cette tranche d’actifs nous a permis de saisir cette opportunité et d’augmenter la forte présence de Bank of China sur le marché. De plus, le bon bilan de Bank of China ainsi que son expérience professionnelle nous a permis d’investir dans d’importants projets en Europe. Partant de là, Bank of China a été capable de gagner des parts sur le marché des crédits syndiqués de l’EMEA. Cette intrusion du RMB dans le SDR (Special Drawing Rights) est une étape importante dans le processus d’internationalisation de l’économie Chinoise. Ceci sera source d’opportunités majeures pour Bank of China, avec plus de banques centrales, d’institutions financières ainsi que de sociétés européennes ajoutant des capitaux RMB dans leurs portefeuilles d’actifs. Nous sommes en mesure de fournir tous les services et les infrastructures pour connecter les investisseurs européens au marché interbancaire Chinois, actuellement troisième au rang mondial. Bank of China fournit également des opportunités d’investissement aux investisseurs européens à revenus fixes à travers la distribution de crédits chinois et de produits à taux (opérations en Euros et en Dollars
« Bank of China Luxembourg a rapidement grandi en tant que centre régional du groupe. » Lihong Zhou, Directrice Générale, Bank of China © DR
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Américains, en plus du RMB). L’environnement de bas rendements nous a permis de promouvoir des investissements alternatifs viables et qualitatifs auprès d’investisseurs européens. Bank of China Luxembourg a lancé récemment le premier fonds d’investissements UCITS, permettant aux investisseurs de réaliser des plus-values et de générer des revenus en investissant principalement sur des titres en RMB à revenus fixes, dont les émetteurs sont basés en Chine Continentale. À ce titre, nous sommes confiants sur le fait que nous pourrons pleinement explorer ces opportunités dès le début de l’année 2017. Notre business plan est plus concentré sur des affaires locales, pour des clients locaux. Bank of China Luxembourg a autorisé un total de près de 3 milliards d’euros pour le financement
de fusions et acquisitions, et 1,24 milliards d’euros de financement de projets immobiliers sur le marché européen en 2016. Nous améliorons également notre gouvernance sociétale, renforçant le contrôle interne et la gestion de la conformité afin d’établir un modèle économique solide. COMMENT PERCEVEZVOUS L’ÉVOLUTION DES RELATIONS ENTRE LE LUXEMBOURG ET BANK OF CHINA DANS LES PROCHAINES ANNÉES ? La relation entre le Luxembourg et Bank of China a démarré avec de bonnes bases amicales puisque Bank of China fut la première banque chinoise à s’établir à Luxembourg, en 1979. Durant ces 37 années, cette relation mutuelle s’est renforcée, et tout particulièrement ces dernières années. Bank of China Luxembourg
a rapidement grandi en tant que centre régional du groupe, devenant de plus en plus présent au Luxembourg, recrutant de plus en plus de talents locaux et s’intégrant de mieux en mieux à la communauté locale. Les différentes étapes relatives à l’implantation au Luxembourg furent : 1. Adopter le modèle agence-filiale et ouvrir différentes agences dans différentes villes européennes. 2. Offrir des financements de fusions et acquisitions à divers projets locaux et offrir notre soutien aux sociétés locales afin d’étendre leurs activités en Chine, comme le recommande le Luxembourg aux investisseurs chinois en
devenant leur centre européen d’affaires, surtout depuis le référendum sur le Brexit. 3. Étant la première société chinoise à enregistrer une Obligation RMB offshore au Luxembourg en 2014. 4. Devenir la première RQFII basée au Luxembourg détenant une licence et des quotas en 2015. 5. En 2016, lancer la première émission d’obligations vertes, à tranches multiples, jamais enregistrée au GrandDuché, constituant 5,25% du volume des obligations vertes enregistrées au Luxembourg. Les changements survenus à l’échelon mondial peuvent également signifier de nouvelles opportunités. Grâce à notre principe fondateur ; « servir la société, délivrer l’excellence », Bank of China reste dévouée à promouvoir le Luxembourg en tant qu’important centre financier international, et le soutiendra toujours dans ses efforts afin qu’il reste centre leader d’enregistrement d’obligations vertes, avec en volume actuellement 47% des enregistrements mondiaux à son actif. Les liens entre la Chine et Luxembourg sont plus solides que jamais et je crois que cette relation ne fera que se renforcer dans les années à venir.
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Exclusif
GARRY KASPAROV
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ÉCHECS, BUSINESS ET MACHINES
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UNE INTERVIEW EXCLUSIVE DE GARRY KASPAROV, CONSIDÉRÉ PAR BEAUCOUP COMME LE MEILLEUR JOUEUR D’ÉCHECS DE TOUS LES TEMPS.
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Exclusif
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GARRY KASPAROV : ÉCHECS, BUSINESS ET MACHINES
« Justin Bieber a beau être populaire en ce moment, les gens écouteront toujours Bach, Mozart et Laurent Ménager ! »
© DR
Garry Kasparov
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VOUS DIRIGEZ PLUSIEURS FONDATIONS DANS LE MONDE POUR PROMOUVOIR LES ÉCHECS. QU’APPORTE CE JEU À CEUX QUI LE PRATIQUENT ? La beauté des échecs réside dans le fait que chaque joueur en tire un bénéfice différent. Tout d’abord, le plaisir du jeu ! Les échecs ont survécu et prospéré durant des siècles, car c’est un jeu divertissant pour toutes sortes de populations – jeunes ou vieux, hommes ou femmes, riches ou pauvres – et ce, quel que soit leur niveau de compétence. Vous pouvez l’approcher comme un simple passetemps ou apprécier l’art et la littérature qui gravitent autour de ce jeu lorsque vous vous plongez dedans pour élever votre niveau. Les échecs enseignent la concentration et la discipline mentale aux enfants et développent l’habilité de tous à trouver des solutions créatives à leurs problèmes. D’ailleurs, des études montrent que les activités exigeantes à un niveau cognitif retardent et combattent la démence. Mes « Kasparov Chess
Foundations » facilitent l’intégration des échecs dans le curriculum scolaire avec beaucoup de succès. LES JOUEURS COMME CARLSEN ET KARJAKIN UTILISENT BEAUCOUP LES ORDINATEURS. PENSEZ-VOUS QUE CELA RENDE LE JEU PLUS PRÉVISIBLE ET MOINS ATTRACTIF ? Utiliser un ordinateur s’apparente à utiliser un livre, mais de façon accélérée : au final tout dépend de ce que l’humain fait de toutes ses connaissances. Si le jeu d’échecs professionnel est plus prévisible aujourd’hui, ce n’est pas à cause des ordinateurs, mais plutôt parce que les joueurs ne cherchent plus à innover. Les programmes d’ordinateur et les bases de données encouragent les joueurs à tester des variations inhabituelles et amusantes qu’ils n’oseraient pas essayer dans d’autres circonstances, mais pourtant, très peu le font. QUEL EST L’IMPACT DES MACHINES SUR NOS ÉCONOMIES AUJOURD’HUI ? L’impact est toujours
le même : les machines exécutent les tâches humaines de plus en plus vite. Cela nous rend plus productifs et potentiellement plus créatifs puisqu’elles se chargent du travail monotone et pénible. Rien n’a changé depuis l’invention des premières machines et les inquiétudes concernant la destruction d’emplois. Cela dit, les machines n’impactent plus uniquement les métiers de l’agriculture et de l’industrie, mais aussi le travail de diplômés supérieurs. Toutefois, je reste optimiste : si nous, les humains, continuons à voir grand, explorer et créer de nouvelles industries, il y aura toujours des emplois, même si nous ne pouvons pas imaginer aujourd’hui à quoi ils ressembleront. VOUS AVEZ ORGANISÉ UN CHAMPIONNAT À NEW YORK DANS LES TWIN TOWERS EN 1995 AVEC LA PCA. POURQUOI LES GRANDS SPONSORS N’ONT-ILS PAS SUIVI APRÈS UN ÉVÈNEMENT AUSSI RÉUSSI ? Cette grande question mérite de nombreuses
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réponses. Le manque d’unité dans le monde des échecs nous a coûté la perte du parrainage d’Intel, qui avait sponsorisé la PCA et ce match de 1995. Les joueurs et les médias des échecs passaient plus de temps à se chamailler entre eux qu’à s’unir pour promouvoir le jeu. Cela dit, j’étais en partie responsable de ce manque d’unité étant donné que Nigel Short et moi nous sommes détachés de la Fédération Mondiale des Échecs (FIDE en Anglais) en 1993. PENSEZ-VOUS QU’AGON, L’ORGANISATEUR, AILLE DANS LA BONNE DIRECTION ? Quelle direction serait-ce ? La Russie ? D’après ce que je peux voir, Agon continue à suivre la même direction que la FIDE avait prise avec Ilyumzhinov, aidant les oligarques et leurs amis à déplacer de l’argent autour du monde. Malheureusement, les sanctions inévitables qui en découlent, comme l’inscription d’Ilyumzhinov sur la liste des sanctions du Trésor américain, n’ont que
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Exclusif
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GARRY KASPAROV : ÉCHECS, BUSINESS ET MACHINES comme League of Legends, avec de beaux graphismes et des jeux d’équipes. N’importe qui peut apprendre et aimer jouer aux échecs, mais il faut un certain niveau de compétence et de dévouement pour réellement l’apprécier à un niveau d’élite. Les commentaires professionnels de vidéos sont en train d’éliminer cet obstacle.
PENSEZ-VOUS QUE LE CHAMPIONNAT DU MONDE DEVRAIT ADAPTER SON FORMAT POUR RENDRE LE SPORT PLUS INTÉRESSANT AUX YEUX DES MÉDIAS ET DU GRAND PUBLIC EN INSTAURANT, PAR EXEMPLE, DES PARTIES EN BLITZ APRÈS CHAQUE MATCH NUL, OU EN FORÇANT LES JOUEURS À UTILISER UN RÉPERTOIRE D’OUVERTURES PLUS LARGE ? Les échecs devraient s’ouvrir à des expérimentations et je suis en faveur d’une large palette d’événements
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comprenant des parties rapides, du blitz et des ouvertures aléatoires sélectionnées en avance. Toutefois, il ne faut pas oublier le succès massif des parties « classiques ». Elles doivent rester au cœur du sport. Comparez-les à la musique classique : Justin Bieber a beau être populaire en ce moment, les gens écouteront toujours Bach, Mozart et Laurent Ménager ! POURQUOI LES ÉCHECS SONT-ILS SOUS-DÉVELOPPÉS COMPARÉS À D’AUTRES SPORTS COMME LE POKER OU LES JEUX VIDÉO ? COMMENT FERIEZVOUS POUR RÉSOUDRE CE PROBLÈME ? J’ai essayé d’attaquer cela de façon directe
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des conséquences négatives sur le développement des échecs qui, pourtant, s’en sort très bien tout seul !
en me présentant à la présidence de la FIDE en 2014. Mon équipe et moi voulions établir un vrai professionnalisme au
niveau des parrainages et donner plus d’importance à l’éducation. La seule entité globale des jeux d’échecs, la
FIDE, et beaucoup de fédérations nationales sont corrompues ou incompétentes. Mais soyons clairs : les échecs
ne sont pas un simple jeu de cartes comme le poker, où un amateur peut devenir millionnaire. Ce n’est pas non plus
LES JEUX D’ÉCHECS ET LA POLITIQUE SONT-ILS ENCORE ÉTROITEMENT LIÉS ? POURQUOI ET AVEC QUEL IMPACT SUR LE JEU ? Aujourd’hui, les échecs au plus haut niveau et la politique sont presque autant liés qu’à l’époque de l’union soviétique. Toutefois, au lieu de promouvoir le jeu et les joueurs comme de prestigieux représentants culturels, aujourd’hui, les échecs sont utilisés comme une façade pour des personnes qui ne s’intéressent pas réellement au jeu. Ces personnes font fuir les sponsors légitimes, ce qui explique que tant d’événements soient soutenus par d’obscures sponsors étatiques. Ils déplacent de l’argent et utilisent la fédération comme couverture pour des opérations de renseignement russe, sans compter d’autres choses
qui finiront par sortir au grand jour. La FIFA a reçu plus d’attention simplement car les chiffres sont plus gros. Il s’agit de milliards et pas de millions. VOUS AVEZ PUBLIÉ LE LIVRE «WINTER IS COMING» IL Y A UN AN. COMMENT VOTRE VISION ÉVOLUE-T-ELLE APRÈS LE BREXIT ET L’ÉLECTION DE TRUMP ? Beaucoup de personnes me répètent ces dernières semaines : « Garry, tu nous avais prévenus ! » Avec le Brexit, les scandales liés à Trump, Poutine et le hacking par les Russes aux États-Unis, mes visions sombres deviennent réalité. Les forces antidémocratiques du monde, dirigées par Poutine, sont actives et agressives. Elles se raffermissent même. Le monde libre refuse encore de se défendre. C’est une époque extrêmement dangereuse. Lorsque vous ne réagissez pas face à des maux mineurs, vous encouragez vos agresseurs. Tôt ou tard, ils deviennent trop confiants. C’est la leçon de « Winter is coming » et de l’histoire : à la longue, l’apaisement est bien plus dangereux que la dissuasion. Nous devons résister aux forces du chaos de manière anticipée et fréquente, au lieu d’attendre qu’elles ne deviennent plus puissantes.
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Business
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Claude Marx (CSSF) :
CLAUDE MARX DÉTAILLE LES OBJECTIFS QU’IL S’EST FIXÉS DEPUIS SON ARRIVÉE À LA TÊTE DE LA CSSF. IL PASSE ÉGALEMENT EN REVUE LES DÉFIS, OPPORTUNITÉS ET DANGERS QUI SE PRÉSENTENT À LA CSSF. ENTRETIEN. COMMENT ÉVOLUE LA CSSF ? Depuis la crise financière, nous sommes profondément intégrés dans un système européen. Nous devons penser «européen»! Un objectif important de la CSSF concerne la surveillance prudentielle des entités et des personnes sous notre responsabilité. La CSSF doit être capable de faire face à l’application de lois, règlements et directives européennes, mais aussi de normes techniques de plus en plus nombreuses. Ensuite, nous devons avoir un objectif d’organisation interne optimale, capable de rester en phase avec les exigences du premier objectif, que ce soit au niveau des ressources humaines, de l’administration générale, du budget ou de l’informatique. En ce sens, nous ne sommes pas très différents d’une entreprise dans le secteur privé !
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QUELS SONT LES DÉFIS ACTUELS DE LA CSSF ? Poursuivre notre mission de contrôle avec un très haut niveau de professionnalisme demeure notre défi majeur, tout comme l’intégration des nouvelles normes à appliquer, étant aussi nombreuses qu’importantes. Parallèlement, nous constatons une augmentation sensible du nombre d’acteurs à contrôler, comme les gestionnaires de fonds alternatifs : dorénavant, certains fonds sont contrôlés au niveau du gestionnaire et non plus du produit. D’autre part, nous participons à la construction de l’union bancaire en Europe, une démarche positive dans la prévention des crises futures dont la mise en place demeure un challenge pour la CSSF et nous devons nous adapter. Mais le véritable
« Un dialogue constructif avec tous les acteurs de la place financière, notamment les associations professionnelles, le Ministère des finances, LFF, est vital. » Claude Marx, CSSF
défi à venir concerne la mutation du risque que nous aurons à gérer. Le très médiatique risque fiscal représente désormais une problématique du passé, car nous sommes aujourd’hui dans un système d’échange automatique d’informations, aussi bien au niveau de l’Union Européenne que de l’OCDE . Il faut à tout prix éviter de remplacer le risque fiscal par un risque de blanchiment. Les banques se tournent vers des clients plus fortunés dans des régions plus lointaines, ce qui en soi est une bonne chose. La
moindre connaissance de ces nouveaux marchés et clients nous pousse cependant à redoubler de vigilance quant aux transactions ainsi qu’à l’origine des fonds. QUELS SONT LES OPPORTUNITÉS ET DANGERS AUXQUELS POURRAIT FAIRE FACE LA CSSF ? Je pense d’abord que la transparence fiscale offrira au Luxembourg de nouvelles opportunités pour se positionner en tant qu‘expert, laissant derrière lui une certaine réputation. En termes de dangers potentiels, je
citerai la concentration des acteurs. En effet, le coût réglementaire combiné avec la pression sur les marges d’intérêts et de manière générale la rentabilité des banques risque d’entraîner un phénomène de concentration et de disparition de petits acteurs, ce qui n’a pas été le but de la nouvelle architecture réglementaire post-crise financière. En tant que régulateur, nous suivons cette évolution de
très près. Par ailleurs, un dialogue constructif avec tous les acteurs de la place financière, notamment les associations professionnelles, le Ministère des finances, LFF, est vital. Nous pouvons également remplir notre mission en expliquant le cadre réglementaire au Luxembourg et en analysant l’adéquation de celui-ci par rapport aux nouvelles technologies et aux défis qu’elles nous lancent.
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LE RISQUE EN MUTATION
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Bill Jones (ManagementPlus) :
UNE PLUS GRANDE EXPERTISE
QUEL EST LE MODE DE DÉVELOPPEMENT DE MANAGEMENTPLUS ? Nous avons récemment recruté deux nouveaux associés, Joe Esposito à la tête de nos bureaux d’Amérique du Nord et Greg Robinson-Kok qui dirigera notre société de gestion basée au Luxembourg. Joe a une grande expérience dans l’univers des fonds d’investissement, ayant été avocat général pour Commodities Corporation puis conseiller juridique principal chez Goldman Sachs Asset Management, ainsi que COO et avocat général d’une CTA à la tête de 9 milliards de dollars d’actifs. Greg a travaillé pour Franklin Templeton au Royaume-Uni et en Asie, puis au Luxembourg sur des positions seniors, où il a remplacé Bill en tant qu’administrateur.
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Tous deux ont une grande expérience de l’investissement alternatif : Joe est spécialisé dans les fonds d’investissement, tandis que Greg possède une grande expertise dans les domaines du capital privé, de l’immobilier et des OPCVM. Tous deux appuient notre stratégie visant à offrir une compréhension profonde de l’ensemble de ces actifs au Luxembourg. QUE RECHERCHENT LES INVESTISSEURS ALTERNATIFS DE NOS JOURS ? Les investisseurs souhaitent que leur gestionnaire d’investissement se concentre sur ses compétences de gestion de portefeuille de base, et qu’il délègue les activités clés à gérer au jour le jour à des partenaires hautement spécialisés. Nous observons
de pointe stimule les activités de nos clients. » Bill Jones, ManagementPlus
Joaquin E. Bacardi
Keith Burman
un changement radical dans la manière dont les fournisseurs de services tiers sont aujourd’hui perçus. Dans le passé, cette stratégie visait à réduire les coûts d’opération. Cependant aujourd’hui, les services tiers sont utilisés de manière plus stratégique, afin d’accéder à un plus haut niveau d’expertise dans la gestion des fonds – pour à terme stimuler les affaires et ajouter de la valeur aux projets. Notre mission est de devenir une extension de l’équipe de gestion, en travaillant de l’extérieur. Les gens ne veulent plus déléguer à des fournisseurs de services qui manquent d’expérience des marchés et des classes d’actifs dans lesquels ils investissent. Si
Greg Robinson Kok
vous jetez un œil aux quatre partenaires de la société, vous verrez clairement que nous combinons un grand nombre d’expertises de pointes sur le large spectre des investissements traditionnels et alternatifs, avec une couverture internationale inégalée. QUELLES SONT LES CLÉS DE LA RÉUSSITE D’UNE SOCIÉTÉ COMME LA VÔTRE ? Mis à part la garantie que tous les aspects obligatoires et des normes réglementaires des fonds sont gérés de manière effective et professionnelle, notre rôle est de construire une équipe de spécialistes hautement qualifiés pour chaque zone d’expertise, capables d’utiliser leur
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ASSOCIÉ PRINCIPAL CHEZ MANAGEMENTPLUS, BILL JONES CONSIDÈRE QUE LES INVESTISSEURS D’AUJOURD’HUI RECHERCHENT AVANT TOUT DES PRESTATAIRES DE SERVICES CAPABLES DE COMPRENDRE DE MANIÈRE APPROFONDIE LES MARCHÉS SUR LESQUELS ILS OPÈRENT, CE QUI AJOUTE UNE VALEUR CERTAINE « Notre À LEURS ACTIVITÉS. expertise
Joseph Esposito
expérience dans un but opérationnel, et ce dans n’importe quel contexte. En octobre de cette année, Joaquin Bacardi, notre actionnaire non dirigeant le plus important, nous a rendu visite et a rencontré les plus gros acteurs de l’industrie financière luxembourgeoise. Luimême directeur dans le secteur bancaire, il possède une expérience en marketing et gestion notamment grâce à son expérience en tant que Président directeur général de Bacardi Caraïbes et Amérique Latine. Notons également que
ManagementPlus est la seule société basée au Luxembourg qui possède une gamme d’actionnaires basés à la fois au RoyaumeUni, en Europe continentale, en Asie et aux États-Unis, tous possédant une grande expertise quant à la gestion d’actifs et des marchés de capitaux. Le fait que nous puissions attirer ce genre d’actionnaires est très révélateur quant à notre société. Fondamentalement, notre degré d’expertise au niveau des actionnaires, de la direction et de nos employés est la principale raison pour laquelle nos clients ont fait appel à nous.
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Arkus Financial Services :
« Le risque manager n’établit pas de prédictions mais agit comme bonne conscience. »
LES NOUVELLES RÉGLEMENTATIONS CHERCHENT À RÉDUIRE LES RISQUES DES INVESTISSEURS. ARKUS S’EST SPÉCIALISÉ DANS L’ANALYSE DE CES RISQUES ET LEUR PRÉVENTION DEPUIS 13 ANS. UNE INTERVIEW DE CHRISTOPHE PESSAULT, CEO DE LA SOCIÉTÉ.
Christophe Pessault, CEO, Arkus Financial Services
POUVEZ-VOUS PRÉSENTER ARKUS EN QUELQUES MOTS ? Basée au GrandDuché, Arkus rayonne sur 3 juridictions : le Luxembourg, l’Irlande et le Royaume-Uni. Notre société est spécialisée dans la mise en place de solutions de gestion des risques au sens large. Nos activités s’organisent autour de deux pôles : la mesure du risque d’un côté et l’analyse de l’autre, qui intègre des missions de conseil et la fonction permanente de risque. Notre équipe d’experts produit 450 rapports par jour et assure également les missions de conseil et les fonctions permanentes de gestion des risques. Si nous devions résumer ce que nous sommes, je dirai que nous sommes le fruit de notre capacité en risque management et de ce que nos clients nous
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ont appris. Depuis la création de l’entreprise en 2003, notre conviction repose sur le fait, que pour qu’une réglementation soit réussie, elle doit s’inspirer des best practices, et non l’inverse. C’est la condition de mise en place de solutions pragmatiques. Ceci doit également s’accompagner d’un processus de gouvernance sur toute la chaîne de valeur permettant ainsi la création de cercles vertueux. À noter que la solidité d’une chaîne se mesure à son maillon le plus faible. QUELLE IMPORTANCE A PRIS LE RISQUE DANS LA FINANCE AUJOURD’HUI ? Sous l’effet des récentes crises, le risque prend une importance considérable au sein de la finance. Pourtant, cette notion n’est pas nouvelle et
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LE SPÉCIALISTE DU RISQUE
remonte à plus d’un siècle via l’assurance des biens de personnes. Dans une société obsédée par la gestion de ses risques (alimentée par des crises fortes), on projette sur le risque manager des attentes souvent disproportionnées. Ce dernier n’établit pas de prédictions mais agit plutôt comme bonne conscience, permettant aux gestionnaires de prendre des décisions avisées sur base d’informations souvent imparfaites. Il faut garder à l’esprit qu’une bonne gouvernance permet
de prévenir les risques plutôt que de chercher à se protéger contre ses conséquences. COMMENT IMAGINEZVOUS L’ÉVOLUTION DU LUXEMBOURG EN GÉNÉRAL ET DE VOTRE SOCIÉTÉ EN PARTICULIER DANS LES PROCHAINES ANNÉES ? Un des avantages du Luxembourg est sa capacité à s’adapter aux changements d’environnement. En effet, le pays est reconnu pour son expertise pragmatique sur le marché financier.
Les entreprises peuvent rapidement déployer des solutions créatives tout en s’appuyant sur la sécurité d’un régulateur réactif et exigeant. Enfin, le Luxembourg fait partie des pionniers dans la transposition efficace de réglementations, notamment dans la formalisation de gestion des risques. Le pays a tout pour réussir aussi longtemps que ces atouts restent en vigueur.
Concernant Arkus, nous souhaitons continuer notre ascension sur la place du Luxembourg, mais également renforcer nos activités à Londres et Dublin où le Brexit semble offrir diverses opportunités. En parallèle, nous prévoyons le lancement d’un nouveau produit centré sur le risque opérationnel nous permettant ainsi de toucher une plus large cible.
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Andy Schleck :
UNE SECONDE CARRIÈRE JUSQUE-LÀ CONNU COMME CYCLISTE, ANDY SCHLECK DÉMARRE UNE NOUVELLE CARRIÈRE ET OUVRE UN MAGASIN À ITZIG, AU LUXEMBOURG, ENTIÈREMENT DÉDIÉ AUX VÉLOS.
« Ici, il n’est pas question de travail mais bien de passion. » Andy Schleck
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surtout ils possèdent tous un esprit compétitif. PARADIS DES CYCLISTES Tous ceux qui possèdent un vélo peuvent désormais s’adresser à un vainqueur du Tour de France pour obtenir des conseils avisés. Andy Schleck et son équipe peuvent vous assister ou réparer votre vélo en échangeant autour d’un café dans un environnement convivial. Les vélos et les équipements habillent les 800 m2 du magasin, divisé sur trois étages. Tous les passionnés du pays pourront s’y rendre et faire l’acquisition de vélos à des prix très accessibles. Le service
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L’ESPRIT DE FAMILLE Le cyclisme se transmet de père en fils au sein de la famille Schleck, jusqu’à contaminer la famille Delvaux, qui est désormais associée au projet. Aujourd’hui, Andy Schleck travaille avec sa femme dans un magasin dédié à la petite reine. Adultes et enfants peuvent y trouver leur bonheur. L’entreprise familiale veut en rester une : l’équipe doit se mettre au service des clients, se salir les mains pour satisfaire des personnes au moins aussi passionnées. Il n’est pas question de travail mais bien de passion. Tous les collaborateurs recrutés ont un point en commun : le vélo évidemment, mais
après-vente peut passer de 30 minutes à trois heures sur votre vélo suivant votre besoin. LES PROJETS À VENIR Le magasin propose
également la personnalisation de vélo grâce à la marque Project One. Commencez par choisir le modèle, ensuite le style, puis les accessoires et
composants, pour terminer avec les dimensions. Andy conseille également les sportifs sur les positions à adopter sur les vélos, même s’ils ne l’ont pas
encore acheté. Cela se joue au millimètre, de la hauteur de la selle à la taille du cadre. Un service livraison vient également chercher et ramener votre vélo
pour toute réparation ou entretien. Le service
après-vente prend en charge tous les vélos même ceux qui ne viennent pas du magasin. Un musée regroupant tous les maillots et médailles d’Andy reste accessible pour les curieux. Les projets se résument ensuite à un seul objectif : garder la même éthique et l’ambition qui caractérise Andy Schleck. Ce magasin représente un réel investissement sur le long terme. Cette deuxième carrière s’engage donc bien.
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Gosia Kramer (The Office) :
ÉLOGE DE L’EFFERVESCENCE UNE INTERVIEW DE GOSIA KRAMER, FONDATRICE DE « THE OFFICE », APRÈS 8 ANNÉES PASSÉES DANS LA FINANCE.
SELON VOUS, LE CONCEPT DE CO-WORKING A-T-IL UN AVENIR AU LUXEMBOURG ? Le co-working attire
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les personnes voulant du changement par rapport au status quo actuel. Le Luxembourg est typiquement le genre de marché qui peut faire bouger les lignes. Je distingue quatre secteurs prometteurs : le premier, le secteur de la finance traditionnelle, où les startups liées à la FinTech sont de plus en plus présentes. Le suivant est l’immobilier, un des secteurs les moins concernés par l’innovation et où les affaires se font encore grâce au réseau. J’aimerais également voir davantage de startsups avec un « social impact » non seulement sur l’économie locale, mais aussi sur l’économie globale. Enfin, le dernier secteur est celui des freelances qui travaillent à domicile. C’est un énorme potentiel inexploré et je suis étonnée de voir à quel point ils sont présents sur le marché, comment ils contribuent au développement des entreprises et ce qu’ils réalisent ensemble. Le point commun de
toutes ces personnes : ils veulent tous travailler différemment. QUELLES SONT LES PROCHAINES ÉTAPES POUR VOUS ? La communauté se développe grâce aux interactions entre les membres : par exemple, nous organisons régulièrement des petit-déjeuners et des apéritifs où nous favorisons l’échange mutuel, les conseils et l’aide concrète. Nous identifions des lacunes sur le marché comme par exemple le manque de spécialistes en IT. Nous constatons un besoin croissant pour les jeunes, la nouvelle génération IT, les développeurs web et d’applications, les inventeurs de nouvelles technologies. Nous le résolvons en coopérant avec d’autres lieux de co-working partout dans
le monde : aux États-Unis, dans les États baltes, les pays d’Europe de l’Est, Israël etc. Le Luxembourg a besoin de s’appuyer sur des personnes travaillant sur des projets concrets. Mon but est également de faire de « The Office » le lieu où trouver des solutions. Ainsi, n’importe quelle entreprise ou entrepreneur peut entrer, dire « j’ai besoin de gens pour développer mon projet » et immédiatement avoir accès à un panel de ressources humaines talentueuses et motivées.
Gosia Kramer
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POURQUOI « THE OFFICE » EST-IL DIFFÉRENT ? Le concept de « The Office Luxembourg » est très simple : nous avons transformé un vieil hangar industriel en un extraordinaire espace de co-working. Un lieu très beau mais en même temps encore brut, industriel et jamais vraiment terminé. Nous en avions assez de tous ces endroits où on se serrait dans des aquariums aseptisés en regardant ses collègues à travers des parois en verre. En venant chez nous, vous aurez une bonne dose d’énergie et d’inspiration en vous plongeant dans ce lieu, au milieu des autres. Tout est dans l’interaction : il s’agit d’obtenir des conseils et des encouragements, et d’être prêt à faire de même pour les autres.
« L’objectif est de faire de « The Office » le lieu où trouver des solutions. »
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House 17 :
UN CLUB DIFFÉRENT HOUSE 17 BOUSCULE LES CODES DES CLUBS PRIVÉS AU GRAND-DUCHÉ AVEC UNE APPROCHE MODERNE ET DYNAMIQUE.
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« Nous souhaitons que nos membres trouvent ici un second “chez soi”. »
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UN IMMEUBLE D’EXCEPTION Installé au 17 rue du Nord, dans le quartier de la vieille ville de Luxembourg, le club occupe un immeuble cossu qui accueillait auparavant l’ancienne Justice de paix et dans un passé plus lointain, une manufacture de chicorée. Au rez-dechaussée, les membres se retrouvent dans un bar et un restaurant, dont la carte a été concoctée et revue régulièrement par le Chef. Des plats variés tels que des salades, risottos ou carpaccios côtoient les suggestions du marché, qui varient plusieurs fois par semaine. Un menu du jour à un prix abordable vient compléter cette offre. La salle de restaurant se transforme en grande salle pour les événements, les conférences ou les soirées spéciales. Dans les étages supérieurs, les salons sont en accès libre pour
les membres. Beaucoup d’entreprises deviennent membres du club pour bénéficier de ces salles de réunions, bénéficiant d’une vue imprenable sur le Kirchberg. Tout en haut, le second bar lounge aux poutres apparentes offre une vue encore plus spectaculaire sur la ville, le Grund et le Mudam. Un espace y est réservé aux fumeurs de cigare. UN CONCEPT MODERNE L’idée de ce club est venue à des hommes d’affaires internationaux établis au Luxembourg, désireux d’implanter dans la capitale un établissement semblable aux nouveaux clubs britanniques en se démarquant résolument de ses illustres prédécesseurs, comme le Munster. Si une tenue correcte s’impose, la cravate ne s’avère pas obligatoire. L’admission
par cooptation a également été rejetée ! Pour intégrer le club, seul aval du conseil d’administration suffit. Les fondateurs sont partis du constat suivant : Luxembourg constitue un centre d’affaires international mais ceux qui y font des affaires n’y possèdent souvent pas de bureau. Ils imaginèrent un lieu central dans lequel les entrepreneurs pourraient à la fois conduire leurs rendezvous professionnels, se détendre autour d’un verre, développer leur réseau, organiser des repas d’affaires ou des soirées musicales : trouver ici un second « chez soi ». THE PLACE TO BE Depuis son ouverture en 2014, House 17
s’est imposé comme « The place to be ». Les événements s’y succèdent à un rythme effréné, rassemblant des businessmen de très haut niveau, des célébrités comme Andy Schleck et des clubs prestigieux comme le Wine & Business Club. En été, la terrasse est reconnue comme une des plus belles de la ville et pour obtenir une table à midi, les membres savent qu’il est prudent de réserver. « Nous atteindrons bientôt le nombre maximum de membres, mais tout se passe très bien, notamment grâce à la flexibilité qu’offre le bâtiment et à l’efficacité de nos équipes » confie un des actionnaires fondateurs. « Nous avons réussi à imposer une alternative aux clubs “traditionnels”. Le Luxembourg se modernise : en quelque sorte, House 17 incarne cette modernité à sa façon ».
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NEW YORK-LUXEMBOURG
INTERVIEWS
© Pol Theis
LE GRAND-DUCHÉ ET LA “BIG APPLE” PARTAGENT UN TISSU SOCIAL MULTICULTUREL. RENCONTRE AVEC TROIS LUXEMBOURGEOIS ÉMIGRÉS À NEW YORK.
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Christophe Folschette (Talkwaker) :
paraît plus important de contrôler notre croissance et de maintenir notre culture unique axée sur le succès à long terme en nous développant à un rythme régulier, quoique rapide. Nous proposons actuellement plus de 20 offres d’emploi sur notre site Web.
RENCONTRE AVEC CHRISTOPHE FOLSCHETTE, ASSOCIÉ ET FONDATEUR DE TALKWALKER, UNE START-UP LUXEMBOURGEOISE DISPOSANT DE BUREAUX À NEW-YORK. PARLEZ-NOUS DES PRODUITS VENDUS PAR TALKWALKER ? À QUI S’ADRESSE TALKWALKER ? Talkwalker commercialise une plate-forme d’analyse de médias sociaux. Celle-ci a pour vocation d’aider les entreprises à optimiser leurs campagnes marketing, à protéger leur réputation et à communiquer avec leurs clients grâce au Big Data. En analysant les commentaires, les posts et les articles se trouvant en ligne et sur les réseaux sociaux, nous arrivons à mettre la main sur des idées clés. Les entreprises peuvent ensuite s’en servir pour s’adapter et créer des stratégies commerciales plus efficaces. Actuellement, nos clients principaux exercent dans le milieu du marketing et des relations publiques, mais
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nous voyons beaucoup d’autres clients utiliser notre outil pour se procurer des données plus claires et plus complètes dans le cadre de développements produits et d’études globales de marché. QUELS SONT LES AVANTAGES D’UNE PRÉSENCE À NEW-YORK POUR UNE ENTREPRISE LUXEMBOURGEOISE ? Une présence à New-York donne à Talkwalker un point d’ancrage sur le plus grand marché d’analyse de médias sociaux au monde. Cela nous permet de rencontrer des clients et des prospects en personne et de leur fournir un service plus localisé, répondant à leurs besoins. Notre équipe américaine est composée de personnes disposant de connaissances
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UN PILOTE INTELLIGENT DESTINÉ AUX ENTREPRISES
approfondies dans une variété de secteurs-clés du marché. Nous pouvons, ainsi, fournir toutes les informations dont clients et prospects ont besoin pour tirer le meilleur parti de toutes les données sociales et en ligne se trouvant à portée de main. COMMENT COMPARERIEZVOUS LA RAPIDITÉ DE CROISSANCE DES START-UPS LUXEMBOURGEOISES ET DES START-UPS AMÉRICAINES ? À QUELLE VITESSE TALKWALKER SE DÉVELOPPE-T-ELLE ? La croissance de Talkwalker dépasse les 100% d’une année sur l’autre. Elle compte actuellement plus de 110 employés. Aux ÉtatsUnis, nous voyons des start-ups passer de huit à cinquante employés en trois mois. Tout dépend des investissements initiaux réalisés par l’entreprise. Mais, il nous
COMMENT IMAGINEZVOUS TALKWALKER DANS UN AN ? DANS CINQ ANS ? Nous voyons Talkwalker devenir un pilote intelligent destiné aux entreprises. Au cours de la dernière année, nous avons fait de grands progrès quant à l’intégration de l’intelligence artificielle au sein de notre plate-forme. Celle-ci permettra d’identifier automatiquement le type d’information dont chaque entreprise nécessitera. Les données accessibles aux entreprises sont tellement nombreuses. Ces dernières peinent à leur donner un sens. Notre objectif consiste à créer une plateforme capable de donner à chaque entreprise des orientations claires et efficaces en fonction de ses propres besoins. Les firmes disposeront de leur propre consultant personnel d’affaires, se chargeant de décortiquer et d’analyser les données sous tous les angles pour donner la ligne directrice à suivre.
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Michel Franck :
LE RÊVE AMÉRICAIN ARCHITECTE LUXEMBOURGEOIS INSTALLÉ À NEW YORK DEPUIS 35 ANS, MICHEL FRANCK OFFICIE ÉGALEMENT COMME PRÉSIDENT DE LA LUXEMBOURG AMERICAN CHAMBER OF COMMERCE. IL NOUS REÇOIT AU 42E ÉTAGE DU ONE NEW YORK PLAZA. POUVEZ-VOUS RACONTER VOTRE ITINÉRAIRE PERSONNEL EN QUELQUES MOTS ? Après mes études d’architecture à Bruxelles, j’ai suivi deux années de spécialisation à la Miami University, dans l’Ohio. Je précise que Miami à l’origine est le nom d’une tribu indienne. Lorsque des habitants d’Ohio ont émigré au sud de la Floride, ils ont appelé leur ville «Miami». J’ai ensuite rejoint New York pour un stage de deux ans la maîtrise de plusieurs langues a aidé - et en 1983, j’ai créé ma société dans le loft que j’occupais avec mon amie. De fil en aiguille, j’ai travaillé en partenariat avec plusieurs grands bureaux d’architecture avant de rejoindre Spacesmith comme Managing Partner depuis 2007.
COMMENT DÉCRIRIEZVOUS LA VIE À NEW YORK ? C’est une ville hyper performante. Partout, vous rencontrez de la compétition, des personnes compétentes qui veulent prendre votre business. Il faut protéger son territoire! Cela peut se faire via le prix, le réseau, la qualité, la rapidité et surtout aux travers de relations personnelles avec le client. Mais attention, il ne faut pas envoyer des cadeaux de valeurs qui pourraient passer pour de la corruption. Même la carte de voeux disparaît peu à peu. Il est toujours possible d’inviter des contacts à boire un verre ou à un dîner mais la meilleure approche consiste à livrer un travail très bon pour que vos clients aient confiance et qu’ils vous recommandent
à leurs contacts. Je dirais que les gens Etats-Unis sont très honnêtes et directs. La seule difficulté finalement, c’est le ticket d’entrée qui est très élevé. COMMENT EST ORGANISÉE LA LUXEMBOURG AMERICAN CHAMBER OF COMMERCE ? Nous avons environ 100 membres, dont de nombreux américains. Notre rôle consiste à tisser des liens économiques entre le Luxembourg et les Etats-Unis. Nous nous rencontrons une fois par mois et organisons divers événements pendant l’année en partenariat avec d’autres chambres ou avec le gouvernement luxembourgeois. Tous
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les deux ans, un «award dinner» permet de récompenser une société américaine active au Luxembourg, en présence du Ministre de l’économie et du Prince Héritier. Je pense qu’il y a encore beaucoup d’opportunités à saisir ici pour des sociétés luxembourgeoises actives dans l’IT par exemple. Avec un bon produit, vous trouvez ici le financement, les employés qualifiés et un marché à très fort potentiel. Ici, «What they say is what they mean»: l’esprit «cow boy» existe toujours et c’est ce qui rend les EtatsUnis uniques. Quant à New York, sa longue histoire de port en fait une terre d’accueil multiculturelle, comme le Luxembourg.
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Pol Theis :
DE JURISTE À ARTISTE
COMMENT DÉCRIRIEZVOUS LA VIE À NEWYORK ? New-York est palpitant !
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Un centre de design, multiculturel et toujours bourdonnant. New-York est un lieu excitant pour moi, que ce soit pour y vivre, y respirer ou y travailler. En même temps, New-York est aussi intimidant et toujours en marche, il est donc vital d’avoir un paradis sûr et à l’abris de tout bruit ou trafic, en gardant l’anonymat. Je considère donc qu’un « chez soi » est l’espace le plus important. Votre maison vous donne un sursis des fracas de la vie urbaine, un endroit rien qu’à vous. QUEL CONSEIL DONNERIEZ-VOUS À UN ENTREPRENEUR SUR LE POINT DE DÉVELOPPER UN BUSINESS AUX ETATS-UNIS ET PLUS PARTICULIÈREMENT À NEW-YORK ? L’entreprenariat est une leçon de persistance et de dévouement. Il faut – à parts égales – de la passion, du talent et travailler dur pour développer
n’importe quel business. Quand vous démarrez de la page blanche un nouveau projet, vous avez des chances de divaguer. La clé c’est de suivre le plan sans jamais perdre de vue l’objectif final. Les bénéfices ne verront pas le jour rapidement mais ils viendront si vous avez foi en votre projet, quelque chose de spécial
à offrir et la patience et la ténacité nécessaires de tenir sur la durée. Pour les entreprises du domaine du design, New-York est un formidable lieu de vie. Ici, embaucher un architecte d’intérieur est à peu près aussi banal qu’aller consulter chez un docteur. La longévité dépend d’une importante question : où est votre marché ?
« Les New-Yorkais connaissent le Luxembourg pour la finance. Ils sont étonnés lorsqu’ ils découvrent tout ce que le Luxembourg a d’autre à offrir. » Brigitte Goergen, LUXEMBOURG TRADE and INVESTMENT OFFICE
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POUVEZ-VOUS NOUS DÉCRIRE VOTRE HISTOIRE EN QUELQUES MOTS ? Je suis né et ai été élevé au Luxembourg. Devenu jeune actif, j’ai trouvé ma voix en tant qu’avocat, même si j’ai toujours eu une passion pour le design. J’ai travaillé auprès des entreprises comme avocat dans un cabinet parisien durant neuf ans. M’approchant du poste d’associé, j’ai réalisé que j’avais déjà accompli tout ce que je voulais dans le domaine de la justice, j’ai décidé d’en finir avec ma robe. J’ai toujours eu un œil curieux et un penchant pour le glamour, mais mon travail d’avocat étouffait mon côté créatif alors j’ai changé de carrière pour devenir designer à New-York, sans jamais me retourner.
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IL A DÉLAISSÉ UNE CARRIÈRE D’AVOCAT POUR DEVENIR DESIGNER À NEW-YORK. UNE INTERVIEW DE POL THEIS.
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Legal
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Francis Delaporte :
cuisinait les champignons des bois du terroir qu’il cueillait lui-même, au goût du client en plus.
PORTRAIT D’HOMME
POUR ACCOMPAGNER ? Plutôt un vin de l’Est de la France.
VOUS AVEZ ÉTÉ ANCIEN AVOCAT : LA PREMIÈRE QUESTION S’ADRESSE SOIT À L’AVOCAT SOIT AU MAGISTRAT. QUELLE A ÉTÉ VOTRE PREMIÈRE AFFAIRE ? C’était un cas de droit pénal, au tribunal de police d’Esch sur Alzette devant la magistrate Marie-Jeanne Havé. Avant moi plaidait Maître René Beissel. Je l’admirais, parce qu’il avait de la verve, de l’éloquence. Plus tard, j’ai travaillé ensemble avec MarieJeanne Havé à la Cour constitutionnelle. C’était particulier de se retrouver du même côté que la personne devant laquelle on avait plaidé pour sa première affaire. VOTRE MOT DU MOMENT ? « Stëmmeg ». Cela signifie harmonieux, qui résonne de tous les côtés, de sorte qu’il n’y ait pas de contre-bruit, de faux son.
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VOTRE DROGUE FAVORITE ? La Tanaisie, en allemand « Wurmkraut ». C’est une plante que l’on retrouve le long des chemins et que j’ai aussi dans mon jardin. J’en mâche les feuilles en venant à pied au bureau quasi tous les matins. Elles sont légèrement amères. Bon pour l’estomac. Je fais d’ailleurs de la liqueur à base de tanaisie. LE SON QUE VOUS AIMEZ ? Celui qui est « stëmmeg ». LE MÉTIER QUE VOUS N’AURIEZ PAS AIMÉ EXERCER ? Il y en a quelques-uns, chirurgien par exemple. Ce serait une catastrophe, non pas le sang, mais je ne vois pas assez bien. C’est un métier qui requiert de la précision oculaire. VOTRE TENUE PRÉFÉRÉE ? Les tenues confortables.
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PRÉSIDENT DE LA COUR ADMINISTRATIVE, VICE-PRÉSIDENT DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE, FRANCIS DELAPORTE RÉPOND AUX QUESTIONS DE MAÎTRE BENJAMIN BODIG. Quand je suis dans les Ardennes : je profite de porter des vêtements « déclassés » qui ne vont apparemment plus en ville.
VOTRE DERNIÈRE ESCAPADE ? Amsterdam pour voir notre fils cadet et La Haye pour le travail.
VOTRE COULEUR ? Un bleu violet, entre la pervenche, le romarin et la lavande… Au-delà de l’azur.
LA PROCHAINE ? Londres pour aller voir notre fille, puis la Provence pour aller voir mon beau-père.
MONTRE QUARTZ OU MÉCANIQUE ? Aucune. Je n’ai pas besoin d’une montre pour me sentir bien, je suis le plus heureux sans montre. Il faut que la fée temps soit ton amie.
VOTRE VILLE PRÉFÉRÉE ? En ce moment c’est Amsterdam, pour ses musées.
LA VOITURE DE VOS RÊVES ? Une voiture qui fonctionne, par exemple notre toute vieille Volvo de 12 ans d’âge. FOOT OU RUGBY ? Foot, mais je ne suis pas fort dans ces domaines-là. BÉTON OU NATURE ? Nature.
DE TOUS LES VOYAGES, LA PLUS BELLE VUE ? Mantoue dans le Nord de l’Italie. C’était magique en plein soleil avec le plan d’eau « en glacis » devant la vieille ville. Aucune dissonance. VOTRE MENU IDÉAL ? J’en ai beaucoup. J’aime les choses saines et simples. UN MET PARTICULIER ? Je connaissais un restaurateur local qui
LE DÎNER IDÉAL, AVEC DES PERSONNAGES PRÉSENTS OU DISPARUS ? Je réunirais des personnes à la pensée intéressante comme René Cassin, et des philosophes comme Descartes et Locke, pour le côté pétillant, Einstein et Kelsen aussi certainement. DESIGN CONTEMPORAIN OU LOUIS XV ? Ni l’un ni l’autre. J’adore l’art nouveau, l’art déco et surtout la période entre les deux. J’aime les époques artistiques charnières, entre deux mouvements. Regardez par exemple Mondrian, Kandinsky ou encore Kupka.
VOTRE LIVRE DE CHEVET ? Actuellement, c’est le principe de Lucifer, de Howard Bloom. VOTRE MUSIQUE PRÉFÉRÉE DU MOMENT ? Pour le moment : Mozart, Concerto pour clarinette, l’Adagio. CE QUE VOUS AIMERIEZ CHANGER CHEZ VOUS ? Pour l’instant l’équilibre me semble bon, alors il ne faudrait pas trop changer. En revanche il faudrait que je me freine sur mes collections. QU’EST-CE QUE LE LUXE ABSOLU ? Être en quiétude avec des personnes qu’on apprécie, une musique qui sonne bien et un bon repas. Si tout est « stëmmeg », alors on s’envole.
À QUOI ÊTES VOUS FIDÈLE : À mes idéaux.
UN MUSÉE PRÉFÉRÉ ? J’en ai beaucoup, mais le dernier que j’ai fait, avec un énorme plaisir, c’est le Mauritshuis à La Haye.
VOTRE QUALITÉ PRÉFÉRÉE CHEZ UNE FEMME ? Un bon mélange entre un esprit sain et une complicité certaine.
ARTISTE DU MOMENT ? Je suis très peinture. Alors, en ce moment, c’est l’impressionniste néerlandais Georg Hendrik Breitner.
CHEZ UN HOMME ? La même chose.
AVEZ-VOUS UN MODÈLE ? J’en ai beaucoup. Je pense qu’il faut avoir des mentors. Cela commence par ceux qui vous ont engendré, puis le patron de stage, Maître Tony Biever… et bien d’autres.
UN FILM CULTE ? Le Président, avec Jean Gabin. Et pour les films en allemand : « Die Feuerzangenbowle » avec Heinz Rühmann.
UNE ANECDOTE AU TRIBUNAL ? Une chose qui m’a frappé, quand j’étais avocat : « Firwat hutt Dir Appel gemach ? dir hutt dach schon de Maximum. » (Pourquoi interjeter l’appel, vous avez déjà le maximum ?) CONFRATERNITÉ : C’est très important. C’est un mélange de principes de tolérance et d’actions positives à appliquer entre avocats pour essayer, en tant qu’auxiliaires de la Justice, de tomber justes pour que le procès soit équitable. EN 2016, ÊTRE MAGISTRAT C’EST ? Être humaniste et rester clair voyant au sein de milliers de règles et de réglettes. LA CLÉ DU SUCCÈS ? Voir clair et résonner juste. FIERTÉ ? Trois enfants qui vivent suivant leurs propres idéaux. QUELLES LEÇONS TIRÉES DES EXPÉRIENCES DE CES DERNIÈRES ANNÉES ? Nous évoluons, tout change et il faut toujours rééquilibrer sa vue. Vers l’extérieur comme vers l’intérieur. MAGISTRAT OU ANCIEN AVOCAT, Y-A-T ‘IL UN
BON OU UN MAUVAIS DOSSIER ? Non, c’est subjectif. VOUS ÊTES MAGISTRAT DEPUIS ? 20 ans. CELA NE VOUS MANQUE-T-IL PAS DE PLAIDER ? Si un peu. Sans doute pour sublimer, j’aime faire cours. POURQUOI ÊTRE DEVENU MAGISTRAT ? Cela répondait à un besoin que j’avais de créer des équilibres. Je ne suis pas un homme à thèses, même si je crois avoir des idées. En tant qu’avocat, j’écoutais sans doute trop mes clients. DANS L’ÉVOLUTION DE L’ÉQUILIBRE ENTRE AVOCAT OU MAGISTRAT, SOMMESNOUS SUR LA BONNE VOIE ? Nous sommes une famille, pas toute proche, mais une famille judiciaire quandmême. Donc, si vous devenez juge, n’oubliez pas que vous avez été avocat. Certains changeront vite autour de vous en passant de l’autre côté de la barre. Il ne faut pas être comme cela. Le système peut encore être amélioré au niveau du recrutement. Il faut comprendre que les juges ne peuvent pas tout faire et n’importe quoi face à un avocat … et vice versa.
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Assurance
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Jean Elia (SOGELIFE) :
JEAN ELIA, CEO DE SOGELIFE, EXPLIQUE COMMENT SA FIRME OFFRE À SA CLIENTÈLE PATRIMONIALE INTERNATIONALE, À PARTIR DU LUXEMBOURG, DES SOLUTIONS D’ASSURANCE VIE INNOVANTES. INTERVIEW. POUVEZ-VOUS PRÉSENTER SOGELIFE EN QUELQUES MOTS ? Créée en 1996 au GrandDuché, SOGELIFE est une compagnie d’assurance vie, filiale du Groupe Société Générale, qui offre ses produits et solutions, à une clientèle patrimoniale internationale. SOGELIFE a connu une forte croissance, notamment les 6 dernières années et figure aujourd’hui parmi les plus grands acteurs de la place luxembourgeoise. En plus du Luxembourg, nous travaillons essentiellement en libre prestation de services dans l’Espace Economique Européen avec une prédilection pour la France, la Belgique, l’Italie, ainsi que d’autres pays comme la République Tchèque et le RoyaumeUni. Nous collaborons en architecture ouverte avec un large réseau de partenaires de
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grandes banques privées européennes, mais aussi de courtiers en assurance, de banques dépositaires, de family offices et de gestionnaires d’actifs. Nous proposons des produits multisupports permettant un investissement dans des fonds externes, des fonds internes collectifs ou dédiés et des fonds d’assurance spécialisés. Pour résumer, SOGELIFE offre un cadre d’assurance vie intégrant toute la chaine de valeur de la gestion de fortune des clients. POURQUOI AVOIR CHOISI D’ÉTABLIR SOGELIFE AU LUXEMBOURG ? Le Grand-Duché bénéficie d’une reconnaissance en tant que grande place financière internationale, mais surtout d’un cadre réglementaire favorable
au développement de l’assurance vie. Ainsi, SOGELIFE fait bénéficier ses clients de tous les avantages et garanties qu’offre la réglementation luxembourgeoise, une des plus solides et réactives en Europe. Je fais référence notamment au triangle de sécurité (Etablissement d’une convention tripartite entre l’autorité de tutelle, la compagnie d’assurance et la banque dépositaire), à la ségrégation des actifs et au Super-Privilège qui fait du client souscripteur d’un contrat d’assurance, le créancier privilégié de la compagnie. SOGELIFE capitalise sur ces atouts, ainsi que sur l’évolution de la réglementation pour accompagner
QUELLES ORIENTATIONS STRATÉGIQUES AVEZVOUS FIXÉES POUR LES ANNÉES À VENIR ? Dans un contexte de taux bas, de marchés financiers volatiles, d’évolutions réglementaires permanentes et onéreuses, couplés à une transformation digitale impactant tous les business, notre vision pour l’avenir repose sur 4 axes : - Poursuivre résolument la réorientation de notre mix produit ; - Accentuer notre stratégie de développement commercial ; - Conforter notre efficacité opérationnelle à travers notamment les leviers de l’innovation digitale ; - Continuer le développement du capital humain. Tout en gardant, toujours au centre de nos préoccupations, le client. Je suis convaincu qu’à travers cette stratégie agile, nous pouvons transformer les contraintes du contexte économique, de la réglementation et du digital en opportunités !
« Accompagner encore mieux le parcours d’une clientèle fortunée internationale de plus en plus exigeante. » Jean Elia, CEO de SOGELIFE
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TRANSFORMER LES CONTRAINTES EN OPPORTUNITÉS
encore mieux le parcours d’une clientèle fortunée internationale de plus en plus exigeante.
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Assurance
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EMPLOYEE BENEFITS, L’ALLIANCE DE L’HUMAIN ET DU DIGITAL RENCONTRE AVEC MATHIEU VIALETTE (DIRECTEUR RETAIL & EMPLOYEE BENEFITS) ET LAURENCE NICOLET (RESPONSABLE DÉVELOPPEMENT COMMERCIAL EMPLOYEE BENEFITS), QUI DÉTAILLENT LES ENJEUX DE L’ASSURANCE DE GROUPE POUR LES ANNÉES À VENIR. QU’EST-CE QUE L’ASSURANCE DE GROUPE ET COMMENT SE CARACTÉRISET-ELLE AU LUXEMBOURG ? Laurence Nicolet : L’assurance de groupe est souscrite par un employeur au profit de ses salariés ou d’une catégorie d’entre eux. Régis par la Loi du 8 juin 1999, ces régimes complémentaires de pension font aujourd’hui partie intégrante du package salarial pour 60 % des salariés au Luxembourg. Si il y a 10 ans, ils étaient souscrits essentiellement par des institutions financières, ils intéressent progressivement d’autres secteurs d’activités en pleine expansion au Luxembourg tels que l’industrie, les Fintechs ou la logistique. Par ailleurs, nous espérons que les avantages de l’Employee Benefits seront bientôt accessibles aux indépendants.
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Mathieu Vialette : Avec plus de 400 plans de pension en gestion, Cardif Lux Vie s’affirme aujourd’hui comme un acteur majeur au Luxembourg. Nous sommes en croissance constante grâce à la satisfaction de nos clients et à l’extension du marché au-delà du secteur financier. QUELS SONT LES ENJEUX À VENIR SUR LE MARCHÉ DE L’ASSURANCE DE GROUPE ? MV : Plusieurs défis se dessinent sur le marché de l’assurance de groupe. Le principal concerne le taux de remplacement (différence entre le dernier salaire perçu et le revenu de pension légale). En effet, s’il reste encore très favorable au Luxembourg, les évolutions structurelles du pays vont certainement impliquer des changements que nous devrons accompagner.
LN : Un autre défi est celui de la communication. Auparavant, les personnes que nous rencontrions étaient informées des avantages offerts. Aujourd’hui, les sociétés auxquelles nous présentons l’offre n’y sont pas souvent familiarisées. La digitalisation de l’information et des services va nous permettre de mieux sensibiliser les entreprises et les salariés. Cardif Lux Vie s’inscrit totalement dans cette tendance pour les prochaines années. MV : Ce projet a déjà démarré avec l’évolution de tout notre système informatique. Nous investissons aujourd’hui pour être encore plus performants dans le futur. Les principales opérations transactionnelles aussi bien pour les Ressources Humaines et les salariés doivent être réalisables en ligne. Cependant, la digitalisation de nos services ne doit pas occulter que, pour le secteur de l’Employee Benefits, l’humain prédomine. Nos gestionnaires dédiés n’apportent pas uniquement des réponses ponctuelles, mais accompagnent les sociétés tout au long de la relation. QUI SONT VOS CLIENTS ET QUELS SONT LEURS INTÉRÊTS ? MV : 80 % de notre portefeuille est composé
de sociétés employant entre 20 et 100 salariés. Certaines nous ont fait confiance dès le début, d’autres sont des nouvelles structures qui s’installent au Luxembourg. Dans chacune d’entre elles, nous avons plusieurs personnes de contact : les Ressources Humaines d’une part, pour lesquelles nous souhaitons faciliter la mise en place d’une gestion sur-mesure et simplifier la communication, et les salariés d’autre part que nous devons épauler lors de situations difficiles ou tout simplement lors du départ en retraite. LN : Quand on parle d’assurance de groupe, il ne s’agit pas simplement de placement financier, il y a aussi un réel impact social. L’accessibilité aux informations et leur compréhension par tous les salariés représentent un vrai challenge. Nous travaillons actuellement sur la documentation contractuelle et commerciale, afin de la rendre plus simple, compréhensible et cohérente tant sur le fond que sur la forme. L’Employee Benefits reste un monde d’experts, qui selon moi, n’a pas évolué comme il aurait dû car nous n’avons pas assez vulgarisé la matière. Au travers de la revue de nos documents, nous voulons rendre l’information accessible à tous.
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Mathieu Vialette et Laurence Nicolet (Cardif Lux Vie) :
MV : Un salarié satisfait de bénéficier d’un régime complémentaire de pension et de prévoyance et qui en comprend tous les avantages représente pour nous une expérience client réussie. Fort d’une expérience de plus de 20 ans, Cardif Lux vie entend bien continuer à aider ses clients en
développant des services à réelle valeur ajoutée (documentation sur mesure, plateforme digitale, séances d’information…). Sur tous ces points, les évolutions économiques, législatives, démographiques et technologiques nous donnent confiance pour les années à venir.
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Jean-Denis Diet et Sébastien Poggi (Victor Buck Services) :
LA DÉMATÉRIALISATION À VALEUR PROBANTE DEPUIS L’ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA LOI SUR L’ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUE, LA DÉMATÉRIALISATION À VALEUR PROBANTE PROGRESSE LENTEMENT, MAIS INEXORABLEMENT. UNE INTERVIEW DE JEAN-DENIS DIET ET SEBASTIEN POGGI.
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certification existe car l’effort et le coût sont très importants. De l’autre côté, des entreprises telles que VBS sont candidates à la certification : commercialement, la difficulté réside dans le fait de ne pas savoir si d’autres exigences seront ajoutées ou retirées ultérieurement, celles-ci ayant un impact inévitable sur les coûts de la solution proposée. CONCRÈTEMENT, QUELLES SONT LES ATTENTES DES CLIENTS QUI VOUS CONTACTENT ? JDD : Il est nécessaire d’incorporer la réflexion sur l’archivage dans les flux métiers, pour faire en sorte que ce processus devienne automatique. Cela permet ensuite d’extraire les données, de les agréger, de les classer et de les restituer facilement. Aujourd’hui, nous dématérialisons et
Jean-Denis Diet
De gauche à droite, Jean-Denis Diet & Sébastien Poggi.
stockons déjà des millions de documents qui entrent dans le cadre de la loi avec une sécurité juridique importante : seul le « tampon » PSDC manque. En effet, le papier restait jusqu’à présent la preuve parfaite alors que le papier vieillit mal et que certains documents mal conservés partent en miettes. Un point crucial pour avancer consiste à favoriser la portabilité de la valeur juridque : celle-ci doit être utilisable à l’étranger. Je pense en
particulier à des clients actifs dans l’assurance vie. SP : Les clients attendent également de la rapidité et une migration fluide des données et des processus métiers. L’accessibilité aux documents archivés doit être rapide, simple et efficace. Nous devons être prêts à répondre aux questions concernant le statut ex-ante des documents. Concrètement, le client et VBS doivent préparer trois étapes très
simples : la sélection des documents à transformer, leur traitement et les recherches ultérieures dans ce stock d’informations. QUELLES OPPORTUNITÉS IDENTIFIEZ-VOUS POUR LE LUXEMBOURG EN GÉNÉRAL, ET VBS EN PARTICULIER ? SP : Le Grand-Duché peut devenir la référence dans le domaine des « coffreforts numériques », du Big Data et du Big
Document avec un service de stockage et des infrastructures performants. VBS se positionne comme un acteur majeur dans ce domaine grâce à son approche centrée sur la gestion et la distribution de l’information sensible au travers des documents de ses clients. Comptetenu de nos partenariats et
du profil de nos clients, de nouvelles opportunités se présentent grâce au PSDC pour étendre notre palette de services sur un cycle d’information à 360°. Il s’agit de la suite logique : imprimer, distribuer, extraire, numériser, archiver, restituer, imprimer. Regardez notre logo : il indique « Shaping information » !
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QUEL A ÉTÉ L’IMPACT DE L’ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA NOUVELLE LOI D’ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUE ? Sébastien Poggi : La loi a été très attendue. Le jour même de la publication du règlement en juillet 2015, un client a appelé pour demander s’il pouvait détruire sa salle d’archivage. Cela dit, malgré l’entrée en vigueur de la loi, les choses avancent lentement. L’archivage électronique sera bientôt considéré comme une commodité. Face à plusieurs initiatives européennes en cours, le Luxembourg peut être novateur et devenir un coffre-fort numérique. Jean-Denis Diet : Pour être certifié PSDC, une société telle que VBS doit répondre à un audit effectué par une société de certification spécialisée. À ce jour, une seule société de
« Un point crucial pour avancer consiste à favoriser la portabilité de la valeur probante. »
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Louis Meunier :
LE CAVALIER AFGHAN
© Grégoire Belot
DANS LE LIVRE DE JOSEPH KESSEL, LE HÉROS – OUROZ – JOUE AU BOUZKACHI ET TRAVERSE L’AFGHANISTAN À CHEVAL. LOUIS MEUNIER EST PARTI TRÈS JEUNE SUR SES TRACES SANS LE SAVOIR. IL A PARCOURU UN LONG CHEMIN DEPUIS. INTERVIEW.
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© Grégoire Belot
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des combats. Parfois 400 chevaux jouent ensemble. Imaginez comment saisir la carcasse de 70 kilos au milieu des chevaux qui se cabrent et qui mordent. Le terrain n’a pas de limite : à Kaboul, nous partions d’un terrain de foot et passions parfois sur des voitures dans la circulation. Il faut 5 ans au minimum pour être un vrai joueur - un « Chependo ». Un match dure en général environ 4 heures avec 6 à 9 buts en moyenne, mais c’est le Président du Bouzkachi qui décide quand la partie d’arrête ! Jenna Misca vig
D’INFOS
e Hill
RESCAPÉE
DE LA SCIENTOLOG IE
La nièce de David Miscav ige, l’actuel Scientologie, dirigeant raconte pour mondial de la premièr l’intérieur. la e fois l’organi Jenna Miscav sation de ige Hill y jusqu’à ce a vécu toute qu’elle s’en son enfance échappe en au cœur de 2005. Vingt la Sciento et une années logie. Dans révèle l’histoir ce livre bouleve e d’une vie rsant, elle passée aux dirigeants côtés des de l’organi plus importa sation. De membre du nts son expérie haut comma nce en tant ndement sa fuite, en que – la Sea Org passant par – au récit les doulour auxquelles de euses rupture elle a dû faire s familiales face pendan t et après sa vie d’adept e.
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Jenna Miscavi ge Hill, dans ce livre exception première fois les croyances nel, dévoile , rituels et secrets pour la à fasciner et de la Scientolo à rassembler gie, qui continue des millions stars hollywoo de personne diennes comme s, dont les plus Tom Cruise grandes ou John Travolta .
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QUE REPRESENTE LE BOUZKACHI POUR VOUS ? C’est une pratique héritée des tribues Mongoles de Jenghis Kahn qui dévastaient les villages. Le roi Mohammad Zaher Shah l’a popularisé entre 1933 et 1973 en organisant un match lors de son anniversaire. En tant que Pachtoune, cela lui permettait de fédérer les 3 provinces du nord et montrer qu’elles lui étaient soumises. Entretemps, un morcellement des provinces s’est produit, mais ce sport reste une véritable tradition. Le mot
signifie « Attrape chèvre » et son principe est simple : s’emparer d’une carcasse cousue, faire le tour d’un drapeau et la déposer dans un cercle appelé Hallal, le cercle de justice. Mais en pratique, c’est très violent. Les équipes de 12 cavaliers sont motivées par les dollars et la gloire offerts immédiatement à chaque « buteur ». Le vrai gagnant du jeu, c’est d’ailleurs l’organisateur dont la popularité augmente proportionnellement avec le nombre de cavaliers, de spectateurs et la violence
COUVERTURE
COMMENT FINANCEZVOUS DE TELS PROJETS ? En tant que producteur, je prends tous les risques, puis je m’efforce de distribuer le film pour le rentabiliser. Pour « Prisonners of the Afghan Pamir », j’ai tourné sur 2 périodes de 3 mois, dans des conditions parfois dantesques. Je contacte ensuite la télévision et le cinéma. Les festivals m’aident aussi. Ma fierté, c’est de pouvoir donner avec Kaboulywood une image de Kaboul que personne ne connaît : une jeunesse dynamique – pleine d’énergie – au
milieu d’une violence latente que les chars et les armes rappellent à chaque instant.
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Afghans sont passés par le théatre du soleil d’Ariane Mnouchkine.
: © DALLAS
société d’audiovisuel à Kaboul en 2007 qui produit du corporate, de la publicité, des campagnes notamment pour la Banque Mondiale et qui assure un rôle de correspondant en Afghanistan pour de grandes chaînes. En 2009, je m’oriente vers des formats plus longs comme le 52 minutes, un format idéal pour raconter des histoires. Le dernier en date « Kaboulywood » dure presque le double et raconte les aventures d’une bande de jeunes artistes qui décident d’ouvrir un centre culturel à Kaboul. Nous avons écrit le scénario et renové un lieu qui va réellement être ouvert au public. Pour l’anecdote, les comédiens
Louis Meunier
Les Cavalie afghans rs
RESCAPÉE DE LA SCIENTOLOG IE
A QUEL MOMENT DECIDEZ-VOUS DE REVENIR EN AFGHANISTAN ? Au bout de 2 ans, je pars retrouver mon cheval. En attendant la saison de Bouzkachi – l’hiver – Je parcours le pays sur les trace de Ouroz, le héros de Kessel. Parti avec un ami de Maïmana, nous parcourons 1 400 kilomètres. Une course contre l’hiver car les cols sont bloqués dès octobre. Je craignais les loups et les talibans, mais ce sont finalement des amibes qui me terrassent.
Rappatrié en France, je perds 35 kilos. Après 2 mois de convalescence, je retourne en Afghanistan, mais la saison de Bouzkachi est finie ! Je rejoins alors une société de conseil en développement basée à Kaboul, montée par des entrepreneurs français. Nous créons une équipe de Bouskashi et l’hiver suivant j’intègre l’équipe municipale de Kaboul. Tous les vendredis, nous affrontions l’équipe de Karzai et celle du Pandjchir. Mais l’Afghanistan devient dangereux et le tipping point est atteint en mai 2006 avec des événements mettant les étrangers en dangers. Je monte toutefois une
CRÉDIT PHOTO
dans la ville m’ont forcé à rentrer en France où j’ai accepté un poste d’auditeur interne dans le BTP.
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COMMENT AVEZVOUS DECOUVERT L’AFGHANISTAN ? Après mes études à l’Essec en 2001, je suis parti à l’aventure dans une ONG pour 6 mois. À l’époque un vent de démocratie soufflait sur l’Afghanistan. Je connaissais les aventuriers Ella Maillart et Nicolas Bouvier, mais le hasard m’a mené à Maïmana, où se situe le centre de l’action du livre « Les Cavaliers » de Joseph Kessel que je ne connaissais pas. Tous les matins, j’allais monter à cheval avant d’aller coordonner la construction de routes et de maisons. J’ai prolongé ma mission avec l’ONG, mais au bout d’un an et demi, des échauffourées
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Martin Fourcade :
UN MENTAL EN OR
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RÉVÉLÉ EN 2010, LE FRANÇAIS COLLECTIONNE AUJOURD’HUI LES TITRES ET S’AFFIRME COMME LE MEILLEUR BIATHLÈTE DE SA GÉNÉRATION. LE DOUBLE MÉDAILLÉ D’OR À SOTCHI CONTINUE D’ALLIER SON AMOUR POUR LE SPORT ET LA NATURE, ET IL NE SEMBLE PAS PRÊT DE S’ARRÊTER LÀ.
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« J’aimerais gagner le classement général de la Coupe du Monde sept fois. » Martin Fourcade
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Heures d’entraînements par jour
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mètre, La Taille de martin FOurcade
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KG, Son poids
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Signe particulier
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LA VIE D’UN CHAMPION DU BIATHLON RESSEMBLE À UN SACERDOCE RYTHMÉ PAR DES ENTRAÎNEMENTS DOULOUREUX ET DES PRIVATIONS. QUELLES SATISFACTIONS EN TIREZ-VOUS ? Les sacrifices font partie de la vie du sportif de haut niveau. Cependant, je ne pourrais pas y consentir depuis tant d’années si la balance n’était pas équilibrée avec le plaisir tiré de cette vie particulière. Les compétitions et la réalisation de mes objectifs m’offrent bien
sûr un bonheur immense, mais ce plaisir est aussi présent au quotidien en pratiquant le sport que j’aime dans un environnement privilégié. COMMENT TROUVER LA LIMITE ENTRE UNE CHARGE D’ENTRAÎNEMENT SUFFISANTE POUR BATTRE LES MEILLEURS SANS RISQUER DES BLESSURES OU LE BURNOUT ? Le repos fait partie intégrante de l’entraînement pour encaisser ces charges d’un point de vue physique mais aussi
mental. Je fais donc très attention à cet équilibre qui me permet d’atteindre mon meilleur niveau. QUELLE EST LA CLÉ POUR BIEN TIRER SOUS PRESSION (ET ESSOUFFLÉ) ? Plus jeune, je pensais qu’il y avait des secrets permettant de bien tirer. Avec l’expérience, j’ai appris que le seul secret était l’entraînement et la répétition. Il en va de même pour le tir essoufflé. Pour gérer la pression, le fait de m’être retrouvé de nombreuses fois en position de gagner est un réel atout car cette
situation m’est devenue familière. PUISSANCE, ENDURANCE, TAILLE, GLISSE… QUEL EST LE MORPHOTYPE DU CHAMPION DE SKI DE FOND ? Mesurer plus d’1m80 est depuis quelques années une caractéristique des nombreux prétendants au podium. Cependant, le biathlon est un sport d’adaptation, aux conditions comme au terrain, et permet donc une grande diversité d’athlètes aux qualités physiologiques différentes.
À 27 ANS, VOUS AVEZ DÉJÀ ÉCLIPSÉ RAPHAËL POIRÉE DES TABLETTES. QUELS OBJECTIFS VOUS FIXEZ-VOUS ENCORE À PART D’ÉGALER LE RECORD DE GLOBES D’OLE EINAR BJØRNDALEN ? Égaler le nombre de victoires de Bjørndalen n’a jamais été un objectif car cela nécessiterait une longévité que je ne souhaite pas atteindre. Mais d’autres objectifs et records me passionnent plus : j’aimerais par exemple gagner le classement général de la Coupe du Monde sept
C’est le nombre de Jours d’entraînements par semaine fois. Il reste encore de très belles choses à faire ! LE BIATHLON EST UN SPORT OÙ L’EPO ET LES BÊTAS BLOQUANTS POURRAIENT FAIRE UNE DIFFÉRENCE. COMMENT VOUS PROTÉGEZ-VOUS DU DOPAGE ? Je n’ai pas besoin de me protéger du dopage. Je suis persuadé que mes principaux adversaires sont, comme moi, performants sans avoir
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recours au dopage mais le biathlon n’est pas épargné : de nombreux athlètes sont contrôlés positifs chaque année. Cela dit, avec la fréquence des compétitions, il est impossible de passer au travers des contrôles en étant performant sur la totalité de la saison. Pour ce qui est des bêtas bloquants, vu l’importance du ski dans notre discipline, je ne pense pas que beaucoup d’athlètes aient essayé ! COMBIEN GAGNE UN CHAMPION DE BIATHLON ? QUELLES PERSPECTIVES ANTICIPEZ-VOUS APRÈS LA FIN DE CARRIÈRE ? Les revenus des biathlètes dépendent des primes de compétition mais également des contrats de sponsoring. Ils sont donc très variables en fonction des résultats et de la notoriété des athlètes. J’ai la chance d’avoir fidélisé des partenaires qui me font confiance et me permettent de me consacrer uniquement à mon sport. Pour la suite, j’espère avoir encore un peu de temps avant de penser à cela !
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Hervé Lancelin (Galerie Hervé Lancelin) :
TRANSMETTRE L’ART CONTEMPORAIN COLLECTIONNEUR AVISÉ DEPUIS PLUS DE 30 ANS, HERVÉ LANCELIN NOUS ACCUEILLE DANS SA GALERIE ÉPONYME RUE MICHEL RODANGE. INTERVIEW.
COMMENT DÉFINIRIEZVOUS VOTRE GALERIE ? La galerie Hervé Lancelin propose la découverte d’artistes internationaux émergents sur le marché de l’art. Évidemment, la galerie me ressemble beaucoup. Au travers des expositions, je partage mes découvertes et mon regard sur l’art contemporain. Depuis toujours, j’ai baigné dans un univers rempli d’œuvres d’art. J’ai eu la chance de côtoyer beaucoup d’artistes majeurs tel que Pierre Soulages et de grands galeristes historiques auprès desquels j’ai beaucoup appris. Mes yeux se sont perfectionnés au fil du temps à leur contact. Cette relation privilégiée avec des artistes majeurs a développé en moi une grande compréhension de l’art contemporain et une assez bonne intuition de ce qui sera important d’un
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point de vue historique et ce qui le sera moins. Avec ma galerie, je veux partager ce regard expérimenté avec le grand public, et démontrer que collectionner de l’art n’est pas réservé à quelques privilégiés fortunés, mais qu’il suffit de repérer très tôt les artistes qui compteront pour pouvoir se positionner sans dépenser des fortunes. Mon métier est le prolongement de ma passion, et c’est cette passion que je désire partager et transmettre. COMMENT EST NÉ LE LUXEMBOURG ART PRIZE ? Lorsque j’ai ouvert la galerie, j’ai très vite réalisé que je ne pourrai plus passer autant de temps qu’avant dans les ateliers d’artistes, et je redoutais de me couper progressivement de la création contemporaine. Comme j’ai participé dans le passé au Prix Marcel
Duchamp comme membre du comité de sélection, j’ai été inspiré pour créer un prix international au Luxembourg. J’ai imaginé un prix différent, qui puisse récompenser des artistes émergents, autodidactes ou non, et quels que soient leur âge ou leur nationalité. Alors que l’histoire de l’art montre que beaucoup d’artistes ont été révélés tardivement dans leur vie, le Luxembourg Art Prize a pour vocation de donner une véritable chance aux artistes talentueux encore méconnus. Les artistes nominés exposent collectivement à la galerie, et le lauréat reçoit une bourse de 25 000 € et expose l’année suivante individuellement à la galerie. Tout est entièrement financé par la
« Je suis convaincu que l’art et tout ce qui élève l’esprit contribuent de manière significative au bonheur dans la vie. »
Téléchargez le magazine Collector’s Zone #2
Hervé Lancelin
galerie qui fait un pari sur l’avenir en révélant tous ces nouveaux talents. COMMENT IMAGINEZVOUS LE MARCHÉ DE L’ART CONTEMPORAIN AU LUXEMBOURG DANS 10 ANS ? Le Grand-Duché a dans ses gênes cette culture européenne et cette grande ouverture sur le monde qui donnent du sens à la présence dans le pays de galeries ayant une clientèle internationale comme la mienne. Les musées du pays méritent aussi d’être soutenus. Je n’oublie pas que mon regard sur l’art n’aurait pas été le même sans eux et c’est pourquoi j’ai effectué cette année une donation au MNHA pour l’aider à acquérir une œuvre capitale pour le patrimoine luxembourgeois.
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« Nous travaillons depuis huit mois sur un concept de carte 1COM. »
Steve Darné & Jean-Claude Colbach :
DES IDÉES EN PLEINE CROISSANCE
STEVE DARNÉ ET JEAN-CLAUDE COLBACH, TOUS DEUX GÉRANTS DU GROUPE 1COM EXPLOITANT DE NOMBREUX ÉTABLISSEMENTS AU LUXEMBOURG, FONT UN POINT AVEC ANDY SUR L’AVANCEMENT DE LEURS PROJETS.
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+200 270 personnes : été 2016
personnes : objectif fin 2017
COMMENT AVANCE LE PROJET DE CRÈCHE À HOWALD ? SD : Nous venons d’obtenir la signature de l’ITM et attendons désormais la signature du Bourgmestre. Nous allons finir l’administratif et démarrer les huit mois de chantier. Nous voudrions faire une crèche où l’enfant n’a plus envie de rentrer. Sourire… Nous réfléchissons aussi à d’autres activités : deux bowlings, des billards et surtout un parking de 150
places. Nous verrons s’il reste encore quelques mètres carrés pour ajouter un laser ou un escape game. JCC : Nous retransmettrons également les grands événements sportifs sur grand écran. Il s’agit d’aménager 1400 m2 au sol avec deux étages supplémentaires. L’évolution du quartier nous rend très confiants, Howald et la Cloche d’Or se développent énormément et nous le
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foire. Nous pouvons ainsi mobiliser notre personnel toute l’année. Nous espérions être les heureux élus, le jour où M. Edmond Thill arrêterait cette activité. Il nous a été d’une aide précieuse lors de cette première à la foire. Nous voulions rester dans l’esprit des quatorze dernières années et on y ajoutera une légère touche 1COM les années à venir. JCC : Ce sont quatre semaines de travail intense sans relâche ! Certains employés du Schwarzwaldhaus travaillent sur ce stand depuis plus de 25 ans, et prennent parfois même des congés pour y venir travailler. C’est un plaisir de les voir m’apprendre le métier.
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VOUS AVEZ RÉCEMMENT FAIT L’ACQUISITION DU STAND « SCHWARZWALDHAUS » À LA SCHUEBERFOUER, QUE RETIENDREZ-VOUS DE CETTE PREMIÈRE ANNÉE ? JCC : D’abord le mal de dos, l’overdose de saucisses et de bière, mais surtout une ambiance très sympathique ! Ce stand possède déjà une très bonne renommée, et nous étions amateurs depuis bien longtemps. SD : Il s’agit avant tout d’un lieu de rencontre, impliquant de grands volumes et une certaine intensité. Le stand nous permet de remédier à la baisse d’activité que connaissaient nos établissements pendant la
savons : l’emplacement reste la clé du succès ! QUELS SONT VOS AUTRES PROJETS POUR 2017 ? JCC : Nous travaillons depuis huit mois sur un concept de carte 1COM. Il s’agit d’une carte de débit destinée aux entreprises et aux particuliers. Il suffit de l’alimenter pour avoir
accès à tous les établissements du groupe, sans limite dans le temps. Initialement, ces cartes nous ont été demandées par des directeurs « sales », afin de les offrir à leurs commerciaux. Mais nous élargissons aussi aux particuliers, surtout en vue des fêtes de fin d’année. SD : Pour le moment, elle concerne uniquement les établissements 1COM, mais le système est très flexible et les retours clients nous aideront à améliorer ce concept. JCC : Nous aimerions également officialiser notre activité traiteur en 2017, pratiquée depuis 20 ans déjà. Cela deviendrait un département à part entière du groupe. SD : Nous développons enfin la marque Pick Me Up : des navettes pour ramener les personnes chez elles, service entièrement gratuit avec une carte 1COM. JCC : D’autres projets éclosent. La formule express au Sud, permettant de déguster un repas semigastronomique en une heure pour les lunchs d’affaires ou In Vivo Food dont l’idée est de proposer chaque jour des repas selon vos objectifs (perte de poids ou prise de masse, grâce à l’analyse d’un diététicien).
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« La cuisine, c’est le produit, la cuisson, la sauce, la garniture et la présentation. Il ne faut pas le faire à l’envers. »
Peter Goossens (Hof van Cleve) :
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SUR LA ROUTE DE KNOKKE
Peter Goossens, Hof van Cleve
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rehausse le goût. Nous les réalisons très clairs, car cela implique à la fois moins de gras et plus de goût. Je me souviens quand j’étais commis en France, les légumes étaient en supplément ! Ici, nous les utilisons généreusement et seul notre pâtissier utilise de la crème et du beurre ! COMMENT AVEZ-VOUS CONSTRUIT VOTRE CARRIÈRE ? Mon père prônait une approche « Excelsior ». (« Toujours plus haut », ndlr) Il a insisté pour que je fasse mes humanités dans un premier temps et l’école hôtelière ensuite. Les deux ont servi. Une fois que vous avez le bagage du français, de l’économie et des mathématiques, vous pouvez mettre le paquet sur les techniques de cuisine. Dès le début, je
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VOTRE MENU FAIT PENSER À UN CONCERTO. COMMENT LE COMPOSEZ-VOUS ? Je commence avec une langoustine. C’est frais. Si j’opte pour un foie gras à ce moment, c’est foutu ! Puis le crabe royal. Un poisson. Une anguille sauvage dont la chair est assez grasse. Un pigeonneau. Le menu varie au fil des saisons, mais en ce moment, je me régale avec les chouxfleurs, les choux pointus et les tomates dont peu de gens savent que c’est en septembre qu’elles sont mûres en Belgique ! Voilà. C’est simple en fait. Un mélange subtil ; de la légèreté. Tous nos bouillons arrivent à part et sont délicatement versés sur l’assiette devant les convives. Nos fonds sont préparés sous pression. Nous avons constaté que cela réduit les pertes et
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COMMENT DÉFINISSEZVOUS VOTRE STYLE TRÈS ÉPURÉ ? Dans la cuisine, le plus important, c’est le goût. Cela peut être beau, mais les effets spéciaux dans l’assiette - quand ça fume ou que le chef injecte de la betterave rouge dans un navet - ne m’intéressent pas. Je n’ai jamais compris les influences venues d’Espagne ou des pays nordiques que beaucoup de jeunes s’évertuent à copier. Je reviens toujours à deux fondamentaux : le produit et le goût authentique. Dans notre région, nous avons la chance de disposer des incroyables produits de la Mer du Nord et de Flandres. Je privilégie les produits locaux, mais j’adore la cuisine japonaise dont j’utilise l’influence pour les entrées : pas de gras ; des compositions très pures ; très agréables.
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HOF VAN CLEVE BÉNÉFICIE D’UN EMPLACEMENT RÊVÉ, À LA FOIS AU CŒUR DE LA NATURE DANS LES ARDENNES FLAMANDES ET AU CARREFOUR DES TRANSHUMANCES VERS LA MER DU NORD ET LA CÔTE D’AZUR, À DEUX PAS DE GAND. UNE INTERVIEW DE PETER GOOSSENS.
voulais devenir un trois étoiles. À l’époque, personne n’obtenait une étoile en 1 an. La progression a été constante et après 12 ans passés avec les trois macarons, j’aspire simplement à poursuivre cette quête de la perfection. QUELLE IMPORTANCE OCCUPE LA COMMUNICATION ? Elle est très importante de nos jours. La différence doit se voir dans tout : le menu, le site internet, la décoration de la table et
évidemment dans le contenu des assiettes. Nous adoptons dans ce registre la même approche qu’avec nos autres fournisseurs : je définis ce que je veux - je donne un thème - et je laisse les meilleurs spécialistes assurer la livraison. Il faut toujours évoluer ! Il y a 20 ans, les choses étaient plus statiques. Quand j’ai commencé, les tables étaient baroques avec de l’argent partout. Nous avons osé l’enlever il y a quelque temps et nous utilisons actuellement la
porcelaine de Piet Stockmans. Le thème du moment ? «Touch of gold»! Pour le design de la carte, j’ai simplement demandé de respecter ce thème dans un format pas trop grand et qui soit différent de 4 pages, car il s’agit de la mise en page du menu précédent. L’agence a trouvé la solution en respectant mes attentes. Très simple. Pratique. Très beau. Qu’il s’agisse des nappes en lin pur, des couverts, des pêcheurs capables d’affronter un Beaufort 7, d’un cultivateur de tomates,
d’un vigneron ou d’une agence de communication, nous prenons les meilleurs partout ! POUR FINIR, JE VOUS PROPOSE UN MOT. VOUS RÉPONDEZ PAR UN AUTRE. Légume : Asperge. Poisson : Turbot. Viande : Bœuf. Herbe : Basilic. Peter Goossens : Cuisinier
en Flandre. Flandre : Art de vivre. Mer du nord : Meilleur poisson au monde ! Feu : Barbecue. Couteau : Prolongement de la main du cuisinier. Émotion : Ce qui me touche ? Ma femme, toujours à côté de moi. Mes 3 enfants. Mes collaborateurs. Plus de 150 en 30 ans dont 70 ont aujourd’hui leur propre affaire.
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Harald Wohlfahrt (Schwarzwaldstube) :
LES PIEDS SUR TERRE
Harald Wohlfahrt
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LES CHEFS PASSÉS PAR LA CUISINE D’HARALD WOHLFAHRT À BAIERSBRONN, TONBACH, PRÈS DE STRASBOURG, CUMULENT AUJOURD’HUI 75 ÉTOILES, MAIS LE BOCUSE ALLEMAND GARDE FERMEMENT LES PIEDS SUR TERRE, EN TOUTE SIMPLICITÉ. INTERVIEW.
« Le succès ? Quand les gens reviennent ! »
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J’AIMERAIS COMMENCER PAR VOUS DONNER QUELQUES MOTS. VOUS RÉPONDEZ PAR UN AUTRE MOT. Schwarzwald : Eimat (Mon « chez moi » ndlr) Le feu : utile pour cuisiner Bocuse : une grande figure de galion L’équipe : importante Etoiles : apporte des visiteurs Cuisiner : passion Famille : très importante Harald Wohlfahrt : il souhaite être authentique LE NOMBRE D’ÉTOILES CUMULÉES PAR VOUS ET LES CHEFS QUE VOUS AVEZ FORMÉS ICI, ATTEINT 75. COMMENT GALVANISEZ-VOUS AINSI VOS DISCIPLES ? Je pense que j’ai trouvé ici ma place, ma maison. Je me sens bien et je vis ma passion. Un chef a besoin d’une équipe. Mon rôle consiste à la diriger en m’assurant que l’intégration fonctionne à tous les postes. Je m’adapte à tous les profils, mais une chose est sûre : plus je donne des responsabilités et de la confiance, plus je reçois des performances élevées en retour. Nous appliquons ici une forme de discipline souple où chacun suit des règles précises tout en gardant assez d’espace pour exprimer son talent et sa créativité. L’essentiel, c’est de garder les fils ensemble. Je travaille
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ici depuis 1978, mon sommelier m’accompagne depuis 25 ans, mon chef pâtissier depuis 20 ans et mon sous-chef depuis 13 ans. VOUS REVENDIQUEZ L’INFLUENCE DE BOCUSE, NOTAMMENT À VOS DÉBUTS, MAIS CONTRAIREMENT À LUI, VOUS CHANGEZ LA CARTE EN PERMANENCE. POURQUOI ? Paul Bocuse est venu ici plusieurs fois, notamment lors de l’inauguration en 1977 et pour la 3e étoile en 1992. Je pense que l’expérience que nous proposons à nos visiteurs peut se comparer à un voyage dans le temps. Dans le passé parfois, mais nous essayons surtout de capter le Zeitgeist (l’air du temps, ndlr) et de partager ce qui nous fait vibrer. La grande cuisine française de mes débuts faisait la part belle aux truffes, langoustes, foies gras, caviar, huîtres, poissons nobles, écrevisses… Aujourd’hui, tout ce que la nature nous donne arrive dans la cuisine sur un pied d’égalité avec ces produits nobles. Je m’efforce également d’intégrer toutes les herbes disponibles dans ma cuisine. Pour un pesto par exemple, nous utilisons par exemple la menthe, l’oseille ou le raifort. Nous cuisinons en phase avec notre temps en sollicitant la citronnelle, du coriandre ou du yuzu. La cuisine est devenue beaucoup plus multiculturelle et internationale.
« La beauté, c’est ce qui plaît. » Harald Wohlfahrt
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DE COMBIEN DE TEMPS DISPOSEZ POUR CETTE INTERVIEW? Nous prendrons le temps nécessaire.
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mais je m’attends à des standards plus élevés. Les personnes qui viennent ici sont très bien informées et ont une idée très précise de ce qu’ils attendent. Notre idéal a toujours été de dépasser cette attente et de voir revenir les gens. Cela fait 46 ans que j’exerce et l’année dernière a été notre meilleure. Ce record risque toutefois d’être battu cette année.
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EST-CE QUE LES ATTENTES DES CLIENTS ONT ÉVOLUÉ CES DERNIÈRES ANNÉES, NOTAMMENT SOUS L’INFLUENCE DES PROGRAMMES CULINAIRES À LA TÉLÉVISION ? Vous savez, quand vous
venez dans un restaurant trois étoiles, vous vous attendez à vivre une expérience particulière. C’est comme lorsque je me rends dans un stade de football de la Bundesliga, j’anticipe un niveau différent de celui de Baiersbronn. Je paye plus,
LA GASTRONOMIE ABOLIT-ELLE LES FRONTIÈRES OU SUBITELLE LES BARRIÈRES LINGUISTIQUES ET PSYCHOLOGIQUES ? Si vous venez ici le 21 juin, vous constaterez que nous fêtons la fête nationale luxembourgeoise et que de nombreux ressortissants choisissent de venir ici pour cet événement. Les français font la même chose le 14 juillet. Je trouve ça formidable !
QUELS SOUVENIRS GARDEZ-VOUS DU PASSAGE DES 3 CHEFS VOISINS DU LUXEMBOURG, CHRISTIAN BAU, KLAUS ERFORT ET WOLFGANG BECKER QUI CUMULENT 8 ÉTOILES ? Je pense qu’ils se sont très bien intégrés ici au travers de leurs excellentes réalisations. Christian Bau est resté ici 5 ans et demi, évoluant de jeune chef à sous-chef. Les gens qui envoient leur candidature ici ont en général du talent, sont prêts à travailler dur, ambitieux et volontaires. Ce que j’aime dans notre cuisine, c’est que ces gens veulent avancer dans la vie et trouver leur place parmi les grands. Mieux ils sont intégrés, plus ils donnent de performance. Dans le cas de Christian Bau, une fois numéro 2 ici, il fallait qu’il poursuive sa carrière ailleurs et c’est moi qui lui ai trouvé la place à Nennig, à
1 kilomètre de Remich. Je n’hésite pas à promouvoir mes collaborateurs pour les aider à passer à l’étape du dessus lorsqu’ils le souhaitent. ETES-VOUS PROPRIÉTAIRE OU EMPLOYÉ ? J’aurais pu négocier une participation dans l’affaire, mais à quoi bon puisqu’il aurait fallu la rendre à la fin de ma carrière, n’étant pas membre de la famille. Je suis employé mais je prends toutes mes décisions librement tout en étant rémunéré à ma juste valeur. J’ai trois enfants qui poursuivent d’autres carrières, mais je peux m’appuyer sur mes collègues pour me concentrer sur mon travail. J’ai ici tout ce que je souhaite.
FAITES-VOUS DU CONSULTING POUR LES ENTREPRISES ? Très peu. J’ai beaucoup à faire ici. Je fais les menus. J’embauche moi-même les employés. Le plus important, c’est que l’équipe tienne bien ensemble. POUVEZ-VOUS NOUS INDIQUER UN PLAT « SIGNATURE » OU UN INGRÉDIENT QUI VOUS PLAÎT PARTICULIÈREMENT POUR CONCLURE ? Il y a tant de plats que je ne souhaite pas en sortir un du lot. Côté ingrédients, j’aime l’artichaut, mais mon préféré, c’est le raifort car il a du caractère. Vous ne pouvez pas modifier son goût !
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Joachim Boudens & Gert De Mangeleer :
but ultime. La ferme nous a fortement aidé en ce sens, c’est un bâtiment protégé où tout est d’origine. La troisième étoile nous a été accordée et ce fut comme gagner une médaille d’or aux Jeux Olympiques !
LES DÉLICES DE LA COCRÉATION
LES PROCHAINS OBJECTIFS DE VOTRE DUO ? Faire mieux qu’hier, toujours. Intégrer à nos menus de nouvelles idées que ce soit ici, ou dans notre bistrot LESS (Love Eat Share Smile, ndlr), situé juste à côté. Cela fait aujourd’hui 15 ans que nous dégustons des mets à travers le monde, je suis parrain de sa fille, nous nous amusons toujours autant. Tout a été créé à deux, lui côté cuisine, moi en salle. Nous défendons nos deux professions mais nous sommes très complémentaires.
VOUS AVEZ ÉTÉ SACRÉ MEILLEUR SOMMELIER DE BELGIQUE EN 2004, EST-CE QUE L’ŒNOLOGIE FAIT TOUJOURS PARTIE DE VOTRE QUOTIDIEN ? En effet, la sommellerie a occupé une grande place dans ma vie, mais aujourd’hui, mon temps se partage entre le management, le marketing et la communication. Mon expérience me permet de remplacer n’importe qui, n’importe quand. Mon
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Sommelier Dries Corneillie a pris les commandes et cela me permet de me concentrer sur tout ce qui se passe en salle. J’ai plaisir à discuter avec les clients en servant le vin, la passion reste intacte. Chaque instant doit se déguster. COMMENT EST NÉE CETTE PASSION DU VIN ? Plusieurs personnes de ma famille ont fait l’école hôtelière. Mon oncle
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DANS LA GRANDE FERME RÉNOVÉE, ANDY EST ACCUEILLI POUR UNE DÉGUSTATION DÉPAYSANTE. RENCONTRE ET INTERVIEW AVEC JOACHIM BOUDENS.
partageait avec moi ses combines, j’ai donc commencé à collectionner les étiquettes de vin pour avoir de l’avance sur mes camarades. Je ne savais absolument pas à quoi correspondaient tous ces noms, même si mon grand-père gardait de grandes bouteilles dans sa cave. L’école m’a inculqué toutes ces connaissances. Ensuite, Patrick Devos – restaurant gastronomique à Bruges – m’a laissé ma chance pendant un an et
demi. Mon ambition m’a mené dans un restaurant deux étoiles : le ‘t Molentje et à faire des concours dont celui de 2004. COMMENT AVEZ-VOUS RENCONTRÉ GERT ? Il était sous-chef au ‘t Molentje en 2000, depuis nous passons la majorité de notre temps ensemble. Nous avons mangé dans des centaines de restaurants, il s’agit d’une amitié durable. En 2005, les rumeurs ont
commencé à circuler au sujet de notre première étoile. Nos concurrents obtenaient leur étoile les uns après les autres, nous étions frustrés. En novembre, le Guide Michelin s’est décidé et ce fut un vrai déclic : la clientèle, les recettes, notre identité et les équipes ont changé. Nous avons obtenu la deuxième étoile en 2010 et ainsi démarrait la course à la troisième. Nous approchions enfin de notre
QU’AIMERIEZ-VOUS QUE LES GENS RETIENNENT DE LEUR VISITE ICI ? La cuisine de Gert est singulière, très personnalisée. La simplicité n’est pas simple : tous les éléments doivent être harmonieux : cuisine, service, environnement, architecture, musique, etc. Les gens doivent repartir en étant détendus, comme s’ils revenaient de voyage. Le jardin y contribue, nous invitons les gens à le visiter ainsi que les cuisines. Le luxe ne réside pas seulement dans les belles voitures ou les objets. La détente est un luxe.
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Interview de Gert De Mangeleer :
« Ce jardin renferme des secrets que tous les autres ignorent, il constitue notre identité, notre signature. »
LA SIMPLICITÉ N’EST PAS SIMPLE ENTRE DEUX ALLERS-RETOURS EN CUISINE, LE TALENTUEUX CHEF ACCORDE QUELQUES MINUTES À ANDY DANS LES COULISSES DE SON RESTAURANT TROIS ÉTOILES. RENCONTRE AVEC LE JEUNE ET CONQUÉRANT GERT DE MANGELEER.
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terres cultivables. Nous collectionnons 600 produits différents, y compris le poisson et la viande. Je pense qu’il s’agit là de notre principale différence : ce style se concrétise dans notre cuisine. Ce jardin renferme des secrets que tous les autres ignorent : il constitue notre identité, notre signature. QUAND AVEZ-VOUS COMMENCÉ À CUISINER ? Je veux devenir chef depuis l’âge de 12 ans. Mes parents souhaitaient cependant que je termine ma scolarité. Ils jugeaient important d’avoir une base solide et la connaissance des langues pour la suite.
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POURQUOI AVOIR CHOISI CE LIEU INSOLITE ? Cette ferme représente l’un des plus beaux coups de cœur de ma vie. Lors d’un footing, j’ai vu une femme poser le panneau « À vendre ». Le téléphone de Joachim a sonné dans la foulée et il est arrivé dix minutes après pour voir cela de ses propres yeux. Il a ressenti la même chose que moi, il fallait l’acheter. Deux semaines après, la ferme nous appartenait, mais tout restait à faire ! Par ailleurs, notre but a toujours été de cultiver nous-même nos fleurs, légumes et herbes, c’était donc le lieu parfait. Aujourd’hui, la terrasse donne sur 2 hectares de
Gert De Mangeleer
Le jour de mes 18 ans, je ne savais pas encore exactement si je comptais aller à l’université ou en école hôtelière. Finalement, j’ai entrepris des études d’architecte. Malgré cela, je n’avais encore pas encore de déclic. Mes parents ont reçu un appel assez rapidement leur annonçant que je revenais par le prochain train pour m’orienter vers une école
hôtelière. À l’époque, je ne rêvais pas de trois étoiles au Guide Michelin, à vrai dire, je ne connaissais pas son existence. Mes idées s’orientaient plutôt vers un jazz bar où les gens pourraient déguster de la viande grillée en écoutant de la bonne musique. Lors de mon premier stage – dans un étoilé Michelin – j’ai compris : je voulais travailler de cette façon.
D’OÙ VIENNENT TOUTES CES INSPIRATIONS ? Je voyage beaucoup, mais partout, la nature m’inspire. Je trouve mes idées en me promenant dans des jardins, en courant dans les forêts du Plat Pays. Les voyages me permettent d’assembler tous ces produits. L’Asie reste une de mes destinations favorites. J’admire la
pureté avec laquelle les japonais cuisinent. Notre originalité réside dans cette combinaison entre les inspirations lointaines et la cuisine locale. Mes inspirations viennent également de l’art et l’architecture, avec des artistes comme Mark Rothko par exemple ! Bien sûr, aussi de certains chefs pour lesquels j’ai énormément de respect :
Michel Bras ou Ferran Adrià. Mais d’un autre côté, j’étais à Naples récemment et j’ai mangé les meilleures pâtes du monde faites par une pure inconnue, une vraie « mama ». La nourriture que vous trouvez dans la rue à Hong
Kong est invraisemblable elle aussi. Ces inconnus là sont des artistes. Il faut arrêter de faire du beau mauvais. Croyez-moi, certaines assiettes que j’ai pu goûter étaient immondes, mais délicieuses !
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Nico Steinmetz (STEINMETZDEMEYER) :
L’ASCENSEUR DU PFAFFENTHAL ŒUVRE DU BUREAU D’ARCHITECTES LUXEMBOURGEOIS STEINMETZDEMEYER, L’ASCENSEUR A ÉTÉ INAUGURÉ LE 24 JUILLET 2016. LE QUARTIER PFAFFENTHAL EST DÉSORMAIS RELIÉ À LA VILLE-HAUTE.
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DÉVELOPPER LA MOBILITÉ DOUCE En 2000, une étude urbanistique a été réalisée dans le but d’obtenir une meilleure vision du développement des quartiers de Luxembourg, comme Clausen, le Grund, le Pfaffenthal ou Neudorf et cela, pour les 20 à 30 années à venir. L’objectif principal de cet ascenseur visait à promouvoir la mobilité douce et créer une liaison verticale pour contribuer au désenclavement du quartier du Pfaffenthal et de ses environs. Les cyclistes figuraient parmi les principaux publics ciblés. De la création de l’ascenseur jusqu’à celle de pistes cyclables, tout a été pensé et étudié pour eux. Ils n’ont par exemple pas besoin de porter leur vélo ou de faire demi-tour dans l’ascenseur. Les architectes ont conçu un ascenseur « marche en avant », fonctionnant avec deux portes : une pour entrer, et une autre, en face, pour sortir. Le vélo devient alors plus attractif en tant
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que mode de transport et le projet permet aux piétons de rejoindre de façon agréable la vallée de l’Alzette ou le centre-ville. DES SPÉCIFICITÉS TRÈS TECHNIQUES Pour réaliser ce projet, les architectes ont développé une technologie repoussant les limites techniques. Ils sont parvenus à cacher le contrepoids – ainsi que les câbles – dans le tronc en béton, les rendant ainsi invisibles pour les spectateurs. La cabine est soutenue par ses câbles et guidée par deux rails en acier la maintenant bien en place dans le vide. La difficulté a résidé dans le fait de respecter toutes les normes. Un ascenseur doit par exemple disposer d’un palier tous les 11 mètres afin que les services de sécurité puissent intervenir en cas de panne. Mais pour les architectes, l’idée était de
créer une architecture la plus fine possible et rajouter un escalier aurait donc alourdi l’ensemble et fragilisé la structure. Grâce à une collaboration fructueuse avec les pompiers et l’ITM, la solution trouvée passe par une nacelle indépendante au-dessus de la cabine. L’ensemble de l’ascenseur mêle alors sécurité et esthétique. La somme de ces innovations constitue une première mondiale. UN OUVRAGE D’ART ET UNE EXPÉRIENCE HUMAINE Pour améliorer au maximum l’expérience de l’utilisateur, tout le projet a été pensé dans les moindres détails, avec pour unique but de placer l’humain au centre de l’attraction : l’utilisateur est « mis en scène ». Pour donner une vue sur le panorama spectaculaire du GrandDuché et du Pont Rouge, l’œuvre a été imaginée de sorte que les utilisateurs dans la passerelle ne voient pas les portes de l’ascenseur. Au bout de la passerelle, tout est vitré. Le panorama à plus de 180 degrés vaut le détour. Ni l’ascenseur, ni la tour n’interfèrent avec la vue. C’est un réel spectacle urbain ! La cabine est ellemême vitrée sur toute une moitié en direction de la vallée, l’autre moitié étant pleine pour soulager les visiteurs souffrant de vertige. Un seul mot d’ordre donc : l’expérience utilisateur.
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EY ENTREPRENEUR DE L’ANNÉE 2016 CLAUDE WAGNER A REMPORTÉ LE PRIX EY ENTREPRENEUR DE L’ANNÉE EN DEVANÇANT DE SÉRIEUX CONCURRENTS : MICHÈLE DETAILLE, MIKE KOEDINGER, ARSÈNE LAPLUME, GEORGES LENTZ JR ET ROLF SORG. 3 QUESTIONS À CLAUDE WAGNER (CWA)
3 CITATIONS DE NICOLAS BUCK
POUVEZ-VOUS NOUS DONNER LES CHIFFRES CLÉ DE VOTRE GROUPE ? Nos 800 employés réalisent un chiffre d’affaire de 220 millions d’euros, dont deux-tiers proviennent de l’artisanat et un tiers du sport.
Un entrepreneur cherche avant tout à s’émanciper de tout lien de subordination.” Nicolas Buck, Président du Jury
Est-ce la personnalité qui permet de réussir comme entrepreneur ou l’inverse?” Nicolas Buck, Président du Jury
REPRISE, RÉORGANISATION, CROISSANCE : Y-A-T-IL UNE MÉTHODE « CLAUDE WAGNER » ? Je pense qu’il faut avoir une ligne directrice et savoir saisir les opportunités quand elles se présentent. Voir comment les choses peuvent fonctionner ensemble. Lors du rachat d’une entreprise, la chimie doit fonctionner entre le vendeur et l’acheteur pour produire des discussions constructives. J’aime négocier moi-même et mettre une équipe en place mais j’ai besoin du buy-in du vendeur, au moins durant les premières étapes du projet. COMMENT ANTICIPEZ-VOUS L’OUVERTURE DE BAUHAUS ? Je n’ai pas peur de la concurrence. Nous investissons dans nos magasins pour préserver notre compétitivité face à un groupe agressif qui inaugure 15 000 mètres carrés.
Est-on entrepreneur par goût de la liberté ou du risque ? Des millions de personnes se sont sacrifiées pour défendre leur liberté. Peu par goût du risque.” Nicolas Buck, Président du Jury
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QUEL EST VOTRE MEILLEUR SOUVENIR ? Vous n’avez qu’à googler mon nom pour voir une bonne partie de ma vie. Je n’oublierai jamais cette carrière mais je suis ambitieux et j’ai encore beaucoup d’objectifs devant moi qui comprennent ma famille, mon mariage et une vie heureuse.
AFTERWORK : ANDY À LUXEMBOURG FÊTE SON DIXIÈME ANNIVERSAIRE
À CETTE OCCASION, ANDY SCHLECK A REJOINT UNE CENTAINE D’INVITÉS AU HOUSE 17. JEROME BLOCH, PDG DE 360CROSSMEDIA, L’A INTERVIEWÉ SUR SON PARCOURS ET SES PROJETS. JEROME BLOCH : EST-CE QU’ON NAÎT « CHAMPION » OU EST-CE QU’ON LE DEVIENT ? Il y a 20 ou 30 ans, j’aurais sûrement répondu autrement. Mais aujourd’hui je pense que l’on devient champion surtout en travaillant dur. Les gens autour de nous sont très talentueux, dans le sport comme dans le business. L’entraînement nous aide à développer le talent, les connaissances et les compétences. On se crée ainsi des chances de gagner.
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QU’AVIEZ-VOUS À L’ESPRIT LORSQUE VOUS AVEZ RENCONTRÉ DES PROBLÈMES AVEC LA MÉCANIQUE ? La mécanique est omniprésente dans tous les sports. Ce jour-là, mon équipe n’a pas été très bonne, mais nous avons fait le show. Aujourd’hui je suis en paix avec cet épisode. VOUS ÊTES L’HEUREUX PAPA D’UN PETIT GARÇON, EST-CE QUE LE SPORT FAIT PARTIE DE L’ÉDUCATION QUE
VOUS ET JIL, VOTRE FEMME, LUI DONNEZ ? Il faut savoir que mon père m’a éduqué tout à fait normalement, sans attrait particulier avec le cyclisme. Nous en avons discuté avec ma femme. Théo possède déjà un vélo mais il fera ses propres choix. Je l’encouragerai dans tous les cas mais pour le moment, je préfère qu’il étudie et qu’il fasse pourquoi pas des magazines comme « Andy » !
L’IMAGE QUE LES GENS SE FONT DE VOUS EST SURTOUT CELLE D’UN HOMME HONNÊTE? J’ai toujours été fairplay. J’ai même reçu un award pour cela dont je suis très fier. En règle générale, si vous ne voyez pas les résultats escomptés, il faut travailler plus fort. COMMENT SE PASSE LE RETOUR À LA VIE DE TOUS LES JOURS ? Je me lève chaque matin et j’essaie de m’améliorer. Mon fils grandit et je souhaite lui montrer l’exemple. Côté business, la croissance est satisfaisante. Nous sommes maintenant 7 personnes à travailler dans le magasin. J’ai été habitué à avoir une équipe qui faisait tout pour moi. Aujourd’hui je me plie en quatre pour mon équipe et mes clients. Je crois que si vous vous impliquez dans un projet et que vous prenez du plaisir à le faire, quelque chose de bien en ressortira forcément.
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KEITH HALE (MULTIFONDS) QUAND VOUS AVEZ COURU CONTRE ALBERTO CONTADOR, EST-CE QUE VOUS SAVIEZ QU’IL TRICHAIT ? Je l’ignorais lorsque je suis monté sur le podium. Je savais qu’il n’avait pas toujours été clean ceci dit. Quand cela s’est su, j’ai préféré laisser cela de côté. Je peux me retourner sur ma carrière et être fier de ma seconde place, mais une première place m’aurait permis d’avoir un contrat différent. Je me sens trahi encore aujourd’hui car Contador a encore son trophée. J’en ai reçu un autre, mais par principe j’aurais aimé qu’il me rende le sien. THOMAS STEIGER (VP BANK) COMMENT AVEZ-VOUS VÉCU LA FIN DE VOTRE CARRIÈRE PROFESSIONNELLE ? Quand j’ai dû arrêter, ce fut un des plus durs moments de ma vie, je ne peux pas le nier. Mes genoux ne fonctionnaient plus assez bien pour être pro. Heureusement, ma femme et ma famille ont été d’un grand support. J’ai en mémoire cette conférence de presse avec tous ces journalistes… Le cyclisme n’était pas dans ma tête à ce moment. Je ne souhaitais qu’une chose : disparaître et me débarrasser de tout cela. Puis je me suis relevé. J’ai investi dans le magasin. Je suis fier de dire aujourd’hui qu’il y a quelque chose après une carrière sportive professionnelle. NICK CURWEN (SS&C GLOBEOP) COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS QUE LE LUXEMBOURG POSSÈDE PLUSIEURS CHAMPIONS ÉTANT DONNÉ LA PETITE TAILLE DU PAYS ? J’ignore la réponse à cette question. Au moins, nous avons de la bonne nourriture ! Pourquoi l’Islande est aussi douée pour le football ? Plus sérieusement, nous avons de très bonnes infrastructures pour les entraînements et le Lycée des sports également permet aux jeunes de saisir cette opportunité. Parfois, il suffit juste d’un peu de bouneschlupp ! REVEL WOOD (FUNDROCK) QUELLE A ÉTÉ VOTRE ROUTINE FITNESS ENSUITE ? COMMENT LE CORPS SUPPORTE CE CHANGEMENT ? Pendant un an, je n’ai fait aucun sport. J’avoue que ce n’était pas la meilleure des décisions mais je n’en avais pas envie. Normalement, nous devons continuer le sport de façon décroissante pendant deux ou trois ans. Je n’étais pas affalé sur mon canapé donc mon cœur est encore fort, mais je ne suis remonté sur un vélo que plus d’un an après. DOMINIQUE COUTANT (MARK & CLERK) COMMENT GÈRE-T-ON LA PROXIMITÉ AVEC LES SPECTATEURS LORSQU’ON ESCALADE UNE MONTAGNE ? Vous ne voyez personne tant que vous n’êtes pas arrivé. Vous êtes trop fatigué et l’adrénaline est trop importante pour vous en préoccuper même si cela a l’air dangereux à l’écran. Vous n’êtes soulagé que lorsque vous passez la ligne. Avant cela, rien ne compte d’autre que votre respiration. Il faut à tout prix rester concentré. Mon dernier crash a été causé par un spectateur : il voulait faire un selfie !
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CONFÉRENCE
ATEL
L’ATEL A ORGANISÉ LE JEUDI 29 SEPTEMBRE 2016 AU SOFITEL KIRCHBERG DE LUXEMBOURG une conférence consacrée aux évolutions et différents enjeux des trésoriers dans cette nouvelle ère du digital. Cette conférence annuelle a regroupé quelque 200 personnes, tous acteurs dans cette évolution, et s’est poursuivie par un cocktail et un dîner.
D’INFOS
6E ANNIVERSAIRE
LAFO
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Pit Hentgen (Compagnie Financière La Luxembourgeoise), Sacha Kandiyoti (Chemitex), Serge Krancenblum (SGG Group), Matteo Novelli (Borletti Group), François Mollat du Jourdin (MJ & Cie, AFFO), Jérôme Bloch (360Crossmedia).
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À L’OCCASION DE SON 6 E ANNIVERSAIRE, la Luxembourg Association for Family Office (LAFO) organisait le jeudi 20 octobre une table ronde sur le thème “Protecting Families interests through generations”. À cette occasion, de nombreux professionnels se sont réunis au restaurant MAHO pour profiter d’une ambiance chaleureuse en la présence de Serge Krancenblum, Group Chief Executive Office chez SGG Group, Chairman of LAFO.
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DÎNER DE CHARITÉ AU BÉNÉFICE DE LA FONDATION KRÄIZBIERG
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LORS DE LA SOIRÉE DE CHARITÉ, qui s’est déroulée dans les locaux d’UBS (Luxembourg) S.A., les 50 invités de la sphère économique, financière et politique du Grand-Duché ont pu succomber au charme d’une cuisine suissembourgeoise animée par la célèbre cheffe étoilée luxembourgeoise Léa Linster qui a associé son talent à celui du Suisse Thomas Rosenberger, incontournable gastronome innovant zurichois. Le dîner a permis de collecter 14 000 € qui seront intégralement au bénéfice de la Fondation Kräizbierg.
NOUVELLE RÉFORME POUR LA PROFESSION DE L’AUDIT
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LE 11 OCTOBRE 2016, l’Institut des Réviseurs d’Entreprises organisait une conférence sur la nouvelle loi relative à la profession de l’audit au sein de la Chambre de Commerce de Luxembourg. Plus d’une centaine de professionnels étaient à l’écoute de deux panels différents, le tout orchestré par Jerome Bloch.
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Guide
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BEST ADDRESSES
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OF LUXEMBOURG
Um Plateau
EATING UPSCALE Bouquet garni: www.lebouquetgarni.lu Clairefontaine: www.myofficialstory.com/clairefontaine De jangeli: www.dejangeli.lu La maison lefèvre: www.lamaisonlefevre.lu La Mirabelle: www.espaces-saveurs.lu La Rameaudière: www.larameaudiere.lu Le Windsor: www.windsor.lu Léa Linster: www.lealinster.lu Les roses: www.casino2000.lu/restaurants/les-roses Ma langue sourit: www.mls.lu Mosconi: www.mosconi.lu Restaurant Le Sud: www.le-sud.lu CASUAL Bick Stuff: www.bickstuff.lu
La Rameaudière
Boccon di vino: www.boccondivino.lu Brasserie k116: www.k116.lu Brasserie Mansfeld: www.mansfeld.lu Brasserie Schuman: www.myofficialstory.com/ brasserieschuman Boos K Fé: www.boos.lu House 17: www.house17.com Ikki: www.ikki.lu Kjub: www.kjub.lu La Bergamote: www.labergamote.lu Um Plateau: www.myofficialstory.com/umplateau SPECIALITIES Burger Le Booster’s: www.booster.lu Italian Voglia Matta: Tel.: (+352) 26 48 20 98 Indian Maharaja: Tel.: (+352) 24 17 45 Sushi Yamayu Santatsu: Tel.: (+352) 46 12 49
Bick Stuff
Brasserie Schuman
CIGAR La tabatière: www.la-tabatiere.lu
Palais Grand ducal: 17 Rue du marché-aux-Herbes, Luxembourg
LEISURE
PARTY Rives de Clausen: www.myofficialstory.com/ rivesdeclausen White House: www.white.lu
CASTLES Beaufort: 24 Rue du Château, L-6310 Beaufort Bourglinster: 8 rue du Château, L-6162 Bourglinster Clervaux: Am Schlass, L-9774 Urspelt Vallée des sept châteaux: Leesbach, L-8363 Septfontaines Larochette: 4 rue de Medernach, L-7619 Larochette CULTURE Mudam: 3 Park Drai Eechelen 1499, Luxembourg www.myofficialstory.com/mudam Philharmonie: Place de l’Europe L-1499, Luxembourg Casemates: 30, place Guillaume II, Luxembourg
HOTELS Sofitel Grand Ducal: www.myofficialstory.com/sofitel Hotel Le Royal: www.hotelroyal.lu Le Place d’Armes: www.hotel-leplacedarmes.com Melia: www.melia-luxembourg.com
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